Evan Christopher'S Django A La Créole
Evan Christopher'S Django A La Créole
Ref.: FA527

FINESSE

Ref.: FA527

Direction Artistique : DAVE KELBIE

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 1 heures 3 minutes

Nbre. CD : 1

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Présentation

The Sunday Times : Meilleur album de Jazz de l'année !
Evan Christopher et sa formation cosmopolite Django à la Créole reviennent à l’extraordinaire facture musicale qui leur avait valu un triomphe à leur premier opus (**** Jazzman, disque de la semaine Jazz à Fip, playlist TSF Jazz…).
Une plongée à l’essence même du Jazz de la Nouvelle-Orléans par l’un des plus grands clarinettistes actuel, qui unit dans une relation de réciprocité l’héritage du jazz américain et de Django Reinhardt (extraordinaire “djangoàlacréolisation” de l’Improvisation #3 de Django !).
Un métissage esthétique et culturel qui renverse le flux d’une américanisation de la culture française et nous sensibilise aux apports que constituent l’héritage de la créolité et du jazz manouche européen aux Etats-Unis – jusque dans la ville où est né le Jazz : à la Nouvelle-Orléans !
Benjamin Goldenstein & Patrick Frémeaux


[Evan] est, à mon avis, non seulement le plus grand clarinettiste de jazz vivant, mais l’un des meilleurs de tous les temps.
Ahmet Ertegun, fondateur du label Atlantic Records


Tropical Moon (Sidney Bechet) • Finesse (Billy Taylor) • Riverboat Shuffle (Hoagy Carmichael - Irving Mills - Dick Voynow) • Django à la Créole (Evan Christopher, based on “Improvisation #3” by Django Reinhardt) • Solid Old Man (Rex Stewart) • Songe D’automne (Archibald Joyce) • Jubilee (Hoagy Carmichael - Stanley Adams) • Creole Eyes (Louis Moreau Gottschalk) • Feerie (Django Reinhardt) • Mood Indigo (Albany “Barney” Bigard - Edward Kennedy Ellington - Irving Mills) • Passaporte Ao Paraiso (Sidney Bechet).


Evan Christopher : Clarinette - David Blenkhorn : Guitare - Dave Kelbie : Guitare rythmique - Sebastien Girardot : Contrebasse
One of the greatest jazz clarinetists of recent times delves even deeper into his project uniting the legacies of New Orleans jazz and the Gypsy Swing of Django Reinhardt. (Behold the artful “creolization” of Django’s “Improvisation #3”). We proudly offer this CD as a refined synthesis of aesthetics celebrating both the infectious spirit of European Gypsy Swing as well as the contribution of Creole cultures to American music and jazz.
Benjamin Goldenstein & Patrick Frémeaux
[Evan] is, in my estimation, not only the greatest jazz clarinetist alive, but one of the greatest of all time.
Ahmet Ertegun (founding Chairman of Atlantic Records)


Distribution USA : harmonia mundi US - Distribution Canada : SRI - Distribution Espagne : Karonte - Distribution Suisse : harmonia mundi - Musicora AG - Distribution France : Socadisc - Distribution Royaume Uni : Discovery - Distribution Japon : YTT - Distribution VPC Internet : La Librairie Sonore.
Coproduction : Le Jazzetal - Frémeaux & Associés.
Droits : Frémeaux & Associés



