Bal A La Havane
Bal A La Havane
Ref.: FA5134

CUBA 1929-1937

DANZON SON RUMBA BOLERO

Ref.: FA5134

Direction Artistique : DOMINIQUE CRAVIC

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 1 heures 58 minutes

Nbre. CD : 2

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Présentation

Danzon, Son, Pregon, Bolero, Rumba
Panorama des années 1920 et 1930 destiné à tous les mélomanes et aficionados de la musique cubaine. Retour aux origines de la déferlante cubaine : variété des styles musicaux, diversité des voix, richesse des différents formats sonores, finesse des acoustiques naturelles du bois et des cordes, voici véritablement un océan de fraîcheur concocté par Olivier Cossard et Dominique Cravic pour découvrir les racines d’un genre majeur de la World Music !
Claude Colombini & Patrick Frémeaux


Droits audio : Frémeaux & Associés - La Librairie Sonore.

Les ouvrages sonores de Frémeaux & Associés sont produits par les meilleurs spécialistes, bénéficient d’une restauration analogique et numérique reconnue dans le monde entier, font l’objet d’un livret explicatif en langue française et d’un certificat de garantie. La marque Frémeaux & Associés a obtenu plus de 800 distinctions pour son travail muséographique de sauvegarde et de diffusion du patrimoine sonore.

DANZÓN - SON - PRÉGON - BOLERO - RUMBA (direction : Olivier Cossard & Dominique Cravic)
Guiro, bongo y maracas • Ninfa de ojos brujos • La rotacion • Lamento escravo • Negro bembon • Buscando millionarias • Cumbamba • Le marchand de candi • Las perlas de tu boca • Arrolla • Lamento escravo • El caramelero • El politiquero • Parranderos alegres • Ojos verdas • Perla • Embustera • Cenizas • Marta • St Louis blues • Tierra china • Palomita errante • Si mueres llorare • I like you • Mercedes • Esas no son cubanas • Ojos tristes • Lamento cubano • El manisero • Palmira • Sutileza • Siboney • Incitadora region • Como està miguel • Los carnavales de oriente • Buche y pluma,no ma • Bolichang • Regalame el ticket.

