Intersection
Intersection
Ref.: LLL306

BOULOU ET ELIOS FERRE INVITENT ALAIN JEAN-MARIE

BOULOU FERRE, ELIOS FERRE, ALAIN JEAN-MARIE

Ref.: LLL306

Direction Artistique : Jean-Pierre Tandin

Label : LA LICHERE / FREMEAUX & ASSOCIES

Durée totale de l'œuvre : 51 minutes

Nbre. CD : 1

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Présentation

Cet enregistrement témoigne des nombreuses influences musicales dans lesquelles Boulou et Elios Ferré plongent leurs racines. Nul ne pourra plus désormais cantonner les guitaristes “manouches” à Django Reinhardt mais reconnaître que leurs sources d’inspiration sont multiples et universelles : Bach, Haendel, Messiaen, Lee Konitz, les maîtres du cool jazz. De ce tissu complexe de références surgit une approche personnelle merveilleusement suivie et enrichie par le dialogue entre les guitares de Boulou et Elios Ferré et le piano d’Alain Jean-Marie.
Jean-Pierre Tandin et Patrick Frémeaux

Hot House • Wow • Medley• Intersection sur un prélude de Bach • Invention à deux voix• Sax of a kind • La bande des trois • Ornithology.
Retrouvez "La bande des trois" en partition dans le manuel de Francis Darizcuren "L'Ecole Manouche", présentant des oeuvres de Django Reinhardt, Christian Escoudé, Patrick Saussois, Rapahël Fays, Biréli Lagrène, Romane, Stochelo Rosenberg, Francis Darizcuren, Sanseverino, Thomas Dutronc, Angelo Debarre, Boulou et Elios Ferré - édité par ID Music
Droits : Groupe Frémeaux Colombini SAS propriétaire du catalogue La Lichère (Jazz manouche, Gypsy swing).



Hot House • 2. Wow • Medley• Intersection sur un prélude de Bach • Invention à deux voix• Sax of a kind • La bande des trois • 8. Ornithology.

