CONCERTO D’ARANJUEZ - PEDRO IBAÑEZ ET LES CHOEURS DE L’ARMÉE ROUGE
CONCERTO D’ARANJUEZ - PEDRO IBAÑEZ ET LES CHOEURS DE L’ARMÉE ROUGE
Ref.: FA5618

CHOEURS DE L\'ARMEE ROUGE

Ref.: FA5618

Artistic Direction : ANDRE BENICHOU et MICHEL COLOMBINI pour l\'éditorialisation

Label : Frémeaux & Associés

Total duration of the pack : 1 hours 11 minutes

Nbre. CD : 1

Select a version :
Thanks to this pack, you get a 16.67 % discount or €4.99
This product is already in your shopping cart
A digital version of this product is already in your shopping cart
Shipped within 24 to 48 hours.
Presentation

Initiated and produced by André Bénichou, this disc is the fruit of the encounter between Pedro Ibañez, the great Spanish classical guitarist, and Vadim Avdeev, the director and arranger of Boris Alexandrov’s Red Army Choir. This is the fertile symbiosis between two universes, worlds in which the Iberian guitar — feline, sensual, and inscribed with the individuality and scalded sentiments of the Mediterranean tradition — combines with the power and rigour of a Russian choir evoking the collective soul of the great peoples of the north. Fire and ice! Patrick FRÉMEAUX & Laura BÉNICHOU

Like the Bolshoi Ballets, the prestigious choir founded under the name of The Red Army Ensemble is a cultural reflection of traditional Russia. The extraordinary impression of power emanating from the choir and its virtuoso soloists allowed this Ensemble to reach international fame in a domain half-way between great popular entertainment and the classical orchestra. Frémeaux & Associés is now reissuing the recordings made by the son of Alexander Alexandrov, the founder of the choir’s most famous ensemble. These recordings, first made available in France by André Bénichou (7 Productions), testify – quite independently from any ideology – to one of the most important popular expressions of the 20th century. Michel COLOMBINI



Tracklist
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    Asturias
    Pedro Ibanez & Les Chœurs de l'Armée rouge
    00:07:08
    1996
  • 2
    Concerto d'Aranjuez
    Pedro Ibanez & Les Chœurs de l'Armée rouge
    00:10:37
    1996
  • 3
    Bachianas brasileiras n°5 (aria)
    Pedro Ibanez & Les Chœurs de l'Armée rouge
    00:05:49
    1996
  • 4
    Romance
    Pedro Ibanez & Les Chœurs de l'Armée rouge
    00:03:29
    1996
  • 5
    Asturias, tierra querida
    Pedro Ibanez & Les Chœurs de l'Armée rouge
    00:03:04
    1996
  • 6
    Sevilla
    Pedro Ibanez & Les Chœurs de l'Armée rouge
    00:04:44
    1996
  • 7
    Julia
    Pedro Ibanez & Les Chœurs de l'Armée rouge
    00:04:41
    1996
  • 8
    Valencia
    Pedro Ibanez & Les Chœurs de l'Armée rouge
    00:02:56
    1996
  • 9
    Sheherazade
    Pedro Ibanez & Les Chœurs de l'Armée rouge
    00:08:45
    1996
  • 10
    Juegos prohibidos (jeux interdits)
    Pedro Ibanez & Les Chœurs de l'Armée rouge
    00:03:35
    1996
  • 11
    Prince Igor
    Pedro Ibanez & Les Chœurs de l'Armée rouge
    00:12:39
    1996
  • 12
    Granada
    Pedro Ibanez & Les Chœurs de l'Armée rouge
    00:04:13
    1996
Booklet

Pedro Ibanez FA5618


Pedro Ibañez
et
Les CHŒURS de L’ARMÉE ROUGE
Concerto d’Aranjuez
DE BORIS ALEXANDROV - ENREGISTREMENTS HISTORIQUES / THE RED ARMY CHOIR

