CHARLES TRENET - INTEGRALE VOL 10 - 1949-1955
CHARLES TRENET - INTEGRALE VOL 10 - 1949-1955
Ref.: FA090

MOI J'AIME LE MUSIC HALL

CHARLES TRENET

Ref.: FA090

Artistic Direction : DANIEL NEVERS

Label : Frémeaux & Associés

Total duration of the pack : 2 hours 8 minutes

Nbre. CD : 2

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Presentation

MOI J'AIME LE MUSIC HALL



“Trenet dresses like blue angels when they wear suits. A jacket and trousers tailored in the blue of the morning, a darker shirt made from a piece of the evening sky. A white tie cut from the clouds. His eyes: two cornflowers. A froth of flaxen hair, like Musset in days gone by.” Paul GUTH (in Le Figaro Littéraire, June 26th 1954)



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GABRIEL BACQUIER CHANTE PIERRE LOUKI
CHARLES TRENET - INTEGRALE VOL 10 - 1949-1955
CHARLES TRENET
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BOURVIL
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Tracklist
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    La mer
    Reinhardt Django
    00:04:18
    1949
  • 2
    Sur la mer
    Trénet Charles
    00:02:00
    1954
  • 3
    Beyond the Sea (La Mer)
    Benny Goodman And His Orchestra
    00:02:45
    1947
  • 4
    Un parisien à New-York (Part 1)
    Grand Orchestre symphonique de Paris
    00:08:49
    1954
  • 5
    Un parisien à New-York (Part 2)
    Grand Orchestre symphonique de Paris
    00:07:31
    1954
  • 6
    En avril à Paris
    Trénet Charles
    00:02:55
    1954
  • 7
    Les bruits de Paris (Lundi Au Lit)
    Trénet Charles
    00:03:11
    1953
  • 8
    Si tu vas à Varenne
    Trénet Charles
    00:01:03
    1953
  • 9
    Boum
    Trénet Charles
    00:04:41
    1953
  • 10
    Cadaques
    Trénet Charles
    00:03:07
    1950
  • 11
    Vous souvenez vous grand-maman
    Trénet Charles
    00:01:33
    1950
  • 12
    Paule sur mes épaules
    Trénet Charles
    00:02:17
    1954
  • 13
    Coin de rue
    Trénet Charles
    00:03:24
    1954
  • 14
    Coin de rue
    Gréco Juliette
    00:03:22
    1954
  • 15
    Coin de rue
    Trénet Charles
    00:02:55
    1955
  • 16
    Source bleue
    Trénet Charles
    00:03:09
    1954
  • 17
    Vous qui passez sans me voir
    Trénet Charles
    00:03:19
    1954
  • 18
    Marie-Thérèse
    Trénet Charles
    00:02:22
    1954
  • 19
    Fermier isidore
    Trénet Charles
    00:02:52
    1954
  • 20
    Ma maison
    Les Compagnons de la chanson
    00:02:48
    1951
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    Boum
    Lecussant Roger et ses formations
    00:02:47
    1955
  • 2
    Les chansons de la nuit
    Guy Guylaine
    00:03:18
    1955
  • 3
    Les chansons de la nuit
    Trénet Charles
    00:02:57
    1955
  • 4
    Ma philosophie
    Trénet Charles
    00:02:20
    1955
  • 5
    L'âne et le gendarme
    Trénet Charles
    00:02:56
    1955
  • 6
    Paie tes dettes
    Trénet Charles
    00:02:49
    1955
  • 7
    Quand vous entendrez mamzelle
    Trénet Charles
    00:03:35
    1955
  • 8
    Route nationale sept
    Trénet Charles
    00:02:40
    1955
  • 9
    A la porte du garage
    Trénet Charles
    00:02:33
    1955
  • 10
    Moi j'aime le Music-Hall
    Trénet Charles
    00:03:42
    1955
  • 11
    La java du diable
    Trénet Charles
    00:03:01
    1955
  • 12
    Les coupeurs de bois
    Trénet Charles
    00:02:42
    1955
  • 13
    Moi, j'aime le Music-Hall
    Trénet Charles
    00:02:29
    1955
  • 14
    Sur la jeunesse et la chanson
    Trénet Charles
    00:02:19
    1954
  • 15
    Du soir au lendemain
    Trénet Charles
    00:03:09
    1955
  • 16
    Rien qu'une chanson
    Trénet Charles
    00:02:41
    1955
  • 17
    Où Sont-ils donc?
    Trénet Charles
    00:02:32
    1955
  • 18
    Où Sont-ils donc?
    Guy Guylaine
    00:02:38
    1955
  • 19
    Liberté de Paris
    Guy Guylaine
    00:03:09
    1955
  • 20
    Rien qu'une chanson
    Guy Guylaine
    00:03:22
    1955
  • 21
    Rome
    Trénet Charles
    00:02:24
    1955
Booklet

