STEPHANE GRAPPELLI - CLAUDE BOLLING BIG BAND
STEPHANE GRAPPELLI - CLAUDE BOLLING BIG BAND
Ref.: FA451

FIRST CLASS

Ref.: FA451

Label : Frémeaux & Associés

Total duration of the pack : 1 hours 5 minutes

Nbre. CD : 1

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Presentation

FIRST CLASS



The programm mostly explores standards that Grappelli has performed many times throught the years. Given the success of the first two numbers (the only originals on this date), it is hoped that the two principals will record an encore in the future that concentrates on Bolling’s own works. Recommanded. Scott Yanow. Cadence The review of jazz & blues: creative improvised music.



Tracklist
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    STEPHANE
    CLAUDE BOLLING
    00:04:44
    1991
  • 2
    DE PARTOUT ET D AILLEURS
    CLAUDE BOLLING
    00:05:08
    1991
  • 3
    MINOR SWING
    CLAUDE BOLLING
    00:05:07
    1991
  • 4
    TEARS
    CLAUDE BOLLING
    00:04:37
    1991
  • 5
    JUST ONE OF THOSE THINGS
    CLAUDE BOLLING
    00:05:07
    1991
  • 6
    BLUE SKIES
    CLAUDE BOLLING
    00:04:10
    1991
  • 7
    CUTE
    CLAUDE BOLLING
    00:04:36
    1991
  • 8
    DO YOU KNOW WHAT IT MEANS TO MISS NEW ORLEANS
    CLAUDE BOLLING
    00:05:57
    1991
  • 9
    CRAZY RHYTM
    CLAUDE BOLLING
    00:03:29
    1991
  • 10
    LUSH LIFE
    CLAUDE BOLLING
    00:05:11
    1991
  • 11
    MOON GLOW
    CLAUDE BOLLING
    00:04:07
    1991
  • 12
    NICE WORK IF YOU CAN GET IT
    CLAUDE BOLLING
    00:04:19
    0
  • 13
    MOON MIST
    CLAUDE BOLLING
    JOHNNY
    00:04:38
    1991
  • 14
    LADY BE GOOD
    CLAUDE BOLLING
    00:04:49
    0
Booklet

CD Bolling Grappelli FIRST CLASS

CD Bolling Grappelli

Claude Bolling Big Band / Stéphane Grappelli


 



Dans un article célèbre du milieu des années vingt sur la Renaissance Noire, le poète Langston Hughes écrivait des artistes américains noirs : “Nous nous vendons très mal dès que nous cessons d’être exotiques”. Et dès qu’il apparut en France, le jazz attira l’attention. Mais ce fut plus qu’une curiosité ; parallèlement à l’engouement d’une mode, la musique afro-américaine a été reconnue pour ce qu’elle était, une création. Très rapidement, ses aspects spectaculaires, son exotisme, cédèrent le pas aux contenus esthétique et culturel, signifiants de la civilisation américaine. Les égards, dont a bénéficié cet art populaire balbutiant, sont d’autant plus exceptionnels que, dans son pays d’origine, il n’était perçu que comme divertissement. Son statut privilégié doit beaucoup au prosélytisme de quelques visionnaires. De jeunes musiciens s’y sont reconnus. Le jazz, contre-culture lointaine et de la rue, est devenu leur mode d’expression, leur langage, leur ambition. L’école française de jazz, originale entre toutes par sa richesse, par sa diversité, par sa fidélité à la tradition d’une modernité enracinée, est née de cette conjonction. Se renouvelant sans cesse dans un dialogue de générations et de styles, elle doit à Hugues Panassié et à Charles Delaunay, au Hot Club de France et à la revue Jazz Hot, d’avoir su conjuguer Harlem sur le mode de Paname. La Garonne, la Loire, la Seine et le Rhône deviennent affluents du Mississippi. Le jive a pris le goût de l’ail, le blues l’odeur du thym et, sous le bleu du mistral, Windy City l’accent de Marseille. La France est devenue le jardin merveilleux des musiciens de partout et d’ailleurs, d’ici.
Cet album est la rencontre de deux musiciens majeurs de cette école française. Tous deux se rattachent au même courant stylistique, le jazz classique, mais appartiennent à deux générations différentes : Grappelli, l’un des deux grands maîtres de la première et Bolling, symbole du middle jazz de la deuxième. Au delà de la réunion de deux créateurs, ces enregistrements comblent une énorme lacune discographique qui eût pu être irréparable. Alors que ceux d’Ellington/Strayhorn, de Parker/Gillespie sont systématiquement explorés par les jeunes musiciens, le répertoire de Reinhardt/Grappelli, à de rares exceptions près, est plutôt délaissé. Et pourtant, quelle richesse ! De la même manière, ce trésor a très peu inspiré les orchestrateurs, du moins ceux qui appartiennent à l’authentique famille du maître manouche, celle du jazz. Et que ces essais aient pu être réalisés avec la participation de Stéphane Grappelli lui-même est un réel bonheur. Car Stéphane Grappelli, l’un des premiers grands créateurs du jazz, a commencé sa carrière professionnelle, comme pianiste et violoniste, dans la grande formation de Gregor. Mais depuis la création du Quintette du Hot Club de France en 1934, l’immense soliste qu’il est devenu n’a jamais plus eu l’occasion d’enregistrer de disque avec grand orchestre. Les quelques gravures, que nous avons de lui en big band, sont le fait du hasard ; à croire que Grappelli n’en a pas gardé de très bons souvenirs. Période de vaches maigres ? Non. Les circonstances, et surtout les données nouvelles de l’économie du jazz après la Seconde guerre mondiale, ont fait que les conditions se prêtaient moins à ce type de séances. Il a donc fallu attendre les 3 et 4 décembre 1991 pour qu’enfin Grappelli entre dans le studio de l’Artistic Palace à Boulogne et enregistre avec un grand orchestre. L’initiative en revient à Claude Bolling ; depuis longtemps, il rêvait de réaliser un album avec celui qu’il considère comme un de ses maîtres. Et comme son attente était partagée...

