LA CHANSON FRANCAISE DU XXème SIECLE
LA CHANSON FRANCAISE DU XXème SIECLE
Ref.: FA851

PRESENTEE AUX ENFANTS PAR MARCEL ZANINI ET PATRICK FREMEAUX

Salvador, Bourvil, Trénet, Brassens, Piaf, Frères Jacques, Fernandel, Greco...

Ref.: FA851

Artistic Direction : PATRICK FREMEAUX ET JEAN BUZELIN

Label : Frémeaux & Associés

Total duration of the pack : 58 minutes

Nbre. CD : 1

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Presentation

PRESENTEE AUX ENFANTS PAR MARCEL ZANINI ET PATRICK FREMEAUX



This CD features the greatest songs for children of XXth century. Ment for the younger generation of our new century, it mixes the original songs with their presentation by world-known clarinettist Marcel Zanini with Patrick Frémeaux, the editor.



Press
Tracklist
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    TEXTE DE PRESENTATION 1
    MARCEL ZANINI
    PATRICK FREMEAUX
    00:01:54
    2005
  • 2
    LE LOUP LA BICHE ET LE CHEVALIER
    HENRI SALVADOR
    HENRI SALVADOR
    00:02:26
    1950
  • 3
    TEXTE DE PRESENTATION 2
    MARCEL ZANINI
    PATRICK FREMEAUX
    00:00:40
    2005
  • 4
    VOUS OUBLIEZ VOTRE CHEVAL
    CHARLES TRENET
    00:02:56
    1938
  • 5
    TEXTE DE PRESENTATION 3
    MARCEL ZANINI
    PATRICK FREMEAUX
    00:00:51
    2005
  • 6
    LE PETIT CHAPERON ROUGE
    JAMBEL
    F GIROUD
    00:03:03
    1946
  • 7
    TEXTE DE PRESENTATION 4
    MARCEL ZANINI
    PATRICK FREMEAUX
    00:00:17
    2005
  • 8
    QUI CRAINT LE GRAND MECHANT LOUP
    GEORGES MILTON
    F CHURCHILL
    00:02:40
    1934
  • 9
    TEXTE DE PRESENTATION 5
    MARCEL ZANINI
    PATRICK FREMEAUX
    00:00:29
    2005
  • 10
    UN JOUR MON PRINCE VIENDRA
    LUCIENNE DUGARD
    JEAN CIS
    00:02:39
    1938
  • 11
    TEXTE DE PRESENTATION 6
    MARCEL ZANINI
    PATRICK FREMEAUX
    00:00:37
    2005
  • 12
    LE PETIT CHEVAL
    GEORGES BRASSENS
    PAUL FORT
    00:02:17
    1952
  • 13
    TEXTE DE PRESENTATION 7
    MARCEL ZANINI
    PATRICK FREMEAUX
    00:00:43
    2005
  • 14
    LA FOURMI
    JULIETTE GRECO
    ROBERT DESNOS
    00:01:19
    1950
  • 15
    TEXTE DE PRESENTATION 8
    MARCEL ZANINI
    PATRICK FREMEAUX
    00:00:21
    2005
  • 16
    L INVENTAIRE
    FRERES JACQUES
    JACQUES PREVERT
    00:03:05
    1949
  • 17
    TEXTE DE PRESENTATION 9
    MARCEL ZANINI
    PATRICK FREMEAUX
    00:03:09
    2005
  • 18
    TOUT VA TRES BIEN (MADAME LA MARQUISE)
    RAY VENTURA
    PAUL MISRAKI
    00:03:19
    1935
  • 19
    TEXTE DE PRESENTATION 10
    MARCEL ZANINI
    PATRICK FREMEAUX
    00:00:32
    2005
  • 20
    JE N SUIS PAS BIEN PORTANT
    GASTON OUVRARD
    GEO KOGER
    00:03:12
    1934
  • 21
    TEXTE DE PRESENTATION 11
    MARCEL ZANINI
    PATRICK FREMEAUX
    00:00:28
    2005
  • 22
    A BICYCLETTE
    BOURVIL
    ETIENNE LORIN
    00:03:19
    1947
  • 23
    TEXTE DE PRESENTATION 12
    MARCEL ZANINI
    PATRICK FREMEAUX
    00:00:23
    2005
  • 24
    FELICIE AUSSI
    FERNANDEL
    ALBERT WILLEMETZ
    00:02:37
    1939
  • 25
    TEXTE DE PRESENTATION 13
    MARCEL ZANINI
    PATRICK FREMEAUX
    00:00:23
    2005
  • 26
    BOUM
    CHARLES TRENET
    CHARLES TRENET
    00:02:32
    1938
  • 27
    TEXTE DE PRESENTATION 14
    MARCEL ZANINI
    PATRICK FREMEAUX
    00:00:38
    2005
  • 28
    LA MER
    CHARLES TRENET
    CHARLES TRENET
    00:03:18
    1946
  • 29
    TEXTE DE PRESENTATION 15
    MARCEL ZANINI
    PATRICK FREMEAUX
    00:01:14
    2005
  • 30
    PETIT PAPA NOEL
    TINO ROSSI
    RAYMOND VINCI
    00:03:12
    1946
  • 31
    TEXTE DE PRESENTATION 16
    MARCEL ZANINI
    PATRICK FREMEAUX
    00:00:55
    2005
  • 32
    2 ON A VOLE MA MIE (VERSION FM)
    MARCEL ZANINI
    MARCEL ZANINI
    00:03:17
    2002
Booklet