Presse
La SCPP, Société civile pour l’exercice des droits des producteurs phonographiques, mène en application de la loi Lang de 1985, des actions d’intérêt général et notamment de soutien à la production phonographique. La SCPP est le seul organisme collectif avec la SCAM à avoir soutenu Frémeaux & Associés dans la production d’ouvrages de diction.
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                                                                                         Alain Jean-marie, le pianiste« Rendez-vous au Duc… ». Finalement, on se retrouve à l’entrée du Sunset, à l’heure de la balance. « Ce sera moins bruyant ». Ce sera un défilé de musiciens qui tous le saluent. A chacun, Alain Jean-Marie répond d’un sourire entendu, prévenant et élégant. C’est son style. Inimitable. De lui, tous parlent avec le plus grand respect. Lui se confie avec parcimonie, chaque mot compte. C’est son style. Essentiel. Les mains de ce pianiste parlent pour lui, ses doigts gardent en mémoire les heures passées à accompagner les pointures américaines. Lesquelles n’ont jamais manqué de souligner ses qualités d’écoute. Sony Stitt, Art Farmer, Johnny Griffin, Lee Konitz, Bill Coleman, Max Roach, Clark Terry, Abbey Lincoln, Steve Grossman…Ce n’est plus une liste : c’est un abécédaire du jazz. « Accompagner les musiciens est un plaisir, un échange, une histoire d’osmose plus qu’un rapport maître-esclave. Sait-on vraiment qui accompagne l’autre ? » Lui préfère le nom de sideman. Être « à côté » plus que « derrière ». Il est surtout depuis toujours « dans » la musique. Comme lors de ces nocturnes avec les jeunes loups new-yorkais et les anciennes vedettes américaines, à La Villa, où il siégeait au cours des années 1990. Comme lorsqu’au Petit Opportun, son fief des années 1980n, il fut associé à Charlie Rouse. « Je fermais les yeux et j’avais l’impression d’écouter Monk, gamin dans ma chambre ». Le jazz et Alain Jean-Marie, c’est une vieille histoire. Plus d’un demi-siècle. « Les disques de bop, c’était comme l’air que je respirais. A Pointe-à-Pitre, nous étions un petit noyau dur qui n’écoutait que ça. On se sifflait les derniers airs à la mode, comme des codes entre nous ». Enfant, il a appris les rudiments du piano avec Madame Renée, mais cet autodidacte s’est surtout formé à l’école des bals, passant pro à 15 ans. « Avec l’argent, j’allais acheter les disques de Dizzy, de Bud Powell, de Miles… » Chez le disquaire du coin, le truculent producteur Henri Debs qui l’accueillera sitôt dans ses studios où s’enregistrent les grandes faces de la musique antillaise. Au cours des années 1960, il sera aussi convoqué chez Cellini, la marque concurrente où il accompagne notamment Émilien « Mr Sax » Antile et les premiers pas du groupe Malavoi. Alain Jean-Marie cherche déjà la note bleue dans les mélodies créoles. « Robert Mavounzy et Al Lirvat étaient de grands musiciens de biguine, mais aussi de grands jazzmen. D’ailleurs, les grands musiciens de la Nouvelle Orléans qu’on appelait les créoles ont des phrasés qui rappellent les clarinettistes antillais. Il y a des liens naturels entre nous ». Tout son art vient de cet esprit biguine qu’il a rénové en  y apposant ses phrasés bop. Ce fut d’ailleurs la thématique de son premier disque sous son nom, en 1968, chez Debs, « Piano Biguine », en trio. Il y reviendra un quart de siècle plus tard.A la conquête de ParisEn attendant, à peine majeur, il s’exile dès 1967 au Canada, pour jouer dans le cadre de l’exposition « Terre des Hommes ». A Montréal, il retrouve un de ses mentors : le pianiste Martiniquais Marius Cultier. « J’étais toujours chez lui. Il était déjà très loin dans la sophistication harmonique. Quel génie ! ». Pas fou, Alain Jean-Marie passe quand même l’hiver au chaud, aux Antilles, où il dirige entre autres l’orchestre Tropicana et continue de peaufiner son doigté. Au tournant des années 1970, il monte un groupe, Liquid Riock, avec le bassiste Winston Berkeley et le batteur Jean-Claude Montredon. « C’était le résultat de la culture hippie. Nous avons décidé de vivre ça, mais à l’Antillaise ». et de s’adonner au rock aquatique, à la pop atmosphérique, au jazz cosmique…Du petit lait pour tout amateur de Rare groove. Après quelques tribulations plus ou moins épiques en Martinique, le trio se retrouve engagé auprès d’un chanteur haïtien pour des concerts au Maroc. L’affaire tourne court. Du coup, Alain Jean-Marie et ses amis partent « à la conquête de Paris ». Le groupe mute en Liquid Rock Stone. « C’était plus dur qu’on ne l’imaginait. On a galéré au Caméléon, on a joué dans des manifs à Vincennes…Jusqu’au jour où je suis allé dire bonjour à Mavounzy et Lirvat à L Cigale, où ils dirigeaient l’orchestre maison ». Leur pianiste venait de les plaquer. « Je l’ai tout de suite remplacé ! ».Désir de scèneDe ce jour de 1973 à la fermeture de la fameuse brasserie en Septembre 1975, Alain Jean-Marie parfait sa maîtrise, apprend le métier. Au programme de cette « super école » : tout les standards, de Bechet à Blackey, des nuits entières à faire des bœufs avec les musiciens de passage, à se coucher « à pas d’heure » dans sa piaule située à deux pas, rue Fontaine. « Je commençais une carrière de jazzman à part entière. C’était un rêve de gamin ! Jusqu’à aujourd’hui, mon rêve, c’est de jouer tout les soirs ». En 2008, malgré les kilomètres de bandes magnétiques, malgré les