Claude Bolling entreprend ces deux séances avec un fabuleux bagage : de pianiste, de chef d’orchestre et surtout d’arrangeur. Il n’est pas novice en la matière. La musique de Django Reinhardt et Stéphane Grappelli a nourri sa jeunesse ; elle a été son viatique, une sorte de fil d’Ariane dans son parcours initiatique. Il y revient périodiquement pour se ressourcer et, comme la première fois, pour en sentir le parfum de sa différence. Ces rapports anciens avec la musique du Quintette du HCF faits de bribes, de moments, de périodes, sont comme autant de fragments d’un discours amoureux. Ses premières avances remontent au printemps et à l’automne 1956. A la demande de Frank Ténot, il grave, pour le Club Français du Disque (CFD J90), une douzaine de thèmes du fameux quintette. C’est d’ailleurs le premier disque stéréophonique de jazz enregistré en France par Raymond Verchères. Les arrangements, dans un langage ellingtonien réinterprété, servis par des interprètes de talent, étaient remarquables. Ces faces, qu’on espère voir un jour rééditées en CD, brillaient à la fois par le respect de la musique de Django et par sa référence propre au jazz américain, Ellington. Et le miracle tenait à la parfaite synthèse de ces deux univers forts qu’il conjugait harmonieusement : regret musical d’un rendez-vous manqué en 1946. Pour les quatorze faces de cet album, Bolling procède de la même manière. Sa musique est un hommage, un écrin. Elle est écrite autour et pour Grappelli, “son” Grappelli, celui qu’il entend, celui qui le hante depuis toujours. Elle nous dévoile son musée musical imaginaire. Elle nous guide dans le monde de ce musicien Protée qui, jamais, ne cesse de surprendre alors qu’elle l’habille, d’étonner alors qu’elle le cerne, d’enchanter alors qu’elle le découvre. Démiurge et Pygmalion, l’orchestrateur de cette cérémonie succombe aux charmes de l’archet magique qui sort de sa boîte à musique : accents enfouis ressurgis d’une mémoire actuelle, esquisses délicates aux parfums grappelliens, croquis spirituels aux graphismes à la Dufy, fresques vénitiennes d’un jour de carnaval, Bolling nous offre de partager sa promenade en son univers féérique.

Stéphane, le premier thème de l’album est un portrait. La référence à celui de Willie “The Lion” Smith d’Ellington est inévitable. Ses transparences d’aquarelle révèlent un prince italien du XVIIIème siècle, tout en nuances. Cette première face est la grille de lecture du Grappelli que Bolling nous découvre tout au long des treize autres enregistrements. Les inflexions, les couleurs harmoniques reconstituent, par suggestion, l’univers grappellien dans sa complexité, dans son ambiguité : étonnant et désuet, précieux et canaille, joyeux et nostalgique, brillant mais mesuré, bariolé mais discret : juste la tache clinquante ou le trait appuyé, à la limite du mauvais goût, qui rend raffiné ce qui n’eût été qu’élégant. Le charme du classicisme lorsqu’il devient baroque. Trombone : André Paquinet.

D’un musicien errant venu de nulle part, allant on ne sait où, De partout et d’ailleurs découvre la nostalgie, le regard anxieux d’un homme se retournant sur son passé, mythique, et s’avançant vers un avenir incertain. Grappelli et l’orchestre sont en conversation. L’espoir habite l’homme mais le doute le ronge. Funambule sur le fil du temps, la voix rassurante du babryton de Jean Etève en apaise l’angoisse pour franchir l’inconnu.

