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RACONTE PAR PIERRE RICHARD AVEC DIX COMEDIENS & MUSICIENS
PIERRE RICHARD
Ref.: FA864
Direction Artistique : OLIVIER COHEN
Label : Frémeaux & Associés
Durée totale de l'œuvre : 51 minutes
Nbre. CD : 1
« Dès sa parution en 1721, Gulliver a connu un succès phénoménal, devenant l’un des récits fantastiques les plus célèbres de notre époque. Jonathan Swift y conte les aventures les plus incroyables, les êtres les plus étonnants : géants, lilliputiens, animaux qui parlent, île qui flotte...
Mais le talent de Swift ne se borne pas à son exceptionnelle imagination : les mondes qu’il invente apparaissent comme des miroirs déformés de notre propre univers. Ainsi, l’autre, lilliputien ou géant se révèle à la fois différent et semblable à nous-même. et même ses coutumes les plus étranges nous font rire de nos travers et de nos ridicules.
Pierre Richard, avec son talent et sa fantaisie nous fait entrer de plein pied dans l’univers de Gulliver, monument du merveilleux dans notre mémoire collective.
Cette production, regroupant compositeurs, musiciens et une dizaine de comédiens est dans la grande tradition des livres sonores jeunesse de Frémeaux & Associés. »
Claude Colombini-Frémeaux & Olivier Cohen
Direction artistique : Olivier Cohen.
Auteur d'aprés l'oeuvre de Jonathan Swift : Eric Herbette & Olivier Cohen
Musique : Vincent Bouchot et Frédérik Martin / Coédition Kos & Co - Frémeaux & Associés.
Droits : Groupe Frémeaux Colombini SAS - La Librairie Sonore jeunesse en accord avec Pierre Richard et avec le soutien de la SCPP.
(livres audio, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlé, livre sonore, livre lu, livre-à-écouter, audio livre)
D'APRES ALEXANDRE DUMAS
Raconté par JEAN PIERRE CASSEL
Raconté par CLAUDE RICH, HASSAN KOUYATE et 13...
PHILIPPE NOIRET, JACQUES VILLERET, HENRI VIRLOJEUX,...
-
PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
-
1Voyage à LilliputRichard PierreJonathan Swift00:05:192007
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2A mon réveil surpris, d'être encore en vieRichard PierreJonathan Swift00:04:582007
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3J'avais bien mangé, bien bu, je m'étais soulagéRichard PierreJonathan Swift00:04:202007
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4Pendant ce temps, l'empereur tenait conseilRichard PierreJonathan Swift00:06:142007
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5L'empereur me demanda alors de me donner ce que ses officiersRichard PierreJonathan Swift00:04:352007
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6Et aussitôt les Lilliputiens se mirent à danserRichard PierreJonathan Swift00:04:332007
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7Ces mots prononcés, l'empereur de Blefuscu partit fâchéRichard PierreJonathan Swift00:05:542007
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8Je découvris à ce moment les coutumes lilliputiennesRichard PierreJonathan Swift00:04:162007
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9Un soir que je repensais au merveilleux dînerRichard PierreJonathan Swift00:04:222007
-
10Je le reposais à terre et restais perplexeRichard PierreJonathan Swift00:03:552007
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11Arrivé, je gagnais beaucoup d'argent en montrant mes animauxRichard PierreJonathan Swift00:02:412007
Les voyages de Gulliver
Les voyages de Gulliver
Lilliput
Raconté par PIERRE RICHARD et 8 comédiens
Musique originale de Frédérick Martin et Vincent Bouchot
Gulliver, d’après Jonathan Swift
Adaptation : Olivier Cohen & Eric Herbette
Production artistique : Claude Colombini.
Mise en scène sonore : Olivier Cohen.
Raconté par Pierre Richard, Quentin Baillot, Aurélien Benizeau, Aurélie Coppens, Régis Ivanov, Jean-Marie Lehec, Sandra Veloccia, Yves-Robert Viala, Olivier Werner.