La Chanson Française DU XXe SIÈCLE

La Chanson Française DU XXe SIÈCLE

Présentée aux enfants par Marcel Zanini et Patrick Frémeaux



DISCOGRAPHIE

2. Le Loup, la biche et le chevalier –  Henri Salvador (1950)
Une chanson douce que me chantait ma maman… Ce sont bien, en effet, les parents (papas et mamans) qui sont les premiers à chanter des chansons pour leurs enfants, des comptines, des refrains, des chansonnettes traditionnelles, mais aussi des berceuses pour s’endormir, des chansons drôles aux airs entraînants, chansons souvent anciennes et qui, faciles à retenir, donc à fredonner, traversent le temps… comme celles d’Henri Salvador qui a fait rire plusieurs générations d’enfants. Mais pour eux, une chanson c’est d’abord une histoire, une aventure, qu’on écoute et qu’on aime se faire raconter, en chantant, par ses grands-parents.


4. Vous oubliez votre cheval –  Charles Trenet (1938)
Les animaux fournissent de nombreux textes de chansons. Et si les chats, les chiens et les animaux de la ferme et de la basse-cour sont souvent réservés aux comptines des tous petits, d’autres animaux plus grands attirent ensuite leur attention : le cheval, celui qu’ils préfèrent… et évidemment le loup, celui des contes de fées, qui fait peur et fascine à la fois.

6. Le Petit chaperon rouge – Lisette Jambel (1946)
Pour les enfants, celui qui a vulgarisé les contes, c’est bien entendu Walt Disney qui reste et restera le Roi du dessin animé. S’il a fait d’une souris Mickey, d’un canard Donald, il a aussi dessiné les silhouettes définitives des rois petits cochons, lesquels se protègent évidemment du loup.

8. Qui craint le grand méchant loup ? – Georges Milton (1934)
Qui craint le grand méchant loup ? est la chanson du film “Les trois petits cochons” qui est projeté sur les écrans en France en 1933. Elle a été enregistrée sur disque par une dizaine de chanteurs français dont Georges Milton, le célèbre “Bouboule”, grande vedette de l’époque. Les dessins animés que va réaliser Walt Disney : “Pinocchio”, “La Belle au bois domant”, “Alice au pays des merveilles” et jusqu’à “Bernard et Bianca”, comportent tous des chansons que les enfants connaissent par cœur.


10. Un jour mon Prince viendra –  Lucienne Dugard (1938)
Mais le dessin animé qui fait rêver, et continue à faire rêver tous les enfants, surtout les filles, c’est Blanche Neige, Blanche Neige et les Sept nains dont les chansons sont aussi connues que les images du film elles-mêmes. Quelle petite fille n’a pas désiré se reconnaître en Blanche Neige qui attend que son Prince charmant vienne la délivrer de son profond sommeil ?
12. Le Petit cheval – Georges Brassens (1952)
Après les contes, les enfants qui grandissent apprennent à l’école des poésies, des fables, des récitations comme on disait autrefois. Et certaines, mises en musique, sont tellement devenues de véritables chansons qu’on en oublie l’auteur. Peut-être que les enfants ont appris des poèmes de Paul Fort, mais savent-ils que c’est lui qui a écrit Le Petit cheval que chante Georges Brassens, sans doute le chanteur français le plus populaire depuis 50 ans auprès de toutes les générations ?


14. La Fourmi – Juliette Gréco (1950)
Il y a déjà bien longtemps que les grands poètes du XXe siècle sont au programme dans les écoles. Ainsi Robert Desnos dont beaucoup d’enfants connaissent les Chantefleurs et les Chantefables avec Le Pélican, La Chauve-souris, La Sauterelle, Le Léopard, La Girafe, La Coccinelle, Le Zèbre, La Tortue, La Baleine et… La Fourmi de… 18 mètres !

16. L’Inventaire –  Les Frères Jacques (1949)
Mais le poète le plus populaire et le plus célèbre dans les écoles et les collèges — auxquels il a souvent donné son nom — reste Jacques Prévert. Par chance, et grâce à son ami le compositeur Joseph Kosma, beaucoup de ses poèmes sont devenus des chansons : Deux escargots s’en vont à l’enterrement, En sortant de l’école justement, la Chanson pour les enfants l’hiver… et cet extraordinaire Inventaire où l’on retrouve le fameux raton laveur.

18. Tout va très bien – Ray Ventura et ses Collégiens (1935)
Tout va très bien Madame la Marquise… réplique inusable qui revient comme un leitmotiv dans cette chanson à sketches avec plusieurs personnages comme dans une petite scène de théâtre ; une véritable histoire avec un début et une fin.

