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RETROSPECTIVE 1965 - 1995
YOCHK’O SEFFER
Ref.: FA070
Artistic Direction : PATRICK FREMEAUX
Label : Frémeaux & Associés
Total duration of the pack : 2 hours 8 minutes
Nbre. CD : 2
- - * * * JAZZMAN
- - RECOMMANDÉ PAR JAZZ MAG
- - SÉLECTION JAZZ HOT
- - SUGGÉRÉ PAR “COMPRENDRE LE JAZZ” CHEZ LAROUSSE
RETROSPECTIVE 1965 - 1995
A retrospective of 30 years of music and 60 records of the great composer, musician, painter and jazz star of the european underground. This 2-CD set includes a 40 page booklet with both French and English notes.
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PisteTitleMain artistAutorDurationRegistered in
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1METATRON (SHEKINA)YOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:08:151975
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2KALAPOCH (NEFFESH MUSIC)YOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:03:231976
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3FREE FOLKYOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:10:421976
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4ORAL (TRIO YOCHK O SEFFER)YOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:06:191997
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5EXCALIBUR (TOMKINS ENEKEGYUTTES HONGRIE BUDAPEST)YOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:11:231997
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6DAG (NEFFESH MUSIC)YOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:06:281997
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7SIFRA (NEFFESH MUSIC)YOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:13:121978
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8ORA (CHOEUR DE BUDAPEST HONGRIE)YOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:04:301978
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PisteTitleMain artistAutorDurationRegistered in
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1BRILLANT CORNERS (MONK FOR EVER)YOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:07:181987
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2SOD IIYOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:04:561989
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3YOD (PROTOTYPE)YOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:06:521989
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4MEMORY OF HORTOBAGY (PROTOTYPE)YOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:08:401989
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5RYTHM A NING (MONK FOR EVER)YOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:06:321987
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6STILL SOMETHING ELSEYOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:03:301995
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7ADEXY (PERCEPTION)YOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:05:401978
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8VACAYOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:10:281995
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9ZOHARYOCHK O SEFFERYOCHK O SEFFER00:09:591997
Yochk’o Seffer RÉTROSPECTIVE
Yochk’o Seffer
RÉTROSPECTIVE
Démarche musicale
“Si j’avais à définir ma filiation musicale, je dirais que mon grand-père était Béla BARTOK et mon père John COLTRANE. Et moi, le fils, j’essaie de comprendre quel est le sens de la musique.”
“If I had to define my musical filiation, I should say that Béla BARTOK was my grandfather and John COLTRANE my father.”
Yochk’o (Joseph) SEFFER voit le jour le 10 Juillet 1939, à Miskolc, grosse ville industrielle du nord-est de la Hongrie. Deux mois à peine après sa naissance, éclate la seconde guerre mondiale. Des six premières années de son existence, il ne gardera que le souvenir des caves où il passe la majeure partie de son temps, cherchant à se protéger des bombardements, dans Miskolc saccagé par la guerre. Durant les périodes plus calmes, son père, qui auparavant était clarinettiste soliste à l’Opéra de Miskolc, gagne sa vie en organisant des soirées musicales dans les salons de thé. Pour Yochk’o c’est l’occasion d’avoir un rapport précoce avec la musique. Il se souvient avoir, très jeune, “maltraité” le piano demi-queue noir qui trônait dans la maison et fait ses premières armes, en cachette, sur la clarinette de son père. Quoi qu’il en soit, ce n’est qu’après la Libération, en 1945, à l’âge de 6 ans, qu’il débute véritablement son apprentissage musical en prenant, à la demande de sa mère, des cours de piano classique avec un vieux professeur, militaire de carrière. Deux ans plus tard, à 8 ans, il commence à étudier la clarinette avant de s’inscrire à 11 ans, en cachette de ses parents, au Lycée Musical Béla BARTOK de Miskolc, rue Palocz. Au sein de cette école où il étudie bien sûr les disciplines fondamentales telles que le Hongrois, les Mathématiques, l’Histoire, la Géographie, les Sciences, mais aussi la langue russe imposée par l’“occupant-libérateur”, la musique tient une place prépondérante : solfège, histoire de la musique, histoire du folklore, chant choral, piano classique et clarinette sont le lot quotidien. Pour Yochk’o cette école est une chance énorme d’autant que les activités physiques et sportives qu’il apprécie beaucoup n’y sont pas oubliées, il pratique ainsi la natation et le water-polo qui lui donneront le souffle nécessaire à son instrument de prédilection, mais aussi l’escrime à qui il attribue une dimension spirituelle.
Comme si ses journées n’étaient pas assez chargées, Yochk’o, dès l’âge de 13 ans, joue le soir du piano et de l’accordéon dans des “jardins de bière” où il commence à faire ses premières “affaires”. Le samedi il se produit dans les bals de Miskolc et de sa périphérie avant de se reposer, le dimanche après-midi, en pratiquant le football au sein de l’équipe de la Poste de Miskolc, dont le directeur n’est autre que l’un de ses oncles.Malgré cette profusion d’activités, Yochk’o trouve encore le temps de pratiquer le dessin. Influencé par sa mère, peintre, qui très jeune lui met cahiers et crayons de couleur entre les mains, il réalise des dessins débordants d’imagination, montrant par là une originalité précoce annonciatrice du génie créatif qu’on lui connait aujourd’hui, tant en peinture qu’en musique.Si c’est vers la clarinette que se porte d’abord le choix de Yochk’o, très vite, après avoir entendu un “manouche”, ami de son père, jouer du jazz au saxophone ténor dans un restaurant, il décide de se tourner vers cet instrument au son si chaleureux. Dès l’âge de 13 ans, il se retrouve donc tout naturellement clarinettiste et saxophoniste alto au sein du big-band que vient de créer le professeur de trombone du lycée Béla Bartok, et prend un plaisir fou à interpréter les oeuvres de ses premières “idoles”, Benny GOODMAN et Glenn MILLER, tous deux découverts clandestinement, quelques années plus tôt, sur les ondes de la B.B.C..Malgré cette vie débordante d’activités et pleine de bonheur, Yochk’o, en digne héritier des “Seffer”, c’est-à-dire nomade dans l’âme, avait déjà décidé dès l’âge de 11 ans qu’il quitterait un jour son pays pour aller s’établir en France, à Paris. Les circonstances de la Révolution d’Octobre 1956 vont lui donner l’occasion de mener à bien ce projet. Après un dernier concert avec le big-band de son lycée, le 20 Octobre 1956, veille de la Révolution, Yochk’o décide, sans rien dire à ses parents et sans un sou en poche, de suivre sept de ses camarades musiciens et de quitter la Hongrie. Après un séjour de plusieurs semaines à Vienne, dans une caserne autrichienne, il débarque en fin d’année sur le sol français, à Metz, avec le statut de réfugié politique.A peine arrivé, Yochk’o téléphone à son oncle paternel, émigré à Forbach depuis 1936, lequel, à la tête d’une usine de pièces pour locomotives, l’accueille sous son toit et lui procure un emploi et une vie confortable. Au bout de six mois d’un régime sans musique, Yochk’o décide un après-midi, après son travail à l’usine, de se remettre à la clarinette; mal lui en prend car après avoir empêché ses petits neveux de dormir il se voit confisquer son instrument par son oncle. Ne pouvant supporter l’idée d’une vie sans musique, Yochk’o décide aussitôt de mettre le cap sur Paris et quitte la Lorraine avec 200F en poche et une connaissance plus qu’approximative de notre langue.