Pedro Ibañez, guitare

Orchestre et Chœurs de l’Armée Rouge
«?Alexandrov?»
Il est seul. Son instrument, dont les chaudes sonorités exaltent la sensibilité à fleur de peau des pays du sud, est de ceux qui exigent une certaine intimité, comme pour mieux cacher un tempérament de feu.
Ils sont plus de 120 et forment le chœur le plus monumental de l’Histoire. Ils viennent de ce pays qui se réveille à peine d’un long sommeil glacé et sont les héritiers d’une tradition militaire impressionnante.
Une rencontre entre les Chœurs de l’Armée Rouge et le guitariste espagnol le plus doué de sa génération n’était pas seulement improbable, elle était techniquement et artistiquement irréalisable.
A moins que…
«?L’Orient face à l’Occident, le Nord à la rencontre du Sud… L’idée d’un enregistrement réunissant ces deux extrêmes promettait d’être pour le moins explosive : une musique de glace et de feu !
Ne sachant pas véritablement sur quoi cela déboucherait, j’ai proposé à Vadim Avdeev, arrangeur et directeur des Chœurs de l’Armée Rouge, les vrais, uniques, ceux d’Alexandrov, de rencontrer Pedro IBAÑEZ, un des meilleurs guitaristes classiques de notre époque. Vivement intéressé par cette idée, il s’est immédiatement rendu à Paris pour rencontrer Pedro.
Le choc culturel a été intense et fécond : Pedro fut subjugué par les chœurs, le colonel fut fasciné par les enregistrements du guitariste virtuose. Les deux hommes que tout séparait étaient sur la même longueur d’onde. Magie de la musique…
J’ai alors exposé en détail mon projet : les réunir sur un enregistrement, en choisissant des grands classiques de l’Est (Borodine, Korsakov) et des compositeurs hispanisants comme Albeniz, Rodrigo, ou Villa-Lobos. Les cordes n’existant pas au sein de l’ensemble des Chœurs de l’Armée Rouge, j’ai pensé qu’on pouvait les remplacer pas les voix des chœurs en réécrivant à 4 voix les parties de cordes traditionnelles et en refaisant une orchestration pour les chœurs, l’orchestre et la guitare. J’avais pensé à des œuvres célèbres : Asturias d’Albeniz, l’Adagio du Concerto d’Aranjuez de Rodrigo, Romance et Shéhérazade de Korsakov. J’ai aussi pensé qu’un arrangement à 4 temps au lieu de 3 des Jeux Interdits, avec un texte écrit en espagnol et chanté par la célèbre cantatrice Rimma Glouchkova, donnerait une nouvelle dimension à cette merveilleuse mélodie.
Devant la complexité du projet, Pedro et le colonel m’ont regardé en se demandant si je plaisantais. L’idée leur semblait folle, mais ils étaient prêts à tenter l’aventure.
Rendez-vous fut pris à Moscou pour janvier 96 afin de décider du style d’orchestration de chaque œuvre avec le colonel Victor Feodorov actuel chef d’orchestre de l’ensemble. Pedro prit sa guitare et déchiffra devant eux les différentes partitions qu’ils avaient prévues en lisant directement sur la partition d’orchestre. La surprise de Victor Feodorov s’est vite transformée en fascination. Le projet était définitivement lancé…
Les enregistrements et les répétitions eurent lieu en mars dans le plus grand studio de Moscou : celui de la Radio d’Etat. A l’issue de la première séance, les chœurs et les musiciens se sont levés pour applaudir longuement Pedro IBAÑEZ.
Une grande complicité s’étant installée entre eux, cet enregistrement ne pouvait qu’aboutir à ce résultat poignant, émouvant, simplement vrai.?»
André BÉNICHOU
 
Pedro Ibañez
Encore débutant sur la scène des concours internationaux, Pedro IBAÑEZ est arrivé un jour terrorisé devant le jury d’un de ses premiers concours avec la désagréable sensation d’avoir oublié quelque chose. C’était sa guitare… Désormais, elle ne le quitterait plus.
Originaire de Beas de Segura, en plein cœur de l’Andalousie, Pedro IBAÑEZ est né guitariste. Dans ce pays où se perpétue la tradition d’une musique riche en influence diverses, grégorienne, arable, judaïque et gitane notamment, il est fasciné par la musique dès son plus jeune âge. A 17 ans, il entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Valence et suit les cours de guitare, solfège, harmonie, musique de chambre, esthétique et histoire de la musique. Trois ans plus tard il obtient un premier prix dans chacune de ces disciplines et devient le plus jeune assistant du Conservatoire.
Attiré par la vie musicale en Europe, il quitte l’Espagne en 1970 pour s’installer en France. Il joue avec les meilleurs orchestres dirigés par les plus grands maîtres : Pierre Boulez, Lorin Maazel, Daniel Barenboïm, Georges Prêtre, Sir Georg Solti… Une solide culture musicale, une sensibilité de tous les instants, permettent à Pedro IBAÑEZ de donner à son instrument une amplitude et une émotion rarement atteintes. On lui a rendu hommage en France en organisant en 1988 un «?Concours International de Jeunes Guitaristes Pedro IBAÑEZ?».
Pedro IBAÑEZ se produit régulièrement dans les plus hauts lieux de la musique, dans tous les pays du monde. Il a été récemment nommé Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

Orchestre et Chœurs de l’Armée Rouge
«?Alexandrov?»