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Presse
PARCE QUE LA MÉMOIRE D’UN PEUPLE N’EST PAS FORCÉMENT POPULAIRE… Interview de Patrick Frémeaux par Claude Ribouillault pour le compte de Trad Magazine (100ème numéro – mars 2005) Vous avez probablement croisé l’un ou l’autre des coffrets édités par Frémeaux & Associés. Chacun constitue un ouvrage de référence sur un pan de culture musicale, historique et/ou géographique. Nous avons rencontré en Patrick Frémeaux, un visionnaire constructif qui, brique après brique, construit à sa façon ce qu’il faut bien considérer comme un monument à la culture sonore… Une entreprise… et une vocation culturelle L’ensemble des coffrets édités par Frémeaux & Associés relève, quant à sa conception globale, d’une véritable oeuvre éditoriale. Certains produits sont mis en place par un choix, d’autres par des opportunités. La cohérence globale est celle d’un corpus qui serait une mémoire collective, un patrimoine sonore de l’humanité, musical et parlé. Donc, à chaque fois, l’équipe se pose la question de savoir si le projet entre dans son oeuvre d’éditeur. Commercialement et sur le fond, l’effet collection se ressent, par définition, avec un fort nombre d’items proposés. Le catalogue – à peu près 800 disques – est considérable pour un directeur/fondateur d’entreprise de 38 ans, sur 20 ans d’entreprise… Frémeaux & Associés vend annuellement à peu près un million de disques mais, si certains albums se vendent à plusieurs milliers en un an, d’autres atteignent à peine 400 ventes en 10 ans… Il a fallu à Patrick Frémeaux une sorte de foi enracinée et énormément de travail, pour imposer aux revendeurs ces types de produits – coffrets de un ou plusieurs CD avec livret détaillé, contenant musiques, contes, chansons, discours, romans… –. Et cette foi est encore bien vivante. Textes, discours, musiques… Les sources utilisées sont nombreuses : collections phonographiques, enregistrements publics ou privés. La banque de données radiophonique de l’INA est, par exemple et à ce titre, du point de vue social, sociétal, culturel, musicologique, d’une importance énorme. Car la parole lue et les discours tiennent autant de place dans les productions de Frémeaux que la musique proprement dite. L’Étranger de Camus lu par Camus ou les enregistrements historiques de Céline, les discours du général de Gaulle, la Contre-histoire de la Philosophie de Michel Onfray (200 000 disques vendus !)… proposent une approche sensorielle différente des textes et de la pensée, qui remonte à notre enfance, aux contes, à l’oralité en général. La perception de véhicule de transmission des textes, des savoirs et de l’émotion s’en trouve renouvelée. Cela dit, les musiques populaires (et pas seulement “populaires”) ont dans le catalogue une place essentielle. L’entreprise a démarré avec un coffret “l’accordéon volume 1” coédité avec la discothèque des Halles, première Bibliothèque de la ville de Paris. C’est l’histoire musicologique et populaire de la capitale qui était en point de mire. L’idée originale est d’avoir fait ce coffret sur l’accordéon-musette en présentant cette musique comme on aurait présenté le samba à Rio de Janeiro ou le tango à Buenos Aires. Le succès a été immédiat, très important, à tel point que toutes les “majors” y avaient, quelques années plus tard, consacré elles aussi au moins une compil’. En tout cas ce fut le lancement de Frémeaux & Associés. Ensuite les productions se sont élargies, naturellement. Chez Frémeaux, il y a une volonté de défendre d’abord les cultures qui ne se défendent guère elles-mêmes. Par exemple, aux États-Unis, aussi curieux que cela puisse paraître, malgré certains collectages remarquables (Smithsonian Institute, Alan Lomax…), l’histoire du disque américain n’est pas vraiment traitée par les Américains eux-mêmes. « Ce n’est pas, dit Patrick Frémeaux, un pays d’histoire, surtout relativement récente. Sur beaucoup d’ouvrages et de nombreux thèmes, nous sommes d’inattendus “numéro un” des ventes aux USA… Certains chercheurs qui nous sont associés, tout comme des collectionneurs, ont permis de réaliser des volumes documentés. Car tous nos coffrets sont accompagnés de livrets, appareils documentaires critiques, qui se veulent de véritables études sur des thèmes ou des points de vue originaux. » Les musiques traditionnelles et populaires ont partout besoin d’être “renseignées” et mieux connues, mieux comprises dans leurs racines, leurs influences et leurs évolutions… La thèse de la diffusion maritime… En gros, historiquement, les médias ne se sont préoccupés – comme d’une nouveauté pour leurs bacs – des “musiques du monde”, dites aussi “world music”, que dans les années 80, avec Johnny Clegg et Sawuka par exemple. Mais le mouvement de découverte et de diffusion des musiques traditionnelles et populaires est aussi vieux que l’humanité. La théorie de Patrick Frémeaux est intéressante : « De notre côté, précise-t-il, nous nous sommes aperçus, d’un point de vue historique, que la fusion entre les cultures se manifeste surtout depuis que les transports maritimes existent. On peut ainsi lier les musiques du samba au Brésil, du son à Cuba, de la biguine à Fort-de-France, du jazz à la New-Orléans… au commerce triangulaire des XVII-XVIIIèmes siècles, celui qui menait d’un port européen à l’Afrique pour y échanger, contre de la pacotille (verroterie, tissus, rubans…), des humains, futurs esclaves, puis vers les Antilles ou l’Amérique pour les y vendre et acheter des produits exotiques (fruits, épices, fibres textiles, colorants…) qu’on revendait de retour à Bordeaux, en Guyenne ou ailleurs. Dans tous les cas de développement musical original, où les cultures africaines demeurent prégnantes, ce sont évidemment des ports qui sont concernés. Ils sont toujours, comme pour d’autres régions colonisées, ou comme pour le fado à Lisbonne, la base du métissage musical, qui n’est pas une invention récente. » Dans les coffrets country de chez Frémeaux, le sujet se trouve illustré de façon complémentaire : chacun peut se rendre compte, par exemple, que les musiques populaires des années 30-40 y reprennent les mêmes airs, avec des paroles de circonstances (histoires de cow-boys, de colons…), que des musiques irlandaises traditionnelles ou même des airs britanniques de salon ou de cour des XVI XVIIèmes siècles (comme celles que chantèrent les frère Deller). Le chanteur de “Ce cow-boy va-t-il revenir d’au-delà des plaines” reprend en se le réappropriant le thème de “Ce marin, perdu au-delà des mers, reverra-t-il sa patrie”… Des véhicules comme le chant, l’harmonica, instrument le plus facile à transporter sur soi dans une poche, le bandonéon des marins allemands… ont disséminé des canevas textuels et musicaux dans les ports du monde, selon les routes employées par les uns ou les autres. Puis l’Europe se ferma aux exotismes musicaux… « En retour, poursuit Patrick Frémeaux, on jouait de la musique hawaïenne à Berlin dans les années 30, de la biguine ou du tango à Paris… Mais, avec la Seconde Guerre Mondiale, notamment pour les raisons idéologiques et racistes, ces métissages vont disparaître rapidement ; la seule musique “de fusion” qui s’en sort alors, bien qu’elle soit critiquée, c’est le jazz. Et il aura fallu plusieurs décennies pour que la créativité de toutes les musiques urbaines et de métissages soit réécoutée, reconnue et replacée dans un statut qui pourrait aboutir, à travers nos productions et celles d’autres labels, à une discographie, une histoire des musiques au XXème siècle. Il y a encore 30 ans, cette histoire se limitait à un chemin qui menait de Wagner à Boulez et Stockhausen, en y ajoutant quelques traditions relativement méprisées de chansons et danses populaires parisiennes et urbaines en général. La créativité reconnue au jazz était méconnue ou méprisée pour les autres musiques. » En effet, même le tango n’avait droit alors qu’à la mention “divertissement exotique”, un “musette d’ailleurs”, et comme le musette sans réalité musicologique admise. Le nouveau statut du tango est une chose bien plus récente. Redonner un statut à ces musiques… Et pourtant, ces musiques, qui pouvaient être écrites (un facteur de reconnaissance pour l’académisme) – et même si elles ne l’étaient pas ! –, ont une qualité intrinsèque, du point de vue musicologique, qui est indiscutable, qui les rend passionnantes, mais qui a longtemps été ignorée. « C’est une des conséquences méconnues, poursuit Patrick Frémeaux, du trauma de la Seconde Guerre, qui a étouffé les métissages urbains de l’Entre-Deux-Guerres, moment de triomphe des musiques antillaises à Paris par exemple. » L’une des motivations des éditions Frémeaux & Associés est justement de revenir à ces fondements, à ces périodes d’épanouissement, pour évacuer le blanc de leur disparition d’après-guerre et recréer un lien, afin de faire valoir une richesse qui les justifie pleinement aujourd’hui. Il en est de même pour les traditions tsiganes : dans le grand cheminement de la “Gypsie route”, on va de Chine aux Saintes-Maries-de-la-Mer et jusqu’en Andalousie, et tout au long on retrouve des mélodies, des harmonies. « Certains de nos volumes, précise Patrick Frémeaux, prennent cette théorie comme base. » (C) TRAD MAGAZINE
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 Ascenseur pour le Jazz invite Patrick Frémeaux                Julien Delli Fiori, France Inter"Vous aimez les belles histoires ? Attachez vos ceintures, fermez les yeux, ouvrez grand les oreilles et préparez-vous pour un vol sans escale vers le Pays aux Merveilles. Rien ne lui fait peur. Ni la Bible, ni l'Iliade, ni l'Odyssée. Et encore moins l'intégrale de Django Reinhardt (plus de 30 CD). Ce soir, Patrick Frémeaux prend les commandes de l'Ascenseur et entraîne le liftier en chef dans des contrées, grâce à lui, sauvées de l'oubli. Depuis 1991, sa société Frémeaux et Associés, créée avec Claude Colombini, vulgarise le patrimoine sonore mondial. Défricheur insatiable, il a sauvé plus de dix mille enregistrements promis à la destruction, collecté des cylindres, des rouleaux acétates ou des disques soixante-dix-huit tours ; le tout nettoyé grâce à des technologies sophistiquées et préservé définitivement avec le numérique. Pour Patrick Frémeaux, la dimension culturelle de tous ces trésors l'emporte sur sa réalité économique et la diversité doit rester l'exigence suprême. Les disques édités par Frémeaux et Associés ont plusieurs axes : jazz, blues, gospel, country, musiques du monde et chanson française. Mais ce n'est pas tout. La mémoire des grands témoins contemporains est également mise à contribution par le biais d'entretiens avec des philosophes (Michel Serres, Michel Onfray...) ou l'édition discographique de cours comme ceux de Vladimir Jankélévitch. Mais ce serait cacher une partie des trésors si on ne parlait pas des CD de sons de la nature, de disques culturels pour enfants, des livres sonores ou d'enregistrements historiques. Alors place à la musique, aux réactions et aux mots de Patrick Frémeaux !" par Julien DELLI FIORI - Ascenseur pour le jazz (France Inter)
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« En ce temps-là, pour lascives que pussent parfois être les musiques cubaines, elles étaient tenues par la censure des corps si caractéristique (mais si ignorée ici) des cultures créoles. Le danzon, le boléro, la rumba de l'époque sont des formes à la fois solaires et cérébrales, dansées avec extase et jouées par des virtuoses de la polyrythmie, libératrices mais corsetées. Voici deux CD plus conçus pour pénétrer l'atmosphère musicale du Cuba ancien que pour aller au-devant de nos fantasmes de tropiques. Donc, avec Rita Montaner, le Sexteto Nacional, les Trio, Cuarteto et Septeto Matamoros, le Sexteto Habanero et d'autres, on plonge dans un espace et des textures finalement assez inattendus. »Par B. D. – LE FIGARO
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The recent focus on the mambo craze of the fifties in America has resulted in some excellent overviews from Frémeaux, Rhythm And Blues, and others. Whilst much has been made of those Cuban musicians who toured/recorded and/or worked in the USA and popularised the Cuban mambo, the music of Cuba itself, which preceded the Latin jazz, Rumba and Mambo movements has been largely neglected. Which is where this release comes in. The aim of this set is to showcase the diverse styles of Cuban music in the stated time-span and it succeeds admirably in this. Approaches range from small acoustic string band lines-ups to jazz inflected big bands plus percussion, with Manolo Castro and his Havana Yacht Club Orchestra including a wonderful version of ‘St Louis Blues’ (sic) from 1931 and labelled as a ‘rumba’ (which in this rendition is not far off the mark). There are traces of other Caribbean styles and Mexican music (as well as numerous references to ‘El Manisero’ – ‘Peanut Vendor’), but the expected Cuban styles of son, bolero, danzon, and of course rumba, are all well-represented, plus the occasional lesser-known comparsa and lucumi (Rita Montaner’s ‘Lamento Escravo’ – which in its formal delivery reminds me of Paul Robeson!). The material was mostly recorded for RCA-Victor and Columbia, though there are titles made in Europe (Paris was crazy for Cuban music at this time, following Rita Montaner’s ground-breaking visit in 1928!) and released by Pathé and Odéon. The sound quality is top-notch throughout, and the music ranges from the romantic, stereotypical and dated (‘Ojos Verdas’ by Don Juan is a perfect example from 1932; so too is Manolo Castro’s ‘Marta’ of a year earlier – both of these would sit quite happily on the soundtrack of some early 1930s Hollywood black and white movie) to the rough and ready items such as the son ‘Tierra China’ by Ricardo Martinez and his group from 1927 and Sexteto Enriso’s ‘I Like You’. It is just my personal opinion but I do find the guitar-driven numbers, which are far more prevalent on the second CD, far more to my taste (and so many of the introductions to these items brought Leadbelly to mind – which may be either coincidence or underline his debt to Mexican musicians). This double-CD covers a lot of ground but it certainly succeeds in displaying the wealth and diversity of Cuban music at this time. Some readers may find themselves reaching for the ‘skip’ button from time to time (though there is nothing too off-putting), but overall this is an admirable compilation, and definitely recommended to anyone interested in the subject.Par Norman DARWEN – BLUES & RHYTHM
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« Plongée dans l’ambiance des rues, des bars et des dancings de la Havane au temps de l’arrivée de la radio et des premiers 78-tours. ... » Sélection Télérama Noël 2006
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Magnifique restauration sonore. Notice ♥♥♥ - R 10 Classica Répertoire « Ce double album possède un atout majeur : annoncer qu’il présente un panorama soigné de la musique cubaine d’avant-guerre (celle de 1939-1945), cela fait déjà rêver. ... » Jean-Pierre Jackson - Classica Répertoire
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Recommandé par le Musée du Quai Branly (sélection septembre 2006 site du Musée du Quai Branly).
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« Particulièrement pointue, la sélection d’enregistrements, accompagnée d’un livret minutieusement documenté (en français et en anglais), nous renvoie aux décennies décisives qui ont vu l’apparition, sur l’île, de la radio et du disque. » Fara C. – WORLD
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    GUIRO BONGO Y MARACAS
    PEDRO VIA Y SU ORCHESTRA
    LUIS VIA
    00:03:26
    1934
  • 2
    NINFA DE OJOS BRUJOS
    PEDRO VIA Y SU ORCHESTRA
    ALFREDO BRITO
    00:03:12
    1934
  • 3
    LA ROTACION
    LE TRIO CUBAIN
    RICARDO BRAVO
    00:03:30
    1937
  • 4
    LAMENTO ESCLAVO 1
    JOSE RIESTRA
    ELISEO GRENET
    00:02:38
    1932
  • 5
    NEGRO BEMBON
    LE TRIO CUBAIN
    ELISEO GRENET
    00:02:09
    1936
  • 6
    BUSCANDO MILLIONARIAS
    CASTELLANOS DE LA CABANE CUBAINE
    JOSE RIESTRA
    00:02:51
    1932
  • 7
    CUMBAMBA
    E CASTELLANOS
    E CASTELLANOS
    00:02:36
    1932
  • 8
    LE MARCHAND DE CANDI
    JULIO CUEVAS
    ROSENDO RUIZ
    00:03:05
    1932
  • 9
    LAS PERLAS DE TU BOCA
    ANONYME
    E LECUONA
    00:03:10
    1932
  • 10
    ARROLLA
    RITA MONTANER
    RITA MONTANER
    00:03:03
    1929
  • 11
    LAMENTO ESCLAVO 2
    ANONYME
    ELISEO GRENET
    00:02:51
    1929
  • 12
    EL CARAMELERO
    ENRIQUE BRYON Y SU ORCHESTRA
    ENRIQUE BRYON
    00:03:26
    1932
  • 13
    EL POLITIQUERO
    GRUPO VICTORIA
    F CARBALLO
    00:02:56
    1937
  • 14
    PARRANDEROS ALEGRES
    ANONYME
    F CARBALLO
    00:03:21
    1937
  • 15
    OJOS VERDES
    DON JUAN Y SU ORCHESTRA
    N MENENDES
    00:02:57
    1932
  • 16
    PERLA
    ANONYME
    J ROSADO
    00:03:13
    1932
  • 17
    EMBUSTERA
    PEDRO MARCANO
    RAFAEL HERNANDEZ
    00:03:27
    1937
  • 18
    CENIZAS
    GRUPO MARCANO
    L GONZALES
    00:03:20
    1937
  • 19
    MARTA
    MOISES SIMONS
    00:03:07
    1931
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    SAINT LOUIS BLUES
    ANTONIO CASTRO
    W C HANDY
    00:02:50
    1931
  • 2
    TIERRA CHINA
    ESTUDIANTINA ORIENTAL
    RICARDO MARTINEZ
    00:03:01
    1927
  • 3
    PALOMITA ERRANTE
    ANONYME
    F BOFFIL
    00:03:08
    1937
  • 4
    SI MUERES LLORARE
    SEXTETO OCCIDENTE
    J TORRES
    00:02:55
    1926
  • 5
    I LIKE YOU
    SEXTETO ENRISO
    E RUIZ
    00:03:03
    1927
  • 6
    MERCEDES
    PABLITO ZERQUERA Y ORCHESTRA
    PABLITO ZERQUERA
    00:03:22
    1928
  • 7
    ESAS NO SON CUBANAS
    BIENVENIDO HERNANDEZ Y ORCHESTRA
    IGNACIO PINEIRO
    00:03:20
    1937
  • 8
    OJOS TRISTES
    ORCH TIPICA CRIOLLA
    GUTY CARDENAS
    00:03:18
    1937
  • 9
    LAMENTO CUBANO
    ELISEO GRENET Y ORQUESTA TIPICA
    ELISEO GRENET
    00:03:32
    1937
  • 10
    EL MANISERO
    MIGUEL DE GRANDY
    M SIMONS
    00:02:29
    1937
  • 11
    PALMIRA
    MIGUEL DE GRANDY
    M SIMONS
    00:03:32
    1928
  • 12
    SUTILEZA
    SEXTETO NACIONAL
    IGNACIO PINEIRO
    00:03:21
    1928
  • 13
    SIBONEY
    SEXTETO NACIONAL
    E LECUONA
    00:03:12
    1928
  • 14
    INCITADORA REGION
    SEPTETO NACIONAL
    IGNACIO PINEIRO
    00:03:25
    1929
  • 15
    COMO ESTA MIGUEL
    SEXTETO HABANERO
    FELIPE N CABRERA
    00:03:23
    1927
  • 16
    LOS CARNAVALES DE ORIENTE
    SEPTETO MATAMOROS
    RAFAEL CUETO
    00:03:21
    1928
  • 17
    BUCHE Y PLUMA NO MA
    CUARTETO MATAMOROS
    RAFAEL HERNANDEZ
    00:03:16
    1931
  • 18
    BOLICHANG
    TRIO MATAMOROS
    MIGUEL MATAMOROS
    00:03:14
    1930
  • 19
    REGALAME EL TICKET
    TRIO MATAMOROS
    MIGUEL MATAMOROS
    00:02:53
    1928
Livret