INTÉGRALE CHARLES TRÉNET 10

INTÉGRALE CHARLES TRÉNET 10
“moi j’aime le music hall” (1949-1955)
DIRECTION DANIEL NEVERS 
En ce temps-là – à savoir, les débuts de la seconde moitié du vingtième siècle – les années, pour Charles Trenet, se suivent et se ressemblent. Ainsi, 1954 et 1955 rappellent assez bien 1951, 52 et 53 : nombreuses tournées lointaines, haltes plus ou moins longues en la mère patrie, engagements réguliers en l’un ou l’autre grand music-hall parisien ou de province, passages de rigueur à la radio et à la télé (une nouveauté !), séances de disques parfois assez négligées (en 54, notamment) encore qu’obli­gatoire… Une sorte de routine en somme. Mais en quatrième vitesse, toujours !…  Fin 1953 il fit même, le Charles, une pa­nouille dans un de ces films-catalogues qui jetaient alors leurs derniers feux, avant que la télévision, en son irrésistible ascension, n’en sonne défini­tivement le glas en proposant de véritables émissions de « variétés » (sans recourir à des flacons de ­­­parfum transformés en bombes – Salaire de la Peur oblige !). Défilé donc, où Charles Trénet joue le rôle de Trenet Charles (avec ou sans accent aigu, mais avec clin d’œil catalan), de même que Mesdames Piaf, Micheyl Mick, Cordy Annie, François Jacqueline, Gréco Juliette (très remontée à l’endroit de sombres dimanches), ou que Messieurs Mouloudji et les Quatre Barbus – on en oublie sûrement… Comme il fallait s’y attendre, papa Jean Nohain est sur la brèche et un petit tour par l’alors fort populaire Kermesse aux Étoiles permet d’apercevoir en coup de vent Jean Marais, Martine Carol, Gregory Peck et Gary Cooper – lesquels, à vrai dire, n’ont pas grand-chose à faire dans ce machin. Lequel machin, ainsi ficelé par le nommé Maurice de Canonge, a titre Boum sur Paris (difficile, évidemment, de n’y point convier le compositeur/auteur/interprète de Boum !) et fut proposé aux foules en délire dès le courant de février 1954… 
Tiens, à propos de Boum, on appréciera certainement, en début de CD 2, la version plutôt « swing » qu’en offrit au Club Français du Disque, vers 1955, la formation de studio du pianiste/arrangeur Roger Lécussant. Pas question d’identifier les participants, encore que le vibraphoniste au premier plan fasse assez penser à un certain Geo Daly… Boum, on s’en doute, figure en bonne place dans les récitals du printemps 54, de même que La Mer.  Retour au film : pourquoi n’avoir point inclus en tête du présent recueil Printemps à Rio et La Jolie Sardane, que Charles interprète dans cette pellicule ? Simplement parce que ces deux-là, on les a déjà croisés ailleurs : dans le volume précédent (FA-089), car il s’agit tout bonnement des versions disque du 9 octobre 1952 (matrices CL 9262 et 9264), utilisées ici en play-back… On sait que Trénet n’aimait pas trop cette technique consistant à faire semblant de chanter à l’image tandis qu’est diffusé un enregistrement réalisé au préalable. Néanmoins, dès l’instant qu’il intégra l’univers du cinéma dans la seconde moitié des années 1930, il dut bien s’en accommo­der. Au moins effec­tuait-on à cette époque un vrai enregistrement original, différent du disque de la maison Columbia. Apparemment, pour Boum sur Paris, on n’eut pas le temps… Par-dessus le marché, Printemps à Rio est partiellement couvert par un dialogue pas franchement hugolien, alors… 
Côté récitals on eût été en droit d’espérer davantage : abandonnant le gentil « Théâtre de l’Étoile » où il s’était produit en 1945, 47 et 51-52, Trenet devint l’hôte trois ans de suite du bien plus smart « Olympia », vieille salle de cinéma récemment reconvertie en music-hall par les soins de Bruno Coquatrix. Malheureusement, on devra encore patienter jusqu’au passage de fin 1956 pour récupérer un poil de son sur bande magnétique : pas une note enregistrée touchant ceux de 54 et 55. Décidément, les maisons de disques devaient piquer un sérieux roupillon !... Et pourtant, un récital, il y en eut bien un fin avril 1954, moins d’un mois avant l’« Olympia ». Et il fut bel et bien enregistré, mais, là, c’est la radio nationale qui s’en chargea. Citoyen de La Varenne Saint-Hilaire depuis déjà de nombreuses années, Trénet avait pris l’habitude, avant que de remplir ses engagements parisiens, de roder ses tours de chant lors d’un unique récital avec accompagnement de piano, gracieusement offert dans le cadre du cinéma local « Le Dôme » à tous ses voisins, amis et assimilés. Ainsi, celui du 29 avril 54 fut-il balancé en différé sur Paris Inter le 19 mai, quelques jours avant la Première sur les Grands Boulevards si chers à Montand… 
On imagine volontiers semblable opération destinée à « essayer » tout plein de nouveautés dans une ambiance familiale sur une bande de complices gagnée d’avance. Or là, le seul titre point encore interprété en public ni confié au disque paraît bien être Paule, sur mes Épaules. Parmi les assez récents, on remarque En avril à Paris, La Jolie Sardane, Dans les Pharmacies, Le Serpent Python, L’Âme des Poètes. Enfin arrivent les immortelles : Débit de l’Eau, Boum, Ya d’la Joie ! Tout ça pour évidemment finir sur La Mer… Bref, pour ce qui est des nouveautés ! Pas grave puisque, de toute façon, ce récital-là, quatorze chansons en tout, il nous est interdit de le faire figurer ici : tout cela, bien sûr, fut livré au public de la radio voici bien plus d’un demi siècle, mais le propriétaire des bandes en a donné une édition sur disque laser en 2005, ce qui fait que… Désolé… On se croirait dans un film de Tex Avery ou des Marx Brothers, quand la scène palpitante se déroule dans le noir absolu, avec seulement le bruitage sur la bande-son et la voix narquoise commentant : « c’était terrible ! Dommage que vous n’ayez rien vu ! »… Si vous voulez voir quand même (ou, plutôt, entendre), tentez le coup en volant ce CD de cinquante-huit minutes et de la collection Mémoire vive, sorti par l’INA sous la référence IMV060/ABM99. Good luck, happy tax-payers… 
Comme cette aimable réunion – que vous arriverez peut-être à entendre quand même – se concluait sur La Mer, il ne nous avait pas paru incongru d’ajouter à la suite l’extrait d’une autre émission dans lequel Charles donne une version, assez différente de celles habituellement colportées, de la gestation de cette chanson devenue la plus planétairement célèbre de ses œuvres. Ce coup-ci, il s’agirait d’un texte d’adolescence (pourquoi pas ?), gentil poème sans musique au départ, ni rapport aucun avec cette soudaine et douce inspiration ferroviaire, survenue sur la ligne longeant les vastes étangs du Sud au temps de l’Occupation. Manifestement, Trenet s’amuse à brouiller les pistes, comme cela se fait couramment dans le métier. Tant qu’il y est, il narre aussi la peine qu’il eut à faire accepter sa Mer du public français, davantage entiché de « swing » en ces jours de Libération, affirmant que le succès (re)vint, comme un effet boomerang, de l’Amérique – pays du swing par excellence ! – et conclut en récitant son amusant Credo du Jazz. Il y cite notamment Benny Goodman, qu’il tient pour le principal artisan du succès de sa chanson, retitrée là-bas Beyond the Sea. A se demander si l’auteur/compositeur a vraiment écouté ce disque de la maison Capitol gravé à Hollywood le 30 décembre 1947 par le « Roi du Swing », ses cordes, ses pompes et circonstances ! Nous l’avions fait quant à nous et avions de loin préféré la mouture chantée, nettement moins pompier, donnée huit jours plus tôt sur cette même Côte Ouest par l’orchestre d’Harry James (ex-trompettiste vedette de BG en 1937-38)(voir volume 6 – FA-086). La version 47 par Goodman – la seule, d’ailleurs, qu’il ait enregistrée –, orchestrée par un certain Paul New, ne fait point intervenir la formation régulière, mais un volumineux troupeau de studio particulièrement sirupeux, le Roi lui-même s’y révélant à peine audible dans l’intro et la coda ! Ce serait donc ce disque-là qui aurait fait un tabac et popularisé outre-Atlantique la chanson-phare de Trénet, puis l’avoir renvoyée en « tube » dans son propre pays… Il n’avait pas semblé indispensable de faire figurer cette face fort oubliable dans les annexes de l’Intégrale et on nous l’a (un peu) reproché. Alors tant pis (ou tant mieux), la voici !... Au fait, Charles, qui traînait pas mal en Amérique à cette époque, n’aurait-il pas entendu, en public ou à la radio, une version meilleure, dans un arrangement différent, de sa chère Mer par Goodman et son gang ? Allez savoir… Mais après tout, a-t-il seulement entendu de quelle délicate manière l’ont traitée, sur les antennes de la Radiodiffusion italienne lors d’un engagement à Rome début 1949, ses copains Stéphane Grappelli et Django Reinhardt ? 