En 1928, Alexandre Alexandrov, compositeur de l’hymne soviétique, est chargé de diriger un chœur militaire qui compte 12 membres. Il est alors jeune professeur de musique au Conservatoire de Moscou. En 1929, ce chœur, devenu beaucoup plus important, prend le nom de «?Chœurs de l’Armée Rouge?» et est envoyé sur le front d’Extrême Orient afin d’y donner des concerts pour les unités combattantes.
Dès cette période, Les Chœurs de l’Armée Rouge deviennent les premiers ambassadeurs artistiques de leur pays. Leur notoriété est véritablement internationale. En 1946, Boris Alexandrov prend la suite de son père à la tête de l’ensemble qui devient les «?Chœurs de l’Armée Rouge Alexandrov?». Les enregistrements et les tournées se succèdent sans discontinuer dans tous les pays du monde.
Actuellement, l’Orchestre et les Chœurs de l’Armée Rouge «?Alexandrov?» sont dirigés par Victor Feodorov. Leur répertoire, d’abord axé sur les chants militaires et la Révolution, souvent indissociables, inclut rapidement les mélodies populaires russes mais aussi quelques pièces classiques, et compte actuellement plus de 2000 titres, certains composés par les plus grands musiciens russes ou par le général Alexandrov lui-même.
Il n’existe aujourd’hui qu’un seul véritable Chœur de l’Armée Rouge : celui d’Alexandrov. L’ensemble se compose de chœurs d’hommes, de troupes de danseurs mixtes et d’un orchestre. Au total 200 personnes environ. La plupart sont des militaires qui ont étudié professionnellement la musique et la chorégraphie.     André BÉNICHOU
PEDRO IBAÑEZ, guitare
ORCHESTRE ET CHŒURS DE L’ARMÉE ROUGE «?Alexandrov?»
Direction : Victor FEODOROV
Conception / réalisation / production : André Bénichou – 7 Productions
Enregistrement numérique direct : Studio de la Radio et d’enregistrement d’État de Moscou – mars / avril 96
Ingénieur du son : Youri CHERJUKOV / Assistant : Serguié TELIN
Direction artistique : Victor FEODOROV
Chef d’orchestre et régie : Vlatcheslav KOROBKO / Chef des chœurs : Youri UHOV
Arrangements musicaux : Vadim AVDEEV 4-5-6-9-11 / Pedro IBAÑEZ 1
Edition : 7 Productions 1-4-5-6-7-9-10-11
Mastering numérique : Frédéric Marin - Alçyon / Musique : Christian Orsini
SOLISTES CHANT
Rimma GLOUCHKOVA, soprano 3-10 • Vassili STEFOUZA, ténor 5-8-12
SOLISTES ORCHESTRE
Michail YAKUSHEV, cor anglais 2 • Valéri KOSTYANOV, trompette 12
CONSEILLERS MUSICAUX
Youri YAKUSHEV 1-2-6-9-10 / Vlatcheslav KOROBKO 3-7-8 / LEBEDEV 4 / OGARKOV 5 / Victor FEODOROV 11-12
Total time : 71:47
01. Asturias (Arrgt P. Ilbañez)    7’02
Isaac ALBENIZ
(Ed. 7 Productions)
02. Concerto d’Aranjuez    10’32
Adagio (2ème mouvement)
Joaquin RODRIGO
(Ed. Max Eschig)
03. Bachianas Brasileiras
n°5 (Aria)     5’44
Heitor VILLA-LOBOS
(Ed. Max Eschig)
04. Romance (Arrgt V. Avdeev)    3’25
Nicolaï RIMSKY-KORSAKOV
(Ed. 7 Productions)
05. Asturias, tierra quérida     2’58
(Arrgt V. Avdeev)
(Ed. 7 Productions)
06. Sevilla (Arrgt V. Avdeev)    4’39
Isaac ALBENIZ
(Ed. 7 Productions)
07. Julia    4’37
André BENICHOU
(Ed. 7 Productions)
08. Valencia     2’51
José PADILLA
(DR)
09. Shéhérazade (Arrgt V. Avdeev)    8’40
Extraits
Nicolaï RIMSKY-KORSAKOV
(Ed. 7 Productions)
10. Juegos Prohibidos
(Jeux interdits)    3 ’29
(Arrgt. R. Gayoso / Zari)
(Ed. 7 Productions)
11. Prince Igor (Arrgt V. Avdeev)    12’34
Danses polovtsiennes
Alexandre BORODINE
(Ed. 7 Productions)
12. Granada    4’18
Agustin LARA
(DR)
PEDRO IBAÑEZ & LES CHŒURS DE L’ARMÉE ROUGE
CONCERTO D’ARANJUEZ

