TINO ROSSI - ANTHOLOGIE 1932-1950 - VOL.1
TINO ROSSI - ANTHOLOGIE 1932-1950 - VOL.1
Ref.: FA5066

PETIT PAPA NOËL

Ref.: FA5066

Artistic Direction : JEAN JACQUES CHOLET

Label : Frémeaux & Associés

Total duration of the pack : 1 hours 55 minutes

Nbre. CD : 2

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Presentation

PETIT PAPA NOËL



2-CD set with 38 tracks contains the work of French vocalist Tino Rossi, who sang songs of love. Includes the tracks Romance, Pamelita, Partir un jour, C'est Vous, Maria, Ave Maria and many others. Includes a 32 page booklet with both French and English notes.



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Tracklist
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    PARTIR UN JOUR
    TINO ROSSI
    ROBERT CHAMFLEURY
    00:02:47
    1936
  • 2
    ROMANCE
    TINO ROSSI
    YVES MIRANDE
    00:03:22
    1936
  • 3
    ROMANCE DE MAITRE PATHELIN
    TINO ROSSI
    LEUVEN
    00:03:11
    1936
  • 4
    DESTIN
    TINO ROSSI
    JACQUES LARUE
    00:02:56
    1946
  • 5
    CARIOCA
    TINO ROSSI
    L HENNEVE
    00:02:43
    1935
  • 6
    ON AIME QU UNE FOIS
    TINO ROSSI
    ANDRE DE BADET
    00:03:20
    1934
  • 7
    VOUS QU AVEZ VOUS FAIT DE MON AMOUR
    TINO ROSSI
    H VARNA
    00:03:00
    1934
  • 8
    PAMELITA
    TINO ROSSI
    C PINGAULT
    00:03:15
    1947
  • 9
    LE JOYEUX BANDIT
    TINO ROSSI
    R LUCCHESI
    00:02:36
    1944
  • 10
    MARINELLA
    TINO ROSSI
    R PUJOL
    00:03:09
    1936
  • 11
    O CORSE ILE D AMOUR
    TINO ROSSI
    GEO KOGER
    00:03:03
    1934
  • 12
    O CIUCIARELLA
    TINO ROSSI
    HENRI TOMASI
    00:02:30
    1932
  • 13
    MA CORSE
    TINO ROSSI
    JACQUES LARUE
    00:02:51
    1950
  • 14
    CATARI CATARI
    TINO ROSSI
    R CORDIFFERO
    00:03:22
    1937
  • 15
    BAMBINELLA
    TINO ROSSI
    GEO KOGER
    00:03:10
    1939
  • 16
    VIENS AIMER
    TINO ROSSI
    A GAILBARD
    00:03:05
    1933
  • 17
    UN JOUR JE TE DIRAI
    TINO ROSSI
    ANDRE DE BADET
    00:03:19
    1936
  • 18
    TRISTESSE
    TINO ROSSI
    J LOYSEL
    00:03:08
    1936
  • 19
    TCHI TCHI
    TINO ROSSI
    VINCENT SCOTTO
    00:02:45
    1936
  • 20
    VIENS VIENS
    TINO ROSSI
    VINCENT SCOTTO
    00:02:58
    1934
  • Piste
    Title
    Main artist
    Autor
    Duration
    Registered in
  • 1
    C EST VOUS
    TINO ROSSI
    R LUCCHESI
    00:03:07
    1947
  • 2
    MARIA
    TINO ROSSI
    R LUCCHESI
    00:03:13
    1941
  • 3
    J AI REVE D UNE FLEUR
    TINO ROSSI
    RENE SARVIL
    00:03:12
    1934
  • 4
    MON ILE D AMOUR
    TINO ROSSI
    R LUCCHESI
    00:02:56
    1944
  • 5
    CORSICA BELLA
    TINO ROSSI
    J RODOR
    00:02:59
    1943
  • 6
    LOIN DE TON COEUR
    TINO ROSSI
    JACQUES LARUE
    00:02:47
    1946
  • 7
    AVE MARIA
    TINO ROSSI
    BELANGER
    00:02:40
    1938
  • 8
    PETIT PAPA NOEL
    TINO ROSSI
    RAYMOND VINCI
    00:03:16
    1946
  • 9
    LE DIMANCHE DANS LA RUE
    TINO ROSSI
    C H HUMEL
    00:03:04
    1946
  • 10
    TOUT BLEU
    TINO ROSSI
    H BOURTAYRE
    00:03:07
    1946
  • 11
    SERENADE SUR PARIS
    TINO ROSSI
    H BOURTAYRE
    00:03:13
    1949
  • 12
    TANGO DE MARILOU
    TINO ROSSI
    R MARINO
    00:02:59
    1933
  • 13
    COLOMBELLA
    TINO ROSSI
    ROGER FERNAY
    00:03:01
    1936
  • 14
    SERENADE A LENA
    TINO ROSSI
    H VARNA
    00:03:12
    1935
  • 15
    LE DANGER DE LA VALSE
    TINO ROSSI
    J KENNEDY
    00:02:55
    1939
  • 16
    VOUS ETES SI JOLIE
    TINO ROSSI
    LEON SUES
    00:02:51
    1949
  • 17
    OU VOULEZ VOUS ALLER
    TINO ROSSI
    THEOPHILE GAUTIER
    00:02:58
    1936
  • 18
    LES PECHEURS DE PERLES
    TINO ROSSI
    M CARRE
    00:03:06
    1936
Booklet