20. Je n’suis pas bien portant –  Ouvrard (1934)
Les enfants se souviennent longtemps des refrains drôles que leur chantaient leurs parents et leurs grands-parents. Ils ne comprennent pas tout, mais ça les fait rire : la répétition rythmique, le débit du chanteur, l’invraisemblance des situations (J’ai la rate qui s’ dilate, j’ai le foie qu’est pas droit) et l’impression d’une catastrophe qui ne finira jamais.

22. À bicyclette – Bourvil (1947)
Une chanson enregistrée, c’est aussi une voix, caractéristique. Grâce notamment à des films qui ont fait les belles soirées familiales et dont le succès ne faibli jamais malgré de nombreuses rediffusions, la télé a donné des visages à des voix, des visages à des personnages qui font rire les enfants : Bourvil — De Funès ne chante pas ! — ou Fernandel. Dès qu’on entend leur voix au début d’une chanson, on les reconnaît et les visages se mettent à sourire.


24. Félicie aussi – Fernandel (1939)
Les enfants ne comprennent pas le second degré et, si le sens caché des paroles leur échappe, ils rient sans arrière-pensée des “idioties” que chante Fernandel en reprenant en chœur Félicie aussi — heureusement pour elles, les petites Félicie ont disparu des cours de récréation !


26. Boum ! – Charles Trenet (1938)
Parfois, un seul mot choc que l’on répète suffit. Comme Boum ! où Charles Trenet a été bien aidé par Tintin ! (Contrairement aux héros de Walt Disney et à d’autres personnages favoris des enfants, Tintin n’a pas eu de chanson).


28. La Mer – Charles Trenet (1946)
Charles Trenet, le “fou chantant”, c’est l’éternel jeune homme de la chanson. Celui qui met de la poésie dans tout ce qu’il écrit et tout ce qu’il chante. Et pourtant, quand il a écrit La Mer, cette chanson ne plaisait pas. Il a attendu un bon moment pour l’enregistrer, et puis c’est devenu l’un des plus grands succès au monde, chantée dans toutes les langues et certainement dans les écoles de toute la planète ! Qui ne connaît pas cette chanson ?


30. Petit papa Noël – Tino Rossi (1948)
Il est bientôt l’heure à présent de refermer notre petit album avec une chanson qui représente pour les enfants le plus beau jour de l’année. Ils en connaissent le refrain par cœur. Peut-être que, parfois, ils la trouvent un peu cul-cul. Il n’empêche qu’elle est irremplaçable et elle accompagne tous leurs Noëls comme elle a accompagné les Noëls de leurs grands-parents et de leurs parents… Il n’y a pas d’âge pour être un enfant !


32. On a volé ma mie – Marcel Zanini (2002).
Un refrain rythmé, entraînant, une voix et une façon de chanter qu’ils trouvent drôle, quelques commentaires, en plus, qui les font rire, il n’en faut pas plus pour qu’une bonne chanson, même si elle ne leur est pas a priori destinée, soit adoptée par les enfants. C’est là qu’ils forgent leur mémoire, et ce qu’ils ont entendu à une certaine époque de leur enfance, ils s’en rappelleront toute leur vie. À leur tour, un jour ils chanteront ces chansons à leurs propres enfants.


