Martial Solal - Mon siècle de jazz

L’autobiographie de Martial Solal (préface d’Alain Gerber)

1 LIVRE - 160 PAGES

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Jean-Paul Sartre (1905-1980) was the leader of the existentialist movement and author of its manifesto, "Existentialism is a humanism" (1946). His works include L'Être et le néant, La Nausée, Les Mains sales, Huis-clos and Les Mots. He exerted a major influence on the intellectual and political life of the second twentieth century. The quintessential Marxist intellectual, he ardently defended the anti-colonial cause.
Yet this man-monument divides philosophers, historians and the general public. For some, he is the thinker of the bourgeoisie; for others, the theorist of anti-totalitarianism who forgot to apply its principles. Alyosha Wald Lasowski offers a critical but fair and contextualized biography of the man who dominated thought in the second half of the 20th century. Book in French.
Patrick FRÉMEAUX

Press
À 97 ans, Martial Solal publie son autobiographie et raconte, au fil de ses souvenirs, sa carrière extraordinaire. Compositeur, improvisateur, orchestrateur et ancien producteur sur France Musique, le pianiste nous a reçus chez lui. Entretien exclusif avec l'un des derniers géants du jazz. C’est l’un des plus grands jazzmen, compositeurs, pianistes français, et bien au-delà : une légende vivante de la musique. Il a joué avec Sidney Bechet, Oscar Peterson, Django Reinhardt, Stan Getz, Stéphane Grappelli, Lee Konitz et tant d’autres ! À l’occasion de la parution de son autobiographie « Mon siècle de jazz » chez Frémeaux & Associés, nous sommes ce matin chez Martial Solal. Ce micro que nous lui tendons, il le connaît bien, lui qui a produit, au début des années 1990 et sous l’impulsion de Claude Samuel, une émission hebdomadaire sur les ondes de France Musique, accueillant une centaine de pianistes issus d’une nouvelle génération de musiciens dont beaucoup revendiquaient l’inspiration que représentait pour eux Martial Solal. De cette aventure radiophonique est né un album, Martial Solal improvise pour France Musique, en 1994, réunissant quelques-unes de ses improvisations pendant ces émissions. « Ça a duré quatre ans, tous les dimanches, explique-t-il. Je faisais des éloges de tous mes pianistes, bons ou mauvais d’ailleurs. Ça m’a appris beaucoup. On apprend beaucoup en écoutant les autres. J’ai aussi appris à parler au micro, à me présenter en public, ce qui n’était pas ma tasse de thé. J’étais très timide dans mes premières années, confesse le pianiste. Il m’a fallu un grand nombre d’échecs pour arriver à être à l’aise. À la fin, j’étais très à l’aise. Pour mon dernier concert, j’étais même amusant, paraît-il ». L’autobiographie de Martial Solal se présente comme un voyage au fil de ses souvenirs, précis et vivants, au cœur d’une vie musicale extraordinaire. « Tous les soirs, raconte-t-il, ma femme se couche à 23 heures et moi à 1 heure du matin. Pendant ces deux heures, je repense à tout, je le dicte à mon téléphone, ça m’occupe et ça me fait découvrir 1000 choses que je n’ai pas écrites dans le livre. J’aurais pu écrire 500 pages, j’en ai écrit 150 ». Le musicien ouvre son texte sur sa ville natale, Alger, où il naît le 23 août 1927. Il y vit dans l’appartement familial, face à la mer, et y rencontre le jazz grâce à Radio Alger. Il se souvient notamment de l’une de ses premières découvertes, l’orchestre de Glenn Miller, « résolument moderne à l’époque », précise-t-il. « Il avait réussi à donner un son différent à sa section de saxophones, poursuit Martial Solal, en mettant une clarinette comme première voix. Un son mielleux, plus aigu que les saxophones habituels, et moi j’adorais ça. J’ai relevé tous ses thèmes et je les connais encore par cœur. Ils sont dans ma tête en tout cas, pas dans mes doigts. » Puis c’est à l’âge de 22 ans qu’il gagne Paris. Il ne connaît personne, mais jouera pourtant très vite dans les plus grands clubs de la capitale. Le Club Saint-Germain est l’un d’entre eux, deux ans seulement après son arrivée, où il se produit notamment avec Django Reinhardt. « Avant tout, il fallait gagner ma vie, explique-t-il, donc il fallait que je joue. J’étais en compétition avec tous les autres pianistes, donc j’essayais de faire des progrès. J’avais une certaine confiance en moi, peut-être une inconscience, mais j’ai continué sans trop me soucier de l’avenir immédiat. Les choses se sont bien passées, j’ai eu des chances incroyables. J’ai presque honte