Musique originale : Vincent Bouchot et Frédérik Martin.
Flûtes : Marie Braun,
Euphonium : Sylvain Mino,
Violon : Phuong Maï Ngo,
Alto : Florian Wallez,
Violoncelle : François Michel,
Accordéon : Mélanie Brégant.
Fanfares, musiques de guerre et lamentations liliputiennes : flûtes, musette, cromornes, cervelas, bombardes : François Lazarevitch et Jérémie Papasergio, contrebasse : Stanislas Kuchinski, percussions et poêle à frire : François Juskoviac, claviers et tasses de thé : Denis Chouillet.
Enregistré en 2007 au Studio Kos & Co par Jean-Claude Koskas.
Editions Frémeaux & Associés - Kos & Co
Cher Auditeur,
Tu vas pouvoir lire, pour comprendre la vie et l’œuvre de Jonathan Swift, l’auteur des aventures de Gulliver, des lettres échangées pas ses adversaires.
Plainte contre le Sieur Jonathan Swift, Adressée aux autorités
par un bon et honnête contribuable anglais
lors de la parution du roman scandaleux Gulliver
La colère fait tellement trembler ma plume que j’éprouve quelques difficultés à expliquer tout ce que je reproche à Monsieur Swift. Mais soucieux de satisfaire la justice anglaise, je tenterais de me calmer et de raconter de façon aussi précise que complète de la vie et des actes d’un homme aussi méchant que malfaisant : -Comme nous l’avons malheureusement tous constaté, dès sa parution, Gulliver a connu un succès phénoménal, devenant l’un des récits fantastiques les plus célèbres de notre temps. Il me faut en effet reconnaître que Jonathan Swift a su parsemer son roman de tous les ingrédients capables de faire rêver ses lecteurs. Il y rassemble les aventures les plus incroyables, les êtres les plus étonnants : géants, lilliputiens, animaux qui parlent, île qui flotte. Malgré le manque évident de réalisme et de sérieux de ces aventures, force est de concéder que tout le monde s’arrache le livre dans notre bonne ville de Londres… on dit même que Gulliver fera partie de ces personnages célébrissimes, emblématiques, tels Don Quichotte, Renart, Merlin, Tristan… Il est certain qu’on trouve dans ce texte quelques événements marquants et assez amusants : le médecin Gulliver lié par de multiples fils minuscules, la guerre entre les petits-boutistes et les gros-boutistes, la manière étonnante dont le docteur éteint l’incendie du palais… on se demande seulement où Swift a pu trouver toutes ces idées !
Mais là justement réside le fait sur lequel je désire attirer l’attention de la police et de la couronne elle-même ! L’impact et la force du texte de Swift tiennent en fait à un étrange paradoxe, à une singulière contradiction que je vais vous expliquer. J’imagine que vous riez vous-même en parcourant les mésaventures de Gulliver. Mais si elles résonnent puissamment en vous c’est parce qu’elles nous rappellent notre propre vie, tout en ayant lieu dans un univers différent. Comprenez bien : ce paradoxe, cette bizarrerie constitue un des principaux moyens de la littérature polémique. Depuis l’aube des temps, les poètes doivent inventer des moyens efficaces pour montrer les défauts de leur monde et de leurs contemporains. Puisque souvent il se révèle dangereux de dénoncer directement leur société ou leurs suzerains, ne serait-ce que pour éviter la prison, les auteurs utilisent d’habiles transpositions. On décrit un « autre » ou des « autres » très différents mais symboles de ceux qu’on veut peindre. Les Fables d’Esope ou de La Fontaine en constituent un bon exemple: de peur de critiquer le roi, on conte les aventures d’un lion, faute de se moquer du clergé, de sa paresse et de son avarice, on décrit les agissements de gros et gras rats. Chacun peut reconnaître les personnages que dissimulent les corbeaux, les grenouilles ou les renards. De la même manière, les mondes inventés par Swift apparaissent comme les miroirs déformés de notre propre monde. Ainsi, l’autre, lilliputien ou géant se révèle à la fois extrêmement différent et semblable à nous-mêmes. Et même ses coutumes les plus étranges servent à décrire nos habitudes les plus courantes. Autrement dit, le romancier parle de nous, en décrivant tous les monstres, toutes les horreurs dont il parsème son roman. Et lorsque vous riez, Monsieur le constable, vous riez de vous-même, de votre voisin, de votre maire, de votre juge, de la cour d’Angleterre elle-même ! En plus, Swift utilise un moyen des plus efficaces : pour rendre son récit plus crédible, il fait de son personnage principal une sorte de scientifique, voyageant dans des contrées lointaines qui nous relate dès son retour, ses découvertes, ses impressions... Sans doute à des fins d’édifications ou d’éducation.