Le premier contact avec la capitale française se révèle bien peu engageant; Yochk’o est obligé de dormir sur un banc de la place Clichy et doit se contenter pour vivre des 5F journaliers généreusement alloués par la Sécurité Sociale. Heureusement pour lui, au bout de six semaines, il se voit présenté à un certain Mr ANDRIEUX, ingénieur agronome, qui le prend sous sa protection, lui donne une chambre rue Vaugirard, le présente à Marcel MULLE, professeur au Conservatoire de Paris, et intervient auprès du ministère concerné pour lui faire obtenir une bourse de 600F par mois.Une nouvelle vie commence alors pour Yochk’o : après avoir renvoyé en Hongrie la clarinette avec laquelle il s’était expatrié et qui était la propriété du Lycée Béla BARTOK de Miskolc, il s’achète un mauvais saxophone et s’astreint, outre un cours privé hebdomadaire avec Marcel MULLE, à un travail titanesque en passant jusqu’à sept heures par jour sur son instrument. Parallèlement, il participe à des stages au Château de Fontainebleau, où il étudie l’harmonie et l’analyse musicale au contact de Nadia BOULANGER. Dès 1958 il commence à faire quelques “affaires” en jouant notamment plus de six mois en Corse pour le compte du Club Méditerranée. Après s’être enfin offert un saxophone SELMER d’excellente qualité, il est accepté comme auditeur au Conservatoire de Paris de 1959 à 1960, avant d’être admis comme élève de Marcel MULLE et d’obtenir un prix deux ans plus tard. Il y côtoie à cette époque des gens aussi importants que Michel PORTAL, Michel COLOMBIER, Marc STECKAR et Jean-Luc PONTY. Durant ces années de conservatoire où Yochk’o travaille essentiellement la musique classique, il n’en découvre pas moins les grands du jazz comme Thelonious MONK, John COLTRANE puis Ornette COLEMAN, et commence à fréquenter de manière assidue les Clubs de la capitale où il lui arrive de faire le “boeuf” avec des gens aussi connus à l’époque que Mal WALDRON. Parallèlement, son éclectisme le fait s’intéresser aux créations “Domaine Musical” de Pierre BOULEZ, ce qui le conduira à découvrir le dodécaphonisme sériel du trio viennois Arnold SCHONBERG, Alban BERG et Anton WEBERN.Après sa sortie du Conservatoire de Paris en 1962, Yochk’o est admis au concours d’entrée aux Beaux-Arts de Paris où il restera jusqu’en 1964. Spécialisé à cette époque dans les fresques d’églises et les vitraux, il occupe une bonne partie de son temps à visiter les nombreux musées français et se prend d’admiration pour des peintres tels que BRAQUE, PICASSO, KLEE, MIRO, Fernand LEGER, Richard LINDNER et PICABIA et des sculpteurs tels que ARP ou Henry MOORE. Depuis sa sortie des Beaux-Arts, Yochk’o ne cessera désormais de chercher à réaliser sa propre synthèse des trois arts que sont sculpture, peinture et musique.
A l’époque des Beaux-Arts, l’activité musicale essentielle de Yochk’o est de faire des bals, ce qui lui permet de bien gagner sa vie, jusqu’à ce jour de 1963, où le saxophoniste Michel GAUCHER lui propose de venir le rejoindre, en tant que second “souffleur”, au sein de l’orchestre d’Eddy MITCHELL. Baptisé “Jeff” par Eddy MITCHELL, Yochk’o restera à ses côtés jusqu’en 1968.Durant ces cinq années, lorsque son emploi du temps lui en laisse le loisir, il fait des “séances” pour quelques unes des “vedettes” les plus connues de l’époque : HALLYDAY, Sylvie VARTAN, Pétula CLARK, AZNAVOUR, BECAUD... Il participe également aux big-bands de jazz de Sony GRAY, Yvan JULIEN et Claude CAGNASSO et s’adonne à sa nouvelle passion pour le rhythm’blues, popularisé à cette époque par Otis REDDING et Wilson PICKETT, en faisant partie de la section de cuivres de l’orchestre noir de Tamla Motown, lorsqu’ils se produisent en France.Si 1968, pour les raisons que l’on sait, est une année marquante pour la nation française, l’évènement pour Yochk’o, quelques semaines seulement après que les pavés aient définitivement regagné leur emplacement initial, c’est son mariage avec Judith, le 10 Juillet, jour même de son 29ème anniversaire. De cette union naîtra, l’année suivante, le 13 Août 69, une adorable petite fille, Débora, devenue aujourd’hui l’un des plus beaux fleurons du violon jazz français.En 1969, “Jeff” fait la connaissance de Christian VANDER; la rencontre à lieu à la Maison de la Radio au cours d’une séance d’enregistrement en compagnie du pianiste Jeff GILSON et du bassiste Jeff CATOIRE. Leur amour commun pour John COLTRANE les rapproche immédiatement, et même s’ils se perdent de vue pendant pratiquement deux ans, c’est à “Jeff” que Christian téléphone immédiatement lorsqu’il s’agit de pourvoir au remplacement de Richard RAUX au sein de MAGMA, fin 70. “Jeff” ne se fait bien sûr pas prier et intègre la formation, amenant avec lui Louis TOESCA, ex-trompettiste d’Eddy MITCHELL.
Durant deux ans il va se mettre au service de la musique de Christian VANDER; outre de nombreux et mémorables concerts, il participe à l’enregistrement de l’album MAGMA 2, “1001° CENTIGRADES”, à UNIVERIA ZEKT, “THE UNNAMABLES”, ainsi qu’au mythique “MEKANIK DESTRUKTIV KOMMANDOH”. La musique de MAGMA étant très écrite et ne laissant que peu de place à l’improvisation, il joue parallèlement, à cette époque, au sein du groupe PERCEPTION en compagnie de Didier LEVALLET (contrebasse), Siegfried KESSLER (piano) et Jean-My TRUONG (batterie) et peut donner ainsi libre cours à son désir d’expression personnelle. Fin 72, désireux de jouer enfin ses propres compositions, “Jeff” quitte le groupe de Christian VANDER. En compagnie de François “Faton” CAHEN, ex-MAGMA lui aussi, ils fondent le groupe ZAO auquel viennent s’adjoindrent Jean-My TRUONG (batterie), Joël DUGRENOT (basse), Jean-Yves RIGAUD (violon) et la fabuleuse chanteuse noire Mauricia PLATON. Un premier album, “Z = 7L”, sort sous cette formation en 1973. L’année suivante, après le départ de la chanteuse, un second album, “OSIRIS”, voit le jour et permet de découvrir Yochk’o, qui entre temps s’est débarrassé de son surnom “Jeff”, effectuer ses premières interventions vocales. En 75, paraît “SHEKINA”, sans doute l’album le plus original de ZAO, celui en tous cas où l’influence de Yochk’o est la plus évidente avec, pour la première fois l’utilisation d’un quatuor à cordes, le Quatuor MARGAND, dans le but d’essayer de réaliser la synthèse entre le jazz binaire européen originel du groupe et une musique pseudo-classique. Durant l’été 1976, le groupe enregistre son quatrième album, “KAWANA”, un jazz-rock de haute volée en compagnie du violoniste prodige Didier LOCKWOOD. Pour Yochk’o ce disque marque la fin de la belle aventure avec ZAO car sa démarche est désormais ailleurs, il ne rêve que d’une chose : pouvoir continuer et approfondir le travail commencé avec le Quatuor MARGAND sur l’album “SHEKINA” au sein d’un groupe où il sera l’unique compositeur. Son projet va prendre forme dès 1976 avec la rencontre de Moshé NAIM, le producteur qui va lui donner la possibilité de réaliser son ambition.