d’avoir eu tant de chances, qui m’ont amené au sommet. » Des clubs de jazz à la composition Parmi ces « chances incroyables », il y a le grand écran, pour lequel Martial Solal compose grâce à la rencontre de deux grands réalisateurs : Jean-Pierre Melville et Jean-Luc Godard. Il composera, entre autres, la musique d’A bout de souffle en 1960. Mais ces opportunités s’accompagnent d’un esprit d’audace et d’indépendance, qui n’a jamais quitté Martial Solal. C’est ainsi qu’il compose sa Suite en ré bémol pour quartette de jazz, 30 minutes de musique particulièrement élaborée, à un moment où les musiciens de jazz, lui compris, « ne jouaient que sur des thèmes de 32 mesures », dit-il. « J’allais contre tous, et ça étonnait un peu ».  Cette liberté d’esprit, le musicien l’a toujours assumée : il n’a jamais voulu ressembler à personne. « Copier était tout ce que je détestais, affirme-t-il. J’avais des idées folles en tête que je n’arrivais pas à exprimer. Mais j’espérais un jour pouvoir le faire grâce au travail, à la technique. Je n’achetais pas de disques. Mais je connaissais tout. Il n’y a pas besoin d’écouter toutes les Sonates de Beethoven pour savoir ce qu’est l’univers beethovénien ». Orchestrateur pour le symphonique Improvisateur, musicien dans les plus grandes formations, compositeur audacieux pour le jazz et le cinéma, Martial Solal a aussi composé pour le symphonique, notamment les orchestres de Radio France. Une dimension importante de sa carrière à laquelle l’Orchestre National de France a rendu hommage, il y quelques années, en interprétant plusieurs de ses Concertos, dont certains étaient joués pour la première fois. « J’avais envie de pleurer, se souvient Martial Solal. J’étais très heureux. » Car la musique classique l’a toujours accompagné, depuis sa formation jusque dans ses sources d’inspiration pour l’écriture, et parce qu’il était important pour lui de réunir deux mondes musicaux qui ne se mêlaient pas beaucoup. « À l’époque, il existait une différence de mentalités, une forme de distanciation, raconte Martial Solal. Moi, je voulais absolument rompre ces barrages. Je n’étais pas le seul, beaucoup de musiciens de jazz ont écrit pour le symphonique. Mais je pensais que la musique c’était la musique, et que le jazz méritait une meilleure destinée que celle qu’on lui réservait. Pour s’agrandir il lui fallait des ailes, des œuvres de longue durée comme celles de Duke Ellington par exemple. Il fallait sortir de sa coquille, et donc flirter avec les autres mondes de la musique. La musique symphonique est tellement riche que l’on pouvait forcément y puiser quelques idées supplémentaires ». Des œuvres auxquelles Martial Solal tient particulièrement, et qui méritent aujourd'hui d’être transmises au public. Par France Musique - L'invité du jour
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Événement éditorial, le pianiste et compositeur Martial Solal, doyen des jazzmen français, adulé par ses pairs dans le monde entier, publie son autobiographie. Un livre passionnant où le jazz le plus exigeant swingue avec l’humour du vieux sage et une réjouissante science du détail savoureux.À ceux qui veulent gagner du temps - cent ans par exemple - dans la connaissance de l’histoire de la musique en France, on conseille vivement la lecture de « Mon siècle de jazz », l’autobiographie de Martial Solal, doyen des jazzmen français. Considéré comme le plus grand par ses pairs - il était, par exemple, pour Petrucciani un inatteignable Himalaya - Solal commença sa carrière dans les années 1940. Il ne s’arrêta jamais de jouer, en funambule qu’il est, sur le fil entre une musique solaire, puissante, subtile et lumineuse, et des arabesques d’une complexité folle, où son immense technique n’est jamais prise en défaut. Il a joué (le verbe lui convient mieux qu’à quiconque) avec Grappelli, Chet Baker, Dizzie Gillespie, Django Reinhardt, Stan Getz, Michel Portal, Didier Lockwood, en toute complicité et amitié avec les maîtres rythmiciens Paul Motian et Gary Peacock… On put l’entendre voici quelques années au festival de Vannes avec le Briochin Éric Le Lann.Figurant, selon le critique Alain Gerber, parmi « les plus grands musiciens du monde, tous styles, tous genres et toutes cultures confondues », le bonze Solal est toujours resté un humble artisan, amoureux du bel objet sonore, de la composition aussi parfaite que possible. Loin de toute esbroufe. Ici son humour fait également merveille et le musicien, jamais sentencieux, jamais avare d’anecdotes