CUBA 1926-1937 Bal à La Havane

CUBA 1926-1937
Bal à La Havane

Danzón
Son
Prégon
Bolero
Rumba

CUBA
Au début du siècle dernier, la ville de La Havane faisait déjà preuve d’une belle animation culturelle, particulièrement dans le domaine de la musique. D’abord venaient les trovadores (littéralement les “troubadours”), plus chanteurs de rue que courtisans, qui entonnaient chansons, boléros et guarachas au cours des matinées et des soirées du Bar Vista Alegre, au cœur de Centre Havane, lorsque, en irréductibles bohémiens qu’ils étaient, ils ne s’aventuraient pas dans les ruelles les parcs et les salles en tous genres des autres quartiers de la capitale cubaine. Le capitaine de cette petite troupe était sans conteste l’inénarrable Sindo Garay, toujours escorté par ses fils aux noms d’origine indienne savamment choisis, Guarina, Guarionex et Hatuey qui, guitares à la main et voix roucoulantes bien assurées, distrayaient la populace avec leurs airs entraînants. Ils étaient suivis de près par un autre bohémien génial, Manuel Corona, le “barde” havanais qui a le plus durablement exalté la beauté féminine. Il était introverti et très timide mais il a su laisser à la postérité musicale cubaine des dames havanaises dont – curieusement – il ne tomba jamais amoureux et qu’il ne toucha, au mieux, qu’à travers les six cordes de son insolite guitare. Originaire de la partie orientale de l’île, tout comme Sindo Garay, vint ensuite Alberto Villalón, un trovador qui, à la différence de ses confrères, avait une bonne connaissance de la technique musicale. C’est Villalón qui popularisa le boléro dans la capitale cubaine, allant même jusqu’à lancer une gazette musicale intitulée “le Triomphe du Boléro”. Puis, quelques années plus tard, triompha Rosendo Ruiz, le plus prolifique de tous puisque à son actif de trovador figuraient aussi bien des chansons, des boléros et des guajiras que des airs créoles, des sones ou des bambucos. Rosendo avait le chic pour “sentir” la rue havanaise et la retranscrire en chansons, comme dans son pregon El Dulcerito ou dans ce fameux son La Chaúcha qui, tout en double sens, prenait pour cible satirique les atermoiements d’un célèbre homosexuel de la capitale :

Por culpa de La Chaúcha / A cause de La Chaúcha
Mataron a Pato Macho / Ils ont tué Pato Macho
En el parque de Trillo / Dans le parc de Trillo
Jugando con los muchachos / Alors qu’il jouait avec les garçons

A cette troupe qui venait de “l’intérieur” se joignirent ensuite Oscar Hernández et Graciano Gómez, deux mulâtres havanais aux origines humbles et populaires, qui composaient et interprétaient boléros et canciones à merveille. S’accompagnant eux-mêmes à la guitare, ils chantaient par les rues et les maisons des quartiers de Belén, Jesús María et Cayo Hueso, ou au coin des échoppes des marchands de tabac et des barbiers. De temps à autre, ils étaient invités à donner l’aubade dans les aristocratiques résidences du quartier du Vedado, en plein développement à cette époque – alors que seulement quelques années auparavant la zone n’était que moustiques et marécages, d’où elle avait tiré son nom de “l’interdit”. Enfin, de la bourgade de Guanajay, à quelques dizaines de kilomètres à l’ouest de La Havane, arriva la première grande troubadour féminine, Maria Teresa Vera ; S’accompagnant seule à la guitare et dotée d’une voix vraiment unique elle va composer moults futurs “classiques” du répertoire cubain dont le célèbrissime Veinte años. A partir des terrasses de café havanaises, la trova va poursuivre son irrésistible ascension vers les scénarios des films de cinéma, les revues et les pièces de théâtre. Dans la partie orientale de l’île les voix des duos de Floro & Miguel, de Tata Villegas et Pancho Majagua, des frères Enrizo, de Maria Teresa et Zequeira résonnaient dans les théâtres Oriente, Gloria, Esmeralda et Variedades. L’année 1928 marqua l’apogée de ces duos avec guitare, de ces savoureuses mélodies et harmonies, de ces accents rythmiques si particuliers avec les débuts au cinéma Campoamor, face au Capitole de La Havane, d’un joli trio de troubadours, tout sourire dehors et pleins d’humour : Siro Rodríguez, Rafael Cueto et Miguel Matamoros. Ils avaient déjà enregistré pour la R.C.A. Victor le boléro Olvido et le son El que siembra su maiz qui avaient reçu un excellent accueil populaire et s’étaient fort bien vendus. Partout on pouvait désormais entendre :


Aunque quieras olvidarme
 / Bien que tu veuilles m’oublier
Ha de ser imposible / Saches que ce sera impossible
Porque eternos recuerdos / Parce que les souvenirs éternels
Tendras siempre de mi / Garderont toujours un peu de moi

Interprété d’abord par des orchestres typiques puis, à partir de 1910, par des charangas dites “françaises”, c’est le danzón que l’on entendait sur les parquets des salles de danse, des amicales de loisirs et même de certains salons huppés du Vedado. Parmi les orchestres les plus cotés du début du XXème siècle figuraient ceux de Raimundo Valenzuela, d’Enrique Peña, de Domingo Corbacho et celui de Pablo Zerquera. Les charangas les plus connues étaient celles de Leopoldo Cervantes, Tata Pereira, Tata Alfonso ainsi que celle d’Antonio Maria Romeu. Au sein de ces orchestres brillaient nombre d’excellents musiciens : Les flûtistes Tata Alfonso, Miguel ‘El Moro’ Vásquez, Alfredo Brito, Francisco Delabart ; les violonistes Virgilio Diago, Juan Quevedo ; les pianistes Papaito Torroella, Antonio Ma Romeu, Tomás Corman ; les contrebassistes Pedro López, Pablo 0’Farrill, Julio Safora et les timbaleros Daniel Reyes et José ‘Manengue’ de la Caritad. Certains danzones très populaires étaient composés à partir de la réalité quotidienne ou basés sur des événements en cours ou bien des personnages qui faisaient l’actualité. Un siècle plus tard ces titres figurent encore au répertoire de nombreuses charangas : La Macorina, de Tomas Corman, immortalisa la première femme qui conduisit une automobile dans les rues de La Havane ; El cometa Halley (La comète de Halley), de Romeu, figea musicalement le passage de cet astre dans le ciel cubain ; El téléfono de larga distancia (Le téléphone longue distance), de Diaz, racontait l’arrivée de cette avancée technique à Cuba ; La danza de los milliones (La danse des millions), de Anckermann, illustrait la prospérité économique de l’île vers la fin de la première guerre mondiale ; Galleticas de Maria (Les petites galettes de Marie), de Romeu, faisait référence à de populaires petites galettes qu’une femme vendait à la criée dans les ruelles de La Havane. C’est à partir de 1909 que le son, originaire de la partie orientale de l’île, se répandit à La Havane. Il était essentiellement interprété par des quartettes et des quintettes, jusqu’à la fondation des légendaires Sexteto Habanero et Septeto Nacional, puis des septettes Cuba, Cauto et Boloña. Le sextette de son était composé d’une guitare, d’un tres, d’une marimbula, d’un bongo, des maracas et des claves. A partir de 1927 il se transforma en septette avec l’arrivée de la trompette. C’est l’époque des grands chanteurs comme Antonio Machín, Abelardo Barroso, Fernando Collazo, Carlos Embale, Alberto Aroche et Alfredo Valdès. Ils bénéficiaient du talent d’excellents auteurs et compositeurs comme Bienvenido Julián Guttiérez, Guillermo Castillo, Marcelino Guerra et du génial Ignacio Piñeiro qui animaient l’air des rues avec des perles comme El huerfanito, Lindas cubanas, Pare cochero, Suavecito, Echale salsita, Esas si son cubanas… Cette invasion orientale culmina avec l’arrivée du Trio Matamoros qui, bien cachés dans leurs guitares et leurs maracas, amenèrent des sones d’anthologie : La mujer de Antonio, Son de la loma, Lágrimas negras, Regálame el ticket…

