« Une somme passionnante » par Le Monde

C'est dans un territoire de brassages de cultures - celles issues de colons venus d'Europe, notamment de France, celles des esclaves africains et des autochtones amérindiens - qu'est né l'un des instruments symboles du jazz, la batterie.

Guillaume Nouaux, batteur, compositeur, chef d'orchestre, a rassemblé dans La Naissance de la batterie, sous-titré « Les origines de la batterie et les premiers batteurs à La Nouvelle-Orléans », des informations, anecdotes, explications, éléments historiques. Il raconte les premiers temps, entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, de cet assemblage d'instruments jusqu'alors indépendants, la grosse caisse, la caisse claire, les cymbales, utilisés dans les fanfares. Sont présentées des innovations « technologiques ». Par exemple, la pédale de grosse caisse qui permet d'avoir les deux mains libres pour jouer en même temps sur la caisse claire. Ou l'apparition de la double cymbale dite « charleston », elle aussi jouée avec une pédale. Ou encore l'ajout d'éléments comme des petits toms chinois, des formes en bois, pour diversifier les sonorités.

Guillaume Nouaux fait aussi le portrait de pionniers oubliés et des personnalités qui entreront plus ou moins dans l'histoire, évoque l'évolution du jeu, passant d'un accompagnement basique à des formes plus sophistiquées… Une somme passionnante, qui s'adresse à tout un chacun et pas seulement aux batteurs.

S. Si. - Le Monde