Parallèlement à son activité au sein de ZAO, entre 1973 et 1976, Yochk’o participe à plusieurs autres expériences musicales. Il prolonge tout d’abord sa participation au groupe de jazz improvisé, PERCEPTION, avec lequel il enregistrera trois albums en 71, 73 et 74; il fait paraître en 1975 son premier album solo, “MAGYAR-LO”, un enregistrement live, en première partie d’un concert d’Ornette COLEMAN au festival de Reims; il monte enfin, à partir de 75, en compagnie d’un compatriote hongrois, le batteur George JINDA, un groupe du nom de SPEED LIMIT avec lequel il produira deux disques en 75 et 76.L’année 1976 marque pour Yochk’o un tournant important. Musicalement, il cherche désormais à retrouver ses racines hongroises en recréant, à sa façon, des musiques populaires de son pays d’origine. Comme il se plaît alors à le dire, il s’agit pour lui d’une seconde “naissance”. Cette étincelle vitale qu’il veut retrouver au plus profond de lui-même, cette sorte de musique de l’âme, il va lui donner, sur proposition de Moshé NAIM, le nom de NEFFESH MUSIC. Avec ce groupe Yochk’o va enregistrer plusieurs albums produits par Moshé NAIM : “DELIRE” en 1976 en compagnie du Quatuor MARGAND et de Jean-My TRUONG à la batterie; “IMA” en 1977, toujours accompagné du Quatuor MARGAND, mais avec cette fois Dominique BERTRAM à la basse et Manu KATCHE à la batterie; “NOCE CHIMIQUE” en 1978 avec Dominique BERTRAM, François LAIZEAU à la batterie et Lajos HORVATH au violon, album qui ne sera pas publié à l’époque mais verra néanmoins le jour sur support CD en 1996; “GHILGOUL” enfin, en 1979, avec BERTRAM, LAIZEAU et le Quatuor MARGAND, album produit cette fois par Yochk’o et Georges LETON. D’autres musiciens qui ne figurent pas sur les albums du groupe ont eux aussi participé à NEFFESH MUSIC, parmi les plus importants on peut citer les violonistes Pierre BLANCHARD et Michael NICK, le batteur BULENT, le bassiste Laurent COKELAERE et le saxophoniste Philippe GISSELMANN.
Malgré de nombreuses prestations à travers la France et une mémorable tournée de 42 dates aux Etats-Unis en 79, l’existence de NEFFESH MUSIC prend fin le 20 Septembre 1980 par un concert à la Cour des Miracles en présence de François CAHEN au piano. Ces retrouvailles ne sont pas fortuites car Yochk’o et Faton décident, dans la foulée, de monter ETHNIC DUO, qui donnera de nombreux concerts et enregistrera un album à Philadelphie (USA) en 1981.A cette même époque, Yochk’o s’associe avec Jean-Marc BAILLEUX, ex-journaliste à “ROCK & FOLK”; ensemble ils projettent de publier une série de disques intitulée “CHROMOPHONIE”, avec pour but de faire connaître les multiples voies de la musique de Yochk’o mais également de sa peinture.CHROMOPHONIE 1, intitulé “LE DIABLE ANGELIQUE”, paraît en 1982; il s’agit d’un disque en duo avec le violoniste Lajos HORVATH, sur lequel Yochk’o, au piano exclusivement, rend un fervent hommage au lyrisme tzigane et à sa Hongrie natale où, enfant, il se nourrissait des musiques de Béla BARTOK. On retrouve cette même influence de BARTOK, l’année suivante sur CHROMOPHONIE 2, “LE LIVRE DE BAHIR”, où cette fois, épaulé sur deux titres par le Quatuor MARGAND, Yochk’o ne se contente plus d’officier au piano mais déploie aux divers saxophones ce lyrisme tourmenté et cette virtuosité maîtrisée qui font de lui un des instrumentistes les plus passionnants de son temps.Le troisième et dernier volet de CHROMOPHONIE voit le jour le 22 Novembre 1983 à l’Elysée Montmartre, sous la forme d’un spectacle total associant musique, danse, peinture et light-show. Construite sur l’opposition entre des parties écrites, se rapprochant de la musique contemporaine, et des improvisations plus proches du jazz, la suite composée pour cette création mondiale est servie par une formation orchestrale des plus originales : un quatuor à cordes (Jacques PARRENIN, Jean-Claude DEWAELE, John COHEN, René BENEDETTI), un quatuor de vents (Michel GODARD, tuba; Bruno ROUSSELET, basson; Alain BRUNET, trompette; Philippe GISSELMANN, saxophone soprano), une ample rythmique (Siegfried KESSLER, piano; Jean-Marie COLIN, synthétiseur; Jean-François JENNY-CLARK, contrebasse; Peter GRITZ, batterie; François CAUSSE, percussions), Yochk’o, soliste principal aux saxophones soprano, ténor, et à la clarinette basse, Didier LOCKWOOD, enfin, en invité spécial au violon électrique.
L’association avec Jean-Marc BAILLEUX prend fin, faute de moyens, en 1984, année où Yochk’o décide de monter un SEPTUOR DE SAXOPHONES. Le point de départ de ce septuor est un concert que Yochk’o était allé donner, l’année précédente, en l’église St-Eloi de Rouen. A cette occasion, il avait enregistré, en utilisant la technique du re-recording, un album, “ADAMA”, produit par Moshé NAIM, sur lequel il jouait de tous les saxophones créés par Adolphe SAX, mais aussi de “sculptures sonores”, instruments fabriqués par lui-même et portant les noms de trabla, trombina, dupla, serpana, kamouka et malabar. Se rendant compte qu’il lui serait impossible de jouer sur scène les 7 saxophones, il avait tout de suite pensé à réunir 7 saxophonistes pour jouer ce répertoire.Composé de Serge BERTOCCHI au baryton, Eric PIERRE au ténor, Eric SEVA à l’alto, Alain BOUHEY au soprano, Bruno ROUSSELET au saxophone basse, Philippe GISSELMANN au saxophone électronique et Yochk’o aux saxophones sopranino, ténor et contrebasse, le SEPTUOR, dans le but de faire bouger la musique, s’adjoint également le concours de Peter GRITZ à la batterie et de François CAUSSE aux percussions. Jouant une musique qui se veut le prolongement du “GHILGOUL” de NEFFESH MUSIC, mais aussi des “standards” de jazz spécialement “habillés” pour cette formation, le SEPTUOR donne de nombreux concerts entre 1984 et 1986; l’un des plus importants se déroule au Casino de Paris, en Février 86, en compagnie d’OFFERING, le groupe de Christian VANDER, et de FATON-BLOOM, la formation réunie autour de François CAHEN et Didier MALHERBE. Au cours de cette même soirée, Yochk’o présente pour la première fois au public, sa fille Débora, alors âgée de 16 ans, en jouant avec elle deux pièces en duo piano/violon, l’une de sa composition, l’autre de Béla BARTOK.Courant 1986, le SEPTUOR se sépare sans laisser la moindre trace discographique. Cette même année paraît néanmoins l’album “ADAMA”, qui aura été en quelque sorte le tremplin du SEPTUOR, ainsi qu’un album en duo avec le pianiste Siegfried KESSLER, autrefois partenaire de Yochk’o au sein de PERCEPTION. On peut également noter la reformation ponctuelle de ZAO, pour un unique concert parisien au Rex-Club, le 6 Juin, à l’occasion de la réédition par le label MADRIGAL de “Z = 7L”, le premier album du groupe.