La fameuse improvisation de Django Reinhardt, enregistrée en 1937, sert d’ossature à cette version de Minor Swing. L’arrangement comprend plusieurs moments : se succèdent la fluidité de la section de saxophones, les puissantes ponctuations et les timbres chaleureux et profonds des cuivres. Le solo de Grappelli, écrit sur cette orchestration d’aplats, tranche par son graphisme délicat et son subtile raffinement sur la masse orchestrale, créant ainsi des atmosphères changeantes.

Tears est tendre. Ces larmes sont celles que l’on retient lorsqu’on a le cœur gros. Ce sont celles du chagrin que provoque l’évocation, plus seulement nostalgique, d’un bonheur fini. Et les solos de Grappelli et de Schlosser sont beaux de sobriété grave.

Dans Just One of Those Things, c’est la joie retrouvée. C’est l’éclat de musique, l’explosion de rire : moment d’allégresse, d’exultation et de liesse où Grappelli et l’orchestre laissent s’exprimer leurs natures joyeuses et leur sens du bonheur. Le solo de Claude Bolling, dans cette version, évoque immédiatement Earl Hines, dont il demeure l’un des rares disciples.


Blue Skies est un standard que Stéphane Grappelli a joué maintes fois. Cette version, en grande formation, est l’une des plus belles qu’il ait gravées. L’introduction et l’accompagnement de Claude Bolling, dans l’exposé du thème, tracent l’esquisse idéale pour cet impressionniste du violon. Quant à l’orchestre... First Class, comme le clame spontanément Stéphane en fin d’enregistrement pour dire sa joie.


Cute, thème connu de Neal Hefti, est une chorégraphie joyeuse : sur les balais de Vincent Cordelette, le violon de Grappelli virevolte. Puis c’est un gracieux pas-de-deux avec la flûte de Pierre Shirrer avant le solo tout autour de l’orchestre, dont la force contenue souligne les facéties de l’espiègle violoniste.


Dans le film « New Orléans » réalisé en 1946 par Arthur Lubin, Do You Know What It Means To Miss New Orleans est l’un des thèmes importants interprétés par Billie Holiday et Louis Armstrong. La mélodie est très belle. « Satchmo » en a laissé plusieurs versions dont une magnifique de 1947 (Victor D6 VB 2192, in BMG ND 86378). Ici Grappelli, dans des variations simples autour du thème, par de légères retenues sur le temps, évoque dans un lyrisme nostalgique ces temps révolus de Crescent City. En contrepoint, l’orchestre chante, autour du soprano de Philippe Portejoie, les souvenirs joyeux des fêtes d’autrefois.


Crazy Rhythm, enregistré en 1937 par Benny Carter, Coleman Hawkins, Alix Combelle, André Ekyan, Django Reinhardt, E. d’Hellemmes et Tommy Benford fait partie des enregistrements historiques du jazz. Stéphane Grappelli y tenait lui-même le piano. Cette version n’est pas de même nature. Elle est moins libre, plus orchestrée. Le thème à la tierce et les 4/4 de Michel Delakian (tp) et Stéphane Grappelli (vln) lui donnent parfois un petit air guindé qui sied bien à son tempo fou.


La composition de Billy Strayhorn, Lush Life, fut interprétée pour la première fois au Carnegie Hall, le 13 novembre 1948. Elle ne fut jouée que trois fois par l’orchestre d’Ellington ! dont une seule par Duke lui-même. Dans toutes les autres versions répertoriées, le maître laisse le piano au compositeur. Aucune n’a, semble-t-il, été publiée et nous n’en connaissons qu’une (NY 20.05.1964), non-éditée probablement, où Billy Strayhorn, en solo, chante. Ce thème magnifique, que beaucoup d’amateurs ont découvert dans le superbe enregistrement de John Coltrane (Prestige 10.01.1958) a depuis été repris par tous les maîtres du jazz. Cette version de Grappelli est pleine de poésie. Le lyrisme en est souligné par l’exposition piano-violon, toute en retenue, de la mélodie à peine interprétée. Derrière le soliste, l’entrée progressive de l’orchestre, rendue intense par le velouté des saxophones et le grave des trombones, est soulignée par le contrepoint du piano. Le chorus de Grappelli se termine sur une harmonie incertaine, de couleur debussiste, à partir de laquelle la reprise d’orchestre dans un crescendo, où dominent les trompettes, comme une vague enfle et déferle laissant derrière elle, en écho, la traîne sonore d’une masse d’où se détachent le piano et le violon qui reprennent le thème.