Puisque nous sommes dans les ondes, restons-y et, à défaut du récital de La Varenne, jetons un petit coup d’oreille à quelques vestiges radiophoniques parfois bizarres. L’un, issu d’une émission produite par Micheline Sandrel, date à peu près à la même époque, à savoir avril 54, toujours dans la perspective du passage à l’« Olympia » du joli mois de mai. On y découvre une répétition avec pianiste d’En avril à Paris. Plus exactement, il s’agit-là une répétition préparée, arrangée, destinée à donner l’impression à l’auditeur qu’il est privilégié et peut impunément, subrepticement, s’introduire dans les coulisses comme dans un moulin. Trenet ici joue – voire même surjoue – non sans un talent certain. Lui qui aime faire croire à l’improvisation sur scène – comme tout homme de jazz qui se respecte – se livre ici très organisé, pointilleux, soucieux de régler les mille petits trucs de son tour de chant… 
L’émission Vingt Ans de Rire et de Chansons (alias Souvenirs de l’ABC) est quant à elle plus difficile à dater. On opte pour la première moitié des années 1950 et pour la station, pas encore qualifiée de « périphérique », celle connue à l’époque sous le nom de Radio Luxembourg – c’est pour elle en tous cas que travaillait alors le producteur/présentateur André Sallée… Celui-ci évoque bien entendu le patron du l’ABC Mitty Goldin et, surtout, la légendaire soirée du 25 mars 1938, quand le public chauffé à blanc refusa de laisser sortir de scène le « Fou chantant », lui faisant un triomphe et empêchant presque la malheureuse Lys Gauty – la vedette ! – de faire la seconde partie du spectacle !... Invités de l’émission, Jean Weber et Jacques Canetti y vont de leur témoignage, le dernier cité affirmant sans rougir que Trénet n’était pas un bon vendeur de disques ! Charles, de son côté, outre une courte interview à la fin, interprète Les Bruits de Paris (ou Lundi au Lit), chanson de 1941 jamais encore enregistrée (qui deviendra en 55 Du Soir au Lendemain), un Si Tu vas à La Varenne d’à peine une minute et un Boum des plus swingants… Un document rare. Sans doute d’origine radiophonique éga­lement (dates et stations inconnues) et d’assez médiocre qualité technique, sont ces airs que Trenet n’inscrivit jamais dans la gomme-laque ou le vinyle : Cadaquès et Vous Souvenez-Vous Grand Maman ? Dommage, car le second semble charmant et gentiment marqué, là encore, par le jazz. Cadaquès, c’est au contraire toute la tradition catalane chère au cœur de ce garçon de Narbonne. Déposée auprès de la SACEM en 1947, la chanson fut interprétée par Luis Mariano sous le titre Rêve espagnol et par Tino Rossi sous celui de Souvenir d’Ajaccio ! C’est Charles qui fournit ces précisions dans sa présentation et sa propre version doit être légèrement postérieure, soit de la première moitié des années 1950 cette fois encore…  Pour en finir avec les curiosités, on découvrira encore une interview pour le magazine Jeunesse (CD 2, plage 14), en date de 1955. Le 1er mars 1933, Le Mercure de France avait publié, sous la signature d’un Trenet de vingt ans, un long poème portant ce titre, dédié à Henri de Montherlant. Vingt-deux ans après, il s’agit seulement de recueillir l’avis d’un auteur à succès sur les jeunes et la chanson. Charles, plein de sagesse du haut de ses quarante-deux piges, a beau affirmer que c’est directement aux jeunes qu’il faut poser la question, il doit tout de même s’y coller ! On frémit à la pensée de ce qu’il aurait dû répondre si on l’avait interrogé cinquante-cinq ans plus tard !... 
Le reste de l’album est consacré aux disques destinés à la vente.  Pas de récital, certes, mais tout de même un Prélude à un Récital de plus d’un quart d’heure. C’est là le sous-titre que Trénet a choisi d’accoler à son Parisien à New York, clin d’œil évident à l’endroit d’une de ses admirations de toujours, George Gershwin, et de son American in Paris. Faisait-il exécuter cette œuvre symphonique ambitieuse en prélude à ses spectacles de l’« Olympia » ou d’ailleurs ? L’enre­gistrement, recopié sur les deux faces d’un microsillon 33 tours de 25 centimètres de diamètre, ayant eu lieu le 6 juillet 54, il n’est pas interdit de le penser, mais les patrons de music-halls ont probablement trouvé la chose un poil longue !... Ce qui est sûr, c’est qu’en 1963, pour célébrer dignement les cinquante printemps de l’auteur de Y a d’la Joie, la télévision française commanda au chorégraphe Dirk Sanders un ballet sur cette musique. Neuf ans plus tôt, l’orches­tration de la version phonographique avait été confiée à la baguette très professionnelle de Wal-Berg. Celui-ci, Woldemar Rosenberg, l’on s’en souvient sans doute, avait déjà fait une belle carrière auprès des maisons de disques durant les années 1930 et conçu nombre d’arrangements pour les premiers enregistrements de Charles sous son nom. Et c’était aussi lui qui recrutait et dirigeait les formations de studio lors de la plupart des séances (voir les trois premiers volumes de la série). Fin 40, pour des raisons aisément compréhensibles, ce remarquable musicien prit le large pour ne rentrer qu’à la Libération. Avec le concours de la radio nationale, il monta alors le « Grand Orchestre Symphonique de Paris », empruntant ses membres aux différents orchestres classiques réguliers (le National et les autres), se donnant pour tâche d’offrir des versions très « élargies » d’airs populaires et de compositions récentes relevant davantage de la variété que de la prétendue « musique savante ». Il enregistra parallèlement chez Columbia et nous avons inclus en tête du volume 7 (FA-087) son adaptation symphonique de La Mer, gravée en janvier 1951. Il était donc tout désigné pour travailler sur ce Parisien à New York – un Parisien natif de l’Aude, comme il se doit.
On raconte que lorsqu’il dirigea en 1929 la toute première version enregistrée d’Un Américain à Paris, Nat Shilkret, arrangeur et chef d’orchestre, interdit l’accès du studio Victor au compositeur, jugé trop anxieux et susceptible de troubler la séance (voir l’album George Gershwin : « A Century of Glory » - FA-152). Pour Charles Trenet, on ne sait si Wal-Berg osa le mettre à la porte, ce qui, vu son bon caractère, eût sûrement fait des étincelles ! D’ailleurs, la date du 6 juillet laisse supposer que le Maître n’était peut-être même pas à Paris, puisqu’elle tombe au début de la période des tournées. En 1952, Trénet avait accompagné la caravane du Tour de France pendant toute la durée de l’épreuve… Un Parisien à New York, microsillon des âges farouches du vinyle, est ici réédité pour la première fois.  Côté chanson, les comptes de l’an 1954 sont vite faits : six titres, ni moins ni plus ! Pour un peu, on se croirait revenu dix ans en arrière, quand Charles ne grava en tout et pour tout qu’une seule aria, Si Vous aimiez, début janvier (voir volume 5 – FA-085). Mais il est vrai qu’en 1944, année à tout le moins bizarre, la situation était quelque peu différente… Le tout se répartit sur deux séances. La première au printemps, le 5 mai, ne compte que deux faces : le joyeux Paule sur mes Épaules, et le tendre, le nostalgique, Coin de Rue, confié à Juliette Gréco, mais dont Trenet l’incorrigible ne put s’empêcher, comme il le fit souvent, de donner sa touche personnelle. On pourra ouïr à la suite celle de la légendaire Dame en noir de Saint-Germain-des-Prés, laquelle, au cours d’une carrière bien remplie, n’eut pas tellement recours à l’inspiration de l’ex-Fou chantant… 
