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ANTHOLOGIE
PATACHOU
Ref.: FA5405
Direction Artistique : DANY LALLEMAND
Label : Frémeaux & Associés
Durée totale de l'œuvre : 1 heures 43 minutes
Nbre. CD : 2
C’est dans le Paris des années 50, sur la Butte, que celle que l’on appelait Lady Patachou réunit dans un cabaret incontournable tous les grands de la chanson dont elle interpréta ensuite les oeuvres, de Georges Brassens à Guy Béart sans oublier Charles Aznavour ou encore Léo Ferré. Dany Lallemand met ici à jour une sélection d’enregistrements de cette icône majeure des music-halls parisiens entre la gouaille et le raffinement montmartrois.
Droits : DP / Frémeaux & Associés
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PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
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1A Saint-LazarePatachouAristide Bruant00:02:101950
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2La mariéePatachouTraditionnel00:02:241950
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3Va danserPatachouGaston Coute00:03:281950
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4Histoire de rosesPatachouRobert Lamoureux00:02:411951
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5Brave MargotPatachouGeorges Brassens00:03:141953
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6Les amoureux des bancs publicsPatachouGeorges Brassens00:02:591953
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7Maman PapaPatachouGeorges Brassens00:02:091953
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8Parce quePatachouCharles Aznavour00:02:221953
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9Les jambes rosesPatachouRachel Thoreau00:02:231953
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10Le piano du pauvrePatachouLéo Ferré00:03:121954
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11Les voyousPatachouAndré Grassi00:03:141955
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12Paris se regardePatachouFrancis Lemarque00:02:131955
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13La bague à JulesPatachouJamblan00:02:431957
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14Poste restantePatachouGuy Béart00:02:361957
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15Le quidamPatachouGuy Béart00:03:031957
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16Bal chez temporelPatachouAndré Hardellet00:02:301957
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17La musiquePatachouGeorges Coulonges00:02:371957
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18Mon p'tit FrancaisPatachouRaymond Bravard00:02:031957
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19Ca t'va bienPatachouRobert Gall00:02:091957
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20Allume tes lampionsPatachouJean Dréjac00:02:291957
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PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
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1Rendez-vous de Paname: 14 juilletPatachouFrancis Lemarque00:02:201958
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2VousPatachouGuy Béart00:01:531958
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3Entre Pigalle et BlanchePatachouJacques Valade00:02:561958
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4Ballade irlandaise, un orangerPatachouE. Marnay00:02:201958
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5Va pas t'imaginerPatachouJean Dréjac00:02:001958
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6La chosePatachouM. Carre00:02:331959
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7CarmenPatachouMaurice Vidalin00:02:331959
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8Gosses de ParisPatachouMaurice Vidalin00:02:201959
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9Les innocentsPatachouRaymond Bravard00:02:301959
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10Faut pas gambergerPatachouJean Dréjac00:02:231959
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11Voyage de nocesPatachouJ. Valtay00:03:441961
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12Si j'étais pas si timidePatachouLuce Klein00:03:251961
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13L'amour quotidienPatachouManouchka00:01:521961
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14Cherbourg avait raisonPatachouJacques Larue00:02:471961
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15C'est toujours la même chosePatachouClaude Parent00:02:391961
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16L'impossible amourPatachouRaymond Bravard00:02:241961
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17Les enfants de ParisPatachouHavet Pierre00:02:251961
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18Y en a des bateauxPatachouJacques Larue00:02:191961
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19La JocondePatachouMick Micheyl00:02:411961
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20La chansonnettePatachouJean Dréjac00:03:111961
FA5405 Patachou
PATACHOU
1950-1961
Parmi les plus grandes dames et interprètes de la chanson française, PATACHOU mérite à coup sûr une place d’honneur, par son intelligence à détailler le texte avec juste ce qu’il faut d’humour dans le ton, de sobriété dans le geste et de raffinement dans la tenue vestimentaire. Celle qui a découvert Georges Brassens, Guy Béart et d’autres encore et chanté leurs premières chansons a admirablement servi notre music-hall durant plus de trois décennies avec un répertoire choisi avec autant de rigueur que de justesse dans le goût. « Rien à jeter » aurait dit son ami Georges Brassens. PATACHOU, c’est aussi toute la gouaille montmartroise distinguée.