Tino Rossi FA5066

TINO ROSSI
1932-1950


Tino Rossignol, comme l’appelait Henri Jeanson, est né en 1907 à Ajaccio. Les chansons qui l’ont rendu célèbre sont encore dans toutes les mémoires : “Marinella”, “Tchi Tchi”, et autres “Vieni-vieni” roucoulent toujours dans les chaumières, même si c’est le plus souvent pour tourner un peu en dérision ces refrains populaires. La voix “phonogénique” de Tino Rossi lui a valu un immense succès auprès d’un large public. Ses disques se sont vendus par millions d’exemplaires. Tino Rossi a fait découvrir les airs classiques au public populaire.
“Il n’y a pas de miracle. Je suis venu à la chanson comme d’autres vont à la source. Elle était en moi, je n’ai eu qu’à me laisser porter par elle. Tout gosse, paraît-il, mon père me prenait déjà dans ses bras pour me faire chanter. Il faut dire qu’il adorait le bel canto et l’opéra.”
Avec son père, le jeune Constantin Rossi découvre l’opéra au théâtre municipal d’Ajaccio. Il apprend des romances à l’école buissonnière, sous le soleil de sa Corse natale et donne la sérénade aux jeunes filles. Il n’aime que chanter. Il chante pour les amis de son père et sans le savoir, pour le directeur du théâtre d’Ajaccio qui habite tout près de chez les Rossi. Après le collège, Constantin doit gagner sa vie. Il travaille comme employé aux écritures des hypothèques et bientôt il entre dans une étude d’avoué. Mais il ne manque pas d’aller au théâtre écouter les chanteurs d’opéra. Dégagé des obligations militaires, le futur chanteur de charme se retrouve changeur au casino d’Ajaccio. L’incendie de l’établissement de jeux met fin à cet emploi. Après cet avatar, Constantin s’embarque pour Marseille où il exerce divers métiers. Puis, il s’installe à Aix-en-Provence car il a le projet de se faire engager au casino. Il rencontre des compatriotes et les retrouve dans un bar, pour y chanter le répertoire des chansons corses : “Ajaccio bellu”, “O Ciuciarella”…
Un jour, Constantin fait la connaissance d’un pianiste qui lui présente un dénommé Petit Louis, organisateur de tournées dans la région d’Aix. Après avoir écouté le jeune Rossi, Petit Louis accepte de lui trouver des engagements. Mais il faut d’abord changer de nom ; “Constantin Rossi, c’est trop long, trop difficile à retenir”, déclare l’organisateur de tournées. Le jour de la confirmation du jeune Rossi, l’évêque, en le bénissant, avait prononcé Constan-tino. La parole de l’homme d’église est restée gravée dans le souvenir de celui que l’on appellera désormais Tino Rossi.
Tino raconte sa première soirée devant un public :
“Ce sont les paysans, cultivateurs ou artisans du bourg de Lauris, aux environs d’Aix-en-Provence, qui payèrent les premiers pour m’entendre. Petit Louis, avec l’autorité que lui donnait, sur ses spectateurs, une vieille habitude, s’avança sur une scène improvisée et déclara : “Je vais vous présenter un de mes jeunes amis qui possède, à mon sens, la plus jolie voix du monde. J’en ai beaucoup entendu au cours de ma carrière. Je n’ai jamais rien entendu de semblable. D’ailleurs, vous allez en juger par vous-même. Voici monsieur Tino Rossi.”
Monsieur Tino Rossi, recroquevillé dans un coin, ne se présenta pas au premier appel. “Voici, répéta Petit Louis, monsieur Tino Rossi.”
L’auditoire attendait et déjà des rumeurs se faisaient entendre dans la salle. Petit Louis dut venir me chercher et me pousser en scène. Le pianiste attaqua résolument les premières notes de ma chanson et comme si c’était un autre que moi-même qui chantait, ma voix soudain obéit aux appels impérieux du piano. Je chantais dans une sorte de brume ouatée où toute conscience était abolie et de même de tout ce qui m’environnait. Les applaudissements me tirèrent à peine de cette sorte de léthargie. Ils se prolongèrent jusqu’à ce que le piano attaquât la seconde chanson. Comme pour la première fois, j’obéis, malgré mon trouble, à l’appel de l’accompagnement. Dès que j’eus terminé, les applaudissements s’enflèrent jusqu’à l’ovation, et j’étais là, tout gauche, devant ce public de paysans qui se fatiguaient les mains à m’applaudir et que, dans mon émoi, je distinguais à peine. Petit Louis vint me secouer et me dit :
“Tu vois, il faut que tu chantes une troisième chanson, on la réclame, on l’exige ; c’est le succès, c’est le triomphe !
- Mais tu sais bien, lui répondis-je, affolé, que je n’en connais que deux.
- Alors, dit Petit Louis, il faut jouer la règle : je vais annoncer que tu n’en connais pas d’autres.”
Il fit loyalement l’aveu de l’affreuse pénurie où se trouvait encore mon répertoire. Aussitôt, une clameur monta dans la salle : “Les mêmes ! les mêmes !” Petit Louis s’inclina, se retira ; le piano commença la première, puis la seconde chanson, et c’est avec un sentiment plus net de ma situation que je les chantais à nouveau.” (Voilà ,1936.)
Un jour, à Marseille, Tino se promène avec son père quand une pancarte dans la vitrine d’un disquaire attire son attention : “Pour cent sous, faites enregistrer votre voix.” L’envie est trop forte. Les chansons “Ajacciu Bellu” et “Souviens-toi” sont bientôt gravées, au grand étonnement de l’artiste entendant sa voix pour la première fois. Le patron du magasin félicite son client et présente à Tino un monsieur Joseph, représentant des disques Parlophone, qui se trouve justement là. Monsieur Joseph complimente Tino à son tour. Il lui demande si cela lui plairait d’enregistrer pour la marque Parlophone et lui dit qu’il sera convoqué à Paris par courrier. Le jeune chanteur est bien sûr content de cette proposition, mais ne croit guère à ce genre de promesse. Pourtant, le facteur apporte la fameuse lettre et c’est le départ pour Paris. Tino a travaillé deux berceuses corses qu’il enregistre en décembre 1932 : “O Ciuciarella” et “Ninni Nanna”. Puis il revient à Aix avec un exemplaire de son premier 78 tours et une nouvelle ambition : chanter à l’Alcazar de Marseille ; en finir avec