En 1987, Yochk’o participe en compagnie de Jean-My TRUONG et de sa fille Débora, au sein d’un groupe baptisé STS, à “ENNEADE”, une compilation en hommage à MAGMA produite par le tout jeune label MUSEA.En 1988, Yochk’o monte un quartet en compagnie de Siegfried KESSLER (piano), Peter GRITZ (batterie) et François MECHALI (contrebasse) avec pour but de revisiter -mais sans jamais la copier- la musique de l’un de ses maîtres : Thélonious MONK. Le groupe donnera de nombreux concerts et laissera en héritage un superbe album, intitulé “MONK FOR EVER”, produit par Moshé NAIM.1989 voit la sortie de l’album “PROTOTYPE”, sur KID RECORDS, label récemment créé par Didier LOCKWOOD. Accompagné cette fois par des pointures américaines : Barre PHILLIPS à la contrebasse et Barry ALTSCHUL à la batterie, Yochk’o, qui pour l’occasion a aussi invité sa fille Débora sur quelques titres, propose une musique équilibrant écriture et improvisation, à travers une alternance de jazz et de musique ethnique.1989, c’est encore la première apparition discographique, sous son propre nom, de Débora SEFFER sur “VIOLIN CONNECTION”, compilation de violonistes franco-allemands produite par le label MUSEA. Pour l’occasion, elle est accompagnée par François MECHALI (contrebasse), Peter GRITZ (batterie) et bien sûr son père, Yochk’o, au piano.A partir de 1990, Yochk’o accentue sa collaboration avec le label MUSEA en lui confiant la réédition CD des albums de ZAO.“KAWANA” sort le premier en 1991 et obtient immédiatement de très bonnes ventes; ce sera le cas également pour “SHEKINA” en 92 et pour “Z = 7L” en 1993.En 1993, Yochk’o renoue avec une musique influencée par le jazz-rock en montant le groupe MESTARI en compagnie de François MECHALI (contrebasse), Thierry MAILLARD (claviers) et Patrick BUCHMANN (batterie); la même année, un album de la formation sort sur le label CHARLOTTE RECORDS.En 1994, encouragés par l’accueil réservé aux rééditions CD des albums de ZAO, Yochk’o et Faton CAHEN décident, 18 ans après la dissolution du groupe, d’enregistrer un nouvel album, “AKHENATON”, en compagnie de J.M.TRUONG (batterie), D.BERTRAM (basse) et Patrick TILLEMAN (violon). Simultanément paraît la réédition CD d’“OSIRIS”, le second album du groupe. Au cours de cette même année, Yochk’o monte un big-band de 16 musiciens avec lequel il effectue plusieurs concerts, dont deux particulièrement mémorables, l’un à la Maison de la Radio et l’autre au Festival d’Orly. Spécialement réorchestrées par Yochk’o, les 17 oeuvres jouées par la formation appartiennent uniquement au répertoire de John COLTRANE; parmi elles, “Giant Steps”, “Naïma”, “Mr P.C.”, “Impressions”, “Ogunde”, “Spiritual”, “Offering” et le merveilleux “Expression”, particulièrement cher au coeur de Yochk’o.
En 1995, alors que MUSEA réédite en CD le magnifique “GHILGOUL” de NEFFESH MUSIC, Yochk’o en sortant l’album “NICKEL-KETER”, produit par Moshé NAIM, se lance dans une aventure musicale inédite pour lui : la rencontre entre “l’acoustique” et le “numérique”, l’association entre le son du saxophone et celui de l’informatique et de ses machines programmées, pilotées par son ancien complice au sein de NEFFESH MUSIC, Philippe GISSELMANN.Au mois de Septembre de la même année, Yochk’o se rend en Hongrie où il donne plusieurs concerts en tant que saxophoniste. Il profite de ce voyage pour enregistrer, au studio de la Maison de la Radio de Budapest, un album intitulé “ORATORIO”, avec en invité spécial, le pianiste SZAKCSI LAKATOS Béla. Basé sur une trame méditative qui représente la suite logique d’“IMA” et “GHILGOUL” de NEFFESH MUSIC, cet album se caractérise par la prestation magnifique des choeurs de l’Ensemble Vocal TOMKINS, dirigés par Janos DOBRA.Au cours de ce voyage, Yochk’o fait la connaissance de GEZA GABOR Simon, producteur du label hongrois PANNON JAZZ, qui lui propose de venir enregistrer, pour son label, en Hongrie. Au mois de Janvier 96, l’album de jazz ethnique, “MAGYAR ETNO”, voit le jour; il s’agit d’une performance solo, enregistrée essentiellement live, où Yochk’o confirme, s’il en était besoin, ses talents impressionnants de multi-instrumentiste (saxophones sopranino, alto, ténor et basse, clarinette basse, malabar, piano Korg).
1996 voit la naissance de l’album “ORNETTE FOR EVER”, toujours produit par Moshé NAIM, sur lequel Yochk’o, épaulé par Didier LEVALLET (contrebasse), Tony MARSH (batterie) et sa fille Débora (violon), effectue, comme il l’avait fait pour MONK en 1988 sur “MONK FOR EVER”, une relecture fort intéressante de la musique d’Ornette COLEMAN. Pour Yochk’o qui partage désormais ses productions entre Moshé NAIM et le label MUSEA, 1996 c’est aussi et surtout la création de YOG, prolongation de l’expérience musicale entamée l’année précédente sur l’album “NIKEL-KETER”, et dont le but avoué est d’arriver à une osmose réelle entre la programmation de la machine et le jeu des instruments acoustiques ou électriques qui viennent s’y greffer.Epaulé par quelques invités talentueux : T.MAILLARD (claviers), D.BERTRAM (basse), J.M.TRUONG (percussions), M.DAVIDOVITS (basse) et S.MILLER (sculptophonies), et secondé de main de maître, à la programmation, par Thierry MAILLARD, qui réussit le tour de force de faire swinguer la machine, Yochk’o (saxophone alto et sculptophonies) enregistre, courant 96, un premier album, “PITCHYPOY”, dans la continuité de l’esprit musical de ZAO et NEFFESH MUSIC.A l’heure actuelle, Yochk’o, qui continue toujours à partager son temps entre la peinture et la musique, s’apprête à enregistrer le second album de YOG dont la sortie est prévue courant 1998.Par sa musique qui ne s’est jamais préoccupée ni des modes, ni des frontières, ni des étiquettes, Yochk’o a toujours cherché à créer un langage nouveau emprunt des réminiscences de ses expériences passées mais aussi largement ouvert sur le présent. Avec YOG il ne déroge pas à cette attitude, tout en poursuivant la quête qui a toujours été sienne : être soi-même, en musique, quoi qu’il arrive.