savoureuses, devient le mémorialiste passionnant de l’histoire du jazz, des cabarets, des rencontres au sommet, des nuits des débuts à tirer le diable par la queue.Fourmillant d’informations souvent peu connues, le livre possède aussi un ton parfois mordant où, pince-sans-rire, le vieux sage, puits de science et de culture, épicurien et cérébral, règle quelques comptes avec des confrères, l’establishment, les ayatollahs du jazz ou le politiquement correct.Passionnante comme les solos acrobatiques et virtuoses dont Martial Solal, 97 ans cette année, est un orfèvre, « Mon siècle de jazz » se lit comme une déclaration d’amour à la musique, qu’il interprète comme d’autres respirent.Par Jean-Luc GERMAIN – LE TELEGRAMME
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« En matière de jazz, quand on veut mettre le piano à l’honneur en France, il est difficile de ne pas parler de Martial Solal. A 97 ans, après avoir donné un dernier concert à la Salle Gaveau en 2019 dont nous nous sommes fait l’écho ici, ce géant du piano publie son autobiographie, “Mon siècle de jazz” (Ed. Frémeaux & Ass.). Ne vous attendez pas à un pavé retraçant la vie du maître de façon chronologique dans ses moindres détails car il s’agit plutôt d’un vagabondage dans ses souvenirs personnels autant que professionnels. Mais en 150 pages, Solal nous immerge dans un monde qui fut celui du jazz depuis la fin des années 40 et dans la vie d’un fabuleux musicien qui y a consacré la sienne. Ce petit ouvrage qui se dévore avec avidité nous rappelle celui d’Eric Le Lann (“Scorpion ascendant belon”) paru il y a deux ans et qui lui aussi réunissait des tranches de vie, sans prétention littéraire mais avec une sincérité et une authenticité touchantes. Les amateurs de jazz y retrouveront bien sûr l’évocation de toutes les rencontres que Solal a pu faire en 70 ans de carrière, avec ses coups de cœur mais aussi des coups de griffe, que ce soit sur son tabouret de piano dans les clubs parisiens ou à travers le monde. Le tout avec cet humour qui accompagna ce monsieur sérieux tout au long de sa vie. Un petit ouvrage aussi délicieux qu’instructif. »Par Philippe VINCENT – JAZZ NICKNAMES
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« Un génie qui a traversé, formé et transformé près de 100 ans du jazz français, vécu, accompagné et reconnu par le jazz international se livre. « fraîcheur, créativité, technique » (le Duke), « pionnier, moderne, virtuose » (Kenny Werner), « un géant » (Ahmad Jamal), « un maître » (Laurent de Wilde)Autobiographie écrite comme il compose, joue, improvise, avec de grandes libertés dans la chronologie, dans le choix d’anecdotes touchantes ou farfelues.De la découverte de cette musique à Alger en 1942 où il croise Don Byas, puis fait ses premières armes comme multi-instrumentiste (piano, clarinette, saxo, trompette), son débarquement à Paris à 22 ans, la bohème, quelques temps, la chance, la famille lui serons de grand secours et lui éviteront de ‘ramer’ trop longtemps. Les gigs, 1er job sérieux dans la capital : le Club Saint-Germain où il pourra enfin s’exprimer avec cette musique encore mal considérée. Il y croisera les vedettes du moment.Son 1er disque en 1953, chez Vogue, plusieurs autres avec Sidney Bechet, Kenny Clark, puis en grande formation… Des tournées avec Sacha Distel, Henri Salvador, Chet Baker, Bobby Jaspar, René Thomas… La seule chose qu’il ne partagera jamais avec la plupart d’entre eux : la drogue !Histoires de rencontres … féminines, aussi. Tourniquet qui cessera en 1968 avec Anna, heureuse maman de Claudia (l’excellente chanteuse que l’on sait).1955, année où il se voit discerné, en témoignage de son génie créateur : le prix Django, remis par Jean Cocteau, et le grand prix national de musique.En 1956, il est embauché par Lucky Thompson, un des nombreux musiciens noirs qui fuyait le racisme sévissant chez eux. Début d’une longue amitié qui finit avec la disparition du saxophoniste. Son sens d’explorateur l’expose à aller plus loin que les schémas AABA du jazz en cours, il l’enrichit de formules très personnelles qui l’approche de la musique ‘classique’ et d’une direction décisive dans la voie qui est la sienne. Ainsi naquit sa fameuse ‘Suite en ré bémol’, sans cesse évolutive, qui séduisit Jean-Pierre Melville et Jean-Luc Godard lui commandant la musique de ‘À bout de souffle’, suivi de nombreuses collaborations avec d’autres metteurs en scène.1963, Georges Wein l’invite aux USA, surprise : les musiciens prisés en Europe ont peu de