André BENICHOU guitariste et producteur avait rencontré un autre guitariste classique de talent, espagnol, né à BEAS DE SEGURA, en plein cœur de l’ANDALOUSIE, Pedro IBAÑEZ. A 17 ANS, il entre au Conservatoire national supérieur de musique de VALENCE. En France, il joue avec les plus grands maitres dans les plus grandes
formations : BOULEZ, MAAZEL, BARENBOÏM, Georges PRÊTRE…
Pedro IBAÑEZ est chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
En 1996, il accompagne à MOSCOU, André BENICHOU pour rencontrer le colonel Vadim AVDEEV, arrangeur et directeur des Chœurs.
Leur projet, est de mettre au point la rencontre entre la musique espagnole du guitariste et la musique slave des chœurs orchestrée par André BENICHOU, «?De glace et de feu…?»
André BÉNICHOU proposa alors de faire un enregistrement avec les grands classiques hispanisants comme Isaac ALBENIZ, Joaquim RODRIGO, Hector VILLA-LOBOS.
Ce C.D. débute avec la suite espagnole ASTURIAS, d’ISAAC ALBENIZ solo de guitare de PEDRO IBAÑEZ, renforcé par l’orchestre et les Chœurs.
CONCERTO D’ARANJUEZ, de Joaquim RODRIGO autre classique de la guitare, l’orchestre en soutien et accompagnement très discret des Chœurs jusqu’à l’éclatement final.
BACHINAS BRASILEIRAS n° 5 d’HEITOR VILLA-LOBOS, donne l’occasion d’une interprétation féminine accompagnée par PEDRO IBAÑEZ avec virtuosité.
ROMANCE de RIMSKI KORSAKOV, les Chœurs, sur cette musique russe, permettent à la guitare un accompagnement sobre.
ASTURIAS, TIERRA QUERIDA, est chanté comme un hymne grave avec un solo de guitare contenu.
SEVILLANAS d’ALBENIZ, morceau typique espagnol avec castagnettes, guitare gitane accompagné ici par les chœurs et les balalaïkas.
JULIA, la guitare accompagnée avec les balalaïkas donne une musique douce, suivie par les chœurs.
VALENCIA, une des chansons les plus connues du répertoire espagnol, le ténor s’en donne à cœur-joie en langue espagnole suivi par les chœurs en pleine puissance.
SHEERAZADE de RIMSKI KORSAKOV, le croisement de l’Asie et de l’hispanique arabisant, mélange la glace et le feu.
JEUX INTERDITS, musique de film des compositeurs Robert DE VISEE, Napoléon COSTE et Jean-Philippe RAMEAU, arrangée par Narciso YEPES?; morceau de guitare incontournable permettant à la cantatrice Rimma GLOUCHKOVA, fait rare, d’interpréter un morceau à la tête des Chœurs.
LE PRINCE IGOR, des danses polovtsiennes de RIMSKI-KORSAKOV, cette interprétation puissante montre le savoir-faire des Chœurs dans la musique lyrique, GRANADA, autre classique de la musique espagnole, après une intro vigoureuse de l’orchestre, lance le ténor dans une prestation puissante avec un final éblouissant.
Les prestigieux Chœurs de l’Armée Rouge comme les Ballets du Bolchoï sont le reflet culturel de la Russie de toujours. Les chants traditionnels et modernes, les danses, forment l’héritage artistique de toutes les époques. Le chant choral, avec ses voix de basse caractéristiques, et leur interaction avec des ténors virtuoses, touche l’ensemble des mélomanes. Le chant se serait développé suite à un ukase de 1648 du tsar Alexis qui, sous la pression de l’Église orthodoxe, avait proscrit l’usage des instruments de musique. Dans la tradition russe également, on peut retrouver l’influence des troupes Cosaques, des guerriers nomades, en particulier des Cosaques du Don.
La Russie, du temps des tzars, était un pays immense dirigé par une caste de nobles, de petits fonctionnaires, et d’une population agricole pauvre soumise aux possesseurs des terres, une police omniprésente - scènes décrites abondamment par les écrivains russes du 19ème siècle (Tourgueniev, Tolstoï, Dostoïevski, Gogol, Gorki…)
A la fin de la grande guerre de 1914-1918, la révolution soviétique, en février 1917, transforma complètement cette société russe après une guerre contre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie qui s’achevait en déroute par l’armée du tzar. La révolution allait entrainer la création de l’Armée Rouge, le 5 janvier 1918, après la victoire des Bolchevicks.
Le nouveau pouvoir était combattu de l’intérieur par l’Armée blanche, issue de l’armée du tzar commandée par le Général Wrangel ainsi que par des expéditions françaises et anglaises dans la mer de Crimée mais également une légion tchèque dans l’Oural. En Extrême-Orient (Vladivostok), l’Armée japonaise, mais également les Anglais, les Français, les Chinois, les Américains envoient des troupes et contingents pour combattre l’Armée Rouge en même temps qu’un blocus était déclaré. Cette guerre civile allait durer jusqu’en 1925 où Wrangel abandonne la lutte.
Les Chœurs de l’Armée Rouge sont créés en 1928 par Alexandre Alexandrov. Au départ, il s’agit d’une douzaine d’hommes issus des soldats de la Révolution. Leur mission?: conforter le courage des soldats dans les combats, leur insuffler l’esprit patriotique en interprétant les chants traditionnels que chacun connait.
En 1929, le groupe part en tournée pour soutenir le moral des soldats affectés à la construction du chemin de fer de l’Extrême-Orient avec un répertoire d’airs populaires. Car entre deux combats, il faut reconstruire un pays exsangue et transformer une patrie arriérée en pays moderne.
Dès lors, le pouvoir soviétique connut le bénéfice qu’il pouvait escompter d’une formation artistique représentant l’union, la fraternité, la force, toutes choses nécessaires au combat qu’il fallait mener contre l’ennemi intérieur et extérieur et cela contribua au développement des Chœurs de l’Armée.