Biographie : Alain JULIAC
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS SA 1997
PERCEPTION : SEPT ANS DE BONHEUR
Eté 1970. Depuis quelque temps, je cherche à monter un groupe qui épouse les nouvelles formes du jazz. Coltrane a disparu depuis trois ans, laissant ses derniers enregistrements comme une question sans réponse, Albert Ayler est encore en vie pour quelques mois (il triomphera en juillet à la Fondation Maeght), Archie Shepp, Cecil Taylor, Pharoah Sanders sont au zénith de leur art, et Paris est investi par tout un groupe de musiciens afro-américains, porte-paroles de la “nouvelle chose”. Mai 68 n’est pas loin, qui semble avoir trouvé sa traduction musicale. Je joue ici ou là, au gré des remplacements dans les boîtes parisiennes, et aussi avec le Big Band de Claude Cagnasso, qui regroupe quelques jeunes loups du jazz français. Je fréquente en particulier le Gill’s Club, catacombe enfouie au deuxième sous-sol d’une petite rue du quartier du Marais, tenue avec passion par Odile et Gérard Terronès, où, si l’on ne gagne pas vraiment sa vie, au moins y apprend-t-on son métier, à l’occasion de rencontres marquantes. C’est ainsi que j’y ai pu accompagner assez longuement des figures importantes comme Mal Waldron ou Hank Mobley. Terronès est réceptif aux tentatives nouvelles, et c’est donc là que j’essaye de constituer un quartette qui tente l’aventure du free-jazz. Mais la précarité de l’engagement, conjuguée à la faible motivation de certains de mes partenaires, disloque la formation au bout de deux jours : le pianiste est appelé pour se produire dans un club plus en vue et en compagnie de musiciens de premier plan, et le saxophoniste préfère passer auprès de sa compagne les deux derniers soirs dont il dispose encore, avant de partir pour une longue tournée de variétés. Le jeune batteur Jean-My Truong, remarqué dans ces mêmes lieux aux côtés de Joachim Kühn, reste, et je tente de me rabattre sur une formule en trio, en appelant Yochk’o Seffer, côtoyé chez Cagnasso. Il répond qu’il peut venir le premier soir, mais pas le second, ayant invité des amis à dîner chez lui...
Afin d’honorer le dernier jour d’engagement, je demande à Siegfried Kessler, formidable pianiste rencontré au “Chat qui pêche” à l’occasion d’un remplacement, de nous aider à constituer un deuxième trio, même si la formule “piano-basse-batterie” ne me semble pas correspondre à ce que je cherche à faire (et que je n’ai pas encore trouvé).Yochk’o était un adepte de la dernière manière de Coltrane, et, de ce fait, sans doute mieux adapté à ce projet, encore assez vague, que le précédent saxophoniste, mais j’avoue ne pas avoir un souvenir très précis de ce premier soir, moi-même étant très préoccupé par les problèmes que me posaient l’abandon de la fonction tonale et la pulsation rythmique flottante. Le miracle eut lieu le lendemain, à la suite de circonstances tout aussi aléatoires que l’histoire de ce groupe fantôme que je poursuivais en vain depuis quatre jours. La soirée commençait mal : Kessler était copieusement en retard, et donc Jean-My et moi étions embarrassés, ne sachant que faire pour les quelques clients qui pouvaient se trouver là. Ce fut Seffer, inattendu, qui, finalement, arriva le premier : il avait expédié son dîner d’amis au plus vite (cet homme-là aime vraiment la musique...), et nous avons commencé à improviser, comme la veille – et peut-être un peu mieux.Pendant que nous jouions, Siegfried arriva enfin. Sans s’attarder, il s’installe à son clavier et entre immédiatement dans la musique. A cet instant précis, comme par une improbable magie, est né un groupe où des sensibilités divergentes se sont fondues en un son, une énergie, un désir d’expression communs. La soirée est passée comme un rêve inespéré : sans aucune concertation, nous nous étions trouvés, et pour longtemps. Je tenais mon orchestre, et avec des solistes de haut niveau. En rentrant chez moi, cette nuit-là, je marchais sur des nuages. Je passais l’été à chercher des concerts pour la saison suivante, tout en harcelant mes trois coéquipiers de longues conversations enthousiastes. Notre première apparition officielle eut lieu au Centre Culturel Américain de la rue du Dragon, où nous avons partagé l’affiche avec un jeune claveciniste américain, à qui la fantaisie naïve du programmateur a imposé, le pauvre, de faire le bœuf avec nous (je ne sais pas si William Christie, devenu une sommité de la musique baroque, se souvient encore du mauvais quart d’heure que nous lui avons fait passer). Le premier disque fut enregistré en janvier 1971, produit par Gérard Terronès pour son label tout neuf “Futura”.Nous embarquions pour sept ans de bonheur pendant lesquels, de clubs en festivals, quelles que soient nos humeurs personnelles, la scène nous retrouvait, dès les premières notes, engagés dans cette alchimie mystérieuse qui dépassait la somme de nos individualités. Lorsque, vers 1975, Jean-My Truong décida de quitter le groupe, l’identité collective était assez forte pour que nous puissions accueillir des personnalités extérieures, qui n’étaient pas des moindres : Mino Cinélu, puis Jacques Thollot.Des aventures comme celle-ci, qui aujourd’hui appartient à l’histoire du Free-Jazz en France, n’arrivent pas deux fois dans la vie d’un musicien.
Didier Levallet
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS SA, 1997
english notes
RETROSPECTIVE : YOCHK’O SEFFER
Yochk’o (Joseph) SEFFER was born on the 10th July 1939 in the Hungarian industrial city, Miskolc. Scarcely two months later, the Second World War broke out, and his first six years were mainly spent sheltering the basements of the badly touched town. He became accustomed to the musical world at an early age as his father, a former solo clarinettist from the Miskolc opera, organised musical evenings in tea rooms during the quieter moments. He recalls tinkling on the family baby grand and secretly experimenting on his father’s clarinet. It was only after the 1945 Liberation, however, that he truly began his musical apprenticeship, and took piano lessons through his mother’s initiative. Two years later, at the age of 8, he went on to the rudiments of the clarinet and when 11 he secretly enrolled in Miskolc’s Béla BARTOK Music School.Here, apart from the basic subjects including Hungarian, Maths, history, geography, science and Russian, as was imposed by the liberating troops, music in all its aspects had its daily importance. Moreover, sport was not neglected much to Yochk’o’s delight as he particularly benefited from swimming, water-polo and fencing.When he was 13, Yochk’o added to his busy time-table by playing the piano and accordion in beer gardens. On Saturdays he played in the local dances before spending his Sunday afternoons on the football pitch with the rest of the Miskolc Post team.Despite his hectic lifestyle, Yochk’o still found time to draw. He had been encouraged by his mother since very young, and his imaginative drawings revealed his creative genius as was to be recognised at a later date.After hearing a gypsy friend of his father play the tenor saxophone, his interest turned towards this warm instrument, although his heart still lay with the clarinet. When he was 13 he became the clarinettist and alto saxophonist in the new big band which Béla Bartok’s trombone teacher created, and with considerable delight he was able to interpret some of Benny GOODMAN’s and Glenn MILLER’s works, who were his first idols as illicitly discovered on the B.B.C..
His life was busy and pleasurable but he was a wanderer at heart, and had already decided at the age of 11 that one day he would pack his bags and settle in Paris, France. The October 1956 Revolution gave him a propitious opportunity, so on the 20th October, the day preceding the Revolution, he set off with seven musician friends, without having told his parents and with empty pockets. After spending several weeks in some Austrian barracks in Vienna, he eventually arrived as a political refugee in Metz, on French territory. He contacted his uncle who had been in Forbach since 1936 and who offered him a roof, a job and comfort. After six months of factory work without music he picked up his clarinet, only to have it confiscated by his uncle for having prevented his two young nephews from sleeping. The thought of life without music was unbearable, so Yochk’o left for Paris with 200 Francs in pocket and an extremely limited knowledge of French.Parisian life was not easy to begin with. Yochk’o slept on a bench and lived on 5 Francs per day, as was generously dolled out by Social Security. Fortunately, after six weeks he met a certain Mr ANDRIEUX who took him under his wing and introduced him to Marcel MULLE, a teacher from the Paris conservatoire and who contacted a minister in order to obtain a 600 Franc per month grant.Thus a new life began for Yochk’o. His clarinet was Béla BARTOK’s property and he consequently dispatched it to its rightful owners. Instead he bought a saxophone of dubious quality with which he followed private lessons with Marcel MULLE and practised up to seven hours a day. At the same time, he trained at the Château de Fontainebleau, learning harmony and musical analysis with Nadia BOULANGER.
