GABRIEL BACQUIER CHANTE PIERRE LOUKI
GABRIEL BACQUIER CHANTE PIERRE LOUKI
Ref.: FA504

DIRECTION : JACQUES BOLOGNESI

Ref.: FA504

Label : Frémeaux & Associés

Total duration of the pack : 37 minutes

Nbre. CD : 1

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Presentation

DIRECTION : JACQUES BOLOGNESI



This CD presents the songs of Pierre Louki interpreted by Gabriel Bacquier (an encounter arranged by Jacques Bolognesi). Gabriel Bacquier, worldwide known for his 50 years career as a one of the leading baritones of the 20th century is particularly associated with the French and Italian repertories. Bacquier enters the studio again to record a “fantaisie”: the songs and poems of Pierre Louki!



Tracklist
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    Gala
    Bacquier Gabriel
    Pierre Louki
    00:03:37
    2007
  • 2
    La môme aux boutons
    Bacquier Gabriel
    Pierre Louki
    00:04:55
    2007
  • 3
    Les fesses de la marquise
    Bacquier Gabriel
    Pierre Louki
    00:03:02
    2007
  • 4
    Ouvrez donc le rideau
    Bacquier Gabriel
    Pierre Louki
    00:03:08
    2007
  • 5
    Les oisifs oiseaux
    Bacquier Gabriel
    Pierre Louki
    00:01:47
    2007
  • 6
    Je n'serais pas là
    Bacquier Gabriel
    Pierre Louki
    00:01:30
    2007
  • 7
    Si le temps
    Bacquier Gabriel
    Pierre Louki
    00:02:43
    2007
  • 8
    Adieu baronne
    Bacquier Gabriel
    Pierre Louki
    00:02:32
    2007
  • 9
    C'était si simple
    Bacquier Gabriel
    Pierre Louki
    00:02:43
    2007
  • 10
    Mangez du chou-fleur
    Bacquier Gabriel
    Pierre Louki
    00:03:02
    2007
  • 11
    J'écoute les enfants
    Bacquier Gabriel
    Pierre Louki
    00:02:47
    2007
  • 12
    A franchement parler
    Bacquier Gabriel
    Pierre Louki
    00:03:57
    2007
  • 13
    Grand-père
    Bacquier Gabriel
    Pierre Louki
    00:02:15
    2007
Booklet

BACQUIER CHANTE LOUKI

Gabriel BACQUIER chante Pierre LOUKI

Neuf arrangements originaux et quatre inédits composés par Jacques BOLOGNESI




Quand la cigale lyrique rencontre la fourmi de la chanson…

Plus qu’improbable, à première vue, cette rencontre Bacquier–Louki rend un hommage posthume au poète-chansonnier et donne à entendre l’ambassadeur du chant français dans un registre de gouaille frondeuse dont on entend immédiatement qu’il s’en délecte. Improbable, et pourtant si semblable à ces deux iconoclastes de la sphère musicale. D’un côté, l’horloger-coureur-de-fond ciseleur du verbe ; fidèle à soi et aux siens, mais volontiers pourfendeur de la “profession”, poussant en liberté loin des sentiers bien fréquentés ; entre-deux de la chanson d’un Prévert ou d’un Lapointe. De l’autre, le “Raimu du lyrique” natif de l’Hérault qui fut l’invité, dix-huit années consécutives, du Metropolitan Opera de New York ; l’amoureux du Bouffe qui força le Canard enchaîné à une envolée lyrico-patriotique (“… une fierté pour le chant français”) ; l’Opéra incarné en un esprit joueur, dramatique et séducteur : Dionysos et Apollon réconciliés en un seul homme. Cette rencontre s’origine en la personne de Jacques Bolognesi, poly-instrumentiste et arrangeur réputé. “Bolo” rejoint la bande à Louki, alors au sein de l’écurie Saravah de Pierre Barouh, pour l’enregistrement de “Salut la compagnie”, le dernier album de Louki. Aux côtés de Daniel Barda, Jean-Christophe Hoarau et Christine Laforêt, il côtoiera le chanteur dans les dernières années de sa vie et noue avec ce dernier une amitié sincère, qui débordera leurs rencontres sur scène. La scène, justement. C’est en allant écouter la formation où officie désormais son ami Bolognesi que Gabriel Bacquier découvre Pierre Louki, à l’occasion d’une série de concerts donnés à l’Européen en 2004. Louki, c’est un air de Paris, un inventaire à la Prévert, des facéties verbales d’enfant espiègle – mais avant tout surdoué –, c’est une âme rive gauche dans un corps dégingandé de banlieusard discret. Emballé par la cocasserie des textes, la justesse de la langue, la sensualité de cet imaginaire et l’air de cabaret où lui-même se produisit, en sa jeunesse, pour financer ses études, Bacquier se laissera aisément convaincre d’interpréter certains morceaux choisis du répertoire de Louki et de créer de nouvelles chansons sur des arrange­ments ou compositions spécialement conçues par Bolognesi.


