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PAR ANOUK GRINBERG (ET MICHEL PICCOLI)
Ref.: FA8103
Label : Frémeaux & Associés
Total duration of the pack : 1 hours 10 minutes
Nbre. CD : 1
PAR ANOUK GRINBERG (ET MICHEL PICCOLI)
This CD features the reading of Louis Michel letters to Victor Hugo. Red in French by Anouk Grinberg, these letters allow us to discover part of the intimacy of Louise Michel. Audiobook in French.
Lu par ANDRE DUSSOLLIER
VICTOR HUGO - OEUVRES POETIQUES
22 DISCOURS HISTORIQUES 1929-1947
ANTHOLOGIE SONORE DU SOCIALISME 1789-1939
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PisteTitleMain artistAutorDurationRegistered in
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1IntroductionGrinberg AnoukLouise Michel00:00:112007
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2Lettre de 1850Grinberg AnoukLouise Michel00:01:052007
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3Lettre d'août 1850Grinberg AnoukLouise Michel00:01:572007
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4Lettre d'octobre 1850Grinberg AnoukLouise Michel00:02:392007
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5Lettre du 3 avril 1851: 1ère partieGrinberg AnoukLouise Michel00:03:082007
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6Lettre du 3 avril 1851: 2e partieGrinberg AnoukLouise Michel00:03:172007
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7Lettre de 1851: 1ère partieGrinberg AnoukLouise Michel00:03:172007
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8Lettre de 1851: 2ème partieGrinberg AnoukLouise Michel00:02:402007
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9Lettre de juin ou juillet 1851Grinberg AnoukLouise Michel00:03:202007
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10Lettre du 12 septembre 1862Grinberg AnoukLouise Michel00:01:422007
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11Lettre de novembre 1870Grinberg AnoukLouise Michel00:00:232007
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12Lettre de novembre 1870 2Grinberg AnoukLouise Michel00:01:132007
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13Manifeste de 1870Grinberg AnoukLouise Michel00:00:282007
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14Lettre de décembre 1870Grinberg AnoukLouise Michel00:00:282007
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15Lettre après le 2 décembre 1870Grinberg AnoukLouise Michel00:01:322007
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16Lettre de mars 1871Grinberg AnoukLouise Michel00:02:022007
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17Lettre du début d'octobre 1871Grinberg AnoukLouise Michel00:02:522007
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18Lettre du 13 octobre 1871Grinberg AnoukLouise Michel00:00:542007
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19Lettre du 13 avril 1872Grinberg AnoukLouise Michel00:02:102007
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20Lettre du 28 janvier 1873Grinberg AnoukLouise Michel00:00:312007
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21Lettre de septembre 1874Grinberg AnoukLouise Michel00:01:012007
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22Lettre du 22 juin 1875Grinberg AnoukLouise Michel00:01:162007
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23Lettre du 18 juin 1876Grinberg AnoukLouise Michel00:02:172007
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24Lettre du 3 août 1876Grinberg AnoukLouise Michel00:02:122007
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25Plaidoirie de Louise Michel: 22 juin 1883, 1ère partieGrinberg AnoukLouise Michel00:02:372007
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26Plaidoirie de Louise Michel: 22 juin 1883, 2e partieGrinberg AnoukLouise Michel00:02:372007
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27Plaidoirie de Louise Michel: 22 juin 1883, 3e partieGrinberg AnoukLouise Michel00:03:322007
