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Intégrale

Jacques Brel

et ses interprètes

1953 – 1962

Ne me quitte pas

Quand on n’a que l’amour

La valse à mille temps

Les flamandes

Le plat pays

Madeleine

coffret 6CD

Jacques Brel est une icône tutélaire de la chanson française, si bien qu’il est encore à ce jour, le chanteur le plus populaire de notre patrimoine. Réalisée par Olivier Julien, cette intégrale 1953-1962 dresse un nouveau regard historique sur les succès du chanteur bruxellois, interprétés ici par lui-même et ses premiers interprètes : Juliette Gréco, Yves Montand, Barbara. Un sens du verbe et de l’interprétation indépassable. Patrick Frémeaux

Jacques Brel is an iconic guide for singers in the French Chanson genre, with an immense following that has maintained his status as the most popular singer in France’s national heritage. This complete issue of his work in the period 1953-1962 was prepared by Olivier Julien, and it provides a new historical perspective of the hits by this singer from Brussels: his titles are performed here not only by Brel, but also by the artists who first discovered his songs, names such as Juliette Gréco, Yves Montand or Barbara. They show Brel’s feeling for words and his unrivalled gifts as a performer.          Patrick Frémeaux

CD1 : 1. Il y a 2’20 • 2. La foire 3’23 • 3. La haine 1’55 • 4. Grand Jacques (c’est trop facile) 1’48 • 5. Il pleut « les carreaux » 2’35 • 6. Le diable « ça va » 2’25 • 7. Il peut pleuvoir 1’42 • 8. Il nous faut regarder 2’23 • 9. Le fou du roi 1’56 • 10. C’est comme ça 2’06 • 11. Sur la place 2’49 • 12. Quand on n’a que l’amour 2’24 • 13. Qu’avons-nous fait bonnes gens ? 1’47 • 14. Les pieds dans le ruisseau 2’53 • 15. Pardons 2’19 • 16. La bourrée du célibataire 2’25 • 17. L’air de la bêtise 4’25 • 18. Saint-Pierre 2’19 • 19. J’en appelle 2’44 • 20. Heureux 2’51 • 21. Les blés 1’48 • 22. S’il te faut 2’05 • 23. La Bastille 2’57 • 24. Prière païenne 2’34.

CD2 : 1. Demain l’on se marie (la chanson des fiancés) 2’33 • 2. Au printemps 2’40 • 3. Je ne sais pas 3’09 • 4. Le colonel 3’11 • 5. Dors ma mie 3’44 • 6. La lumière jaillira 2’57 • 7. Dites, si c’était vrai (poème) 1’34 • 8. L’homme dans la cité 2’23 • 9. Litanies pour un retour 2’09 • 10. Voici 2’43 • 11. La valse à mille temps 3’50 • 12. Seul 3’27 • 13. La dame patronnesse 3’23 • 14. Je t’aime 2’19 • 15. Ne me quitte pas 3’51 • 16. Les flamandes 2’34 • 17. Isabelle 3’12 • 18. La mort 2’51 • 19. La tendresse 2’37 • 20. La colombe 3’01 • 21. Voir 2’20 • 22. L’aventure 2’34.

CD3 : 1. Marieke 2’44 • 2. Le moribond 3’06 • 3. Vivre debout 2’59 • 4. On n’oublie rien 3’04 • 5. Clara 2’59 • 6. Le prochain amour 3’32 • 7. L’ivrogne 3’02 • 8. Les prénoms de Paris 2’36 • 9. Les singes 3’03 • 10. Les bourgeois 2’52 • 11. Les paumés du petit matin 4’16 • 12. Le plat pays 2’41 • 13. Zangra 3’18 • 14. Une île 3’42 • 15. Madeleine 2’40 • 16. Bruxelles 2’58 • 17. Chanson sans paroles 2’49 • 18. Les biches 5’01 • 19. Casse pompon 2’37 • 20. La statue 3’18 • 21. Rosa 2’42.

CD4 : 1. Les prénoms de Paris (live) 2’31 • 2. Les bourgeois (live) 2’33 • 3. Les paumés du petit matin (live) 3’54 • 4. Les flamandes (live) 2’36 • 5. La statue (live) 2’46 • 6. Zangra (live) 3’05 • 7. Marieke (live) 2’52 • 8. Les biches (live) 3’29 • 9. Madeleine (live) 2’46 • 10. Les singes (live) 3’16 • 11. L’ivrogne (live) 4’03 • 12. La valse à mille temps (live) 3’35 • 13. Ne me quitte pas (live) 3’53 • 14. Le moribond (live) 3’31 • 15. Quand on n’a que l’amour (live) 2’59 • 16. Marieke (version flamande) 2’50 • 17. Laat me niet alleen (Ne me quitte pas) 4’26 • 18. De apen (Les singes) 2’58 • 19. Men vergeet niets (On n’oublie rien) 3’01 • 20. Je prendrai (poème) 2’01 • 21. La nativité (1^ère partie) 5’16 • 22. La nativité (2^ème partie) 6’44.

CD5 : Juliette Gréco : 1. Ça va « Le diable » 2’45. Marc et André : 2. Sur la place 3’10. Maria Léa : 3. Pardons 3’15. Denise André : 4. Quand on n’a que l’amour 2’29. Florence Véran : 5. Dis-moi tambour 2’51. Jacqueline Néro : 6. J’en appelle 3’01. Yves Montand : 7. Voir 2’43. Simone Langlois : 8. Au printemps 2’45 • 9. Je ne sais pas 3’02 • 10. Sur la place (avec Jacques Brel) 3’43 • 11. Heureux 2’38 • 12. Il nous faut regarder 2’38 • 13. Voir 2’10. Marc et Odile : 14. Le diable (ça va) 2’14. Jacqueline Néro : 15. Je ne sais pas pourquoi 2’52. Vera Gran : 16. Quand on n’a que l’amour 3’33 • 17. J’en appelle 3’16. Michèle Arnaud : 18. La valse à mille temps 3’55 • 19. Les flamandes 2’30. Colette Chevrot : 20. La dame patronnesse 2’54. Simone Langlois : 21. Ne me quitte pas 3’18. Violette Renoir : 22. Au printemps 2’42. Jean-Claude Pascal : 23. On n’oublie rien 3’05.

