Papa, Fais Pas Ça - Benoit Blue Boy
Papa, Fais Pas Ça - Benoit Blue Boy
Ref.: LLL336

BENOIT BLUE BOY & FRANCK GOLDWASSER

BENOIT BLUE BOY

Ref.: LLL336

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 42 minutes

Nbre. CD : 1

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Présentation

En ce mois de novembre 2012, juste à côté de la carrosserie Robespierre, à 2 pas des patates douces des épiceries maliennes, un studio de Montreuil voit germer un drôle d’enregistrement. Franck Goldwasser et Benoit Blue Boy y alternent “Lent ou rapide” avec ce zeste de gouaille parisienne qui étonne toujours l’Occitanie quand elle monte à la capitale…
Pour Benoit, l’affaire est ancienne. Depuis le premier vinyl paru chez Vogue en 1978, ce sont une quinzaine de disques longue durée où “Petits Boogies” et “Blues au bout d’mon lit” passent par “La porte en arrière” pour célébrer le “Parlez-vous français ?”.
Pour Franck au contraire, le blues de la côte ouest ou de Chicago n’avait jusque là rien de francophone. Pour la première fois, le pur bluesman West Coast que le francilien d’origine est devenu, quitte l’anglais pour s’approprier sa langue maternelle.
Le lien fort et ancien unissant les deux musiciens fait que les voix et les textes respectifs s’enchainent ici sans réelle rupture. La musique peut monter auciel nimbée de fumée blanche, le “P’tit nuage” a trouvé son “Paradis”…

Stéphane COLIN

Since the appearance of Benoit Blue Boy’s first LP for Vogue in 1978, he’s released some fifteen albums where “Petits Boogies” and “Blues au bout d’mon lit” have slipped in the “Porte en arrière” to celebrate his idea of French Speaking Blues.
For Franck Goldwasser, on the other hand, the blues played on the West Coast had nothing French about it at all. For the first time, the former Parisianturned- pure-west-coast-bluesman drops his English and resorts to his native tongue.

Stéphane COLIN


Production déléguée : Denis Leblond pour Benoit Blue Boy

Droits : Frémeaux & Associés en accord avec Benoit Blue Boy

Booking concert : Denis Leblond pour Tempo Spectacle


OUAIS OUAIS OUAIS • PAPA, FAIS PAS  ÇA • 3. J’AI REÇU UNE LETTRE • ELLE M’DIT T’ES D’LA MAUVAISE GRAINE • J’CROIS QU’VAIS ALLER AU PARADIS • Y A MON TELEPHONE QUI SONNE • NON NON NON  • YA DES MOMENTS IL FAUT FAIRE DES CHOIX  • COUPS DE BOULES • TU SAIS RIEN  • LE BLUES AU BOUT DE MON LIT