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Presse
Evan CHRISTOPHERClarinettiste de renommée internationale, Evan Christopher est l’un des musiciens les plus prolifiques de la scène jazz actuelle de la Nouvelle Orléans. Entre tradition et modernité, il part sur les traces de Sidney Bechet, Barney Bigard ou encore Alexandre Stellio et donne un second souffle à la musique créole. Evan Christopher naît à Long Beach (Californie) et débute son apprentissage musical à onze ans. Le « Louis Armstrong National Jazz Award » lui est décerné alors qu’il est au lycée, et il est l’un des premiers lauréats de la prestigieuse Idyllwild Arts Academy. Evan poursuit ses études à l’« University of Southern California » et obtient son diplôme universitaire avec mention avant de s’installer à la Nouvelle-Orléans. Ayant publié son étude sur la clarinette New Orleans, il décide de poursuivre ses études et s’inscrit en Master de Musicologie à l’Université Tulane. Il joue fréquemment aux côtés de ses confrères Néo-Orléanais, comme Big Al Carson, Duke Heitger, Narvin Kimball, Uncle Lionel Batiste ou Tom McDermott. Parmi ses mentors, Evan Christopher cite volontiers Marshall Hawkins, Tony Scott, Kenny Davern et George Probert.Suite à l’Ouragan Katrina en 2005, ayant, à l’instar de nombreux musiciens néo-orléanais, quasiment tout perdu. Il est invité en résidence artistique par la ville de Paris et monte la formation « Django à la créole » avec Dave Kelbie, Dave Blenkhorn et Sébastien Girardot. Passerelle entre le vieux continent et l’Amérique cette formation revisite le répertoire du Hot-Club de France et y adjoint avec tact la Spanish Tinge (la touche latine) chère à Jelly Roll Morton. Musicien passionné et cultivé, Evan Christopher poursuit une carrière solo riche en rencontre et enregistre en 2010 « The remembering Songs » sur le label Arbors Records avec le légendaire guitariste jazz Bucky Pizzarelli. En mars 2014 parait le 3e opus de "Django à la créole", un disque live.Pour Ahmet Ertegun, le fondateur d’Atlantic Records, légendaire label jazz américain : « [Evan] est selon moi, non seulement le plus grand clarinettiste vivant à l’heure actuelle, mais le plus grand clarinettiste de tous les temps. »  Augustin Bondoux & Dave Kelbie © FRÉMEAUX & ASSOCIÉS BIOGRAPHIE (EVAN CHRISTOPHER)
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"One of the finest New Orleans-style clarinetists on the scene during the past 20 years. (…) The quartet was a classic group in which Christopher and his sidemen brought out the best in each other. (…) The quartet was a classic group in which Christopher and his sidemen brought out the best in each other."By Scott YANOW – THE LOS ANGELES JAZZ SCENE
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Disciple  de Barney Bigard et Edmund Hall, Evan Christopher s’est taillé un franc succès avec son « Django à la créole » en mêlant les effluves néo-orléanaises de sa clarinette au parfum des guitares manouches. Comme si Sidney Bechet avait rencontré Django, lui aussi aimait la clarinette mais ne joua jamais avec le plus français des musiciens louisianais. Leur « finesse » a tout ce qu’il faut de délicatesse et d’indolence pour n’être pas usurpée.Par L’EXPRESS
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"There must be an awful lot of musicians who are kicking themselves for not having dreamt up the concept for Django a la Creole, the quartet which fuses the gypsy jazz style and line-up with that of the traditional New Orleans jazz clarinet. Why? Because it’s such a brilliant and inspired mix – and one which, certainly on the evidence of Wednesday’s jazz festival concert at The Hub, is utterly seductive and widely appealing. The members of the band may live in different countries, but over the course of two albums and regular tours they have clearly established a terrific relationship, yet sparks still fly when they play – and, as with the original recordings of Django Reinhardt and Stephane Grappelli, the atmosphere is of sheer joie-de-vivre.On Wednesday night, they dished up one thrilling treat after another – from a lovely repertoire that ranges from 1850s New Orleans to Hoagy Carmichael classics. Of course, much of the appeal of this uniformally top-notch band is the gorgeous and downright mesmerising clarinet playing of the flamboyant Evan Christopher who injected drama and New Orleans-style colour into every tune. As with the late, great Kenny Davern, Christopher has a flair for the theatrical (both musically and, rather distractingly, in his stage presence): in Davern style, Christopher played such quieter numbers as Mood Indigo and Solid Old Man in the lower register to begin with before exploding into a soaring flight of fancy, after holding back and almost lulling the audience into expecting that the whole tune would be soft and gentle."by Alison KERR - THE SCOTSMAN
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"There’s no finer clarinetist in jazz today than Evan Christopher. While his style is clearly in the Swing camp, he’s no mere revivalist. He’s a talented composer and improviser, as well as a remarkably proficient instrumentalist, exploring new paths within a traditional framework. Finesse, by Christopher’s Django à la Creole trio (with guitarists David Blenkhorn and Dave Kelbie and bassist Sébastien Giradot) is a somewhat harderswinging affair that also covers plenty of Bechet, mixing his New Orleans flavor with the gypsy swing of Django Reinhardt. The album opens and closes with Bechet tunes, packed in between with Swing Era (and earlier) gems by the likes of Reinhardt, Rex Stewart and Hoagy Carmichael. The group handles all these tunes with poise and dexterity, whether it’s Reinhardt’s frenetic “Féerie Eyes” or Duke Ellington’s timeless ballad “Mood Indigo”, given an especially beautiful treatment here. The lone original, and the tune that gives the group its name and sums up its purpose, “Django à la Creole”, is based on Reinhardt solos that Christopher says he arranged in the manner of New Orleans master Jelly Roll Morton’s Latin tunes."by Robert IANNAPOLLO - THE NEW YORK CITY JAZZ RECORD
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"New Orleans resident Evan Christopher has been called “not only the greatest jazz clarinetist alive, but one of the greatest of all time” by no less of an authority than Ahmet Ertegun, the founding chairman of Atlantic Records and, historically, a major figure in the recording industry. That is an impressive endorsement, but Christopher is an impressive musician.This is the latest recording by Mr. Christopher and the second by the group that he put together in Paris in 2007. It was recorded in December, 2009 and released in spring, 2010. Like the earlier CD, this one simultaneously pays tribute to two traditions: the distinctive Gypsy swing of the great guitarist Django Reinhardt (especially his quintet that included clarinetist Hubert Rostaing) and the Creole clarinet tradition of New Orleans and the French Caribbean islands (especially Martinique). As has been the case for the past decade or so, Evan is heard on an Albert-system clarinet bequeathed to him by fellow clarinetist Kenny Davern.This recording opens with a Sidney Bechet composition that Christopher renders in an unmistakably Caribbean clarinet style. That is followed by the title track, a lovely composition here attributed to Ellington bassist Billy Taylor, which features an interpretation by Evan that brings to mind a Latinized Barney Bigard. Moving on, a Christopher original, named after the band itself, reveals an interesting amalgam of the two traditions. “It’s based,” he says, “on three themes from Django’s solo, Improvisation No. 3 (parts 1 & 2), that I arranged in the manner of Jelly Roll Morton’s ‘Spanish Tinge’ pieces like The Crave.” The rhythm – a tango or habanera – is again in the Latin idiom. Indeed, Latin rhythms abound in this recording. In addition to those already mentioned, there is the tasteful samba feel that Evan gives to one of his favorite Reinhardt-Rostaing outings, “Songe d’Autumne.” Nineteenth-century New Orleans composer Louis Moreau Gottschalk was the first to combine European forms with Afro-Caribbean rhythms, and Evan here revisits the composer’s “Creole Eyes,” a piece he first recorded with pianist Tom McDermott nearly a decade ago. The CD concludes with a tip of the hat to Brazil once again with Bechet’s “Passport to Paradise” rendered as a choro, a musical style that Christopher and McDermott often visited in their several “Danza” collaborations. The program also includes a couple of good old Hoagy Carmichael evergreens, a couple of Ellington-influenced standards (I loved the bluesy shuffle of Rex Stewart’s “Solid Old Man” which features more of the Bigardian spirit), and another Reinhardt original (“Féerie”) that showcases Evan’s—indeed, the whole group’s—ability to negotiate a difficult number at breakneck speed. They’re really cooking on this one.Mention of “the group” clearly requires that kudos be given to David Blenkhorn for his excellent solos on both accoustic and electric guitar and the solid groove laid down by Dave Kelbie and Sébastien Girardot. Combined, these four talented young musicians have given us a delicious taste of a different form of French cuisine, and I can heartily recommend it.By Thomas JACOBSEN - THE CLARINET (UK)