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28Plaidoirie de Louise Michel: 22 juin 1883, 4e partieGrinberg AnoukLouise Michel00:03:412007
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29Lettre à Monsieur d'Herisson, 1ère partieGrinberg AnoukLouise Michel00:04:122007
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30Lettre à Monsieur d'Herisson, 2e partieGrinberg AnoukLouise Michel00:04:132007
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31Lettre à Monsieur Meurice, 3 juin 1888Grinberg AnoukLouise Michel00:00:392007
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32Poème en hommage à Louise Michel - Viro Major, 1ère partiePiccoli MichelLouise Michel00:02:412007
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33Poème en hommage à Louise Michel - Viro Major, 2e partiePiccoli MichelLouise Michel00:03:172007
LOUISE MICHEL
Louise Michel - Lettres à Victor Hugo
lues par Anouk Grinberg avec la participation de Michel Piccoli
Lettres à Victor Hugo
Louise Michel
01. Introduction 0’11
Lettres de Vroncourt
02. Lettre de 1850 1’05
03. Lettre d’août 1850 1’57
04. Lettre d’octobre 1850 2’39
05. Lettre du 3 avril (?) 1851 - 1ère partie 3’08
06. Lettre du 3 avril (?) 1851 - 2è partie 3’17
07. Lettres de 1851 - 1ère partie 3’17
08. Lettres de 1851 - 2è partie 2’40
09. Lettre de juin ou juillet 1851 3’20
10. Lettre du 12 septembre 1862 1’42
Lettres de la Commune
11. Lettre de novembre 1870 0’23
12. Lettre de novembre 1870 1’13
13. Manifeste de 1870 2’47
14. Lettre de décembre 1870 0’28
15. Lettre : après le 2 décembre 1870 1’32
16. Lettre de mars (?) 1871 2’02
Lettres d’emprisonnement
17. Lettre du début d’octobre 1871 2’52
18. Lettre du 13 octobre 1871 0’54
19. Lettre du 13 avril 1872 2’10
20. Lettre du 28 janvier 1873 0’31
Lettres d’exil
21. Lettre de septembre 1874 1’01
22. Lettre du 22 juin 1875 1’16
23. Lettre du 18 juin 1876 2’17
24. Lettre du 3 août 1876 2’12
25. Plaidoirie de Louise Michel 22 juin 1883, 1ère partie 2’37
26. Plaidoirie de Louise Michel 22 juin 1883, 2è partie 2’37
27. Plaidoirie de Louise Michel 22 juin 1883, 3è partie 3’32
28. Plaidoirie de Louise Michel 22 juin 1883, 4è partie 3’41
29. Lettre à Monsieur d’Hérisson 13 avril 1888, 1ère partie 4’12
30. Lettre à Monsieur d’Hérisson 13 avril 1888, 2è partie 4’13
31. Lettre à Monsieur Meurice 3 juin 1888 0’39
Victor Hugo - Lu par Michel Piccoli
32. Poème en hommage à Louise Michel - Viro major première partie 2’41
33. Poème en hommage à Louise Michel - Viro major deuxième partie 3’17
Pensée dernière
En plongeant dans le passé, on le voit se joindre à l’avenir comme les deux extrémités d’un arc de cercle, et ce cercle, pareil aux ondes sonores, en éveille d’autres à l’infini. Emiettées de par le monde (de l’Inde antique jusqu’à nous), les sciences perdues vont-elles germer ou sont-elles mortes dans la fleur ? Faut-il attendre d’effluves nouvelles d’autres recommencements ? Suffira-t-il de retourner le sol pour donner aux germes du renouveau les conditions propres à l’existence ? Combien de civilisations ont sombré, combien d’hypothèses scientifiques se sont renversées devant d’autres hypothèses ! Pourtant, allons, allons toujours ! N’a-t-on pas de quoi éteindre la lutte pour la vie ? de quoi remplacer l’anxiété des estomacs, la misère générale par le bien-être général ? D’ailleurs, les cerveaux devenant plus que jamais avides, il faudra bien pour les satisfaire que brille l’Ère nouvelle. Si l’amour de l’humanité est impuissant à faire sonner l’heure libératrice à l’Horloge fraternitaire - heure où le crime n’aura plus de place - l’indignation s’en chargera. Là haine est pure comme l’acier, forte comme la hache ; et si l’amour est stérile, vive la haine !
Louise Michel
1802 : Naissance de Victor Hugo.
1820 : Le roi Louis XVIII accorde une pension au jeune poète à l’occasion de son «Ode sur la mort du duc de Berry».
1822 : Publication des premières œuvres de Victor Hugo.