La première version orchestrale intéressante de Moonglow, celle de Duke Ellington, date de 1934. Ultérieurement, ce thème fut au répertoire de tous les grands orchestres. Prise sur un tempo medium « garnérien », cette interprétation est pleine de promesses. Le solo de Grappelli, ponctué par les ensembles, est un modèle du genre. La reprise d’orchestre fameuse, comme une conclusion, intervient en son prolongement avant l’exposition finale du thème.


Nice Work If You Can Get It est un des thèmes les plus connus de G. Gerschwin. Il fait partie des classiques. Ici, Bolling nous gratifie d’une partie de piano assez remarquable et Grappelli, joyeux et brillant comme à son habitude lorsqu’il est à l’aise, trouve encore, dans sa conversation avec l’orchestre, les mots pour nous étonner.


Mercer Ellington, le fils de Duke, est un remarquable compositeur auquel nous devons quelques-unes des plus belles œuvres qu’enregistra l’orchestre de son père. Comme Blue Serge, autre thème superbe, Moon Mist a été écrit par lui en 1941 (1er enregistrement le 3.12.1941 à Hollywood). Cette orchestration de Claude Bolling a des accents de Billy Strayhorn. On y retrouve cet univers harmonique subtil tout en demi-teintes qui donne une atmosphère si particulière à la musique d’Ellington. Claude Tissendier, qui connaît son Johnny Hodges sur le bout de ses clés, n’est pas en reste. Et Grappelli, charmeur, se met au diapason avec quelques révérences à son ami Ray Nance.


Lady Be Good a été joué des millions de fois. C’est un des thèmes fétiches de Grappelli. Bolling a, dans cette orchestration, pris le parti de jouer sur l’aspect rythmique, un peu à la manière d’Hampton. Le solo de ténor est généreux. Ce n’est ni Arnett Cobb, ni Illinois Jacquet. C’est Carl Schlosser et ce n’est pas moins fort. Les parties de piano sont formidables et l’orchestre, visiblement heureux de ces séances, s’en donne à cœur joie. Quant à Grappelli, qui n'entend pas être en reste, il termine l'album dans un feu d'artifice.
 
Et si la France, en découvrant le jazz avait inventé l’Amérique ?
Pour Sophie,
Aix-en-Provence, le 4 juillet 1992
Félix W. SPORTIS


First Class
Pratiquement toutes les exécutions ont été enregistrées en deux « prises ». Les premières ont servi à tester les détails de tempo, de nuances, d’interprétation, d’équilibre, et à s’autocritiquer en général. Les secondes ont été les bonnes, à part Just One Of Those Things et Lady Be Good, qui ont nécessité trois prises. Les troisièmes prises sont des bases d’orchestre, sur lesquelles Stéphane a joué en « re-recording » pour des raisons techniques de prise de son.
Bill Byers, qui a écrit pour tous les grands de la chanson américaine et du jazz, a écrit les arrangements de Stéphane et Lush Life. Le « tutti » d’orchestre de Blues Skies est dû à Fernand Verstraete, trompettiste génial et pilier de ce jazz band depuis sa fondation. Fernand, qui s’était mis en demi retraite, a supervisé en cabine les séances d’enregistrement. Il nous a malheureusement quitté entre temps (juillet 92), accompagné de notre amitié et de notre affection.
Claude BOLLING

Stéphane Grappelli
(En accord avec Michel Chouanard)
-Né le 26 janvier 1908
-En 1921, il reçoit son premier violon
-En 1931, le chef d’orchestre Alain Romans l’engage à la « Croix du Sud » un cabaret de Montparnasse fréquenté par Jean Cocteau, Jacques Tati, Joseph Kessel et d’autres grands artistes de l’époque. C’est là qu’un soir, il fait la connaissance du futur grand guitariste gitan Django Reinhardt. Deux ans plus tard, l’association des deux artistes va devenir définitive. Bientôt les rejoignent le frère de Django, un autre guitariste et Louis Vola à la basse. C’est ainsi que naît le célèbre « Quintette du Hot Club de France ».

Premier disque chez Ultraphone avec les légendaires : Lady Be Good, Sweet Sue, Tiger Rag, etc. En août 1939, Stéphane Grappelli joue au Palladium de Londres et restera en Angleterre durant la guerre. En janvier 1946, Charles Delaunay et Django Reinhardt se rendent à Londres pour lui demander de reconstituer le célèbre « Quintette ». Après un mémorable concert salle Pleyel en 47, cette formation continue de se produire jusqu’en 1950. Puis, Django se retirant progressivement de la scène, Stéphane décide de reprendre en mains sa nouvelle carrière. Depuis, il a collaboré avec les plus grands artistes de jazz : les orchestres de Duke Ellington et Glenn Miller, les solistes Oscar Peterson, Gary Burton, Baden Powell, Barney Kessel, Earl Hines, Teddy Wilson, Martial Solal et tant d’autres. Au festival de Cambridge, il a joué devant près de 25000 jeunes auditeurs. Il a enregistré six disques avec le grand violoniste classique Yehudi Menuhin et vient de composer la musique du dernier film de Louis Malle : « Milou en mai » (disque C.B.S.). Excellent pianiste de jazz à ses heures, Stéphane Grappelli, portant aujourd’hui avec élégance ses 82 printemps, reconnu universellement meilleur violoniste de jazz, reste pour ses amis musiciens comme pour son public admiratif, un exemple de longévité musicale et de classe, bref, un artiste d’exception.