Le danzón et le son se livraient une rude bataille pour mettre la capitale cubaine chacun à son propre rythme mais d’autres formes de musique étaient en pleine activité, en particulier la musique lyrique qui perdurait dans les zarzuelas soit locales, soit d’origine espagnole, et dans les opérettes montées par les théâtres Payret, Marti et Fausto. Les auteurs, souvent d’envergure internationale, en étaient Ernesto Lecuona (Siboney, Maria la O), Gonzalo Roig (Cecilia Valdés), Rodrigo Prats (Una rosa de Francia), Eliseo Grenet (Las perlas de tu boca, Tabaco verde), Moises Simons (Marta, El manisero) et, depuis bien auparavant, Jorge Anckerman (El arollo que murmura, Un bolero en la noche) qui laissa une œuvre considérable tant comme auteur et compositeur que comme chef d’orchestre et metteur en sons de nombreuses pièces de théatre-bouffe montées au théâtre Alhambra. Rappelons également les inoubliables prestations de plusieurs fameux ténors et divas de l’opéra italien qui effectuèrent des tournées dans l’île dont Tito Schipa, Lucrecia Bori, Tita Rufo, Renata Tebaldi et Enrico Caruso. La musique afro-cubaine, victime de la discrimination et des préjugés de l’époque, de la date très tardive de l’abolition de l’esclavage à Cuba mais aussi du poids minoritaire de la population noire d’alors, restait limitée aux solars (sorte de squats familiaux de quartier, encore très fréquents de nos jours) et aux coins de rue des quartiers périphériques de Belén, Jesús Maria et Cayo Hueso. La rumba et la conga connaissaient le même sort : on en martelait le tempo sur des bidons, des caisses ou, dans le meilleur des cas, des tambours avec des cuillères pendant que des voix empiriques entonnaient des mélopées qui finissaient par s’unir en un yambu, une columbia – danse de la région de Matanzas – ou un merveilleux guanguanco traditionnel. Les jours de fête, des fanfares improvisées de percussions et de chœurs de clave étaient autorisées à sillonner les rues. L’année 1922 fut marquée par l’arrivée de la radio à Cuba. Elle devint immédiatement un vecteur de premier plan pour la propagation de la musique. Les postes de radio firent leur entrée d’abord dans les foyers de la capitale puis se répandirent dans le pays tout entier. Les compositeurs, les chanteurs et les orchestres se mirent à acquérir une notoriété tout à fait impensable seulement quelques mois auparavant ! Ce furent aussi les débuts du disque 78 tours en acétate et ces galettes noires qui tournaient sur tous les phonographes contribuèrent à accélérer le succès toujours grandissant de la musique et à la consacrer définitivement comme premier divertissement populaire. Ces deux puissants médias transformèrent radicalement les modes de production, de réception et de circulation de tous les genres musicaux. Avec l’arrivée du cinéma parlant, ce fut une véritable invasion sonore qui contribua non seulement à la diffusion des artistes cubains mais également à la popularisation des styles, des chansons et des artistes en vogue à l’étranger. On pouvait désormais danser le fox-trot et le one-step à Cuba et le jazz profitera beaucoup de cette nouvelle donne. Sur le plan musical les années 30 furent des années de transition. Sur le plan politique, Cuba venait de connaître des années agitées, des conflits, après une intervention nord-américaine qui fut suivie d’une emprise grandissante sur le secteur économique et le développement du tourisme naissant. Il y avait aussi le boom des casinos et des hôtels, des night-clubs et des cabarets, la corruption généralisée de l’administration et des inquiétudes de diverse nature mais, malgré tout cela, La Havane et l’île tout entière continuaient à chanter et à danser !

Le son est “le plus sublime divertissement de l’âme” disait Ignacio Piñeiro. En ces malgré tout florissantes années 30 c’était bien le son à la nouvelle manière des septettes qui régnait en maître sur les pistes de danse. Alors les artificiers du danzón, bousculés dans leurs prérogatives, inventèrent une transition active : ils fusionnèrent la première partie du danzón avec la deuxième partie (aussi appelée montuno) du son et ainsi naquit le danzonete. Aniceto Diaz fut le premier à l’expérimenter en 1929 à Matanzas. A peine quelques semaines plus tard, les plus grands vocalistes avaient tous incorporé le nouveau style à leur répertoire : Abelardo Barroso, Pablo Quevedo, Fernando Collazo, Cheo Marquetti, Paulina Alvarez, Joseíto Fernandez, Alberto Aroche et Barbarito Diez. Lorsque le stock de danzonetes commença à s’épuiser, on se mit à chanter une sorte de boléro-danzón, ultime transition avant le boléro-son de Miguelito Valdés, Marcelino Guerra, Armando Valdespí et Rafael Ortiz. Dans le monde de la trova on assista également à un changement de cadence. Ce fut la bien nommée “trova intermédiaire”, fredonnée tous les soirs à la radio par les trovadores de l’époque, José Godina, Salazar Ramirez, Panchito Carbó et Vicente González ‘Guyún’, et précurseur du style Feeling. Ce nouveau genre sera un habile mélange de trova à l’ancienne, de boléro à la manière du Mexicain Agustin Lara, de chanson slow et de nouveaux concepts mélodiques et harmoniques. Enfin, le Feeling débouchera sur la chanson romantique qui, jaillissant des touches noires et blanches du piano avec une rigueur musicale beaucoup plus technique, n’en sera pas moins la digne héritière de son humble et vagabonde ancêtre que l’on entonnait langoureusement au son de tendres guitares. Bien sur il y avait un autre monde où la musique vivait pleinement : c’était le monde de la nuit, des clubs, des cabarets et des lieux de débauche. Il connut une spectaculaire expansion au cours des années 30. Là régnaient les jazz bands avec leurs somptueuses sections de cuivre, leur profusion de percussions cubaines en tous genres et leurs chanteurs à la voix bien posée et au style dépouillé. Avec la radio et les disques, l’influence de la musique nord-américaine ira toujours grandissante : Place au jazz, au swing et au slow ! Les orchestres les plus populaires étaient ceux des frères Lebatard et Palau, le Havana Casino, le Riverside, le Cosmopolita, l’orchestre des Hermanos Castro ainsi que celui de Julio Cueva. Les orchestres entièrement féminins étaient également très en vogue, comme les groupes Anacaona, Orbe, Ensueño, Renovación et Hermanas Alvarez. L’orchestre des Lecuona Cuban Boys faisait ses débuts à La Havane avant d’aller ensuite faire danser l’Europe et l’Amérique latine tout entière, pareil à son illustre prédécesseur, le grand Don Azpiazu, ainsi qu’à son digne successeur le talentueux Armando Orefiche et son orchestre des Havana Cuban Boys. Enfin, comment ne pas évoquer la saga parisienne de la musique cubaine ? Des musiciens cubains fameux étaient déjà venus à Paris à la fin du XIXème siècle, en particulier les pianistes Nicolas Ruiz Espadero, Gaspar Villate et Ignacio Cervantes. Mais la vraie invasion d’hommes et de rythmes eut lieu en 1928 à l’occasion de la tournée de Rita Montaner, accompagnée de la fameuse paire de danseurs Julio Richards et Carmita Ortiz, de Sindo Garay, son fils Guarionex et des huit musiciens qui les accompagnaient. Deux ans plus tard, ce fut au tour du saxophoniste Eduardo Castellanos et de son orchestre d’enthousiasmer chaque soir le public du cabaret Le Palerme qui très vite se renommera La Cabane Cubaine et deviendra le centre névralgique du son, du boléro et de la rumba à Paris. En 1932 les frères Barreto s’installèrent au Melody’s Bar dans le huitième arrondissement : Emilio (violoniste et guitariste), Marino (pianiste) et Sergio (batteur) y créèrent un nouvel orchestre cubain avec le flûtiste Filiberto Rico et le contrebassiste José Riestra. Parallèlement, un autre musicien cubain, le pianiste Oscar Calle, animait l’orchestre du Lido en compagnie du trompettiste Julio Cueva. Celui-ci décida de voler de ses propres ailes et intégra alors le cabaret La Cueva où il fit merveille sous la direction du compositeur et pianiste Eliseo Grenet, l’auteur du fameux Mama Inés, ainsi qu’en compagnie des musiciens Pedro Guida et Lázaro Quintero. Dans ce Paris des années 30, mentionnons enfin le passage de Moisés Simons, l’auteur de l’immortel El Manisero ainsi que la présence couronnée de succès de Justo ‘Don’ Azpiazu et son excellent orchestre qui, à l’époque, incluait le chanteur Antonio Machin qui fera plus tard une très belle carrière en Espagne. A partir des années 40 la musique cubaine va à nouveau s’engager sur de nouvelles pistes : Avec le mambo et le cha-cha-cha elle accédera enfin à un succès planétaire bien mérité. Mais ceci est une autre histoire… et une autre compilation !

Helio OROVIO
(traduit de l’espagnol par Olivier COSSARD)
© Olivier COSSARD 2004 Frémeaux & Associés
Bibliographie des auteurs
Fiesta Havana, 1998, Editions Vade Retro.
Ritmo Cubano, 2000, Editions La Mascara.
Guide des Musiques cubaines, 2001, Editions 1001 nuits/Fayard.