1830 - Louise Michel
Le 29 mai 1830, naît dans le château vétuste de Vroncourt-la-Côte, dans la Haute-Marne, Louise, fille de Marianne Michel, domestique, et de père inconnu. Généralement une telle situation se solde par le renvoi de la domestique imprudente et séduite par le jeune homme de la maison, Laurent Demahis. Mais il n’en fut rien. Le Charles Etienne Demahis, «le grand-père», décide de garder l’enfant et de lui offrir une éducation convenable, qui puisse lui permettre de sortir dignement de sa condition. Geste de générosité d’autant plus rare qu’il s’accompagne encore d’une belle affection. [Par ailleurs certaines allusions dans la correspondance de Louise Michel laissent penser que son père ne serait pas le jeune Laurent, mais Charles Etienne…] Bonheur fragile, dans une maison assez pauvre, malgré de grandes allures très décrépites, dans une nature très sauvage qui marque durablement l’imagination de la jeune Louise.
Avec Hernani, Victor Hugo devient le chef de file de l’école romantique.
1841 : Victor Hugo est élu à l’Académie Française.
1844 – 1850 «Tout n’est qu’un rêve, et la brillante étoile fuira loin de moi.» (ruines et fragments) Louise Michel
Ce bonheur se brise à l’âge où l’âme est la plus sensible aux impressions. Alors qu’elle a 14 ans, elle perd son «grand-père» (1844), puis son père (1850) et enfin sa «grand-mère» l’année suivante. Ecorchée vive, elle se désespère avec une empathie très naturelle, elle comprend tout ce qui souffre, englobant dans sa compassion la nature, les animaux et les humains. Hypersensible, elle est révoltée au spectacle de la moindre douleur. Son tempérament devient profondément mystique et contemplatif, et toute sa passion s’épanche dans la poésie. Elle s’y montre farouche, royaliste et déjà, intransigeante. La poésie est l’affection qui domine toute sa vie. Tout tend vers elle et tout vient d’elle. Dans ses écrits de jeunesse, elle montre ses plaies vives pour tout ce qui vit et souffre et place aussi son espérance en Dieu, se montre fervente envers le roi. Cette exaltation «romantique» est assez loin des idéaux qui la pousseront bien des années plus tard.
Premières lettres de Louise Michel à Victor Hugo
«Il faut que je vous écrive pour souffrir moins» (Lettre d’octobre 1850)
Dans des lettres fleuves, mêlant vers et pensée intimes, récits domestiques et questionnement métaphysique, Louise Michel jette les premières bases d’une correspondance qui durera jusqu’à la mort du poète en 1885.
1851 «Ma pensée erre dans les ténèbres.» Louise Michel à Victor Hugo, hiver 1850/51
Victor Hugo, élu député depuis 1848, se fait connaître par ses opinions en faveur de la liberté de la presse et de l’enseignement. Par ailleurs il se montre favorable au suffrage universel. Ces controverses le poussent à s’opposer de plus en plus aux visées politiques de Louis-Napoléon Bonaparte, le Prince Président.
C’est durant l’été de 1851 que Louise Michel aurait rencontré Victor Hugo. Celle qui signe Enjolras, se serait-t-elle laissée séduire par l’entreprenant poète ? On affirme que de cette entrevue serait née une petite fille – Victorine – vite confiée à une nourrice de Cherbourg…
Lors du coup d’Etat du 2 décembre 1851, Victor Hugo – qui tente d’organiser une résistance – choisit de partir en exil pour Bruxelles.
Louise Michel a 21 ans. Elle se prépare au brevet d’institutrice. Elle échoue cette même année et sera reçue en 1852.
1852 - 1861 «L’empire, c’est la Paix.» Napoléon III
Napoléon III signe en janvier le décret d’expulsion de Victor Hugo. Ce dernier riposte par la publication de « Napoléon le Petit » et choisit de s’exiler à Jersey.
Institutrice, Louise Michel fréquente plusieurs établissements en Haute-Marne. Elle n’a qu’un but, la poésie, mais face à la réalité travaille avec plaisir et acharnement. Elle souhaite se rendre à Paris.
1855 Victor Hugo est prié de quitter Jersey et se rend à Guernesey.
En 1856, Louise Michel s’installe à Paris. Elle y pratique une pédagogie très moderne et douce fondée sur la responsabilisation et le sens du devoir… loin des châtiments corporels et autres brimades alors en vigueur. Ses élèves l’idolâtrent. C’est à cette époque qu’elle se rend dans de nombreux meetings politiques et fréquente les milieux qui, tel Victor Hugo, sont farouchement hostiles à l’Empire. Peu a peu elle se forge des idéaux républicains. (Naissance du Prince Impérial en 1856).