considération chez eux. Miles Davis joue dans de très petits clubs, John Coltrane devant un public clairsemé… Lui-même, malgré son esprit aventureux, ne s’ébahit pas du travail de Monk, ni ne se sent concerné du nouveau courant ‘free’ dont il critique une certaine facilité, ce qui ne l’empêche pas de se tailler une solide réputation de ‘frenchie’ original, même s’il entre ensuite, pourtant, dans la catégorie des ‘figues moisies’. Il admet toutefois avoir utilisé certains canevas du free, mais en privilégiant la recherche de sa propre liberté, jusqu’à son dernier concert.1968, début d’une longue collaboration avec Lee Konitz, beaucoup de duo, aussi en compagnie de Mal Waldron ou Wayne Shorter et d’autres…1970, rencontre des frères Moutin, un trio qui durera une dizaine d’années.1980, malgré sa méfiance vis à vis des nouvelles conceptions du jazz, un autre duo de longue haleine se forme avec Michel Portal. Il a joué aussi avec Jean-François Jenny-Clarcke, plus tard avec Joachin Kühn. Il occupe régulièrement le Musée d’Art Moderne, se frotte au piano électrique (DX7) : chouette un nouveau challenge s’écrit-il !Un big band en 1981, puis le fameux ‘dodecaband’, et le Newdecaband enregistre ‘Exposition sans tableau’, exemple de son humour qui teinte beaucoup de ses compositions (il parle de double lecture plutôt que de calembour. Souvenir de ses lectures de San-Antonio ?) et de ses présentations sur scène : lors de présenter le pianiste (lui), il préfère souvent citer le nom du fabricant de piano sur lequel il joue. Il émaille aussi ses soli de citations souvent incongrues. Il n’oublie pas non plus que l’improvisation à toujours fait partie de la musique, et des compositeurs, de tout temps !1999, le ‘Jazzpar Prize’ finit de lui ouvrir les portes de toutes les salles européennes, puis du monde entier, fusse qu’avec sa propre musique, teintée de ‘classique’, avec des orchestres de toutes tailles.À 60 ans, il s’interroge sur ses capacités techniques, il étudie Chopin, Listz, Ravel…1993, il anime tous les dimanches des concerts au ‘Studio 105’2001, Paul Motian, le Village Vanguard, Washington…2016, concert mémorable que nous connaissons avec David Liebman, il pense que ce sera le dernier… mais c’est celui de 2019 salle Gaveau qui clôt sa carrière, à 91 ans ! Il continue cependant d’écrire, de la musique aussi, et de ‘caresser’ son piano régulièrement.Suivent une cinquantaine de pages évoquant souvenirs divers, pensées, et autres considérations personnelles sur la et sa musique… pour finir de cerner l’individu !Il cite enfin, quelques anecdotes arrivés à d’autres musiciens, mais sa fausse modestie (qui déguise sa réelle modestie qu’il juge inutile, négative et anti-progrès), l’oblige à ne parler que de ses expériences à lui.Près de 100 ans de la vie du jazz, vécue par le non moindre de ses héraut héros, un centenaire éternellement adolescent, avide de la vie et de son enseignement permanent, sans se départir de son humour touchant, sans camoufler certaines faiblesses, ni se gausser de ses légitimes gloires.Un vrai livre, truculent, à poser à côté de ‘La rage de vivre’ ou ‘Moins qu’un chien’.Un parcours de vie et une lecture passionnante.Indispensable à tous les amoureux du jazz, et de bons bouquins ! »Par Alain FLECHE – ACTION JAZZ
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« Aussi chez Frémeaux & Associés, sort début septembre l’autobiographie de Martial Solal « Mon siècle de Jazz ». A la sortie de l’album « Live à Gaveau » en 2019, Martial Solal nous avait confié ne plus avoir pour ainsi dire touché son piano depuis ce concert. Peut-être l’envie d’écrire le titillait déjà à l’époque, qui sait ? Voici en tout cas en 153 pages une autobiographie préfacée par Alain Gerber. De Alger en 1942 à sa passion aujourd’hui pour les petits trains électriques, Martial Solal écrit sa vie, de musicien principalement, avec une verve naturelle qui ferait presque croire à un entretien oral tant le ton y est plus celui de la conversation-souvenir que celle d’un livre prémédité. D’une maîtrise extraordinaire sur l’instrument, Martial Solal se révèle aussi surprenant et inspiré dans l’écriture : anecdotes savoureuses (ses rencontres dans les clubs parisiens), petites « piques », rencontres, concerts, petits apartés … L’écriture est vive et, oserait-on dire, quasi improvisée, passant parfois d’un sujet à l’autre avec vivacité et sans se soucier d’une quelconque chronologie. Martial Solal écrit comme il joue du piano. Petit cocorico belgo-belge, les noms de nos icônes des années 50/60 reviennent à plusieurs reprises : René Thomas, Bobby Jaspar, Sadi, Toots… des musiciens que le pianiste appréciait plus pour leur musique que, pour certains, leur mode de vie. Martial Solal n’oublie personne ni aucun lieu : les concerts en club ou dans les plus grandes salles, les rencontres (mais qui donc n’a-t-il pas côtoyé ?), les amitiés, entre le Village Vanguard et le Blue Note parisien… Des anecdotes, des rencontres, des plaisirs, mais aussi des positions bien tranchées sur l’évolution du jazz, ce livre écrit en quelques semaines se lit avec plaisir et curiosité. » Par Jean-Pierre GOFFIN – JAZZ MANIA