Pourquoi une anthologie pour enfants ?
Par Jean Buzelin
En ce temps-là, on écoutait des disques, pas des “cédés”, des disques tout noirs en plastique, ou plutôt en cire ou en vinyle, qu’on posait sur un tourne-disques ou un électrophone. On mettait l’appareil en route et on voyait le disque tourner en même temps qu’on écoutait la chanson. Les plus vieux disques, avec un petit trou au centre, tournaient à toute vitesse : 78 tours en une minute et, arrivés au bout, la chanson était terminée. Ensuite on retournait le disque, on changeait de face, et on écoutait l’autre chanson. Pareil pour les petits disques qui sont arrivés après, ceux-là avec un gros trou au milieu et qui faisaient 45 tours en une minute. Enfin, il y avait les plus grands qui tournaient tranquillement à la vitesse de 33 tours par minute mais qui arrivaient à contenir cinq ou six chansons par face. Ceux-là on les rangeait dans de grandes pochettes en couleurs avec la photo du chanteur, ou de la chanteuse. Ton papa, ta maman et tes grands-parents en possèdent certainement rangés quelque part. Mais est-ce qu’ils ont encore un appareil pour te les faire écouter ? Pas sûr… C’est pour ça qu’on a voulu faire ce CD, pour mettre dessus quelques chansons de “vrais“ disques. Parce que, attention ! ce que tu vas entendre sur ce CD, ce ne sont pas des chansons d’enfants qu’on apprend à l’école ou des comptines que tu écoutais ou que tu chantais quand tu étais petit, ce sont des chansons que tout le monde écoutait, les grands comme les petits, sur des disques ou à la radio, à la TSF comme on disait du temps de tes grands-parents. Et c’est un peu grâce à ces disques qu’on s’en souvient encore après 50 ans, 60 ans ou même plus… Parce que ces chansons ont été des succès terribles, des tubes comme on dit maintenant. Zanini, le monsieur rigolo au petit chapeau et aux grosses lunettes, il les entendait quand il était petit, il les chantait et peut-être même qu’il les jouait sur sa clarinette. Et l’autre monsieur, Patrick, le barbu gentil, il les connaît parce que ses parents les écoutaient et les chantaient. C’est comme ça qu’il les a apprises. Parce que les bonnes chansons, qu’elles soient drôles, tristes ou gaies, on ne les oublie jamais même si on ne se souvient plus qui les chantait : Tout va très bien Madame la marquise, J’ai la rate qui se dilate, Boum ! quand votre cœur fait boum, Petit Papa Noël… Alors, pour que ses enfants les connaissent et s’en souviennent, et pour que tous les enfants les découvrent, Patrick Frémeaux en fait des CD pour qu’on ne les oublie jamais. Parce qu’elles font partie du patrimoine de notre pays. Le patrimoine, ce n’est pas seulement un mot pour les grandes personnes sérieuses qui veulent uniquement conserver de vieilles choses. Ça permet aussi de faire des tas de découvertes sans s’ennuyer et même en s’amusant. Par exemple les dessins animés de Walt Disney : “Blanche Neige” ou “Les trois petits cochons”, ça fait partie du patrimoine. Comme ces films qu’on aime voir en famille à la télé avec Fernandel ou Bourvil, ces acteurs qui nous font rire rien qu’à les regarder ! Eh bien là on va les entendre chanter des bêtises ! Et puis il y a les histoires et les contes de fées que nous racontent nos grands-mères, comme “Le petit chaperon rouge”. Ça aussi ça fait des chansons. Et les poésies qu’on apprend à l’école, celles de Paul Fort, de Robert Desnos, de Jacques Prévert ? des chansons également… Si une bonne chanson, ce sont des paroles qui nous plaisent ou qui nous amusent, c’est aussi une chouette musique, bien rythmée, qu’on retient et qu’on chantonne parce qu’on a de la mémoire (c’est ça aussi le patrimoine : une mémoire vivante). Et quand on a entendu un air d’une chanson qui nous a plu, on s’en souvient toute sa vie. Le loup, la biche et le chevalier d’Henri Salvador (qui nous fait toujours rire à la télé), Le petit cheval et les chansons de Georges Brassens et de Charles Trenet, tout le monde s’en rappelle depuis deux, trois, quatre générations !.. J’en vois qui vont dire ; tout ça c’est des vieux trucs, nous on pique les CD de nos grands frères et sœurs et on écoute du rock, du rap, des chansons de maintenant… Et alors, quand tu seras vieux, tes “chansons de maintenant” seront de vieilles chansons, comme les autres. N’empêche que tu seras peut-être bien content de les réécouter de temps en temps. À ce moment-là, tu ne te rappelleras plus de quand elles datent, pour toi elles n’auront plus d’âge, comme celles qu’on te propose dans ce CD — d’ailleurs je suis sûr que tu en connais déjà. Les chansons, tu les auras gardées au fond de toi ou bien tu les auras oubliées, mais il te suffira de les entendre une fois, par hasard, et hop ! tu t’en souviendras d’un coup et tu seras rudement content. C’est ça la mémoire. Alors on dira tous : ça, c’étaient de bonnes chansons… Des chansons de quand déjà ? Ah oui, du 20e siècle. À propos, toi aussi tu es peut-être né au 20e siècle, non ?
Jean BUZELIN
© 2005 GROUPE FREMEAUX COLOMBINI SAS


BIOGRAPHIES
BOURVIL (André Raimbourg, 1917-1970) auteur, interprète et comédien
Ayant gagné un radio-crochet (un concours de chansons à la radio) en 1938, il commence à se produire dans quelques cabarets de Montmartre, sans grand succès. Il doit attendre 1946 pour triompher avec Les crayons et autres “chansons idiotes” en popularisant un personnage naïf et benêt. Il démarre rapidement une carrière au cinéma et nombre de ses chansons célèbres sont tirées de ses films : La Tactique du gendarme, Pour sûr, La Rumba du pinceau… Il fait également salle comble avec son partenaire Georges Guétary, dans l’opérette “La Route fleurie” qui tiendra l’affiche de 1952 à 1956. À partir de “La Traversée de Paris” avec Jean Gabin, il tourne dans des films plus importants et son registre s’élargit également dans la chanson avec la Ballade irlandaise (58) et Salade de fruits (59). Resté immensément populaire parmi les jeunes générations qui se délectent de le voir et le revoir dans “Le Corniaud” et “La Grande vadrouille” avec Louis de Funès, Bourvil reste l’un des plus grands acteurs du cinéma français.