La seconde séance au studio de la rue Magellan eut lieu à l’automne, le 30 octobre, après le retour des tournées lointaines. Marie-Thérèse et Fermier Isidore, bien que tout à fait agréables et légers, ont assez peu laissé de traces dans les mémoires. Vous, qui passez sans me voir est une chose douce nettement plus ancienne dont jusqu’alors, et contrairement à sa bonne vieille habitude signalée ci-dessus, Trénet n’avait point offert de version personnelle. Le créateur, une vingtaine d’années auparavant, du temps du duo Charles & Johnny, n’en était autre que Jean Sablon. Son disque, gravé à Paris, avait même été édité en Amérique, où le « French Troubadour » remportait alors un beau succès (voir volume 1 et 2 – FA-081 et 082)… La délicate Source bleue – bleu pâle – laissa bien, de son côté, un petit morceau de souvenir dans l’esprit des admirateurs, mais rien de comparable à L’Âme des Poètes ou à La Mer, voire à Printemps à Rio ou En avril à Paris.  Alors quoi ? Passé de mode, Charles Trenet ? Il paraît pourtant n’avoir jamais autant travaillé, autant tourné, qu’en ce temps-là. Qu’il ne soit plus aussi « swing » (comme eût scaté son ex-complice Johnny) qu’en 38-42, la chose est sûre. M’enfin quoi, le « swing » et ses copains zazous avaient pris eux aussi un bon petit coup de vieux dans les années 1950, non ? De toute façon, ce qui arrivera l’année d’après apportera la preuve éclatante que certains subtils et fielleux critiques ne lui voulant, c’est certain, que du bien, l’avaient enterré un peu vite, le Narbonnais !  L’année d’après, eh bien, allons sans tarder s’y attarder. Ce qu’il y a de bien à travailler ainsi sur le passé plus ou moins récent, c’est que l’on peut bondir par-dessus les temps morts – même si ceux qui les ont vécus les ont trouvés plutôt vivants sur le moment ! En avril à Paris, plus précisément boulevard des Capucines, Trénet fait sa deuxième série à l’« Olympia ». Il ne tient pas la scène à lui seul : Francis Blanche, vieux complice des jours sombres, infidèle à Furax et à Pierre Dac, occupe un moment de la première partie. Puis Charles présente une jeune chanteuse canadienne, croisée au Québec, qu’il a baptisée Guylaine Guy : « J’ai fait sa connaissance… dans un magasin où elle vendait des gants. Elle fredonnait un de mes refrains avec une si jolie voix profonde que je lui ai demandé de venir m’interpréter quelques airs… ».
Guylaine Guy – Mademoiselle Chaillet dans le civil – vint donc en France et y commença une gentille carrière comprenant l’enregistrement de plusieurs disques, l’« Olympia » et des passages en radio. Je me rappelle qu’au cours de l’un d’eux, elle donna la réplique à Louis Armstrong sur C’est si bon : un très sympa duo franco-américain… Espérons que le document existe toujours. Charles avait eu comme filleule dans les années 1940 Renée Lamy ; Guylaine Guy tint le même rôle au cours de la décennie suivante. Les quelques 45 tours (parfois aussi encore sortis en 78 tours) qu’elle fit chez RCA au printemps de 1955 existent toujours quant à eux, bien que rares, et l’on trouvera ici quatre des nouveautés de Trenet : Les Chansons de la Nuit, Où sont-il donc ?, Liberté de Paris et Rien qu’une Chanson. Ces airs-là (plus quelques autres), leur auteur lui-même ne manqua évidemment pas de les proposer également à son public de l’« Olympia ». Avant même la Première, il en avait déjà enregistré certains dès les 28 février et 2 mars : Les Chansons de la Nuit, Ma Philosophie, Les (Trois) Coupeurs de Bois (première version – CL 10032 – refusée à l’édition et demeurée à jamais inédite), L’Âne et le Gendarme, Paie tes Dettes, Quand Vous entendrez Mam’zelle, Route Nationale sept, Á la Porte du Garage, Moi, J’aime le Music-Hall, La Java du Diable et Les Coupeurs de Bois, rappelés du fin fonds de leur forêt pour une seconde mouture, jugée accep­table cette fois… Puis, histoire de faire bonne mesure, le 23 mai – après la fin du récital – quatre nouveaux titres vinrent s’ajouter à la discographie : Du Soir au Lendemain (anciennement Les Bruits de Paris), Rome, plus deux choses hors du commun, les très doux-amers Rien qu’une Chanson et Où sont-ils donc ? Rien que ça ! Le florilège tant attendu ! Le grand jaillissement de printemps, que d’aucuns désespéraient de voir enfin fleurir ! Un impressionnant paquet-cadeau de chansons de première grandeur. Le Trénet nouveau, millésimes 55 et la suite, est revenu pour longtemps, allègre, spirituel, espiègle, joyeux, la quarantaine – la maturité – assurée et assumée… Du moins en apparence, puisqu’à côté des ambigus Coupeurs de Bois (dont on finit quand même par couper la tête, mine de rien !), Paie tes Dettes (chanson parfaitement immorale), le très ensoleillé Route Nationale sept (quand l’autoroute n’existait pas encore), la jolie profession de foi intitulée Moi, J’aime le Music-Hall et cette Porte du Garage au parfum de cinéma muet burlesque (avec peut-être, ça et là, allitérations et jeux de mots pas honnêtes), à côté de toute cette joie de vivre peut-être factice, sans doute destinée à donner le change et à consolider la légende du Fou chantant, insouciant, enfant terrible, léger comme un facteur qui vole, il y a les peines de cœur, le vague à l’âme fin prêt à prendre le dessus, ainsi qu’en témoignaient déjà En ce temps-là et Coin de Rue, et comme le confirment Rien qu’une Chanson, Quand Vous entendrez, Mam’zelle et surtout Où sont-ils donc ?, aux accents faus­sement dixieland, aux senteurs terriblement obsessionnelles. Trenet a toujours été ainsi, joie et peine tellement mêlés chez lui qu’il devient impossible, impensable, de les distinguer…
L’Âne et le Gendarme, de son côté, fit un certain bruit un peu plus tard, quand la maréchaussée s’émut qu’un brave pandore fût tourné en bourrique (et vice-versa) par une fée un peu pressée et s’avisa de requérir l’interdiction pure et simple du corps du délit ! Il se trouve qu’à peu près au même moment, un autre grand chevalier des lettres de la chanson, originaire lui aussi du Sud, du nom de Brassens (Georges) – au demeurant admirateur inconditionnel de Trénet – , offrit une goûteuse Hécatombe toute gorgée de féroces « mégères gendarmicides », sublimes pétroleuses du marché de Brive-la-Gaillarde, fermement décidées à matraquer les cognes à grands coups de mamelles, en leur faisant crier « mort aux vaches, mort aux lois, vive l’Anarchie ! »… Peu de rapport, en vérité, gendarmerie exceptée, entre l’âpre Hécatombe anar de Georges et la facétieuse fée de Charles, assurément plus proche de la Comtesse de Ségur et de ses Mémoire d’un Âne que de Louise Michel et Bakounine… Néanmoins, le commentaire de texte n’étant sûrement pas leur fort, l’interdiction fut réclamée pour les deux. Finalement, elles s’en sortirent sans trop de casse, mais l’une d’elle ne se fit guère entendre sur les ondes pudibondes. Devinez laquelle… La critique fut à peu près unanime, à savoir dithyrambique : « ce qu’il faut admirer le plus en Charles Trenet, poète et musicien, c’est l’originalité du fond et la qualité de la forme. Mais il y a aussi dans son œuvre, et sa façon de l’interpréter, une clarté et une santé, une sensation de vie et bien être, un jaillissement, une gaîté rayonnante, enfin une jeunesse qui forment, sans aucun doute, un cas unique dans la chanson française », pour résumer l’ensemble. A une exception près cependant, qui trouve que L’Âne et le Gendarme est « une pochade », que la Route Nationale sept « devient un vicinal ordinaire », que La Java du Diable est « une pantalonnade » et que Moi, J’aime le Music-Hall, « prétexte pour le chanteur à distribuer des palmes à ses camarades, n’intéresse pas le public »… Dur ! Et injuste assurément. 