Il me faut donc vous signaler, puisque personne ne s’en est encore offusqué… que Gulliver critique à longueur de pages notre belle société anglaise du dix-huitième siècle. L’auteur s’amuse à dénoncer, à distance, nos coutumes et nos chères habitudes : personne n’est vraiment épargné, ni notre chère noblesse, ni la justice, ni les hommes politiques, ni même le petit peuple. Par exemple, la violence des affrontements entre les deux empereurs lilliputiens n’a d’égale que l’absurdité du motif de leur dissension: doit-on manger ses œufs par le petit ou par le gros bout ? Le manque de sens de cette dispute veut signaler la stupidité de la plupart des motifs de guerre des puissants. En nous faisant rire, Swift veut montrer le ridicule des conflits qui déchirent notre monde, l’orgueil et le manque de clairvoyance des puissants… l’orgueil et le manque de clairvoyance de notre reine, cher constable !
Voici, cher Monsieur, l’histoire de la vie de Jonathan Swift :
Dès son plus jeune âge, il a travaillé à donner à sa plume un style virulent et moqueur. Je dois même vous dire, que moi-même qui l’ai trop souvent croisé, qu’il possède une personnalité expansive, virulente, corrosive, continuellement en conflit avec la plupart des hommes politiques qui l’emploient. Né dans une grande famille irlandaise, on dit qu’il a été volé par sa nourrice et emmené en Angleterre. Repris par sa mère, veuve et sans le sou, il a appris ce qu’il pouvait en Irlande où il a reçu, comme il le dit « l’éducation d’un chien ». Sans cesse révolté et sans cesse puni, il se voit très souvent obligé de faire amende honorable, à genoux, devant le doyen de l’université de Dublin. Il se vengera d’ailleurs de ces dignes universitaires dans de nombreux écrits des plus ironiques. Parti d’Irlande, il entre au service d’un diplomate anglais, parent de sa mère, sir William Temple, qu’on désigne parfois comme son père secret. Payé comme un valet, il explique que son travail consiste surtout à admirer les bons mots de son maître et composer des odes à sa louange. Lassé de son statut, il fait un rapide passage dans les ordres : ordonné prêtre de l’église anglicane d’Irlande, il obtient une petite paroisse dans le Nord à Kilroot. Un désastre! Découragé, il abandonne sa paroisse au bout d’une année et décide de retrouver son protecteur. Sa place change d’ailleurs considérablement. Il n’a plus rien du secrétaire à demi valet et devient une sorte de confident, initié à tous les secrets, portant même au roi Guillaume certains des secrets de sir William. A la mort de son protecteur, Swift devient le chapelain de Lord Berkeley et laisse libre court à son tempérament de plus en plus affirmé : ironique, railleur, orgueilleux, intarissable, n’hésitant devant aucune moquerie. Swift se fait alors connaître autant par de brefs textes humoristiques que par ses facéties… et j’en arrive à ce que je lui reproche. Jugez-en !