CD6 : Pia Colombo : 1. La colombe 2’55 • Yvette Giraud : 2. L’aventure 2’01. Arabelle : 3. Ne me quitte pas 3’36. Denise Benoit : 4. La dame patronnesse 2’25 • 5. Les flamandes 2’25 • 6. L’air de la bêtise 3’20 • 7. Tendresse 3’07. Zizi Jeanmaire : 8. Les prénoms de Paris 2’26. Juliette Gréco : 9. On n’oublie rien 3’26. Barbara : 10. Les flamandes 2’16 • 11. Je ne sais pas 3’13 • 12. Voici 1’25 • 13. Seul 2’50 • 14. Sur la place 2’55 • 15. Ne me quitte pas 1’59 • 16. Il nous faut regarder 1’49 • 17. Fous du roi 1’43 • 18. Litanies pour un retour 1’15. Frida Boccara : 19. Bruxelles 3’02. Jacques Boyer : 20. Les prénoms de Paris 2’11. Les Riff : 21. Rosa 2’07. Jean-Michel Riff et son orchestre-chœurs : 22. Ne me quitte pas 3’01.

Intégrale Jacques Brel et ses interprètes
1953-1962     

Par Olivier Julien

Jacques Romain Brel est né le 8 avril 1929 à Schaerbeek, l’une des nombreuses communes du territoire bruxellois. Son père, Romain Jérôme Brel, né en 1883 à Zandvoorde, est un flamand francophone et sa mère Elisa Lambertine dite « Lisette » Van Adorp, née en 1896, est bruxelloise. La famille a déjà un fils de six ans prénommé Pierre. Les enfants reçoivent une éducation catholique à l’institut Saint-Louis dans le quartier du marais à Bruxelles et les deux frères sont enrôlés dans le scoutisme ce qui ne plaît absolument pas au petit Jacky. C’est un perturbateur et un rêveur qui ne s’intéresse guère à l’école et les seuls cours auxquels il est attentif sont le français et le dessin. Il redouble les classes de sixième et quatrième. Selon lui, l’ennui était de mise et il ne se passait jamais rien d’intéressant. Dans la chanson Mon enfance il dresse un constat glaçant : Mon enfance passa, de grisailles en silences, de fausses révérences, en manque de batailles. Il rêve de départ : Moi qui toutes les nuits, agenouillé pour rien, arpégeais mon chagrin, au pied du trop grand lit, je voulais prendre un train, que je n’ai jamais pris. Coté chanson, il n’épargne pas ses parents dans Les Vieux : Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s’ensommeillent, leurs pianos sont fermés, le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter. Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit. Il s’ennuie fermement et se sent très différent du reste de sa famille dont il ne partage pas les valeurs.

Jacques s’exerce sur le piano de la maison dont il a appris les bases en observant sa mère jouer ; il compose alors ses premières melodies. Inspiré par ses lectures de Jules Verne et Jack London, Jacques Brel se lance à quinze ans dans l’écriture de longs poèmes et, avec ses économies obtenues de petits boulots, s’offre une guitare à seize ans. Il entre alors dans un mouvement de jeunesse catholique mixte La Franche Cordée dans lequel il monte une troupe de théâtre pour laquelle il joue et écrit lui-même les pièces et des chansons. Jacques Brel est renvoyé du collège en décembre 1946 à l’âge de dix-sept ans et effectue son service militaire en 1948. Il se retrouve adulte et sans diplôme au grand dam de son père qui l’oblige alors à intégrer la cartonnerie familiale Vanneste & Brel au service commercial. Il y restera de 1947 à 1953 et n’a aucun intérêt pour la fonction qu’il occupe. Il se voit auteur-compositeur et passe ses journées à écrire. Le 1er juin 1950, Jacques épouse Thérèse Michielsen, dite Miche rencontrée trois ans plus tôt dans la Franche Cordée, elle est secrétaire dans une entreprise d’électricité. Le couple aura sa première fille Chantal, le 6 décembre 1951. Jacques Brel commence dès 1950 à chanter le soir dans des cabarets bruxellois regroupés dans le quartier de l’îlot sacré sous le pseudonyme de Jacques Bérel car son père ne voulait pas qu’il utilise son nom pour ses activités artistiques et tente de le dissuader de continuer dans cette branche. C’est en fréquentant ces cabarets belges qu’il rencontre Barbara avec qui il lie une relation d’amitié indéfectible. Jacques court les auditions et rencontre la journaliste belge Angèle Guller. En 1953, il réalise un disque maquette comportant deux titres qu’elle envoie à son insu à Paris à Jacques Canetti, découvreur de talents, directeur artistique de Philips et propriétaire du théâtre Les Trois Baudets. La réaction de Canetti est immédiate et il appelle Brel dans la nuit du 1er juin 1953 pour le voir au plus vite. Ces premiers enregistrements sont édités en Belgique en soixante-dix-huit tours : Il y a / La foire (78 tours 25 cm Philips P 19055 H). Jacques devient papa pour la deuxième fois d’une petite France née le 12 juillet 1953. Son père n’approuvant pas le choix de son fils, l’avertit avant son départ : s’il quitte son emploi à la cartonnerie, il ne lui versera plus de salaire et ne pourra plus y revenir travailler. Il persiste également à ne pas vouloir que son fils cadet utilise son nom, mais Jacques, mal à l’aise avec un pseudonyme, parvient à convaincre son père de l’autoriser à garder le patronyme famillial.