Les chanteurs, tous des soldats, ressemblaient aux combattants pour lesquels ils se produisaient. Ils représentaient ce qu’on appelait le «?Théâtre aux armées?» comme chaque nation en guerre en organisait, pour relever le moral des troupes – à l’instar de la France avec Maurice Chevalier et d’autres, ou des Etats-Unis avec Marylin Monroe.
A partir de 1930, avec la paix, les Chœurs de l’Armée Rouge changent de mission. Ils partent en tournée dans le monde pour faire connaitre les idéaux de leur nation. Et à travers leur répertoire de chansons anciennes de la Russie de toujours, ils feront ressentir les changements opérés dans le pays à la gloire de la révolution. En France, on les retrouve à l’exposition universelle de 1937 où ils donnent des concerts triomphaux.
C’est aussi l’époque des purges de Staline au sein de l’Armée Rouge et bien qu’il apprécie beaucoup les chœurs dont il est très fier, le fait qu’ils voyagent à l’étranger avec succès les rend suspects et plusieurs d’entre eux ont été arrêtés et condamnés.
La guerre mondiale approche, en 1939, Staline attaque la Pologne quasi en même temps qu’Adolf Hitler. Sur sa lancée, il s’engage dans un conflit avec la Finlande sur des revendications territoriales et l’Armée Rouge, mal préparée et affaiblie par les purges éprouve de lourdes pertes devant les Finnois qui signeront une paix honorable.
Le 22 juin 1941, Hitler déclare la guerre à une Union Soviétique dont l’Armée Rouge mal équipée, au comman­dement décapité, allait devoir reculer devant la machine de guerre allemande.
Dans les premiers jours de guerre, les allemands atteignent Leningrad mais le siège de deux ans et demi ne permit pas le triomphe des troupes allemandes, et constitua un rempart pour la partie nord de l’URSS. D’autre part, l’avancée des Allemands dans le sud constituait une large défaite pour l’Armée Rouge.
L’hymne composé par Alexandre Alexandrov fut chanté par les chœurs de l’Armée Rouge en juin 1941 aux soldats montant en ligne. Les Chœurs retrouvaient leur destination première et plus de 1200 concerts furent donnés sur le front.
Ce rappel de l’Histoire montre combien l’influence des Chœurs de l’Armée Rouge a été primordiale durant les évènements de cette période par l’exemple de leur patriotisme, par le soutien du moral de soldats confrontés à une guerre dure, meurtrière, sans oublier le côté artistique de ce peuple russe aux traditions anciennes.
Alexandre Alexandrov meurt le 8 juillet 1946. Son fils, Boris, qui a souvent dirigé l’ensemble lui succède jusqu’à sa retraite et 1987.
Le répertoire des chœurs comprend beaucoup de chants patriotiques et de guerre et cela est tout-à-fait dans leur mission : le maintien du moral des combattants.
Après les changements intervenus à partir de 1985, les chœurs deviennent indépendants de l’Armée, sous le nom d’Ensemble Académique de Chants et Danses de l’Armée Rouge Alexandrov.
Et c’est à l’occasion du MIDEM à Cannes, en 1991, qu’ils proposent leur production de nouveaux enre­gistrements présentés par Vadim Avdeev, chargé de la promotion. André Bénichou, guitariste et compositeur parisien, également producteur (7 Productions), se dit intéressé et commence une coopération fructueuse qui conduira à une production particulière et à des projets communs, cette première rencontre ayant débouché sur une amitié réelle.
Si l’unicité des chœurs tient au savant équilibre des voix des chanteurs, il ne faudrait manquer de citer les instruments traditionnels accompagnant ceux-ci et les propulsant sur une assise typiquement russe. Pour les cordes : la balalaïka sorte de luth à manche long et caisse triangulaire?; la domra, autre type de luth, voisin du précédent, mais à trois ou quatre cordes et à la caisse circulaire. La section cuivre est constitué des bassons (qu’on appelle aussi serpent militaire, en raison de sa forme) et cors russes (qui joue une seule note – à plusieurs octave – et dont il existe sept versions aux tons différents, de façon à pouvoir représenter les sept notes de la gamme). Enfin, citons le bayan, accordéon chromatique russe, qui embrasse l’ensemble et fait le lien entre les registres classique de l’harmonisation et populaire de la destination même de ces œuvres musicales.
Les membres des Chœurs de l’Armée Rouge sont militaires et vivent en caserne avec leur famille. Toutefois ces casernes sont formées de petites unités d’habitation avec confort donnant sur la Place Rouge à Moscou. En tant que militaires, les membres de Chœurs sont rémunérés par l’Armée, avec des primes de concert Les solistes - donc les vedettes - sont en principe au nombre de cinq (premier soliste, deuxième soliste, etc.).
Les danseurs font le spectacle avec quelquefois des danseuses qui sont soit également des militaires soit des épouses de membres des Chœurs.
L’orchestre proprement dit est composé d’une cinquantaine de musiciens, variables suivant le morceau interprété.
En comptant la cinquantaine de choristes, l’ensemble représente donc environ 120 exécutants.
La troupe est donc considérable, et à l’occasion d’un grand concert donné à Paris (à l’église de la Madeleine), le producteur André Bénichou avait dû faire loger les Chœurs de l’Armée Rouge dans la caserne de la Garde Républicaine, boulevard Sully-Morland à Paris, seul endroit assez vaste pour loger toute la troupe !   
Michel COLOMBINI
© Frémeaux & Associés
Enregistrements historiques des Chœurs de l’Armée Rouge sous la direction de Boris Alexandrov, initialement remis à la disposition du public en 1991 par André Bénichou (7 Productions) et Laura Bénichou (Rendez-vous Digital), aujour­d’hui licenciés en disques physiques à Frémeaux & Associés.