- Comme vous le savez, j’exerce le digne métier de savetier mais je suis également voyant : soudain, je constate que Swift, sous le nom d’emprunt d’Isaac Bickerstaff se met à rivaliser de prophéties avec moi, annonçant notamment ma mort le 29 Mars à 11 heures du soir, ajoutant de nombreux détails sur mon décès ! Evidemment, bien vivant, je proteste avec vigueur. Mais Swift pousse la farce à son paroxysme proclamant que je suis bel et bien enterré et qu’un imposteur tente de prendre ma place. Mes amis, ma famille elle-même se mettent à le croire, et comme je n’ai aucunement son talent d’écriture, je ne parviens pas à me défendre. Imaginez que j’en suis presque devenu fou d’exaspération ! Si vous voulez en savoir plus sur ce personnage, il me faut vous signaler qu’il multiplie alors les écrits politiques et devient le porte parole des tories, publiant une longue série de textes emplis d’ironie, son arme favorite. Swift annonce à qui veut l’entendre qu’il s’emploie à démasquer les travers humains sous les apparences sociales, comme avec sa « Méditation sur un manche à balais. ».
Votre respectueux John Partidge, savetier et astrologue.
Première réponse du secrétaire du constable Marc Allan Peppermint
Cher Monsieur,
Il nous faut vous signaler que si Monsieur Swift a en effet acquis une certaine célébrité, il a vu se multiplier les déceptions et les désillusions. Une d’entre elle nous a été confiée par le cocher de Monsieur Harley : l’auteur de Gulliver n’a pas compris que les secrets confiés par son maître et son assistant Bolinbroke sont surtout fictifs… on pourrait en rire. Le cocher nous a aussi conté que lors des voyages entre Londres et Windsor, au lieu de parler politique, Sir Harley et Bolinbroke se bornaient à « compter les poules sur la route »… le premier arrivé au chiffre 31 ayant gagné. Cet enfantillage au lieu d’ouvrir les yeux du sieur Swift sur la manière dont il était réellement considéré, le remplissait d’orgueil, le grand homme y voyant qu’une « affectueuse familiarité ». Mais de retour en Irlande, il devient une sorte de héros, publiant à nouveau une série de pamphlets, notamment les « Lettres du drapier » qui contribuent à faire supprimer le privilège anglais de frapper les demis sous pour l’Irlande. Mais surtout n’avez-vous pas lu sa « modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres d’Irlande d’être à la charge de leurs parents ou de leurs pays. » ? Cet ouvrage d’une ironie terrible suggère aux familles pauvres irlandaises de vendre leurs enfants comme nourriture aux riches, afin qu’une charge économique devienne pour elles une cause de profit. Le texte, parfois lu au premier degré, a fait un tel scandale qu’il a ouvert les yeux des contemporains sur la situation des irlandais… Jugez de la force du personnage. Et non content de ce triomphe, Swift publie alors son chef d’œuvre, « les Voyages de Gulliver », satire consistant en une attaque allégorique de la stupidité et de l’hypocrisie des hommes d’état et des grands de ce monde. Je vous assure que ce texte écrit sur une longue période de six ans, a permis à Swift d’afficher ses idées sur l’homme et sa société. Il a fait une véritable vedette du personnage.
Respectueusement.