Rodomont n’a pas le monopole de la rodomontade ! Celui que Le Figaro qualifia du “meilleur des Falstaff – le plus complet, le plus nuancé, le plus subtil, en un mot le plus vrai” allait chanter la môme aux boutons (tons) aux boutons de culotte ! Et ce faisant, rendre justice à la qualité d’écriture d’un Louki lui-même excédé par l’importance prise par son plus grand succès commercial et souhaitant être également reconnu pour ses talents d’écrivain et de poète. C’est d’ailleurs par l’écrit que débute cette création de 13 titres, soigneusement sélectionnés par Gabriel Bacquier et Bernadette Command, à partir de l’ensemble des disques de Louki ainsi que de ses trois recueils de textes édités par Christian Pirot : Chansons clandestines (1999), Barcarolles sans bateau (1999), Âneries (1998). Gabriel Bacquier, de par sa formation – dont il a poussé l’art au plus haut niveau (récompensé par deux Victoires de la musique en 1985 et 2004) – a la culture du mot, de sa valeur, du soin donné à son interprétation. Les textes choisis seront interprétés comme autant de mises en scène du verbe, de saynètes dans lesquelles trans­paraissent le Bacquier acteur. Gala, par exemple, créé pour le disque sur une composition de Jacques Bolognesi, que Louki apprécia tant qu’il tint à ce que le titre inaugurât le disque, raconte une histoire oh combien vécue par la vedette de tant de soirées mondaines suivant ses prestations scéniques. Ou ces chansons délicatement surannées au charme d’un érotisme du temps jadis, Les fesses de la Marquise, Ouvrez donc le rideau ont tout pour combler l’amateur du beau sexe et l’inoubliable interprète des folies d’Hoffenbach. “Les oisifs oiseaux” a tout de l’exercice de style, tant pour le chanteur que pour l’arrangeur et interprète qui imagina un dialogue inextricable d’accordéon et d’accordina. Bolognesi a eu carte blanche, et nous lui devons tant les arrangements que les interprétations. Sa lecture d’“Adieu baronne” ? “Louki l’avait déjà chanté, mais j’ai tenu à le transformer complètement. Il fallait garder la mélodie, mais j’ai refait l’arrange­­ment, en reprenant le texte à la lettre. Au départ, des lieux géographiques sont cités, puis l’histoire évolue, et j’ai voulu suivre ce cheminement. Ça part de France ; j’en ai fait une valse. J’accélère progressivement, jusqu’au moment où le “narrateur” arrive aux Etats-Unis. Alors là j’en ai fait un Music Hall, boum boum boum, j’avais carte blanche ! C’est insidieux, mais ça accélère. Là, j’ai écrit pour 4 trombones et 4 trompettes, en gardant la voix de Bacquier devant.”


Quant à “C’était si simple” : “J’ai posé la question à Louki :

- Pierre, tu ne l’as jamais chanté.