PATACHOU, de son vrai nom Henriette Ragon, est née à Paris dans le quartier de Ménilmontant le 18 juin 1918. Dès sa sortie de l’école, elle débute très jeune dans la vie active en devenant dactylo chez Raoul Breton, principal éditeur des chansons de Charles Trenet. En 1939, à la déclaration de guerre, Raoul Breton doit quitter la France et la jeune Henriette se retrouve secrétaire chez Gnome-Rhône où elle rencontre Jean Billon qu’elle épouse un peu plus tard. En 1942 le couple se fixe à Lorris dans le Loiret où Jean Billon fait de la Résistance avant de participer en août 1944 à la Libération de Paris avec le Général Leclerc. Fin 1945 le couple s’installe dans un minuscule appartement en haut de la rue du Mont-Cenis, à deux pas de la Place du Tertre. Jean Billon ouvre une boutique d’antiquités rue de Clichy, tandis qu’Henriette dirige un magasin de chaussures pour dames rue de Richelieu. Les affaires de Jean n’étant pas florissantes, ils décident de louer à bas prix une vieille boutique en mauvais état au 13, rue du Mont-Cenis, pour y créer une pâtisserie (à l’époque il n’y en avait aucune sur la Butte). Les travaux d’aménagement terminés, un pâtissier est engagé et Henriette tient la caisse. En 1947, le couple donne naissance à Pierre Billon qui, dès 1971, abordera la chanson avec succès en tant qu’auteur-compositeur-interprète pour devenir un peu plus tard le producteur de Michel Sardou et Johnny Hallyday. Aujourd’hui encore, il est la plus grande fierté de sa mère, laquelle a sacrifié une partie de sa carrière afin de ne pas être éloignée de son fils. La pâtisserie connaît une belle clientèle si bien qu’en 1948 Jean et Henriette achètent le local voisin pour y créer un restaurant. Un soir, soutenu par un accordéoniste, un groupe de médecins reprend en chœur quelques chansons à boire et Henriette s’intègre aussitôt et parfaitement à cette joyeuse assemblée ; l’ambiance est si bonne que le phénomène va se reproduire tous les soirs. Le restaurant est transformé en cabaret où le Tout-Paris vient sur la Butte pour chanter les chansons de Bruant et de corps de garde. Dans un article, Pierre Lazareff, alors directeur de France-Soir, surnomme la maîtresse des lieux Lady PATACHOU, pseudonyme qu’elle adopte immédiatement. C’est dans ce contexte qu’un autre soir, un client muni d’une paire de ciseaux, coupe la cravate de son vis-à-vis ; le jeu s’étendant à toute la salle et la formule plaisant beaucoup, PATACHOU en fait la tradition de son établissement. Des centaines et des centaines de cravates seront ainsi suspendues au-dessus de la petite scène de son cabaret. On a beaucoup parlé de ce jeu et si certains n’ont hélas retenu que cela de PATACHOU, il est plus important de signaler qu’en 1949, Jacques Canetti, directeur artistique des disques Polydor, lui propose de débuter sur une grande scène, celle du « Central de la Chanson » (Faubourg Montmartre) puis aux « Trois Baudets », dont il est également le directeur. Dès mars 1950, Lady PATACHOU grave ses premiers 78 tours Polydor et à partir d’octobre 1951 sur l’étiquette Philips, en même temps qu’elle abandonne le titre de « Lady ». Maurice Chevalier, comme elle, enfant de Ménilmontant et séduit par le charme, l’authenticité, la science du geste et de l’expression de PATACHOU, devient son parrain et lui ouvre les portes des grands music-halls parisiens (A.B.C, Théâtre des Variétés…). Elle est engagée à Londres, Montréal, Rio… devenant très rapidement une vedette internationale.
En 1952, Pierre Galante, journaliste et mari d’Olivia De Havilland et le chansonnier Jacques Grello présentent Georges Brassens à PATACHOU qui, immédiatement fascinée par le talent et l’originalité du nouveau venu, oblige ce dernier à interpréter lui-même ses chansons en s’accompagnant sur une guitare prêtée par Raymond Devos, alors membre du duo vocal « Les Pinsons » qui se produisait aussi « Chez PATACHOU ». Ainsi débute la carrière de celui qui très rapidement va devenir la plus grande personnalité de la chanson française. PATACHOU va aussi être la toute première interprète de l’illustre Sétois et dès 1952 elle grave dans la cire « Le bricoleur », « La prière », puis « Bancs publics » et « Brave Margot », chanson avec laquelle elle apparaît dans le film « Femmes de Paris » (1952) de Jean Boyer, avec Michel Simon et Brigitte Auber. Côté cinéma, en 1954, elle incarne Yvette Guilbert dans « French Cancan » de Jean Renoir, où elle chante un trop court extrait de « Madame Arthur » ; la même année encore, elle est Madame Sans-Gêne dans le « Napoléon » de Sacha Guitry. Engagée pour trois semaines en janvier 1954 au Waldorf Astoria de New York, et devant le succès remporté, son contrat se trouve prolongé de six semaines ; elle poursuit son périple aux Etats-Unis en présentant son tour de chant où alternent standards internationaux et chansons françaises à Las Vegas, au Coconut Grove de Los Angeles et au Palmer House de Chicago, toujours accompagnée par l’excellent et fidèle accordéoniste Joss Baselli (Jo Basile aux U.S.A.). Entourée de Fernand Sardou, Christian Alers et d’une brillante distribution, elle est en 1960 au Théâtre des Ambassadeurs la vedette de la comédie musicale « Impasse de la Fidélité » d’Alexandre Breffort, musique de Jean-Pierre Mottier, spectacle qui toutefois ne connaît pas le succès d’« Irma la Douce », du même auteur. En septembre 1963, et durant trois soirées, elle se produit au Carnegie-Hall de New York et toujours dans cette ville, à Broadway, elle est (avec Georges Ulmer) la vedette de la revue « Folies-Bergère » dont Arthur Lesser, son second mari, est le producteur. Sur le label américain Audio Fidelity seront gravés six 33 tours sur lesquels PATACHOU Chante (in French and in English) les succès de ses principales prestations aux U.S.A. A partir de 1966, après avoir triomphé à Pacra, PATACHOU semble renoncer aux tournées et galas à travers le monde en privilégiant ses prestations dans les cabarets et petites salles de la capitale dont « La Tête de l’Art ». Entre 1969 et 1971, tout en y présentant son tour de chant, elle anime et dirige le restaurant situé au premier étage de la Tour Eiffel, dans une formule de dîner-spectacle réalisée par son mari Arthur Lesser. Parallèlement à quelques apparitions remarquées à la télévision dont « La Chance aux Chansons » de Pascal Sevran, PATACHOU, à partir de 1980 se tourne vers le théâtre, le cinéma et le petit écran où ses compositions dans de nombreux téléfilms sont remarquables (« Orages d’été », « T’as voulu voir la mer »… ). Au théâtre, nous retiendrons surtout « Le sexe faible » avec Jean-Laurent Cochet, Michel Creton et Jeane Manson au Théâtre Hébertot en 1985. Pour le grand écran en 1985 elle tourne « Faubourg Saint-Martin » de Jean-Claude Guiguet et l’année suivante dans « La rumba » de Roger Hanin. Elle poursuit avec « Le champignon des Carpathes » (1989), « Les matins chagrins » (1990), « Chasse gardée » (1992), « Cible émouvante » avec Jean Rochefort (1993), « Pola X » (1998), « Drôle de Félix » (1999). Cette reconversion au cinéma et dans les téléfilms est à la dimension de son parcours de chanteuse ; merveilleuse dans chacun de ses rôles, PATACHOU n’est pas sans rappeler Bette Davis, le plus beau compliment je crois que l’on puisse lui faire dans son domaine.