PEDRO IBAÑEZ & THE RED ARMY CHOIR – CONCIERTO DE ARANJUEZ
This record was produced by guitarist André Benichou, after meeting the talented Spanish classical guitarist Pedro Ibanez. Born in Beas de Segura in the heart of Andalusia, Pedro Ibanez was aged seventeen when he entered the National Conservatory of Music in Valencia. Pedro Ibanez has played in France with some of the greatest orchestras conducted by such masters as Pierre Boulez, Lorin Maazel, Daniel Barenboim or Georges Prêtre. Ibanez was made “Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres” by the French State in recognition of his services to music.
In 1996 he accompanied André Benichou to Moscow to meet Colonel Vadim Avdeev, the arranger-director of the Red Army Choir. The reason for their visit was to put finishing touches to a project in which the Spanish music of guitarist Pedro Ibanez would face the Slavonic music of the Choir, orchestrated by André Benichou, in an encounter under the working-title of “Fire and Ice”.
André Benichou came up with the idea of recording repertoire drawn from the work of some of the great Latin composers like Isaac Albeniz, Joaquin Rodrigo and Heitor Villa-Lobos.
This CD opens with the Spanish suite Asturias by Isaac Albeniz, with the solo guitar of Pedro Ibanez accompanied by the Orchestra and Choir.
Concierto de Aranjuez, by Joaquin Rodrigo is another classic for the guitar; the Orchestra and Choir discreetly sustain the piece until the bursting finale.
Bachianas Brasileiras N°5, by Villa-Lobos provides the occasion for a feminine performance accompanied by virtuoso playing from Pedro Ibanez.
Romance, by Rimsky-Korsakov shows the Choir’s strengths in a Russian-music performance where the guitar provides sober accompaniment.
Asturias, Tierra Querida, is sung as a serious hymn with a restrained solo from the guitar.
Sevillanas, by Albeniz combines the castanets and gypsy guitar of this typically Spanish piece with the Russian balalaikas and Choir.
Julia, shows the guitar accompanied by balalaikas in a soft piece of music echoed by the Choir.
Valencia, is one of the most famous songs in the repertoire of Spain, and here the tenor gives free rein to the melody (in Spanish) with the full power of the Choir behind his voice.
Scheherazade, Rimsky-Korsakov’s symphonic poem, is here performed at the crossroads between Asia and Arab-influenced Hispanic music, resulting in fire and ice...
Jeux Interdits, is an extremely well-known piece of film-music with an arrangement by Narciso Yepes. Based on works by French classical composers Robert de Visée, Napoléon Coste and Jean-Philippe Rameau, this feature for the guitar gives the cantatrice Rimma Glouchkova the extremely rare privilege of leading the Choir.
Prince Igor, one of Rimsky-Korsakov’s “Polovtsian” dances taken from his opera of the same name, provides a powerful demonstration of the Choir’s operatic savoir-faire.
Granada, another Spanish music classic, has a vigorous introduction from the orchestra; it launches the tenor into an exciting performance before the dazzling finale.
© Frémeaux & Associés