Enregistrements des 3 et 4 décembre 1991
1. Stéphane (Claude Bolling) - Caïd Music © 1991 Take 2. 3/12
2. De partout et d’ailleurs (Claude Bolling) - Caïd Music © 1992 Take 2. 3/12
3. Minor Swing (Stéphane Grappelli – Django Reinhardt) - Ed. Françis Day © 1938 take 3 3/12
4. Tears (Stéphane Grappelli – Django Reinhardt) Ed. Françis Day © 1937 take 2 4/12
5. Just One Of Those Things (Cole Porter) - Ed. Chappell © 1935 take 3 4/12
6. Blue Skies (Irvin Berlin) Ed. Françis Day © 1927 take 2 4/12
7. Cute (Neal Hefti) Encino Music © 1958 Take 2 3/12
8. Do You Know What It Means To Miss New Orleans (Louis Alter – Eddie de Lange) - Ed. Morris © 1946 Take 2 4/12
9. Crazy Rhythm (Roger Kahn – Joseph Meyer) - Ed. Warner Bros © 1928 Take 2 3/12
10. Lush Life (Billy Strayhorn – Campbell Connelly) Ed. Campbell Connelly © 1949 Take 2 4/12
11. Moon Glow (Will Hudson – Irwin Mills – Eddie de Lange) - Ed. Salabert © 1934 Take 2 3/12
12. Nice Work If You Can Get It (George et Ira Gershwin) - Ed. Chappell © 1937 Take 2 3/12
13. Moon Mist (Mercer Ellington – Johnny Mercer) - Ed. Campbell Connelly © 1944 Take 2 4/12
14. Lady Be Good (George et Ira Gershwin) - New World Music © 1924 Take 2 4/12


ENGLISH NOTES
In the epoch-making article on the Black Revival he wrote in the mid-twenties, quipped the poet Langston Hughes on black American artists: “we do sell very badly as soon as we ceace to be exotic”. And, hardly had jazz hit the French scene that it caught the public eye, and not out of mere curiosity. While it was then all the rage, Afro-American music was soon put in its right stead; a full-fledged creation ensued. Such a dramatic exoticism quickly gave way and was subservient to the cultural and aesthetic tenets of American culture. The praises and respect this moulting popular art form won in Europe was all the more exceptional as it was held in its own native country as sheer entertainment. It was granted a privileged status by a bunch of visionary jazz buffs. A few young musicians found it their own. Jazz, a faraway street-corner counter-culture, had become their favorite mode of expression, their lingo, their ambition. The French jazz school, second to none for its diversity and for its deep-seated modernity, was born precisely at this juncture. The everchanging, self-mutating stream of generations, continuously trading styles and dialogues, was initiated first and foremost by Hugues Panassié, Charles Delaunay, by the Hot Club de France and the Jazz Hot magazine; they all had the signal merit to have twined Harlem to Paname minor swing. The Garonne, Loire, Seine and Rhône rivers have become tributaries to the Mississippi basin. The jive frolic gained soon a taste of garlic, the blues was redolent of thyme, the Windy City spanned its twin blue-eyed and Mistal-swept Marseille. France had opened the coelestial portals of its fairyland to a host of musicians of different ilk, of different climes, from round the corner, from this here and that there, from everywhere. This album is the well-appointed venue and contribution of two major representatives of the French school in confluence. Both ride the crest of the selfsame stylistic flux, classical jazz, although they belong to different generations: Grappelli stands foremost as one of the two luminaries of the former generation while Bolling epitomizes the middle jazz for the latter. Further to illustrating the reunion of two outstanding trendsetters and artists, the present recordings bridge a huge discographic gap which might have been well beyond recall. While Ellington/Strayhorn or Parker/Gillespie art lores are being systematically scanned by young musicians, the Reinhardt/Grappelli repertoire has been left almost untapped, yet what a fount of inspiration! Likewise, such a trove has been hardly covered by score-writers so far, at least by those who can claim a genuine family link with the gipsy master, i.e.a jazz birthmark. How blissful, indeed, that all takes here have been done with Stéphane Grappelli himself! Stéphane Grappelli, one of the very first names in jazz creation, did embark on a professional career, as a pianist and violonist, in Gregor’s big band. Unfortunately, ever since the birth of the Hot Club de France Quintet in 1934, the extraordinary soloist he proved to be soon, never got the opportunity to record anything with a big band, or, oddly enough, only through chance meetings. As if Grappelli would have rather dropped the subject. Were those his lean years? Not so. Time and circumstance, immediately after World War II, pushed jazz into an economic downswing and such meetings were less fortuitous.