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"New Orleans based clarinettist Evan Christopher’s initial “Django A La Creole” recording was released in 2008 and was included in the Sunday Times “Best 100 CDs Of The Year” listings, coming in at no. 9 in the jazz section. 2010’s follow up “Finesse” has done even better with the paper naming Christopher’s follow up as No.1 jazz album of the year.“Django A La Creole” has now become the name of Christopher’s band with the same personnel remaining from the previous recording. Joining Christopher on clarinet are guitarists David Blenkhorn (lead) and Dave Kelbie (rhythm) plus double bassist Sebastien Girardot. This is a stellar line up also capable of delivering excellent live performances (reviews of the previous album and of a concert given at Builth Wells are to be found elsewhere on this site).“Finesse” appears on the French Fremaux Associes label and is released in conjunction with Kelbie’s London based lejazzetal organisation. As before it’s an exciting fusion of “Hot Club” guitar stylings with the music of New Orleans. Christopher is inspired as much by Sidney Bechet as by Django Reinhardt and he and his group serve up a fresh and tasty variation on the Reinhardt legacy.The use of clarinet in this kind of context is not strictly speaking new, Django Reinhardt himself worked with Barney Bigard and others back in the day but the combination of clarinet and “Hot Club” style guitars is rarely seen on contemporary stages. Christopher and his colleagues also stir in other influences from sources such as Cuba and Brazil, adding to an already spicy mix.Although Reinhardt’s influence still dominates, “Finesse” sees the group detaching itself from his repertoire. Only one title on “Finesse” was actually written by Reinhardt (as opposed to half a dozen on the previous record) although many of the tunes featured are inevitably associated with him. (...) "Finesse” shows the Django A La Creole group at their best. The playing throughout is warm and skilfully executed and the choice of material makes for an interesting and innovative exploration of the Reinhardt legacy. If memory serves it’s also better recorded than it’s predecessor with every nuance of Christopher’s fluent and expressive playing superbly captured by producer Kelbie and engineer Dylan Fowler. Despite the release on a French label the album was actually recorded at Fowler’s studio near Abergavenny. This may not be the most challenging of releases but the warmth and skill of the playing and the imagination of the arrangements makes for hugely enjoyable listening. In the hands of these guys it’s easy to see why the Django Reinhardt style has remained so enduringly popular."by Ian MANN - THE JAZZMANN
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Nouvel épisode d’une expérimentation qui fit mouche voici deux ans : la rencontre d’une section rythmique de style manouche et de Evan Christopher, clarinettiste habité et voluptueux sur lequel plane l’ombre du grand Sidney Bechet. Finesse est le titre qui convient exactement à ce second disque tout en exquise délicatesse, qui s’évade – mais pas totalement – du répertoire reinhardtien pour explorer d’autres rivages, plus proches qu’on l’imagine : choro brésilien, danzón cubain et délicieuses raretés néo-orléanaises signées Jelly Roll Morton ou Louis Moreau-Gottschalk. Brillantissime.Par J.P.B. – MONDOMIX
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"Ah ! Le hasard, quand il le veut, quand il n'est pas paresseux, il fait bien les choses. Quand il décide de tordre le cou à la nécessité, il les fait drôlement bien, les choses. Tenez, plus haut, on vous cause de Stéphane et de Django, et là, figurez-vous qu'on va continuer. Car avant de publier le Quintessence, Frémeaux & Associés ont publié un nouvel album de cet extraordinaire clarinettiste qu'est Evan Christopher. Le titre? Django à la créole. Dans le texte de présentation, Philippe Beaudoin explique qu'au fond, ce disque, c'est la rencontre rêvée entre le Créole néo-orléanais Sidney Bechet et le Manouche Django Reinhardt. «Tous deux habitaient Paris, et se sont sans doute croisés entre 1949 et 1953 [...] Bechet enregistra Nuages, le tube de Django, douze jours après la mort du guitariste.» Toujours est-il que le programme choisi est la traduction sonore du rêve évoqué: Tropical Moon de Bechet, Finesse, Riverboat Shuffle, Django à la créole de Christopher, Solid Old Man, Songe d'automne, Jubilee, Creole Eyes, Féérie de Django, Mood Indigo de Duke Ellington et Passaporte ao Paraiso. C'est pas alléchant, comme programme, ça?En tout cas, l'exécution de ces morceaux fichtrement bien choisis n'est évidemment pas alléchante puisqu'elle ne peut pas l'être. Mais purée! C'est bien foutu. C'est impeccable! C'est impeccable à la puissance 10. Sur un instrument réputé difficile, Christopher manie la retenue avec sensibilité de manière admirable. Il est d'autant plus à l'aise que ceux qui l'accompagnent sont des contradictions des deux de pique: David Blenkhorn et Dave Kelbie aux guitares et Sébastien Girardot à la contrebasse. Autrement dit, ce Django à la créole est aussi joyeux que le Grappelli, avec un je-ne-sais-quoi de soyeux qui le distingue. C'est bon, tout bon."par Serge TRUFFAUT - LE DEVOIR (Québec)
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Evan Christopher nous propose dans cet album, Django à la Créole, une sorte de musique mythique de la rencontre manquée de deux géants de la musique du XXème siècle, Sidney et Django, sur lesquels planent l’ombre tutélaire de Duke Ellington et les regrets éternels de Charles Delaunay, deux acteurs majeurs de l’histoire du jazz. Ces deux hommes, pour l’un, en tant que musicien, pour l’autre en tant que promoteur de leur art, avaient en commun d’avoir immédiatement discerné le génie de Bechet et de Reinhardt. Dans Music Is My Mistress, Duke présente Sidney, qu’il engagea pendant trois mois dans son orchestre en 1924, comme le plus grand musicien de jazz et comme un véritable génie de la musique (qu’avait déjà révélé Ernest Ansermet dans un fameux article de la Revue de la Suisse Romande de 1919). Il découvrit également Django pendant sa tournée européenne de 1937 et l’invita à rejoindre son orchestre après la Seconde guerre, à la fin des années 1940. Ses deux tentatives avec ces deux artistes d’exception furent vouées à l’échec. Quant à Charles, les relations qu’il a laissées, dans Delaunay Dilemma, de son expérience de producteur avec ces deux musiciens, elles établissent des réalisations pour le moins difficiles ; et n’eussent été son amour du jazz et son admiration pour le talent musical des deux hommes, les carrières de ces deux personnages auraient certainement tourné court. Evan Christopher reprend des pièces des deux maîtres ou qui ont constitué des jalons importants de leur discographie respective, qu’il réintègre dans le langage imaginaire de l’autre : « Finesse », « Solid Old Man », « Improvisation n°3 »…sont des enregistrements historiques du guitariste manouche ; « Tropical Moon », « Passaporte ao Paraiso », sans être les plus connues, sont des compositions signifiantes de la créolité de Bechet ici célébrée. Les autres œuvres ont été jouées à l’occasion par eux ou, tout au moins, auraient pu l’être. Et le talent de Christopher et de ses amis a été de recomposer un univers puisé dans la culture propre de chacun. Evan est un clarinettiste d’exception, mais il n’a pas l’expressivité de Sidney sur cet instrument ; il interprète les pièces « en référence à » mais dans sa manière propre et avec beaucoup de bonheur. David Blenkhorn ne refait pas Django. Influencé par l’école américaine de la guitare, il évoque les compagnons de Nat King Cole (Oscar Moore, Irving Ashby, John Collins…) et son style n’est pas sans rappeler celui de Mike Reinhardt. Dave Kelbie a un accompagnement moins pesant que celui de la tradition manouche, ce qui confère beaucoup de légèreté à cette musique parfaitement soutenue au niveau rythmique et harmonique par un Sébastien Girardot aussi discret qu’efficace. En