In 1958 he started getting the odd contract, and played for over six months in Corsica for the Club Méditerranée. He was eventually able to afford an excellent SELMER saxophone and was accepted as an attendee at the Paris conservatoire from 1959 to 1960 and became a true student for the following two years. During this period he found himself with celebrities such as Michel PORTAL, Michel COLOMBIER, Marc STECKAR and Jean-Luc PONTY. His studies covered mainly classical music, but nevertheless discovered the big names in jazz such as Thelonious Monk, John COLTRANE and Ornette COLEMAN and managed to squeeze in a few jam sessions in the capital’s clubs with famous musicians of the time including Mal WALDRON. His eclectic character also led him towards the sphere of Pierre BOULEZ, which in turn enabled him to discover the dodecaphonic serial of the Viennese trio Arnold SCHONBERG, Alban BERG and Anton WEBERN.He left the conservatoire in 1962 to enter the Paris Art-School where he stayed until 1964. He then specialised in frescos and stained-glass windows and spent much time in the numerous French museums admiring various artists and sculptors. Ever since his Art-School days he has always worked towards his own synthesis reuniting sculpture, painting and music.During this period, he earned his living through playing in dances until one day in 1963 when the saxophonist, Michel GAUCHER offered him a place in Eddy MITCHELL’s orchestra. Nicknamed “Jeff” by Eddy MITCHELL, Yochk’o stayed with him until 1968. During this five-year stint, and when time allowed, he also played with other stars such as HALLYDAY, Sylvie VARTAN, Petula CLARK, AZNAVOUR, BECAUD. He also played in some of the big bands including those of Sony GRAY, Yvan JULIEN and Claude CAGNASSO and gave way to his new passion for rhythm ‘n’ blues as was then made popular through Otis REDDING and Wilson PICKETT, and played in the brass section of the Tamla Motown black band when they toured France.
1968 was not only the year of student revolts, but it also marked Yochk’o’s marriage to Judith on the 10th July when he celebrated his 29th birthday. In August of the following year, Débora was born, to become one of France’s best jazz violinists today.In 1969 during a recording session for the radio with Jeff GILSON and Jeff CATOIRE, “Jeff” met Christian VANDER. Their joint admiration for John COLTRANE immediately bound their relationship and two years later Christian phoned “Jeff” to replace Richard RAUX in MAGMA at the end of 1970. Yochk’o accepted the offer without hesitation, taking with him Eddy MITCHELL’s ex-trumpeter, Louis TOESCA.During the two years spent with Christian VANDER , he participated in numerous unforgettable concerts and also in the recording of the album MAGMA 2, 1001 CENTIGRADES, in the UNIVERIA ZEKT, THE UNNAMABLES and in the mythical MEDANIK DESTRUKTIV KOMMANDOH. In contrast to MAGMA’s music which left little room for improvisation, he also played in the group PERCEPTION with Didier LEVALLET, Siegfried KESSLER and Jean-My TRUONG where he could express himself freely.
At the end of 1972, “Jeff” left Christian VANDER’s group, wanting to at last play his own compositions. With François “Faton” CAHEN (also ex-MAGMA), he created the group ZAO composed of Jean-My TRUONG (drums), Joël DUGRENOT (bass), Jean-Yves RIGAUD (violin) and the fabulous black singer, Mauricia PLATON. Their first album entitled “Z=7L” was released in 1973.In the following year, after the departure of the singer, a second album, “OSIRIS” was brought out where Yochk’o (having rid himself of his nickname) is found on the vocals for the first time. ZAO’s most original album, SHEKINA was released in 1975 where Yochk’o’s influence is greatest. A string quartet, the MARGAND Quartet was used for the first time in the attempt to synthesise the group’s European binary jazz and pseudo-classical music.Summer 1976 saw the recording of the group’s fourth album, KAWANA, consisting of first-rate jazz-rock in the company of the prodigious Didier LOCKWOOD. After this Yochk’o’s ambitions took a different direction. His sole desire was to go further in what had been achieved with the MARGAND Quartet in a group where he would be the unique composer. In 1976 he encountered Moshé NAIM, the producer who was to enable him to fulfil his dreams.
Meanwhile, between 1973 and 1976, Yochk’o had participated in various other musical events apart from his work with SAO. He had continued playing with the improvised jazz group, PERCEPTION, with whom he cut three albums in 1971, 1973 and 1974. In 1975 his first solo album came on the market, which was a live recording of his appearance in an Ornette COLEMAN concert in Reims. In 1975 he also set up the group, SPEED LIMIT, with the Hungarian drummer, George JINDA. Two records were issued in 1975 and 1976. 1976 was also an important turning point in Yochk’o’s life in that he began searching for his origins by recreating his version of popular Hungarian music. This music, coming from his vital being gave him, as he called it, a second birth and thus NEFFESH MUSIC was conceived.The group recorded several albums, under Moshé NAIM’s direction - DELIRE in 1976 in the company of the MARGAND Quartet and Jean-My TRUONG on the drums, IMA in 1977 (still with the MARGAND Quartet but this time with Dominique BERTRAM on the bass and Manu KATCHE on the drums), NOCE CHIMIQUE in 1978 (with Dominique BERTRAM, François LAIZEAU on the drums and Lajos HORVATH on the violin) which was not released at the time but was to come out on CD in 1996 and finally GHILGOUL in 1979 (with BERTRAM, LAIZEAU and the MARGAND Quartet) which was directed by Yochk’o and Georges LETON. Many other musicians also played with NEFFESH MUSIC without participating in the albums, including Pierre BLANCHARD, Michael NICK, BULENT, Laurent COKELAERE and Philippe GISSELMANN.
The group gave numerous concerts throughout France and extensively toured the States in 1979, but was to end in September 1980 with a concert in the Cour des Miracles with François CAHEN on the piano. These two musicians decided to set up ETHNIC DUO, which was to perform on many an occasion and was to make an album in Philadelphia (USA) in 1981.At the same time, Yochk’o teamed up with Jean-Marc BAILLEUX, an ex-journalist from ROCK & FOLK. Their aim was to release to series of records entitled CHROMOPHONIE which was to publicise the multiple facets of Yochk’o’s music and also his painting.CHROMOPHONIE 1, called LE DIABLE ANGELIQUE was issued in 1982. The violinist, Lajos HORVATH, plays in duo with Yochk’o on the piano who pays an ardent tribute to tzigane lyricism and to his homeland where, as a child, he savoured the music of Béla BARTOK.BARTOK’s influence can also be heard in CHROMOPHONIE 2, LE LIVRE DE BAHIR, the following year. This time, backed by two of the MARGAND Quartet titles, Yochk’o uses various saxophones to express the tormented lyricism and controlled virtuosity which renders him one of the most passionate instrumentalists of his time.The third and final CHROMOPHONIE saw the light of day on the 22nd November 1983 in the Elysée Montmartre theatre and reunited music, dancing, painting and a light-show. It involved contemporary music and improvisations resembling jazz, with an extraordinary orchestra composition. Were present a string quartet (Jacques PARRENIN, Jean-Claude DEWAELE, John COHEN, René BENEDETTI), a wind quartet (Michel GODARD, Bruno ROUSSELET, Alain BRUNET, Philippe GISSELMANN), a rhythm section (Siegfried KESSLER, Jean-Marie COLIN, Jean-François JENNY-CLARK, Peter GRITZ, François CAUSSE), Yochk’o as the principle soloist on the soprano and tenor saxophones and on the bass clarinet and finally Didier LOCKWOOD as the special guest on the electric violin.