Presse
« Si : ‘Parlez vous français’, ‘Plus tard dans la soirée’, ‘Couvert de Bleus’, ‘Lent ou rapide’, ou plus prés de nous , ‘BBB en Amérique’,  ‘Maux d’Absence’, ‘Mic Mac’, ‘Funky Aloo’ vous disent quelque chose, alors forcement vous connaissez notre Benoît Blue Boy national, ce génial auteur compositeur interprète, au talent proportionnel à la sympathique bonhommie, qui il y a trente cinq ans inventait le blues chanté en français. C’est avec joie et pure délectation que l’on plonge à nouveau dans la savante et poétique plume de ce prolifique harmoniciste chanteur. Un nouveau jet de BBB est souvent significatif de bonheur musical. Ce quatorzième disque ne déroge pas à la règle. Son blues sonne, et jamais on ne se lassera jamais des ses : «Eh là Bas Eh là Bas». Benoit Blue Boy est au blues français, ce que la Tout Effel est à Paris : un monument, une cathédrale, un guide pour tous les mélomanes. Ses textes lucides qui transpirent le vécu, chantés avec une bonne pointe d’humour, parlent à tout le monde. Sa façon d’enrober et de colorer ces textes, d’une couche d’harmonica aux apparences nonchalantes, mais qui sont de véritables prouesses musicales, qui séduisent et font mouche à chaque intervention. L’écriture savante est  toujours rehaussée  par un band hors paire. Ses Tortilleurs, rompus depuis des lustres aux techniques du blues, nous permettent d’afficher sur nos visages de simples mortels, une banane béante dés  les premiers accords.  Ces mecs sont des dieux de la note bleue ! Une musique, une interprétation, un style reconnaissable par tous, n' importe où, n'importe quand, c'est cela la griffe BENOIT BLUE BOY ! Et bien : Papa Fait Pas Ca, quatorzième rejeton de Benoit Billot, c’est tout cela, et plus encore. Car un de ses premiers guitariste, Franck Goldwasser, devenu une légende en Californie est de la partie. Pantagruélique, comme à chaque fois, et a acheter les yeux fermés, car de toute façon, comme tous les autres, il deviendra collector ! »Par Joel BIZON - BCR LA REVUE / FEELING BLUES WEBZINE
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C’est une nouvelle rencontre de deux parisiens de la note bleue. L’un, Benoît Blue Boy qui a son style bien ancré dans le patrimoine du blues made in France depuis plus de trente ans, déjà ! L’autre est le presque jeunot Franck Goldwasser baptisé Paris Slim par les musiciens du terroir, lorsqu’il est allé rejoindre le texan Sonny Rhodes à San Francisco pour devenir musicien professionnel. Notons que ce solide guitariste a accompagné Big Mama Thornton, Lowell Fulson et Jimmy McCracklin en terre américaine. Franck avait collaboré avec son pote Benoît sur « Couvert de bleus » en 1994 et « Lent ou rapide »en 1997. C’est pour dire qu’ils se connaissent bien. L’aîné Benoît signe dix titres sur les onze de l’album dont sept en tant qu’auteur compositeur. Franck Goldwasser s’attribue sur un tempo lancinant dans la mouvance d’un Jimmy Reed « J’ai reçu une lettre », l’une des plus belles pièces du cd. L’humour noir du texte vous donnera envie d’apprendre les paroles. Benoît Blue Boy n’est pas en reste avec ses écrits d’un philosophe au tempérament qui se laisse vivre à la pointe de la dérision. Si le coup de blues ou les bad news viennent s’abattre sur sa personne, sans prévenir, il lui restera l’attente des jours meilleurs, sans se soucier de l’avenir. Sa démarche musicale reste nonchalante, traînarde « Papa, fais pas ça » comme à l’époque du Tortillard. Son blues se situe comme d’habitude, entre les ballades poussives, festives aux intonations cajun, et parfois funky « Non, non, non ». Son fidèle compagnon Stan Noubard Pacha n’a pas été oublié. Il se signale à la guitare sur « Coup de boules ». Le dernier titre « Le blues au bout d’mon lit » est un country-blues « roots » de bonne facture. Ce dernier opus de Benoît Blue Boy en compagnie de Franck Golwasser continue de nous rejouir.Par Bruno MARIE – BLUES & CO
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Comment n’a-t-on pas pensé plus tôt à réunir ces deux musiciens français dont l’un vit depuis des années sur la Côte Ouest des USA, deux vieux routiers du blues qui s’entendent comme larrons en foire, s’amusent à se défier, à renchérir l’un sur l’autre pour produire au total un album festif, agréable à écouter de bout en bout. Belle réussite. On en redemande. La voix gouailleuse de Benoît Blue Boy s’appuie solidement sur le jeu de guitare de Franck Goldwasser (« Tu sais rien »,  «  Elle m’dit t’es d’la mauvaise graine », « Coup de boule » - ce dernier avec Stan N.Pacha en guest à la guitare), Franck qui s’éclate à la lap steel guitar sur « Ouais ouais » et Benoît lui renvoie l’ascenseur (guitare, harmonica) quand Franck chante, exactement dans le même style et le même ton : « Papa fais pas ça », « J’ai reçu une lettre », « Y a des moments il faut choisir », « Non non non », si bien qu’il est même parfois difficile des les différencier… Avec leur vocabulaire choisi, leur façon de le chanter – même avec l’accent parisien – ils arrivent à démontrer que, ben si, oui, oui, on peut chanter le blues en Français, chapeau ! Une belle réussite. Recommandé sans réserve.Par Robert SACRE - ABS
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«  (…) La palme française revient indéniablement à un label fondé voici vingt ans déjà : Frémeaux et Associés. Fournisseur favori des médiathèques et BCD hexagonales, sa vocation patrimoniale et pédagogique (depuis les archives sonores de la maison De Gaulle jusqu'à Michel Onfray et Luc Ferry) ne doit pas occulter cependant son implication dans les musiques actuelles. En la matière, les anthologies bien troussées y côtoient donc la création contemporaine. À preuve, leurs dernières parutions comptent un album de blues en français, et un autre en wallon ! Le premier est l'oeuvre commune de deux bourlingueurs invétérés : Benoît BLUE BOY (pionnier du blues dans la langue de Claude Moine) et Franck GOLDWASSER. Si ce dernier, bien que Parigot de naissance, s'est exilé voici un quart de siècle dans la baie d'Oakland, Californie (il y fait même partie des Mannish Boys, chroniqués dans notre PRESTO! 171), le second partage depuis belle lurette son temps entre les rives de Belleville et celles de Goa. À l'arrivée leur "Papa Fais Pas Ça" se répartit entre le swamp de Lazy Lester et le boogie créole de Frankie Lee Sims, saupoudrés, de ci, de là, d'un zeste acide de Hot Tuna électrique ou d'Albert Collins. En tout état de cause, une rare réussite de blues en français, confirmant l'assimilation du genre par un Benoît Billot (c'est son vrai nom) qui ne transpose pas davantage qu'il ne traduit. De fait, sa musique s'imprègne de la poésie surréaliste des comptoirs d'ici ("Tu m'fous des coups de boule dans les genoux"), et c'est ça qu'est irrésistible ! »Par Patrick DALLONGEVILLE – PRESTO !
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Tous deux ont tenté l’expérience américaine. Benoît est vite revenu et a su franciser son blues, au point de passer pour le « parrain » du blues hexagonal. Franck est resté aux Etats-Unis où il s’est imposé sur la scène californienne jusqu’à devenir un pilier des Mannisch Boys. Leur amitié et leur considération mutuelle portaient le germe d’une collaboration. Longtemps envisagée, mais jamais aboutie, elle vient enfin de se concrétiser. Les vocaux sont équitablement partagés, tous deux s’expriment avec une gouaille narquoise qui colle parfaitement aux textes concoctés par Benoît, souvent sur des idées de Goldwasser, dans une veine humoristique qu’expriment bien les titres (Y a des moments il faut choisir, J’crois qu’vais aller au paradis, Elle m’a dit t’es d’la mauvaise graine…). Une ironie qui cache une authentique poésie et parfois une émotion vraie (J’ai reçu une lettre). Benoît fait un usage aussi parcimonieux que bienvenu de l’harmonica, plus soucieux de sonorités que de virtuosité. Comme dans ses récents albums personnels, il est aussi présent à la guitare, mais il laisse à Goldwasser la responsabilité des solos toujours pertinents, solidement charpentés. D’une musique enracinée dans le blues le plus terrien, adressant un clin d’œil ici à Elmore James, là à Frankie Lee Sims, se dégage un album libre et inspiré, bien dans la lignée de l’œuvre de Benoît Blue Boy, mais à laquelle Franck Goldwasser apporte sa personnalité plus introvertie. Jacques PERIN – JAZZMAG/JAZZMAN
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Singer, guitarist and harmonica player Benoît Blue Boy has been recording since 1978 (including an album which featured Freddie Roulette) and here he teams up with his fellow countryman, singer and guitarist Franck Goldwasser – better known to readers maybe as Paris Slim, West Coast blues scene habitué and sometime Delta Groove recording artist – for a very enjoyable set of cool modern blues, down-home sounds, good rocking items and some less easily classifiable bluesy numbers (though ‘Coupes De Boules’ recalls The Rolling Stones of the early ‘70s) – all in French. Benoît wrote and sings most of the songs, with Franck providing some composing and vocal input and lots of distinctive guitar work. Not the usual blues album then, but certainly different and very entertaining.Norman DARWEN – BLUES & RHYTHM
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Dans le blues français aussi, « quand les Hommes décident de prendre la main, la volaille calte ». Dans le rôle des durs, Benoit Blue Boy et Franck Goldwasser n’ont aucun mal, tant leur légitimité est évidente. Dans le rôle de la volaille, les auditeurs de ce disque auront une part à jouer, s’égaillant d’abord en tout sens sous l’effet du choc auditif puis se rassemblant pour écouter les deux maîtres du poulailler. Benoit est en pleine possession de sa verve légendaire, ses rythmes sont faussement paresseux, ses harmonicas restent sudistes, ses textes sont loin des clichés, même s’ils parlent de relations interpersonnelles et sentimentales, remplis d’humour mordant, souvent sombres, et il prouve encore une fois qu’il est le meilleur français. Il a des challengers, Lenny Lafargue, Raoul Ficel, CadiJo, mais il reste le maître, utilisant naturellement, les sons, les syllabes, les rimes, pour tomber juste, un exercice pas si évident que ça. Franck Goldwasser, qui a déjà chanté un titre en français sur son « Bluju » de 2003, se met sans peine à l’unisson, apportant aussi ses guitares multiples, rageuses, parfois à effet, toujours dans le ton, avec des solos qu’on se repasse en bouche. A noter le long final hypnotisant de « Y a mon téléphone qui sonne ». Stéphane Manaranche est à la basse et Marty Vickers à la batterie. Aucun Tortilleur donc sauf le fidèle Stan Noubard Pacha à la guitare sur un titre. Les deux compères terminent avec « Le blues au bout d’mon lit », un blues acoustique particulièrement bien senti. Le blues en français a ses opposants, ce disque de très haut niveau les fera changer d’avis.Par Christophe MOUROT – SOUL BAG