A noter qu’en ce début d’année 1955, Trénet, après un certain flottement du côté des accompagnateurs, retrouve un monsieur déjà croisé brièvement au cours des années 1940, Guy Luypaerts qui, du temps de l’Occupation, dirigeait lui aussi d’importantes formations spécialisées dans la musique réputée « légère ». Par lui de cette époque, peut-être se rappelle-t-on une douce Avalanche, une délicieuse Libellule ou une entraînante Marche des petits Lapins… Quelques uns, plutôt mal renseignés, ont fait de Luypaerts l’accompagnateur régulier de Charles dès cette sombre période. Inexact : durant les années noires, l’accompagnateur privilégié fut, on le sait, Léo Chauliac. Puis, à partir de 1946, il y eut surtout Albert Lasry avec, de temps en temps, des incursions de Pierre Spiers, de Roger-Roger ou de Norbert Glanzberg. Ce n’est véritablement qu’en 1955 que Luypaerts récupère durablement le poste… Ce qui certes n’empêcha point Spiers, ci-dessus nommé, d’être, à la harpe (son instrument de prédilection), le seul accompagnateur de Trenet sur Rome, l’ultime aria du présent recueil. Et Rome, c’est aussi l’ultime enregistrement de Charles Trénet à être reporté sur une galette censée tourner à 78 tours/minute… qui ne fut cependant jamais commercialisée, car le microsillon avait définitivement gagné la partie ! Renouveau pour Charles et fin d’une époque.  
Daniel NEVERS  
© 2011 Frémeaux & Associés – Groupe Frémeaux Colombini  
Remerciements : Bernard BASSIÉ, Philippe BAUDOIN, Olivier BRARD, Henri CHENUT, Alain DÉLOT, Yvonne DERUDDER, Iwan FRÉSART, Claude GUILLOT, Marcelle HERVÉ, Dany LALLEMAND, Annie PIERRE, Gérard ROIG, Gérard ROUSSEL, Claude SERIS.  
english notes
En ce temps-là – incidentally the French phrase meaning «In those days...» – is a song whose title can be used here to refer to the second half of the 20th century, a period when the years, at least as far as Charles Trenet was concerned, went by with hardly a change. 1954 and 1955 recalled the beginning of the decade: tours in distant places; stopovers (both short and long) at home in France with regular performances at one or other of the music-halls, Parisian or provincial; mandatory appearances on radio and television (a novelty); and the occasional record-session (particularly in 1954 when such chances were rare) undertaken as a matter of duty. It was almost a routine, albeit conducted at high speed (as usual!)  At the end of 1953 our Charles even did one of those silly «catalogue films», a genre in its death-throes before television, irresistible in its progress, finally sounded the knell with new «pop-music» programmes. The old films strung songs together with kitsch, like little bottles of perfume; the new method was different (although the bottles weren’t filled with nitro-glycerine, The Wages of Fear had seen to that!). Anyway, «Charles Trénet» was in the film, in the role of «Trenet, Charles» as were Mesdames Piaf, Edith; Micheyl, Mick; Cordy, Annie; François, Jacqueline; Gréco, Juliette (all wound up about gloomy Sunday as the title went...); not to mention Messrs Mouloudji or ‘Les Quatre Barbus’ – and there were certainly more, now forgotten. As expected, good old Jean Nohain was ready and waiting, and audiences watching the popular Kermesse aux Étoiles could get a quick glimpse of Jean Marais, Martine Carol, Gregory Peck and Gary Cooper – the latter pair admittedly standing out like sore thumbs in such company. The whole thing, bundled together by one Maurice de Canonge, was called Boum sur Paris. With a title like that, there was no way the show could go on if it didn’t include the singer/composer/writer of Boum! It was screened to delighted crowds in February 1954. 
While on the subject of Boum, listeners will appreciate the beginning of CD2 and the rather «swing» version of the song which the Club Français du Disque put out in around 1955, recorded by the studio-group of pianist/arranger Roger Lécussant. Identifying the musicians is impossible, although the vibraphone-player featured does sound like Geo Daly… Boum, as you can imagine, was a must at every concert in the spring of ‘54, along with La Mer.  To return to the cinema: why aren’t Printemps à Rio and La Jolie Sardane at the top of the track-list? After all, Charles sung them in his film... Well, it’s simply because they appear in the previous volume (FA-089): they were recorded on October 9th 1952 (masters CL 9262 and 9264), and in the film they were used to provide the play-back… Trenet didn’t much like the technique of mouthing lyrics over recorded sound, but once he’d discovered films (in the second half of the Thirties) he just had to live with it. At least the technique implied a genuine original recording (i.e. different from the record on Columbia). Apparently they didn’t have time to do it, they were so busy with the show Boum sur Paris… And if that wasn’t enough, part of Printemps à Rio disappears beneath a conversation that is, well, hardly Victor Hugo... 
At concerts, fans had every right to expect better. Abandoning the stage of the nice little «Théâtre de l’Étoile» where he’d appeared in 1945, ‘47 and ‘51-‘52, Trenet became a guest (for three years running) at the much smarter venue «L’Olympia», a former cinema converted into a music-hall by Bruno Coquatrix. Unfortunately, it wasn’t until the end of 1956 that anyone could hear a little bit of sound on a magnetic tape: not one note was recorded from 1954 to 1955. The record-companies must have been fast asleep! There was one recital however, at the end of April 1954, less than a month before he moved to the Olympia. And that concert was indeed recorded: French radio took care of that. Trenet had been living in La Varenne Saint-Hilaire for years, and he’d adopted the habit, before his Parisian commitments, of fine-tuning a performance with a one-off concert where just a piano accompanied him; it was graciously made possible by his local cinema, Le Dôme, and the audience included friends and neighbours, even the neighbours of friends... On May 19th 1954, his «private rehearsal» on April 29th went out over the air on Paris Inter radio, just a few days before the premiere of his Olympia show on those Grands Boulevards so dear to Montand… 
Just imagine the scene: Trenet «trying out» a whole bunch of new songs in a «one-big-happy-family-atmosphere» for a gang of friends already won over to his cause. Not quite. As a matter of fact, the only song that hadn’t been either previously recorded or performed in public seems to have been Paule, sur mes Épaules. Among recent titles there were En avril à Paris, La Jolie Sardane, Dans les Pharmacies, Le Serpent Python and L’Âme des Poètes. Then came the immortal songs: Débit de l’Eau, Boum, Ya d’la Joie! And La Mer, obviously, rounded it all off. Talk about a «bunch of new songs»! But it isn’t really an issue: that whole recital, all fourteen songs of it, could not appear in this volume. The reason is simple: despite the fact that the songs were heard by listeners to public radio well over a half-century ago, the owner of the tapes licensed them for release on laser-disc in 2005, which means that... End of story. We’re sorry. This is something like being in front of a blank screen when you’ve gone to see a Tex Avery cartoon or a Marx Brothers film: you can’t see a thing, and you just hear the sound-effects until a sardonic voice-over says, «That was great! Too bad you didn’t see it!» If you want to see (hear) anyway, try stealing the 58-minute CD somewhere (released in the Mémoire vive collection by INA, reference IMV060/ABM99). Good luck, happy tax-payers…  As this jolly get-together – which you may get to hear one day, who knows? – ended with La Mer, we thought it wouldn’t be incongruous to include part of another show, a programme in which Charles gives his version – rather different from the ones usually hawked around – of La Mer in gestation, before it became his most famous song and an interplanetary hit. It seems to have been a text written in his teens (why not?), a nice poem – originally without music – that had nothing whatever to do with the sudden, lilting inspiration of trains winding their way through vast marshes in the south of Occupied France. Trenet is obviously having fun muddying the trail, as people do in show-business...