Jacques Brel se rend seul à Paris où il loge dans une petite chambre inconfortable de l’hôtel Stevens à Pigalle. Sa mère le soutient et l’encourage à travers de nombreuses lettres et lui envoie de temps en temps un peu d’argent, tout en le laissant se débrouiller. D’après Pierre Brel, le frère de Jacques, si son père était très réticent pour que son fils fasse carrière dans le music-hall, une fois le succès atteint, il sera très fier de lui, même s’il ne le lui fera jamais explicitement savoir. En arrivant à Paris, Brel s’imaginait comme auteur-compositeur mais ne trouvant pas d’interprètes pour ses chansons, il se résout à les chanter lui-même. Ainsi Jacques Canetti le fait débuter sur scène aux Trois Baudets en septembre 1953 en première partie de Mouloudji. Boris Vian avait écrit Ciné-Massacre en 1952, spectacle à sketches parodiant les grands genres du cinéma et qui connut un vrai succès sur la scène de la Rose rouge, monté par Yves Robert. En 1954, Jacques Canetti proposa à Boris Vian de faire une nouvelle adaptation du Ciné-Massacre. Jacques Brel fait partie de la distribution pour la reprise du spectacle, où débutent également Boris Vian et Jean Yanne, et qui voit le triomphe de l’humoriste Fernand Raynaud. Aux Trois Baudets, dans les tournées de Canetti, qu’il ait ou non du succès, Brel est assuré de chanter tous les soirs, de tester ses chansons et de gagner sa vie, bien que le cachet soit maigre pour un artiste débutant tout en bas de l’affiche. Ses débuts sur scène ne sont pas bons, tant il a le trac et est maladroit. Il chante devant un public qui lui est indifférent. Lors d’un entretien du 5 mai 1968 sur Europe 1, il reconnaîtra : Au début, j’étais pas incompris ; j’étais mauvais. (...) Personne n’a voulu chanter mes chansons au début. J’ai été obligé de me débrouiller moi-même avec ce que j’écrivais. Il participe au festival de Knokke-le-Zoute et s’y classe avant-dernier. Pour gagner un peu d’argent, il enseigne la guitare au danseur-acrobate Francesco « Cocky » Frediani, un artiste italien à l’affiche du cabaret La Nouvelle Ève.

En 1954, il rencontre le chef d’orchestre Jacques Hélian en représentation à Bruxelles et lui présente l’une de ses premières chansons, Il peut pleuvoir. Celle-ci est mise au répertoire de l’orchestre. Évoquant cette rencontre, Jacques Hélian confie : Je lui serrai la main, ne me doutant pas que, derrière son sourire crispé, se cachait un si fabuleux talent.

Le 15 février, c’est au studio Apollo à Paris que Jacques enregistre son premier album Jacques Brel et ses chansons : La haine / Grand Jacques / Il pleut « les carreaux » / Le diable « ça va » / Il peut pleuvoir / Il nous faut regarder / Le fou du roi / C’est comme ça / Sur la place (33 tours 25 cm Philips N 76.027 R) accompagné par André Grassi. En Aout 1954, Juliette Gréco, toujours à la recherche de nouveaux talents, sort un disque sur lequel elle interprète Ça va « Le diable » (78 tours 30 cm Philips N 72.228 H). En janvier 1955, Brel fait ses débuts à l’Ancienne Belgique, célèbre salle de concert bruxelloise, dans l’avant-programme de Bobbejaan Schoepen. Il continuera à se produire durant les tournées de Jacques Canetti en France et à l’étranger jusqu’à 1963, d’abord en vedette américaine de Philippe Clay, Dario Moreno, Catherine Sauvage (qui devient sa maîtresse) et Sidney Bechet, avant de se produire à son tour en vedette. Cette même année Thérèse et leurs deux fillettes rejoignent Jacques en France et s’installent à Montreuil. Aux Trois Baudets, il rencontre Georges Pasquier, qui deviendra son régisseur et son meilleur ami. Encore influencé par le scoutisme et son éducation catholique, il chante pour des organisations chrétiennes. C’est à cette époque que Georges Brassens le surnomme l’abbé Brel. En 1956, il rencontre le pianiste François Rauber, qui devient son arrangeur musical, puis sera l’orchestrateur qui l’accompagnera durant toute sa carrière de chanteur. Marc et André enregistrent Sur la place (45 tours EP 17 cm Vega - V 45 P 1697). C’est le temps du succès pour Jacques Brel dont le nouveau disque mené par Quand on a que l’amour devient un grand succès populaire Quand on a que l’amour / Les blés / Dites si c’était vrai / Saint Pierre / Prière païenne. (45 tours EP 17 cm Philips 432.126 BE). Le titre sera repris par Denise André en 1957 (45 tours EP 17 cm Philips 432.170 NE) puis par Vera Gran en 1958 (45 tours EP 17 cm Ducretet Thomson 460 V 384). Il l’interprète à la télévision le 30 décembre 1957 dans l’émission Les joies de la vie puis le 12 mai 1958 dans l’émission trente-six chandelles de Jean Nohain.

