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70ÈME ANNIVERSAIRE ÉDITION SPÉCIALE, LIVE AU TCHAÏKOVSKY HALL, MOSCOU
LES CHOEURS DE L’ARMÉE ROUGE DE BORIS ALEXANDROV - ENREGISTREMENTS HISTORIQUES
Ref.: FA5647
Label : Frémeaux & Associés
Total duration of the pack : 53 minutes
Nbre. CD : 1
70ÈME ANNIVERSAIRE ÉDITION SPÉCIALE, LIVE AU TCHAÏKOVSKY HALL, MOSCOU
Recorded at Moscow’s Tchaikovsky Hall in 1998 for an exceptional Jubilee celebrating the 70th Anniversary of the Red Army Choir, this disc presents the Choir’s best-known songs in a demonstration of vocal mastery that confi rmed its worldwide reputation. This recording is an excellent conclusion to this series, in which Frémeaux & Associés, together with 7 Productions, have been proud to bring the Russian soul of these magnifi cent popular songs to the attention of the public. Patrick FRÉMEAUX & Laura BÉNICHOU
Like the Bolshoi Ballets, the prestigious choir founded under the name of The Red Army Ensemble is a cultural refl ection of traditional Russia. The extraordinary impression of power emanating from the choir and its virtuoso soloists allowed this Ensemble to reach international fame in a domain half-way between great popular entertainment and the classical orchestra. Frémeaux & Associés is now reissuing the recordings made by the son of Alexander Alexandrov, the founder of the choir’s most famous ensemble. These recordings, fi rst made available in France by André Bénichou (7 Productions), testify – quite independently from any ideology – to one of the most important popular expressions of the 20th century. Michel COLOMBINI
CHANTENT NOËL : DOUCE NUIT SAINTE NUIT, PETIT PAPA...
THE RED ARMY CHOIR - VOL. 5 (ADELITA, SOIR DE...
THE RED ARMY CHOIR - VOL. 1 (TROÏKA - PLAINE, MA...
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PisteTitleMain artistAutorDurationRegistered in
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1Chant de l'armée soviétiqueBoris Alexandrov, Chœurs de l'armée rouge00:00:591998
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2La chanson russeBoris Alexandrov, Chœurs de l'armée rouge00:04:491998
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3La guerre sacréeBoris Alexandrov, Chœurs de l'armée rougeVassili Lebedev Koumatch00:02:151998
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4Dans la forêt après la batailleBoris Alexandrov, Chœurs de l'armée rouge00:03:351998
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5KalinkaBoris Alexandrov, Chœurs de l'armée rouge00:04:431998
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6Choeurs des soldats de l'opéra décembristesBoris Alexandrov, Chœurs de l'armée rouge00:02:331998
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7Le rocher sur le VolgaBoris Alexandrov, Chœurs de l'armée rouge00:05:441998
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8Cocher retiens tes chevauxBoris Alexandrov, Chœurs de l'armée rouge00:04:341998
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9GranadaBoris Alexandrov, Chœurs de l'armée rouge00:03:371998
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10Nessum Dorma, de l'opéra TurandotBoris Alexandrov, Chœurs de l'armée rouge00:03:581998
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11La fille basanéeBoris Alexandrov, Chœurs de l'armée rouge00:03:421998
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12Sur la routeBoris Alexandrov, Chœurs de l'armée rouge00:03:401998
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13Oh! ma vaste steppeBoris Alexandrov, Chœurs de l'armée rouge00:01:541998
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14Adieu SlaviankaBoris Alexandrov, Chœurs de l'armée rouge00:02:431998
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15Hymne national de l'URSSBoris Alexandrov, Chœurs de l'armée rougeSerguei Mikhalov00:03:411998