Mieux que personne PATACHOU mérite le titre de grande interprète et son instinct à découvrir les nouveaux talents est exemplaire. Pour avoir donné à Georges Brassens (alors prêt à renoncer) les moyens et la confiance de se produire sur scène, PATACHOU mérite toute notre gratitude et notre plus vive admiration. Guy Béart, autre poète-compositeur inspiré, lui doit la création de ses premières chansons (« Bal chez Temporel », « Poste restante », « Le Quidam »...) et Lemarque (« Bal, petit bal », « Paris se regarde ») et Aznavour (« Parce que », « Viens au creux de mon épaule », « Vivre avec toi ») et Léo Ferré (« Le piano du pauvre », « Nous les filles », « La fortune »…) et Mick Micheyl (« Le gamin de Paris », « La Joconde ») et tant d’autres… La discographie de PATACHOU n’est pas entachée de la moindre faute de goût, chose rare, sinon unique…
A propos des chansons de PATACHOU
Pour la sélection des quarante chansons interprétées par PATACHOU présentées dans ce coffret et enregistrées entre 1950 et 1961, j’ai retenu chronologiquement les œuvres les plus marquantes de son répertoire débuté avec Bruant, Gaston Couté et les vieilles chansons traditionnelles pour évoluer avec Georges Brassens, Guy Béart, Charles Aznavour, occasionnellement Léo Ferré, puis Francis Lemarque, Jean Dréjac et Michel Legrand et tous les autres de moindre notoriété. C’est ainsi que le CD N°1 débute avec l’une des chansons les plus émouvantes d’Aristide Bruant « A Saint-Lazare » que PATACHOU, perpétuant comme il se doit le répertoire montmartrois, va servir avec gouaille et distinction tout à la fois. Rappelons brièvement qu’Aristide Bruant était né à Courtenay (Loiret) en 1851. Après avoir exercé différents petits métiers, il a chanté ses premières chansons au Chat Noir alors installé rue de Laval (aujourd’hui rue Victor Massé), proche de la place Pigalle, vêtu de sa grande veste et de son chapeau noirs, de son écharpe et de sa chemise rouges. A partir de 1885, au Mirliton (84, boulevard de Rochechouart), il fut rapidement adopté par la bonne société venant s’encanailler et se faire invectiver le temps d’un soir. Après une tournée en Afrique du Nord et à partir de 1900, il s’est peu à peu retiré du monde de la chanson et de la politique ; il est décédé en 1925. Autre chanson du premier répertoire de PATACHOU, « Va danser » (CD1 - N°3), souvent appelée « J’entends les violons », fut écrite par le chansonnier Gaston Couté (1880 - 1911) auquel on doit aussi « La chanson d’un gâs qu’a mal tourné ». A la création de son cabaret, PATACHOU se devait d’interpréter quelques chansons lestes, pour ne pas dire de corps de garde, reprises en chœur par l’assemblée et à la fin desquelles elle coupait quelques cravates des clients. Parmi ces chansons « La mariée » (CD1 - N°2) reste l’une des plus célèbres ; passée à la postérité, elle est souvent reprise en illustration musicale de toutes les évocations de cabarets montmartrois.
PATACHOU a toujours privilégié les jeunes auteurs (de talent) dans le choix de son répertoire et, avant Brassens et Béart, elle fut l’une des premières à chanter les œuvres de Robert Lamoureux dont cette attendrissante « Histoire de roses » (CD1 - N°4). De Robert Lamoureux, elle a aussi enregistré « La nuit », valse nostalgique d’authenticité, conjointement reprise par René Lebas et Lina Margy.
Dans les circonstances dont nous parlions plus haut, PATACHOU a su persuader Georges Brassens d’interpréter lui-même ses premières chansons après l’avoir fait débuter sur la petite scène de son cabaret. Pierre Nicolas qui jusqu’à la disparition de Brassens fut son fidèle et inséparable accompagnateur, était à l’époque le contrebassiste-violoniste de l’orchestre de Léo Clarens qui officiait tous les soirs au cabaret « Chez PATACHOU ». Comme pour Bruant, PATACHOU a consacré un album entier aux premières chansons de Brassens parmi lesquelles j’ai retenu « Brave Margot » (CD1 - N°5), « Les amoureux des bancs publics » (CD1 - N°6) et « Maman, Papa » (CD1 - N°7), cette dernière chantée en duo avec Brassens. Dans ces enregistrements, parmi les musiciens de l’orchestre d’accompagnement dirigé par Léo Clarens, on peut déjà reconnaître au vibraphone et surtout à l’accordéon les interventions brillantes et élégantes de Joss Baselli. A propos de cet exceptionnel instrumentiste, d’autre part accompagnateur recherché par les plus grands noms de la chanson, on peut dire qu’il fut à PATACHOU par l’osmose partagée, ce que furent Bob Castella et Henri Crolla à Yves Montand, Pierre Nicolas à Georges Brassens ou encore Gérard Jouannest et Marcel Azzola à Jacques Brel et Juliette Gréco.