While he’s at it, he also narrates the trouble he had in getting the French public to accept his song La Mer – due to «Swing» being so fashionable in the days after the Liberation – and he says that its success, finally, came back like a boomerang from... America, of all places, the land of swing par excellence! In conclusion, he recites his amusing Credo du Jazz, quoting Benny Goodman as the man behind the song’s success (its American title was Beyond the Sea.) You might well wonder if Trenet ever actually heard the Capitol record by the «King of Swing»; Goodman recorded it in Hollywood on December 30th 1947, with both a string-orchestra and a great deal of pomp and circumstance. We listened to it, of course. Actually we prefer the sung version, a much less bombastic exercise recorded eight days earlier (also on the West Coast) by Harry James & His Orchestra (James was Goodman’s trumpeter c. 1937/1938, cf. Vol. 6, FA-086). Benny’s 1947 version – the only time he recorded it incidentally – was orchestrated by a certain Paul New, and it doesn’t involve Goodman’s regular band but a large, particularly syrupy studio-outfit, with the King himself barely audible in the intro and the coda. So this was the record that made Trenet’s greatest song popular over the Atlantic? And sent it back across the ocean to become a hit in its own country? We didn’t think it’d be exactly a sin if we excluded that forgettable version from a complete Trenet set, but the fact that we might have actually caused dismay in some quarters; so, for better or worse, here it is! There might just be a chance that Trenet, no stranger to America, heard a better version – on radio or in concert – of his beloved La Mer by Goodman & Co., so who knows? By the way, we‘re still wondering if he ever heard the delicate treatment it received on Italian radio (Rome, 1949) in the hands of a couple of his pals, Stéphane Grappelli and Django Reinhardt (CD 1, track 1)... 
While on radio, let’s stay there. If we can’t have Trenet’s recital in La Varenne, let’s have a listen to a few ancestral sound-bites, some of them frankly bizarre. One of them, from a programme produced by Micheline Sandrel, dates from around the same time (April ‘54), with Trenet still prepping for the Olympia at the end of May. This one is a rehearsal for En avril à Paris with just a piano-player; or more precisely, it’s a rehearsal that’s been carefully prepared and arranged for a single purpose: to give the listener the feeling that he’s received the privilege (no, the honour) to be able to sneak into the wings and, in all impunity, surreptitiously witness the goings-on. The eye-witness has just walked right in, so to speak. Trenet is the actor here – maybe overacting, even – but his talent is certain. For a man who would have you believe in the virtues of improvising – like any self-respecting jazzman – what he delivers here is nothing less than organised, meticulous and painstaking; he pays attention to every little detail in tuning his performance.  It’s much more difficult to put a precise date on the excerpt from the programme Vingt Ans de Rire et de Chansons (alias Souvenirs de l’ABC). We’ve opted for the first half of the Fifties, and also for the radio-station, known at the time as Radio Luxembourg (not yet RTL), which is where producer/host André Salée was working at the time. The latter mentions the ABC’s director Mitty Goldin and, especially, the legendary soirée held on March 25th 1938 when a red-hot audience refused to let Trenet leave the stage; after his opener they gave him an ovation which (almost) stopped poor Lys Gauty – the top of the bill! – coming onstage to do her star-turn in the second half. Jean Weber and Jacques Canetti (guests on the programme) provide eye-witness accounts, and the latter (without blushing) even says that Trenet didn’t sell records very well! As for Charles, apart from a short interview at the end, he sings Les Bruits de Paris (or Lundi au Lit), a 1941 song that hadn’t even been recorded yet (in 1955 it became Du Soir au Lendemain), a version of Si Tu vas à La Varenne lasting barely a minute, and one of his most swinging Boums. It’s a very rare sound-document.
From radio, too (probably: the dates and stations are unknown, and the technical quality leaves something to be desired), come these songs which Trenet never engraved on lacquer or vinyl: Cadaquès and Vous Souvenez-Vous Grand Maman? It’s a shame because the latter title sounds charming and, again, it has a nice jazz influence. Cadaquès, on the contrary, represents the whole Catalan tradition that was dear to Trenet (he was born in nearby Narbonne). Registered with SACEM in 1947, the song was performed by Luis Mariano under the title Rêve espagnol and by Tino Rossi as Souvenir d’Ajaccio (which is in Corsica, of course). Charles himself supplies these details, and his own version here must be a later one, probably from the early Fifties again...  These curiosities come to an end with another interview, this time from 1955, for Jeunesse magazine (CD 2, track 14). On March 1st 1933, the Mercure de France paper published a long poem entitled «Jeunesse» by the twenty-year old Trenet (he dedicated it to Henri de Montherlant). Twenty-two years later, the radio wanted the opinion of a successful singer on the topic of young people and popular songs. Whatever Charles, with all the wisdom of a 42-year old, might say about it being a question for young people, he still has to answer it... You tremble at the thought of what he might have said if he’d been asked fifty-five years later! The remainder of the set is devoted to commercial recordings. There may be no recitals, but there is Prélude à un Récital, which lasts more than fifteen minutes. This was the subtitle Trenet chose for his Parisien à New York, an obvious hint at someone he’d always admired, George Gershwin, and his American in Paris. Did he have a mind to perform this ambitious symphonic piece as an opener for his shows at the Olympia or some other venue? The recording, which covered both sides of a 10” 33rpm LP, took place on July 6th 1954, so that may well be the reason, although music-hall promoters might have found it a little bit long... What is certain, however, is that in 1963 – as a worthy celebration of the 50th birthday of the young man who wrote Y a d’la Joie – French television commissioned a ballet from choreographer Dirk Sanders based on this music. 
Nine years earlier, the orchestration of the record-version had been entrusted to the highly professional pen of Wal-Berg. The latter (real name Woldemar Rosenberg) had already, as you may recall, enjoyed a fine career with various record-companies during the Thirties, and he’d written many arrangements for Charles under the name Wal-Berg. He was also responsible for recruiting and leading the studio-musicians for most of the sessions (cf. this series’ first three volumes). At the end of 1940 – for reasons easy to understand – this remarkable musician hightailed it out of the country and only returned after the Liberation when, with the support of French radio, he set up the «Grand Orchestre Symphonique de Paris«, borrowing musicians from some of the regular classical orchestras (among them the «Orchestre National»). His aim was to provide «broader» versions of popular songs, together with recent compositions that had more in common with «pop», rather than «serious» music. In parallel, he recorded for Columbia and Vol. 7 (FA-087) leads off with his symphonic adaptation of La Mer, recorded in January 1951. So he was absolutely the right man to work on this version of Un Parisien à New York – even if he was a Parisian born close to the Spanish border... The story goes that, in 1929, when conducting the session for the very first recording of An American in Paris, arranger/bandleader Nat Shilkret forbade the composer from entering the Victor studios because he thought Gershwin was too anxious, and therefore likely to disturb the proceedings (cf. the George Gershwin album A Century of Glory, FA-152). We don’t know if Wal-Berg ever thought of throwing Trenet out of the studio, but given his character, he probably wouldn’t have left without a fight! Actually, judging by the July 6th date, it’s possible that the Maestro wasn’t even in Paris, due to it being the summer-tour period. In 1952, Trenet had followed the Tour de France through every stage of the race (in the Tour’s caravan). Here, reissued for the first time, is Un Parisien à New York, a microgroove title from the staunch days of vinyl. As far as songs go, it doesn’t