De nombreux musiciens mentionnés dans le texte ci-dessus ont participé à plusieurs des enregistrements de ce double CD dans lequel tous les styles cubains sont dûment représentés : le son et la rumba, bien sûr, mais aussi la conga, le boléro, le danzón, le pregón et l’afro-cubain. La caractéristique commune à tous les titres de cette compilation c’est bien sûr cette présence prédominante des cordes, des bois et des percussions qui donne à l’ensemble une saveur très typique, très bucolique dans laquelle authenticité et nostalgie se rejoignent de manière idéale. Les voix sont également tendres, authentiques et intemporelles : elles nous ramènent à un moment quasiment magique de la musique caribéenne, avec cette douceur des rythmes d’avant le déferlement des cuivres et l’arrivée de l’électricité. Le premier volume commence par un son des années 20, Güiro, bongó y maracas, d’Alberto Arocha, interprété par l’orchestre de Pedro Via. Excellent trompettiste, Via fut la deuxième trompette de l’orchestre de Don Azpiazu, groupe avec lequel il partit en tournée à New York puis à Paris en 1932. Dans ce son, de même que dans le titre suivant, Ninfa de ojos brujos, très lyrique, priorité est donnée à la trompette avec sourdine qui exécute la ligne mélodique, soutenue par le violon. Le format de ce groupe est inusité : trompette, violon, contrebasse, guitare, güiro, maracas, bongo et au chant le beau et regretté Fernando Collazo, disparu trop prématurément à l’âge de 30 ans. Vient ensuite un son très campagnard, dans le style du son de Santiago de Cuba, La rotacion, interprété par le Trio Cubain, aussi dénommé Weeny Bravo & Goody. Ce trio fut fondé sur le modèle du fameux trio argentin Irusta-Fugazot-Demare qui rencontra un vif succès lors de son passage par les théâtres de La Havane. Le pianiste Weeny s’appelait en fait Taurino Rodriguez et le répertoire était autant cubain qu’argentin et mexicain ; on pourrait dire qu’ils faisaient du Latino avant l’heure ! Alejo Carpentier, dans une des chroniques de son livre Temas de la Lira y el Bongo, parle de Marimousse, la nouvelle opérette de Moises Simons, de la présence d’Antonio Machin et de Weeny Bravo et Goody dont il décrit ainsi le style : “Ils paraphrasent le thème, ils créent des trucs vocaux, ils enrichissent les paroles et ils combinent plusieurs rythmes à la fois. Ils transforment le son initial en un véritable conte musical avec des dialogues, des interpellations et des détails pittoresques sur les personnages. Toute une scène de rue avec ses archétypes, l’imitation d’une bagarre dans le solar, la mélancolie d’un paysage campagnard etc. Et dire que ce groupe n’est même pas connu à Cuba !” Lamento esclavo est l’une des compositions les plus connues d’Eliseo Grenet, auteur-compositeur très polyvalent de la musique cubaine du XXème siècle, qui dut s’exiler de Cuba durant la dictature d’Antonio Machado. Le titre oscille entre son et afro et est interprété par l’orchestre du contrebassiste José Riestra avec de bons solos de trompette, de saxophone et de guitare ainsi qu’avec la voix de Emilio ‘Don’ Baretto, grande figure de la musique cubaine du Paris des années 30.

Le titre suivant, Negro Bembon, est une guaracha qui se termine en rumba. La musique en est également d’Eliseo Grenet, sur un texte-poème de Nicolas Guillén, sorte d’Aragon cubain, mulâtre et mondain, connu pour avoir remis l’africanité à l’honneur dans l’île et depuis 1959, sacré poète officiel du régime castriste. Ce titre a aussi été chanté par Rita Montaner et par le Septeto Nacional.Les frères Castellanos, Eduardo, Alcides et Ruddy, originaires de la ville orientale de Manzanillo, s’installèrent à Paris en 1930 et furent engagés à la fameuse Cabane Cubaine, rue Fontaine, dans le 9ème arrondissement, où ils animèrent d’innombrables chaudes soirées cubaines durant des années. De cette glorieuse époque il nous reste les enregistrements de cette rumba Buscando milionarias et de ce son Cumbamba. Le pregon-son El Dulcerito, composé par le troubadour oriental Rosendo Ruiz, figure sur cette compilation sous le titre français Le marchand de candi. Il est interprété par l’orchestre de Julio Cueva de même que le titre suivant, Las perlas de tu boca, œuvre d’Eliseo Grenet. Les deux titres sont chantés par Fernando Collazo ; écoutez bien le magnifique phrasé de la trompette du maître Cueva ! En 1934 celui-ci est engagé par un cabaret parisien qui, en son honneur, se rebaptise La Cueva (la caverne). Quelques mois plus tard Cueva rejoint l’armée républicaine espagnole où il dirige une fanfare militaire. C’est un mauvais choix car, après la défaite, il connaîtra les camps français avant de finalement rejoindre La Havane en 1940 où il deviendra l’un des musiciens les plus prisés du public populaire.Rita Montaner (de son vrai nom Rita Aurelia Fulceda Montaner y Facenda) fit sensation dans le Paris des années 20 avec son spectacle Perlas Cubanas. Elle se produisit en 1928 au théâtre Le Palace, rue du Faubourg Montmartre, accompagnée par le pianiste Rafael Betancourt, interprétant un répertoire très varié de chansons cubaines et de titres afro-cubains. Plus tard, elle chantera également avec Joséphine Baker – qui lui empruntera beaucoup – et Al Jolson à New York ainsi qu’au fameux cabaret Tropicana de La Havane. C’est aussi elle qui en 1933, au Mexique, lance la carrière de Bola De Nieve. Première interprète des grandes zarzuelas de Grenet et Lecuona, elle aura son propre show d’abord à la radio puis à la télévision. Elle est véritablement l’une des chanteuses les plus importantes de la musique cubaine. Elle meurt le 17 avril 1958. Sont inclus dans cet album sa conga Arolla et sa charmante version du Lamento Esclavo de Grenet. Pendant plus de quarante ans, Enrique Bryon a dirigé son propre orchestre typique et El Caramelero était l’un des titres phare du groupe : ses innombrables tournées ont contribué à diffuser la musique cubaine aux quatre coins de la planète, en particulier au Mexique où il a enregistré avec la star de cinéma Jorge Negrete et à New York où il a résidé pendant les années 30.

Cubanakán, un son fameux de Moises Símons sur un thème cubano-indien, est interprété par le groupe Estrellas Habaneras. Cet orchestre résidait à New York et est surtout connu pour avoir accueilli, en 1937, les débuts d’un certain Frank Grillo qui deviendra rapidement l’un des plus grands chefs d’orchestre de la musique latino sous le surnom de ‘Machito’. Enregistrés à New York, les deux titres suivants sont interprétés par le Grupo Victoria, un groupe fondé par Rafael Hernandez et dans lequel s’illustrèrent certains des meilleurs chanteurs portoricains de l’époque comme Davilita, Rodriguez, Mirta Silva, Diaz Mengol, Lopez Cruz, Socarras, Tizol Vaguito ou Monsanto et même le cubain Panchito Riset. El Politiquero est un son tandis que Parrandas Allegres est un aguinaldo (“les étrennes”), une danse encore en usage de nos jours à Porto Rico au moment des fêtes de Noël. Le groupe fut dissous au début des années 40.Vient ensuite le célèbre Aquellos ojos verdes, musique de Nino Menéndez et paroles d’Adolfo Utrera, chanson de style boléro-biguine récemment élue par un jury d’éminents musicologues cubains parmi les 20 meilleures chansons cubaines du XXème siècle.Le titre suivant, Perla, également interprété par Don Juan y su Orquesta, est l’exemple parfait du danzón ancienne manière, propre aux orchestres typiques du début du siècle dernier, avec sa belle ligne mélodique et son accompagnement instrumental parfaitement adapté.Le son Embustera a été enregistré en décembre 1937 et est interprété par le Grupo Marcano, un groupe des années 30, basé à New York, qui était dirigé par le Portoricain Piquito Marcano, originaire de Bayamo, et composé à parts égales de Portoricains et de Cubains. Ils voyagèrent deux fois à Cuba, invités par la radio RHC et en profitèrent pour graver quelques titres avec le chanteur Bienvenido Granda. Le titre suivant, Cenizas, un boléro-son est aussi interprété par le Grupo Marcano. Nous passons ensuite à deux titres interprétés par l’Orchestra Hermanos Castro, groupe créé par l’excellent saxophoniste Manolo Castro et précédemment appelé Havana Yacht Club. Enregistrés en 1931 à New York, ces deux morceaux sont de vrais titres-phares de la musique cubaine : Marta de Moises Simons qui clôt ce premier CD démarre en rythme de boléro puis dans sa deuxième partie se transforme en fox-trot, preuve de l’heureux mariage entre la musique de l’île et la musique d’Amérique du Nord. Le deuxième CD commence lui avec cette magnifique version du Saint Louis blues de W.C.Handy dans lequel on notera que c’est la section de cuivres qui se charge de garder l’aspect blues de la mélodie tandis que, nouvel exemple de fusion avancée, la rythmique est en parfait tempo de son cubano. Notez le bongo en arrière plan ainsi que les quatre mesures empruntées au Manisero !