- Non mais attends, je l’ai déposé.


Louki m’a apporté la partition manuscrite déposée par son pianiste à la Sacem. Elle était, je dois le dire, très pauvre harmoniquement, c’était un slow-rock. Je l’ai complètement réécrite : j’en ai fait une bossa, une sorte de bossa-blues quoi ! Là j’étais inquiet, je me suis demandé comment Bacquier pourrait chanter une bossa nova, et en fait il y est arrivé parfaitement. C’est Louki qui a été surpris ! Et il a beaucoup aimé, d’autant que je lui ai mis du trombone, il adorait cet instrument. Et Giausserand m’a fait un super solo de bugle.”Ce disque, hybride, sensible et détonnant, est donc un exercice de création à part entière. Il ravira les nombreux amis et amateurs de Louki qui découvriront de nouveaux arrangements et quatre inédits. Il ne manquera de surprendre les connaisseurs de Gabriel Bacquier – mais gageons que ce n’est pas le moindre de ses plaisirs que de s’offrir cette fantaisie, cet air qu’on ne peut définir, croisée des temps et des genres. Hommage inattendu à toute une tradition et un savoir-faire, cette révérence – empruntons sa plume à Verlaine – a le “…charme sombre / Des maturités estivales, - / Elle en a l’ambre, elle en a l’ombre ; / Ta voix tonne dans les rafales”
Benjamin GOLDENSTEIN
© 2008 FRÉMEAUX & ASSOCIÉS


“Je n’écrirai que deux lignes : quelle joie d’avoir pu chanter tes poèmes et quelle richesse de t’avoir connu ; personnage bourré d’humanité et de talent. Merci Louki, je ne mourrai pas idiot.”  Gabriel


DISCOGRAPHIE
1. Gala (P. Louki / J. Bolognesi)

2. La Môme aux boutons (P. Louki / Jacques Lacome)

3. Les Fesses de la marquise (P. Louki)

4. Ouvrez donc le rideau (P. Louki)

5. Les oisifs oiseaux (P. Louki / Jean Bernard)

6. Je n’serais pas là (P. Louki / Mami Sato)

7. Si le temps (P. Louki / J. Bolognesi)

8. Adieu Baronne (P. Louki / Alain Vérité)

9. C’était si simple (P. Louki)

10. Mangez du chou-fleur (P. Louki / J. Bolognesi)

11. J’écoute les enfants (P. Louki / J. Bolognesi)

12. À franchement parler (P. Louki / J. Bolognesi)

13. Grand-Père (P. Louki)


Arrangements, programmation, interprète (trombone, trombone basse, accordéon, accordina, piano, claviers, chœurs) et compositions (1, 7, 10, 11, 12) : Jacques BOLOGNESI


Avec :

Gabriel BACQUIER : chant

Jean-Luc PONTHIEUX : contrebasse (1, 3)

Pierre-Yves SORIN : contrebasse (9, 10)

Marc FOSSET : banjo (1, 6)

Eric GIAUSSERAND : trompette et bugle (3, 8, 9, 10)

Alain HATOT : sax baryton (10), piccolo (3)

Philippe ABADIE : guitare (7, 9)

Bernadette COMMAND : voix parlée (12)


Enregistré et mixé en 2007 au “BOLOSTUDIO” par Philippe ABADIE et Jacques BOLOGNESI.

Mastering : Philippe ABADIE.

Merci à : Antoine CRESPIN (“Futur Acoustic”) ; Laurent JARRY (“La boîte d’accordéon”) ; Philippe ABADIE ; Bernadette COMMAND.