It was not until the 3rd and 4th December 1991 that, at long last, Grappelli walked in the Artistic Palace studio in Boulogne/s/Seine and made a momentous recording with a big band. And this is where Claude Bolling steps in; he had long dreamed of doing and album with someone he had accoladed as a mentor and master. How mutual was the expectation... Claude Bolling undertakes the two sessions with three fabulous assets: he is a pianist, a big band leader and a score-writer. And what a mighty whole at that! He was nurtured on Django Reinhardt’s and Stephane Grappelli’s music, a voucher, an Ariadne’s thread all along his learning progress. Every so often, he would go back to his grassroots, to his first impressions, to appraise his own scent. The old propinquity with the HCF Quintet has been maintained by tenuous links, tit-bits, echoes, sequences, as so many sweet and reluctant amorous fragments. His first overtures hark back to the spring and fall 1956. On Frank Ténot’s request, he recorded twelve themes or so by the hoary Quintet, for the Club Français du Disque (CFD J90). This was, actually, the very first stereophonic recording engineered in France by Raymond Verchères. His musical arrangements had remarkable Ellingtonian overtones and were played by outstanding musicians. Hopefully these cuts will be re-edited on CD one day; they were particularly bright and were tributes paid to Django and to all-American Ellington music. What was miraculously suspended was this perfect harmony between either powerful trend which merged into one big whole: a recollection of what had sadly turned out to be a missed opportunity in New York, 1946, or a wishful rain check. All along these fourteen cuts here, Bolling steers a steadfast course: his music is both a homage and a repository. It is woven around and for Grappelli’s sake, “his” Grappelli; it is dedicated to the one he has looked up and listened to, and who has always haunted him. Bolling’s music unrabels for us a whole imaginary Grappelliland, gently leading us into an evermutable Protean realm, now bewitching us as it clads him in surprising garbs, now baffling us in its very uncladding. Alternatively demiurgic and Pygmalion, our master of ceremonu falls himself under the spell of the magical bow that leaps out of the music box: deeply buried strains keep welling up into contemporary streaks of memory, dainty strockes with all-pervading Grappellian scents, graphic witticisms, Raoul Dufy fashion, a whole carnivalesque pageant in Venice that Bolling wants us to share.
Stéphane, the first theme in the album is a portrait. Obviously it echoes back to Willie “The Lion” Smith verson by Ellington. But here, watercolour variegations let an eighteenth century Italian prince show forth. The first side of the record yields the key to Grappelli’s grid that Bolling will uncover along the other thirteen recordings. Instrumental modulations and harmonic hues gradually wax into an intricate though ambiguous universe: both are striking and old-fashioned, sophisticated and coarse, gamesome and nostalgic, bright yet tempered, garish but unpresuming; here and there, a tinselled smear or heavy brush strokes, bordering on bad taste. Everything does emphasize a refinement which would normally have passed as mere elegance. He epitomizes classical charm when vveering on the baroque. André Paquinet on trombone.


There’s now an ubiquitous ring about a vagrant musicians in De partout et d’ailleurs. There’s nostalgia looming large and the anxious stare of a man who looks back upon his mythical past and who shuffles along towards an uncertain future. A duo and a dialogue do prevail here between Grappelli and the band. Hope maketh man whilst doubt is on the lurk. Another tigh-rope dancer joins in: the assuaging voice of the baryton sax. of J. Etève allays fears while dancing into the unknown.


The now famous improvisation by Django Reinhardt (recorded in 1937) serves as a backdfrop for this version of Minor Swing. Bolling’s arrangement falls into several steps: first the easygoing flow of Lunceford’s sax section which gives way to Basie’s powerful thumpings, then followed by the deep and mellow tones of Ellingtonian brass strains. Grappelli’s solo, as bedecked with such even and successive choruses, stands out and soars, graphically knitting subtle and artful strokes over the orchestral hum, hereof bringing forth mutable atmospheres.


Tears is a tender spot. Brimming tears, with a heaving and heavy heart, evocative of a long sorrow, deeper than homesickness, homelessness, a long-gone happiness. Both Grappelli’s and Schlosser’s solos have beauty and a sober seriousness.


But here comes Just One of Those Things with joy regained. The music bursts forth with a vengeance and with glee, a sheer moment of jubilation when all let off their joyful mood and taste for happiness. Claude Bolling’s solo here immediately conjures up Earl Hines whose rare disciple he turns out to be.