les tournées d’amateurs. Il va donc voir le directeur du célèbre établissement pour lui demander s’il n’a pas besoin d’un chanteur. Devant l’accueil plutôt froid qui lui est fait, Tino se met soudain à chanter. Après cette audition impromptue, le directeur, convaincu, l’engage. Tino Rossi signe son premier contrat dans un grand music-hall. Le public de l’Alcazar de Marseille a la réputation d’être le plus redoutable de tous les music-halls. Si un artiste a le malheur de lui déplaire, il est sorti de scène sous les quolibets, les insultes et les projectiles en tous genres. Pour un artiste, l’Alcazar est un véritable test. Si l’on y est applaudi, on peut espérer une brillante carrière. L’Alcazar accueille pour 14 représentations le chanteur corse et ses romances. Notre ténorino ne quitte pas encore Marseille et nous le retrouvons au Théâtre des Variétés dans un gala au profit des mutilés de guerre. Au même programme : Fernandel, Georgel et Maurice Chevalier. Là encore, le succès se confirme. Tournée dans le midi avec Berthe Sylva et Fred Gouin.
Nouvelle rencontre importante pour la carrière de Tino : Jean Bérard, directeur des disques Columbia. En juillet 1933, enregistrement de quatre chansons : “Berceuse”, “Ajacciu Bellu”, “A Rustaglia”, “Canzona di u cucu”. L’année 1934 est décisive pour la carrière de Tino. Après une tournée patronnée par Jean Bérard, avec Damia et Gilles et Julien, Tino Rossi est à l’affiche de l’A.B.C.
Henri Varna, directeur du Casino de Paris, prépare la revue “Parade de France”, dont les vedettes sont Georgius et Jacqueline Claude. Thème du spectacle : les provinces françaises. Il faut donc un artiste pour représenter la Corse. Dans le bureau directorial, on s’agite, on réfléchit. C’est alors que le parolier Marc Cab avance le nom de Tino Rossi dont la voix commence à être connue. Tino accepte, malgré le modeste cachet que lui propose Varna ; mais chanter au Casino de Paris, c’est une chance que l’on ne doit pas laisser passer. Il se présente donc sur scène en chemise et pantalon bouffants, des bottes, une veste sur l’épaule et une guitare dans les bras pour faire joli et typique. Vincent Scotto lui écrit “Vieni vieni” et “O Corse île d’amour” :
“O Corse, île d’amour,
Pays où j’ai vu le jour,
J’aime tes frais rivages
Et ton maquis sauvage.
J’ai vu des lieux enchanteurs,
Pourtant, au fond de mon cœur,
Je t’appartiens, toujours, toujours,
O Corse, île d’amour.”
Avec ces deux chansons, la nouvelle vedette remporte un franc succès au Casino de Paris. En septembre 1934, Tino enregistre “Vieni vieni”, “O Corse île d’amour”, “Vivons l’amour, vivons la vie” et “Si je n’écoutais que mon cœur”. Le public du Casino de Paris applaudira Tino une nouvelle fois en 1936 dans la revue “Tout Paris chante”.
A la fin de la première de “Parade de France”, Audiffred, l’imprésario de Tino, le serre dans ses bras et lui dit : “Ta carrière commence ce soir.” Même Henri Varna le congratule et demande à ce qu’on donne à Tino une loge digne d’une vedette. Au fil des représentations, le succès va grandissant pour le chanteur corse. Tous les soirs, la rue de Clichy déborde d’une foule d’admiratrices qui se battent pour obtenir un autographe, une photo, quelques mots… On écoute aussi Tino à la T.S.F. Ses disques se vendent pour soigner une épidémie de Tinorossite aiguë qui envahit la capitale et la France entière.
Henri Varna permet à Tino, entre les représentations de “Parade de France”, de travailler dans d’autres music-halls, car au Casino de Paris, malgré le succès, le cachet n’a pas augmenté. C’est pour cela que le chanteur de charme court de cinémas en théâtres, de l’A.B.C. à l’Européen...
Dans les années 30, quand un artiste de music-hall devient célèbre, le cinéma se joint au disque pour lancer les succès de la vedette. Depuis quelques années, on peut voir les acteurs parler et chanter. En ce qui concerne Tino Rossi, les producteurs de films ont longtemps hésité. C’est d’abord sa voix que l’on entend au cinéma en 1934 dans le film de Maurice Tourneur, “Justin de Marseille” : il chante “Premier amour”. La même année, le ténorino corse apparaît à l’écran dans “L’affaire Coquelet” de Jean Gourguet pour y chanter “La petite ville” et dans “Les nuits moscovites”, film d’Alexandre Granowsky où il interprète la chanson-titre. Mais c’est avec “Marinella”, film de Pierre Caron, sorti en 1936, que la carrière cinématographique de Tino commence vraiment. Le public se bouscule à l’entrée des salles pour assurer un triomphe au film, à sa vedette et à deux chansons inoubliables que l’on fredonne encore aujourd’hui : “Marinella” et “Tchi-Tchi”. A cette époque, les disques de Tino Rossi se vendent à 80000 exemplaires par mois ! Après le succès de “Marinella”, c’est “Au son des guitares” que Tino va donner sa voix pour jouer et chanter dans ce film de Pierre-Jean Ducis : “Bella ragazzina”, “Loin des guitares”, “Chanson pour ma brune” et “Tant qu’il y aura des étoiles”.
En 1937, Tino s’embarque pour les Etats-Unis, tandis que la foule de ses admirateurs et surtout admiratrices, pour se consoler, s’offre un voyage de charme au cinéma en allant voir “Naples au baiser de feu”, film de Augusto Genina, avec Mireille Balin, Viviane Romance, Michel Simon, Dalio... Parmi les chansons : “O sole mio”, “Catari, Catari”, “Ecoutez les mandolines”, “Santa Lucia”...
Cette année 1937 voit l’enregistrement de 34 chansons ! Parmi celles-ci : “Grenade, mes amours”, “Paname, ville d’amour”, “Sérénade in the night”, “Ecoutez les mandolines”, “Tarentelle”, “Paradis du rêve”... Tino Rossi enregistre 25 chansons en 1938, dont : “J’attendrai”, “Paris, voici Paris”, les deux “Ave Maria” (Gounod et Schubert), “Le temps des cerises”, “Célèbre serenata”, “O sole mio”, “Mia bella Napoli”...
Cette même année 38, notre premier chanteur de charme est dans le film de Richard Pottier : “Lumières de Paris”. Il y joue le rôle d’un chanteur pour mieux interpréter : “Au bal de l’amour”, “Paris, voici Paris”, “El danzon”, “Aux îles d’amour”, “Ave Maria” de Gounod.