années passées à donner la réplique aux plus fameux, d’Henri Texier à NHOP, sans oublier Barney Wilen lors du « come back fracassant » de La Note Bleue, Alain Jean-Marie ne refuse jamais de se produire dans un club où le client mange un bout en écoutant du coin de l’oreille. C’est son charme et son talent : une classe à l’ancienne, un désir de scène, « là où ça joue ». a la Huchette ou Chez Papa, au Habana Jazz Café ou au Bilboquet…Aux côtés d’un leader ou à la manœuvre, au service de la musique. La recette ? « Avoir du swing et des idées ». C’est aussi simple, ce n’est pas si facile.Solide solisteSérieux soutier, Alain Jean-Marie n’en est pas moins un solide soliste, soucieux de « la mise en place qui permet à la rythmique de tourner sans effort ». Comme Michel Graillier, son alter ego au piano. L’un ou l’autre accompagnera Chet Baker, jusqu’à son ultime sillon. Ensemble, ils enregistrèrent deux duos, deux modèles du clair obscur dont un saisissant « Portrait in Black and White ». « Avec Mickey, on avait le même âge, on venait de la même école, on avait des sources communes ». Bill Evans, avant tout et après tous. « La charnière essentielle. Il a donné la clef dont allaient se servir tout les modernes ». Lui s’en est servi pour ouvrir les portes vers la bande-son de ses origines. Ses « biguines reflections » sonnent comme des évidences, un « clin d’œil à Monk » où le jazz brille en se reflétant dans la biguine. Il y adapte les classiques du genre, mazurkas, biguines et même wa-bap, chers au regretté Al Lirvat…Il y expose sa version des faits, une histoire de swing doux-amer, une écriture sophistiquée comme sur le titre Haïti. A ces modèles de trio jazz classique, « la formule idéale pour un artiste venant du bop », il faut ajouter trois perles en solitaire dont « Afterblue », qui porte bien son nom. « Je l’ai enregistré dans un état d’esprit après le blues, presque sans espoir. D’où la couleur non pas sombre, mais austère ». Les bleus à l’âme, une touche spirituelle, du feeling. Comme lors de son solo dans la série Jazz’n’Emotion, où il reprend les musiques de film de son adolescence :Orfeu Negro, Touchez pas au grisbi, Les Parapluies de Cherbourg…Il y partage la vedette avec Martial Solal, Steve Kuhn, Stephan Oliva et Paul Bley. Il s’en excuserai presque. Lui, loué pourtant par tant, depuis tant de temps. L’humilité est non feinte, juste la marque de sa noblesse d’esprit. Au Sunset, l’heure de la balance a sonné. Un sourire en coin, il propose de changer de crémerie pour en finir. Au Baiser Salé, où il lui arrive bien souvent de passer jeter une oreille après tout, after show…Jacques Denis© JAZZMAN
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Les deux fils de Pierre Matelot Ferré, l’aîné Boulou et son frère Elios, invitent un grand pianiste, le généreux Alain Jean-Marie, que les jazzmen de qualité apprécient au plus haut point. Un trio peu ordinaire à la communion parfaite et dont la mélodie rayonne à travers de multiples influences musicales : Bach, Haendel, Messiaen, Konitz, Parker et, bien sûr, l’éternel Django Reinhardt. Une preuve que nos deux guitaristes sont de véritables musiciens de jazz. Ils savent ne pas se cantonner dans un style et  exercer leurs talents dans la diversité. Un excellent disque que je conseille vivement aux amateurs des frères et de Jean-Marie, ce dernier régnant dans l’excellence.JAZZ NOTES
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En mêlant Django, Charlie Parker, Lennie Tristano, Warne Marsh et Lee Konitz, Tadd Dameron et Jean-Sébastien Bach, l’affirmation esthétique des frères Ferré est claire : sortant la musique manouche de ce qu’elle peut avoir de folklorique, ils aspirent à une synthèse avec le jazz (et même le classique) initiée par Django lui-même puis par Laro Soreno qui devait ouvrir la musique manouche vers des horizons plus larges et permettre des trajectoires stylistiques comme celles de René Mailhes, Christian Escoudé, Patrick Saussois, Babik Reinhardt…faisant de la nuance manouche un accent particulier, ils s’inscrivent dans le jazz avec une originalité dont le monde du jazz n’a pas toujours conscience. Il est vrai que le monde du jazz est tellement submergé de produits extérieurs et artificiels que la véritable synthèse historique dont sont responsables les héritiers de Django passe facilement inaperçue comme « un mélange de plus », ce qu’elle n’est évidemment pas. La réalisation de cette ambition est ici diversement réussie car l’instrumentation se marche sur les pieds et la fougue n’est pas toujours domestiquée. Pourtant, l’enthousiasme et la pureté acoustique sont immédiatement séduisants, malgré une certaine confusion qui affleure parfois (sur « Hot House », sur l’interprétation de Bach où Jean-Marie est davantage en retrait). On admire l’élégance un peu austère d’Alain Jean-Marie, les citations multiples des guitaristes, quelques très beaux solos de guitare (« Sax of a kind », « Ornithology ») et des compositions réussies (« La bande des trois »). N’en déplaise aux artistes (où seulement à la « quatrième de couverture » non signée ?), le cool n’est pas leur langage. Ils jouent au contraire hot, c’est-à-dire expressif, alors que la musique de Lennie Tristanto ou de Lee Konitz revendique un horizon d’exploration harmonique dénué de feeling. La synthèse expressive et rythmique que représente l’héritage manouche « boppisé » est une des voies du jazz contemporain. Sans doute d’ailleurs la seule expression européenne du jazz qui soit authentique. Elle est malheureusement sous estimée car peu commerciale, au rendement marketing incertain, peu propre aux discours sur « l’innovation », bref trop indépendante d’esprit. James Carter ne s’y est pourtant pas trompé en rendant hommage à Django…Il est vrai que ni les Manouches ni les Noirs Américains ne sont en position de pouvoir pour diffuser leur art, contrairement aux musiques institutionnelles et commerciales.Jean SZLAMOWICZ – JAZZ HOT