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16Hymne national de RussieBoris Alexandrov, Chœurs de l'armée rouge00:01:191998
Armée rouge live FA5647
Les CHŒURS de
L’ARMÉE ROUGE
70e Anniversaire Édition Spéciale
Live au Tchaïkovsky Hall, Moscou
DE BORIS ALEXANDROV - ENREGISTREMENTS HISTORIQUES / THE RED ARMY CHOIR
1. CHANT DE L’ARMÉE SOVIÉTIQUE 0’59
2. LA CHANSON RUSSE 4’50
3. LA GUERRE SACRÉE 2’15
4. DANS LA FORÊT APRÈS LA BATAILLE 3’35
5. KALINKA 4’44
6. CHŒURS DES SOLDATS DE L’OPÉRA «?DÉCEMBRISTES?» 2’34
7. LE ROCHER SUR LA VOLGA 5’44
8. COCHER, RETIENS TES CHEVAUX 4’35
9. GRANADA 3’38
10. NESSUM DORMA DE L’OPÉRA TURANDOT 3’59
11. LA FILLE BASANÉE 3’42
12. SUR LA ROUTE 3’40
13. OH ! MA VASTE STEPPE 1’54
14. ADIEU SLAVIANKA 2’43
15. HYMNE NATIONAL DE L’URSS 3’41
16. HYMNE NATIONAL DE RUSSIE 1’20
Enregistré en 1998 au Tchaïkovsky Hall de Moscou, à l’occasion d’un Jubilé exceptionnel célébrant les 70 ans des Chœurs de l’Armée Rouge. Les Chœurs interprètent leurs plus grands succès et font preuve d’une riche maîtrise vocale qui a fait leur réputation de par le monde. Ce disque vient clore d’une belle manière cette série, que Frémeaux & Associés et 7 Productions sont fiers de
mettre à disposition du public, qui sublime l’âme russe et ses magnifiques airs populaires.
Patrick Frémeaux & Laura Bénichou
Les prestigieux Chœurs de l’Armée Rouge, comme les Ballets du Bolchoï, sont le reflet culturel de la Russie de toujours. L’extraordinaire puissance dégagée par le Chœur et ses solistes virtuoses a permis à l’ensemble de gagner une renommée internationale dans un entre-deux de grand-spectacle populaire et d’orchestration classique. Frémeaux & Associés remet à la disposition du public les enregistrements du fils d’Alexandre Alexandrov, le fondateur des Chœurs les plus connus, rendus célèbres en France par André Bénichou (7 Productions), qui témoignent – même indépendamment de toute idéologie – de l’une des expressions populaires les plus marquantes du XXè siècle.
Michel Colombini
Recorded at Moscow's Tchaikovsky Hall in 1998 for an exceptional Jubilee celebrating the 70th Anniversary of the Red Army Choir, this disc presents the Choir's best-known songs in a demonstration of vocal mastery that confirmed its worldwide reputation. This recording is an excellent conclusion to this series, in which Frémeaux & Associés, together with
7 Productions, have been proud to bring the Russian soul of these magnificent popular songs to the attention of the public.
Patrick Frémeaux & Laura Bénichou
Like the Bolshoi Ballets, the prestigious choir founded under the name of The Red Army Ensemble is a cultural reflection of traditional Russia. The extraordinary impression of power emanating from the choir and its virtuoso soloists allowed this Ensemble to reach international fame in a domain half-way between great popular entertainment and the classical orchestra. Frémeaux & Associés is now reissuing the recordings made by the son of Alexander Alexandrov, the founder of the choir’s most famous ensemble. These recordings, first made available in France by André Bénichou (7 Productions), testify – quite independently from any ideology – to one of the most important popular expressions of the 20th century.
Michel Colombini
Concert enregistré le 6 octobre 1998 au Tchaïkovsky Hall de Moscou.
P 1999 7 PRODUCTIONS - A. BÉNICHOU
© 2016 GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SOUS LICENCE 7 PRODUCTIONS
7 PRODUCTIONS remercie :
Le Colonel Dmitri Somov, directeur général de l’Ensemble depuis 1993. Auparavant et durant 8 ans, il a formé les chefs d’orchestres militaires en sa qualité de directeur adjoint de la Faculté militaire du Conservatoire d’État de Moscou, conservatoire qui porte le nom de Piotr Ilitch TCHAIKOVSKI. Il a également étudié à la faculté pédagogique de l’Académie Militaire.