sorte que, sans « refaire du Bechet ou du Django », les musiciens ont, dans leur langage personnel, reconstruit un Bechet authentiquement américain mais ensemencé de latinité, et un Reinhardt étranger au blues et cependant nourri de jazz : rencontre probable et néanmoins impossible de deux civilisations fortes : avec pour résultat un dialogue agréable. Dans le livret de présentation, Philippe Baudouin s’étonne de ce que Bechet et Reinhardt, vivant et travaillant tous deux à Paris au début des années 1950, n’aient jamais sinon joué, du moins enregistré ensemble. Mais au-delà des problèmes de contrats évoqués, je crois pouvoir, sans dévoiler de grands secrets, rapporter les propos de conclusion de Charles Delaunay, auprès de qui j’ai eu l’occasion de m’ouvrir de ce rendez-vous manqué impardonnable ». Ces musiciens étaient certes géniaux mais ils étaient surtout « impossibles et s’aimaient beaucoup, aucun ne voulant laisser la vedette à l’autre dans ce type de réunion ». On trouve la confirmation de cette réalité dans Delaunay Dilemma, Charles écrit à propos de Django (p. 107-108) : « Mais pour un personnage aussi orgueilleux, cette impression amère de ratage américain brouillait toute perspective d’avenir ». Quant à Sidney, qu’il admirait tout autant, ses appréciations ne sont guère plus amènes : « caractère changeant et ombrageux…méfiant…Il avait un côté homme de la terre, à la fois rude et madré… » (p. 187). Or s’il était un homme susceptible de provoquer cette rencontre, tant par son entregent, que par ses compétences musicales (il fut le catalyseur de la rencontre avec Grappelli, des enregistrements avec Coleman Hawkins, Benny Carter, les musiciens d’Ellington – Barney Bigard, Rex Stewart…, dont plusieurs pièces sont ici reprises – avec Dickie Wells…) ou par ses activités professionnelles (rappelons que Charles faisait partie de l’équipe dirigeante de Vogue, où enregistraient Django et Bechet pendant cette période, qu’il avait conservé des relations privilégiées avec Django et qu’il était l’impresario de Bechet), c’est bien Charles Delaunay, qui par ailleurs avait ses entrées auprès de tous les acteurs du secteur phonographique. Malgré sa représentativité et son pouvoir de persuasion, il ne parvint jamais à convaincre ses interlocuteurs ; « ils avaient un sacré caractère ! », disait-il. Django à la Créole a les saveurs de mets improbables, les parfums incertains des illusions nostalgiques mais les bruissements de la belle musique.Félix W. Sportis – JAZZ HOT
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11 titres qui surprennent car c'est un mélange assez sympathique entre le jazz, le tzigane et celui des airs d'Amérique du Sud. Ce CD commence et finit par Sidney Bechet, arrangé entre ses amours Django et des airs Brésiliens. Evan Christopher à la clarinette, David Blenkhorn à la guitare, Dave Kelbie à la guitare rythmique et Sébastien Girardot à la contrebasse, tous de très bons musiciens qui nous rappellent ces boites enfumées de la rive gauche où des musiciens tels que Bechet, Luther et autres virtuoses de jazz emportaient le public jusqu'aux lueurs du petit matin. Voilà, nos amis nous ont concocté plus d'une heure d'un petit mélange musical entre Sidney Bechet et Django Reinhardt. Ceci me rappelle ma jeunesse ! Très bon disque.  par BIG BEAR
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Après le succès unanime tant critique que public du premier volume Django à la Créole, il était évident qu’un second opus se devait de voir le jour. C’est aujourd’hui chose faite avec la parution de Finesse, toujours chez Frémeaux en partenariat avec le Jazzetal de Dave Kelbie. On ne change pas une équipe de gagnants, et le clarinettiste new-orléanais d’adoption Evan Christopher a tout naturellement pour l’occasion réuni à nouveau ses guitaristes David Blenkhorn (solo) et Dave Kelbie (rythmique) et son bassiste Sébastien Girardot en studio, ce qui n’a pas du être forcément facile quand on sait qu’il y a dans l’équipe un américain, un anglais et deux australiens dont l’un vit en France... ! Si le répertoire de Finesse fait moins la part belle à Django Reinhardt qu’il ne le faisait précédemment, l’esprit de sa musique reste toutefois toujours bien présent, notamment grâce aux deux guitaristes. On retrouve au programme un titre du génial manouche, Féérie : son rythme très soutenu permet aux deux solistes d’exposer tout leur savoir-faire technique et Blenkhorn à la guitare électrique (qu’il utilise généreusement sur tout le disque) sonne comme le Django d’après-guerre. Le titre Django à la créole est quant à lui ouvertement inspiré de l’Improvisation #3 de Reinhardt : la relecture et l’arrangement du thème, tout en nuances et en douceur sont particulièrement réussis. Pas d’esbroufe, mais en revanche quelle jolie musique ! Très lyrique, le solo de Blenkhorn combinant notes et accords fait encore mouche. Le blues de Rex Stewart Solid old man rappelle lui aussi le Django des années 50, et sa décontraction n’est pas sans évoquer l’ultime et session éthérée Barclay, tandis que Songe d’automne pris ici en samba rappelle immanquablement la version jazz qu’en feront le manouche et Hubert Rostaing en 1947. Une autre présence se fait également sentir ici : Sidney Bechet. Si le célèbre clarinettiste et Django n’ont jamais enregistré ensemble, les très érudites "liner notes" de Philippe Baudoin nous rappellent que les deux hommes se sont vraisemblablement rencontrés entre 49 et 53, et que Bechet enregistra Nuages 12 jours après la mort du guitariste. Au répertoire, on retrouvera de Bechet le très dansant Tropical Mood bien chaloupé à l’antillaise, et Passaporte ao paraiso encore une fois bien chaloupé, mais à la brésilienne cette fois-ci. Duke Ellington et son orchestre sont aussi à l’honneur, on ne s’en étonnera pas, avec Finesse, morceau de son bassiste Billy Taylor. On retrouve d’ailleurs ce titre au répertoire la légendaire session d’avril 39 de Django et des ellingtonien Barney Bigard (cl), Rex Stewart (cornet) et Billy Taylor (cb). La boucle est bouclée... Evan Christopher en conserve la délicatesse même quand le tempo double. Également au programme le fameux mood indigo co-écrit par Barney Bigard et Irving Mils : l’arrangement est un éloge à la lenteur, et Evan Christopher arrache à son instrument des sons déchirants à donner le vertige... Enfin, on sortira également du lot Créole Eyes, remarquable composition en forme de danse et signée du pianiste néo-orléanais Louis Moreau Gottschalk mêlant influence cubaine, orléanaise et sud-américaine. Cette version n’est pas sans rappeler les excursions exotiques de Fapy Lafertin à la guitare portugaise sur l’album Fleur de lavande. Finalement, Evan Christopher et ses acolytes confirment avec Finesse tout le bien que l’on pensait d’eux. Son Django à la Creole continue à explorer avec intelligence les passerelles entre la musique des caraïbes et le gipsy swing de Django. Pour notre plus grand bonheur... Après Samois l’année dernière, à quand un grand concert parisien au New Morning ?par STOCHE - DJANGOSTATION
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«  Un clin d’œil à Chopin versant jazz. Pour collecteurs et amateurs de curiosités parfois kitsch. A travers différents orchestres à la sonorité «  thé dansant », on ne peut que sourire sauf pour John Kirby et sa minute Waltz. Un morceau de bravoure et technique. »Par LE JOURNAL DE MONTREAL
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« Voyage imaginaire, à vent et à cordes, de Django aux Antilles, un sourire complice accroché à sa moustache fine et ondulante, à l’image du swing décontracté de ce fin quartet »Par LYLO