Pendant les années de guerre, Tino n’a pas oublié le chemin des studios de cinéma. En 1941, il tourne sous la direction de Pierre Billon : “Le soleil a toujours raison” avec Micheline Presle, Charles Vanel, Pierre Brasseur... Les chansons du film : “Toi que mon cœur appelle”, “La chanson du voilier”, “Le chant du gardian”, “Tu étais la plus belle”, “Soleil”, “Quand tu reverras ton village”, “Dis-lui de ma part”.
La manivelle des bons sentiments n’a pas le temps de refroidir. Elle tourne à plein régime les succès de la vedette. Avec “Fièvres”, Tino chante, en 1941, les chansons du film de Jean Delannoy : “Ave Maria” de Schubert, “Sérénade de Don Juan”, “Maria”, “Ma ritournelle”, “Un soir... une nuit”, “O sacrum convivium”.
L’A.B.C. accueille le tour de chant de Tino Rossi en 1942. Retour au cinéma cette même année avec “Le chant de l’exilé” d’André Hugon (sortie en 1943.). Dans le rôle d’un exilé basque, Tino en profite pour lancer : “Paquita”, “Ma belle étoile”, “Le vagabond fleuri”, “Ce matin même”, “Dans le chemin du retour”.
Deuxième film avec Tino pour l’année 43 : “Mon amour est près de toi”, de Richard Pottier. Les chansons : “Quel beau jour, mon amour”, “Quand on est marinier”, “J’ai deux mots dans mon cœur”, “Madame la nuit”. En 1944, voici “l’Ile d’amour”, réalisé par Maurice Cam et en 1946, “Sérénade aux nuages” d’André Cayatte.
Tino n’a pas oublié non plus le chemin des studios d’enregistrement durant la guerre. Plus de 50 chansons gravées entre 1941 et 1944. Quelques titres : “Bel ami”, “La chanson du voilier”, “Ma ritournelle”, “Quand tu reverras ton village”, “Ave Maria” de Schubert, “Le chant du gardian”, “Les jours sans ma belle”, “Paquita”, “l’Ajaccienne”, “Bonsoir à la France”, “Quand on est marinier”, “Corsica bella”, “Mon île d’amour”...
Après guerre, la carrière cinématographique de Tino continue. En 1946, dans “Le gardian”, de Jean de Marguenat, on le voit chanter : “Adieu, celle que j’aime”, “J’ai deux chansons”, “La belle, ouvrez-moi donc”, “Jamais deux sans trois”, “Feux de camp”, “Donne-moi ta lumière”. La même année, dans “Destins” de Richard Pottier, Tino chante : “Petit papa Noël”, “Destin”, “Y a d’l’amour”, “A deux pas de mon cœur”, “Quand reviendra le jour”.
“Petit papa Noël” devient vite un classique et en France, on a vendu 350 000 disques par an de cette chanson de Raymond Vincy et Henri Martinet. Tino participe à de nombreux “arbres de Noël”. Il sera l’invité de l’Assemblée nationale en 1970.
Après “Le chanteur inconnu”, film d’André Cayatte (1947), Tino tourne en 1948 “Deux amours”, de Richard Pottier et “La belle meunière”, sous la direction de l’ami Marcel Pagnol. Le film ne remporte pas un grand succès en 1948. Les fans de Tino ne reconnaissent pas leur idole. Le séducteur s’est fait la tête de Schubert !
Tino revient à un personnage de chanteur dans “Marlène”, film de Pierre de Hérain, sorti en 1949. L’année suivante, dans le film de Jean Stelli, “Envoi de fleurs”, on le voit jouer Paul Delmet. Il interprète quelques succès du célèbre compositeur de la fin du 19e siècle. En 1951, “Paris chante toujours” dans ce film de Pierre Montazel où Tino Rossi, Line Renaud, Georges Ulmer, Yves Montand, Luis Mariano, André Dassary, Edith Piaf jouent leur propre rôle.
1951 voit Tino Rossi “Au pays du soleil”, film de Maurice de Canonge, d’après l’opérette de Vincent Scotto. Véra Norman, René Sarvil, Georges Tabet, Berval, Edouard Delmont... l’accompagnent dans cette aventure. Encore un rôle de chanteur en 1952 dans “Son dernier Noël”, film de Jacques-Daniel Norman. Sacha Guitry, en 1953, réunit une pléiade de vedettes pour “Si Versailles m’était conté”, film à grand spectacle dans lequel Tino joue le rôle du gondolier de Louis XIV et chante une chanson napolitaine : “Fenestra bassa”. Cette même année 53, Tino est dans les “Tourments” du film de Jacques-Daniel Norman pour y interpréter... un chanteur. Après ce film, il décide de se consacrer uniquement à la chanson. Jean Canolle, en 1969, avec “Une drôle de bourrique” ou “L’Ane de Zigliara”, le tire une dernière fois sur les écrans de cinéma pour y jouer son propre rôle et chanter “Mon pays”.
Dans les années 50, Tino remonte sur les planches pour y jouer l’opérette. Au Châtelet, d’abord, avec “Méditer­ranée”, de Raymond Vinci et Francis Lopez. Ensuite, “Naples au baiser de feu” embrase le public du Théâtre Mogador.
En pleine période yé-yé, voici Tino de retour sur la scène de l’A.B.C. pour y jouer “Le temps des guitares”, opérette de Raymond Vinci, Marc-Cab et Francis Lopez. Triomphe encore, pendant deux ans à Paris et tournée en France.
Et puis “Le marchand de soleil” illu­mine les beaux soirs du Théâtre Mogador. Entouré de Robert Manuel, Eliane Varon, Arlette Didier, Pasquali, entre autres, pour sa dernière opérette, Tino rend hommage à Vincent Scotto.
En 1982, le Casino de Paris fête “Cinquante ans d’amour” entre Tino et son public. Le titre de ce spectacle est donné au dernier disque du chanteur. Tino Rossi meurt en 1983.
Dans le programme de l’opérette “Le temps des guitares”, Marcel Pagnol évoque les débuts de son ami Tino Rossi au Casino de Paris :
“Il y a déjà trente ans, un beau soir, un jeune homme entra sur la scène du Casino de Paris. Il était brun, mince et timide et tenait, un peu gauchement, une guitare. Le public, dans un orage de cris et d’applaudissements, le rappela dix fois. Sans effort, et vivant comme il chante, il est monté du premier coup au premier rang... Il y a déjà bien longtemps que nous avons fêté son dix millionième disque. Combien tournent chaque jour sur les électrophones, dans tous les pays du monde... Et comme il fait jour dans un hémisphère quand il fait nuit dans l’autre, il est émouvant de penser que la voix d’or, depuis trente ans, n’a jamais cessé de chanter.”
Jean-Jacques Chollet.