Victor Feodorov, directeur artistique de l’Ensemble. Il fait partie du collectif depuis 1986. Il a été Chef des Chœurs avant ses fonctions actuelles, et possède une grande renommée parmi les actuels chefs de chœurs. V.A. Fiodorov a étudié dans deux Facultés : Faculté des maîtres de chorales et Faculté de théâtre et de compositeurs du Conservatoire d’État de Moscou P. I. Tchaïkovski. Il est membre de l’Union des Compositeurs de Russie.
Youri Oukhov, directeur du Chœur de l’Ensemble, il a reçu la distinction de Militant Emérite des Arts de Russie. Il travaille avec l’Ensemble depuis 1995, mais auparavant la Chorale de Chapelle «?A. A. Yourlov?», Chorale d’État, il a enseigné dans les écoles supérieures de musique de Moscou. Il a également étudié à l’Institut Musico-Pédagogique d’État «?Gnessine?».
Vassili Chtefoutsa (ténor), a étudié à l’Institut Musico-pédagogique d’État de «?Gnessine?» en 1965. Il fait partie de l’Ensemble des Chœurs de l’Armée Rouge depuis cette date et en est le soliste principal dans sa texture vocale.
Valéri Gavva (basse), a étudié l’Institut Musico-pédagogique de Donetsk et a reçu la distinction d’Artiste Emérite de Russie. Son talent a été reconnu, non seulement dans son propre pays, mais aussi à l’étranger. Il a été invité pour chanter dans les opéras de France, des États-Unis, d’Italie et du Japon. Actuellement, il est, dans sa texture vocale, soliste principal de l’Ensemble.
Boris Jaivoronok (baryton), a étudié à l’Institut des Arts de Kharkov et a reçu la distinction d’Artiste Emérite de l’Ukraine. Il a longtemps travaillé comme soliste à l’Opéra de Kharkhov. Depuis, 1981, il est, dans sa texture vocale, soliste principal de l’Ensemble des Chœurs de l’Armée Rouge.
Alexandre Christatchev (basse), a étudié à l’École musicale supérieure d’Ippolitov-Ivanov. Il fait partie de l’Ensemble depuis 1977. Il a exécuté avec succès la musique de compositeurs spirituels.
Kirille Vaviline (baryton), a étudié au conservatoire d’Oural de Mousorgksy M.P. Il fait partie de l’Ensemble depuis 1995. Il est un des jeunes et perspectifs participant de l’Ensemble.
André Bénichou (7 Productions), producteur exécutif (audio-vidéo) du Jubilé des 70 ans des Chœurs de l’Armée Rouge.
Ce disque exceptionnel a été enregistré lors du Concert donné en l’honneur du 70ème anniversaire de la création des CHŒURS DE L’ARMÉE ROUGE. Ce Jubilé a été fêté le 6 octobre 1998 au Tchaïkovski hall de MOSCOU et produit par 7 Productions, producteur exclusif Monsieur André BÉNICHOU.
Cette édition spéciale a été réalisée sous la direction du colonel Dmitri SOMOV Directeur général de l’ensemble depuis 1993. Ont participé également Victor FEODOROV, Directeur artistique depuis 1986, Youri OUKHOV, directeur du Chœur. Les artistes chanteurs sont : Vassili CHTEFOUTSA (ténor) soliste principal dans l’ensemble depuis 1965. Valéri GAVVA (basse) soliste principal, artiste émérite de Russie, il a chanté également dans les opéras de France, des États-Unis, d’Italie, et du Japon. Boris JAÏVORONOK (baryton) soliste à l’Opéra de Kharkov, depuis 1981, soliste principal des chœurs. Alexandre CHRISTATCHEV (basse) soliste depuis 1977. Kirille VAVILINE (baryton) depuis 1995, fait partie des nouveaux jeunes artistes.