En 1957, pressé d’achever ses études musicales au conservatoire, François Rauber renonce aux tournées à travers le pays. Il est alors remplacé par un autre étudiant du conservatoire, Gérard Jouannest, qui composera avec Brel les musiques de trente-cinq de ses chansons. Jouannest devient son accompagnateur exclusif sur scène, tandis que Rauber, revenu vers Brel une fois son diplôme obtenu, est son principal orchestrateur. Jacques Brel a désormais une vraie présence sur scène et rencontre le succès lors de ses galas. Son second trente-trois tours qui reçoit le grand prix de l’académie Charles-Cros sort en mars 1957 sur des arrangements d’André Popp et Michel Legrand : Quand on n’a que l’amour / Qu’avons-nous fait bonnes gens ? / Les pieds dans le ruisseau / Pardons / La bourrée du célibataire / L’air de la bêtise / Saint-Pierre / J’en appelle / Heureux / Les blés (33 tours 25 cm Philips N 76.085 R). Le 18 mai 1957, Jacqueline Joubert (la mère d’Antoine de Caunes) lui consacre à la télévision une émission spéciale de Rendez-vous avec durant laquelle il interprète huit titres en s’accompagnant à la guitare. Pardons est repris par Maria Léà (45 tours EP 17 cm Pacific 90 138 B) et J’en appelle par Jacqueline Néro (45 tours EP 17 cm Barclay 70 128). Avec Florence Veran, Brel signe Dis-moi tambour (45 tours EP 17 cm Versailles 90 S 157).

En avril 1958, Jacques Brel sort un nouvel album : Demain l’on se marie (la chanson des fiancés) / Au printemps / Je ne sais pas / Le colonel / Dors ma mie / La lumière jaillira / Dites, si c’était vrai (poème) / L’homme dans la cité / Litanies pour un retour / Voici. Étonnamment la pochette (bleue) originale est retirée de la vente au bout d’un mois au profit d’une pochette plus classique où l’on voit Jacques Brel s’appuyer sur sa guitare. C’est l’heure d’une certaine consécration pour Jacques Brel car la chanson Voir est interprétée par Yves Montand sur scène lors de son récital 58.

Le 23 août 1958, Jacques et Thérèse accueillent leur troisième enfant, qui est à nouveau une fille, prénommée Isabelle. Il rencontre un vif succès à l’Olympia en première partie de Philippe Clay avant d’être tête d’affiche de Bobino l’année suivante où il crée Ne me quitte pas et La valse à mille temps. Jacques Brel enchaîne alors les tournées à un rythme effréné. Jacqueline François enregistre pas moins de six titres signés Brel dont Sur la place en duo avec son auteur (45 tours EP 17 cm Fontana 460.566 ME). Son quatrième album sort fin 1959, il est cette fois-ci entièrement réalisé par François Rauber qui dirige l’orchestre : La valse à mille temps / Seul / La dame patronnesse / Je t’aime / Ne me quitte pas / Les flamandes / Isabelle / La mort / La tendresse / La colombe (33 tours 25 cm Philips B 76.423 R) En 1960, il achète, entre Monaco et le Cap Martin, sur la plage de Cabbé au Golfe bleu, une maison qu’il occupe jusqu’en 1970. Ses amis y viennent en visite, notamment Leny Escudero ou Serge Gainsbourg et c’est là qu’il composera La Fanette et Amsterdam. Les interprètes se multiplient et un nouvel album sort en avril 1961 : Marieke / Le moribond / Vivre debout / On n’oublie rien / Clara / Le prochain amour / L’ivrogne / Les prénoms de Paris / Les singes (33 tours 25 cm Philips B 76.423 R) toujours avec François Rauber et son orchestre. Tout comme pour Georges Brassens, Barbara consacre un album entier au poète : Barbara chante Brel (33 tours 25 cm Odéon OS 1266). Un sixième album paraît : Les bourgeois / Les paumés du petit matin / Le plat pays / Zangra / Une île / Madeleine / Bruxelles / Chanson sans paroles / Les biches / Casse pompon / La statue / Rosa (33 tours 30 cm Philips 80.173).

En mars 1962, il quitte la maison de disques Philips pour Barclay. Philips édite alors un album enregistré en public à l’Olympia, il y est accompagné par François Rauber et Gérard Jouannest.

Le 6 mars 1962, il enregistre Le Plat Pays, hommage à la Flandre. En octobre 1962, il crée sa maison d’éditions musicales Arlequin, qui devient six mois plus tard les éditions Pouchenel (Polichinelle en bruxellois) ; son épouse en est la directrice. En 1963, il interprète Les Vieux en référence à ses parents. Leur mort lui inspire également le titre Au suivant. 1966 est une année prolifique pour Jacques Brel qui enregistre, un nouvel album qui compte plusieurs titres qui deviennent des classiques incontournables de son œuvre : Ces gens-là, Jef, La Chanson de Jacky, Le Tango funèbre, Mathilde… En juillet 1966, lors d’un concert à Laon, Brel chante deux fois le même couplet durant l’interprétation des Vieux. Il voit en cette erreur le signe qu’il n’est plus dans son art et décide d’arrêter les tours de chant. Pas tout de suite, il a encore des contrats à honorer ; tout d’abord ceux de sa rentrée parisienne, à l’Olympia, en octobre, des galas un peu partout, jusqu’au dernier qui aura lieu au Casino de Roubaix, le 16 mai 1967. Il y aura encore l’aventure de l’adaptation française de la comédie musicale Man of La Mancha. En 1967, il est berné par Paul Touvier, collaborationniste du régime de Vichy, qu’il « autorise à utiliser un de ses thèmes musicaux » pour les besoins d’un disque éducatif, L’Amour et la vie, produit par Touvier et distribué par Philips.