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« Ca fait très longtemps qu’on attendait avec impatience un album de Benoît Blue Boy avec le flamboyant guitariste Franck Goldwasser. Il y avait déjà eu quelques belles prémisses sur « Couvert de Bleus », l’album culte de Benoît sorti chez AB disques, complètement épuisé depuis et dont en attend désespérément sa réédition et sur « Lent ou Rapide » (Dixiefrog 1997).  Franck Goldwasser est l’un des meilleurs guitaristes de blues de sa génération. Magnifique autodidacte de la six cordes, il fut biberonné dès sa plus tendre adolescence aux riffs ciselés d’Elmore James, T-Bone Walker ou BB King. Une rencontre heureuse avec le bluesman Sonny Rhodes bouleversera sa vie et le fît émigrer sur la côte ouest des Etats-Unis, entre San Francisco, Oakland et Santa Barbara, où il accompagnera des légendes comme Pee Wee Crayton, Lowell Fulson, Jimmy McCracklin, Phillip Walker, Kim Wilson ou R.J Mischo et participera à de nombreux et remarquables enregistrements pour le fameux label Fedora, Harmonica Slim, Hosea Leavy… Sans oublier quelques albums au sein de Mannish Boys ou en solo de très bonne facture sous le nom de Paris Slim, mais de grâce, ne l’appelez plus jamais Paris Slim ! Franck Goldwasser est le guitariste de blues par excellence que tout le monde s’arrache. Un guitariste surdoué qui connait très bien son sujet et pour qui le blues, à l’instar de Benoît Blue Boy, est un véritable art de vivre au quotidien. Car dans le blues, il n’y a évidemment pas de place pour les éventuels tricheurs, voire pour les éventuels usurpateurs. Et les deux acolytes vivent le blues depuis des décennies au plus profond de leurs viscères. Malgré une carrière déjà bien remplie qui force le respect, les années qui passent avec des hauts et parfois des bas, chez Benoît le gars tout bleu, la passion, l’intégrité artistique et l’authenticité sont toujours bien palpables. Cet album qui est une sorte d’OVNI dans les bacs des meilleurs disquaires, est une totale réussite. Cette association musicale entre Benoît Blue Boy et Franck Goldwasser engendre des pépites d’un blues poisseux et hypnotique, d’un blues à ras-de-terre au feeling étincelant et au groove lancinant. Les principales influences de Benoît B.B, Jimmy Reed, Slim Harpo ou George ‘Harmonica’ Smith, s’entremêlent avec celles de Franck, T-Bone Walker, Elmore James… et donnent un cocktail détonant. Ce n’est pas un album de Benoît Blue Boy accompagné par Franck Goldwasser, mais bel et bien un album en duo et de parfaite osmose, au sein duquel, les deux amis se sont partagé le chant et la création des titres. Enregistré à Montreuil avec Stéphane « G.B » Manaranche à la basse, Marty Vickers à la batterie et Stan Noubard Pacha en invité exceptionnel sur un titre, sans oublier les guitares étincelantes de Franck Goldwasser, l’harmonica diabolique et les guitares rythmiques de Benoît Blue Boy, l’album intitulé « Papa, Fais Pas Ça », transpire l’anachronisme et la sincérité sans bornes et propose 11 titres, de véritables courts-métrages des galères au quotidien, traités comme à l’accoutumée chez Benoît avec humour et dérision, poésie et gouaille des faubourgs de Paname. On notera une incroyable reprise du standard de BBB « Le Blues Au Bout De Mon Lit », que n’aurait pas renié Robert Johnson en personne à la croisée des chemins. Du grand art ! Ah oui, j’allais oublier, cet album est sorti chez le groupe Frémeaux & Associés, estampillé blues de qualité supérieure contrôlée, avec une pochette qui n’est pas sans rappeler l’album « Benoît Blue Boy en Amérique » enregistré à Austin Texas et encore dans toutes les mémoires. Avec cet opus, qu’il est indispensable d’acquérir dans les meilleurs délais, Benoît Blue Boy et Franck Goldwasser donnent une nouvelle fois au blues français et en français, toutes ses lettres de noblesse, et j’irai même plus loin en affirmant haut et fort qu’ils ont conforté leur statut inébranlable d’authentique légende vivante du blues ! Mais cette indéniable évidence, vous la connaissiez déjà… »                Par Serge SCIBOZ - BCR
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« Le dernier disque de Benoit Blue Boy, cette fois aidé de Franck Goldwasser, est excellent. Ultra recommandé » Par Gérard HERZHAFT - JUKEGH
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« Si Benoit Blue Boy cultive le blues dans la langue de Molière depuis sa première galette de vinyle posée chez Vogue en 1978, l’exercice est nouveau pour son complice du moment, Franck Goldwasser étant pour sa part attaché depuis ses  débuts musicaux à celle de Robert Johnson et à un blues bien plus west coast que parisien … Alors c’est presquecontre nature que l’harmoniciste et le guitariste ont associé leurs instruments mais aussi leurs voix pour une oeuvre commune exclusivement francophone où l’on remarque Stéphane Manaranche à la basse et à la guitare Baryton, Marty Vickers àla batterie et dans le rôle du special guest de luxe un certain Stan Noubard Pacha venu poser sa guitare sur un titre. Inscrites dans le marbre d’un studio de Montreuil à l’approche de l’hiver 2012, les onze compositions, individuelles mais aussi collégiales, ont su offrir aux deux artistes le terrain de jeu naturel pour que leur talent s’exprime pleinement, la gouaille, l’harmonica et les guitares faisant bon ménage sur un album qui en appelle plus que de raison au boogie pour laisser le bon temps rouler du début à la fin de la quarantaine de minutes que l’on passe en bonne compagnie. Capables de faire des blues à partir de tout et de n’importe quoi et surtout sans jamais se prendre trop au sérieux, Benoit Blue Boy et Franck Goldwasser s’essaient à des « Elle m’dit t’es d’la mauvaise graine », « Y a mon téléphone qui sonne », « Ya des moments il faut faire des choix » et autres « Le Blues au bout de mon lit » et réussissent à nous distiller un bluessincère, un blues plaisir qui sonne toujours juste et vrai. Parvenus à réunir le temps d’un album les influences de la côte Ouest et celles du périphérique extérieur, les deux bluesmen nous invitent à un grand voyage à deux voix tout en suivant une ligne imaginaire qui se veut particulièrement séduisante et surtout pleine de convivialité. Ceux qui pensent et disent que le blues n’a de raison d’être que quand il est chanté en Anglais et par des descendants d’esclaves trouveront avec « Papa, fais pas ça » une bonne raison de plus de se taire … »Par Fred DELFORGE -ZICAZIC
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« Poursuivant son panorama réussi des musiques afro-américaines, cette magnifique collection française nous fait (re)découvrir ici l’expressionnisme du piano boogie-woogie originel dans ce double CD spécifiquement consacré à sa période dite "classique", définie en ses deux axes, chronologique et géographique : 1924-1945, Chicago et New York. On peut éventuellement le déplorer par souci de vulgarisation, mais il faut bien souligner qu’il s’agit là de son "Age d’or". Et L’épais livret d’accompagnement, riche source iconographique et rédactionnelle s’il en est (46 pages bilingues), documente encore davantage la sélection musicale appropriée, dont le mérite principal est de faire cohabiter créateurs et solistes moins connus, titres référentiels et plus obscurs, de façon à mettre en relief l’approche polyrythmique de ces pianistes inventifs dans une structure bien souvent unitaire. » (…) André HOBUS – SOUL BAG. A reçu la distinction * * * * Soul Bag
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Ouais, ouais, ouais
    Benoît Blue Boy, Franck Goldwasser, Stéphane Manaranche, Marty Vickers, Stan Noubard Pacha
    Benoît Billot
    00:02:10
    2012
  • 2
    Papa fais pas ça
    Benoît Blue Boy, Franck Goldwasser, Stéphane Manaranche, Marty Vickers, Stan Noubard Pacha
    Benoît Billot
    00:03:41
    2012
  • 3
    J'ai reçu une lettre
    Benoît Blue Boy, Franck Goldwasser, Stéphane Manaranche, Marty Vickers, Stan Noubard Pacha
    Franck Goldwasser
    00:03:26
    2012
  • 4
    Elle m'dit t'es d'la mauvaise graine
    Benoît Blue Boy, Franck Goldwasser, Stéphane Manaranche, Marty Vickers, Stan Noubard Pacha
    Benoît Billot
    00:03:06
    2012
  • 5
    J'cois q'vais aller au paradis
    Benoît Blue Boy, Franck Goldwasser, Stéphane Manaranche, Marty Vickers, Stan Noubard Pacha
    Benoît Billot
    00:03:30
    2012
  • 6
    Y a mon téléphone qui sonne
    Benoît Blue Boy, Franck Goldwasser, Stéphane Manaranche, Marty Vickers, Stan Noubard Pacha
    Benoît Billot
    00:08:49
    2012
  • 7
    Non,non, non
    Benoît Blue Boy, Franck Goldwasser, Stéphane Manaranche, Marty Vickers, Stan Noubard Pacha
    Benoît Billot
    00:03:06
    2012
  • 8
    Y a des moments il faut choisir
    Benoît Blue Boy, Franck Goldwasser, Stéphane Manaranche, Marty Vickers, Stan Noubard Pacha
    Benoît Billot
    00:03:54
    2012
  • 9
    Coups de boules
    Benoît Blue Boy, Franck Goldwasser, Stéphane Manaranche, Marty Vickers, Stan Noubard Pacha
    Benoît Billot
    00:05:03
    2012
  • 10
    Tu sais rien
    Benoît Blue Boy, Franck Goldwasser, Stéphane Manaranche, Marty Vickers, Stan Noubard Pacha
    Benoît Billot
    00:02:39
    2012
  • 11
    Le blues au bout de mon lit
    Benoît Blue Boy, Franck Goldwasser, Stéphane Manaranche, Marty Vickers, Stan Noubard Pacha
    Benoît Billot
    00:03:08
    2012
Livret