Par son contenu divers, ce disque remarquable nous montre toute l’étendue du talent de l’ensemble des Chœurs, et la puissante interprétation finale des deux hymnes, celui de l’URSS et celui de RUSSIE, démontre l’attachement de ces soldats à leur mère-patrie. C’est également un hommage au créateur des Chœurs Alexandre ALEXANDROV, compositeur de l’hymne en 1929.
Michel COLOMBINI
© Frémeaux & Associés 2016
Les prestigieux Chœurs de l’Armée Rouge comme les Ballets du Bolchoï sont le reflet culturel de la Russie de toujours. Les chants traditionnels et modernes, les danses, forment l’héritage artistique de toutes les époques. Le chant choral, avec ses voix de basse caractéristiques, et leur interaction avec des ténors virtuoses, touche l’ensemble des mélomanes. Le chant se serait développé suite à un ukase de 1648 du tsar Alexis qui, sous la pression de l’Église orthodoxe, avait proscrit l’usage des instruments de musique. Dans la tradition russe également, on peut retrouver l’influence des troupes Cosaques, des guerriers nomades, en particulier des Cosaques du Don.
La Russie, du temps des tsars, était un pays immense dirigé par une caste de nobles, de petits fonctionnaires, et d’une population agricole pauvre soumise aux possesseurs des terres, une police omniprésente - scènes décrites abondamment par les écrivains russes du 19ème siècle (Tourgueniev, Tolstoï, Dostoïevski, Gogol, Gorki…)
A la fin de la grande guerre de 1914-1918, la révolution soviétique, en février 1917, transforma complètement cette société russe après une guerre contre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie qui s’achevait en déroute par l’armée du tsar. La révolution allait entrainer la création de l’Armée Rouge, le 5 janvier 1918, après la victoire des Bolchevicks.
Le nouveau pouvoir était combattu de l’intérieur par l’Armée blanche, issue de l’armée du tsar commandée par le Général Wrangel ainsi que par des expéditions françaises et anglaises dans la mer de Crimée mais également une légion tchèque dans l’Oural. En Extrême-Orient (Vladivostok), l’Armée japonaise, mais également les Anglais, les Français, les Chinois, les Américains envoient des troupes et contingents pour combattre l’Armée Rouge en même temps qu’un blocus était déclaré. Cette guerre civile allait durer jusqu’en 1925 où Wrangel abandonne la lutte.
Les Chœurs de l’Armée Rouge sont créés en 1928 par Alexandre Alexandrov. Au départ, il s’agit d’une douzaine d’hommes issus des soldats de la Révolution. Leur mission?: conforter le courage des soldats dans les combats, leur insuffler l’esprit patriotique en interprétant les chants traditionnels que chacun connait.
En 1929, le groupe part en tournée pour soutenir le moral des soldats affectés à la construction du chemin de fer de l’Extrême-Orient avec un répertoire d’airs populaires. Car entre deux combats, il faut reconstruire un pays exsangue et transformer une patrie arriérée en pays moderne.
Dès lors, le pouvoir soviétique connut le bénéfice qu’il pouvait escompter d’une formation artistique représentant l’union, la fraternité, la force, toutes choses nécessaires au combat qu’il fallait mener contre l’ennemi intérieur et extérieur et cela contribua au développement des Chœurs de l’Armée.
Les chanteurs, tous des soldats, ressemblaient aux combattants pour lesquels ils se produisaient. Ils représentaient ce qu’on appelait le «?Théâtre aux armées?» comme chaque nation en guerre en organisait, pour relever le moral des troupes – à l’instar de la France avec Maurice Chevalier et d’autres, ou des États-Unis avec Marylin Monroe.
A partir de 1930, avec la paix, les Chœurs de l’Armée Rouge changent de mission. Ils partent en tournée dans le monde pour faire connaitre les idéaux de leur nation. Et à travers leur répertoire de chansons anciennes de la Russie de toujours, ils feront ressentir les changements opérés dans le pays à la gloire de la révolution. En France, on les retrouve à l’exposition universelle de 1937 où ils donnent des concerts triomphaux.