Jacques Brel change de vie et fait ses premiers pas dans le cinéma durant l’été 1967 ; il joue alors dans un premier long métrage, Les Risques du métier du réalisateur André Cayatte ; il achète également un voilier et commence à naviguer. Deux albums paraissent : Jacques Brel 67, où figurent La Chanson des vieux amants, Mon enfance et Le Cheval. En 1968, parait l’album J’arrive dont certaines chansons sont filmées en studio ou sur plateaux de télévision : Vesoul (avec Marcel Azzola à l’accordéon), L’Éclusier, Je suis un soir d’été, Regarde bien petit. En octobre 1968, à Bruxelles, au théâtre royal de l’opéra, la Monnaie, il crée la version francophone de L’Homme de la Mancha, interprétant le rôle de don Quichotte au côté de Dario Moreno dans celui de Sancho Pança. Le spectacle doit être repris à Paris en décembre, mais Moreno meurt le 1^er décembre 1968 à 47 ans d’une hémorragie cérébrale et Robert Manuel reprend le rôle. Au début de l’été 1969, Brel est Mon oncle Benjamin, dans le film d’Édouard Molinaro, dont il compose la musique avec François Rauber. En 1969, il tourne un court métrage de sensibilisation à l’épilepsie chez les enfants et passe son brevet de pilote avant de devenir pilote qualifié en avril 1970. Il est à nouveau acteur dans Montdragon de Jean Valere en 1970, puis l’année suivante avec Michael Lonsdale dans Les assassins de l’ordre de Marcel Carné. Grisé par le cinéma, Jacques Brel décide alors de réaliser son premier film Frantz dont il tient le rôle principal aux côtés de son amie Barbara. En 1972, on le retrouve dans Le bar de la fourche d’Alain Levent, puis dans L’aventure c’est l’aventure de Claude Lelouch avec Lino Ventura. En 1973, son second film en tant que réalisateur : Le far west est un échec cuisant. Pour son dernier rôle au cinéma, il campe le dépressif François Pignon, le personnage récurrent de Francis Veber, dans L’Emmerdeur, à nouveau réalisé par Édouard Molinaro.

Jacques partage son temps entre Biarritz et Charleville et voyage dans un petit avion privé qui lui donne vite l’envie de piloter lui-même ; il passe son brevet de pilote privé le 28 juin 1965 et celui de pilote qualifié le 17 avril 1970. Après les airs, Jacques Brel se passionne pour la voile et achète un ketch en bois puis passe son brevet de capitaine. Sur le tournage de l’aventure c’est l’aventure, il a fait la connaissance de Maddly Barny qui devient sa compagne ; c’est avec elle et sa fille France qu’ils décident de partir pour un tour du monde en bateau. Ils partent d’Anvers le 24 juillet 1974 pour trois ans mais lors d’une escale aux Canaries, les médecins lui diagnostiquent un cancer du poumon gauche. Il subit à Bruxelles une ablation du lobe supérieur puis retourne aux Canaries en décembre 1974 pour poursuivre sa croisière. Fatigué par la maladie, il décide lors d’une escale aux îles Marquises de s’y installer. Maddly Bamy lui achète le 30 novembre 1976, un bimoteur Beechcraft Twin Bonanza baptisé Jojo, en souvenir de son vieil ami, disparu en 1974, Georges Pasquier. Jacques est heureux et anonyme aux Marquises, il y fait l’avion-taxi pour rendre service aux habitants en les transportant entre l’île marquisienne de Hiva-Oa, où il réside et Tahiti. En 1977, il est de retour à Paris pour enregistrer son dernier album Les Marquises qui sort le 17 novembre avec un million d’exemplaires pré commandés. De retour aux Marquises, le cancérologue Lucien Israël, de passage à Tahiti, lui diagnostique une récidive du cancer du poumon en juillet 1978 ; il rentre alors en France et se fait soigner à l’hôpital Avicenne de Bobigny, dans le service du docteur Israël. Durant sa convalescence Brel effectue quelques séjours au bord du lac Léman. Le 9 octobre 1978, il est victime d’une embolie pulmonaire massive et décède à quatre heures du matin à l’hôpital Avicenne. Jacques Brel repose au cimetière d’Atuona, commune d’Hiva-Oa, aux îles Marquises près de la tombe de Paul Gauguin.

Olivier Julien

© Frémeaux & Associés 2023

Jacques Brel et ses interprètes
1953 - 1962

CD1

 1 - Il y a (Jacques Brel / Lou Logist)
 2 - La foire (Jacques Brel / Lou Logist)
Accompagné par Lou Logist et son orchestre
78 tours 25 cm Philips P 19055 H - 1953 - Belgique

 3 - La haine (Jacques Brel)
 4 - Grand Jacques (c’est trop facile) (Jacques Brel)
 5 - Il pleut « les carreaux » (Jacques Brel / Glen Powell)
 6 - Le diable « ça va » (Jacques Brel)
 7 - Il peut pleuvoir (Jacques Brel)
 8 - Il nous faut regarder (Jacques Brel)
 9 - Le fou du roi (Jacques Brel)
10 - C’est comme ça (Jacques Brel)
11 - Sur la place (Jacques Brel)
Arrangements musicaux d’André Grassi
33 tours 25 cm Philips N 76.027 R - 1954

12 - Quand on n’a que l’amour (Jacques Brel)
13 - Qu’avons-nous fait bonnes gens ? (Jacques Brel)
14 - Les pieds dans le ruisseau (Jacques Brel)
15 - Pardons (Jacques Brel / Jacques Vigouroux)
16 - La bourrée du célibataire (Jacques Brel)
17 - L’air de la bêtise (Jacques Brel)
18 - Saint-Pierre (Jacques Brel)
19 - J’en appelle (Jacques Brel)
20 - Heureux (Jacques Brel)
21 - Les blés (Jacques Brel)
33 tours 25 cm Philips N 76.085 R - 1957

22 - S’il te faut (Jacques Brel)
78 tours 25 cm Philips N 72.274 H - 1955

23 - La bastille (Jacques Brel)
45 tours SP 17 cm Barclay N 372.366 F - 1956

24 - Prière païenne (Jacques Brel)
45 tours EP 17 cm Barclay 432. 126 NE - 1956
Avec André Popp et son orchestre
sauf (13-14 et 22) avec Michel Legrand et son orchestre