En août 1859, Napoléon III accorde une amnistie aux proscrits politiques. Victor Hugo refuse de rentrer.
En 1861, Louise Michel publie Lueurs dans l’ombre, puis Plus d’idiots, plus de fous.
1862 Avez-vous jamais vu sur la brèche fumante Le soldat insulter son chef ou son drapeau ? Et nous irions, nous tous, quand la lutte est ardente Outrager Lamartine et blasphémer Hugo ? (A Monsieur le baron Systerna de Savestin) Louise Michel
Victor Hugo publie la première partie des Misérables.
Louise Michel est élue sociétaire de l’Union des Poètes.
1869 «La dignité m’ennuie.» Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose
Victor Hugo publie «l’homme qui rit».
Louise Michel a 39 ans. Elle a acheté un externat en 1865 et l’année précédente a ouvert, avec Mlle Poulin, une école rue Oudot – à Paris. Ses convictions politiques la poussent à agir envers les plus démunis. Elle devient secrétaire de la «Société démocratique de Moralisation» qui propose une réinsertion par le travail. L’empire de Napoléon III cherche un nouveau souffle dans le libéralisme.
1870 «Coule, coule sang du captif !» Louise Michel, Mémoires
L’opposition aux mesures du gouvernement impérial se fait de plus en plus pressante. Les élections de 1869 en avaient marqué le commencement, puis en janvier 1870 le meurtre du journaliste Pierre Noir par Pierre Bonaparte, cristallisent les rancœurs. Le 12 janvier 1870, au milieu d’une foule d’environ 200 000 parisiens, Louise Michel, armée d’un poignard, assiste aux funérailles du journaliste. Napoléon III décrète ensuite la suppression du Livret ouvrier. Les réactions sont immédiates : des grèves éclatent et les blanquistes sont arrêtés et condamnés. Louise Michel portera le 15 août une pétition en leur faveur au général Trochu. Le 19 juillet, Napoléon III déclare la guerre à la Prusse. Cette «guerre-éclair» qui devait entraîner être une victoire française se solde, le 2 septembre, par la défaite écrasante de la France à Sedan : Napoléon III abdique… Le 4 septembre la république est proclamée. Strasbourg capitule. Les Prussiens se rapprochent de Paris. La capitale est assiégée le 18 septembre. La jeune République française, frileuse et conservatrice prend peur devant les soulèvements parisiens qui menacent. En novembre, Louise Michel est élue présidente du «Comité républicain de vigilance des citoyennes du XVIIIème arrondissement». Elle fréquente aussi le «Club de la Patrie en danger». Les parisiens se révoltent contre l’inaction de leur gouvernement et contre la «trahison» des dirigeants. 1er décembre. Louise Michel est arrêtée lors d’une manifestation de Femmes.
1871 «Place au peuple ! Place à la Commune !» Jules Vallès
L’hiver est très rude. Partout la faim et le froid ajoutent aux désastres des bombardements. 6 janvier, «l’Affiche Rouge», est placardée sur les murs de Paris et appelle à l’insurrection. 22 janvier. Manifestation devant l’hôtel de Ville. Vêtue en Garde Nationale, Louise Michel est armée et riposte au feu des Mobiles Bretons. 28 janvier. Le gouvernement capitule, un armistice est signé avec la Prusse. La France perd l’Alsace et la Lorraine.
8 février, nouvelles élections. Une majorité conservatrice et pacifiste est élue. Victor Hugo en est membre et A. Thiers le chef du gouvernement. Les principes des conditions de la Paix sont acquis début mars malgré les protestations solennelles des Alsaciens et des Lorrains.
3 mars. La Garde de Paris se dote d’un Comité central.
Le 8 mars Hugo donne sa démission.