Un grand merci à Dany Lallemand. Et à Jacques Primack.

Remerciements de l’éditeur à André Bernard et Daniel Nevers.

© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS/GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SA, 2003



Tino Rossi, or ‘Rossignol’ (‘Nightingale’) as he was tagged by Henri Jeanson, was born in 1907 in Ajacciio.  The songs which catapulted him to fame are still very present in our memory :  Marinella, Tchi Tchi, Vieni-vieni to name but a few, even though some of these popular tunes are now parodied.  Tino Rossi’s ‘phonogenic’ voice appealed to many and millions of his records were sold.  Through him, classical airs were discovered by the popular circles.
As a youngster, Constantin Rossi bathed in music.  His father helped him to discover opera in Ajaccio’s municipal theatre.  In his sunny homeland, Corsica, he serenaded girls, singing being his major pleasure.  He sang for his father’s friends and, without knowing it, for Ajaccio’s theatre manager who lived near the Rossi’s.  When his schooling was over he had to work and soon found employment in a solicitor’s office.  However, this did not prevent him from going to the theatre to hear opera singers.  Constantin was then hired as a money-changer in the town’s casino, but his job ended when the building burnt down.  He then set off to Marseilles where he tried his hand at various activities, then settled in Aix en Provence, hoping to find work in the casino.  He met up with some compatriots and they teamed up in a bar to sing songs from their native Corsica, Ajaccio bellu, O Ciuciarella and others.
One day, Constantin met a pianist who introduced him to Petit Louis who organised tours around Aix.  After hearing the young Rossi, Petit Louis decided to offer him work, but first insisted he change his name, Constantin Rossi being ‘too long’.  When the young Rossi had been confirmed, the bishop had blessed him, calling him Constantino.  Remembering this occasion, the debuting singer became Tino Rossi.
Tino recalled his first public appearance :
“The first to pay to hear me were country folk, farmers and craftsmen from Lauris, in the vicinity of Aix en Provence.  Petit Louis (...) went on to the improvised stage and declared : ‘I’m going to introduce one of my young friends who, in my opinion, has the most beautiful voice in the world.  I’ve heard many during my career.  I’ve never heard anything like it.  Anyway, you can judge for yourselves.  Here’s Mr. Tino Rossi.”.   The audience was kept waiting and began to murmur before Petit Louis went to push Tino on stage.  As he sang, he felt in a daze as if he was not actually present.  After a second number, the punters’ enthusiasm was such that they requested an encore.  Not having any other songs tucked in his repertoire, Tino finally repeated the same ones, this time more aware of what was happening.
One day in Marseilles, Tino was out with his father when they noticed a sign marked ‘Have your voice recorded for one hundred sous’.  Highly tempted, Tino cut Ajacciu Bellu and Souviens-toi, and the artist thus heard his voice for the first time on disc.  The shopkeeper congratulated his customer and introduced him to Mr. Joseph who represented the Parlophone label.  The latter asked if Tino would like to record for his label, saying he would receive a letter inviting him to go to Paris.  The young artist was sceptical of this proposition but the convocation arrived as promised and he left for the capital to record O Ciuciarella and Ninni Nanna in December 1932.  He then returned to Aix with a copy of his debut 78 and the objective to sing in Marseilles’ Alcazar and to forgo the amateur tours.  When he went to see the manager of this celebrated venue, his welcome was icy so Tino started to sing.  This impromptu audition persuaded the manager to offer him a contract.  The Alcazar’s audience had the reputation of being harshly critical - if an artist was not to their liking, he was booed off stage, but if he was applauded there was much hope for his future career.  The Corsican stayed on at the theatre for fourteen shows, then went on the Theatre des Variétés for a charity gala also billing Fernandel, Georgel and Maurice Chevalier.  This was another success followed by a tour of southern France with Berthe Sylva and Fred Gouin.
Tino’s career was then boosted by his encounter with Jean Bérard, the manager of Columbia.  In July 1933, he cut four songs, Berceuse, Ajacciu Bellu, A Rustaglia and Canzona di u cucu.  1934 was an all important year for Tino.  After a tour sponsored by Jean Bérard, with Damia and Gilles and Julien, Tino Rossi was billed at the A.B.C.
Henri Varna, the manager of the Casino de Paris, was preparing the revue ‘Parade de France’ starring Georgius and Jacqueline Claude.  The theme being the French provinces, an artist was needed to represent Corsica.  Tino Rossi’s voice was beginning to gain recognition and he was offered the part, which he accepted for the prestige rather than the low pay.  He appeared on stage dressed in typically Corsican attire and sang Vieni vieni and O Corse Ile d’Amour, written for him by Vincent Scotto.  These two tunes brought tremendous success to the new star.  In September 1934, Tino recorded Vieni vieni, O Corse Ile d’Amour, Vivons l’Amour, vivons la Vie and Si je n’écoutais que mon Coeur.  The punters in the Casino de Paris had the opportunity to applaud Tino again in 1936 in the revue ‘Tout Paris chante’.
After the première of ‘Parade de France’, Audiffred, Tino’s impresario, hugged him saying “Your career begins tonight”.  As the season continued, Tino’s success grew and every evening Rue de Clichy swarmed with fans fighting for an autograph or a photo.  Between performances, Henri Varna allowed Tino to work in other music halls, as despite the popularity of ‘Parade de France’, he was still being paid the same pittance.  This enabled the crooner to appear in cinemas and other theatres, from the A.B.C. to the Européen.
During the thirties, when a music hall artist became famous, the cinema teamed up with the record world to further promote the star.  Yet the cinema was initially hesitant in using Tino Rossi.  In 1934, just his voice was heard in Maurice Tourneur’s film, Justin de Marseille, where he sang Premier Amour.  In the same year, the Corsican tenorino appeared on the silver screen in Jean Gourguet’s L’Affaire Coquelet, singing La petite Ville and in Alexandre Granowsky’s film, Les Nuits moscovites where he interpreted the title song.  However, Tino’s screen career truly debuted in 1936 with Pierre Caron’s Marinella, in which the star came out with the unforgettable songs, Marinella and Tchi-Tchi.  At that point of time, 80 000 of Tino Rossi’s discs were being sold per month !  Tino then went on to act and sing in Pierre-Jean Ducis’ film, Au Son des Guitares, including Bella ragazzina, Loin des Guitares, Chanson pour ma Brune and Tant qu’il y aura des Etoiles.