C’est aussi l’époque des purges de Staline au sein de l’Armée Rouge et bien qu’il apprécie beaucoup les chœurs dont il est très fier, le fait qu’ils voyagent à l’étranger avec succès les rend suspects et plusieurs d’entre eux ont été arrêtés et condamnés.
La guerre mondiale approche, en 1939, Staline attaque la Pologne quasi en même temps qu’Adolf Hitler. Sur sa lancée, il s’engage dans un conflit avec la Finlande sur des revendications territoriales et l’Armée Rouge, mal préparée et affaiblie par les purges éprouve de lourdes pertes devant les Finnois qui signeront une paix honorable.
Le 22 juin 1941, Hitler déclare la guerre à une Union Soviétique dont l’Armée Rouge mal équipée, au commandement décapité, allait devoir reculer devant la machine de guerre allemande.
Dans les premiers jours de guerre, les allemands atteignent Leningrad mais le siège de deux ans et demi ne permit pas le triomphe des troupes allemandes, et constitua un rempart pour la partie nord de l’URSS. D’autre part, l’avancée des Allemands dans le sud constituait une large défaite pour l’Armée Rouge.
L’hymne composé par Alexandre Alexandrov fut chanté par les chœurs de l’Armée Rouge en juin 1941 aux soldats montant en ligne. Les Chœurs retrouvaient leur destination première et plus de 1200 concerts furent donnés sur le front.
Ce rappel de l’Histoire montre combien l’influence des Chœurs de l’Armée Rouge a été primordiale durant les évènements de cette période par l’exemple de leur patriotisme, par le soutien du moral de soldats confrontés à une guerre dure, meurtrière, sans oublier le côté artistique de ce peuple russe aux traditions anciennes.
Alexandre Alexandrov meurt le 8 juillet 1946. Son fils, Boris, qui a souvent dirigé l’ensemble lui succède jusqu’à sa retraite en 1987.
Le répertoire des chœurs comprend beaucoup de chants patriotiques et de guerre et cela est tout-à-fait dans leur mission : le maintien du moral des combattants.
Après les changements intervenus à partir de 1985, les chœurs deviennent indépendants de l’Armée, sous le nom d’Ensemble Académique de Chants et Danses de l’Armée Rouge Alexandrov.
Et c’est à l’occasion du MIDEM à Cannes, en 1991, qu’ils proposent leur production de nouveaux enregistrements présentés par Vadim Avdeev, chargé de la promotion. André Bénichou, guitariste et compositeur parisien, également producteur (7 Productions), se dit intéressé et commence une coopération fructueuse qui conduira à une production particulière et à des projets communs, cette première rencontre ayant débouché sur une amitié réelle.
Si l’unicité des chœurs tient au savant équilibre des voix des chanteurs, il ne faudrait manquer de citer les instruments traditionnels accompagnant ceux-ci et les propulsant sur une assise typiquement russe. Pour les cordes : la balalaïka sorte de luth à manche long et caisse triangulaire?; la domra, autre type de luth, voisin du précédent, mais à trois ou quatre cordes et à la caisse circulaire. La section cuivre est constitué des bassons (qu’on appelle aussi serpent militaire, en raison de sa forme) et cor russes (qui joue une seule note – à plusieurs octave – et dont il existe sept versions aux tons différents, de façon à pouvoir représenter les sept notes de la gamme). Enfin, citons le bayan, accordéon chromatique russe, qui embrasse l’ensemble et fait le lien entre les registres classique de l’harmonisation et populaire de la destination même de ces œuvres musicales.
Les membres des Chœurs de l’Armée Rouge sont militaires et vivent en caserne avec leur famille. Toutefois ces casernes sont formées de petites unités d’habitation avec confort donnant sur la Place Rouge à Moscou. En tant que militaires, les membres de Chœurs sont rémunérés par l’Armée, avec des primes de concert
Les solistes - donc les vedettes - sont en principe au nombre de cinq (premier soliste, deuxième soliste, etc.).
Les danseurs font le spectacle avec quelquefois des danseuses qui sont soit également des militaires soit des épouses de membres des Chœurs.
L’orchestre proprement dit est composé d’une cinquantaine de musiciens, variables suivant le morceau interprété.