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"The epithet "flawless technique" does not even begin to describe Evan Christopher's manner of playing, perhaps, the most challenging reed instrument: the clarinet. His polished intonation is marked by the perfect annunciation of the notes that gush forth from his clarinet sometimes at great speed. His rhythmic attack is so full of surprise, especially when he injects elements of Brazilian and other Latin American colorings into the long, loping lines he plays. He has a spiritual connection with Django Reinhardt and the Romani tradition of Europe, and it is as deep and enduring as the one he shares with George Lewis, Barney Bigard, and the magicians in the New Orleans Creole tradition. This is beautifully brought out in the swaggering glissandos and with tremulous wonder in the stately version of "Mood Indigo" that he and the quartet play on the memorable Finesse, a joint release by lejazzetal and Fremeaux & Associates, in France. It is Christopher's reverent sense of history that enables him to revisit the work of New Orleans' great legendary son, Sidney Bechet. The album opens and closes with the great clarinetist's "Tropical Moon" and "Passaporte ao Paraìso." His rendition of Bix Beiderbecke's bustling masterpiece, "Riverboat Shuffle," is a snorter. His own "Django à la Créole," which is based on Django's solos on "Improvisation No. 3 (Parts 1 and 2)," melded into Latin pieces played by that other master of the New Orleans idiom, Jelly Roll Morton. This remains the centerpiece of this second memorable album that brings Gypsy music together with jazz from that charmed era, cooked in the place of its birth, New Orleans. Throughout this magnificent album, Christopher's control over melodic content is matched by his inspired use of harmonic ingenuity. On songs such as "Finesse," "Féerie Eyes" and "Mood Indigo," it sometimes feels as if Christopher has a hidden reed in his clarinet, which enables him to create a harmonic force that adds density to the colors he is able to paint, from a palette already rich in hues from the luscious tones that he is able to draw out of his beautiful woodwind instrument. Christopher's genius emerges further as he fuses together musical idioms from the Caribbean, Brazil and Cuba into the Creole world of New Orleans with rare finesse and charm; more than that, it's the clarinetist's ability to create all this in an environment that is at once reverential as well as completely new and timeless, so that it appears wholly new. Christopher's mission is enhanced by the accompaniment on his journey from three other musicians equally passionate about the roots of swing: guitarists Dave Kelbie, who has almost single-handedly kept the flame of Gypsy music burning brightly—not only in Europe, but also in the rest of the world—and the talented David Blenkhorn, who plays his Django-like role to perfection throughout; and the remarkable bassist Sébastien Giradot, who contributes more than solid rhythmic accompaniment, brilliantly showcased on the spectacular title tune of this album of rare beauty."by Raul D'GAMA ROSE - ALL ABOUT JAZZ (NEW YORK)
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« Le groupe Django à la Créole qui marie le boisé de la clarinette néo-orléanaise et les braises du répertoire reinhardtien (en l’ouvrant désormais à Billy Taylor, Louis Moreau Gottschalk et Sidney Bechet) reste la plus jolie surprise de la vague récente du jazz manouche. Reste Evan Christopher, toujours merveilleux clarinettiste.»Par Alfred Sordoillet — JAZZ MAG –JAZZ MAN
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« Enregistrement raffiné, magnifiquement spatialisé.Finesse est un bon titre. Il rend parfaitement compte de la qualité première de cette musique, qui pour être d’une belle fraîcheur et d’une réelle originalité, se donne à entendre de façon privilégiée et choisie à travers le chuchotement, le raffinement mélodique, la souplesse des timbres. Mariant avec bonheur l’univers des séances haïtiennes du clarinettiste Sidney Bechet, la souplesse des petites formations ellingtoniennes, la musique créole, voire le choro brésilien, avec l’univers de Django Reinhardt, ce quartet d’une élégance à toute épreuve charme immédiatement. D’abord parce que la musique créole et la biguine ont une histoire en France. Ensuite parce que Sidney Bechet et Django Reinhardt furent  aussi de grandes vedettes françaises. Enfin, plus important encore, parce que cette musique en demi-teintes, parfois presque diaphane, réveille au sein de notre mémoire musicale parfois assourdie ces magiques soirées de Pigalle où convolaient en justes noces le tango et le jazz, le musette et l’afro-cubain, où régnaient entre autre Robert Mavounzy, Sidney Bechet lui-même et Al Lirvat. Evan Christopher mérite toute notre admiration à l’écoute de ce disque enchanteur, sa musique comparable à nulle autre semblant faite de l’étoffe dont sont faits nos plus beaux souvenirs. On ne trouvait que chez le grand clarinettiste argentin, Giora Feidman, une telle suavité à la clarinette, comme cette rare faculté de fondre en un style musical singulier, comme le fait Evan Christophe, le talent personnelle et la mémoire des peuples. »Par CLASSICA
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Excellent clarinettiste, aux idées claires et aux mélodies limpides, il sait mélanger habilement Sidney Bechet et Django Reinhardt, avec un quatuor acoustique au son délicieusement rétro appelé Django à la Créole. Ca sonne bien sûr manouche, mais aussi la Nouvelle-Orléans, La Havane et Rio. Le son du guitariste soliste David Blenkhorn s’approche dangereusement de Gabor Szabo; Christopher, quant à lui, ne flirte qu’avec la perfection et le groupe d’être toute subtilité et nuances. Intitulé Finesse, c’est un Cd d’une rare beauté dans un créneau où foisonnent les imitations et les clichés. LE JOURNAL DE MONTREAL
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Après un hommage bien senti au guitariste Django Reinhardt, grand patron du jazz manouche et des secrets harmoniques, le clarinettiste Evan Christopher revient avec son ensemble Django à la Créole. Né en Californie, mais établi à la Nouvelle-Orléans, ce jeune interprète (36ans) a fait ses classes au cœur même d’un jazz traditionnel. Pour éviter le déjà-vu, il a revu avec ses complices et de façon sublime 121 pièces qui ont fait époque. Cette nouveauté tout en finesse est un cadeau de première main pour qui voudrait connaître les fondamentaux du jazz en long et en large. Plus qu’un plaisir, c’est une autre manière de réentendre le sel d’un art qui perdure avec, en premier lieu, Riverboat Shuffle (Hoagy Carmichael), Féérie (Django Reinhardt), Mood indigo (Bigard/Ellington) et le méconnu Passaporte ao Paraiso, de Sydney Bechet. Usant des timbres et des couleurs (un vrai peintre, ce Evan Christopher), il fait ressurgir ici et là les ombres de Barney Bigard, Benny Goodman, Maxim Saury, Mezz Mezzrow et Sydney Bechet comme il se doit. Une rentrée sous le signe du soleil ! LE WEEKEND A MONTREAL
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Evan Christopher s’est taillé un franc succès avec son Django A la Créole et il aurait bien tort de ne pas récidiver. L’idée reste la même : mêler les effluves néo-orléanaises de sa clarinette au parfum de jazz manouche. Comme si Bechet avait rencontré Django, qui aimait la clarinette mais ne joua jamais avec le plus français des Louisianais. Jamais incongrue, mais au contraire d’une grande fraîcheur, cette Finesse a tout ce qu’il faut de délicatesse, d’indolence et de charme pour n’être pas usurpée. Vincent BESSIERES – SO JAZZ
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"Get in the mood for this year's Django Reinhardt strand at the Edinburgh Jazz and Blues Festival with this excellent second CD by New Orleans- based clarinettist Evan Christopher's international band. What makes it stand out from many of the other Django-style bands is the Creole twist: Christopher's sweet and swinging Sidney Bechet-inspired playing blends beautifully with the familiar Reinhardt sound (of two guitars and bass). Among the highlights are Bechet's Passaporte Ao Paraiso, Hoagy Carmichael's Jubilee and two classic numbers associated with trumpeter Rex Stewart."by Alison KERR - THE SCOTSMAN
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« Adulé, encensé par le grand public depuis la fin des années 30, mais méprisé, oublié par les discographes staliniens, honni par les amateurs éclairés (?) et les critiques aux oreilles plombées, Glenn Miller (1904-1944), chef d’entreprise et bon chef d’orchestre a toujours joué franc-jeu... » Jean-Jacques TAIB – JAZZ HOT. Sélection Jazz Hot
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«... L’ensemble est bouleversant et est porteur de grandes émotions grâce à Gérard Herzhaft qui a fait un travail  remarquable et signe un excellent livret. Une très belle réalisation Frémeaux. » Michel PLISSON – TRAD MAG. A reçu la distinction “Bravos !!!” Trad Mag
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Tropical Moon
    Evan Christopher
    00:05:25
    2010
  • 2
    Finesse
    Evan Christopher
    00:05:49
    2010
  • 3
    Riverboat Shuffle
    Evan Christopher
    00:06:02
    2010
  • 4
    Django à La Créole
    Evan Christopher
    00:06:28
    2010
  • 5
    Solid Old Man
    Evan Christopher
    00:05:56
    2010
  • 6
    Songe d'Automne
    Evan Christopher
    00:06:28
    2010
  • 7
    Jubilee
    Evan Christopher
    00:06:00
    2010
  • 8
    Creole Eyes
    Evan Christopher
    00:05:04
    2010
  • 9
    Féerie
    Evan Christopher
    00:04:02
    2010
  • 10
    Mood Indigo
    Evan Christopher
    00:06:49
    2010
  • 11
    Passaporte ao Paraiso
    Evan Christopher
    00:05:32
    2010
Livret

