AU8928 GRANDES ESPERANCES

Les grandes
espérances

CHARLES DICKENS

lU PAR bernard bollet

Elevé à la mort de ses parents par le redoutable dragon domestique que le Ciel lui a donné pour sœur, Pip (Philip Pirrip) semble promis à l’existence obscure d’un jeune villageois sans fortune. C’est compter sans la bienveillance des divinités tutélaires qui veillent sur son enfance. Car Pip a le privilège de vivre au milieu de créatures singulières dont l’existence seule accrédite la croyance au miracle : il y a tout d’abord le sourire débonnaire, l’amitié protectrice et complice de son beau-frère, le forgeron Joe Gargery, puis la rencontre terrifiante mais bientôt miraculeuse d’Abel Magwitch, forçat au grand cœur, émule de Jean Valjean, qui saura lui rendre au centuple son modeste bienfait.
Mais il y a surtout la pittoresque Miss Havisham et son éblouissante protégée, Estella. Estella au nom prédestiné, dont la froide et fascinante beauté exalte et désespère tout à la fois le jeune Pip : « J’ai regardé les étoiles et j’ai pensé que ce serait affreux pour un homme en train de mourir de soif de tourner son visage vers elles et de ne trouver ni secours ni pitié dans cette multitude scintillante. »
Car les « grandes espérances » qui portent le jeune Pip ne sont pas les aspirations prosaïques de l’Angleterre victorienne, sa recherche du confort ou de la respectabilité, mais bien les puissances du rêve qui nous font chercher le bonheur au-delà de la Sagesse.
TOME 1
CD1
Chapitre 1    Le nom de famille de mon père    1 à 2
Chapitre 2    Ma sœur, Mrs Joe Gargery    3 à 5
Chapitre 3    C’était une matinée de gelée blanche    6
Chapitre 4    Je m’attendais, en rentrant    7 à 9
Chapitre 5    L’apparition d’une rangée de soldats    10 à 12
Chapitre 6    L’état de mon esprit    13
Chapitre 7    A cette époque, quand je lisais    14 à 16
Chapitre 8    La maison de M. Pumblechook    17 à 20
Chapitre 9    Quand j’arrivai à la maison    21 à 22
Chapitre 10    Un ou deux jours après    23 à 24
Chapitre 11    Le jour indiqué    25 à 28
Chapitre 12    Je n’étais pas fort rassuré    29 à 30
Chapitre 13    J’éprouvai une vive contrariété    31 à 32
Chapitre 14    C’est une chose bien misérable    33
Chapitre 15    Je devenais trop grand    34 à 36
Chapitre 16    La tête remplie de George Barnwell    37 à 38
Chapitre 17    Je suivis le cours de mon apprentissage    39 à 41
Chapitre 18    C’était un samedi soir    42 à 45
Chapitre 19    Le jour apporta une différence    46 à 49
CD2
Chapitre 20    Le voyage de notre ville à la métropole    1 à 2
Chapitre 21    Je jetai les yeux sur M.Wemmick    3
Chapitre 22    Le jeune homme pâle et moi    4 à 6
Chapitre 23    Je suis bien aise de vous voir    7 à 8
Chapitre 24    Deux ou trois jours après    9 à 10
Chapitre 25    Bentley Drummle    11 à 12
Chapitre 26    Il arriva, ainsi que Wemmick me l’avait prédit    13 à 14
Chapitre 27    Mon cher monsieur Pip    15 à 16
Chapitre 28    Il était clair que je devais    17 à 18
Chapitre 29    De bonne heure j’étais debout     19 à 22
TOME 2
Chapitre 1    Le matin, après avoir bien considéré    23 à 24
Chapitre 2    À notre arrivée en Danemark    25 à 26
Chapitre 3    Un des jours suivants    27 à 28
Chapitre 4    Dans ses fourrures de voyage    29 à 30
Chapitre 5    En m’habituant à mes espérances    31 à 32
Chapitre 6    C’était la première fois    33 à 34
Chapitre 7    Herbert et moi    35 à 36
Chapitre 8    Pensant que le dimanche     37 à 38
Chapitre 9    Si la vieille maison sombre    39 à 41
CD3
Chapitre 10    J’avais vingt-trois ans    1 à 3
Chapitre 11    Ce fut heureux pour moi    4 à 6
Chapitre 12    C’est en vain que j’essayerais    7
Chapitre 13    Cher garçon, et vous, ami de Pip    8 à 9
Chapitre 14    Pourquoi m’arrêtais-je    10
Chapitre 15    Dans la chambre    11 à 12
Chapitre 16    M’éloignant de la porte du Temple    13 à 14
Chapitre 17    Huit heures avaient sonné    15 à 16
Chapitre 18    Quelques semaines se passèrent    17 à 18
Chapitre 19    La seconde des deux rencontres    19 à 20
Chapitre 20    Mettant la lettre de miss Havisham    21 à 23
Chapitre 21    Mes mains avaient été pansées    24
Chapitre 22    Quel était mon but    25 à 26
Chapitre 23    De la Petite-Bretagne     27 à 28
Chapitre 24    Il faisait nuit noire    29 à 31
Chapitre 25    C’était un de ces jours de mars    32 à 34
Chapitre 26    On le conduisit au Bureau de Police    35 à 36
Chapitre 27    Magwitch resta en prison    37 à 38
Chapitre 28    Maintenant que je restais     39 à 41
Chapitre 29    La nouvelle de la lourde chute    42 à 43
Chapitre 30    Depuis onze ans    44
         Charles Dickens naît le 7 février 1812 à Portsea, près de Portsmouth en Angleterre. Vers douze ans, il est obligé de travailler quelques mois dans une petite fabrique de cirage pendant que son père, endetté, fait un séjour en prison. Il commence des études de notaire, devient reporter indépendant auprès des tribunaux civils de Londres, puis, engagé dans le journal fondé par un de ses oncles, il fait du journalisme parlementaire. Un éditeur lui propose d’écrire un récit en épisodes à composer à partir d’illustrations et c’est ainsi que naît en 1836 Les Aventures de M. Pickwick, son premier grand succès, qui établit également son goût pour le roman-feuilleton.
Dickens, en romancier-tisserand, ne cache pas le plaisir qu’il a à utiliser les fils dramatiques de ses récits, et à jauger les réactions de son audience pour déterminer la suite de sa trame narrative.
Les Grandes espérances est conçu avec une certaine urgence, puisque la revue All the Year Round, possédée majoritairement par Dickens, voit ses ventes péricliter avec la parution d’autres auteurs au succès moins flagrant. En quelques mois, il faut transformer la dernière « belle idée » de Dickens en un roman publiable selon les normes strictes du roman feuilleton, à raison de 500 pages réparties en 36 épisodes.
Avec plus de 100 000 ventes chaque semaine, le roman rencontre un immense engouement, qui a ancré les personnages de Pip, Mr Pumblechook ou Joe Gargery dans notre imaginaire collectif.
Alexandre Wong – Lola Caul-Futy