Papa, fais pas ça LLL336

BenoIt Blue Boy
Franck Goldwasser


Papa, fais pas ça

Ouais, ouais, ouais 
Auteur compositeur Benoît Billot
J’lui ai dit ouais, ouais, ouais
Tu f’rais bien mieux d’m’écouter
J’lui ai dit ouais, ouais, ouais
T’aurais mieux fait d’m’écouter
Si tu veux faire la sourde
Eh bien moi j’vais faire le muet
J’t’ai d’mander 100 fois
D’arrêter d’continuer
Mais tu veux rien entendre
C’t’à croire qu’tu l’fais exprès
Ouais, ouais, ouais
T’aurais mieux fait d’m’écouter
Maint’nant qu’tu fais la sourde
Eh bien moi j’vais faire le muet
Ca m’a pris 3 mois
Pour t’ram’ner chez moi
Et même pas 5 secondes
Pour voir que ça l’f’rait pas
Ouais, ouais, ouais
T’aurais mieux fait d’m’écouter
Si tu veux faire la sourde
Eh bien moi j’vais faire le muet
T’es sortie hier soir
Pareil la nuit d’avant
Maint’nant tu t’traines d’vant moi
Sans apprêt ni collants
Ouais, ouais, ouais
T’aurais mieux fait d’m’écouter
Maint’nant qu’tu fais la sourde
Ca y est moi j’vais faire le muet
J’en savais rien
A c’qu’on m’a dit
Faut pas être bien malin
Pour l’voir quand c’est fini
Ouais, ouais, ouais
T’aurais mieux fait d’m’écouter
Continue à faire la sourde
Eh bien moi j’vais faire le muet
Si tu veux faire la sourde
Eh bien moi j’vais faire le muet
Papa, fais pas ça 
Auteur Benoît Billot
Compositeur Franck Goldwasser
Papa, fais pas ça
Maman elle aime pas
Papa, fais pas ça
Papa, fais pas ça
T’es toujours à l’endroit
L’endroit qui faut pas
Et quand t’es à l’envers
C’est l’envers de l’endroit
Papa est en bas
Il fait du chocolat
Maman est en haut
Et elle fait pas d’cadeaux
Papa, fais pas ça
Maman l’fait déjà
Papa, fais pas ça
Papa, fais pas ça
Papa est en bas
Qui fait du chocolat
Maman est en haut
Et elle fait pas d’cadeaux
Chaque foi qu’il faut pas
C’est toujours toi qu’es là
Et quand t’es pas là
Ca s’remarque même pas
Papa, fais pas ça
Maman elle veut pas
Papa, fais pas ça
Papa, fais pas ça
Papa, fais pas ça
Maman elle aime pas
Papa, fais pas ça
Papa, fais pas ça


