« Voilà la recension complète d’une soirée à l’Olympia déjà partiellement parue en 1993 d’un concert d’Art Blakey et de ses Jazz Messengers. Et même si Blue Note a sorti en 2021 un concert de janvier 1961 avec la même équipe de furieux, ce disque possède le mérite de l’exhaustivité. Deux sets, 20 titres en trois Cd, avec un son d’époque. C’est l’âge d’or de la formation. Le saxophoniste s’appelle Wayne Shorter et le batteur le définit comme l’étoile montante du jazz, le trompettiste se nomme Lee Morgan, le pianiste Bobby Timmons et le contrebassiste n’est autre Jymie Merritt. La musique est fiévreuse, cela ne joue pas à l’économie, et le public est en folie, pire qu’à un concert de rock ! Les soli fusent de toutes parts et Blakey ne fait rien pour calmer sa troupe, bien au contraire. Naturellement, les morceaux emblématiques du groupe (et de l’époque) sont présents : Moaning, Blues March, Night in Tunisia, etc. De quoi satisfaire les nostalgiques mais aussi, faire découvrir aux plus jeunes un âge du jazz où ce dernier était à son apogée. Ce disque est donc un témoignage, un moment d’histoire, et cela justifie sa parution. »
Par Yves DORISON – JAZZ’IN LYON