EVAN CHRISTOPHER’S Django à la Créole Finesse

EVAN CHRISTOPHER’S Django à la Créole
Finesse   


Discographie

1. Tropical Moon (Sidney Bechet) 5’23  
2. Finesse (Billy Taylor) 5’46  
3. Riverboat Shuffle  (Hoagy Carmichael - Irving Mills - Dick Voynow) 6’01  
4. Django à la Créole (Evan Christopher,  based on “Improvisation #3” by Django Reinhardt) 6’25   
5. Solid Old Man (Rex Stewart) 5’55  
6. Songe d’Automne (Archibald Joyce) 6’32  
7. Jubilee (Hoagy Carmichael - Stanley Adams) 3’59  
8. Creole Eyes (Louis Moreau Gottschalk) 5’01  
9. Féerie (Django Reinhardt) 5’58
10. Mood Indigo  (Albany “Barney”  Bigard - Edward  Kennedy Ellington - Irving Mills) 6’46
11. Passaporte ao Paraìso  (Sidney Bechet) 5’33 
Evan Christopher  clarinette
David Blenkhorn  guitare solo
Dave Kelbie  guitare rythmique
Sébastien Girardot  contrebasse 
Produit par Dave Kelbie pour Lejazzetal - Frémeaux & Associés 
Conception graphique : Dave Kelbie 
Enregistré mixé et masterisé en mars 2010 au Stiwdio Felin Fach,  Abergavenny (Uk) - sauf “Jubilee” : enregistré au Resident Studio (Londres) 
Mixé par Dylan Fowler  & Dave Kelbie 
Photos : Jim McGuire - Neal Wright
 