Réponse du constable Littlegrew
Cher Monsieur,
Ayant nous même souffert de l’ironie de ce Monsieur Swift, je vous assure que nous aurions su le punir comme il se doit, s’il avait fallu. Pourtant, comme vous l’a annoncé mon secrétaire, votre ennemi ou plutôt notre ennemi commun s’est puni lui-même. Il s’est retrouvé dans un pays, qu’il aime bien peu, lui enfant d’anglais. Par habitude, par désœuvrement, il a continué à défendre son pays, tout en méprisant ceux qu’il défend. Seul, presque sans amis, sa vie amoureuse ayant été assez difficile – nous avons d’ailleurs longuement enquêté sur son passé, il a avoué éprouver les sensations d’un « rat empoisonné qui crève dans sa tour ». Ne l’avez-vous pas lu ? Cela ne vous réjouit-il pas ? Il écrit bien sûr toujours aussi efficacement, mais la plupart de nos observateurs nous annoncent qu’il est devenu avare, irascible et méchant. En 1736, il me faut vous informer que des troubles cérébraux graves l’handicapent. Une tumeur à l’œil se déclare le rendant à demi-fou, puis idiot. Vous ne le savez visiblement pas, mais nous avons appris qu’il est mort, cette année 1745, âgé de 68 ans, ordonnant que sa fortune serve à bâtir un hôpital d’aliénés et d’idiots. Je ne sais si cela vous intéressera mais sur sa tombe, il a fait inscrire : « Le corps de Jonathan Swift, docteur en théologie, doyen de cette cathédrale est enterré ici, où l’ardente indignation ne lacèrera plus son cœur. Va voyageur et imite si tu peux celui qui de toutes ses forces s’est fait le champion de la liberté. »
Votre dévoué Littlegrew, constable de sa majesté.
Pour en finir avec Jonathan Swift, Dernière lettre du savetier – astrologue
La mort de Swift aurait du m’apaiser. Mais au contraire, je me sens comme déçu, comme privé de vengeance. Je n’ai pas dormi pendant une bonne semaine, retournant tout ce que nous avons écrit dans ma tête. Et enfin, il me semble avoir trouvé la solution : je vous demande d’interdire toute littérature polémique… c’est-à-dire tout débat d’idées violent, comportant des termes ou des qualificatifs négatifs ou moqueurs, afin que personne ne se retrouve dans ma situation. Plus précisément, je vous prie d’interdire : L’ironie qui consiste à dire l’inverse de ce que l’on pense, tout en rendant évident que ce que l’on dit s’oppose avec ce que l’on pense. En annonçant par exemple :
« Quelle belle journée !... » alors qu’il pleut à verse, on fait de l’ironie. Dans la littérature, l’ironie est souvent utilisée pour dénoncer, ou critiquer. L’auteur décrit la réalité avec des termes apparemment valorisants, dans le but de la dévaloriser.
Votre respectueux John Partidge, savetier et astrologue.
Livret écrit par Olivier COHEN
© 2007 Frémeaux & Associés - Groupe Frémeaux Colombini SAS
Pierre Richard
Pierre Richard est né le 16 août 1934 à Valenciennes, au nord de la France. Contrairement à l’espoir de ses parents, des entrepreneurs, il ne reprend pas leurs affaires. Il s’intéresse plutôt au théâtre, prend des cours d’art dramatique et fait ses débuts sur la scène sous la direction d’Antoine Bourseiller. En tant que membre de la troupe de Maurice Béjart ainsi qu’en compagnie de Victor Lanoux, il donne des spectacles dans les cabarets de Paris. À l’âge de 33 ans, Pierre Richard débute au cinéma avec son rôle dans Alexandre le bienheureux d’Yves Robert. Ne se limitant pas à l’activité d’acteur, il prend également la casquette d’auteur et de réalisateur. C’est ainsi en 1970 qu’il écrit et réalise Le Distrait. Naît alors le personnage de gaffeur invétéré, doté d’un humour macabre et d’une imagination prolifique, qui accompagnera l’acteur tout au long de sa carrière. En 1972, il porte cette triple casquette à nouveau en réalisant la comédie Les Malheurs d’Alfred. Pierre Richard devient dans les 70/80 l’un des principaux interprètes de comédie populaire à la française. Dans La Chèvre de Francis Veber, il joue à côté de Gérard Depardieu l’irrésistible gaffeur