The union with Jean-Marc BAILLEUX ended in 1984, the same year that Yochk’o decided to create a saxophone septet. The idea was instigated after a concert which he gave the previous year in the church St-Eloi in Rouen. He had then recorded (using the re-recording technique) an album, ADAMA, in which he played all the saxophones as had been created by Adolphe SAX, plus home-made “acoustic sculptures “bearing the names of trabla, brombina, dupla, serpana, kamouka and malabar. As it was impossible to play all seven saxophones at once, he thought of reuniting seven musicians for this purpose.The septet was composed of Serge BERTOCCHI (baritone), Eric PIERRE (tenor), Eric SEVA (alto), Alain BOUHEY (soprano), Bruno ROUSSELET (bass), Philippe GISSELMANN (electronic) and Yochk’o on the sopranino, tenor and double-bass saxophones. The music was livened up by Peter GRITZ on the drums and François CAUSSE on the percussion. The style was reminiscent of NEFFESH MUSIC’s GHILGOUL but also included adapted classics. The SEPTUOR DE SAXOPHONES gave many concerts between 1984 and 1986, one of the most important being in the Casino de Paris in February 1986 with Chrisian VANDER’s OFFERING and FATON-BLOOM, the band surrounding François CAHEN and Didier MALHERBE. Yochk’o’s 16 year old daughter, Débora, also made her first public appearance on this evening, who played two titles in a piano/violin duet with her father.The septet disappeared in 1986 without the slightest waxed trace. However, the same year saw the release of the closely-related ADAMA as well as an album where the pianist and ex-PERCEPTION, Siegfried KESSLER, plays in duo. There was also a one-off reuniting of ZAO for a Paris concert in June, to mark the reissue of the group’s first album, Z=7L.
In 1987, Yochk’o, Jean-My TRUONG and Débora played with the group STS, in ENNEADE which was a tribute to MAGMA produced by the new label, MUSEA.In 1988, Yochk’o formed a quartet with Siegfried KESSLER, Peter GRITZ and François MECHALI with the intention of exploring without copying the music of Thélonious MONK. They gave many concerts and bequeathed a wonderful album, MONK FOR EVER.1989 saw the release of PROTOTYPE under Didier Lockwood’s KID RECORDS label. Accompanied by Barre PHILLIPS, Barry ALTSCHUL and occasionally his daughter, Yochk’o managed to balance written music and improvisation, alternating jazz and ethnic music.In the same year, Débora SEFFER brought out her first record in her name on the MUSEA label. François MECHALI, Peter GRITZ and her father on the piano all partook. Yochk’o’s relationship grew with MUSEA in 1990, with their reissuing of the ZAO albums onto CD’s. KAWANA was the first to be released in 1991 and obtained rewarding sales figures. SHEKINA in 1992 and Z=7L in 1993 were also successful.In 1993, Yochk’o returned towards a jazz-rock style by creating the group MESTARI with François MECHALI, Thierry MAILLARD and Patrick BUCHMANN. Their album was released under the CHARLOTTE RECORDS label.
Stimulated by the encouraging ZAO reissues, Yochk’o and Faton CAHEN decided, in 1994 to record a new album, AKHENATON with J.M. TRUONG, D. BERTRAM and Patrick TILLEMAN. At the same time the CD reissue of OSIRIS appeared on the market.In the same year, Yochk’o formed a big band comprised of 16 musicians. Two of their concerts were particularly memorable, that of the Maison de la Radio and the other in the Orly Festival. The seventeen titles interpreted consisted of reorchestrations from John COLTRANE’s repertory, including Giant Steps , Naïma , Mr P.C., Impressions, Ogunde, Spiritual, Offering and Yochk’o’s cherished Expression.While MUSEA reissued for CD NEFFESH MUSIC’s GHILGOUL in 1995, Yochk’o went onto another musical adventure in releasing the album NICKELKETER , an association of saxophone acoustics and sounds digitally emitted from programmed machines which were piloted by his NEFFESH MUSIC ally, Philippe GISSELMANN.In September of the same year, Yochk’o returned to Hungary where he gave many concerts as a saxophonist. He also recorded an album entitled ORATORIO with the special guest, SZAKCSI LAKATOS Béla on the piano. The meditative theme follows that of IMA and GHILGOUL and is characterised by the magnificent TOMKINS choir, led by Janos DOBRA.During this trip, Yochk’o met GEZA GABOR Simon from the Hungarian label, PANNON JAZZ, and who was interested in his recording under his label. In January 1996 MAGYAR ETNO was released, which again demonstrates Yochk’o’s talents as a multi-instrumentalist.........Yochk’o was now sharing his work between Moshé NAIM and MUSEA. 1996 also marked the creation of YOG, which was an extension of the album NIKEL-KETER and which intended to achieve a total osmosis between machine programming and acoustic or electric instruments.
He was soundly backed by T. MAILLARS, D. BERTAM, J.M. TRUONG, M. DAVIDOVITS, and S. MILLER completed by Thierry MAILLARD’s skilful programming, their first album, PITCHYPOY, coming out in 1996 following the same tone as SAO and NEFFESH MUSIC.Yochk’o is still sharing his time between painting and music. YOG’s second album is due to be released in 1998.His music has never been affected by fashion, boundaries or labels and Yochk’o had always endeavoured to create a new language based on past experience but which is also open to the present. With YOG he has not deviated from this attitude while still seeking to be himself musically, whatever happens.