J’ai reçu une lettre 
Auteur compositeur Franck Goldwasser
J’ai reçu une lettre ce matin,
J’vais vous lire c’qui y’avait d’écrit dessus,
Tu f’rais bien d’rentrer chez toi,
La petite qui t’aimait s’est pendue
J’ai enfilé mon costume,
Et j’suis descendu à la gare
Les enterrements ça me fout le cafard
Alors je m’suis arrêté au bar
J’ai avalé trois quatre canons
Pour m’donner du cœur au ventre
L’patron a payé sa tournée,
J’ai dis « j’peux pas, il faut qu’j’rentre »,
Il a dit « p’tit, j’comprends ton mal,
C’est pas pour ça qu’faut être grossier,
On d’mande qu’à t’remonter l’moral,
On pense pas qu’à notre gosier,
C’qu’est arrivé à cette petite,
Ca, c’est vraiment l’pire des cauchemars,
Mais pour c’qui est d’lui rendre visite,
T’as au moins 25 ans d’retard ! »
« Tu l’as laissée un sale matin,
Tu lui as même pas dit au revoir
Elle avait jamais cessé de t’aimer,
Sans s’abaisser à t’en vouloir »
Elle m’dit t’es d’la mauvaise graine
Auteur compositeur Benoît Billot
Y en a qui disent que t’es trop belle
Et qu’moi j’suis bien trop vieux
Mais bon si j’me trompe pas
C’est dans les vieux pots qu’on touille le mieux
Elle m’dit t’es d’la mauvaise graine
Mais c’est bien ça qu’elle veut
D’la bonne ou d’la mauvaise
C’est la mauvaise qui pousse le mieux
J’vais pas tout vendre maintenant
J’en garde une bonne part pour la fin
Ou p’têt un peu plus tard
Quand tout ressemblera à rien
Ca vaut même pas l’coup s’inquiéter
Ca finira par s’arranger
Et pas parce qu’il fait beau
Que d’main y f’ra mauvais
Il est trop tard c’matin
J’ai pas fermé l’œil de la nuit
J’pense encore à hier soir
Et à tout c’que tu m’as dit
J’arrive pas a y croire
Et p’têt que j’ai rêvé
Mais j’me souviens même pas
De quand j’ai été m’coucher
J’devais pas être beau a voir
Enfin moi j’me suis pas r’garder
Quand on s’tient d’bout l’matin
C’est qu’on est encore sur ses pieds
Tout c’que j’veux moi c’est continuer
D’continuer d’continuer
Et quand on est à sec
C’est qu’on est plus mouillé
J’crois qu’vais aller au paradis
Auteur compositeur Benoît Billot
J’vais faire un tour au paradis
Faire un essai pour 2, 3 mois
J’crois qu’j’vais aller au paradis
Y faire un stage de 2, 3 mois
Et qu’si c’est aussi beau qu’on l’dit
P’têt qu’enfin de compte j’reviendrais pas
C’était p’têt pas bien indiqué
C’était pas l’ bon chemin à prendre
C’était p’têt pas bien indiqué
C’était pas l’ bon chemin à prendre
En tout cas moi j’ai rien trouvé
Y m’reste des tas d’choses à apprendre
J’en ai croisé des qui m’disaient
L’enfer c’t’en bas, le ciel en haut
J’en ai vu des qui m’disaient
L’enfer c’t’en bas l’ciel c’est en haut
Mais là ou j’suis, j’suis pas terrible
J’trouve même qu’il y fait bien trop chaud
Enfin j’ai p’têt pas b’soin d’y aller
Ni même d’essayer d’trouver
J’ai pas besoin aller si haut
Ni même d’essayer d’les trouver
Des fois y suffit d’rester là
Et d’les r’garder s’debrouiller
Y suffit d’rester là
Et d’les r’garder s’debrouiller
Y a mon téléphone qui sonne
Auteur compositeur Benoît Billot
Y a mon téléphone qui sonne
Ça n’arrête plus du soir au matin
Y a mon téléphone qui fait ding dông ding
Du soir au matin
C’est toujours la même fille
Et j’lui réponds jamais rien
Tu m’appelles au téléphone
Tu m’appelles à longueur de temps
Tu veux toujours la même chose
Tu sais qu’tu m’fais perdre mon temps
Ma ligne est occupée
Faut qu’tu raccroches maintenant
J’ai changé d’numéro
Elle me r’trouve j’sais pas comment elle fait
Encore changé d’numéro
Et elle elle continue d’appeler
J’vais la mettre en attente
J’espère qu’elle va raccrocher


Non non non 
Auteur Benoît Billot
Compositeur Franck Goldwasser
Non non non
Non non non
Ne m’dis plus non
Non non non
Non non non
Ne m’dis plus non
Dis-moi à plus tard
Ou dis le moi après d’main soir
Non non non
Non non non
Ne m’dis plus non
J’lui dis non non non
Non non non
Ne m’dis plus non
Dis-moi à bientôt
Ou p’têt même
encore plus tôt
Non non non
Non non non
Ne m’dis plus non
J’lui fais non non non
Non non non
Ne m’dis plus non
Dis-moi si j’t’attends
Ou bien dis-moi
qu’t’as pas l’temps
Non non non
Non non non
J’te dis plus non
Elle m’a dit non non non
Non non non
J’te dis plus non
Dis-moi j’te vois d’main
Ou bien non ne m’dis
plus rien


Y a des moments il faut choisir 
Auteur Benoît Billot
Compositeur Franck Goldwasser
Y’a des moments, faut faire des choix et ça fait mal
Avant longtemps, y’a comme un malaise qui s’installe
J’t’ai fait souffrir c’est pas normal
Quand on s’aime de s’faire du mal
Il faut choisir
Y’a des moments, on s’dit des choses sans réfléchir
Et on l’regrette, faut y penser avant d’les dire
Mais c’est tout de même toujours pareil
Le matin quand j’me réveille
Il faut choisir
Maintenant tu dis
Toutes ces excuses c’est trop facile
Y a pas d’pardon quand l’mal est fait faut en finir
On n’a jamais l’droit d’se tromper
Quand on aime c’est pour de vrai
Il faut choisir
Y’a des moments, faut faire des choix et ça fait mal
Avant longtemps, y’a comme un malaise qui s’installe
J’t’ai fait souffrir c’est pas normal
Quand on s’aime de s’faire du mal
Fallait choisir
Coups de boules  
Auteur compositeur Benoît Billot
T’arrives toujours en r’tard
T’es jamais à l’heure mes rencards
T’as toujours les mêmes excuses
Et en plus ça t’amuse
Tu parles mal à mon chien
Tu dis qu’il sert à rien
Toi t’aimes pas mes amis
Et en plus tu leur dis
Tu m’fous des coups d’boule dans les boules
Tu m’fous des coups d’genoux dans les genoux
Tu fais c’qui t’plait toi tu t’en fous
Tu fais, tu fais c’qui t’plait toi tu t’en fous
Tu m’fous même des coups d’boule dans les genoux
Dès qu’j’parle avec une fille
Tu dis qu’t’es d’ma famille
Et la tu m’prends par le bras
Et tu m’dis « allez viens Papa »
Tu fais n’importe quoi
L’important c’est qu’on t’voit
Et quand ça m’tombe dessus
Là j’suis jamais déçu
Tu m’fous des coups d’boule dans les boules
Tu m’fous des coups d’genoux dans les genoux
Tu fais c’qui t’plait toi tu t’en fous
Tu fais, tu fais c’qui t’plait toi tu t’en fous
Tu m’fous même des coups d’boule dans les genoux
Des fois j’me d’mande pourquoi
Pourquoi j’reste avec toi
Tu t’attires des ennuis
Dont j’ai vraiment pas envie
Quand t’insultes la police
Puis tu t’ tires in extremis
Et tu m’laisses avec eux
Juste pour voir si j’t’en veux
Tu m’fous des coups d’boule dans les boules
Tu m’fous des coups d’genoux dans les genoux
Tu fais c’qui t’plait toi tu t’en fous
Tu fais, tu fais c’qui t’plait toi tu t’en fous
Tu m’fous même des coups d’boule dans les genoux
L’jour où j’t’ai rencontré
J’aurais d’jà du m’inquiéter
D’abord tu m’as d’mandé
Si moi j’pouvais t’aider
Et comme j’suis pas méfiant
Et surtout qu’je sais pas dire non
J’t’ai tout de suite donné
Le double de mes clefs
Tu m’fous des coups d’boule dans les boules
Tu m’fous des coups d’genoux dans les genoux
Tu fais c’qui t’plait toi tu t’en fous
Tu fais, tu fais c’qui t’plait toi tu t’en fous
Tu m’fous même des coups d’boule dans les genoux