take long to count the titles from 1954: six, no more, no less. You’d think you’d gone back ten years in time to the year when Charles recorded only a single aria, Si Vous aimiez, in early January (cf. Vol. 5, FA-085). But it’s true that the situation was rather different in 1944, a year that was bizarre, to say the least... The six songs from 1954 were spread over only two sessions. The first, on May 5th, produced only two sides: the gleeful Paule sur mes Épaules and the tender, nostalgic Coin de Rue given to Juliette Gréco, but a song to which the incorrigible Trenet couldn’t resist adding his own personal touch (as often). After it you can lend an ear to the legendary Lady in Black of Saint-Germain-des-Prés who, in the course of a well-filled career, didn’t turn that often to the ex-fou chantant for inspiration… The second ‘54 session took place in the studios on the rue Magellan (October 30th), on Trenet’s return from touring in faraway places. Marie-Thérèse and Fermier Isidore, both agreeably light and pleasant, occupy only a little space in the collective memory. Vous, qui passez sans me voir is a much older tune and, until then (contrary to his usual habits), Trenet hadn’t seen fit to provide his personal vision of it. The song’s first performer, twenty years beforehand (in the days of the Charles & Johnny duo), had been none other than Jean Sablon. His recording, made in Paris, had even been released in America, where Sablon (the «French Troubadour«) enjoyed great success with it (cf. Vols. 1 & 2, FA-081 & 082)… The delicate Source bleue – a pale blue – did leave a little stamp on the minds of admirers, but nothing in comparison to L’Âme des Poètes or La Mer, and even Printemps à Rio and En avril à Paris. 
Why so few songs? Out of fashion, Trenet? Apparently not: he’d never worked so hard, nor toured so intensively, as en ce temps-là. It’s true that Trenet wasn’t «swinging» as hard as in 1938-42 (as his old accomplice Johnny might have scatted). But so what? «Swing», not to mention Charles’ zany «zazou» chums, had also gained a wrinkle or two in the Fifties. Not that it matters. The events of the following year provided shattering proof that some critics – their venom was subtle in outwardly wanting the best for him – had buried Trenet a little too quickly.  So, the following year, well, we’ve come right to it and we’re going to take our time. One of the good things about working with the more or less recent past is that you can skip the dead bits. Even if those who were alive during the slack periods thought they were quite lively at the time! En avril à Paris... April in Paris. The month (the place in Paris was on the Boulevard des Capucines) saw Trenet appear in his second series of concerts at the Olympia. He wasn’t alone: Francis Blanche, an old accomplice, opened the first half of the show for a while, and then Charles introduced a young Canadian singer he’d met in Quebec called Guylaine Guy: «I made her acquaintance... in a shop where she was selling gloves. She was humming one of my tunes with such a deep, pretty voice that I asked her to come and sing a few airs for me...» Guylaine Guy – Miss Chaillet according to her birth certificate – duly came to France and began a little career that included several records, the above appearances at the Olympia, and also some on radio. I remember that on one of those she was given her cue by Louis Armstrong on C’est si bon, a very nice Franco-American duet... Let’s hope that’s still around somewhere. During the Forties, Charles had been «godfather» to singer Renée Lamy; Guylaine Guy would be his god-daughter for the following decade. As for the few 45 or 78rpm records she did for RCA in the spring of 1955, they still exist although they’re hard to come by. Here you can find four of Trenet’s new songs: Les Chansons de la Nuit, Où sont-ils donc?, Liberté de Paris and Rien qu’une Chanson. 
The writer of these songs obviously wanted to sing them (and a few others) for his audience at the Olympia. He’d already recorded some of them even before the premiere, on February 28th and March 2nd: Les Chansons de la Nuit, Ma Philosophie, Les (Trois) Coupeurs de Bois (first version – CL 10032 – turned down originally and still unreleased), L’Âne et le Gendarme, Paie tes Dettes, Quand Vous entendrez Mam’zelle, Route Nationale sept, Á la Porte du Garage, Moi, J’aime le Music-Hall, La Java du Diable and Les Coupeurs de Bois, summoned from the backwoods for a second attempt, this time deemed worthy... And for good measure, four new titles came along on May 23rd – after the recital was over – to add to the discography: Du Soir au Lendemain (formerly Les Bruits de Paris), Rome, plus two things that were anything but ordinary: the totally bittersweet Rien qu’une Chanson and Où sont-ils donc? Is that all? It was the biggest bouquet in a long-awaited finale (many despaired that they would ever hear it), an impressive parcel of first-rate songs with a huge ribbon on the top. The new Trenet, vintage ‘55 and thereafter, was back, and then some: jaunty, impish, witty and full of glee, the wine had aged for forty years, reaching a maturity that had assurance and a fine label... at least in appearance, because alongside ambiguous woodchoppers (the heads of those Coupeurs de Bois finally toppled all the same!), debt-collectors (Paie tes Dettes is a perfectly immoral ditty), sunny roads (Route Nationale sept was still the major highway to the south, before the motorways), pretty vows (Moi, J’aime le Music-Hall) and that Porte du Garage with the whiff of celluloid you associate with the days of burlesque before the talkies (and also, perhaps, here and there, some dishonest puns and alliteration)... alongside all that joie de vivre – which was perhaps factitious, and doubtless destined to belie and therefore comfort the fou chantant legend (carefree, enfant terrible, as light as a flying postman) – there lay problems with love and a melancholy ready to gain the upper hand, as witnessed already by En ce temps-là and Coin de Rue, and confirmed by Rien qu’une Chanson, Quand Vous entendrez, Mam’zelle and, especially, Où sont-ils donc?, with its false Dixieland accents and terribly compulsive scents. Trenet was always like that, with joy and sorrow so twisted together inside him that it was impossible, unthinkable, to tell them apart…
L’Âne et le Gendarme made its presence felt (noisily) a little later when the indignation of the constabulary was aroused on seeing an upright gendarme made into a donkey (and vice versa) by a hasty fairy, and demanded that the offending body be purely and simply banned! It so happened that, at around the same time, another great literate amongst the Knights of Song – also born in the south, and answering to the name of Georges Brassens (an unconditional admirer of Trenet, by the way) – produced his delicious Hécatombe: filled to the brim with ferocious «gendarmicide shrews», sublime females (fire-raisers from the markets of Brive-la-Gaillarde), all firmly decided to beat the boys in blue repeatedly with their teats, Brassens had them shouting «Death to the pigs, death to the law and long live Anarchy!» Of course, apart from the gendarmerie, there was little  relation between the bitter, anarchist Hécatombe of Georges and the facetious fairy of Charles, decidedly closer to the Comtesse de Ségur and her Mémoires d’un Âne than to revolutionaries like Louise Michel or Bakunin… Be that as it may, and with text-commentary not being one of their fortes, a ban was demanded for both of them. In the end, there wasn’t that much breakage, but one of the two was rarely heard on prim and proper radio. Guess which one...