BRASSENS, Georges (1921-1981) auteur, compositeur, interprète
Né à Sète, il vient à Paris en 1939 et, pendant la guerre, est envoyé au STO à Berlin. La paix revenue, il écrit ses premières chansons (Le Gorille). Mort de trac, il essaie sans succès de se produire dans les cabarets et doit attendre 1952 pour être lancé Chez Patachou, la chanteuse qui croie en lui et interprète ses œuvres. Il enregistre lui-même ses premières chansons (La Chasse aux papillons, Le Petit cheval, Brave Margot, La Cane de Jeanne, etc.) et passe au Trois-Baudets puis au Concert Pacra. En 1954, il obtient le Prix de l’Académie Charles-Cros et fait, deux ans plus tard, sa seule apparition au cinéma dans “Porte des Lilas” de René Clair. Fréquemment programmé à Bobino, il se produit également à l’Olympia en 1958, 63 et 66, et, la même année, son récital au TNP attire 90000 spectateurs en un mois. L’année suivante, il obtient le Grand Prix de Poésie de l’Académie française. Dès son premier disque, La Mauvaise réputation, Brassens s’exprime généreusement avec une verve, un goût de la langue et de la poésie, et une écriture ciselée, bien que truculente qui le situent complètement à part dans l’évolution de la chanson. S’appuyant sur des mélodies parfaitement construites, que l’on fredonne instantanément et qui restent dans les mémoires (Les Sabots d’Hélène, L’Auvergnat, Les Copains d’abord et tant d’autres), Georges Brassens a de la même façon rendues immortelles des poésies de Victor Hugo, Paul Fort, Francis Jammes ou Aragon. Ayant été à côté des modes durant toute sa carrière, Brassens, dont les chansons ne sont aucunement datées, demeure le chanteur français le plus connu parmi les plus jeunes générations et leurs enfants.

DUGARD, Lucienne interprète
Elle se fait connaître en doublant en français la voix de “Blanche-Neige”, le célèbre dessin animé de Walt Disney. La même année, en 1938, elle est la première à enregistrer sur disque Un Jour mon Prince viendra et Un Sourire en chantant, deux chansons du film, et obtient le Grand Prix du Disque de la revue Candide. Mariée un temps avec le “Prince de l’opérette”, André Baugé, elle interpréta beaucoup d’opérettes, notamment à l’Opéra-Comique. Après la Libération, elle enregistra Chansons grises, chansons roses.


FERNANDEL (Fernand Contendin, 1903-1971) interprète et comédien
Il débute comme comique troupier à Nice en 1922 avant de se faire remarquer à l’Odéon de Marseille en 1925. Monté à Paris, il se produit à Bobino et grave ses premiers disques en 1928 ; il enregistrera 350 chansons publiées en 78 tours ! C’est à partir de son passage au Concert Mayol en 1930 qu’il commence à être connu et qu’il va se produire dans les grands music-halls. La même année, il débute une carrière au cinéma et tournera environ 150 films. Tantôt des opérettes reprises à l’écran (“Ignace”), tantôt des films comiques (“Les Gaîtés de l’escadron”, “Le Rosier de Madame Husson”, etc.) où il crée des chansons reprises ensuite sur disque et sur scène : Barnabé, On m’appelle Simplet, Hector… À partir de 1932, il devient également l’un des interprètes principaux des films de Marcel Pagnol : “Angèle”, “Regain”, “Le Schpountz”, “La Fille du puisatier”, “Naïs”, “Topaze”. Immense vedette, reconnu partout avec sa figure “chevaline” et ses mimiques qui provoquent le rire, Fernandel est un comédien accompli qui met en valeur son accent grâce à une diction parfaite. Après guerre, il se tourne de plus en plus vers le cinéma, et des films comme “La Vache et le prisonnier” ou la série des “Don Camillo” sont des succès inaltérables que les enfants et leurs parents revoient régulièrement avec plaisir à la télévision.

FRÈRES JACQUES (Les) quatuor vocal
André et Georges Bellec (les “vrais” frères), François Soubeyran et Paul Tourenne se rencontrent en 1944. Ils unissent leurs voix et créent l’Entrecôte deux ans plus tard puis jouent “Les Gueux au Paradis” à la Comédie des Champs-Élysées. Ils débutent au célèbre cabaret La Rose Rouge où ils resteront cinq ans et y jouent notamment “Exercices de style” de Raymond Queneau. En 1949, ils sont à Bobino dans “Les Pieds Nickelés” et, l’année suivante, obtiennent le Grand Prix du Disque avec Inventaire de Jacques Prévert, dont ils reprendront ensuite de nombreuses chansons (Barbara, En sortant de l’école). Leur premier grand récital à lieu en 1952 au Théâtre Daunou où ils restent quatre mois. Ils créent et mettent en scène de nombreuses chansons, La Marie-Joseph, Général à vendre, À la Saint-Médard, La Queue du chat, La Lune est morte, La Photographie, Chanson sans calcium, Les Fesses, La Confiture… et font un disque des Fables de la Fontaine apprécié par le Général de Gaulle ! En 1965, leur pianiste Pierre Philippe cède sa place à Hubert Degex. Après avoir chanté sur les plus grandes scènes, dont l’Olympia en 1979, ils entament l’année suivante une tournée d’adieux en France et à l’étranger qui durera deux ans. Avec leurs costumes de couleur, leurs collants noirs, leurs gants blancs, leurs chapeaux et leurs fausses moustaches, ces quatre grands fantaisistes ont créé un style qu’ils ont porté aux quatre coins du monde avec un succès considérable. Ils chantent, miment, se déplacent sur scène avec l’élégance des danseurs, composent de véritables tableaux vivants à la fois drôles et emprunts de poésie. Les “Athlètes complets de la chanson” (Yvan Audouard) demeurent, plus qu’une véritable institution, un monument sans équivalent dans l’histoire de la chanson française. De nombreux groupes vocaux actuels se réclament de leur héritage.