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« (…) Je remercie Martial Solal d’avoir su écrire un livre de mémoire(s) dense, virevoltant, précis, délié du fil temporel, piquant, humoristique, honnête et surprenant. Viens-je de décrire le livre ou la musique du pianiste et compositeur ? Les deux mon capitaine car l’un ne va pas sans l’autre. Pour celles et ceux qui ne sont pas familier de l’univers de l’artiste, ce petit livre est une porte d’entrée nécessaire. Le point fondamental, la clef de son siècle de jazz, est sa peur de l’ennui. Elle n’a jamais cessé de le faire progresser, quels que soient les écueils et les vicissitudes de la vie. Elle l’a poussé et lui a donné une forme d’indépendance qui l’a mené à chaque épisode musical de sa vie là où il devait être. Martial Solal a également su provoquer la chance, mais cet état de fait est consubstantiel à son aversion pour la monotonie. Sa force est aussi d’avoir su s’entourer de musiciens qui convenaient à son art, un art authentique qui en a dérouté plus d’un dans le landernau jazzy. Et alors ? Je crois qu’il s’en est toujours moqué, non pas qu’il soit prétentieux, ce que certains ont pu lui reprocher alors qu’ils étaient juste jaloux de son talent, mais plus simplement qu’il suivait son chemin personnel à l’écart des chapelles. Rien n’énerve plus les maîtres de chapelle que les affranchis indociles. Le dernier fait que je noterai dans ce bref résumé d’un petit ouvrage captivant est la place de la famille tout au long de sa carrière. Il est clair qu’elle fut l’un des moteurs de sa progression. Quand on a charge d’âmes, il faut savoir les faire grandir et s’en donner les moyens. Martial Solal a réussi ce tour de force : mener de front une carrière musicale exigeante, parfaitement buissonnière, et une vie d’homme, riche d’une descendance qu’il aime et qui aujourd’hui illumine son grand âge. Est-ce à dire que les immenses artistes ne doivent pas à coup sûr être, drogués, paumés, maudits ? Oui. Je l’ai peut-être compris le jour où je l’ai vu jouer, accompagné des frères Moutin, avec Hank Jones, un autre non-conformiste dans un genre différent (moins brasillant mais tout aussi éloigné des calamités qui nourrirent nombres de légendes du jazz) que j’affectionne depuis la nuit de mon temps et qui jamais ne dérogea à ses désirs en menant son petit bonhomme de chemin jazz tout au long du siècle passé avec une rare élégance. Élégance, ce mot les réunit. Je vous laisse là en espérant que vous ne manquerez pas de lire ce siècle de liberté grande, aussi frais qu’une virevolte à la Martial Solal… »Par Yves DORISON – CULTURE JAZZ
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« On croyait tout connaître de Martial Solal, sa vie, ses œuvres, depuis deux ouvrages de référence* ... Que nenni ! Le pianiste-compositeur, qui vient de souffler ses 97 bougies (il est né le 23 août 1927 à Alger), s’est mis à son clavier d’ordinateur pour se livrer sans filet sur quasiment un siècle de musique. Sans ordre chronologique, laissant son esprit vagabonder, évoquant ses souvenirs personnels (sa vie privée, sa passion pour le jeu, le train électrique…) et professionnels (ses rencontres, ses coups de cœur, ses coups de griffe aussi). Une autobiographie qui nous donne quelques clés pour élucider « le mystère Solal ».  