The critics were almost unanimous, i.e. there were rave reviews: «What you have to admire most in Charles Trenet, a poet and musician, is the originality of the content and the quality of the form. But in his work, and in the way he performs it, there is also clarity, healthiness, a feeling of life and well-being, an outpouring, a radiant gaiety and, finally, a youthfulness, which undoubtedly form a unique case in French song,» was more or less the gist of it. Not all were unanimous, as we’ve said: in one quarter, L’Ane et le Gendarme was «a humorous piece», while Route Nationale sept was «an ordinary by-road»; La Java du Diable was a «slapstick comedy» and Moi, J’aime le Music-Hall was called «a pretext for the singer to shower his comrades with praise; of no interest to the public.» Harsh words, and quite unjust. It should be noted that early in 1955, Trenet, after some wavering amongst his accompanists, renewed his acquaintance with a gentleman whom he’d already met briefly in the course of the Forties: Guy Luypaerts. The latter, during the Occupation, had also been a leader of major bands specializing in what they called «light music». Maybe some of you will remember both him and that era through the soft Avalanche, the delicious Libellule or the nimble Marche des petits Lapins… Some people, no doubt misinformed, would have it that Luypaerts regularly accompanied Charles from the beginning of that sombre period. It’s not true: during those dark ages, his privileged partner was Léo Chauliac. And from 1946 onwards, there was Albert Lasry in particular, with incursions by Pierre Spiers or Norbert Glanzberg from time to time. It was only in 1955 that Luypaerts began his tenure as accompanist... none of which prevented Spiers, of course, appearing as Trenet’s sole partner (playing the harp, his favourite instrument) on the title Rome, the ultimate aria of this anthology. Rome was also the last recording that Charles Trenet made for a disc supposed to spin at 78rpm (among other variable speeds possible). But it was actually never released. It meant revival for Charles, but it was the end of an era. 
Adapted by Martin Davies from the French text of Daniel NEVERS 
© 2011 Frémeaux & Associés – Groupe Frémeaux Colombini 
Thanks to: Bernard BASSIÉ, Philippe BAUDOIN, Olivier BRARD, Henri CHENUT, Alain DÉLOT, Yvonne DERUDDER, Iwan FRÉSART, Claude GUILLOT, Marcelle HERVÉ, Dany LALLEMAND, Annie PIERRE, Gérard ROIG, Gérard ROUSSEL and Claude SERIS.   
DISQUE / DISC 1 
DJANGO REINHARDT & STÉPHANE GRAPPELLI 
Stéphane GRAPPELLI (vln) ; Django REINHARDT (g) ; Gianni SAFRED (p) ; Carlo PECORI (b) ; Aurelio de CAROLIS (dm). Rome )(It.), 01 ou/or 02/1949.
1. LA MER (C.Trenet-A.Lasry) (CW 35 - RAI Radio/Broadcast) 4’16 
CHARLES TRENET (texte/talking)
Paris, ca. 1954-55 (radio/broadcast). 
2. Comment. sur/on LA MER, Benny GOODMAN & “CREDO JAZZ” 2’00 
BENNY GOODMAN and his orchestra
Benny Goodman (cl) & orch. symphonique / & symphonic orchestra. Paul NEW (arr). Hollywood (Cal.), 30/12/1947.
3. BEYOND THE SEA (LA MER) (C.Trenet-A.Lasry) (Capitol 15030/mx.3147) 2’40 
GRAND ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE PARIS - Direction WAL-BERG
Paris, studio Magellan A (10, rue Magellan – VIIIè arr.), 6/07/1954.
4. UN PARISIEN A NEW YORK (Part I) (Columbia FA 1002/mx.XL 246) 8’48
5. UN PARISIEN A NEW YORK (Part II) (Columbia FA 1002/mx.XL 247) 7’28  (PRÉLUDE POUR UN RÉCITAL)  
REPETITION RADIO EN VUE DU RECITAL DE L’OLYMPIA 1954
Paris (prod. Micheline SANDREL), prob. 6/04/1954.
6. EN AVRIL A PARIS (C.Trenet) (Radio/broadcast – Paris Inter) 2’55 
VINGT ANS DE RIRES ET DE CHANSONS (SOUVENIRS DE L’ABC) 
Charles TRENET & orch. - avec /with (interviewes) : Jean WEBER (comédien) & Jacques CANETTI (producteur de disques / record producer) ; André SALLÉE (prod./mc). 
Paris (prob. Radio Luxembourg), 1953-54.
7. a) Indicatif & Présentation
b) LES BRUITS DE PARIS
(Lundi au Lit) (C.Trenet) 3’14
8. SI TU VAS A LA VARENNE (C.Trenet) 1’03
9. a) BOUM ! (C.Trenet)
b) Interview de C. TRENET 4’40
GALLETES MYSTÈRE / MYSTERIOUS RECORDINGS
Probablement extraits d’émissions radiophoniques du début des années 1950 /Probably excerpts of broadcasts of the early 1950s.
10. Présentation & CADAQUES (C.Trenet) 3’04 
11. VOUS SOUVENEZ-VOUS, GRAND-MAMAN ? (C.Trenet) 1’28  
CHARLES TRENET, Acc. d’orchestre, dir. Jacques HELIAN
Paris, studio Magellan A (enregistreurs/recordists : Jacques DUBOURG & A.V.), 5/05/1954. 
12. PAULE, SUR MES EPAULES (C.Trenet) (Columbia BF 622/mx.CL 9756-21) 2’13
13. COIN DE RUE (C.Trenet) (Columbia BF 622/mx.CL 9757-21) 3’20 
JULIETTE GRECO – Orchestre dir. Michel LEGRAND
Paris, 22/07/1954. 
14. COIN DE RUE (C.Trenet) (Philips N 72228/mx.3357ACP-2) 3’20 
VIRGINIE MORGAN, son orgue et ses rythmes (joue avec Charles TRENET)
Virginie MORGAN (alias Michel RAMOS !) (elec.org) ; g, b, dm. Paris, mi/mid 1955. 
15. COIN DE RUE (C.Trenet) (Ducretet-Thomson 460 V 201/mx.D 45-766) 2’48 
CHARLES TRENET, Acc. d’orchestre, dir. Hubert ROSTAING
Paris, studio Magellan A (enr./rec. : J. DUBOURG & A.V.), 30/09/1954. 
16. SOURCE BLEUE (C.Trenet) (Columbia BF 664/mx.CL 9862-21) 3’03
17. VOUS, QUI PASSEZ SANS ME VOIR (Columbia BF 664/mx.CL 9863-21) 3’16 (J.Hess-C.Trenet)
18. MARIE-THERÈSE (C.Trenet) (Columbia BF 683/mx.CL 9864-21) 2’19
19. FERMIER ISIDORE (C.Trenet) (Columbia BF 683/mx.CL 9885-21) 2’49 
LES COMPAGNONS DE LA CHANSON – chant / vocal
Fred MELLA (ténor soliste/soloist) ; Gérard SABAT, Jean ALBERT (ténors) ; Hubert LANCELOT, Paul BUISSONNEAU (barytons) ; Marc HERRAND (baryton, arr) ; Guy BOURGUIGNON, Jo FRANCHON (basses) ; Jean-Louis JAUBERT (basse, dir.musical). Paris, studio Magellan A, 21/05/1951.
20. MA MAISON (C.Trenet) (Pathé PG 497/mx.CPT 8218-21) 2’47
DISQUE / DISC 2 
ROGER LECUSSANT & ses Formations 
Moyenne formation jazz, comprenant / Jazz combo, including : Roger LÉCUSSANT (p, arr, ldr) & prob. Geo DALY (vibraphone/vibes). Paris, 1955.
1. BOUM ! (C.Trenet) (Club Français du Disque 98/mx. 196) 2’44 
GUYLAINE GUY – Avec GRAND ORCHESTRE
Guylaine GUY, chant/vocal. Paris, ca. 04/1955. 
2. LES CHANSONS DE LA NUIT (C.Trenet) (RCA 75 037/mx.7 E5 VH121) 3’16  
CHARLES TRENET – Acc. d’orchestre, Dir. Guy LUYPAERTS 
Paris, studio Magellan A (enr./rec. : J. DUBOURG & G. JULIEN & A.V.), 28/02 (3 à/to 5) & 2/03/1955 (6 à/to 12). 
3. LES CHANSONS DE LA NUIT (C.Trenet) (Columbia FS 1053/mx.CL 10030-21) 2’53
4. MA PHILOSOPHIE (C.Trenet) (Columbia FS 1053/mx.CL 10031-21) 2’16
5. L’ÂNE ET LE GENDARME (C.Trenet) (Columbia FS 1053/mx.CL 10033-21) 2’51
6. PAIE TES DETTES ! (C.Trenet) (Columbia BF 715/mx.CL 10036-21) 2’46
7. QUAND VOUS ENTENDREZ, MAM’ZELLE (C.Trenet) (Columbia FS 1053/mx.CL 10037-21) 3’30
8. ROUTE NATIONALE SEPT (C.Trenet) (Columbia BF 716/mx.CL 10038-21) 2’36
9. A LA PORTE DU GARAGE (C.Trenet) (Columbia BF 716/mx.CL 10039-21) 2’30
10. MOI, J’AIME LE MUSIC-HALL (C.Trenet) (Columbia BF 717/mx.CL 10040-21) 3’38
11. LA JAVA DU DIABLE (C.Trenet) (Columbia BF 717/mx.CL 10041-21) 2’57
12. LES COUPEURS DE BOIS (C.Trenet) (Columbia BF 715/mx.CL 10042-21) 2’38 
VIRGINIE MORGAN, son orgue et ses rythmes (joue avec Charles TRENET)
Virginie MORGAN (Michel RAMOS) (elec.org), g, b, dm. Paris, mi/mid 1955.
13. MOI, J’AIME LE MUSIC-HALL (Ducretet-Thomson 460V201/mx.D 45-765) 2’25 (C.Trenet) 
CHARLES TRENET (texte/talking)
Magazine de la Jeunesse. Paris, printemps/Spring 1955. (radio/Broadcast)
14. Sur les jeunes et la chanson / About young people and popular song 2’17  
CHARLES TRENET, Acc. d’orchestre, Dir. ROGER-ROGER
Paris, studio Magellan A (enr./rec. : J. DUBOURG & A.V.), 23/05/1955.
15. DU SOIR AU LENDEMAIN (Columbia BF 722/mx.CL 10116-21) 3’04  (C.Trenet-G.Brumières)
16. RIEN QU’UNE CHANSON (Columbia ESRF 1056/mx.CL10117-21) 2’37 (C.Trenet)
17. OU SONT-ILS DONC ? (C.Trenet) (Columbia BF 722/mx.CL 10118-21) 2’28 
GUYLAINE GUY – Avec GRAND ORCHESTRE
Guylaine GUY, chant/vocal. Paris, ca. 04/1955.
18. OU SONT-ILS DONC ? (C.Trenet) (RCA 18063/mx.5/7 E5 VB 327) 2’33
19. LIBERTE DE PARIS (C.Trenet) (RCA 75037/mx.7 E5 VH 120) 3’06
20. RIEN QU’UNE CHANSON (C.Trenet) (RCA 18063/mx.5/7 E5 VB 326) 3’15 
CHARLES TRENET, avec Pierre SPIERS (harpe solo)
Paris, studio Magellan A (enr./rec. : J. DUBOURG & A.V.), 25/05/1955.
21. ROME (C.Trenet) (Columbia ESRF 1056/mx.CL10119-21) 2’23 

CD INTEGRALE CHARLES TRENET 10 “moi j’aime le music hall” © Frémeaux & Associés (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, albums, rééditions, anthologies ou intégrales sont disponibles sous forme de CD et par téléchargement.)

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