In 1937, Tino set off for the United States, leaving his throng of admirers to console themselves with Augusto Genina’s film, Naples au Baiser de Feu with a cast including Mireille Balin, Viviane Romance, Michel Simon and Dalio and songs such as O sole mio, Catari, Catari, Ecoutez les Mandolines and Santa Lucia.
Thirty-four songs were cut in 1937 !  Among this mighty collection were Grenade, mes Amours, Paname, Ville d’Amour, Sérénade In The Night, Ecoutez les Mandolines, Tarentelle, and Paradis du Rève.   Tino Rossi recorded twenty-five tunes in 1938 including J’attendrai, Paris, voici Paris,  two versions of Ave Maria (Gounod and Schubert), Le Temps des Cerises, Célèbre Serenata, O sole mio and Mia bella Napoli.  During the same year, the highly esteemed crooner starred in Richard Pottier’s film, Lumières de Paris where he played the role of a singer to interpret Au Bal de l’Amour, Paris, voici Paris, El danzon, Aux Iles d’Amour and Gounod’s Ave Maria.
During the war years, Tino still returned to the film studios.  In 1941, he appeared in Le Soleil a toujours raison with Micheline Presle, Charles Vanel and Pierre Brasseur with the songs, Toi que mon Coeur appelle, La Chanson du Voilier, Le Chant du Gardian, Tu étais la plus belle, Soleil, Quand tu reverras ton Village and Dis-lui de ma part.
The same year witnessed Fièvres, a film by Jean Delannoy and again Tino interpreted the following songs :  Schubert’s Ave Maria, Sérénade de Don Juan, Maria, Ma Ritournelle, Un Soir... une Nuit and O sacrum convivium.
The A.B.C. welcomed the singer back in 1942.  He also returned to the cinema with André Hugon’s Le Chant de l’Exilé (released in 1943).  Playing the part of a Basque exile, he sang Paquita, Ma belle Etoile, Le Vagabond fleuri, Ce Matin même and Dans le Chemin du Retour.
Tino’s second 1943 film was Richard Pottier’s Mon Amour est près de Toi, including the titles Quel beau Jour, mon Amour, Quand on est Marinier, J’ai deux Mots dans mon Coeur and Madame la Nuit.  1944 gave birth to Maurice Cam’s L’Ile d’Amour and André Cayatte’s Sérénade aux Nuages was in the box office in 1946.
During WWII, Tino still remained faithful to the recording studios and cut over 50 songs between 1941 and 1944, including Bel Ami, La Chanson du Voilier, Ma Ritournelle, Quand tu reverras ton Village, Schubert’s Ave Maria, Le Chant du Gardian, Les Jours sans ma Belle, Paquita, L’Ajaccienne, Bonsoir à la France, Quand on est Marinier, Corsica bella and Mon Ile d’Amour.
Tino pursued his screen career after the war.  In 1946, he appeared in Jean de Marguenat’s Le Gardian singing Adieu, celle que j’aime, J’ai deux Chansons, La Belle, ouvrez-moi donc, Jamais deux sans trois, Feux de Camp and Donne-moi ta Lumière.  In the same year, in Richard Pottier’s film Destins, Tino came out with Petit Papa Noël, Destin, Y a d’l’Amour, A deux Pas de mon Coeur and Quand reviendra le Jour.  Petit Papa Noël rapidly became a classic and in France, 350 000 copies of this disc were sold per year.  Tino was invited to numerous Christmas parties and in 1970 he was the guest in the French National Assembly.
Following André Cayatte’s film, Le Chanteur inconnu (1947), Tino starred in Richard Pottier’s Deux Amours (1948) and then in La belle Meunière, though the latter movie was not tremendously successful when was initially released.  He returned playing the part of a singer in Marlène, a film by Pierre de Hérain in 1949.  The following year, in Jean Stelli’s Envoi de Fleurs, he took the role of Paul Delmet and interpreted some of the pieces of this famous composer.  The year 1951 saw Pierre Montazel’s Paris chante toujours where Tino Rossi, Line Renaud, Georges Ulmer, Yves Montand, Luis Mariano, André Dassary and Edith Piaf all played their own roles.
Again in 1951, Tino Rossi starred in Maurice de Canonge’s Au Pays du Soleil, adapted from the operetta by Vincent Scotto.  Véra Norman, René Sarvil, Georges Tabet, Berval and Edouard Delmont all partook in this adventure.  Tino was offered another role as a singer in Son dernier Noël, a 1952 film by Jacques-Daniel Norman.  In 1953, Sacha Guitry reunited a host of stars for the film Si Versailles m’était conté in which Tino took the part of Louis XIV’s gondolier and sang Fenestra bassa.  During the same year, Tino held yet again a singer’s role in Jacques-Daniel Norman’s film Tourments.  After this film, he decided to devote his time uniquely to singing.  In 1969, Jean Canolle lured him back to the screens for the last time with Une drôle de Bourrique and L’Ane de Zigliara where he played himself and sang Mon Pays.
During the fifties, Tino returned to the stage, this time for operettas.  Firstly, he appeared at the Châtelet in Raymond Vinci and Francis Lopez’ Méditerranée and then he was billed in the Theatre Mogador in Naples au Baiser de Feu.  In the sixties, Tino was back in the A.B.C., appearing in Le Temps des Guitares, an operetta by Raymond Vinci, Marc-Cab and Francis Lopez.  This was another triumph which lasted for two years in Paris and a French tour.
He then delighted the crowds in Le Marchand de Soleil in the Theatre Mogador.  Surrounded by Robert Manuel, Eliane Varon, Arlette Didier, Pasquali and others, Tino participated in his final operetta, paying tribute to Vincent Scotto.
In 1982, the Casino de Paris celebrated his fifty years of success with a show entitled Cinquante Ans d’Amour - this title was also used for the singer’s ultimate disc.  Tino Rossi left us in 1983.
In the programme of Le Temps des Guitars, Marcel Pagnol recalled his friend, Tino Rossi’s debut in the Casino de Paris :
“One evening, thirty years ago, a young man came on stage in the Casino de Paris.  He was dark, thin and shy and held, rather clumsily, a guitar.  Shouting and clapping, the audience called him back for ten encores... It’s been a long time now since we celebrated the sale of his ten millionth disc.  How many are being played each day in every country of the world...  And as it is daytime in one hemisphere while it is night in the other, how moving it is to think that for thirty years, this golden voice has never stopped singing”.
Adapted in English by Laure WRIGHT from the French text of Jean-Jacques Chollet

© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS/GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SA, 2003



DISCOGRAPHIE / DISCOGRAPHY
CD 1 (tous titres enregistrés à Paris)
1. PARTIR UN JOUR 2’47
(R. Chamfleury / H. Himmel)
Orchestre dir. Marcel Cariven
Columbia DF 1935 (CL 5642-1) - 9/03/1936
2. ROMANCE 3’22
De la comédie musicale
“La dame en décolleté”
(Y. Mirande - L. Boyer / M. Yvain)
Orchestre dir. Marcel Cariven
Columbia DF 2050 (CL 6000-1) - 15/12/1936
3. ROMANCE DE MAITRE PATHELIN 3’11
(Leuven - Langle / F. Bazin)
Orchestre dir. Marcel Cariven
Columbia BF 29 (CL 5675-1) - 1/04/1936
4. DESTIN 2’56
Du film “Destins”
(J. Larue - A. Hornez / Alstone)
Orchestre dir. Raymond Legrand
Columbia LF 232 (CL 8253-1) - 8/11/1946
5. CARIOCA (du film) 2’43
(L. Hennevé - L. Poterat / V. Youmans)
Orchestre dir. Marcel Cariven
Columbia DF 1716 (CL 5275-1) - 20/03/1935
6. ON N’AIME QU’UNE FOIS 3’20
Du film “Les nuits moscovites”
(A. de Badet / Kaper - Jurmann)
Orchestre de tango Raphaelo
Columbia DF 1622 (CL 5093-1) - 13/11/1934
7. VOUS, QU’AVEZ-VOUS FAIT DE MON AMOUR ? 3’00
(H. Varna - Marc Cab / B. Tibor)
Orchestre dir. Pierre Chagnon
Columbia DF 1552 (CL 4948-1) - 15/06/1934
8. PAMELITA 3’15
(Claude Pingault)
Orchestre dir. Raymond Legrand
Columbia LF 243 (CL 8311-1) - 15/01/1947
9. LE JOYEUX BANDIT 2’36
(Roger Lucchesi)
Orchestre dir. Jo Bouillon
Columbia LF 188 (CL 7882-1) - 24/01/1944
10. MARINELLA 3’09
Du film “Marinella”
(R. Pujol - Audiffred - G. Koger / V. Scotto)
Orchestre dir. Louis Wyns
Columbia DF 1895 (CL 5653-1) - 12/03/1936
11. O CORSE ILE D’AMOUR 3’03
De la Revue du Casino de Paris “Parade de France”
(Géo Koger / Vincent Scotto)
Orchestre dir. Pierre Chagnon
Columbia DF 1605 (CL 5021-1) - 2/10/1934
12. O CIUCIARELLA 2’30
(H. Tomasi / Lorenzi di Bardi)
Accompagnement de guitares
Parlophone 85.486 (A.138939-2) - Déc. 1932
13. MA CORSE 2’51
(J. Larue / José Lucchesi)
Orchestre dir. Raymond Legrand
Pathé PD 132 (CPT 7860-1) - 6/11/1950
14. CATARI CATARI 3’22
Du film “Naples au baiser de feu”
(R. Cordiffero / S. Cardillo)
Orchestre dir. Marcel Cariven
Columbia BF 39 (CL 6423-1) - 23/10/1937
15. BAMBINELLA 3’10
(Géo Koger / Vincent Scotto)
Orchestre dir. Marcel Cariven
Columbia DF 2611 (CL 6974-1) - 22/02/1939
16. VIENS AIMER 3’05
(A. Gailhard)
Orchestre dir. Jean Jacquin
Columbia DF 1338 (CL 4522-1) - 3/11/1933
17. UN JOUR JE TE DIRAI 3’19
(A. de Badet / G. Kramer)
Orchestre dir. Marcel Cariven
Columbia DF 2033 (CL 5946-1) - 17/11/1936
18. TRISTESSE (L’ombre s’enfuit) 3’08
Du film “Le chanteur inconnu”
(J. Loysel / F. Chopin, arrgt Marbot)
Orchestre dir. Marcel Cariven
Columbia DF 2624 (CL 7052-1) - 1/05/1939
19. TCHI TCHI  2’45
Du film “Marinella”
(V. Scotto / R. Pujol - Audifred - G. Koger)
Orchestre dir. Louis Wyns
Columbia DF 1893 (CL 5626-1) - 29/02/1936
20. VIENI, VIENI  2’58
De la Revue du Casino de Paris
“Parade de France” (V. Scotto - G. Koger)
Orchestre dir. Pierre Chagnon
Columbia DF 1605 (CL 5024-1) - 2/10/1934