PATACHOU fut aussi l’une des premières à chanter Charles Aznavour, notamment avec « Parce que » (CD1 -N°8), mais aussi admirable dans ses interprétations de « Plus bleu que tes yeux », « Viens au creux de mon épaule », « Je veux te dire adieu » ; un peu plus tard elle choisira « Sur ma vie » et « Vivre avec toi » et en 1959 « Gosses de Paris »(CD2 - N°8) (paroles de Maurice Vidalin). Sans vouloir rivaliser avec Catherine Sauvage dans sa constance et sa fidélité à chanter Léo Ferré, PATACHOU a néanmoins retenu quelques chansons de Monsieur Léo: « Le piano du pauvre » (CD1 - N°10) ainsi que « La fortune », « Le temps du plastique »…
C’est à partir de 1957 que Guy Béart a enregistré ses premiers 45 tours chez Philips, des chansons originales qui aussitôt ont su plaire à PATACHOU ; dans la foulée, elle met à son répertoire « Poste restante », « Le quidam », « Bal chez Temporel » (CD1 - N°14, 15 et 16) et « Vous » (CD2 - N°2). C’est aussi l’année des grandes créations de PATACHOU: « La bague à Jules » (CD1 - N°13) une java dans la meilleure tradition et, contre toute attente, signée Alec Siniavine plus connu pour ses superbes slows chantés par Jean Sablon et André Claveau dont il fut l’accompagnateur, les paroles étant du chansonnier Jamblan, par ailleurs auteur de la chanson « Ma mie ». PATACHOU a enchaîné les succès, avec toujours la même rigueur dans le choix de ses chansons signées par de prestigieux auteurs et compositeurs: Francis Lemarque « Paris se regarde » (CD1 - N°12) et « Rendez-vous de Paname » (CD2 - N°1), Georges Coulonges « La musique » (CD1 - N°17), Jean Dréjac « Allume tes lampions » (CD1 - N°20) et « Va pas t’imaginer » (CD2 - N°5) sur des musiques de son ami Michel Legrand et « Faut pas gamberger » (CD2 - N°10).
Il eût été impardonnable de ne pas vous présenter les chefs-d’œuvre « Entre Pigalle et Blanche » (CD2 - N°3) avec toute l’odeur du bitume parisien au pied de la Butte Montmartre, son esprit aussi avec l’espièglerie de « La chose » ou « Les ratés de la bagatelle » (CD2 - N°6) et toute la mélancolie du « Voyage de noces » (CD2 - N°11) que l’on doît à deux jeunes talents: Jean Valtay et Jean Rochette. C’est à d’autres espoirs de la chanson que PATACHOU a donné leur chance. Tout d’abord à la jeune Luce Klein, rencontrée à l’Ecole des Vedettes d’Aimée Mortimer, dont elle retient la chanson « Si j’étais pas si timide » (CD2 - N°12) que son auteure-compositeur-interprète a aussi enregistrée à la même époque chez Ricordi ; Luce Klein a gravé par la suite plus de soixante titres de son écriture, avant d’être professeur aux Ateliers Chansons de Paris durant de nombreuses années. Manouchka a elle aussi enregistré personnellement sa chanson « L’amour quotidien » (CD2 - N°13) choisie par PATACHOU parmi les douze chansons faisant l’objet de trois 45 tours EP Polydor de Manouchka, enregistrés entre 1960 et 1963. Jean-Loup Chauby, compositeur de « C’est toujours la même chose » (CD2 - N°15) sur des paroles de Claude Parent, a enregistré sa chanson parallèlement à la version de PATACHOU, sur son premier disque paru en 1961, bientôt suivi d’une dizaine de 45 tours. On a souvent comparé PATACHOU à son amie Mick Micheyl, dont après le « Gamin de Paris », elle a aussi fait triompher avec humour et justesse « La Joconde » (CD2 - N°19). Parmi les fidèles pourvoyeurs de chansons de PATACHOU, n’oublions pas de citer Florence Véran (1922 - 2006) la talentueuse pianiste, compositeur et elle aussi interprète de quelques unes de ses œuvres parmi lesquelles PATACHOU a chanté « Les jambes roses » (CD2 - N°9), « Mon p’tit Français » (CD1 - N°18), « Ca t’va bien » (CD1 - N°19), « Les innocents » CD2 - N°9) et « L’impossible amour » (CD2 - N°16) écrites en collaboration avec Rachel Thoreau, puis Raymond Bravard ou encore Robert Gall.
Avec « La chansonnette » (CD2 - N°20) enregistrée en 1961 lors d’un récital à l’A.B.C, les chaleureux applaudissements du public viennent se confondre aux nôtres pour saluer, sans réserve aucune, l’immense talent de Madame PATACHOU.