Tu sais rien  
Auteur compositeur  Benoît Billot
Tu sais pas depuis quand j’t’aime
Tu peux pas savoir combien
Toute ma vie j’t’ai attendu
Et maintenant j’en ai besoin
Tu sais rien
Non non non tu sais rien
Tu sais pas depuis quand j’t’aime
Et tu peux pas savoir combien
Toutes ces années, là à t’attendre
J’osais pas m’jeter à l’eau
Mais toutes ces années perdues
Moi ça m’fait froid dans l’dos
Tu sais rien
Non non non tu sais rien
Tu sais pas depuis quand j’t’aime
Et tu peux pas savoir combien
Maintenant tout l’monde le sait sauf toi
Y en a même que ça amuse
De m’voir marcher dans tes pas
Et y a que toi qui m’a pas vu
Tu sais rien
Tu sais rien
Tu sais pas depuis quand j’t’aime
Et tu peux pas savoir combien
Tu sais rien
Non non non tu sais rien
Tu sais pas depuis quand j’t’aime
Et tu peux pas savoir combien
Tu sais pas depuis quand j’t’aime
Et tu peux pas savoir combien


Le Blues au bout d’mon lit
Auteur compositeur Benoît Billot
Trempé sous cet arbre
Assis là sous la pluie
Trempé sous cet arbre
Assis là sous la pluie
J’suis là à m’demander
Si ça va durer jusqu’au bout d’ma vie
J’peux plus rester tout seul
Il m’faut quelqu’un juste pour la nuit
J’peux plus rester tout seul
Il m’faut quelqu’un juste pour la nuit
Juste avant qu’j’me réveille
Qu’elle soit assise au bout d’mon lit
Si l’blues vous fait pas peur
C’est qu’vous l’avez jamais vu
J’ai bien essayé d’rester
Non vraiment j’ai pas pu
Oh a peine réveillé
Le blues assis au bout d’mon lit
Il a commencé à m’parler
J’me suis l’vé j’me suis enfui
J’viens à peine de m’réveiller
Y avait l’blues assis au bout d’mon lit
J’viens à peine de m’réveiller
Y avait l’blues assis au bout d’mon lit
Il a commencé à m’parler
J’me suis l’vé j’me suis enfui
Benoit Blue Boy
Voix, Guitare, Harmonica
Franck Goldwasser
Voix, Guitare, Lap Steel Guitare
Stephane “G.B.’’ Manaranche
Guitare Basse Guitare Baryton
Marty Vickers
Batterie
Stan Noubard Pacha
Guitare sur « Coups de Boules »
Coproduction Benoit Blue Boy & Groupe Fremeaux-Colombini
Producteur Exécutif & Management Denis Leblond
tempo.spectacle@wanadoo.fr
Editions musicales : Groupe Frémeaux Colombini 
Sauf piste 11 éditions Jacques Wolfson (Alpha éditions)
Enregistré & Mixé au Studio Mélodium Montreuil 93 novembre / décembre 2012 par Patrick Chevalot & Jean-Hugues Morvan
Masterisé par André Perriat
« Coups de Boules » dédié à Bruno Joly
« Téléphone » dédié à Munnu maître joailler à Jaipur
Merci à Thierry Jaspart, Stephane Colin, Phillipe Boyer pour les Harmos, Stan Noubard Pacha pour L’ampli.


«  En ce mois de novembre 2012, juste à côté de la carrosserie Robespierre, à 2 pas des patates douces des épiceries maliennes, un studio de Montreuil voit germer un drôle d’enregistrement. Franck Goldwasser et Benoît Blue Boy y alternent “Lent ou rapide” avec ce zeste de gouaille parisienne qui étonne toujours l’Occitanie quand elle monte à la capitale… Pour Benoît, l’affaire est ancienne. Depuis le premier vinyl paru chez Vogue en 1978, ce sont une quinzaine de disques longue durée où “Petits Boogies” et “Blues au bout d’mon lit” passent par “La porte en arrière” pour célébrer le “Parlez-vous français ?”. Pour Franck au contraire, le blues de la côte ouest n’avait jusque là rien de francophone. Pour la première fois, le pur bluesman West Coast que le francilien d’origine est devenu, quitte l’anglais pour s’approprier sa langue maternelle. Le lien fort et ancien unissant les deux musiciens fait que les voix et les textes respectifs s’enchainent ici sans réelle rupture. La musique peut monter au ciel nimbée de fumée blanche, le “P’tit nuage” a trouvé son “Paradis”… »  
Stéphane COLIN
“Since the appearance of Benoit Blue Boy’s first LP for Vogue in 1978, he’s released some fifteen albums where “Petits Boogies” and “Blues au bout d’mon lit” have slipped in the “Porte en arrière” to celebrate his idea of French Speaking Blues. For Franck Goldwasser, on the other hand, the blues played on the West Coast had nothing French about it at all. For the first time, the former Parisian-turned-pure-west-coast-bluesman drops his English and resorts to his native tongue.”
Stéphane COLIN


1. Ouais Ouais Ouais 02’09 • 2. Papa, Fais pas ça 03’41 • 3. J’ai reçu une lettre 03’26 • 4. Elle m’dit t’es d’la mauvaise graine 03’06 • 5. J’crois qu’vais aller au Paradis 03’30 • 6. Y a mon téléphone qui sonne 08’49 • 7. Non Non Non 03’06 • 8. Ya des moments il faut faire des choix 03’54 • 9. Coups de boules 05’03 • 10. Tu sais rien 02’39 • 11. Le Blues au bout de mon lit 03’08.