GRÉCO, Juliette (née en 1927) interprète
Elle commence par faire du théâtre à Paris pendant l’Occupation puis découvre un petit bistrot, Le Tabou, qui va devenir un des hauts lieux de la Rive Gauche. Elle devient alors “La muse de Saint-Germain-des-Prés” mais ne commence réellement à chanter qu’en 1949 au Bœuf-sur-le-Toit. Mais c’est à La Rose Rouge qu’elle se fait connaître d’un large cercle d’amateurs en interprétant des chansons insolites comme Si tu t’imagines (Queneau), Rue des Blancs-Manteaux (Sartre) et La Fourmi (Desnos). Son répertoire s’élargit avec des chansons d’Aznavour (Je hais les dimanches), de Léo Ferré (Jolie môme), de Guy Béart (Il n’y a plus d’après) et de Serge Gainsbourg (La Javanaise, Accordéon). Elle obtient le Grand Prix du Disque en 1952. Tentée un moment par le cinéma et la télévision (“Belphégor”), elle séjourne à Hollywood mais revient au tour de chant à Bobino en 1961 puis à l’Olympia en 1965. Moulée dans une longue robe noire, chantant d’une voix étrange et grave, tantôt caressante, tantôt caustique, Juliette Gréco s’affirme comme une grande et singulière personnalité de la chanson. Elle partage avec Brassens la scène du TNP en 1966 avant d’inaugurer les récitals du Théâtre de la Ville en 1968. Après de nouveaux passages à l’Olympia en 1991 et 1993 et de nombreuses tournées à l’étranger, notamment au Japon, elle demeure l’une des plus grandes dames de la chanson française.

JAMBEL, Lisette (1921-1976) interprète
Dotée d’une voix haute, claire et juvénile, elle gagne un radio-crochet animé par Saint-Granier sur Radio-Cité en 1935. Dans les années 40, elle interprète Vive le vent, Le Petit fichu et se fait largement connaître en créant la chanson du Petit Chaperon rouge écrite par Françoise Giroud et qui a traversé plusieurs générations. En 1945, elle fait partie de la revue “Espoir” avec André Claveau puis, en 48, elle passe à Bobino. L’année suivante, Lisette Jambel tourne dans “Folie Douce” et elle effectue ensuite une tournée aux Etats-Unis. Elle joue également au théâtre (“Gigi” de Colette au Théâtre Antoine). Malade, elle meurt des suites de graves brûlures après que son lit ait pris feu. Elle était mariée avec le guitariste Jean Bonal.


MILTON, Georges (Georges Désiré Michaux, 1888-1970) interprète
Ses débuts sont longs et difficiles. Il se produit à la Cigale en 1910, tourne en Amérique du Sud et, en 1914, est engagé dans le Cirque de Moscou. Bloqué par la guerre, il reste trois ans dans la capitale russe avant de retrouver Paris. Encouragé par Maurice Chevalier avec qui il chante en duo (Bouboule et moi), il se produit au Casino Saint-Martin et connaît enfin le succès populaire. Il participe à la revue du Moulin-Rouge “New York-Montmartre” en 1924 et y crée Le Trompette en bois. Il passe au Casino Montparnasse, au Petit Casino, à la Gaîté-Rochechouart, à La Cigale… et finit par s’imposer comme l’un des chanteurs-fantaisistes les plus populaires de l’entre deux guerres (Le Trompette en bois, Pouèt-Pouèt, La Fille du Bédouin). Il saisit rapidement l’impact que peut avoir sur le public le cinéma chantant avec des films comme “Le Roi des resquilleurs” (31) avec ses chansons-tubes comme J’ai ma combine et C’est pour mon papa, et avec l’opérette : “Comte Obligado” aux Nouveautés (27) et “L’Auberge du Cheval blanc” à Mogador (32). Petit et rondouillard, ce titi parisien à l’entrain communicatif était un incomparable meneur de revues. Milton, qui s’est sagement retiré de la scène en 1942, demeure à notre époque dans un semi purgatoire d’autant plus inexplicable que ses refrains font partie de ceux que l’on siffle toujours pour un oui ou pour un non, et appartiennent donc au patrimoine vivant de la vraie chanson populaire.