Translated by Laure WRIGHT from French text of Alain JULIAC
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS SA, 1997
DISCOGRAPHIE YOCHK’O SEFFER
1971 SP MAGMA “Mekanïk Kommandîh/Klaus Kombäläd” (Philips 6009 185)
LP PERCEPTION (Futura GER 019)
LP MAGMA “1001° Centigrades” (Philips 9101 286)
1972 LP UNIVERIA ZEKT “The Unnamables” (Thélème 6332 501)
LP MAGMA 1 titre sur la compilation “Puissance 13 + 2” (Philips/Thélème 6641 037)
1973 LP Christian VANDER et les trois Jeff (Palm 006)
LP PERCEPTION & Friends (ADMI 01)
LP MAGMA “Mekanïk Destruktïv Kommandîh” (Vertigo 6499 729)
LP ZAO “Z = 7L” (Vertigo 6499 738)
1974 LP PERCEPTION “Mestari” (Le Chant du Monde LDX 74555)
1975 SP ZAO “Bakus/joyl” (RCA 42055)
LP SPEED LIMIT 1 (Le Chant du Monde LDX 74575)
LP ZAO “Osiris” (Disjuncta Records 000004)
LP ZAO “Shekina” (RCA Balance FLPI 0097)
LP YOCHK’O SEFFER “Magyar-Lo” (Le Chant du Monde LDX 74604)
1976 LP SPEED LIMIT 2 (RCA FLPI 0101)
LP ZAO “Kawana” (RCA Balance FLPI 0178)
LP NEFFESH MUSIC “Délire” (Moshé Naïm MN O 12008)
LP GEORGE JINDA “The Wheel of Love” (Motors MT 44051)
1977 LP MAGMA “Inédits” (Tapioca TP 10 001)
LP NEFFESH MUSIC “Ima” (Moshé Naïm MN O 12010)
1979 LP NEFFESH MUSIC “Ghilgoul” (Garou-Garou SR 116)
1980 SP SANDOR “Cintec De Instrainare/Michkolcz” (Argile AZ/1 757)
LP ETHNIC DUO (SEFFER/CAHEN) (Blue Marge BM 1004)
1982 LP CHROMOPHONIE 1 “Le Diable Angélique” (GC 2101)
1984 LP CHROMOPHONIE 2 “Le Livre de Bahir” (GC 2102)
1986 LP YOCHK’O SEFFER “Adama” (Moshé Naïm MN O 12069)
LP Y.SEFFER/S.KESSLER “Water-Fire” (Moshé Naïm MN O 12071)
LP ZAO “Z = 7L” (réédition Cryonic MAD 3024)
LP UNIVERIA ZEKT “The Unnamables” (réédition Cryonic MAD 3017)
1987 LP STS 1 titre sur la compilation “Enneade” (Musea FGBG 2005)
1988 LP Y.SEFFER/A.BOUHEY “La Voie Scriptorale”
LP Y.SEFFER “Monk For Ever” (Moshé Naïm 13019)
CD MAGMA “1001° Centigrades (Seventh REX VI)
CD MAGMA “Mekanïk Destruktïv Kommandîh“ (Seventh REX VII)
1989 CD Y.SEFFER “Monk For Ever” (Moshé Naïm 100282)
CD Y.SEFFER “Prototype” (Kid Records 590 462)
CD STS 1 titre sur la compilation “Enneade” (Musea FGBG 4005)
CD 1 titre avec DEBORA SEFFER sur la compilation “Violin Connection” (Musea FGBG 4004)
1991 CD ZAO “Kawana” (Musea FGBG 4039.AR)
1992 CD ZAO “Shekina” (Musea FGBG 4067.AR)
1993 CD MESTARI (Charlotte Records CD 590131)
CD ZAO “Z = 7L” (Musea FGBG 4092.AR)
CD UNIVERIA ZEKT “The Unnamables” (Musea FGBG 4086.AR)
CD MAGMA 1 titre sur la compilation “Puissance 13 + 2” (Musea FGBG 4087.AR)
1994 CD ZAO “Osiris” (Musea FGBG 4130.AR)
CD ZAO “Akhenaton” (Musea FGBG 4116.AR)
CD JEAN PAUL LETOT/THIERRY MAILLARD TRIO (JPL 001)
1995 CD NEFFESH MUSIC “Ghilgoul” (Musea FGBG 4145.AR)
CD Y.SEFFER/P.GISSELMANN “Nickel-Keter” (Moshé Naïm 500 702)
CD YOCHK’O SEFFER “Adama Ima” (Moshé Naïm 500 742)
CD YOCHK’O SEFFER NEFFESH MUSIC (Moshé Naïm 500 732)
1996 CD YOCHK’O SEFFER “Ornette For Ever” (Moshé Naïm 500 822)
CD YOCHK’O SEFFER CHROMOPHONIE (Musea FGBG 4184.AR)
CD MAGMA “Inédits” (Seventh REX XIX)
CD MAGMA “Bruxelles 1971” (AKT VIII)
1997 CD YOG “Pitchypoy” (Belle Antique HER 011/Japon)
CD YOG “Pitchypoy” (Musea)
CD YOCHK’O SEFFER “Magyar Etno” (Pannon Jazz PJ 1028/Hongrie)
CD 1
1. Metatron - Zao (Shekina) - 8’15 (7/1975) – a Yochk’o Seffer - Sax. b François “Faton” Cahen - Keyboards. c Gérard Prévost - Basse électrique. d Jean-my-Truong - Drums. e Pierr “Tyboum” Guignon - Percusion. f Cordes : Michele Margand - Violon – Marie Françoise Viaud - Violon – Françoise Douchet - Viola – Claudine Lasserre - Cello.
2. KalaPoch - Tawcz (Neffesh-Music) - 3’23 (3/1976) – a Yochk’o Seffer - Sax multi…. b Dominique Bertram - Basse électrique. c Lajos Horvath- Violon. d François Laizeau - Drums.
3. Free Folk - Zao - 10’42 (9/1976) – a Yochk’o Seffer - Sax. b François Cahen - Piano acoustique et electrique. c Didier Lockwood - Violon électrique. d Gérad Prévost - Basse électrique. e Jean-my-Truong - Drums.
4. Oral (Trio Yochk’o Seffer) - 6’19 (1997) – Dominique Bertram + informatique drums
5. Excalibur (Tomkins - Enekegyüttes / Hongrie-Budapest) - 11’23 – Avec “Szakcsi, Lakatos, Béla” et Yochk’o Seffer - Sax et piano - dirigée par Dobra, Janos
6. Dag (Neffesh - Music) - 6’28 – a Yochk’o Seffer - Sax et piano. b Dominique Bertram. c François Laizeau - Drums. d Cordes : Michele Margand - Violon – Anne Méhat - Violon – Françoise Douchet - Alto – Claudine Lasserre - Cello.
7. Sifra (Neffesh - Music) - 13’12 (1978) – a Yochk’o Seffer - Sax et piano. b Dominique Bertram. c François Laizeau - Drums. d Cordes : Michele Margand - Violon – Anne Méhat - Violon – Françoise Douchet - Alto – Claudine Lassere - Cello.
8. Ora (Chœur de Budapest / Hongrie) - 4’30 – Informatique par D. Bertram
CD 2
1. BRILLIANT CORNERS (Monk for ever) - 7'18 (1987) – a Yochk'o Seffer - Sax, Basse. b Siegfried Kessler - Piano. c François Mèchali - Contrebasse. d Peter Gritz - Drums.
2. Sod-II (Prototype) - 4’56 (1989) – a Yochk'o Seffer - Sax, Basse. b Barre Philips - Basse, Arco. c Barry Altschul - Drums. d Arno Semyon - Cimbalom. e Debora Seffer - Violon.
3. YOD-SCHIN (Prototype) - 6'52 (1989) – a Yochk'o Seffer - Sopranino. b Barre Philips - Basse, Arco. c Barry Altschul - Drums.
4. MEMORY OF HORTOBAGY (Prototype) - 8'40 (1989) – a Yochk'o Seffer - Clarinette basse. b Barre Philips - Basse, Arco. c Barry Altschul - Drums. d Arno Semyon - Cimbalom.
5. RHYTHM-A-NING (Monk for ever) - 6’32 (1987) – a Yochk'o Seffer - Sax-basse. b Barre Philips - Basse, Arco. c Barry Altschul - Drums. 4 d Arno Semyon - Cimbalom.
6. STILL SOMETHING ELSE - 3’30 (1995) – a Yochk'o Seffer / Ornette Coleman (duo) - Impro en Studio.
7. ADEXY (Perception) - 5’40 (1978) – a Yochk'o Seffer - Sax, Tenor. b Didier Levallet. c Siegfried Kessler - Piano (fender) Électrique. d Mino Cinelu - Percussion, Batterie.
8. VACA - SEGA (Sculpture-sonore) - 10’28 – a Yochk'o Seffer - Sax, Soprano. b Serge Bertocci - Sax, Soprano. c Alain Bouley - Sax, Soprano. d Sylvain Miller - Sax, Soprano. – Sculptophonide : Tromba - Harchona - Trabla - Malabaro - Serpano.
9. ZOHÀR (Version 97, informatique par Thierry Maillard) - 9’59 – a Yochk'o Seffer - Sax, Alto-solo.
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