Majorité réactionnaire à l’Assemblée. Paix signée le 1er mars. Le peuple réagit ; le peuple «se convoque». Thiers fuit à Versailles où tous les moyens lui seront bons pour écraser sans pitié la Commune de Paris en 72 jours… En effet la Commune de Paris a duré du 18 mars 1871 au 28 mai, c’est-à-dire 72 jours… C’est au cours de la «Semaine sanglante» (23-28 mai) que s’exerça l’impitoyable répression des Versaillais contre les Communards. Les derniers combats eurent lieu parmi les tombes du cimetière de Père Lachaise (Mur des Fédérés). Victimes : probablement 20 000 rafles dans le Paris populaire : 43 522 arrestations. 20 000 furent détenus pendant plusieurs mois dans les conditions les plus dures, sur des pontons dans les ports de Brest, Cherbourg, Rochefort et Lorient. Un millier de prisonniers trouvèrent la mort. Quelques-uns furent relâchés… Il resta à juger : 43 952 hommes, 819 femmes, 533 enfants dont un quart n’avait pas 15 ans… Déportation en Nouvelle Calédonie (île Nou, presqu’île Ducos, île des Pins). Au 1er janvier 1876, on comptait encore : 2 983 déportés simples dont 13 femmes, 879 déportés en enceinte fortifiée dont 6 femmes, 300 bagnards. Exilés : 3 300 en Angleterre (Londres), 2 à 3 000 en Belgique, 1 000 en Suisse.
1876 «On ne fait pas six mille lieues pour ne rien voir et n’être utile à rien.» Louise Michel à Victor Hugo, 18 juin 1876
Victor Hugo est élu sénateur de Paris. Jules Guesde fonde l’Egalité premier journal socialiste.
1877 «Je suis devenue anarchiste quand nous avons été envoyés en Nouvelle-Calédonie […] Plus de drapeau rouge mouillé du sang de nos soldats. J’arborerai le drapeau noir, portant le deuil de nos morts et de nos illusions.» Louise Michel, Discours du 18 mars 1882
Victor Hugo Publie l’histoire d’un crime
1878 Victor Hugo est victime en juin d’une congestion cérébrale, et fait une rechute en octobre. Dès lors son activité décroît, il va pratiquement cesser d’écrire.
1879 Le Sénat se prononce en faveur d’amnisties.
1880 Louise Michel est libérée en novembre 1880. A Paris elle est chaleureusement accueillie par la foule. Elle reprend immédiatement ses activité de militante, se prononçant farouchement contre la peine de mort. Elle affirme sa foi anarchique, dissociant son action de celle d’un socialisme autoritaire.
21 juillet : projet de loi sur les syndicats.
Marx, Engels, Lafargue et Guesde : «Programme électoral des travailleurs socialistes».
1881 Les anarchistes quittent le Parti des Travailleurs.
Loi Ferry sur la gratuité des écoles primaires.
1883 «Il y a une chose qui vous étonne, qui vous épouvante, c’est une femme qui ose se défendre.» Louise Michel, 22 juin 1883
9 mars : Une «Manifestation des Sans Travail», conduite par Louise Michel et Emile Pouget dégénère. Des boulangeries sont pillées. Louise Michel est arrêtée de nouveau. Elle est condamnée à 6 ans de prison pour «excitation au pillage»… Elle est emprisonnée à Clermont (dans l’Oise) et est exceptionnellement autorisée – sur l’intervention de Clemenceau – à se rendre au chevet de sa mère, mourante, en décembre 1884.
1885 Hirondelle fidèle, où vas-tu ? dis-le-moi. Quelle brise t’emporte, errante voyageuse ? Écoute, je voudrais m’en aller avec toi, Bien loin, bien loin d’ici, vers d’immenses rivages… Louise Michel
Le 5 janvier 1885, l’inhumation de la mère de Louise Michel, en l’absence de sa fille, est l’occasion d’une manifestation de sympathie qui mobilise environ 5 000 personnes au cimetière de Levallois. 22 mai : mort de Victor Hugo, des suites d’une pneumonie.
1 juin : lors de ses funérailles nationales, la foule crie «Vive Victor Hugo» !
1886 Graciée, Louise Michel est libérée. Elle reprend ses meetings et conférences. Elle est parfois huée et prise à parti. Avec Jules Guesde, elle prend parti en faveur des mineurs de Decazeville (dont le mouvement de grève avait débuté en 1885)… le 12 août, elle est condamnée pour incitation «au meurtre» à quatre mois de prison, et sera libérée en novembre.
