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CONTES DE GRIMM RACONTES PAR ZABOU BREITMAN ET FRANCOIS CLUZET
Ref.: FA843
Direction Artistique : OLIVIER COHEN
Label : Frémeaux & Associés
Durée totale de l'œuvre : 1 heures 8 minutes
Nbre. CD : 1
« Frémeaux & Associés présente trois chefs-d’œuvre issus de contes et légendes populaires, haussés au rang de la littérature européenne par les Frères Grimm au XIXe siècle. La morale de ces trois œuvres sonores permet une véritable initiation à la philosophie pour les enfants à partir de 6 ans. Zabou Breitman apporte la chaleur et la poésie de sa voix, François Cluzet sa vivacité et les multiples couleurs d’un jeu plein d’humour. »
Claude Colombini Frémeaux & Olivier Cohen
Réalisateur : Olivier Cohen • Traduction et adaptation de Grimm : Olivier Cohen • Musique : Alexandros Markéas • Direction : Laurent Cuniot / Francis Touchard clarinette • Abel Billard percussions • Dimitri Vassilakis célesta • Catherine Jacquet violon • David Simpson violoncelle • Alexandros Markéas échantillonneur. / Disque réalisé en partenariat avec l’Ensemble TM+.
Droits: Frémeaux & Associés - La Librairie Sonore jeunesse avec le soutien de la Sacem et de la Scpp.
Coédition musicale : © Kos & Co - Frémeaux & Associés
D'APRES ANDERSEN CONTE PAR LUDIVINE SAGNIER
CONTE DES FRERES GRIMM
CONTES DE GRIMM Racontés par ZABOU BREITMAN &...
CONTES DE CHARLES PERRAULT INTERPRETES PAR CATHERINE...
CONTES DE CHARLES PERRAULT LU PAR CATHERINE FROT &...
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PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
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1Le Garcon Qui Voulait Avoir PeurZABOU BREITMANJACOB GRIMM00:03:042003
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2Lorsqu'il entendit ces paroles l'aîné pensa …ZABOU BREITMANJACOB GRIMM00:02:222003
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3Le garcon l'avertit alors pour la troisième fois …ZABOU BREITMANJACOB GRIMM00:02:512003
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4Tu vois cet arbre : Y'en a sept qui s'y sont mariésZABOU BREITMANJACOB GRIMM00:02:572003
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5Un cocher qui avancait derriere lui …ZABOU BREITMANJACOB GRIMM00:03:022003
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6Si vous le permettez je voudrais bien passer trois jours …ZABOU BREITMANJACOB GRIMM00:02:582003
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7Il en fallait pourtant beaucoup plus pour émouvoir …ZABOU BREITMANJACOB GRIMM00:03:442003
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8Le garcon avait du mal à se retenir de rire …ZABOU BREITMANJACOB GRIMM00:03:102003
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9Mon cousin, c'est surement mon cousin qui vient ...ZABOU BREITMANJACOB GRIMM00:02:432003
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10A ce moment entra un géant à l'aspect épouvantableZABOU BREITMANJACOB GRIMM00:02:472003
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11On alla pourtant chercher l'OrZABOU BREITMANJACOB GRIMM00:02:112003
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12Jean Le ChanceuxFRANCOIS CLUZETJACOB GRIMM00:02:182003
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13Jean ne se sentait plus de joie lorsqu'il se retrouve …FRANCOIS CLUZETJACOB GRIMM00:01:472003
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14Jean conduisait sa vache devant lui …FRANCOIS CLUZETJACOB GRIMM00:02:522003
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15Jean continua son chemin en songeant …FRANCOIS CLUZETJACOB GRIMM00:02:172003
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16En y réfléchissant bien il se disait à lui-même …FRANCOIS CLUZETJACOB GRIMM00:02:392003
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17Cependant comme il restait sur des jambesFRANCOIS CLUZETJACOB GRIMM00:02:122003
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18Le Vaillant Petit TailleurFRANCOIS CLUZETJACOB GRIMM00:02:442003
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19Les mouches cependant ne comprenaient pas le français...FRANCOIS CLUZETJACOB GRIMM00:04:272003
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20Le géant écrasé sous le fardeau …FRANCOIS CLUZETJACOB GRIMM00:02:512003
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21Au réveil les géants se levèrent et partirent ...FRANCOIS CLUZETJACOB GRIMM00:03:492003
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22Arrivés à la lisière de la forêt il les pria ...FRANCOIS CLUZETJACOB GRIMM00:04:432003
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23Pourtant le roi ne pouvait toujours se résoudre …FRANCOIS CLUZETJACOB GRIMM00:04:142003
CONTES DE GRIMM Vol.2
CONTES DE GRIMM Vol.2
Racontés par Zabou Breitman et François Cluzet
Le garçon qui voulait avoir peur * Jean le chanceux * Le vaillant petit tailleur
ALEXANDROS MARKEAS
Né en 1965 à Athènes, Alexandros Markeas étudie le piano et l’écriture musicale au Conservatoire National de Grèce. Il continue ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, et obtient les Premiers prix de piano et de musique de chambre. Il donne de nombreux concerts en soliste et en formations de chambre. Parallèlement, il se consacre à la composition.