CD 2 (tous titres enregistrés à Paris)
1. C’EST VOUS 3’07
(R. Lucchési / R. Lucchési - C. Fontana)
Orchestre dir. Raymond Legrand
Columbia LF 249 (CL 8322-1) - 20/01/1947
2. MARIA 3’13
Du film “Fièvres”
(J. Féline - R. Lucchési / R. Lucchési)
Orchestre dir. Raymond Legrand
Columbia DF 2845 (CL 7496-1) - 24/09/1941
3. J’AI RÊVÉ D’UNE FLEUR 3’12
De l’opérette “Au pays du soleil”
(René Sarvil / Vincent Scotto)
Orchestre dir. Jean Jacquin
Columbia DF 1416 (CL 4648-1) - 12/01/1934
4. MON ILE D’AMOUR 2’56
Du film “L’île d’amour”
(Roger Lucchési)
Orchestre dir. Jo Bouillon
Columbia LF 187 (CL 7881-1) - 24/01/1944
5. CORSICA BELLA 2’59
(J. Rodor - E.M. Gitral / V. Scotto)
Orchestre dir. Raymond Legrand
Columbia LF 179 (CL 7856-1) - 26/11/1943
6. LOIN DE TON CŒUR 2’47
Du film “Le chanteur inconnu”
(J. Larue / J. Brahms)
Orchestre dir. Raymond Legrand
Columbia LF 233 (CL 8243-1) - 6/11/1946
7. AVE MARIA 2’40
(Bélanger / F. Schubert)
Orchestre dir. Marcel Cariven
Columbia BF 41 (CL 6813-1) - 13/10/1938
8. PETIT PAPA NOEL 3’16
Du film “Destins”
(Raymond Vinci / Henri Martinet)
Orchestre dir. Raymond Legrand
Columbia LF 232 (CL 8242-2) - 6/11/1946
9. LE DIMANCHE DANS LA RUE 3’04
(Charles Humel)
Orchestre dir. Marius Coste
Columbia LF 249 (CL 8135-1) - 9/04/1946
10. TOUT BLEU 3’07
Du film “Le chanteur inconnu”
(H. Bourtayre - A. Hornez)
Orchestre dir. Raymond Legrand
Columbia LF 236 (CL 8256-1) - 9/11/1946
11. SÉRÉNADE SUR PARIS 3’13
(H. Bourtayre - F. Lopez)
Orchestre dir. Albert Lasry
Pathé PD 99 (CPT 7133-2)  28/07/1949
12. TANGO DE MARILOU 2’59
(R. Marino / M. Mariotti)
Orchestre dir. Jean Jacquin
Columbia DF 1338 (CL 4521-1) - 3/11/1933
13. COLOMBELLA 3’01
Revue du Casino de Paris “Tout Paris chante”
(Roger Fernay / A. de Pierlas)
Orchestre dir. Marcel Cariven
Columbia DF 1955 (CL 5765-1) - 3/06/1936
14. SÉRÉNADE À LENA 3’12
Revue du Casino de Paris “Parade du Monde”
(H. Varna - Marc Cab / V. Scotto)
Orchestre dir. Marcel Cariven
Columbia DF 1817 (CL 5465-1) - 1/10/1935
15. LE DANGER DE LA VALSE
(Danger in the Waltz) 2’55
(J. Kennedy - M. Carr / L. Poterat)
Ray Ventura et son orchestre
Columbia DF 2688 (CL 7173-1) - 18/12/1939
16. VOUS ÊTES SI JOLIE 2’51
Du film “Envoi de fleurs”
(Léon Sues / P. Delmet)
Orchestre dir. Raymond Legrand
Pathé PD 103 (CPT 7331-1) - 1/12/1949
17. Où VOULEZ-VOUS ALLER ? 2’58
(Th. Gautier / Ch. Gounod)
Orchestre dir. Marcel Cariven
Columbia BF 29 (CL 5676-1) - 1/04/1936
18. LES PÊCHEURS DE PERLES
(Romance de Nadir) 3’06
(M. Carré - Cormon / G. Bizet)
Orchestre dir. Marcel Cariven
Columbia BF 31 (CL 5975-1) - 2/12/1936

Si tu veux durer, Tino, chante l’amour.
N’oublie pas que plus la vie sera dure, plus les hommes et les femmes auront besoin, à défaut de le vivre, qu’on leur chante l’amour. 
Vincent Scotto


If you want to last, Tino, always sing of love.
Don’t forget that as life becomes tougher, more men and women will need songs of love, if they can’t find love themselves. 
Vincent Scotto

CD TINO ROSSI 1932-1950, TINO ROSSI © Frémeaux & Associés 2003 (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, albums, rééditions, anthologies ou intégrales sont disponibles sous forme de CD et par téléchargement.)


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