L’auteur nous facilite la tâche et avance cette explication : « Mes auditeurs auront admis mon amour démesuré de la « bougeotte » que j’attribue à mon impérieuse nécessité de changement. Mon excuse ; je m’ennuie très vite. Passer au cours d’une même mesure d’une tonalité à une autre, mélanger, complexifier sans même m’en apercevoir est chez moi depuis toujours ma marque de fabrique ».Parcourir cette autobiographie au style alerte, spontané, où fait merveille l’humour solalien -fortement teinté d’autodérision- c’est aussi l’occasion de plonger dans la carrière prolifique d’un artiste aux multiples facettes. Martial Solal revendique d’ailleurs la médaille du « musicien le plus actif » : 70 ans de métier, 30 musiques de films, et en premier chef A bout de souffle, des centaines de compositions, et, ce qui n’est pas la moindre de ses particularités, plus de dix ans comme pianiste attitré en club à Paris dans les années 50-60 (le Club Saint Germain et le Blue Note où il joua 3 ans sans un jour de repos !).Au fil des pages, on retrouve ses plus belles rencontres (Eric Le Lann, Lee Konitz, Stéphane Grappelli, Joachim Kühn, Michel Portal, Toots Thielemans, Didier Lockwood, Johnny Griffin, Jean-Michel Pilc, Manuel Rocheman…) ses plus imprévues aussi (une soirée au château de Rambouillet avec des ministres des Finances à l’invitation d’un fan de jazz devant l’éternel, Jacques Delors), ses récits de tournée (en costume de velours rouge côtelé signé Yves Saint Laurent au sein d’un big band mené par Jean-Louis Chautemps), ses années de galère également, ses déboires personnels, son infinie reconnaissance enfin à André Francis (1925-2019) producteur et l’un des fondateurs de l’Académie du Jazz qui lui fit signer un contrat de 8 ans chez Vogue en 1953 et auquel il dédia « A San Francisco sans Francis ».On l’aura compris, « Mon siècle de jazz » nous invite à découvrir une personnalité rare qui, selon ses propres termes, « ne voulait ressembler à personne ». »Par Jean-Louis LEMARCHAND – LE DERNIERES NOUVELLES DU JAZZ
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Le pianiste et compositeur publie, à 97 ans, son autobiographie. Un siècle de vie et d’hommage à ses compagnons de route. C’est un siècle de jazz, le sien, sa longue route vers la perfection, pas moins. Un petit livre allègre, vif comme une flèche. Un récit peuplé des plus grands musiciens de la Terre, qui vous prend à l’improviste car on ne s’y attendait pas : voici l’autobiographie « véritable » de Martial Solal, à sauts et à gambades, sans souci de la chronologie, il s’en vante. Seule ambition : mentionner tous ses partenaires (un exploit !) et tricoter une histoire personnelle du jazz.Depuis André Hodeir (1921-2011), son compagnon de route, de science, d’intelligence et d’humour, la vie et l’œuvre de Martial Solal, né à Alger le 23 août 1927, ne manquent ni de commentaires savants ni d’exégètes brillants. « La “solalologie” tient sa légitimation de l’entrée de Martial Solal dans la collection The Quintessence, qui a le statut de Pléiade. » Dixit l’inventeur de la collection. Vu la qualité de l’édition et de la glose (Gerber et Tercinet), Frémeaux n’exagère pas. A 95 ans, il le lance dans la version écrite de son autobiographie musicale.On découvre un Solal ingénu, gourmand, fidèle en amitiés musicales (Lee Konitz, Jean-Louis Chautemps, Eric Le Lann), passionné de ce jazz dont il apprend le nom enchanteur à Alger, pointilleux sur les souvenirs de club et les questions de cachet. Solal se souvient de tout et retrace factuellement son apprentissage, d’orchestres modestes à la reconnaissance universelle. Celle des classiques et des musiciens américains, dès sa première invitation au Festival de Newport (Rhode Island), en 1963. (…)Par Francis MARMANDE – LE MONDE
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(…) Solal c’est un monstre de travail, ce qui lui a conféré une technique sur l’instrument que seul son aîné — et idole — Art Tatum a atteinte. Son entraînement quotidien pendant des années a inclus la pratique de partitions de musiciens comme Chopin ou Rachmaninoff. Il n’est donc pas étonnant qu’il recueille l’admiration de pianistes classiques.(…) Du solo au big band en passant par le duo — entre autres avec d’autres pianistes —, le trio — ponctuellement avec deux contrebasses mais la plupart du temps avec basse et batterie —, le quartet … il aura donc exploré la plupart des facettes du jazz en compagnie de comparses aussi divers que Sydney Bechet ou Django Reinhardt, Stéphane Grappelli ou Johnny Griffin, Didier Lockwood ou Eric Lelann, Michel Portal ou Daniel Humair, Kenny Clarke ou Paul Motian, Dave Liebman ou Lee Konitz.Touche à tout de génie et orfèvre dans tout ce qu’il touche, Solal ne pouvait pas manquer de faire de son autobiographie une traversée des décennies qui l’ont vu évoluer dans un ordre aléatoire et tout sauf laborieusement chronologique.