En comptant la cinquantaine de choristes, l’ensemble représente donc environ 120 exécutants.
La troupe est donc considérable, et à l’occasion d’un grand concert donné à Paris (à l’église de la Madeleine), le producteur André Bénichou avait dû faire loger les Chœurs de l’Armée Rouge dans la caserne de la Garde Républicaine, boulevard Sully-Morland à Paris, seul endroit assez vaste pour loger toute la troupe !
Michel COLOMBINI
© Frémeaux & Associés 2016
Enregistrements historiques des Chœurs de l’Armée Rouge sous la direction de Boris Alexandrov, initialement remis à la disposition du public en 1991 par André Bénichou (7 Productions) et Laura Bénichou (Rendez-vous Digital), aujourd’hui licenciés en disques physiques à Frémeaux & Associés.
THE RED ARMY CHOIR
This exceptional recording was recorded at the concert given in honour of the 70th Anniversary of the foundation of the Red Army Choir. This Jubilee was celebrated on October 6th 1998 at Tchaikovsky Hall in Moscow, and produced by Mr André Benichou, exclusive producer of 7 Productions.
This special issue was prepared under the direction of Colonel Dmitri Somov, the General Manager of the Ensemble since 1993. Also taking part in its realization were Victor Feodorov, the Choir's Artistic Director since 1986, and Yuri Oukhov, the Choir's Director. Choir members featured here include: Vasily Shtefutsa (tenor), the Choir's principal soloist since 1965; Valery Gavva (bass), a principal soloist and emeritus singer in Russia, who has also sung at the opera in France, the USA, Italy and Japan; Boris Jaïvoronok (baritone), a soloist at the Opera of Kharkov since 1981 and also one of the Choir's principal soloists; Alexandre Christatchev (bass), a soloist since 1977; and baritone Kirill Vavilin, a member since 1995 and one of the Choir's younger new artists.
By the variety of its content, this remarkable record demonstrates the full extent of the Choir's talents. The powerful performances in the finale of both the national anthems — the former USSR and Russia — show the attachment of these soldiers to their motherland. It also pays homage to the Choir's creator Alexander Alexandrov, who composed the first hymn in 1929.
Michel COLOMBINI
Adapted into English by Martin DAVIES
© Frémeaux & Associés 2016
Like the Bolshoi Ballet, the prestigious Red Army Choir is the cultural reflection of eternal Russia, whose traditional (and modern) songs and dances form an artistic heritage encompassing its entire history. And the songs of the Choir, with their characteristic bass voices interacting with virtuoso tenors, reach out to music-lovers everywhere. This form of song is said to have developed after the 1648 ukase of Tsar Alexis: under pressure from the Orthodox Church, the Tsar’s proclamation banned the use of musical instruments. Elsewhere, Russian tradition also shows the influence of Cossack troops, nomadic warriors like the Don Cossacks.
In the time of the Tsars, Russia was an immense country in the hands of a caste of noblemen and civil servants, with a population of poor agricultural workers subjected to the authority of landowners and an omnipresent police-force—scenes described in profusion by such 19th century writers as Turgenev, Tolstoy, Dostoyevsky, Gogol or Gorki. Towards the end of the Great War, the Soviet Revolution of February 1917 completely transformed Russian society after the war against Germany and Austro-Hungary ended in the rout of the Tsar’s army. The Revolution would lead to the creation of the Red Army on January 5th 1918 after the Bolshevik victory.
This new power was contested from the inside by the White Army, formed out of the Tsar’s armed forces under General Wrangel, and also by French and English expeditionary forces sent to the Crimea (plus Czech legions in the Urals). In far-eastern Vladivostok, the armies of Japan, England, France, China and America sent contingents of troops to fight the Red Army at the same time as a blockade was declared. This Civil War lasted until 1925, when Wrangel finally abandoned the struggle. By 1917 the Red Army was also waging war against newly-independent Poland, and also Finland, to recapture former Tsarist territories. In September 1929 they also had to face the Chinese Army…
The Red Army Choir was created in 1928 by Alexander Alexandrov. At its inception, the Choir was made up of only twelve men, all of them soldiers of the Revolution, whose mission was to bolster the courage of soldiers in combat, and instil patriotic spirit into them by means of traditional songs which were familiar to everyone. The group began a tour in 1929 with a repertoire of popular songs aimed at boosting morale among troops assigned to the construction of the Orient railway: between battles, a country on its knees had to be rebuilt, and a backward motherland transformed into a modern state.