CD2

 1 - Demain l’on se marie (la chanson des fiancés)
            (Jacques Brel)
 2 - Au printemps (Jacques Brel)
 3 - Je ne sais pas (Jacques Brel)
 4 - Le colonel (Jacques Brel / Gaby Wagenheim)
 5 - Dors ma mie (Jacques Brel / François Rauber)
 6 - La lumière jaillira (Jacques Brel / François Rauber)
 7 - Dites, si c’était vrai (poème) (Jacques Brel)   
 8 - L’homme dans la cité (Jacques Brel)
 9 - Litanies pour un retour
            (Jacques Brel / François Rauber)
10 - Voici (Jacques Brel / François Rauber)
(1-4-5-6-7-10) avec André Popp et son orchestre
(2-3-8-9) avec François Rauber et son orchestre
33 tours 25 cm Philips B 76.423 R - 1958

11 - La valse à mille temps (Jacques Brel)
12 - Seul (Jacques Brel)
13 - La dame patronnesse (Jacques Brel)
14 - Je t’aime (Jacques Brel)
15 - Ne me quitte pas (Jacques Brel)
16 - Les flamandes (Jacques Brel)
17 - Isabelle (Jacques Brel / François Rauber)
18 - La mort (Jacques Brel)
19 - La tendresse (Jacques Brel)
20 - La colombe (Jacques Brel)
Avec François Rauber et son orchestre
33 tours 25 cm Philips B 76.423 R - 1959

21 - Voir (Jacques Brel)
22 - L’aventure (Jacques Brel)
Avec François Rauber et son orchestre
45 tours 17 cm B 372.614 F - 1959

CD3

 1 - Marieke (Jacques Brel / Gérard Jouannest)
 2 - Le moribond (Jacques Brel)
 3 - Vivre debout (Jacques Brel / François Rauber)
 4 - On n’oublie rien (Jacques Brel / Gérard Jouannest)
 5 - Clara (Jacques Brel)
 6 - Le prochain amour (Jacques Brel / Gérard Jouannest)
 7 - L’ivrogne (Jacques Brel /
            Gérard Jouannest - François Rauber)
 8 - Les prénoms de Paris (Jacques Brel / Gérard Jouannest)
 9 - Les singes (Jacques Brel)
Avec François Rauber et son orchestre
33 tours 25 cm Philips B 76.423 R - 1961

10 - Les bourgeois (Jacques Brel / Jean Corti)
11 - Les paumés du petit matin
            (Jacques Brel / François Rauber)
12 - Le plat pays (Jacques Brel)
13 - Zangra (Jacques Brel)
14 - Une île (Jacques Brel)
15 - Madeleine (Jacques Brel / G érard Jouannest / Jean Corti)
16 - Bruxelles (Jacques Brel / Gérard Jouannest)
17 - Chanson sans paroles (Jacques Brel / François Rauber)
18 - Les biches (Jacques Brel / Gérard Jouannest)
19 - Casse pompon (Jacques Brel)
20 - La statue (Jacques Brel / François Rauber)
21 - Rosa (Jacques Brel)
Avec François Rauber et son orchestre
33 tours 30 cm Philips 80.173 - 1962

CD4

Jacques Brel à l’Olympia - 1961
 1 - Les prénoms de Paris (Jacques Brel / Gérard Jouannest)
 2 - Les bourgeois (Jacques Brel / Jean Corti)
 3 - Les paumés du petit matin
            (Jacques Brel / François Rauber)
 4 - Les flamandes (Jacques Brel)
 5 - La statue (Jacques Brel / François Rauber)
 6 - Zangra (Jacques Brel)
 7 - Marieke (Jacques Brel / Gérard Jouannest)
 8 - Les biches (Jacques Brel / Gérard Jouannest)
 9 - Madeleine (Jacques Brel / Gérard Jouannest / Jean Corti)
10 - Les singes (Jacques Brel)
11 - L’ivrogne (Jacques Brel /
            Gérard Jouannest - François Rauber)
12 - La valse à mille temps (Jacques Brel)
13 - Ne me quitte pas (Jacques Brel)
14 - Le moribond (Jacques Brel)
15 - Quand on n’a que l’amour (Jacques Brel)
Aux deux pianos : François Rauber et Gérard Jouannest
Accordéon : Jean Corti
Orchestre sous la direction de Daniel Janin
33 tours 30 cm Philips B 77.386 L - 1962

Jacques Brel chante en flamand
16 - Marieke (version flamande)
            (Erik Frannsen / Jacques Brel)
17 - Laat me niet alleen (Ne me quitte pas)
            (Jacques Brel / Ernst van Altena)
45 tours SP 17 cm Philips 372 858 BF - 1961 - Hollande

18 - De apen (Les singes) (Erik Frannsen / Jacques Brel)
19 - Men vergeet niets (On n’oublie rien)
            (Jacques Brel - Will Ferdy / Léo Camps)
45 tours SP 17 cm Philips 372 859 BF - 1961 - Hollande

Un soir à Bethléem - La nativité selon Saint-Luc
20 - Je prendrai (poème) (Jacques Brel)
21 - La nativité (1^ère partie) (Saint-Luc)
22 - La nativité (2^ème partie) (Saint-Luc)
Avec la participation de Henri Nassiet, Madeleine Clervanne, Roland Ménard, Simone Langlois
Arrangements musicaux : François Rauber
45 tours EP 17 cm Marie-Claire Philips M.C.2 - 1958

CD5

Juliette Gréco
1 - Ça va « Le diable » (Jacques Brel)
Avec Michel Legrand et son orchestre
78 tours 30 cm Philips N 72.228 H- 1954

Marc et André
2 - Sur la place (Jacques Brel)
45 tours EP 17 cm Vega - V 45 P 1697 - 1956