OUVRARD Fils (Gaston Ouvrard, 1890-1980) auteur, compositeur, interprète
Celui qui fit la plus longue carrière de comique troupier était le fils d’Éloi Ouvrard, le créateur du genre à la fin du XIXe siècle. Il débute en 1909 au Concert des Galeries en reprenant d’abord le répertoire de son père (qui n’a jamais fait de disques). Après la guerre de 14-18, il adopte l’uniforme bleu horizon et modernise le genre avec des compositions originales basées sur des accumulations de phrases débitées sur des tempos d’enfer — un rappeur comique avant la lettre ? — : Si j’avais des ailes, C’est beau la nature, Suzon la blanchisseuse, Le P’tit tom pouce, Mes Tics et l’immortel Je n’suis pas bien portant plus connu par son premier vers : J’ai la rate qui s’dilate entré depuis dans les expressions populaires. Relancée par Thierry Le Luron avec des paroles parodiques, cette chanson le propulse à nouveau sur les grandes scènes parisiennes et on le retrouve, costumé en piou-piou à l’âge de 80 ans sur les scènes de l’Olympia en 1970 et de Bobino un an plus tard.


ROSSI, Tino (Constantin Rossi, 1907-1983) interprète
Il débute en 1927 à l’Alcazar de Marseille, puis monte à Paris, chante à la radio (31) et enregistre ses premiers disques en 1932. Il passe à l’ABC en 1934 et, la même année, joue dans “Parade de France”, une revue de Vincent Scotto, au Casino de Paris. Il devient à la fois une “star” des grands spectacles et une vedette du disque : 450.000 vendus en 1934, un chiffre considérable pour l’époque. Il récidive au Casino de Paris avec “Tout Paris chante” en 1936 puis s’embarque pour les Etats-Unis en 1937 où il classe Vienni Vienni parmi les meilleures ventes américaines. Beaucoup de ses succès sont composés par Scotto : Ô Corse, île d’amour, Marinella tiré du film du même nom (36), Tchi Tchi, Tant qu’il y aura des étoiles, etc. Doté d’une voix chaude et veloutée, il renouvelle le genre “chanteur de charme”, aussi à l’aise dans la mélodie classique que dans l’opérette. En 1945, il lance Petit Papa Noël qui, vendue depuis chaque année à des centaines de milliers d’exemplaires, est devenue une véritable chanson traditionnelle faite pour traverser les siècles. Élevé au rang de “monument national”, le Corse le plus célèbre après Napoléon poursuit dans l’opérette (“Méditerranée”, “Le Temps des guitares”), retrouve les planches du music-hall (Olympia en 63), effectue une tournée triomphale en 1967 et retrouve la scène du Casino de Paris pendant trois mois en 1982.

SALVADOR, Henri (né en 1917) auteur, compositeur, interprète
Il arrive à Paris en 1924. Dix ans plus tard, il commence à composer pour la guitare et joue dans un orchestre au Jimmy’s Bar (35). Après la défaite de 40, il se trouve à Nice avec l’orchestre de Bernard Hilda puis s’embarque pour le Brésil avec les Collégiens de Ray Ventura. Il “explose“ littéralement au sein de cet orchestre et entreprend, seul, une carrière de chanteur musicien fantaisiste en Amérique du Sud où il reste jusqu’en 1945. De retour dans notre pays, il ne tarde pas à conquérir le public français — passages à Bobino, à l’ABC, etc. — puis européen et devient une véritable vedette internationale. Avec la complicité de Boris Vian, il est le premier à lancer en France des rock ‘n’ rolls burlesques (Rock and roll mops) et chante le Blues du dentiste accompagné par l’orchestre de Quincy Jones en personne. Après des chansons douces et poétiques souvent composées et interprétées dans un esprit créole (Ma Doudou, Maladie d’amour, Le petit Indien, Le Loup, la biche et le chevalier), il entame, avec Faut rigoler, une période de refrains comiques (Minnie petite souris, Ma pipe…) qui culmine avec les véritables “scies” que sont Zorro est arrivé et Le Travail c’est la santé. Animateur de radio et de télévision, créateur des premiers véritables “clips” dans lesquels il chante toutes les voix, affublé d’invraisemblables costumes masculins et féminins, Henri Salvador déclenche l’hilarité rien qu’avec son propre rire. Il effectue ensuite une carrière régulièrement ponctuée de passages dans les grands music-halls (Zénith, Casino de Paris) avant d’effectuer un come back retentissant avec Dans mon jardin d’hiver tiré de l’album “Chambre avec vue”. Comme cet éternel jeune homme, toujours aussi svelte sur scène à 85 ans passés, ses chansons n’ont pas pris une ride.