From then on, Soviet authorities could count on the benefits to be drawn from an artistic ensemble representing union, fraternity and strength, all of them forces to be reckoned with in the struggle against enemies both outside and within; and this contributed further to the development of the Red Army Choir. The group’s singers, all soldiers, were like the combatants for whom they sang; they were “military theatre”, as others had been in times of war, morale-boosters like Marilyn Monroe later became for GI’s, or Maurice Chevalier in France.
Beginning in 1930 once peace had been restored, the Red Army Choir’s mission changed: when they toured, it was to spread the ideals of their nation. And with their repertoire of songs from Old Russia, they caused people to feel the changes made in their country, changes which glorified the Revolution. The Universal Exhibition in France in 1937 allowed the French a glimpse of this, in the course of several triumphal concerts.
This was also the era of Stalin’s purges inside the Red Army, and even though the former appreciated its Choir—he was even extremely proud of it—the fact that its members met with success in their travels abroad made them suspect in his eyes, and several were arrested and convicted. World war was approaching. In 1939 Stalin attacked Poland almost at the same time as Hitler; he engaged in a conflict with Finland over territorial claims and the Red Army, ill-prepared and weakened by purges, suffered heavy casualties at the hands of the Finns before a treaty was signed. When Hitler declared war on the Soviet Union on June 22nd 1941, the Red Army was still ill-equipped to deal with further hostilities; with its command decapitated, Russia was obliged to retreat in the face of the German war-machine, which reached Leningrad in the early days of the war. The city formed the northern ramparts of the USSR, and despite a siege lasting two and a half years, the Germans failed to triumph. They were more successful in the south, however, where they defeated the Red Army.
The anthem composed by Alexander Alexandrov was sung by the Red Army Choir in June 1941 as Russian troops moved to the front. The Choir regained its original role and gave more than 1200 front-line concerts.
This historical resume shows how capital was the influence of the Red Army Choir during the events of the period: their patriotism was an example for all in their support of soldiers confronted by murderous warfare in harsh conditions, and they provided considerable spirit; nor should one forget the artistic side of this Russian people with ancient traditions.
Alexander Alexandrov died on July 8th 1946. His son, who often conducted the ensemble, succeeded him until his retirement in 1987. The Choir’s repertoire contains many patriotic war-songs which perfectly suited their mission: to preserve morale.
After changes were made beginning in 1985, the Choir achieved its independence from the Red Army and took the name A.V. Alexandrov Russian Army Song and Dance Ensemble. In 1991 they appeared at MIDEM in Cannes with new recordings presented by Vadim Avdeev, who was responsible for promoting them. The Parisian guitarist and composer André Bénichou—also a seven-time producer—showed interest, and he began collaborating with the Choir on various projects which resulted in a production together, and they became firm friends.
If the uniqueness of the Choir lies in the skilful balance between the singers’ voices, one must also give special mention to the traditional instruments which accompany them, propelling the Choir over a typically Russian foundation. For the strings: the balalaika, a lute-like instrument with a long neck and triangular body; the domra, another type of lute, is close to the balalaika but with three or four strings and a circular sound-box. The brass section is made up of bassoons (bass wind-instruments also known in military parlance as “serpents”, due to their shape) and Russian horns (which play a single note—on several octaves—and which exist in seven versions of different keys representing the seven notes of the scale). Finally, there’s the bayan, a chromatic Russian accordion which embraces the ensemble and links the classical harmonic register with the popular destination of these works of music.
Michel COLOMBINI
Translated in English by Martin DAVIES
© Frémeaux & Associés 2016