1888 Lors d’une conférence au Havre elle est blessée de deux coups de revolver. Elle refuse de porter plainte et continue son action en faveur de l’anarchie et incite à une «grève générale». Mais ces discours sont peu suivis d’effets. La situation de l’industrie est grave et une relative paix sociale fait place aux mouvements d’autrefois.
1890 30 avril : Suite aux Manifestations de St-Etienne, elle est arrêtée et incarcérée à Vienne. Son arrestation n’empêche pas le mouvement de prendre de l’ampleur et gagner Paris. Le 1er mai est choisi pour être le jour d’une manifestation générale des travailleurs. En prison, Louise s’emporte et est déclarée «folle». Mais le gouvernement refuse de suivre les avis médicaux… Expulsée, elle choisit de quitter la France et se réfugie à Londres où elle fonde une école libertaire. Violentes manifestations du 1er mai. Octobre : fondation du PSOR (Parti socialiste ouvrier révolutionnaire) de Jean Allemane. Désormais, elle vit entre Londres et Paris. Elle multiplie les conférences, et tente de gérer la publication de ses écrits.
1896 Le Congrès International Socialiste de Londres – en juin - marque la rupture entre les anarchistes et les socialistes. Désormais, elle ne fréquentera plus que les meetings anarchistes voulant marquer son profond désaccord avec le marxisme, qu’elle taxe de «religion d’état».
Après 1900… Louise Michel est atteinte de pneumonie. Elle échappe de peu à la mort (1902) et, en marge de ses activités politiques, entreprend des conférences témoignant de son expérience «aux frontières de la mort»… A partir de cette époque, l’intérêt des ouvriers et des intellectuels, voire des syndicalistes dans leur ensemble, pour les thèses anarchistes décroît. Souvent huée, voire agressée – comme à Rennes en 1903 – la parole de Louise Michel est de moins en moins bien perçue, même si elle demeure une égérie des mouvements sociaux, surtout d’ailleurs à cause de sa légitimité acquise durant la Commune et les luttes qui en sont découlées. Elle mourra le 5 janvier 1905.
«Si je vous parle de moi, c’est que je suis et je resterai de ceux qui portent d’autant plus haut leur bannière, qu’elle est plus brisée ; tant qu’il me restera une souffle de vie, il appartiendra à la révolution vaincue et je crois que si jamais elle se levait de nouveau, je m’éveillerais de la tombe.» Louise Michel, 13 avril 1872
ANOUK GRINBERG
Née à Uccle, en Belgique, Anouk Grinberg est la fille du dramaturge Michel Vinaver. Elle effectue ses premiers pas sur les planches dès l’âge de 12 ans dans Remagen, mis en scène par Jacques Lasalle. Malgré quelques apparitions au cinéma à partir de 1976 (elle incarne une adolescente conférencière dans Mon coeur est rouge de Michèle Rosier), la jeune fille se consacre au théâtre tout en démarrant des études d’ethnologie. Les années 80 seront celles de l’apprentissage théâtral, on la retrouve dans des mises en scène de Bernard Sobel (La cruche cassée, L’école des femmes), Alain Francon (L’ordinaire, Noises, Les voisins) ou encore Richard Foreman (Faust ou la fête électrique). Le cinéma fait appel à elle pour des rôles secondaires comme La Vallée fantôme d’Alain Tanner, L’Enfant de l’hiver d’Olivier Assayas et J’entends plus la guitare de Philippe Garrel, La Fille du magicien de Claudine Bories, qui lui permet de décrocher le Prix Michel-Simon, réservé aux talents en éclosion. Par ailleurs, elle obtient trois nominations aux Molières pour ses rôles au théâtre dans Faut pas tuer Maman, La maman et la putain (Mis en cène par Martinelli) et Le temps et la chambre (Patrice Chéreau) pour lequel elle obtient le prix de la critique. C’est sa rencontre avec Bertrand Blier, qui bouleverse la donne : en 1991, Blier confie à Anouk Grinberg le rôle-clé de Merci la vie : celui de Joëlle, vagabonde et ange déchu en quête d’amour, qui va apprendre la vie à l’ingénue Camille (Charlotte Gainsbourg). Dès ce premier grand film, le «ton» Grinberg