CD Papa, fais pas ça, Benoît Blue Boy et Franck Goldwasser © Frémeaux & Associés 2013

Interview de Benoit Blue Boy dans BCR la Revue, par Serge Sciboz
Ca fait déjà quelques années que j’avais comme projet, de travailler avec Franck Goldwasser, car il y a des titres que j’avais déjà écrit pour lui et que j’avais chantés moi-même sur l’album « Benoît Blue Boy en Amérique », comme par exemple « Tu Sais Rien », que Franck a refait à sa manière. Mais à la base, c’était un titre que j’avais écrit spécialement pour lui. Mais je pense qu’à l’époque, Franck n’était pas tout à fait prêt à chanter en français.
Je tiens à préciser que ce n’est pas un album de Benoît Blue Boy en solo accompagné par Franck Goldwasser, comme pour l’album « Lent ou Rapide », mais c’est un album à deux. Franck avait d’ailleurs été invité à jouer de la guitare sur plusieurs de mes albums, « Couvert de Bleus », « Lent ou Rapide »…et ça fait des années que l’on se connaît. Mais là, il a vraiment eu l’envie de chanter du blues en français et qu’on fasse un projet à deux.
Il est venu à la maison pendant un mois, on a écrit tous les morceaux et il est revenu un mois après, et c’est à ce moment là qu’on a enregistré « Papa, Fais Pas Ca » au studio Mélodium de Montreuil. Juste avant, on a répété deux ou trois jours avec le batteur canadien Marty Vickers, et Stéphane Manaranche à la basse. Stéphane est un guitariste qui a joué dans le groupe « Boogie Disease » avec Thibaut Chopin. Mais on voulait prendre un bassiste qui joue comme un guitariste. Sur cet album, je joue énormément de guitares… C’est vrai que sur disque, il m’arrive souvent de jouer de la guitare, mais sur scène c’est très rare. Ou alors dans les petits clubs lorsque j’accompagne des amis, sinon sur scène je n’aime pas ça car jouer de la guitare me déconcentre. Je suis tellement habitué à chanter et à jouer de l’harmonica, que je ne me sens pas à l’aise avec une guitare. Mais attention, j’adore jouer de la guitare, ça m’amuse vraiment …
Pour ceux qui ne connaissent pas Franck Goldwasser, disons qu’il est le plus américain des français ou le plus français des américains ! Tout dépend dans quel sens on prend le problème… Mais Franck est surtout l’un des meilleurs guitaristes de blues de la West Coast car il fait parti des « Mannish Boys » et au sein de ce groupe, il y a toujours le ou les deux meilleurs guitaristes de Californie. Ca fait une trentaine d’années qu’il vit aux Etats-Unis et il a accompagné vraiment tout le monde, de Lowell Fulson à Pee Wee Crayton… C’est vraiment difficile de trouver des gens qu’il n’a pas accompagnés. C’est un très très grand guitariste ! Impressionnant !
Je tiens à préciser que les Tortilleurs ce n’est pas fini. Il s’agit juste d’une parenthèse. Je ne voulais pas enregistrer cet album avec le Tortilleurs car ça aurait trop fait Benoît Blue Boy en avant accompagné par Franck Goldwasser. A un moment on voulait le faire aux Etats-Unis, puis je me suis dit que c’était une idée ridicule. Pourquoi aller à Austin ou ailleurs, pour faire un truc en français avec des musiciens américains ? Du coup nous sommes restés à Paris et Stan (Noubard Pacha) est venu jouer de la guitare en invité sur un titre qui s’appelle « Coups de Boules ». Mais, je tenais à faire cet album sans les tortilleurs, un truc à part avec Franck. Et j’ai retrouvé un super studio à Montreuil, où Steve Verbeke avait déjà travaillé. C’était parfait pour nous car nous étions tout prêt de la maison. Je suis très satisfait du son de l’album sous la houlette de Patrick Chevalot. C’est l’avantage de travailler avec des ingénieurs du son qui ont le même âge que moi et qui ont passé leur vie à enregistrer des instruments de musique dans les studios. On ne se sert pas d’ordinateurs, tout passe par les vieilles tables de mixage comme ça se faisait autrefois. Aucun réglage n’est fait à partir d’un ordinateur, on enregistre à l’ancienne. En général on reste une vingtaine de jours en studio. Je n’aime pas travailler des heures et des heures en studio. On travaillait de10h00 du matin à 19h00. Je ne suis pas comme certains qui disent ouais on rallonge, on va travailler la nuit…
Sinon, au bout de trois ou quatre jours, tu ne tiens pas debout, tu ne sais plus q’elle heure il est et ça se dégrade souvent. C’est bien quand tu es les Rolling Stones et que tu as six mois pour enregistrer. Tu peux venir, puis repartir, un jour il n’y en a qu’un seul qui vient… en gros, je compte deux jours par morceau, mixage compris. Ce n’est pas mal et ça suffit pour bien travailler. En dessous tu es serré, et au dessus tu perds ton temps. Après tu pinailles… J’aime bien le label Frémeaux & Associés. Patrick Frémeaux a été super, car on a enregistré ce disque que j’ai moi-même produit et une fois terminé je lui ai envoyé et dès le lendemain il m’a téléphoné pour me dire qu’il était intéressé. Avec Frémeaux ça n’a pas traîné ! J’aime vraiment bien Frémeaux, c’est un label nickel, en même temps il ne reste pas beaucoup de maisons de disques intéressées par le blues français. En ce moment ce n’est pas quelque chose de très facile… Et l’avantage chez Frémeaux c’est quand un disque sort, il reste au catalogue. Il y a vingt ans, j’avais sorti des albums comme « Parlez-vous français ? » ou « Plus tard dans la soirée » qui sont toujours disponibles actuellement sur le catalogue. « Papa, Fais Pas Ca » fait 46 minutes et comme Patrick Frémeaux est habitué à sortir des compil’, il trouvait ça court… Tu prends le dernier album d’Aaron Neville des Neville Brothers produit par Keith Richards fait 42 minutes. Et c’est magnifique ! Quand le CD est arrivé, certains sortaient des albums de 70 ou 80 minutes. Mais je me souviens que mon premier album sorti en Cd « Parlez-vous français ? » était long aussi. Il y avait des morceaux comme « Louisiana » de pratiquement de 8 minutes. 50 minutes pour quelqu’un qui aime bien la musique c’est le maximum, après tu n’écoutes plus. Alors que si tu as 45 ou 50 minutes avec des morceaux bien envoyés, personne ne s’emmerde.
(…) Franck a écrit le texte du titre qui s’appelle « J’ai reçu une lettre » et il a composé une bonne partie des musiques. On a partagé le travail. Le blues est une source intarissable d’inspiration pour écrire des textes. Les petites galères de la vie ne s’arrêtent jamais. Tu crois que tout va bien et d’un seul coup, paf ! Ca te tombe dessus. Toutes mes histoires racontent comment se sortir du merdier de tous les jours. Les textes me ressemblent et je ne vais pas m’obliger à faire des choses que je n’ai pas envie de faire. Mais c’est vrai qu’il y a des gens qui trouvent qu’il y a trop d’humour, trop de dérision dans mes textes, que le blues doit être d’une tristesse épouvantable, etc… Je considère que pour un bluesman européen, les textes n’ont absolument rien à avoir avec ceux des mecs qui étaient dans les champs de coton et qui se prenaient des coups dans la gueule toute la journée. Ce n’est pas la même chose, je ne peux pas chanter ça. Je ne vais pas chanter tiens aujourd’hui il pleut sur le Mississipi, ce n’est pas mon problème et tout le monde s’en fout. Ce qui est intéressant, c’est ce qui se passe ici et ce qui nous arrive tous les jours. Ou alors tu chantes en anglais…
J’ai toujours pensé que c’était faisable de faire swinguer la langue française dans le blues ou le rock’n’roll. A partir du moment où dans les années 70, j’ai entendu les mecs en Louisiane le faire, comme Clifton Chenier, je me suis dit, mais pourquoi on ne le ferait pas en France ? Mais bon, encore maintenant il y a des gens qui trouvent qu’on ne doit pas le faire ! Et je ne sais toujours pas pourquoi. Ce n’est pas un truc de puristes, je ne sais pas… Il y a des endroits où je sais pertinemment que je ne jouerai jamais. Certains organisateurs de festivals ne nous appellent pas à cause de la langue. Je me souviens que certains disaient que je volais la culture et la musique des noirs pour gagner de l’argent avec !
Je ne me suis fixé aucune limite et tant que je trouverai des systèmes pour enregistrer des disques comme je veux, je continuerai… Pourvoir faire des rencontres, comme enregistrer avec Franck Goldwasser, Freddie Roulette… ça m’amuse beaucoup. Inviter des gens que j’aime bien, ou alors aller enregistrer à Austin Texas avec les mecs de San Antonio comme Randy Garibay, Rocky Morales, Hector Watt… tant que je pourrai le faire je le ferai. Même si je tourne moins, ça ne m’empêchera pas d’enregistrer des disques. Surtout que les disques que je fais sont pratiquement live et ça s’entend. Je n’ai jamais sorti d’album live car je trouve que la plupart de mes albums sont enregistrés dans les conditions d’un live. J’ai pourtant des kilomètres de bandes, des concerts enregistrés de toutes époques, alors peut –être qu’un jour j’en tirerai 50 minutes pour faire un album. Ca m’amuse plus de nos jours de sortir un DVD qu’un CD live.
J’aimerais bien enregistrer un disque avec Lazy Lester. Il est tout en haut de ma liste. J’aimerai bien produire un disque de Lazy Lester, jouer de la guitare dessus. Il y a plein de gens que j’ai ratés, qui hélas ne sont plus là aujourd’hui, comme Flaco Jimenez l’accordéoniste mexicain qui a joué avec le Texas Tornados, George ‘Harmonica’ smith, Freddy Fender… J’aurai bien aimé faire des trucs avec tous ces gens là ! Mais heureusement j’arrive toujours à jouer et à écrire des morceaux.
(…) Mais ce que je dis souvent, c’est grâce à Téléphone. Après le succès de leur album, les maisons de disques se précipitaient pour faire signer tout le monde. Il suffisait de faire trois accords façon Rolling Stones et de chanter en français pour être signé tout de suite. Avant les maisons de disques ne voulaient pas entendre parler de blues en français, c’était interdit !
 Musicalement, le blues français a énormément évolué. Des mecs qui jouent vraiment bien il y en a pas mal comme Awek, Malted Milk… à mon époque, il n’y en avait pas. Lorsque j’ai commencé à jouer de l’harmonica en 61-62 et à vouloir monter des groupes, pour trouver des guitaristes de rock ou de blues, c’était compliqué ! Après c’est devenu plus facile avec l’arrivée des Rolling Stones, ce n’est pas pour ça que les mecs jouaient bien, même moi je ne jouais pas bien, mais c’était vraiment plus facile. Et on pouvait jouer dans tous les clubs de jazz les jeudis et les dimanches après-midi.
On jouait du Chuck Berry, Fats Domino, Jimmy Reed, les Rolling Stones… Je suis toujours resté fidèle à Jimmy Reed, Slim Harpo…à cause de leur manière de chanter, j’aime bien l’intonation de leur voix, cette manière de faire traîner les mots. Ce sont d’excellents harmonicistes et c’est simple. Leur musique est beaucoup plus compliquée que l’on croit, mais au début elle parait d’une simplicité incroyable. Sinon, les harmonistes qui m’ont le plus influencé sont George Smith et Lazy Lester. Surtout George Smith que j’ai côtoyé tous les jours pendant un et avec qui j’ai joué. Un géant physiquement et un géant de l’harmonica. Tous les jours, je le regardais jouer et c’était impressionnant. J’aime bien aussi Little Walter, qui malgré qu’il soit l’harmoniciste le plus difficile à jouer par sa vitesse, n’est jamais démonstratif. Pour moi c’est toujours le même dilemme, soit jouer du blues ou jouer de la musique. Tu peux être un super harmoniciste, techniquement monstrueux et être incapable de jouer du blues. Pour moi, ce sont deux choses totalement différentes. C’est comme pour les guitaristes, tu as les guitaristes et les guitaristes de blues. Le blues est une musique d’ignorants et à partir du moment où tu sais trop bien jouer, tu ne peux pas jouer du blues. C’est impossible ! Jouer du blues c’est quelque chose d’instinctif et improvisé qui ne se répète pas. Et tu joues devant des gens qui connaissent cette musique et qui te suivent.
 