Les deux titres suivants, Tierra China, un son, et Palomita errante, un son oriental, sont interprétés par l’orchestre Estudiantina Oriental, fondé dans les années 20 par le joueur de tres Ricardo Martinez et dont faisaient également partie Gerardo Martinez (première voix et clave), Guillermo Castillo (botija) et Felipe Nery Cabrera (deuxième voix et maracas). Ricardo Martinez s’installa à La Havane en 1910 et fait partie de la trilogie historique des premiers treseros à répandre le son oriental dans la capitale, avec Jésus Laborit et Santiago Coffigni. En 1918 son Cuarteto Oriental s’était transformé en Sexteto Oriental puis en 1919, sous la direction de Guillermo Castillo, en Sexteto Habanero. Quelques mois plus tard il s’en retire et fonde dans un local au coin des rues Acosta et Picota le groupe Estudiantina Oriental. Il enregistre deux titres pour les pionniers de la Columbia en vadrouille musicologique à La Havane. En 1929 il s’embarque pour le Mexique, d’où on n’entendra plus jamais parler de lui !Vient ensuite un émouvant Si mueres lloraré interprété par le Sexteto Occidente de la troubadour Maria Teresa Vera, auteur-interprète de nombreux grands classiques de la musique cubaine dont le très fameux Veinte años. Rappelons que le grand Ignacio Pineiro fut le premier contrebassiste de ce groupe qu’il quitta en 1927 pour fonder le Septeto Nacional. Le duo vocal de Maria Teresa avec Miguelito Garcia est parfaitement au point. La chanson suivante, intitulée I like You est un son extrêmement intéressant, chanté moitié en anglais, moitié en espagnol et interprété par le Sexteto Enriso, groupe du guitariste Néné Enriso et qui incluait aussi la chanteuse Ana Maria Garcia. Né le 24 octobre 1897 à La Havane Rafael “Nené” Enriso avait fondé son sextette en 1926 dans un local de la rue Principe y Hospital. Il fut le seul de son époque à utiliser la clarinette à la place de la trompette.Le titre suivant, Mercedes, un danzón accéléré (l’arrivée du son plus rythmé “ringardisait” tous les rythmes précédents et obligeait à accélérer la cadence), nous introduit à l’un des meilleurs orchestres cubains de l’époque, dirigé par le flûtiste Pablito Zerquera, né à Sagua La Grande le 6 janvier 1886. Celui-ci commença sa carrière au sein de la Orquesta Tipica de Valenzuela, puis anima son propre groupe jusqu‘à la fin des années 20.L’orchestre de Bienvenido Hernandez interprète ensuite une version danzonisée du célèbre Esas no son cubanas de Ignacio Pineiro. Le danzón suivant, Ojos tristes, est interprété lui par l’orchestre Tipica Criolla.Lamento cubano est un titre de Eliseo Grenet qui valut à son auteur une expulsion temporaire de l’île, décidée par le dictateur Gerardo Machado, en raison des paroles très critiques sur le régime autoritaire alors en cours (déjà !) :

O Cuba hermosa primorosa,
Porque suffres hoy tanto quebranto,
O patria mia, quien dijia
Que tu cielo azul nublara el llanto…

Le ténor lyrique Miguel de Grandy, né à La Havane le 29 septembre 1909, nous livre ensuite deux interprétations très personnelles de deux titres de Moises Simons, le célèbrissime El Manisero et la rumba Palmira. Il était le ténor favori de Ernesto Lecuona pour toutes ses zarzuelas. Doté d’une voix exceptionnelle, il pouvait aussi bien chanter comme baryton que faire le ténor comique, rôle très fréquent dans les zarzuelas d’origine espagnole. Il a définitivement quitté Cuba en 1970 et s’est éteint à Miami le 18 janvier 1988. Fondé en 1927 et devenu depuis une véritable institution, le Septeto Nacional d’Ignacio Pineiro a écrit parmi les plus belles pages de la musique cubaine. Son absence de ce disque aurait été impardonnable ! Sutileza est un son peu connu et qui mérite bien son titre. Ecoutez ensuite le grand classique d’Ernesto Lecuona, Siboney, puis ce très beau son à nouveau de Pineiro, Incitadora region. Le Sexteto Habanero continue les festivités avec le classique afro Bururu Barara (aussi connu sous le titre de Como esta Miguel) de Felipe Nery Cabrera avec la voix de José “Chéo” Jiménez et le soutien efficace de Gerardo Martinez aux claves et au chant, Carlos Godinez au tres, Guillermo Castillo à la guitare, Antonio Bacallao à la botija, Felipe Nery Cabrera aux maracas et au chant et Oscar Sotolongo au bongo (écoutez la partie de bongo dans Sutileza !).

Miguel Matamoros fonde son trio en 1925 à Santiago de Cuba, avec Siro Rodriguez (voix et maracas) et Rafael Cueto (voix et guitare). Les premiers enregistrements se font à partir de 1928 et le succès est immédiat, tant à Cuba qu’à l’étranger. Le groupe compte une discographie très importante dont nous avons extrait quatre titres pour clôturer cette anthologie. Los carnavales de Oriente est une conga orientale à base de guitares et maracas exécutée dans un style troubadouresque légèrement teinté de son. Les voix sont prédominantes et dans ce morceau bien précis elles se fondent dans le statut de septette puisqu’on remarque aussi l’utilisation d’une trompette avec sourdine, d’une percussion supplémentaire et d’une contrebasse. Dans Buche y pluma, une guaracha-son de Rafael Hernandez, c’est le retour au statut de quartette tandis que dans Bolichang, un autre son savoureux, nous revoici au format de base du trio ! Même constat pour le quatrième titre, le son Regalame el ticket, chronique d’une journée de la vie quotidienne à Santiago de Cuba au cours de laquelle un personnage pittoresque et populaire cherche à se faire offrir un ticket qui lui permettrait de voyager sur les omnibus de la compagnie La Cubana. Une petite touche d’humour souvent présente dans les compositions de Miguel Matamoros. Nous pensons que cette anthologie en deux volumes offre à tous les mélomanes et aficionados de la musique cubaine ainsi qu’à tous les chercheurs et musicologues un large panorama de cette musica cubana des années 20 et 30 où le rôle des cordes prédominait encore dans la majorité des compositions. Variété des styles musicaux, diversité des voix, richesse des différents formats sonores, finesse des acoustiques naturelles du bois et des cordes, voici véritablement un océan de fraîcheur avant le monde sonore de brutes qui s’annonce ! Dans notre environnement entièrement dominé par la technologie, le plus paradoxal n’est-il pas que cette musique du siècle dernier sonne aujourd’hui encore si neuve et si fraîche ?

Olivier COSSARD
© Groupe Frémeaux Colombini SAS 2006


english notes

CUBA
At the beginning of the last century, Havana was already enjoying a wealth of cultural activities, with music heading the list.  First came the trovadores who entertained with their songs, boleros and guarachas in the Bar Vista Alegre in the heart of the Centre Havane when they were not roaming around the streets, parks and elsewhere in the Cuban capital.
The leader of this small troupe was unquestionably Sindo Garay, always accompanied by his sons, Guarina, Guarionex and Hatuey who, guitars in tow, delighted the crowds with their catchy tunes.  They were closely followed by another inspired bohemian, Manuel Corona, the ‘Bard’ from Havana, who extensively praised the beauty of women. Originally from the eastern part of the island, Alberto Villalon proved to be knowledgeable as regards musical technique, unlike his fellow artists.  bolero became popular in the Cuban capital through Villalon who went as far as launching a musical gazette dedicated to Bolero. A few years later Rosendo Ruiz triumphed with a most prolific repertoire featuring songs, boleros, guajiras, creole tunes, sones and bambucos.  Rosendo had the gift of transcribing the ambience reigning in the streets of Havana into song, such as in El Dulcerito and the famous La Chaucha which targeted a well-known homosexual in the capital.

Por culpa de la Chaucha /  Because of La Chaucha
Mataaron a Pato Macho / They killed Pato Macho
En el parque de Trillo / In the park of Trillo
Jugando con los muchachos / While he was playing with the boys

Two mulatos from Havana then joined this troupe – Oscar Hernandez and Graciano Gomez – both from humble origins and who composed and interpreted worthy boleros and canciones.  Playing their guitars, they sang in the streets, various districts and by tobacconists and barbers shops.  Finally, in Guanajay, a small village west of Havana, appeared the first great lady troubadour, Maria Teresa Vera, boasting a unique voice and who was to compose many future classics for the Cuban repertory such as the much-celebrated Veinte años. After these modest beginnings, trovadores won their way towards the world of movies, revues and plays.  In the eastern part of the island, the duos Floro & Miguel, Tata Villegas and Pancho Majagua, the Enrizo brothers, Maria Teresa and Zequeira could be heard in the Oriente, Gloria, Esmeralda and Variedades theatres.  In 1928 these guitar duos and delightful melodies and harmonies were at their zenith with the debut in the Campoamor cinema of a joyful troubadour trio:  Siro Rodriguez, Rafael Cueto and Miguel Matamoros.  They had already cut Olvido and El que siembre su maiz for R.C.A. Victor, both having great marketing success. In the dance halls, the danzon was played, first by typical orchestras and then, as from 1910 by ‘French’ charangas.  The most popular of these bands in the early 20th century were those of  Raimundo Valenzuela, Enrique Pena, Domingo Corbacho and Pablo Zerquera.  The best-known charangas were those of Leopoldo Cervantes, Tata Pereira, Tata Alfonso and Antonio Maria Romeu. Many excellent musicians stood out in these orchestras:  flautists Tata Alfonso, Miguel ‘El Moro’ Vasquez, Alfredo Brito, Francisco Delabart, violinists Virgilio Diago, Juan Quevedo, pianists Papaito Torroella, Antonio Ma Romeu, Tomas Corman, bassists Pedro Lopez, Pablo O’Farrill, Julio Safora and timbaleros Daniel Reyes and José ‘Manengue’ de la Caritad.