(…) Lire « Mon siècle de jazz » — qui se dévore comme un bon roman — c’est donc se plonger dans une histoire de cette musique vécue par un de ses plus grands témoins et acteurs des deux côtés de l’Atlantique.C’est aussi se familiariser avec un personnage à la fois discret et haut en couleurs, introverti et expansif : une véritable personnalité. Ceux qui lui ont parfois reproché une certaine froideur ou un excès de technique qui aurait bridé sa sensibilité auront l’occasion de réviser leur jugement.Solal n’est certes pas un adepte du politiquement correct, du profil bas ou du sentimentalisme débridé. C’est un musicien unique et c’est à ceux qui ne sont pas immédiatement conquis par son art de faire le chemin vers un univers d’une richesse incomparable et à côté duquel il n’est pas compréhensible qu’un authentique amateur de jazz puisse passer.Bravo Maestro ! »Par Thierry QUENUM – COULEURS JAZZ
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Pianiste virtuose, compositeur, improvisateur stupéfiant par son imagination et son sens de l’harmonie, Solal a survolé son temps avec, le plus souvent, une longueur d’avance. Hormis les grands créateurs tels Charlie Parker, Miles Davis, John Coltrane, ou, pour rester dans le domaine pianistique, Art Tatum ou Cecil Taylor, nul mieux que lui n’a su intégrer les acquis et les innovations, pour les faire siens, les dépasser et les intégrer à sa propre esthétique. Celle-ci a pour moteur principal l’innovation. Aussi est-il malaisé de choisir, dans une œuvre abondante et multiforme, un morceau, une période. La discographie figurant en annexe de son autobiographie en offre pourtant la possibilité. Un précieux document pour les amateurs.Parvenu à l’âge vénérable de quatre-vingt-dix-sept ans, Martial se penche sur son passé, en déroule les méandres. Souvenirs, anecdotes, révélations, confidences se succèdent, s’entremêlent dans une autobiographie dont le titre, Mon siècle de jazz, n’est nullement usurpé.(…)Cette existence, il la parcourt ici « à sauts et à gambades », comme eût dit Montaigne, au fil de la plume, sans grand souci de la chronologie. Preuve qu’en tous domaines, c’est la liberté qui prime. Sans entrer dans le détail, mission quasiment impossible, on en retiendra que, nanti, déjà, d’une solide réputation acquise grâce à ses émissions à la radio de sa ville natale, il s’établit à Paris dès vingt-deux ans, en 1950. C’est là qu’il va parachever son apprentissage jalonné de péripéties, de moments fastes alternant avec des périodes de vaches maigres. Sa maîtrise instrumentale s’accroît tandis que s’affirme son souci constant de rester soi-même, sans rien devoir à quiconque.Le récit de cette période parisienne est jalonné de rencontres, d’anecdotes qui s’enchaînent au fil des souvenirs. Vie privée et sentimentale, passions amoureuses parfois tumultueuses, vie professionnelle qui va le conduire au zénith du jazz mondial, portraits souvent persillés d’humour et témoignant d’un sens aigu de l’observation, tout cela s’enchaîne, se chevauche, s’entremêle sans que l’intérêt faiblisse. Ainsi participe-t-on « de l’intérieur » à l’essor d’un pianiste qui quittera bientôt le tabouret du Club Saint-Germain, longtemps sa « résidence parisienne principale », pour parcourir le monde entier, notamment les États-Unis, où il résidera à maintes reprises, donnera des concerts d’anthologie et sera célébré à sa juste valeur.(...)Une couronne de textes divers sert de prélude à ces mémoires, chacun des intervenants proposant un éclairage original. Parmi eux, tout d’abord, Alain Gerber, auteur d’une préface, « A bride abattue », où éclate, une fois encore, son art de camper corps et âme un personnage, de le faire vivre avec une telle vérité que le lecteur éprouve une impression unique de proximité, voire de familiarité. Gerber connaît Solal et son œuvre comme les bouts de bois de sa propre batterie. Il lui a déjà consacré, avec Alain Tercinet, un coffret de la collection The Quintessence, en 2014, chez le même éditeur, Patrick Frémeaux. Ce dernier évoque ici des souvenirs personnels tandis que le pianiste Laurent de Wilde et le critique Franck Bergerot joignent leurs louanges et leurs analyses à ce florilège illustré de plusieurs photographies. Fût-on ou non amateur de jazz, difficile d’être plus exhaustif. Et, pour tout dire, plus passionnant.Par Jacques ABOUCAYA (CAUSEUR)