THE RED ARMY CHOIR

Like the Bolshoi Ballet, the prestigious Red Army Choir is the cultural reflection of eternal Russia, whose traditional (and modern) songs and dances form an artistic heritage encompassing its entire history. And the songs of the Choir, with their characteristic bass voices interacting with virtuoso tenors, reach out to music-lovers everywhere. This form of song is said to have developed after the 1648 ukase of Tsar Alexis: under pressure from the Orthodox Church, the Tsar’s proclamation banned the use of musical instruments. Else­where, Russian tradition also shows the influence of Cossack troops, nomadic warriors like the Don Cossacks.
In the time of the Tsars, Russia was an immense country in the hands of a caste of noblemen and civil servants, with a population of poor agricultural workers subjected to the authority of landowners and an omnipresent police-force—scenes described in profusion by such 19th century writers as Turgenev, Tolstoy, Dostoyevsky, Gogol or Gorki. Towards the end of the Great War, the Soviet Revolution of February 1917 completely transformed Russian society after the war against Germany and Austro-Hungary ended in the rout of the Tsar’s army. The Revolution would lead to the creation of the Red Army on January 5th 1918 after the Bolshevik victory.
This new power was contested from the inside by the White Army, formed out of the Tsar’s armed forces under General Wrangel, and also by French and English expeditionary forces sent to the Crimea (plus Czech legions in the Urals). In far-eastern Vladivostok, the armies of Japan, England, France, China and America sent contingents of troops to fight the Red Army at the same time as a blockade was declared. This Civil War lasted until 1925, when Wrangel finally abandoned the struggle. By 1917 the Red Army was also waging war against newly-independent Poland, and also Finland, to recapture former Tsarist territories. In September 1929 they also had to face the Chinese Army…
The Red Army Choir was created in 1928 by Alexander Alexandrov. At its inception, the Choir was made up of only twelve men, all of them soldiers of the Revolution, whose mission was to bolster the courage of soldiers in combat, and instil patriotic spirit into them by means of traditional songs which were familiar to everyone. The group began a tour in 1929 with a repertoire of popular songs aimed at boosting morale among troops assigned to the construction of the Orient railway: between battles, a country on its knees had to be rebuilt, and a backward motherland transformed into a modern state.
From then on, Soviet authorities could count on the benefits to be drawn from an artistic ensemble representing union, fraternity and strength, all of them forces to be reckoned with in the struggle against enemies both outside and within; and this contributed further to the development of the Red Army Choir. The group’s singers, all soldiers, were like the combatants for whom they sang; they were “military theatre”, as others had been in times of war, morale-boosters like Marilyn Monroe later became for GI’s, or Maurice Chevalier in France.
Beginning in 1930 once peace had been restored, the Red Army Choir’s mission changed: when they toured, it was to spread the ideals of their nation. And with their repertoire of songs from Old Russia, they caused people to feel the changes made in their country, changes which glorified the Revolution. The Universal Exhibition in France in 1937 allowed the French a glimpse of this, in the course of several triumphal concerts.
This was also the era of Stalin’s purges inside the Red Army, and even though the former appreciated its Choir—he was even extremely proud of it—the fact that its members met with success in their travels abroad made them suspect in his eyes, and several were arrested and convicted. World war was approaching. In 1939 Stalin attacked Poland almost at the same time as Hitler; he engaged in a conflict with Finland over territorial claims and the Red Army, ill-prepared and weakened by purges, suffered heavy casualties at the hands of the Finns before a treaty was signed. When Hitler declared war on the Soviet Union on June 22nd 1941, the Red Army was still ill-equipped to deal with further hostilities; with its command decapitated, Russia was obliged to retreat in the face of the German war-machine, which reached Leningrad in the early days of the war. The city formed the northern ramparts of the USSR, and despite a siege lasting two and a half years, the Germans failed to triumph. They were more successful in the south, however, where they defeated the Red Army.
The anthem composed by Alexander Alexandrov was sung by the Red Army Choir in June 1941 as Russian troops moved to the front. The Choir regained its original role and gave more than 1200 front-line concerts.
This historical resume shows how capital was the influence of the Red Army Choir during the events of the period: their patriotism was an example for all in their support of soldiers confronted by murderous warfare in harsh conditions, and they provided considerable spirit; nor should one forget the artistic side of this Russian people with ancient traditions.
Alexander Alexandrov died on July 8th 1946. His son, who often conducted the ensemble, succeeded him until his retirement in 1987. The Choir’s repertoire contains many patriotic war-songs which perfectly suited their mission: to preserve morale.
After changes were made beginning in 1985, the Choir achieved its independence from the Red Army and took the name A.V. Alexandrov Russian Army Song and Dance Ensemble. In 1991 they appeared at MIDEM in Cannes with new recordings presented by Vadim Avdeev, who was responsible for promoting them. The Parisian guitarist and composer André Bénichou—also a seven-time producer—showed interest, and he began collaborating with the Choir on various projects which resulted in a production together, and they became firm friends.
If the uniqueness of the Choir lies in the skilful balance between the singers’ voices, one must also give special mention to the traditional instruments which accompany them, propelling the Choir over a typically Russian foundation. For the strings: the balalaika, a lute-like instrument with a long neck and triangular body; the domra, another type of lute, is close to the balalaika but with three or four strings and a circular sound-box. The brass section is made up of bassoons (bass wind-instruments also known in military parlance as “serpents”, due to their shape) and Russian horns (which play a single note—on several octaves—and which exist in seven versions of different keys representing the seven notes of the scale). Finally, there’s the bayan, a chromatic Russian accordion which embraces the ensemble and links the classical harmonic register with the popular destination of these works of music.
Michel COLOMBINI
Translated in English by Martin DAVIES
© Frémeaux & Associés
01. Asturias     7’02
02. Concerto d’Aranjuez    10’32
03. Bachianas Brasileiras n°5 (Aria)     5’44
04. Romance     3’25
05. Asturias, tierra quérida     2’58
06. Sevilla     4’39
07. Julia    4’37
08. Valencia    2’51
09. Shéhérazade     8’40
10. Juegos Prohibidos (Jeux interdits)    3 ’29
11. Prince Igor     12’34
12. Granada    4’18
Initié et produit par André Bénichou, ce disque est le fruit de la rencontre entre Pedro Ibañez, grand guitariste classique espagnol et Vadim Avdeev, directeur et arrangeur des Chœurs de l’Armée Rouge de Boris Alexandrov. Une symbiose féconde entre deux univers dans laquelle la guitare ibérique (féline, sensuelle qui met en exergue l’individualité et les sentiments échaudés de traditions méditerranéennes), retrouve la puissance et la rigueur d’un chœur russe qui évoque l’âme collective du grand peuple du Nord. Feu et glace.       P. Frémeaux & L. Bénichou
Les prestigieux Chœurs de l’Armée Rouge, comme les Ballets du Bolchoï, sont le reflet culturel de la Russie de toujours. L’extraordinaire puissance dégagée par le Chœur et ses solistes virtuoses a permis à l’ensemble de gagner une renommée internationale dans un entre-deux de grand-spectacle populaire et d’orches­tration classique.
Frémeaux & Associés remet à la disposition du public les enregistrements du fils d’Alexandre Alexandrov, le fondateur des Chœurs les plus connus, rendus célèbres en France par André Bénichou (7 Productions), qui témoignent – même indépendamment de toute idéologie – de l’une des expressions populaires les plus marquantes du XXè siècle.     Michel Colombini
 