J’ai toujours rêvé d’une rencontre musicale entre deux musiciens géniaux et fantasques : le créole néo-orléanais Sidney Bechet et le manouche Django Reinhardt. Tous deux habitaient Paris, et se sont sans doute croisés entre 1949 et 1953. Peut-être leur statut de vedette et leurs contrats respectifs avec des maisons de disques ne leur ont pas permis de se mesurer en studio, ou peut-être simplement ne le désiraient-ils pas. Une frustration de plus pour l’amateur de jazz passionné ! Bechet enregistra néanmoins Nuages, le tube de Django, douze jours après la mort du guitariste. Et Django n’avait-il pas rencontré en studio un autre clarinettiste créole de La Nouvelle-Orléans, Barney Bigard, en 1939. 
Heureusement, pour apaiser quelque peu mes regrets, la rencontre entre ces deux styles de jazz a enfin eu lieu : Evan Christopher et ses camarades ont inventé le “manouche à la créole”, et il faut croire que la sauce a bien pris puisque voici leur deuxième disque, conséquemment plus mature, montrant plus d’intégrité rythmique et d’interaction entre les instruments (avec un David Blenkhorn utilisant parfois la guitare électrique).   Selon Evan, Tropical Moon est l’un des morceaux les plus intéressants de la séance que Bechet enregistra en 1939 avec le Haitian Orchestra. Ce choix reflète la passion d’Evan pour la musique antillaise. 
Le petit bijou de simplicité Finesse a été enregistré tout d’abord en mars 1939 par Duke Ellington en trio avec Johnny Hodges et le bassiste Billy Taylor. Quinze jours plus tard, Taylor se retrouve à Paris en compagnie des Ellingtoniens Rex Stewart et Barney Bigard, accompagnés par Django qui leur en bouche un coin. Ils enregistrent Finesse. Ici le thème de 16 mesures est exposé tout d’abord par la guitare, puis par la basse tout en respectant le climat du titre et en reprenant l’accompagnement en arpèges d’Ellington, mais à la guitare. Le climat change quand la clarinette d’Evan entre sur un rythme latin. La paternité du morceau (aussi connu sous le nom de Night Wind) est objet de controverses, puisqu’elle est attribuée à Ellington et Hodges, mais parfois aussi à Billy Taylor, tandis que Rex Stewart la réclame lui aussi dans son livre de souvenirs ! 
Riverboat Shuffle : Hoagy Carmichael et son copain Bix Beiderbecke à la sauce Hot Club de France.  Evan explique sa composition Django à la Créole : “Elle utilise des éléments des Improvisations de Django en solo : trois mélodies tirées de son Improvisation N° 3, pt 1 & 2. Elles sont arrangées à la manière “Spanish tinge” de certaines pièces de Jelly Roll Morton comme The Crave”.  Dans le blues Solid Old Man, enregistré au cours de la même séance parisienne que Finesse, les musiciens ont voulu capturer l’esprit du Django des années 1950. La guitare d’accompagnement pratique le “shuffle” que Reinhardt aimait à jouer derrière les solistes.  Songe d’automne (Autumn Dream) est au départ une valse (composée par Archibald Joyce, “The English Waltz King”) que Django transforme en jazz en 1947. C’est l’une des interprétations de Reinhardt avec Hubert Rostaing qu’Evan préfère. Il donne à cette valse anglaise un parfum de samba. Jubilee a été écrit par Hoagy Carmichael pour le film “Every Day’s a Holiday” (1938) dont la vedette était la fabuleuse Mae West. Mais c’est Louis Armstrong qui crée ce morceau à l’écran, dirigeant fièrement une parade de rue. Satchmo était l’une des premières idoles de Django Reinhardt qui subit beaucoup son influence au début des années 1930. Ici c’est la guitare solo qui reprend l’introduction orchestrale de la version d’Armstrong. Parmi les nombreuses citations qui parsèment cette interprétation, on remarquera justement à la guitare des riffs du trompettiste sur St. Louis Blues en 1929 et sa célèbre introduction sur Mahogany Hall Stomp. Et puis après le solo de guitare, l’ensemble cite brièvement une composition de Django, Belleville. 
Dans Ojos Criollos (Les Yeux créoles, Creole Eyes), Evan montre le moelleux de sa sonorité et l’excellence de sa technique coulée, bien épaulé par sa section rythmique. Ils me font préférer leur version à celle pour piano. Le pianiste Louis Moreau Gottschalk est le premier compositeur à s’inspirer de la musique des esclaves que l’on pouvait entendre à Congo Square à La Nouvelle-Orléans. Il mêle habilement des éléments de musique romantique européenne, de musique cubaine et de musique noire américaine. Globe-trotter infatigable, il eut le mérite d’aller chercher rythmes et sonorités particulières à leur source. Cette danse cubaine date de 1859.  Féerie, une composition ambitieuse de Django, fut enregistrée tout d’abord en 1942 par le Quintette augmenté de neuf musiciens, puis avec le quintette en 1947. Sur ce morceau rapide et difficile, Evan et ses amis démontrent tout en souplesse leur maîtrise, technique bien sûr, mais surtout celle de l’esprit du célèbre manouche. Un feu d’artifice !  Mood Indigo a été joué dans tous les styles de jazz. Selon ses dires, Barney Bigard serait l’auteur du deuxième thème (une variation du premier). Il aurait développé une phrase de son professeur néo-orléanais Lorenzo Tio Jr. Ici les musiciens jouent sur la simplicité et le feeling, malgré la coda étonnante qui vient ajouter une petite touche dissonante plus Reinhardtienne qu’Ellingtonienne. 
Ce CD commence avec Sidney Bechet et se clôt avec lui par une de ses plus belles composition période française : Passport to Paradise. Remarquez le traitement original, en choro brésilien.  Entre le tzigane, la musique créole, des îles ou de la Nouvelle-Orléans, les détours par Cuba ou le Brésil, la sauce prend bien quand on la chauffe à la bonne température. Et n’oublions pas que dès 1929, dans les boîtes de Pigalle (où jouait Bechet), quelques-unes de ces musiques, et d’autres, se côtoyaient joyeusement dans un petit périmètre : le jazz, le tango, la musique cubaine, la biguine antillaise, le musette.  En tout cas, à notre époque où les musiques dites actuelles oscillent entre double fortissimo et triple fortissimo, une belle équipe de musiciens ose la finesse et la demi-teinte. Avec un culot dont on ne va certainement pas se plaindre ! 
Philippe BAUDOIN, Auteur de Une Chronologie du Jazz 
english notes
I have always dreamed of a musical meeting between the two extraordinary musical geniuses, New Orleans Creole Sidney Bechet and Gypsy Django Reinhardt. Both lived in Paris and undoubtedly crossed paths between 1949 and 1953. Maybe their star-status and respective contracts with record labels did not permit a duel in the studio, or perhaps they simply weren’t interested. What a disappointment for the passionate jazz lover! Nevertheless, Bechet recorded Django’s hit, Nuages, just twelve days after the guitarist passed away. And didn’t Django, in a 1939 recording session meet another Creole clarinetist from New Orleans, Barney Bigard?  Fortunately, somewhat alleviating my regrets, the meeting between these two styles of jazz has finally taken place. Evan Christopher and his fellow musicians have invented a “Créole Gypsy” style, and one can trust that the mix is working well since this is their second disc, consequently more mature, boasting more rhythmic integrity and more deliberate interaction among the instruments (with David Blenkhorn sometimes using electric guitar). 
For Evan, Tropical Moon is one of the more interesting pieces that Bechet recorded in the 1939 session with a band he called the Haitian Orchestra. This choice reflects Evan’s passion for the music of the French West Indies.  A gem of simplicity, Finesse was first recorded in March of 1939 by Duke Ellington in a trio with Johnny Hodges and bassist Billy Taylor. Fifteen days later, in Paris, Taylor found himself with Rex Stewart and Barney Bigard. Joined by Django who astonished the Ellingtonians, they recorded Finesse. Here, however, the 16-bar theme is first stated by the guitar, then passed to the bass while the guitar respects the mood of the original version emulating Ellington’s arpeggio accompaniment. The atmosphere changes when Evan’s clarinet enters on a Latin rhythm. Authorship of the piece (also released under the title Night Wind) is subject to controversy, sometimes credited to Ellington and Hodges, but often to Billy Taylor, while Rex Stewart also claimed to be the composer in his memoirs.  Riverboat Shuffle cooks like Hoagy Carmichael and his pal Bix Beiderbecke with a “Hot Club de France” seasoning. 
Evan explains his composition, Django à la Créole: “It’s based on three themes from Django’s solo, Improvisation No. 3 (parts 1 & 2), that I arranged in the manner of Jelly Roll Morton’s “Spanish Tinge” pieces like The Crave.”  In the blues, Solid Old Man, recorded during the same Paris session as Finesse, the musicians have endeavored to capture the spirit of 1950s Django. The rhythm guitar exploits a “shuffle” that Reinhardt loved to play behind soloists.  Songe d’Automne (Autumn Dream) was originally a waltz composed by Archibald Joyce (known as ‘The English Waltz King’). Django had arranged it in a swing style in 1947, one of Evan’s favourite recordings of Reinhardt with Hubert Rostaing. Here, however, he gives this English waltz a samba flavor.  Jubilee was written by Hoagy Carmichael for “Every Day’s a Holiday,” a 1938 movie that starred the fabulous Mae West. But on screen, it’s Louis Armstrong who first introduces this number proudly leading a street parade. Satchmo was one of Django Reinhardt’s first idols and influenced him greatly in the early 1930s. In this track, the solo guitar plays the fanfare introduction of the Armstrong version. Among the many quotations strewn throughout are trumpet riffs played by the guitar from Armstrong’s 1929 St. Louis Blues as well as his famous intro on Mahogany Hall Stomp. After the guitar solo, the group briefly quotes Django’s composition, Belleville. 
In Creole Eyes (Ojos Criollos), Evan displays the mellow side of his sound and his fluid technique, perfectly framed by the rhythm section. It makes me prefer this version to the original for solo piano. Pianist Louis Moreau Gottschalk was the first composer inspired by the African music of the slaves that one could hear in Congo Square, New Orleans. He cleverly combined Cuban and African-American elements with European Romantic classical music. A tireless globetrotter, he can be credited for going to the source in search of these particular rhythms and colours first-hand. This “Danse Cubaine” dates back to 1859.  Féerie, an ambitious composition by Django, was first recorded in 1942 by the Quintet augmented with nine pieces, then five years later by just the Quintet. In this fast and difficult piece, Evan and his friends adroitly demonstrate not only their technical skills but also their ability to capture the spirit of the renowned Gypsy. Fireworks!  Mood Indigo has been played in all styles of jazz. According to Barney Bigard, he was the composer of the second theme (a variation of the first) that develops an idea from his teacher, New Orleanian Lorenzo Tio Jr. Here, the musicians emphasize restraint and emotion, in spite of a surprising coda that adds a slight touch of dissonance, more Reinhardt than Ellington. 
This CD begins with Sidney Bechet and, with one of the finest compositions written during his last years in France, Passport to Paradise, also closes with Bechet. Notice their unique treatment of the original as a Brazilian Choro.  Through musics Créole and Gypsy, the Caribbean and New Orleans, via Cuba and Brazil, the flavors work well together when heated to the right temperature. Let us not forget, also, that from 1929, in the clubs of Pigalle (where Bechet played), these styles and others were joyously mingling within a small perimeter: Jazz, Tango, Cuban music, West-Indian Biguine, Musette.  In any case, at a time when the musics considered popular are played between double and triple forte, let us salute this fine team of musicians who dares the alternative of finesse with an audacity beyond reproach. 
Philippe BAUDOIN, Auteur de l’ouvrage Une Chronologie du Jazz 