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« Une autobiographie de Martial Solal ce n’est certes pas tout à fait comme l’un des mille instants musicaux qu’il nous a fait vivre et que nous pouvons revivre chaque jour grâce aux merveilles qu’il a enregistré. (Et notamment dans la collection « Quintessence » du même éditeur).Mais il faut bien dire que « Mon siècle de Jazz » qui paraît aux éditions Frémeaux est un « moment » infiniment précieux. Et que, si l’on y prête attention, on entendra dans ce livre comme une musique qui n’a pas vraiment de fin.« Mon siècle de Jazz » ce n’est pas « l’histoire », le parcours linéaire d’une vie de musicien, mais plutôt un ensemble de souvenirs, parfois épars, pas chronologiques – ne se suivant pas dans l’ordre du temps, mais rédigés avec d’autres buts et avec d’autres raisons, dans ce qui n’est, ni un désordre, ni une facilité de l’écriture, mais au contraire la mise en ordre, non seulement d’une pensée mais encore davantage une façon de dire le monde. Ou plutôt, sans doute, « son » monde. Celui de l’auteur.C’est pourquoi il y a, de toute évidence, de la musique dans ce « Siècle de Jazz », de la musique de son auteur, quelque chose (et presque tout par conséquent) des compositions si extraordinaires de Martial Solal, de sa façon de jouer de son piano, du piano, de jouer avec les musiciens qui l’accompagnent.Il ne faut par conséquent pas lire ce livre comme un document historique. Il faut ici, tout autrement, entendre la parole de Martial Solal comme on écoute sa musique, lui qui est l’un des plus grands pianistes que l’univers du jazz nous ait donné, lui qu’il faudrait toujours placer plus haut sans doute qu’on ne le place si souvent.Il faut enfin remercier le ciel – celui de la musique tout entière sans aucun doute – que Martial Solal nous offre aujourd’hui ces lignes si précieuses : elles nous disent, en effet, ce qu’Alain Gerber dans son introduction nomme « un roman vrai. » « Un roman vrai » ne peut être que celui d’une vie et d’une musique faites toutes deux l’une, entrelacée, avec l’autre. Sans fin. »Par Michel ARCENS - LES NOTES DE L'INSTANT
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« « Je me demande si le monde saura un jour quel homme merveilleux nous tenions là ». Cette déclaration de Duke Ellington à propos du pianiste et chef d’orchestre Claude Thornhill, nul doute qu’elle pourrait s’adresser telle quelle à Martial Solal, pianiste superlatif et improvisateur hors-normes. Unanimement admiré par ses pairs et bien au-delà de la planète jazz, Martial Solal n’aura pourtant jamais joui de la popularité qu’ont connue sous nos cieux quelques-uns de ses contemporains comme Erroll Garner, Oscar Peterson ou Keith Jarrett voire Michel Petrucciani. Seule et unique explication à cette injustice flagrante : son intégrité musicale jamais prise en défaut et dont l’exemplarité ne se rencontre guère, parmi les chasseurs d’ivoire du premier rayon, que chez un Thelonious Monk ou un Bill Evans. S’il y eut jamais un incorruptible du piano jazz, ce fut bien lui, Martial, solitaire rayonnant comme l’astre solaire. Visionnant il y a quelque temps un BR d’A bout de souffle, le chef-d’oeuvre de Jean-Luc Godard, et notamment les suppléments proposés, je fus abasourdi de constater qu’il y était question d’à peu près tout ce qui avait contribué à faire de ce film une oeuvre culte du Septième Art, de presque tout (scénario, mise en scène, cinématographie, interprétation…) sauf, précisément, de sa mémorable bande musicale signée… Martial Solal. Comme si pareil talent s’imposait avec une évidence telle qu’il n’avait nul besoin d’être applaudi ni même signalé. Oublions le virtuose d’exception, sa prodigieuse technique mise sans cesse au service d’une intarissable imagination, et plongeons-nous dans cette autobiographie bien venue ( Mon siècle de jazz ) pour y découvrir l’homme de paroles derrière le magicien des notes, la personne indissociable de l'artiste. Surtout, formons le voeu que grâce à cet autoportrait particulièrement attachant, le génie (le mot n’est pas trop fort) du musicien soit enfin reconnu par le plus grand nombre comme il aurait dû l’être depuis fort longtemps. Car Solal, pur diamant et trésor national s’il en est, demeure unique, irremplaçable. Définitivement. » Par Alain Pailler (Auteur de Ko-Ko - Duke Ellington en son chef d'œuvre, Éd Frémeaux). 
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« C’est un témoignage de première main ! L’humour, le goût du saute-mouton et du coq-à-l’âne, la traversée du siècle, les considérations musicales et les anecdotes personnelles : il n’y manque rien. Tout ce qui vient de Martial Solal est solalissime. Et comme Martial est notre plus grand musicien de jazz vivant, c’est indispensable. » Arnaud Merlin (France Musique)
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