« Une approche historique globale » par JNE

«  «Les arbres sont apparus il y a 400 millions d’années, nous autres sapiens n’avons commencé à arpenter la savane africaine qu’il y a 400 000 ans», annonce d’emblée Laurent Testot. L’auteur raconte dans une première partie cette forêt des origines qui serait des deux tiers des surfaces terrestres si nous n’étions pas là. Puis il poursuit jusqu’à nos jours.
«La forêt devient forêt à proprement parler» au second moyen âge lorsque les élites se l’approprient pour en faire un lieu de chasse réservé aux puissants. Seigneurs et monastères s’efforcent alors de contrôler les ressources forestières et font reculer les droits d’usage. C’est la main basse sur les bois qui se poursuit encore…
Le bilan de la forêt aujourd’hui n’est pas enthousiasmant : la moitié des forêts métropolitaines sont monospécifiques, la mortalité des arbres a augmenté de 80% en dix ans… Pourtant vu les services écologiques rendus par la forêt, il va falloir arbitrer pour les préserver. C’est le sujet de la troisième et dernière partie qui se clôt avec un chapitre intitulé « Utopies forestières » où il est question de libre évolution, de mobilisation citoyenne… On y rencontre Béatrice et Gilbert Cochet, Francis Hallé, Patrick Frémeaux et Laure Noualhat… des gens qui agissent.
Cette approche historique globale est rarement le fil conducteur des livres sur la forêt et c’est ce qui donne tout son intérêt à l’ouvrage de Laurent Testot. »
Par Danièle BOONE - JNE (L'association des Journalistes écrivains pour la Nature et l'Ecologie)