Blue Skies is a standard that Stephane Grappelli is used to playing many a time. But this orchestral version ranks as one of his best cuts. Claude Bolling’s introduction and backing keep etching an ideal engraving for such impressionistic a fiddler. As for the band... “First Class!”, an elated Stéphane extols spontaneously at the end, thinking they deserve a Magna cum Laude.


Cute, a wellknown theme by Neal Hefti, is a playful choreography: sustained by Vincent Cordelette’s brushwork, Grappelli’s fiddle capers, gambols and somersaults. Then, there’s a most gracious pas-de-deux with P. Shirrer’s flute before his solo flutters all round the band whose subdued underpull highlights the violonist’s facetious tricks, by contrast.


In the movie “New Orleans”, directed in 1ç46 by Arthur Lubin, Do You Know What It Means To Miss New Orleans is conspicuously one of the major themes, as rendered by Billie Holiday and Louis Armstrong. A very moving melody, indeed. “Satchmo” gave several versions among which the recording of 1947 (Victor D6 VB 2192, in BMG ND 86378). Through simple phrasings and variations around the theme, Grappelli, falling slightly behind the tempo, helps lyrically revive the by-gone days of the Crescent City. Bolling’s band tunes in around Philippe Portejoie’s soprano, a joyous hymn about mythical feasts of yore.


Crazy Rhythm was recorded in 1937 by Benny Carter, Coleman Hawkins, Alix Combelle, André Ekyan, Django Reinhardt, E. d’Hellemmes and Tommy Benford. It is part of the historical lore of jazz recordings. Oddly enough, Stephane Grappelli was at the keyboard. Today’s version has not the same portent; it is less carefree, more orchestrated. The theme in thirds and 4/4 by M. Delakian (tp) and S. Grappelli (vln) give it a somewhat stilted air, perfectly befitting the mad tempo sometimes.


Billy Strayhorn’s composition, Lush Life, was played for the first time at Carnegie Hall on 13th November, 1948. Ellington’s band played it only three times! The Duke himself played it... once. In all the other known versions, the master left the piano to the composer. To date, none of these has ever been published, except for one (NY 20.05.1964) - probably unpublished as yet - where Billy Strayhorn, during a solo, is singing. The magnificent theme a host of jazz lovers have discovered in the superb recording by John Coltrane (Prestige 10.01.1958) has been taken by every big jazz name ever since. Grappelli’s version is akin to poetry. The lyrical effects are enhanced by a violin/piano exposure, and through a hardly interpreted melody. Behind the soloist, the band gradually sets in, now sustained by the silken saxophones and low vibrations of trombones; it is then upheld by the contrapunctal piano. Grappelli’s chorus ends up by uncertain fluttering harmonics with definitely Debussy shades; whereupon the whole band jabs into a crescendo, crowned by the trumpets like a swelling surf which crashes and booms, leaving behind a resounding massive trail, while both piano and violin come and curl back the theme in their wake.


The first significant orchestral version of Moonglow is unmistakably that of 1934 by Duke Ellington. It was henceforth incorporated into the repertoire of the leading bands. Started here on a “medium” Garnerian tempo, it is fraught with delights and expectations. Grappelli’s solo is a state-of-the-art piece and the famous coda is well appointed to conclude with the theme.


Nice Work If You Can Get It is one of the best known Gershwin standards. Claude Bolling graces us with a quite remarkable piano delivery while Stephane Grappelli harps on merrily; such his wont is whenever in high spirit and confidence. To our suprise, he even finds the right words to converse with the band.


The Duke’s son, Mercer, has proved over the years a remarkable composer to whom we are indebted for one of the best works his father’s band ever recorded. Not unlike its superb fellow tune, Blue Serge, Moon Mist was written by him in 1941 (first cut on 3.12.1941 in Hollywood). The present orchestration by Claude Bolling has got some likeness with Billy Strayhorn: Ellingtonian post-war harmonics, with their so peculiar subdued qualities, are to be found again here. Claude Tissendier, who obviously expounds his thorough knowledge of Johnny Hodges to his last recesses, does not fall behind. And our winsome Grappelli tunes up with a wink or two at his erstwhile friend Ray Nance.


Lady Be Good must have been played umpteenth times. Little chance it would have failed to be Grappelli’s favorite! In his orchestration, Bolling has deliberately opted for a rhythmic rendition, somehow in the Hampton manner. The tenor sax solo is quite profuse and straightforward; there’s no Arnett Cobb nor Illinois Jacquet here. Simply Carl Schlosser blowing and hardly second to one at that! The piano parts are uplifting and the whole band gives its heart’s content, presumably overjoyed by these cuts. Now, as far as Grappelli’s concerned, you may surmise he is not lagging behind as he closes the album with a fireworks display. How about this one: when France discovered jazz, it had landed with America?
For Sophie,
Aix-en-Provence, 4th of July 1992
Félix W. SPORTIS


CD Claude Bolling Big Band / Stéphane Grappelli - FIRST CLASS © Frémeaux & Associés (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, albums, rééditions, anthologies ou intégrales sont disponibles sous forme de CD et par téléchargement.)