C’est avec ce répertoire et plus tard avec d’autres chansons tout aussi merveilleuses que PATACHOU, corsage blanc au col souvent relevé, jupe sobre et sombre, a fait le tour du monde. Le geste sûr et intelligent, un mélange de gouaille parisienne et de raffinement acquis au contact des plus grands, une musicalité confortée par la précision et le génie de l’accompagnement de Joss Baselli à l’accordéon, tout cela c’est PATACHOU, l’une des plus grandes dames de la Chanson Française, doublée d’une brillante et exceptionnelle ambassadrice, tant aux U.S.A que sur les autres continents. En souvenir de nos nombreuses rencontres aux Editions Paul Beuscher, en remerciement de votre gentillesse, de votre franchise légendaire, de tous ces instants privilégiés, je suis comblé, Chère Pat, en ayant évoqué l’essentiel de votre merveilleux parcours et exprimé ici toute mon admiration.
Dany LALLEMAND
© 2013 Frémeaux & Associés
Conception : Dany Lallemand
Disques originaux (78 et 45 tours) et photos: Collection Dany Lallemand
Remerciements à Gilbert Quéro
Of all the great ladies who sang French songs, Patachou undoubtedly deserves a place of honour as a performer: she was intelligent enough to interpret a song-lyric with just the right amounts of humour, sobriety of gesture and elegant dress. She discovered Georges Brassens, Guy Béart and others, singing their first songs and admirably serving French music-halls for over three decades, choosing her repertoire carefully with as much rigour as she showed precision in her taste. With Patachou, “There is nothing to throw away”, as her friend Georges Brassens is reported to have said. Henriette Ragon, aka Patachou, was all the cheeky humour of Montmartre, but also its distinction.
She was born in Paris in Ménilmontant on June 18th 1918 and as soon as she left school she began earning her living as a typist with Raoul Breton, the publisher who handled Charles Trenet’s songs. When the Second War was declared in 1939 Raoul Breton left the country and young Henriette found herself working as a secretary with the Gnome-Rhône company where she met and later married Jean Billon. The latter was part of the Resistance before joining General Leclerc to liberate Paris in August 1944, and at the end of 1945 the couple settled in a tiny apartment in Montmartre at the top of the rue du Mont-Cenis, a stone’s throw from the famous Place du Tertre. Jean Billon opened an antique-shop on the rue de Clichy, and Henriette ran a ladies’ shoe-shop on the rue de Richelieu. But business wasn’t that good, and the couple decided to rent a cheap, dilapidated boutique at N°13 rue du Mont-Cenis, where they opened a pâtisserie (a first, as the Butte de Montmartre had never had one). The boutique was refurnished and a pâtissier hired, with Henriette minding the till. In 1947 the couple had a son, Pierre Billon, who in 1971 became a successful singer-songwriter (and later the producer of Michel Sardou and Johnny Hallyday.) Even today, Pierre remains his mother’s greatest pride, as she sacrificed part of her own career to stay close to her son.
The little cake-shop built up a handsome clientele and in 1948 Jean and Henriette purchased the shop next door and opened a restaurant there. One evening, accompanied by an accordionist, a group of doctors picked up a drinking-song in chorus and Henriette joined in; she was so well-received that the ambiance became a regular phenomenon there. Every evening the restaurant was transformed into a cabaret where everyone who was anyone in Paris would go up to Montmartre to sing songs by Bruant and other barrack-room airs… It was Pierre Lazareff, then the Managing Editor of France-Soir, who called the cabaret’s hostess “Lady Patachou”, and Henriette immediately adopted her new nickname.
On another evening, a customer snipped the tie of the man opposite him with a pair of scissors; the “game” spread across the room (everyone seemed to like it!) and Patachou made it a tradition in her establishment. Hundreds and hundreds of ties and cravats would soon be hanging above the cabaret’s tiny stage. The story became part of Montmartre folklore, and unfortunately it is all that many people seem to associate with Patachou… Much more important, however, is the fact that in 1949 Jacques Canetti, Polydor Records’ Artistic Director, suggested that Patachou take to the stage: a much larger stage, that of the “Central de la Chanson” in Faubourg Montmartre to be precise, and then later at the Trois Baudets, which belonged to Canetti. As early as March 1950 Lady Patachou began making her first 78rpm records for Polydor, and from October 1951 she started recording for Philips, abandoning the “Lady” part of her title at the same time. Maurice Chevalier, who was from Ménilmontant like herself, was seduced by Patachou’s charm, authenticity and expression (in both her gestures and her voice) and he became her “godfather” figure, opening the doors of the great Paris music-halls to her, from the ABC to the Théâtre des Variétés. And not only there: she was booked to sing in London, Montreal or Rio, and quickly became an international star.
In 1962, Pierre Galante, a journalist, (and the husband of Olivia De Havilland), and Jacques Grello, a cabaret-singer, introduced Georges Brassens to Patachou; she was immediately fascinated by the talent of this original newcomer, and she made Brassens sing his own songs and accompany himself on guitar (actually an instrument lent to him by Raymond Devos, who was then one half of the vocal duo “Les Pinsons”, and appearing “Chez Patachou”.) And so began the career of the man who became one of the greatest characters in French song. Patachou would also be Brassens’ first singer, recording his songs “Le bricoleur” and “La prière”, and later Les amoureux des bancs publics and Brave Margot, the song with which Patachou appeared in Jean Boyer’s 1952 film “Femmes de Paris” with Michel Simon and Brigitte Auber. In films, she also played Yvette Guilbert in Jean Renoir’s “French Cancan” (1954), in which she sang an all-too-brief excerpt of “Madame Arthur”; and that same year she played “Madame Sans-Gêne” in Sacha Guitry’s “Napoléon”. In January 1954 she had a three-week engagement at the New York Waldorf Astoria, and was such a success that her contract was extended by another six weeks; she pursued her itinerary in The United States with a song-recital which alternated French songs and international standards, visiting Las Vegas, the Coconut Grove in Los Angeles and the Palmer House in Chicago, accompanied by the excellent (and loyal) accordionist Joss Baselli (aka Jo Basile in the USA).