est donné : une manière d’empoigner les rôles avec une fièvre, une intransigeance et une passion peu communes. Elle vit et fait vivre ses personnages au théâtre comme au cinéma, qu’il s’agisse de Victorine, la femme-enfant de la zone marseillaise (Un, deux, trois, soleil), ou de Marie, prostituée au grand coeur de Mon homme. Lequel sera le dernier film que la comédienne tourne en compagnie de Bertrand Blier. Une collaboration qui aura été exceptionnelle à plus d’un titre, puisqu’à chacun des films tournés en commun correspond une nomination au César de la Meilleure actrice, elle obtient également le prix d’interprétation à Berlin pour Mon homme en 1996. Actrice de cinéma exigeante, sans compromission, d’une intense liberté, Anouk Grinberg espace ses apparitions au cinéma : on la voit néanmoins dans Un héros très discret de Jacques Audiard (1995), dans lequel elle partage le quotidien du personnage joué par Mathieu Kassovitz, dans Disparus de Gilles Bourdos (1997) elle laisse transparaître un talent délicat et une personnalité forte et fragile, dans ce rôle d’égérie des peintres surréalistes, amoureuse et blessée. Dans Les Petites Couleurs de Patricia Plattner, elle incarne une coiffeuse ayant fui la violence de son couple. En 2004, elle apparaît dans Une vie à t’attendre de Thierry Klifa et dans Les fragments d’Antonin en 2006. En 2002, on la voit dans la pièce de théâtre La preuve, mise en scène par Bernard Murat, interprétation qui lui vaut une nouvelle nomination aux Molières. En 2004, elle joue Lotte, dans «Grand et petit» de Botho Strauss. L’année suivante, elle lit au Théâtre de l’Atelier les lettres de prison de Rosa Luxembourg, célèbre militante communiste allemande. Le plaisir de la lecture publique, à voix nue, jalonne son parcours : elle lit La Douleur de Duras, Le Procès de Jeanne d’Arc, les contes d’Andersen, l’inconciliabule de Brigitte Fontaine. A la télévision, elle se fait remarquer en jouant la célèbre avocate Gisèle Halimi, qui œuvra, dans les années 70, pour le droit à l’avortement. C’est donc dans la droite lignée de ces personnages forts et sans concession que l’on retrouve Anouk Grinberg. Grâce à un grain de voix à la fois émouvant et vindicatif, elle nous livre ici une interprétation remarquable de la correspondance de Louise Michel, militante infatigable pour la liberté des hommes à disposer d’eux-mêmes.
Ecouter Louise Michel - Lettres à Victor Hugo (livre audio) © Frémeaux & Associés / Frémeaux & Associés est l'éditeur mondial de référence du patrimoine sonore musical, parlé, et biologique. Récompensés par plus de 800 distinctions dont le trés prestigieux "Grand Prix in honorem de l'Académie Charles Cros", les catalogues de Frémeaux & Associés ont pour objet de conserver et de mettre à la disposition du public une base muséographique universelle des enregistrements provenant de l'histoire phonographique et radiophonique. Ce fonds qui se refuse à tout déréférencement constitue notre mémoire collective. Le texte lu, l'archive ou le document sonore radiophonique, le disque littéraire ou livre audio, l'histoire racontée, le discours de l'homme politique ou le cours du philosophe, la lecture d'un texte par un comédien (livres audio) sont des disques parlés appartenant au concept de la librairie sonore. (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, cours sur CD, entretiens à écouter, discours d'hommes politiques, livres audio, textes lus, disques parlés, théâtre sonore, création radiophonique, lectures historiques, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlé, livre sonore, livre lu, livre-à-écouter, audio livre, audio-livre, lecture à voix haute, entretiens à haute voix, parole enregistrée, etc...). Les livres audio sont disponibles sous forme de CD chez les libraires et les disquaires, ainsi qu’en VPC. Enfin certains enregistrements de diction peuvent être écoutés par téléchargement auprès de sites de téléchargement légal.