À la mémoire de Pierre Louki
CD BACQUIER CHANTE LOUKI © Frémeaux & Associés (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, albums, rééditions, anthologies ou intégrales sont disponibles sous forme de CD et par téléchargement.)
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"au disque et au micro : Gabriel Bacquier, baryton" par Alain STEGHENS (Radio FrancE)
La carrière du baryton Gabriel Bacquier a surtout été consacrée à l’opéra. Cet immense chanteur français, qui a souvent exercé son métier à l’étranger, du Metropolitan Opera de New York aux plus grandes scènes d’Europe, a pourtant débuté en France dans l’immédiat après-guerre, peu après avoir obtenu ses Prix au Conservatoire de Paris : « Si je me suis mis à chanter, c’est à cause du phonographe de mon père : enfant, je restais des heures à écouter cette machine fabuleuse dont je croyais que c’était elle qui fabriquait ces sons et ces chants… Le temps passa et je compris vite que la musique entendue dans le phonographe était le fruit de la voix humaine. Le soir, je m’installais tout seul sur les marches du casino, près de chez moi et j’essayais alors, avec force mimiques de reproduire les exploits vocaux de ces chanteurs « de l’Opéra de Paris »… Les années passèrent, et la guerre survint. Je partis à Montpellier où je poursuivis des études de dessinateur publicitaire : en pleine Occupation, alors que j’étais étudiant, mes parents préférèrent que je vienne faire mon service militaire (en fait les fameux « chantiers de la jeunesse ») auprès d’eux à Béziers, dans les chemins de fer ; c’était une manière de me protéger un peu. Mais je me sentais déjà un peu artiste et je ne voyais pas ma vie se faire dans les chemins de fer… Je commençais alors à chanter de manière un peu plus sérieuse, avec un professeur et en suivant des cours à l’Ecole de musique. Lorsque la guerre s’est achevée, elle a souhaité me présenter à Paris. J’ai été reçu au Conservatoire en 1945 où j’ai passé cinq années… A cette époque, lorsqu’on en sortait avec un Prix, l’Opéra ou le Comique étaient tenus de vous engager au sein de la troupe, pour y apprendre les bases du métier. Seulement, l’année de mon Prix, en 1950, nous étions nombreux à avoir été reçus aux examens, et il n’y avait pas assez de crédits pour engager tout le monde. Et la liste des engagements fut close… juste avant que mon tour ne vienne : je me suis mis alors à chanter dans des cabarets, aux entractes dans les cinémas, pour gagner ma vie. Il me fallut attendre plusieurs mois pour pouvoir passer une audition pour le Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, mais j’y fus aussitôt engagé dans la troupe pour trois ans. »


Immense Scarpia, (rôle avec lequel il débuta à New York), Falstaff de légende, mais aussi interprète inoubliable de Rigoletto, Méphistophélès dans La Damnation de Faust de Berlioz, de Iago dans l’Otello de Verdi, de Golaud dans Pelléas et Mélisande et de tant d’autres grand personnages d’opéra, Gabriel Bacquier revendique avant tout la joie de chanter. Avec cette faconde caractéristique des méditerranéens, il parle en jubilant des musiques dites légères ou de la mélodie, avec la même gourmandise et la même admiration : « Le chant, en général, a toujours été un plaisir pour moi, et même si l’Opéra de Paris représentait à mes yeux de jeune adulte la consécration ultime, j’ai adoré chanter toutes sortes de musiques. D’ailleurs, mon premier disque pour Decca fut une opérette, d’Herbert et Sigmund Romberg, Le Chant du désert, dans laquelle j’interprétais le rôle de Jack, l’Ombre Rouge. Un régal !!! J’ai toujours adoré alterner les grands rôles d’opéra et les personnages d’opérette. Je me souviens avoir eu autant de bonheur à chanter des œuvres comme Les Aventures du Roi Pausole d’Arthur Honneger ou Les Mousquetaires au Couvent, et dans le même temps à me produire aux côtés de la Nilsonn ou de la Tebaldi ! »