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STEPHANE GRAPPELLI (Bolling Story)


Le 5 décembre 1980, André Francis nous programme pour le festival de jazz de Paris au Théâtre de la ville pour un concert avec le big band, en première partie du prestigieux duo Stéphane Grappelli - Martial Solal. Comme souvent, je suis un peu trop copieux et à force de rappels, nous débordons de trente minutes. A l’entracte, je me précipite dans la loge de Stéphane et Martial pour leur présenter mes excuses, et Stéphane me dit : ‘‘Claude, je ne t’en veux pas car ton orchestre est merveilleux’’ et là, loin de me faire des reproches, il ajoute : ‘‘J’ai pris un grand plaisir à vous écouter. Tu n’as pas été trop long car c’était tellement bien que ça m’a donné envie jouer avec vous !’’


Que ne m’a-t-il pas dit là ! L’idée que je me faisais de Stéphane était celle du musicien fin, élégant évidemment, que l’on connaît et qui avait l’habitude de jouer avec des guitaristes ou des petits groupes, sans oublier tout ce qu’il avait fait avec Django Reinhardt et le Quintette du Hot Club de France. Toujours en trio ou en quartet, notamment avec son excellent pianiste Marc Hemmeler, je ne pouvais pas imaginer que Stéphane aurait aimé jouer avec une grande formation comme la nôtre. Eh bien si ! Au téléphone, il me proposa d’envisager un enregistrement et je me suis précipité dans son appartement de la rue de Dunkerque, armé de papier à musique et d’un crayon pour noter les bases du projet. [...]


FIRST CLASS

A peine rentrés, nous devions nous concentrer sur notre enregistrement avec Stéphane Grappelli.


Ce cher Stéphane était managé par Michel Chouanard qui était également l’agent de Claude Luter et des Haricots Rouges. Quelques années auparavant, Michel avait assuré mon secrétariat avec énormément de talent et de gentillesse, ainsi que l’organisation de mes concerts.


Le réalisateur Robert Chalut, qui venait régulièrement à nos concerts, a voulu tourner une vidéo de cette séance et grâce à lui nous avons un très bon témoignage de cette réunion. Stéphane était tellement enthousiasmé par cette aventure que, alors que la bande tournait encore (Blue Skies en l’occurrence), il a lancé : “First class, men, First class!” C’est devenu le titre de l’album.


Pour “Minor Swing” l’idée était d’orchestrer le solo de l’enregistrement d’origine de Django Reinhardt. Ce fameux solo de Django a été traité comme une composition dans laquelle Stéphane a intégré une improvisation. Comme il avait souhaité que cet enregistrement comporte des musiques originales j’ai écrit De partout et d’ailleurs pour évoquer la vie d’éternel voyageur de Django et l’autre, plus directement inspiré par son violon a été tout simplement intitulé Stéphane. Bien que nous ayons mis au programme des morceaux de son choix dont certains repris de ses années antérieures, comme Tears, Just One Of Those Things, Do You Know What It Means To Miss New Orleans ou Lady Be Good de Cole Porter qui était l’un de ses thèmes de prédilection, Stéphane a regretté que je n’aie pas écrit pour notre rencontre davantage de musiques originales.


Nous avons joué ce programme plusieurs fois en concert et, en rendant compte de l’un d’entre-eux, un chroniqueur bienveillant avait écrit “que ce pauvre Stéphane était niché au milieu de cette horde de souffleurs comme un oisillon apeuré lâché au milieu d’une bande de barbares”. Il n’avait pas compris que Stéphane perfectionniste, était plus concentré sur sa musique qu’à l’enregistrement où une erreur peut toujours être corrigée. Contrairement à ce que cet échotier en avait pensé, plus l’orchestre avait de “punch”, plus Stéphane jubilait : “First Class, Men !”


D’ailleurs la revue américaine “Report” avait écrit :  ‘We rarely give the ultimate - five stars - to any disc, but if we had six, we’d award it. It’s a knock-out” (Nous attribuons rarement cinq étoiles à un disque que nous chroniquons, mais si nous en avions six, nous les donnerions. C’est un Knock Out !) [...]


Extrait de Bolling Story de Jean-Pierre Daubresse et Claude Bolling édité par Jean-Paul Bertrand - Editions Alphée (avec l'autorisation de Claude Bolling)

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