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D’où vient que les frères Ferré ne bénéficient-ils pas de l’attention qu’ils méritent ? Alain Jean-Marie, pas davantage ? Cela vient du fait qu’ils sont d’abord musiciens. Le reste, ils ne savent pas très bien faire. Chez les Ferré, on s’appelle comme tout le monde, Boulou ou Elios, leur père Matelot, les oncles Saro, Barane. Chez les Jean-Marie on est musicien d’origine guadeloupéenne, ou avocat, ou facteur ou prophète. Le trio fonctionne avec science et naturel. Sur les instruments très harmoniques (guitare, piano), on peut aisément frimer, toujours tricher, rarement jouer et se rejoindre. Eux réussissent, à la juste « Intersection » : c’est le titre de leur récent enregistrement, sur un répertoire choisi avec goût (Tadd Dameron, Lennie Tristano, Parker, Lee Konitz et Warne Marsh, Bach – 1 CD Frémeaux, LLL 306). Chez Boulou, beaucoup de préciosité, chez Elios, autant d’exubérance. Boulou Ferré qui a travaillé longtemps avec le maître Messiaen tient régulièrement l’orgue dans divers lieux de culte parisiens. Personne ne sait qu’il a à la guitare cette inventivité et une créativité qui ne se réduisent pas à la vitesse. Le reste de son temps est employé aux philosophes (Martin heidegger, Hannah Arendt, Primo Levi, Emmanuel Levinas : comme des musiciens, il dit respectueusement les patronymes avec les prénoms). Un auditeur s’étonne des remarquables interventions d’Elios que l’on a cru plus « sideman », plus en retrait : « Le jazz, c’est l’art de la conversation. Il ne faut parler que si l’on a quelque chose à dire. Et quelque chose de mieux. Sinon, à quoi bon ? ». Ensemble, à trois, ils font circuler les prises de paroles, des arrangements sophistiqués (suite Parker, suite Bach, suite Django), sans jamais céder à la facilité qui les guette. Soucieux du contrepoint, de l’art de la fugue, de l’élégance et de l’énergie. Alain Jean-Marie est évidemment un modèle de précision et de justesse. Au début du deuxième set, les voix se croisent sans se trouver de suite. Leur trio ferait alors l’ordinaire de ce qu’on entend partout. Puis, minute après minute, arpège après arpège, on assiste à l’irruption de la musique même. En toute majesté. La fin est extraordinaire. C’est une des joies du club et des sets qui prennent le temps. Celui-ci, le Franc-Pinot, est un agréable établissement sur trois nivaux (restaurant au premier) en bord de Seine, en plein centre de Paris. Bien sûr, on peut aussi bien gravement débattre devant des alcools forts dans des hôtels de luxe pour savoir s’il faut tirer le portrait des musiciens ou pas. C’est l’autre conception du « show », du « business », du « jazz ». Au Franc-Pinot, on suit plus modestement l’expérience de la musique en train de se faire. En toute sincérité. En toute vigueur. Le soir même de l’anniversaire de Boulou Ferré, 51 ans. Gâteau en forme de guitare. Public chaleureux et connaisseur (citations et changements de chorus). Nul critique en vue. Nul photographe. Ils ont tant à faire.CANCEL – JAZZ MAGAZINE
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D’où vient que les frères Ferré (guitares) n’ont pas la carrière qu’ils méritent ? Alain Jean-Marie (piano), pas davantage ? Cela vient du fait qu’ils sont d’abord musiciens, ensuite musiciens et surtout musiciens. Chez les Ferré, on s’appelle comme tout le monde, Boulou ou Elios, leur père s’appelait Matelot, leurs oncles Saro, Barane. Chez les Jean-Marie on est musicien d’origine guadeloupéenne, ou avocat, ou facteur ou prophète. Le trio fait un fameux triangle de cordes et de battements. Avec les instruments très harmoniques (guitare, piano), on peut facilement frimer, toujours tricher, rarement jouer et se rejoindre. Eux réusissent, à la juste intersection : répertoire choisi avec goût (Tadd Dameron, Lennie Tristano, Parker, Lee Kontitz et Warne Marsh, J.S. Bach). Expression d’une élégance diabolique. Musique jusqu’au bout. Une très belle rencontre.F.M. – LE MONDE
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“Et tandis qu’Alain Jean-Marie, avec grâce, ancre les rèves les plus fous à une réalité pétrie de poésie, Boulou se laisse traverser par des fulgurances qui font de lui l’un des guitaristes les plus habités de notre temps.” Alain Gerber, DIAPASON
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    HOT HOUSE
    FERRE
    00:06:03
    2002
  • 2
    WOW
    FERRE
    00:04:17
    2002
  • 3
    MEDLEY
    FERRE
    00:12:18
    2002
  • 4
    INTERSECTION SUR UN PRELUDE DE BACH
    FERRE
    00:09:31
    2002
  • 5
    INVENTION A DEUX VOIX J S BACH
    FERRE
    00:03:57
    2002
  • 6
    SAX OF A KIND
    FERRE
    00:04:32
    2002
  • 7
    LA BANDE DES TROIS
    FERRE
    00:03:29
    2002
  • 8
    ORNITHOLOGY
    FERRE
    00:06:56
    2002
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