« Une mise en perspective magistrale » par Couleurs Jazz

« Après avoir abordé sur un ton hautement personnalisé, l’histoire de la batterie de jazz au travers des baguettes dans « Deux petits bouts de bois » (Éditions Frémeaux & Associés), Alain Gerber évoque avec cet ouvrage la pratique des balais, nommés ici « tapettes à mouches », qui constituent l’accessoire le moins spectaculaire et le plus discret de cet imposant instrument représentatif du jazz.

Vient alors une mise en perspective magistrale de l’œuvre des maîtres du genre rythmée par l’expérience personnelle de l’auteur présent en filigrane dans cette belle aventure.

On le suit quand, encore jeune amateur, il fréquente les disquaires des Puces de Saint-Ouen et les boutiques de Besançon à la recherche des premières pièces de sa collection de disques. On le voit approfondir ses connaissances et bâtir pas à pas les éléments d’une imposante érudition qui aboutira à cette célébration des « balayeurs célestes ».

Une occasion de lire, étayée par une anthologie sonore en soixante titres intitulée « Jazz Brushes (1936-1963) », une analyse pertinente du style des batteurs qui, de Gene Krupa à Daniel Humair en passant par Sidney Catlett, Kenny Clarke, Max Roach, Vernell Fournier, Nils Bertil Dahlander (Bert Dale)… et « Shelly Manne en point de comparaison », ont porté au plus haut la pratique des balais dans le jazz.

Un ouvrage précieux destiné aux amateurs soucieux d’emprunter des sentiers discrets où leur sera révélé une part de l’essence intime du jazz. »

Par Alain TOMAS – COULEURS JAZZ