Appearing with Fernand Sardou, Christian Alers and a brilliant cast, in 1960 Patachou starred at the Théâtre des Ambassadeurs in Alexandre Breffort’s musical “Impasse de la Fidélité” (music by Jean-Pierre Mottier; Breffort also wrote “Irma la Douce”, which was more successful). In September 1963, Patachou appeared for three nights at Carnegie Hall, and then starred in the revue “Folies-Bergère” on Broadway (it was produced by Arthur Lesser, her second husband). The American record-label Audio Fidelity released six 33rpm records – “Patachou Chante (in French and in English” – featuring the hits she’d performed for American audiences. From 1966 onwards Patachou reduced her touring schedule, preferring cabarets and the little theatres of the French capital like “La Tête de l’Art”, and from 1969 to 1971 she provided entertainment at the Eiffel Tower’s first-floor restaurant (which she managed) with a dinner-show produced by her husband Arthur Lesser. Beginning in the Eighties, in parallel with notable television appearances in programmes like “La Chance aux Chansons” hosted by Pascal Sevran, Patachou turned to theatre and films, notably for television where she did many TV films like “Orages d’été” and “T’as voulu voir la mer”. In theatre she was famous for “Le sexe faible”, with Jean-Laurent Cochet, Michel Creton and Jeane Manson at the Théâtre Hébertot in Paris (1985) and that same year she had a role in Jean-Claude Guiguet’s feature film “Faubourg Saint-Martin”, following it in 1986 with Roger Hanin’s “La rumba”. She also made “Le champignon des Carpathes” (1989), “Les matins chagrins” (1990), “Chasse gardée” (1992), “Cible émouvante” (1993, with Jean Rochefort), “Pola X” (1998) and “Drôle de Félix” in 1999. Her reconversion from songs to films and television was as fruitful as her previous career; a marvellous actress in every role, Patachou reminded people of Bette Davis, the best of all compliments.
More than anyone, Patachou deserved her recognition as a great performer, and her instinct in detecting talented new songwriters was exemplary; Georges Brassens was about to give up when Patachou gave him the means (and confidence) to appear onstage, and that alone is worthy of admiration. Guy Béart, another inspired poet-composer, owed her the first performances of his own early songs (Bal chez Temporel, Poste restante, Le Quidam...) as did not only Francis Lemarque (“Bal, petit bal”, Paris se regarde) and Charles Aznavour (Parce que, “Viens au creux de mon épaule”, “Vivre avec toi”) but also Léo Ferré (Le piano du pauvre, “Nous les filles”, “La fortune”…), Mick Micheyl (“Le gamin de Paris” and La Joconde) and many others. Patachou’s discography shows taste everywhere, a rare (almost unique) characteristic.
The songs
In selecting the forty songs for this set of remarkable recordings made by Patachou between 1950 and 1961, I respected a chronological order, starting with Bruant, Gaston Couté and older traditional songs before recordings of works by Georges Brassens, Guy Béart, Charles Aznavour, occasionally Léo Ferré, and then Francis Lemarque, Jean Dréjac, Michel Legrand and other, less famous writers. CD1 begins with one of Bruant’s most moving songs, A Saint-Lazare, which Patachou – respecting the Montmartre tradition – sings elegantly yet with some irreverence. Bruant was born in Courtenay in 1851 and first sang at Le Chat Noir close to Pigalle, dressed in his famous black hat and cloak. By 1885 his audience – society figures in search of a thrill – had followed him to the Mirliton cabaret. He toured in North Africa and then from 1900 onwards he gradually faded from the world of song and politics before dying in 1925. Another song from Patachou’s early repertoire – Va danser (CD1, track 3), often called “J’entends les violins” – was written by cabaret singer Gaston Couté (1880-1911), who also wrote “La chanson d’un gâs qu’a mal tourné”. When she created her own cabaret, Patachou owed it to herself to perform a few risqué (if not guard-room) songs that were picked up in chorus by patrons before she wielded her scissors and began cutting their ties. Among them, La mariée (CD1, track 2) remains one of the most famous; it now belongs to posterity but is often picked up as a musical illustration whenever the subject of cabarets in Montmartre is raised.
Patachou always reserved a place in her repertoire for young songwriters – provided they had talent – and before she discovered Brassens and Béart she was one of the first to sing the songs of Robert Lamoureux, who wrote the touching Histoire de roses (CD1, track 4), as well as the nostalgic waltz “La nuit” which she also recorded.
Brassens. As we’ve said above, Patachou managed to persuade him to sing his own songs after giving him the opportunity to make his debut at her own cabaret; at that time, Pierre Nicolas – he was Brassens’ loyal, inseparable accompanist until the latter’s death – officiated as a bassist/violinist with the orchestra of Léo Clarens, the house-band which played at the ‘Chez Patachou’ cabaret. As with Bruant, Patachou devoted a whole album to the first songs of Brassens, from which the three songs Brave Margot, Les amoureux des bancs publics and Maman, Papa are taken (CD1, tracks 5-7), the latter sung in duet with Brassens. In all three recordings, among the musicians in the orchestra conducted by Léo Clarens you might recognize the brilliant, elegant interventions of Joss Baselli on vibraphone and particularly the accordion. An exceptional instrumentalist who was much sought-after by the greatest names in song, Baselli shared an osmosis with Patachou in the same way as Bob Castella and Henri Crolla with Yves Montand, Pierre Nicolas with Georges Brassens, or Gérard Jouannest and Marcel Azzola with Jacques Brel and Juliette Greco.