Maria Léa
3 - Pardons (Jacques Brel / Jacques Vigouroux)
Orchestre WAL-BERG
45 tours EP 17 cm Pacific 90 138 B - 1957

Denise André
4 - Quand on n’a que l’amour (Jacques Brel)
Avec Alain Goraguer et son orchestre
45 tours EP 17 cm Philips 432.170 NE - 1957

Florence Véran
5- Dis-moi tambour (Jacques Brel / Florence Véran)
Accompagnement : Bill Byers et son orchestre
45 tours EP 17 cm Versailles 90 S 157 - 1957

Jacqueline Néro
6 - J’en appelle (Jacques Brel)
Accompagnée par Jean Mercadier
et son orchestre, avec les Blue Stars
45 tours EP 17 cm Barclay 70 128 - 1957

Yves Montand
7 - Voir (Jacques Brel)
Avec Bob Castella et son orchestre
33 tours 25 cm Philips B 76 457 R - 1958

Simone Langlois
8 - Au printemps (Jacques Brel)
Avec François Rauber et son orchestre
45 tours EP 17 cm Fontana 460 527 TE - 195

9 - Je ne sais pas (Jacques Brel)
10 - Sur la place (avec Jacques Brel) (Jacques Brel)
11 - Heureux (Jacques Brel)
12 - Il nous faut regarder (Jacques Brel)
Avec François Rauber et son orchestre
45 tours EP 17 cm Fontana 460.566 ME - 1958

13 - Voir (Jacques Brel)
Avec François Rauber et son orchestre
45 tours EP 17 cm Fontana 460.593 ME - 1958

Marc et Odile
14 - Le diable (ça va) (Jacques Brel)
Accompagnement d’orchestre
33 tours EP 17 cm Pacific LDP.G.173 - 1958

Jacqueline Néro
15 - Je ne sais pas pourquoi (Jacques Brel)
Accompagnée par Mario Bua et son orchestre avec les Blue stars
45 tours EP 17 cm Barclay 70 167 - 1958

Vera Gran
16 - Quand on n’a que l’amour (Jacques Brel)
17 - J’en appelle (Jacques Brel)
Accompagnée par Tito Fuggi et son orchestre
45 tours EP 17 cm Ducretet Thomson 460 V 384 - 1958

Michèle Arnaud
18 - La valse à mille temps (Jacques Brel)
Orchestre direction : François Rauber
45 tours EP 17 cm Ducretet Thomson 460 V471 - 1959

19 - Les flamandes (Jacques Brel)
Orchestre direction : François Rauber
45 tours EP 17 cm Ducretet Thomson 460 V460 - 1959

Colette Chevrot
20 - La dame patronnesse (Jacques Brel)
Orchestre direction : Jean Bouchety
45 tours EP 17 cm Columbia ESRF 1224 M - 1959

Simone Langlois
21 - Ne me quitte pas (Jacques Brel)
Avec François Rauber et son orchestre
45 tours EP 17 cm Philips 432.424 BE - 1959

Violette Renoir
22 - Au printemps (Jacques Brel)
Accompagnée par Mario Bua et son orchestre
45 tours EP 17 cm Barclay 70 184 - 1958

Jean-Claude Pascal
23 - On n’oublie rien (Jacques Brel)
Accompagné par Léo Chauliac et son orchestre
33 tours 25 cm La voix de son maître FDLP 1089 - 1960

CD6

Pia Colombo
1 - La colombe (Jacques Brel)
Avec Alain Goraguer et son orchestre
45 tours EP 17 cm Philips 432.466 BE - 1960

Yvette Giraud
2 - L’aventure (Jacques Brel)
Avec Marc Herrand et son orchestre et chœurs
45 tours EP 17 cm Fontana 460.723 - 1961

Arabelle
3 - Ne me quitte pas (Jacques Brel)
Orchestre Fred Hermelin
45 tours EP 17 cm GEM Egex 45135 - 1960

Denise Benoit
4 - La dame patronnesse (Jacques Brel)
5 - Les flamandes (Jacques Brel)
6 - L’air de la bêtise (Jacques Brel)
7 - Tendresse (Jacques Brel)
Avec François Rauber et son orchestre
45 tours EP 17 cm Fontana 460.682 ME - 1960

Zizi Jeanmaire
8 - Les prénoms de Paris (Jacques Brel / Gérard Jouannest)
Avec Jean-Michel Defaye et son orchestre
33 tours 25 cm Philips B 76.523 R - 1961

Juliette Gréco
9 - On n’oublie rien (Jacques Brel / Gérard Jouannest)
Avec André Popp et son orchestre
45 tours SP 17 cm Philips B 372.839 F - 1961

Barbara
10 - Les flamandes (Jacques Brel)
11 - Je ne sais pas (Jacques Brel)
12 - Voici (Jacques Brel)
13 - Seul (Jacques Brel)
14 - Sur la place (Jacques Brel)
15 - Ne me quitte pas (Jacques Brel)
16 - Il nous faut regarder (Jacques Brel)
17 - Fous du roi (Jacques Brel)
18 - Litanies pour un retour (Jacques Brel)
Barbara s’accompagne au piano
33 tours 25 cm Odéon OS 1266 - 1961

Frida Boccara
19 - Bruxelles (Jacques Brel)
Accompagnée par Alan Gate
45 tours EP 17 cm Festival FX 45-1295 - 1962

Jacques Boyer
20 - Les prénoms de Paris (Jacques Brel / Gérard Jouannest)
Avec Milton Lewis et son orchestre
45 tours EP 17 cm Decca 451 096 - 1962

Les Riff
21 - Rosa (Jacques Brel)
45 tours EP 17 cm Philips 432.782 - 1962

Jean-Michel Riff et son orchestre-chœurs
22 - Ne me quitte pas (Jacques Brel)
33 tours 25 cm Philips P 76.175 R - 1960