And a century later these titles still have their place in the repertory of numerous charangas:  La Macorina by Tomas Corman, immortalizing the first woman to drive a car in the streets of Havana, El cometa Halley by Romeu, El téléfono de larga distancia by Diaz, La danza de la milliones by Anckermann, illustrating the strong economy of the island at the end of World War I and Galleticas de Maria by Romeu. As from 1909, the son, originating from the eastern part of the island reached Havana.  It was principally played by quartets and quintets until the founding of the legendary Sexteto Habanero and Septeto Nacional, then by the Cuba, Cauto and Bolona septets.  The son sextet comprised a guitar, a tres, a marimbula, a bongo, maracas and claves.  With the addition of the trumpet in 1927, they became septets.  This was the era of first-rate singers such as Antonio Machin, Abelardo Barroso, Fernando Collazo, Carlos Embale, Alberto Aroche and Alfredo Valdès.  They were boosted by the excellent talent of composers including Bienvenido Julian Guttierez, Guillermo Castillo, Marcelino Guerra and the inspired Ignacio Pineiro who signed gems such as El huerfanito, Lindas cubanas, Pare cochero, Suavecito, Echale salsita, Esas si son cubanas, etc.  This eastern invasion reached its peak with the arrival of the Trio Matamoros, bringing their sones:  La mujer de Antonio, Son de la loma, Lagrimas negras, Regalame el ticket, etc. The danzon and the son competed to install their individual rhythm in the Cuban capital, but other music styles were also active, lyrical music in particular and operettas in the Payret, Marti and Fausto theatres.  Among the authors we find Ernesto Lecuona (Siboney, Mario la O), Gonzalo Roig (Cecilia Valdés), Rodrigo Prats (Une rosa de Francia), Eliseo Grenet (Las perlas de tu boca, Tabaco verde), Moises Simons (Marta, El manisero) and Jorge Anckerman (El arollo que murmura, Un bolero en la noche).  We must also bear in mind the famous tenors and divas of Italian opera who toured the island including Toto Schipa, Lucrecia Bori, Tita Rufo, Renata Tebaldi and Enrico Caruso.

Afro-Cuban music was subject to discrimination at the time and the Blacks were in minority, living in solars (family squats, still existent nowadays) and suburban districts.  The rumba and conga were confined to the same areas, with makeshift drums and singing finally reuniting for a yambu, Columbia – a dance from the region of Matanzas – or a marvellous traditional guanguanco.  During festivities, the improvised fanfares and choirs of clave were allowed to wind around the streets. The radio arrived in Cuba in 1922, thus becoming a major vent for musical transmission.  Composers, singers and orchestras became known as they had never been previously.  The 78 also made its debut, accelerating the entertainment provided by music.  With the arrival of the talkie, not only Cuban artists benefited, but it popularised fashionable styles, songs and artists  from overseas.  Consequently the fox-trot, the one-step and jazz made their entry. Musically speaking, the thirties was a period of transition.  The island had suffered political conflict and tourism was in steadily growing.  Casinos, hotels, night clubs and cabarets were in full swing as well as corruption and worries of all kinds, but Cuba continued to sing and dance!  The son took pride of place on the dance floors, whereas the danzon took on a new form, with the fusion of the first part of the danzon with the second part (also called the montuno) of the son, giving birth to the danzonete.  Aniceto Diaz was the first to experiment with this style in 1929 in Matanzas, and just a few weeks later the greatest vocalists incorporated it in their repertoire:  Abelardo Barroso, Pablo Quevedo, Fernando Collazo, Cheo Marquetti, Paulina Alvarez, Joseito Fernandez, Alberto Aroche and Barbarito Diez.  When the stock of danzonetes began to dwindle, a kind of bolero-danzon came forth, the ultimate transition before the bolero-son of Miguelito Valdés, Marcelino Guerra, Armando Valdespi and Rafael Ortiz.

The trova also underwent a change of cadence, known as the ‘intermediate trova’, which could be heard every night on the radio interpreted by José Godina, Salazar Ramirez, Panchito Carbo and Vicente Gonzalez ‘Guyun’, a forerunner of the Feeling style.  This new genre mingled the old-style trova, the Mexican Agustin Lara-type of bolero, slow dance songs and new melodic and harmonic concepts.  This Feeling style finally gave way to the romantic song, the rightful heir to its humble ancestor. Naturally, nightlife continued with its clubs, cabarets and shady bars.  It had grown considerably in the thirties with jazz bands including Cuban percussion of all sorts.  Through the various media, North American influence was steadily mounting.  The most rated bands were those of the Lebatard brothers and Palau, the Havana Casino, the Riverside, the Cosmopolita and the bands led by Hermanos Castro and Julio Cueva.  Orchestras comprising solely women were also in fashion, such as Anacaona, Orbe, Ensueno, Renovacion and Hermanas Alvarez.  The Lecuona Cuban Boys debuted in Havana before getting the whole of Europe and South America to their feet, in the same way as their illustrious predecessor, Don Azpiazu and the talented Armando Orefiche and his Havana Cuban Boys. We cannot omit the parisian episode of Cuban music.  Celebrated Cuban musicians had already been in Paris in the late 19th century, in particular pianists Nicolas Ruiz Espadero, Gaspar Villate and Ignacio Cervantes.  However the great invasion started in 1928 when Rita Montaner came on tour accompanied by the famous dancing couple, Julio Richards and Carmita Ortiz, Sindo Garay, his son Guarionex and eight backing musicians.  Two years later, Eduardo Castellanos and his orchestra thrilled the punters every night in the cabaret Le Palerme, soon to be renamed La Cabane Cubaine and which became the Parisian temple of son, bolero and rumba.  In 1932, the Barreto brothers started playing in Melody’s Bar:  Emilio (violinist and guitarist), Marino (pianist) and Sergio (drummer) created a new Cuban band with flautist Filiberto Rico and bassist José Riestra.  At the same time, another Cuban artist, pianist Oscar Calle set fine to the Lido orchestra with trumpeter Julio Cueva.  The latter decided to leave for cabaret La Cueva where he worked under composer and pianist Eliseo Grenet, who signed the famous Mama Inés, and sided musicians Pedro Guida and Lazaro Quintero.  Paris in the thirties also welcomed Moisés Simons, writer of the immortal El Manisero and Justo ‘Don’ Azpiazu and his excellent orchestra which then included singer Antonio Machin.

In the forties, new horizons opened up for Cuban music once again.  With the mambo and the cha-cha-cha it finally reached global recognition.  But that is another story, and another compilation! Many of the above-mentioned musicians participated in recordings of this double album which features the various Cuban styles – the son and rumba, as well as the conga, bolero, danzon, pregon and Afro-Cuban music.  All the titles share the common characteristic of featuring strings, wind instruments and percussion, all lending to their authenticity and a certain nostalgic aspect.  The tender vocals take us back to a magical era of Caribbean music. The first volume opens with a son of the twenties, Guiro, bongo y maracas by Alberto Arocha, played by Pedro Via’s band.  Via, an excellent trumpeter, belonged  to Don Azpiazu’s orchestra and, as a member, toured New York and then Paris in 1932.  In this son, as in the following title, Ninfa de ojos brujos, priority is given to the muted trumpet assisted by the violin.  The singer, Fernando Collazo sadly died at the age of thirty. Next comes a very rural son, La rotacion, interpreted by the Trio Cubain, also called Weeny Bravo & Goody.  This trio was modelled around the famous Argentinean trio Irusta-Fugazot-Demare which was highly successful when billed in the Havana theatres.  The pianist Weeny was in truth named Taurino Rodriguez and their repertory included Cuban, Argentinean and Mexican sounds.

Lamento esclavo is one of Eliseo Grenet’s best-known compositions.  The tune is interpreted by the band of bassist José Riestra and is sung by Emilio ‘Don’ Baretto, a big name in Cuban music in France’s capital in the thirties. The following title, Negro Bembon, is a guaracha ending as a rumba.  The music is also signed  by Eliseo Grenet with lyrics by Nicolas Guillén.  This piece was also sung by Rita Montaner and by the Septeto Nacional.  The Castellanos brothers, Eduardo, Alcides and Ruddy, originally from Manzanillo, settled in Paris in 1930 and were hired at the famous Cabane Cubaine. Dating from this wonderful period, we still have the recordings of the rumba Buscando milionarias and the son Cumbamba. The pregon-son El Dulcerito, composed by the troubadour Rosendo Ruiz, is featured here under the French title, Le marchand de candi.  It is interpreted, as is the next title, Las perlas de tu boca by the orchestra of Julio Cueva, and both are sung by Fernando Collazo.  In 1934, trumpeter Julio Cueva was hired by an eponymous Parisian cabaret renamed La Cueva. Rita Montaner triumphed in Paris in the twenties with her show entitled Perlas Cubanas.  She was billed in 1928 at Le Palace, accompanied by pianist Rafael Betancourt, interpreting a variety of Cuban songs and Afro-Cuban titles.  At a later date, she also sang with Josephine Baker and Al Jolson in New York as well in the celebrated Tropicana cabaret in Havana.  As one of most important artists in Cuban music, we have included her conga Arolla and her charming version of Lamento Esclavo. For over forty years, Enrique Bryon led his own typical orchestra and El Caramelero was one of the band’s most successful titles.  His countless tours contributed to the international circulation of Cuban music, particularly in Mexico where he recorded with the film star Jorge Negrete and in New York where he lived during the thirties.