C’est ainsi qu’au fil des années, de 1950 à 1980, Gabriel Bacquier, artiste honoré de multiples distinctions, (le prix Charles Panzera en 1963 ainsi que le Grand Prix National du Disque, et en 1966 le Prix Lily Pons ; les grades d’officier du Mérite National, de commandeur des Arts et Lettres, de chevalier de la Légion d'Honneur ainsi que la médaille de vermeil de la Ville de Paris) a abordé toutes sortes d’opérettes et d’opéras-comiques : Les Mousquetaires au Couvent, La Fille de Madame Angot, La Belle Hélène d’Offenbach (qui ne se souvient pas de son incarnation d’Agamemnon sous la direction de Michel Plasson ?) ou encore l'Etoile de Chabrier, à l’Opéra de Lyon. Et si la carrière scénique de Gabriel Bacquier a parfois occulté le reste de ses activités de musicien, le « baryton de Béziers » a aussi été un interprète recherché de la mélodie française : « En réalité, je suis amoureux des textes, tout autant que de la musique française. Avant toute chose et avant même la musique, je m’appuie d’abord sur les mots pour conduire mon travail. Ce qui m’intéresse, c’est le sujet du texte… Ensuite, si la prosodie ou les vers sont bons, je m’immerge mieux dans la musique. De cette manière, je suis attiré par la mélodie (et même par la chanson) par le biais des textes. Récemment, on m’a demandé d’enregistrer un hommage à la Chanson Française : du Trenet, du Brel… Et je prends autant de plaisir à aborder une chanson qu’une mélodie par le chemin des paroles. En fait, je crois bien que si j’ai tant aimé la mélodie française, c’était d’abord pour le plaisir de dire les textes, seuls… avant de penser à toute musique ! »


Paradoxalement, il lui aura fallu attendre une succession de hasards pour que se mette en place une vraie carrière de récitaliste : « C’est ma maison de disque, Decca, qui m’en a en fait donné l’opportunité. J’en chantais un peu, pour me faire plaisir, mais sans vraiment raisonner en termes de disques ou de concerts. Un jour, vers la fin des années 1950, alors que j’enregistrais pour eux des extraits d’opérette, ils me demandèrent - à tout hasard - de songer à un programme de mélodies françaises, comme ça… sans raison précise…! A cette époque, j’étais encore à l’opéra-comique et j’étais bien loin de penser à ce répertoire ! Nous avons alors travaillé, le pianiste Jean Laforge et moi-même tout un programme dans lequel on peut entendre des Fauré, des Ravel, des pièces de Reynaldo Hanh… Pendant que je l’enregistrais, quelques-uns des programmateurs du Festival de Glyndebourne, (qui avaient alors l’intention de m’engager pour Les Noces de Figaro) vinrent nous écouter en studio : en quelques minutes, ils m’ont proposé de doubler ma prestation dans l’opéra de Mozart d’un récital de mélodies… C’est un peu curieux : un disque a vraiment été à l’origine de ma carrière dans la mélodie… Après ce disque, j’ai donné quelques concerts. Mais le travail d’opéra me prenait beaucoup de temps, et les allers et retours avec les Etats-Unis me laissaient peu de loisir pour construire de vrais programmes de mélodies. Ce n’est que vers la soixantaine que j’ai pu m’y consacrer vraiment. Et vers la fin de ma carrière, en peu d’années, j’ai soudain donné près de quatre-vingt-dix concerts avec la pianiste Imogène Cooper ! Pendant huit années, nous avons « promené » le même programme de récital, partout en Europe. » Fondateur des Amis de Francis Poulenc, parrain de nombreuses manifestations consacrées à la mélodies, Gabriel Bacquier donne parfois des master-classes. Avec cette vraie modestie qui caractérise souvent les très grands artistes, il s’empresse d’ajouter : « Mais attention, je ne mêle jamais de technique, je n’oserais pas ; je donne juste quelques conseils d’interprétation, de couleurs, de climat. C’est sans doute ma contribution pour les jeunes chanteurs qui abordent la mélodie française, un genre que j’aime tant ! »


Alain STEGHENS - (c) RADIO FRANCE

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