Jacques Brel et ses interprètes 1953-1962   

CD1

1. Il y a 2’20

2. La foire 3’23

3. La haine 1’55

4. Grand Jacques (c’est trop facile) 1’48

5. Il pleut « les carreaux » 2’35

6. Le diable « ça va » 2’25

7. Il peut pleuvoir 1’42

8. Il nous faut regarder 2’23

 9. Le fou du roi 1’56

10. C’est comme ça 2’06

11. Sur la place 2’49

12. Quand on n’a que l’amour 2’24

13. Qu’avons-nous fait bonnes gens ? 1’47

14. Les pieds dans le ruisseau 2’53

15. Pardons 2’19

16. La bourrée du célibataire 2’25

17. L’air de la bêtise 4’25

18. Saint-Pierre 2’19

19. J’en appelle 2’44

20. Heureux 2’51

21. Les blés 1’48

22. S’il te faut 2’05

23. La Bastille 2’57

24. Prière païenne 2’34

CD2

 1. Demain l’on se marie (la chanson des fiancés) 2’33

 2. Au printemps 2’40

 3. Je ne sais pas 3’09

 4. Le colonel 3’11

 5. Dors ma mie 3’44

 6. La lumière jaillira 2’57

 7. Dites, si c’était vrai (poème) 1’34

 8. L’homme dans la cité 2’23

 9. Litanies pour un retour 2’09

10. Voici 2’43

11. La valse à mille temps 3’50

12. Seul 3’27

13. La dame patronnesse 3’23

14. Je t’aime 2’19

15. Ne me quitte pas 3’51

16. Les flamandes 2’34

17. Isabelle 3’12

18. La mort 2’51

19. La tendresse 2’37

20. La colombe 3’01

21. Voir 2’20

22. L’aventure 2’34

CD3

 1. Marieke 2’44

 2. Le moribond 3’06

 3. Vivre debout 2’59

 4. On n’oublie rien 3’04

 5. Clara 2’59

 6. Le prochain amour 3’32

 7. L’ivrogne 3’02

 8. Les prénoms de Paris 2’36

 9. Les singes 3’03

10. Les bourgeois 2’52

11. Les paumés du petit matin 4’16

12. Le plat pays 2’41

13. Zangra 3’18

14. Une île 3’42

15. Madeleine 2’40

16. Bruxelles 2’58

17. Chanson sans paroles 2’49

18. Les biches 5’01

19. Casse pompon 2’37

20. La statue 3’18

21. Rosa 2’42

CD4

1. Les prénoms de Paris (live) 2’31

2. Les bourgeois (live) 2’33

3. Les paumés du petit matin (live) 3’54

4. Les flamandes (live) 2’36

5. La statue (live) 2’46

6. Zangra (live) 3’05

7. Marieke (live) 2’52

8. Les biches (live) 3’29

 9. Madeleine (live) 2’46

10. Les singes (live) 3’16

11. L’ivrogne (live) 4’03

12. La valse à mille temps (live) 3’35

13. Ne me quitte pas (live) 3’53

14. Le moribond (live) 3’31

15. Quand on n’a que l’amour (live) 2’59

16. Marieke (version flamande) 2’50

17. Laat me niet alleen (Ne me quitte pas) 4’26

18. De apen (Les singes) 2’58

19. Men vergeet niets (On n’oublie rien) 3’01

20. Je prendrai (poème) 2’01

21. La nativité (1^ère partie) 5’16

22. La nativité (2^ème partie) 6’44

CD5

Juliette Gréco
 1. Ça va « Le diable » 2’45

Marc et André
 2. Sur la place 3’10

Maria Léa
 3. Pardons 3’15. Denise

André
4. Quand on n’a que l’amour 2’29

Florence Véran
 5. Dis-moi tambour 2’51

Jacqueline Néro
 6. J’en appelle 3’01

Yves Montand
 7. Voir 2’43

Simone Langlois
 8. Au printemps 2’45

 9. Je ne sais pas 3’02

10. Sur la place (avec Jacques Brel) 3’43

11. Heureux 2’38

12. Il nous faut regarder 2’38

13. Voir 2’10

Marc et Odile
14. Le diable (ça va) 2’14

Jacqueline Néro
15. Je ne sais pas pourquoi 2’52

Vera Gran
16. Quand on n’a que l’amour 3’33

17. J’en appelle 3’16

Michèle Arnaud
18. La valse à mille temps 3’55

19. Les flamandes 2’30

Colette Chevrot
20. La dame patronnesse 2’54

Simone Langlois
21. Ne me quitte pas 3’18

Violette Renoir
22. Au printemps 2’42

Jean-Claude Pascal
23. On n’oublie rien 3’05

CD6

Pia Colombo
 1. La colombe 2’55

Yvette Giraud
 2. L’aventure 2’01

Arabelle
 3. Ne me quitte pas 3’36

Denise Benoit
 4. La dame patronnesse 2’25

 5. Les flamandes 2’25

 6. L’air de la bêtise 3’20

 7. Tendresse 3’07

Zizi Jeanmaire
 8. Les prénoms de Paris 2’26

Juliette Gréco
 9. On n’oublie rien 3’26

Barbara
10. Les flamandes 2’16

11. Je ne sais pas 3’13

12. Voici 1’25

13. Seul 2’50

14. Sur la place 2’55

15. Ne me quitte pas 1’59

16. Il nous faut regarder 1’49

17. Fous du roi 1’43

18. Litanies pour un retour 1’15

Frida Boccara
19. Bruxelles 3’02

Jacques Boyer
20. Les prénoms de Paris 2’11

Les Riff
21. Rosa 2’07

Jean-Michel Riff
et son orchestre-chœurs
22. Ne me quitte pas 3’01