François Perrin. Réalisé en 1981, ce film reconnaît un immense succès et le duo se retrouve à nouveau dans Les Compères en 1983 puis dans Les Fugitifs en 1986. Parmi ses nombreux engagements d’acteur il faudrait mentionner ses rôles inoubliables, comme dans Le Grand Blond avec une chaussure noire (Yves Robert) en 1972, sa suite en 1974 intitulée Le Retour du grand blond, La Moutarde me monte au nez (Claude Zidi) en 1974 ou encore La Carapate (Gérard Oury) en 1978. Dans les années quatre-vingt il réalise, par ailleurs, un documentaire sur Che Guevara à Cuba. Également présent sur le petit écran, Pierre Richard incarne en 2003 le naufragé solitaire Robinson Crusoé. En 2000, on le voit dans l’adaptation télévisée du roman Sans Famille. Et ce célèbre comédien français sait de se servir de sa popularité pour d’autres projets : en tant que président d’honneur de l’association Tchendukua Ici et Ailleurs, Pierre Richard s’engage pour les habitants du nord de la Colombie – les Kogis – qu’il a lui-même rencontré en 1998. Il revient à nouveau en 2003 devant la scène en incarnant le riche et puissant veuf Maurice, dans Mariées mais pas trop de Catherine Corsini. Et le septuagénaire n’a pas l’intention de se retirer de la scène et multiplie ses engagements : en 2004, il joue dans En attendant le déluge de Damien Odoul, un an après dans Le Cactus de Gérard Bitton et Michel Munz. Plus récemment on le voit dans Essaye-moi de Pierre François Martin-Laval ou encore dans Le Serpent d’Éric Barbier. Hommage suprême pour ce grand comédien et son importante carrière, l’Académie des arts et techniques du cinéma lui attribue le César d’honneur en 2006.
Anja OTTO
© 2007 Frémeaux & Associés
Ecouter Les voyages de Gulliver / Lilliput - raconté par PIERRE RICHARD et 8 comédiens (livre audio) © Frémeaux & Associés. Frémeaux & Associés est l'éditeur mondial de référence du patrimoine sonore musical, parlé, et biologique. Récompensés par plus de 800 distinctions dont le trés prestigieux "Grand Prix in honorem de l'Académie Charles Cros", les catalogues de Frémeaux & Associés ont pour objet de conserver et de mettre à la disposition du public une base muséographique universelle des enregistrements provenant de l'histoire phonographique et radiophonique. Ce fonds qui se refuse à tout déréférencement constitue notre mémoire collective. Frémeaux & Associés - La Librairie Sonore est partenaire de Radio France, Radio France Internationale, L’Institut National de l’Audiovisuel, l’Assemblée Nationale, l’Historial de la Grande Guerre, le Mémorial de Caen et assure l’édition sonore d’ouvrages en accord avec les ayants droit ou les successions ainsi que les grands éditeurs (les éditions Gallimard, Grasset, Plon, Le Seuil,…). Le texte lu, l'archive ou le document sonore radiophonique, le disque littéraire ou livre audio, l'histoire racontée, le discours de l'homme politique ou le cours du philosophe, la lecture d'un texte par un comédien (livres audio) sont des disques parlés appartenant au concept de la librairie sonore. (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, cours sur CD, entretiens à écouter, discours d'hommes politiques, livres audio, textes lus, disques parlés, théâtre sonore, création radiophonique, lectures historiques, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlé, livre sonore, livre lu, livre-à-écouter, audio livre, audio-livre, lecture à voix haute, entretiens à haute voix, parole enregistrée, etc...). Les livres audio sont disponibles sous forme de CD chez les libraires, dans les fnac et virgin, en VPC chez La Librairie Sonore, Audio-archives, Livraphone, Lire en tout sens, Livre qui Parle, Mots et Merveilles, Alapage, Amazon, fnac.com, chapitre.com etc.....Enfin certains enregistrements de diction peuvent être écouter par téléchargement auprès d'Audible (Audio direct - France loisirs) et d'iTunes (iStore d'Apple) et musicaux sur Fnacmusic.com, Virginméga et iTunes.