Patachou was also one of the first to sing a Charles Aznavour song. One was Parce que (CD1, track 8), but she was just as admirable singing “Plus bleu que tes yeux” or “Viens au creux de mon épaule”; later she sang “Sur ma vie” and in 1959 Gosses de Paris (CD2, track 8, with lyrics by Maurice Vidalin). As for Léo Ferré, Patachou had no intention of rivalling Catherine Sauvage’s consistency and fidelity, but she still sang a few of Léo’s songs: Le piano du pauvre (CD1, track 10) and also “La fortune” or “Le temps du plastique”.
Guy Béart made his first 45rpm records for Philips in 1957, and his original songs found immediate favour with Patachou; she added to her repertoire Poste restante, Le quidam, Bal chez Temporel (CD1, tracks 14-16) and Vous (CD2, track 2). 1957 was also a year of great first performances: La bague à Jules (CD1, track 13) was a java in the best traditions and, against all expectations, it was penned by Alec Siniavine, better known for his superb slow pieces sung by Jean Sablon and André Claveau (with lyrics by the cabaret singer called Jamblan who, incidentally, wrote “Ma mie”). Patachou went from one hit to the next, always with a strict selection of songs by prestigious authors and composers: Francis Lemarque, with Paris se regarde (CD1, track 12) and Rendez-vous de Paname (CD2, track 1), Georges Coulonges with La musique (CD1, track 17), Jean Dréjac with Allume tes lampions (CD1, track 20) and Va pas t’imaginer (CD2, track 5) with music by her friend Michel Legrand, and Faut pas gamberger (CD2, track 10).
It would have been unforgivable to omit the masterpiece Entre Pigalle et Blanche (CD2, track 3), with its scent of Paris at the foot of Montmartre, or the impishness of La chose (ou les ratés de la bagatelle) on CD2, track 6, and all the melancholy of Voyage de noces (CD2, track 11) which we owe to two young talents named Jean Valtay and Jean Rochette. Patachou gave a hand to other song-hopes: the young Luce Klein, whom she met at Aimée Mortimer’s “Ecole des Vedettes”, provided Patachou with her song Si j’étais pas si timide (CD2, track 12), which she recorded herself (Luce was a singer as well as a songwriter) in the same period for the label Ricordi; Luce Klein went on to record over sixty titles of her own composition before she became a teacher at the Ateliers Chansons de Paris. The artist Manouchka also recorded her own song L’amour quotidien which was chosen by Patachou (CD2, track 13) from the twelve songs which Manouchka released as three 45rpm Polydor EPs between 1960 and 1963. Jean-Loup Chauby, the composer of C’est toujours la même chose (CD2, track 15), with lyrics by Claude Parent, recorded the song himself in parallel with Patachou’s version and it appeared on his own first record made in 1961 (soon followed by a dozen 45rpm records). Patachou has often been compared to her friend Mick Micheyl (real name Paulette Michey) whose song La Joconde (CD2, track 19) was a triumph of humour and aptness for Patachou. Other faithful writers who supplied songs to Patachou included Florence Véran (1922-2006), a talented pianist, composer and singer of her own songs: Patachou sings the title Les jambes roses (CD2, track 9), Mon p’tit Français (CD1, track 18), Ca t’va bien (CD1, track 19), Les innocents (CD2, track 9) and L’impossible amour (CD2, track 16), all written in collaboration with Rachel Thoreau, Raymond Bravard or Robert Gall.
With La chansonnette (CD2, track 20), the warm applause of the audience – it was recorded at Patachou’s song-recital at the ABC theatre in Paris in 1961 – joins our own in an unreserved salute to this singer’s immense talent.
This is the repertoire, later joined by songs which were just as marvellous, which took Patachou around the world. Dressed in a white corsage, its collar often upturned, and wearing a sober, dark skirt, she moved with sure and elegant gestures, a mixture of cocky Parisian slang and a refinement acquired amongst great songwriters, and her musicality was comforted by the precision and genius of her accordionist Joss Baselli. Patachou was and is all of that. She is still one of the greatest ladies in French Chanson, and also one of its brilliant, most exceptional ambassadors on all continents. In fond memory of our many meetings at the publishers Paul Beuscher, and in thanks for your kindness, your legendary frankness and all those privileged moments, I am overjoyed, my dear Pat, to have been able to present the essential songs in your wonderful career with this expression of all my admiration.