Il faut aller chercher la note au bon moment… C’est le feeling et lorsque tu joues trop vite, tu ne penses pas à privilégier le feeling. Même dans le rock’n’roll, il n’y a pas meilleur guitariste au monde que Keith Richards et on ne peut pas dire qu’il joue vite, ni qu’il soit démonstratif. Par contre, même si tu as l’impression d’entendre Chuck Berry, c’est du Keith Richards, un truc bien à lui. C’est ça que j’aime dans le rock’n’roll et dans le blues, c’est que tu as très peu de moyens et que tu es obligé d’aller au fond de toi-même pour réaliser ce que tu as à faire. En France, il y a des harmonicistes qui jouent comme moi, je pense notamment à Steve Verbeke et Elmor Jazz, mais bon ce sont des gens qui m’ont beaucoup écouté et à qui j’ai dit, surtout ne faites pas ça ! Les gens qui viennent me voir savent que je ne vais pas jouer vite. C’est une autre vision de la musique. Mais c’est vrai que je suis un vrai ignorant.
Bon j’en suis à quinze albums environ, j’ai 67 balais, alors la crise du disque me touche moins que quelqu’un qui commencerait maintenant. Alors si je devais m’arrêter maintenant, je m’arrêterai… Mais je n’ai pas l’intention de m’arrêter maintenant car j’ai encore des idées et il reste encore des endroits pour jouer du blues. Même si c’est beaucoup plus difficile qu’avant. Mais bon, il faut avoir envie ! (…)
Interview réalisée en 2013 par Serge SCIBOZ au domicile parisien de Benoît Blue Boy.
Merci à Denis Leblond : tempo. spectacle@wanadoo.fr et à B.B.B. pour son amitié.

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