« Bien avant que Sacha Distel (1933-2004) ne devienne une vedette internationale grâce à ses émissions de télévision et à sa chanson emblématique « La belle vie », qui est devenue un standard de jazz, nous oublions souvent qu’il était le neveu du chef d’orchestre Ray Ventura.
Encore une fois, le maître d’oeuvre Olivier Julien à qui nous devons une intégrale de Michel Legrand « frappe dans le mille ». Dans ce coffret rempli à ras bord, vous redécouvrirez un fin guitariste qui s’éloigna du style de Django Reinhardt, une influence majeure, pour se tourner plutôt vers Jimmy Raney, un guitariste de bop. À cette époque, la scène jazz parisienne était très animée, avec de nombreux musiciens américains, tels que le saxophoniste Stan Getz, le vibraphoniste Lionel Hampton, le trompettiste Clifford Brown ou le saxophoniste Bobby Jaspar.
Sacha Distel, tout comme son image, apprécie l’élégance, les improvisations soignées et bien structurées. Si je connaissais une partie des enregistrements avec Lionel Hampton, quel bonheur que de réécouter : Afternoon in Paris avec l’immense pianiste John Lewis (fondateur du Modern Jazz Quartet), avec le saxophoniste Bobby Jaspar et mieux, au sein du trio du pianiste Gérard Gustin.
Les amateurs de cinéma trouveront leur compte en écoutant : Marina et Blue Waltz, tirées du film « Les 7 péchés capitaux » de Roger Vadim, ainsi que l’hommage à Django, par le Grand Orchestre de Claude Bolling (1962). Hautement inflammable ! »
Par Christophe RODRIGUEZ - LA METROPOLE