Dany LALLEMAND
© 2013 Frémeaux & Associés
Conception: Dany Lallemand
Original 78 and 45rpm records and photos:
Collection Dany Lallemand
Thanks to Gilbert Quéro
Discographie CD 1
1. A Saint-Lazare 2’08
(Aristide Bruant)
Orchestre dir. Jo Boyer
(78 t. Polydor 560.228 - 0907 2 ACP) mars 1950
2. La mariée 2’22
(Vieille chanson française)
Orchestre dir. Jo Boyer, avec chœurs
(78 t. Polydor 560.237 - 0953 1 ACP) mai 1950
3. Va danser 3’26
(Gaston Couté - Marcel Legay)
Orchestre dir. André Grassi
(78 t. Polydor 560.262 - 1078 1 ACP) nov. 1950
4. Histoire de roses 2’39
(Robert Lamoureux)
avec Léo Clarens et son orchestre
(78 t. Philips 72.051 - 1597 1 ACP) 16 oct.1951
5. Brave Margot 3’12
(Georges Brassens)
avec Léo Clarens et son orchestre
(78 t. Philips 72.101 - 2489 D ACP) janv.1953
6. Les amoureux des bancs publics 2’57
(Georges Brassens)
avec Léo Clarens et son orchestre
(78 t. Philips 72.101 - 2488 D 1 ACP) janv.1953
7. Maman, Papa 2’07
(Georges Brassens)
en duo avec Georges BRASSENS
avec Léo Clarens et son orchestre
(78 t. Philips 72.155 - 2500 ACP) fév.1953
8. Parce que 2’20
(Charles Aznavour - Gaby Wagenheim)
avec Joss Baselli et son ensemble
(78 t. Philips 72.202 - 2964 2 ACP) nov.1953
9. Les jambes roses 2’21
(Rachel Thoreau - Florence Véran)
Orchestre dir. Michel Legrand
(78 t. Philips 72.225 - 3314 2 ACP) mai 1954
10. Le piano du pauvre 3’10
(Léo Ferré)
Orchestre dir. Michel Legrand
(78 t. Philips 72.225 - 3315 ACP) mai 1954
11. Les voyous 3’12
(André Grassi)
avec Joss Baselli et son orchestre
(78 t. Philips 72.280 - 3719 3 ACP) mai 1955
12. Paris se regarde 2’11
(Francis Lemarque)
avec Joss Baselli et son orchestre
(78 t. Philips 72.324 - 3996 ACP) janv.1956
13. La bague à Jules 2’41
(Jamblan - Alec Siniavine)
avec Joss Baselli et son orchestre
(45 t. EP Philips 432.156) 1957
14. Poste restante 2’34
(Guy Béart)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.194) 1957
15. Le quidam 3’01
(Guy Béart)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.194) 1957
16. Bal chez Temporel 2’28
(André Hardellet - Guy Béart)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.194) 1957
17. La musique 2’34
(Georges Coulonges - Jack Ledru, René Denoncin)
avec Joss Baselli et son orchestre
(45 t. EP Philips 432.156) 1957
18. Mon p’tit Français 2’01
(Raymond Bravard - Florence Véran)
avec Joss Baselli et son orchestre
(45 t. Philips 372.590) 1957
19. Ca t’va bien 2’07
(Robert Gall - Florence Véran)
avec Joss Baselli et son orchestre
(45 t. Philips 372.590) 1957
20. Allume tes lampions 2’29
(Jean Dréjac - Michel Legrand)
avec Joss Baselli et son orchestre
(45 t. EP Philips 432.156) 1957
Discographie CD 2
1. Rendez-vous de Paname (14 juillet) 2’18
(Francis Lemarque)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.302) 1958
2. Vous 1’51
(Guy Béart)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.302) 1958
3. Entre Pigalle et Blanche 2’54
(Roland Valade - Jacques Datin)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.302) 1958
4. Ballade Irlandaise (Un oranger…) 2’18
(Eddy Marnay - Emil Stern)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.302) 1958
5. Va pas t’imaginer 1’58
(Jean Dréjac - Michel Legrand)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.156) 1957
6. La chose ( Les ratés de la bagatelle) 2’31
(Martial Carré - Marc Berthomieu)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.357) 1959
7. Carmen 2’31
(Maurice Vidalin - Jacques Datin)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.357) 1959
8. Gosses de Paris 2’18
(Maurice Vidalin - Charles Aznavour)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.357) 1959
9. Les innocents 2’28
(Raymond Bravard - Florence Véran)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.357) 1959
10. Faut pas gamberger 2’21
(Jean Dréjac)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.458) 1960
11. Voyage de noces 3’43
(Jean Valtay - Jean Rochette)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.551) 1961
12. Si j’étais pas si timide 3’23
(Luce Klein)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.551) 1961
13. L’amour quotidien 1’50
(Manouchka - Jacqueline Vernier)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.582) 1961
14. Cherbourg avait raison 2’45
(Jacques Larue, Eddy Marnay - Guy Magenta)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.709) 1961
15. C’est toujours la même chose 2’37
(Claude Parent - Jean-Loup Chauby)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.709) 1961
16. L’impossible amour 2’22
(Raymond Bravard - Florence Véran)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.582) 1961
17. Les enfants de Paris 2’23
(Pierre Havet et Guy Bertret - Louis Ferrari)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.709) 1961
18. Y’en a des bateaux 2’17
(Jacques Larue - Guy Magenta)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.709) 1961
19. La Joconde 2’37
(Mick Micheyl)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.726) 1961
20. La chansonnette 3’11
(Jean Dréjac - M.Philippe-Gérard)
avec Joss Baselli et son ensemble
(45 t. EP Philips 432.726) 1961
C’est dans le Paris des années 50, sur la Butte, que celle que l’on appelait Lady Patachou réunit dans un cabaret incontournable tous les grands de la chanson dont elle interpréta ensuite les œuvres, de Georges Brassens à Guy Béart sans oublier Charles Aznavour ou encore Léo Ferré. Dany Lallemand met ici à jour une sélection d’enregistrements de cette icône majeure des music-halls parisiens entre la gouaille et le raffinement montmartrois.
Claude COLOMBINI FRÉMEAUX
They called her Lady Patachou and, in fifties’ Montmartre, her cabaret was a “must” where she used to gather all the great names whose songs she sang, from Georges Brassens and Guy Béart to Charles Aznavour and Léo Ferré. This anthology compiled by Dany Lallemand brings to light a selection of recordings made by Patachou as an icon of Parisian music-halls, a major figure combining the popular accents of Paris with the elegance of Montmartre.
Claude COLOMBINI FRÉMEAUX
CD Patachou 1950-1961, Patachou © Frémeaux & Associés 2014.