Cubanakan, a famous son by Moises Simons is interpreted by the group Estrellas Habaneras.  This orchestra was based in New York and in 1937 hired the debuting Frank Grillo, alias ‘Machito’, who was soon to become one of the greatest band leaders of Latin music.The following two titles were cut in New York and played by the Grupo Victoria, founded by Rafael Hernandez.  Some of the best Porto Rican singers of the time stood out in the band such as Davilita, Rodriguez, Mirta Silva, Diaz Mengol, Lopez Cruz, Socarras, Tizol Vaguito, Monsanto and the Cuban Panchito Riset.  El Politiquero is a son whereas Parrandas Allegres is an aguinaldo, a dance still in practice in Porto Rico during Christmas festivities.Next comes the famous Aquellos ojos verdes, with its music written by Nino Menéndez and lyrics by Adolfo Utrera.  The title was recently awarded among the twenty best Cuban songs of the 20th century by a jury of prominent musicologists. Perla is also interpreted by Don Juan y su Orquesta and is a fine example of the old-style danzon. The son Embustera was recorded in December 1937 and is interpreted by the Grupo Marcano, based in New York and led by the Porto Rican Piquito Marcano.  The following title, Cenizas, a bolero-son is played by the same group.We now go on to a couple of tunes played by the Hermanos Castro Orchestra, a set-up created by the excellent saxophonist Manolo Castro, previously called the Havana Yacht Club.  Recorded in 1931 in New York, Marta by Moises Simons, which closes the first CD begins on a bolero rhythm and then changes into a fox-trot.  CD 2 opens with this magnificent version of Saint Louis Blues where the brass maintains the blues aspect whereas the tempo follows the Cuban son.

The two following titles, Tierra China, a son, and Palomita errante, an  eastern son, are interpreted by the orchestra Estudiantina Oriental, founded in the twenties by Ricardo Martinez.  In 1929 the leader left for Mexico where he was never heard of again! The moving Si mueres lloraré, interpreted by the Sexteto Occidente with the troubadour Maria Teresa Vera, a song-writer of numerous classics of Cuban music including the far-famed Veinte anos.  Ignacio Pineiro was the first bassist of this group which he left in 1927 to found the Septeto Nacional. The next song, I Like You, is an extremely interesting son, half sung in English and half in Spanish, interpreted by guitarist Néné Enriso’s Sexteto Enriso, one member being singer Ana Maria Garcia.  Born on 24 October 1897, Enriso founded his sextet in 1926 and was the sole musician at that time to replace the trumpet by the clarinet. Mercedes is a danzon with a faster tempo, played by one of the most rated Cuban orchestras of the period, led by flautist Pablito Zerquera, born in Sagua La Grande on 6 January 1886. He debuted in the Orquesta Tipica de Valenzuela then led his own band until the late twenties. Bienvenido Hernandez’ orchestra plays a ‘danzonised’ version of the famous Esas no son cubanas by Ignacio Pineiro.  The following danzon, Ojos tristes is interpreted by the Tipica Criolla orchestra.Lamento cubano was signed by Eliseo Grenet, which led to his temporary exile from the island due to the critical lyrics concerning the political regime. The tenor Miguel de Grandy, born in Havana on 29 September 1909 comes out with very personal interpretations of two tunes by Moises Simons, the celebrated El Manisero and the rumba Palmira.  He left Cuba in 1970 and passed away in Miami on 18 January 1988.

Founded in 1927, Ignacio Pineiro’s Septeto Nacional was behind some of the choice pieces of Cuban music.  Sutileza is a little known son.  This is followed by Ernesto Lecuona’s Siboney and Pineiro’s magnificent son, Incitadora region. The fun continues with the Sexteto Habanero and their Bururu Barara (also known as Como esta Miguel) by Felipe Nery Cabrera.Miguel Matamoros founded his trio in 1925 with Siro Rodriguez and Rafael Cueto.  The first recordings were made in 1928 and were immediately successful, both in Cuba and overseas.  We have selected four titles from their extensive discography for this album.  Los carnavales de Oriente is a conga and Buche y pluma a guaracha-son by Rafael Hernandez is played by a quartet whereas another son, Bolichang is interpreted by a trio.  The same applies for the fourth title, the son Regalame el ticket. We believe that this anthology offers a wide panorama of Cuban music of the twenties and thirties with its variety of musical styles, voices, formats and the natural acoustics of wind and string instruments.  A gratifying breath of fresh air in today’s world of high technology.

Adapted in english by Laure WRIGHT
From the french texts of Helio OROVIO and Olivier COSSARD
© 2006 GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SAS

C.D. N°1

01 Guiro, bongo y maracas
(son) BS 86422, Pedro et Luis Via, 10 décembre 1934 Fausto Delgado, Chiquito Socarras
02 Ninfa de ojos brujos
(son) BS 86424, Pedro Via et Alfredo Brito, 10 décembre 1934 / Pedro Via trompette, groupe constitué de tp, vin, pia, gt, ba et 2 tp
03 La rotacion
(rumba) CPT 3481, Le Trio Cubain, Pathé-1298, année 1937 / Taurino Rodriguez piano
04 Lamento esclavo
(rumba) José Riestra, 301635 Pathé X-96201, année 1932
05 Negro bembon
(rumba) Le Trio Cubain, CPT 2403-1, année 1936 Pathé
06 Buscando millionarias
(rumba) José Riestra, L 3934, 12 octobre 1932  / Orchestre typique Castellanos de la cabane cubaine : Pedro Lugo trompette, Alcides Castellanos sax ténor, Eduardo Castellanos directeur et sax alto, Rogelio Barba piano, Sergio Barreto percussion et guiro 
07 Cumbamba
(son) E. Castellanos, L3933 Ch. S. Columbia, 12 Octobre 1932
08 Le marchand de candi
(rumba) Orchestre typique cubain Julio Cuevas, KI 5643, 28 octobre 1932, OD 250306 P, chanson aussi intitulée “si va el dulcero” Odéon / Julio Cuevas trompette, Filiberto Rico flûte, Oscar Calle piano, Chepin guitare, Pepito vocal
09 Las perlas de tu boca
(son-rumba) KI 5642, 28 octobre 1932 Odéon
10 Arrolla
(comparsa) Rita Montaner, W97332, Columbia 3657, juillet 1929 NY
11 Lamento esclavo
(lucumi), W 97311 Columbia 3657, juillet 1929
12 El caramelero Enrique Bryon y su orchesta,
BVE 73588, 3 octobre 1932
13 El politiquero
(son) Grupo victoria, OA-84356, 15 janvier 1937
14 Parranderos alegres
(aguinaldo) OA-84352
15 Ojos verdes
(rumba), Don Juan y su Orquesta, B12621, 21 novembre 1932
16 Perla
(rumba), B12618, Brunswick 21 novembre 1932
17 Embustera
(rumba bolero), Pedro Marcano, 18215 Columbia
18 Cenizas
(bolero) Grupo Marcano, 18494 Columbia
19 Marta
(rumba fox) Manolo Castro and his Havana Yacht Club Orchestra, 22821B RCA-Victor, 10 juillet 1931

C.D. N°2

01 St-Louis blues
(rumba) W. C. Handy, RCA-Victor 22821A, 7 octobre 1931 / Antonio Castro trombone, Juan Castro piano, Andrés Castro trompette, Guillermo Portela violon, Daniel Gonzalez sax ténor, Luis Sato batterie, Luis Rubio trompette, José Manuel Pena trombones, Liduvino Pereira et Alfredo Saiz sax altos, Evelio Reyes “Chiquito” Oréfiche, Alfredo Sanchez sax ténors
02 Tierra china
(son) Estudiantina oriental de Ricardo Martinez, 96103 Columbia CO 2971 vers 1927 / F. Bofill
03 Palomita errante
(son) 96100 Columbia
04 Si mueres llorare
(son) Sexteto occidente, CO-2771 - 95251, novembre 1926
05 I like you
(son) Sexteto Enriso CO-3328 - 99137 Columbia, 12 février 1927 / Enrique “Chungo” Enriso première voix, Rafael Hernández “El Pichi” troisième voix, Roberto Nicuda contrebasse, Anselmo “Mulatón” tres, Amadito Valdés clarinette, Andrés Sotolongo bongó, Rafael Nené Enriso guitare et deuxième voix
06 Mercedes
(danzón) Orquesta de Pablito Zerquera, CO-3329 - 96173 Columbia, 1928
07 Esas no son cubanas
(danzón) Orquesta de Bienvenido Hernandez, C0-2924 - 96146 / Rogelio Solís contrebasse, Eleno Herrera trombone, Jesús Goicochea cordes, Arriega y Avelino Gutierrez clarinette, Jesús Delgado güiro, Santiago Sandoval timpani
08 Ojos tristes
(danzon rumba) Orquesta tipica criolla, 96880 Columbia
09 Lamento cubano
(son) Eliseo Grenet y su orquesta tipica, 30830B RCA-Victor / Filiberto Rico clarinette, Eliseo Grenet piano et directeur, Antonio Gonzalez-Caraballa contrebasse, Chepin guitare, Ruiz Zorilla voix
11 Palmira
(rumba) Miguel De Grandy, BVE 45582, 13 juin 1928
12 Sutileza
(son) Sexteto Nacional, 96633 - CO-3201 Columbia, juillet 1928
13 Siboney
(son) Sexteto Nacional, 96639 - C0-3202 Columbia, juillet 1928
14 Incitadora region
(son) Septeto nacional, BR-41092, Brunswick novembre 1929
15 Como està miguel
(son) Sexteto habanero, 80272A, 20 octobre 1927 RCA-Victor
16 Los carnavales de oriente
(son) Septeto Matamoros 46077A10, décembre 1928 RCA-Victor / Matamoros, Cueto, Rodriguez et M. Borgella tres, F. Portela contrebasse, Agerico Santiago clave, Manuel Pareda timbales
17 Buche y pluma, no ma
(son) Cuarteto Matamoros, RCA-Victor V-30454 23, février 1931 / Matamoros, Cueto, Rodriguez et Pedro Via
18 Bolichang
(son) Trio Matamoros, RCA-Victor V-46805, 21 mars 1930 / Miguel Matamoros guitare et voix, Rafael Cueto guitare et voix, Siro Rodriguez voix et percussions.
19 Regalame el ticket
(son) Trio Matamoros, V-45540 RCA-Victor, 31 mai 1928 / Personnel idem à Bolichang

CD CUBA 1926-1937 - Bal à La Havane © Frémeaux & Associés (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, albums, rééditions, anthologies ou intégrales sont disponibles sous forme de CD et par téléchargement.)

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