*
*          *


PRESS QUOTES
Times concert review by Clive Davis (The Times)
Django à la Créole, Bloomsbury, Theatre, WC1
Magical quartet Django à la Créole produced a spellbinding performance, and more than lived up to expectations
A few weeks ago Hugh Laurie gave us a genial guided tour of New Orleans in his latest incarnation as a blues musician. Doctor House meets Professor Longhair. Evan Christopher’s approach to the Crescent City’s heritage is even more inspired. A youngish clarinettist from California, he made his home in the cradle of jazz and, when Hurricane Katrina forced him to pack his bags, headed for Paris, where he channelled his talents into a magical quartet, Django à la Créole.
The band’s most recent disc, Finesse, was my favourite album of last year, and this concert — a display of chamber jazz at its most nuanced — more than lived up to expectations. If the audience was modest, the performance was simply spellbinding.
When Woody Allen brings his New Orleans group to town, the power of celebrity means that he can sell out Hammersmith Apollo, which is no bad thing, of course. But while Allen never pretends to be more than an amateur enthusiast, Christopher is a hugely gifted player who wears his learning incredibly lightly. Nor is this an exercise in nostalgia. An unorthodox line-up, with David Blenkhorn’s deft electric guitar balanced by Dave Kelbie’s acoustic rhythm guitar and Sébastien Girardot’s double bass, gives the repertoire immense suppleness.
When the quartet swooped into Songe d’Automne, for example, Kelbie generated an infectious samba beat before Christopher dismantled his own instrument in order to add exotic, cuíca-like sounds on his mouthpiece.
The combination of Django-esque swing and a generous helping of Jelly Roll Morton’s “Spanish tinge” would have been a revelation to anyone who still associates New Orleans jazz with the chug-chug-chug of the banjo. In this largely unamplified concert, Christopher was capable of effortless shifts in dynamics, leaping from flourishes worthy of Sidney Bechet at his most imperious to the lightest of whispers. Tropical Moon added a touch of Haitian rumba, while the sensuous Mama Nita rolled its hips with pure abandon. They’re at the Edinburgh Jazz & Blues Festival in July. Don’t miss it.
by Clive DAVIS - THE TIMES (UK)
CD EVAN CHRISTOPHER’S Django à la Créole Finesse Evan Christopher - Finesse © Frémeaux & Associés (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, albums, rééditions, anthologies ou intégrales sont disponibles sous forme de CD et par téléchargement.)

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