TRENET, Charles (1913-2001) auteur, compositeur, interprète

Monté à Paris en 1930 pour entrer à l’école des Arts Décoratifs, Charles Trenet commence à écrire des chansons (Fleur bleue, La Polka du Roi). IL rencontre ensuite le pianiste Johnny Hess avec lequel il forme un duo vocal : Charles et Johnny. Le service militaire met fin à l’association et Trenet écrit Y’a d’la joie pour Maurice Chevalier qui présente l’auteur de la chanson au public du Casino de Paris. La porte est ouverte sur la gloire et Trenet se lance seul sur les scènes (Je chante) comme à l’ABC où, programmé en première partie de Lys Gauty, les spectateurs ne veulent plus le laisser partir. Boum ! qui obtient le Grand Prix du Disque en 1938, suivi de Vous oubliez votre cheval, inaugurent une série de chansons poétiques, rythmées, cocasses, farfelues voire surréalistes que le “fou chantant” interprète sur des rythmes enlevés, sautillants et swinguants, renouvelant d’un coup toute une tradition de la chanson française. Symbole de la jeunesse, de la vitalité, de la liberté, Charles Trenet développe un sens mélodique peu commun, y compris dans ses œuvres plus tendres et délicates : La Romance de Paris, Que reste-t-il de nos amours ?, Douce France… Après l’immense succès mondial de La Mer (1946), Trenet effectue une carrière internationale et signera plus de 500 chansons. Lesquelles, petit à petit, se teinteront d’une certaine poésie mélancolique : L’Âme des poètes, Nationale 7, Moi, j’aime le music-hall, Le Jardin extraordinaire… Parmi quelques temps forts d’une carrière exceptionnelle et insensible à toutes les modes, notons ses passages triomphaux à l’Olympia (1965, 71, 75), au Printemps de Bourges en 1987 où il est acclamé par la jeune génération, et l’Opéra Bastille en 1993. À l’égal de celles de Brassens, les chansons de Charles Trenet sont inscrites à jamais dans l’art populaire français.

VENTURA, Ray (Raymond Ventura, 1908-1979) chef d’orchestre
Avec des copains étudiants, il monte un petit orchestre de jazz amateur, “Les Collégiens” qu’on entend à la radio et qui est engagé au Casino de Deauville. L’orchestre grave ses premiers disques en 1928 avant d’embarquer sur le paquebot Ile-de-France sur lequel il fait danses les passagers de ligne Paris-New York. À partir de 1931, les Collégiens se produisent à la Salle Gaveau, à l’Empire, à Bobino et obtiennent un grand succès à Londres. Ils participent à la revue “Vive Paris” du Casino de Paris pendant laquelle Cécile Sorel descend son fameux escalier (33). L’arrivée du compositeur Paul Misraki (Fantastique - 1931) donne une impulsion nouvelle à l’orchestre et l’oriente vers la chanson-sketch qui va faire fureur avec des “tubes” comme Tout va très bien Madame la Marquise, Grand Prix du Disque Candide en 1936. Suivent Les Chemises de l’Archiduchesse, Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine, Comme tout le monde, Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux? et quantités d’autres petites pièces où plusieurs chanteurs se disputent les couplets sous la baguette du chef. Ils tournent deux films à succès : “Feux de Joie” (38) et “Tourbillon de Paris” (39) mais l’Occupation provoque le départ des Collégiens pour l’Amérique du Sud où ils obtiennent un grand succès avec Henri Salvador. L’après-guerre voit de nouveaux succès avec Maria de Bahia (45) et À la Mi-août (49), tirés des films “Mademoiselle s’amuse”, “Nous irons à Paris” et “Nous irons à Monte-Carlo”. Mais les temps ont changé et l’époque des grands orchestres touche à sa fin.


ZANINI, Marcel (né en 1923) musicien et interprète
Il commence à jouer de la clarinette pendant la guerre à Marseille puis, après une période aux Chantiers de jeunesse et une autre dans l’Armée de l’Air à la Libération, il intègre un orchestre de jazz et de danse. Après avoir appris le saxophone ténor, il devient musicien professionnel. En 1950, il constitue son propre orchestre et joue au Saint-James à Marseille. En 1954, il part pour New York où il joue avec de nombreux musiciens et rencontre les plus grandes figures du jazz comme Lester Young, Coleman Hawkins, Charlie Parker ou John Coltrane. Après quatre années passées aux Etats-Unis, il rentre à Marseille. Après une tournée avec Henri Salvador, il remonte un orchestre avec lequel il va effectuer de nombreuses croisières. Ayant commencé à chanter en public, il enregistre son premier disque en 1962 à la demande d’Eddy Barclay. Deux autres suivent avant qu’il ne se décide à s’installer à Paris. Là, en avril 1969, il enregistre Tu veux, tu veux pas qui, du jour au lendemain, devient un véritable tube qu’on entend sans cesse à la radio, tandis que les téléspectateurs découvrent ce petit bonhomme avec son chapeau, ses lunettes rondes et ses moustaches. Tout en enregistrant régulièrement des 45 tours de variétés, Zanini poursuit sa carrière de fantaisiste et de musicien de jazz. Il réalise plusieurs albums avec son orchestre qu’il dirige toujours et se produit régulièrement, jouant et chantant pour le bonheur de son public.
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