Initiated and produced by André Bénichou, this disc is the fruit of the encounter between Pedro Ibañez, the great Spanish classical guitarist, and Vadim Avdeev, the director and arranger of Boris Alexandrov’s Red Army Choir. This is the fertile symbiosis between two universes, worlds in which the Iberian guitar — feline, sensual, and inscribed with the individuality and scalded sentiments of the Mediterranean tradition — combines with the power and rigour of a Russian choir evoking the collective soul of the great peoples of the north. Fire and ice!    
    Patrick Frémeaux & Laura Bénichou
Like the Bolshoi Ballets, the prestigious choir founded under the name of The Red Army Ensemble is a cultural reflection of traditional Russia. The extraordinary impression of power emanating from the choir and its virtuoso soloists allowed this Ensemble to reach international fame in a domain half-way between great popular entertainment and the classical orchestra. Frémeaux & Associés is now reissuing the recordings made by the son of Alexander Alexandrov, the founder of the choir’s most famous ensemble. These recordings, first made available in France by André Bénichou (7 Productions), testify – quite independently from any ideology – to one of the most important popular expressions of the 20th century.    Michel Colombini

Where to order Frémeaux products ?

by

Phone

at 01.43.74.90.24

by

Mail

to Frémeaux & Associés, 20rue Robert Giraudineau, 94300 Vincennes, France

in

Bookstore or press house

(Frémeaux & Associés distribution)

at my

record store or Fnac

(distribution : Socadisc)

I am a professional

Bookstore, record store, cultural space, stationery-press, museum shop, media library...

Contact us