Il suit les classes d’écriture, d’analyse et de composition avec Guy Reibel, Michael Levinas, et Marc-André Dalbavie. Depuis 10 ans, ses œuvres sont joués en France et à l’étranger par différentes formations comme l’Ensemble InterContemporain, Court-Circuit, l’Itinéraire, TM+, Ars Nova, les Jeunes Solistes, le quatuor Habanera, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, Alter ego, l’Ensemble Modern, le quatuor Arditti... Il compose également de nombreuses œuvres pédagogiques, destinées aux enfants et aux formations d’amateurs.
En 1999 Alexandros Markeas est nommé pensionnaire de l’Académie de France à Rome à la Villa Médicis et en 2001 il reçoit le prix Hervé Dugardin de la SACEM. Depuis 2003 il enseigne l’improvisation au Conservatoire National Supérieur De Musique de Paris.
L’ENSEMBLE TM+
L’Ensemble est actuellement composé d’un noyau de quatorze musiciens auxquels se joignent, de manière privilégiée, seize autres instrumentistes. Sa démarche artistique est inscrite autour de programmes de concert qui mêlent diverses œuvres des répertoires classique et contemporain. Ces concerts imaginés par Laurent Cuniot instaurent non seulement un dialogue fécond entre des œuvres musicales d’époques et de styles différents, loin des conventions et des habitudes, mais permettent aussi de retrouver la vitalité originales des œuvres, leur liberté et leur capacité à être indéfiniment contemporaines.
D’abord en résidence au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, l’Ensemble TM+ est, depuis 1996, en résidence à la Maison de la musique de Nanterre. Ce nouveau cadre lui permet de consolider son projet artistique par un travail permanent sur le lieu et de créer un environnement pédagogique autour de ses concerts.
Depuis sa création, l’Ensemble a suscité et créé plus de 70 œuvres et participé à de nombreuses manifestations en France et à l’étranger. L’Ensemble TM+ est aidé par le ministère de la culture et de la communication/direction régionale des affaires culturelles d’Ile de France, au titre de l’aide aux ensembles conventionnées. Il est en résidence à la Maison de la musique de Nanterre (01 41 37 52 18)
Il était une fois…
par Brigitte Juanals (Auteur d’ouvrages pédagogiques pour enfants)
Pour tous les Tom Pouce
Il était une fois, il y a bien longtemps de cela, un royaume situé au-delà du bout du monde… Il est peuplé de personnages étranges et merveilleux. On y rencontre des rois et des reines, des nains, des ogres et des sorcières. Les animaux et les objets parlent; les métamorphoses des personnages n’étonnent personne. D’étranges vœux sont exaucés, pour le meilleur et pour le pire. Une marâtre veut se débarrasser d’une innocente jeune fille, les miroirs parlent, un ogre féroce dévore les êtres humains qu’il rencontre, un petit garçon discute avec un loup, des enfants se perdent dans la forêt… Dans une maison hantée, les fantômes sortent de leur tombeau pour terroriser et tuer les vivants. Des oiseaux se réunissent et organisent un concours pour choisir lequel d’entre eux sera le roi ; des bandits sans scrupule rôdent la nuit. “Tout comme dans les mythes qui parlent de l’âge d’or, la nature tout entière est animée, le soleil, la lune et les étoiles sont à portée de main, ils font des cadeaux ou même se laissent tisser en robes ; dans les montagnes, les gnomes travaillent à extraire le minerai, les ondines dorment dans l’eau ; oiseaux […], plantes et pierres parlent et savent exprimer leur compassion, le sang lui-même appelle et parle […]” (1). Bienvenue dans le monde des contes.
Qu’est-ce qu’un conte populaire ?
Le conte populaire est un récit inscrit dans la tradition. Il fait partie du patrimoine de la littérature orale qui se transmet de personne en personne et de génération en génération. Les paysans et les gens du peuple racontaient ces histoires entre eux, pour se distraire, à l’occasion de longues journées de travail, de fêtes ou de veillées autour du feu. Mais le conte va bien au-delà du divertissement. Il permet également la transmission d’une mémoire collective et de normes sociales, il élabore la conception du bien et du mal, il décrit un rite initiatique propre au destin masculin ou féminin...
On distingue plusieurs sortes de contes : les “contes de fées” (comme Blanche-Neige ou Tom Pouce), dans lesquels la magie et les événements surnaturels font partie du quotidien; les contes remplis d’humour – parfois féroce – appelés “contes facétieux”, comme Les musiciens de Brême ou Jean le chanceux; enfin, des légendes sur les origines de la nature et de l’univers, appelés “contes de la nature” – Le roitelet en est un exemple.
Les caractéristiques du conte le rattachent à la fois à cette mémoire collective et à la parole individuelle du conteur. Ce dernier, tout en respectant l’histoire, peut l’adapter en fonction de sa créativité personnelle en apportant des variantes narratives. Le conte est donc une forme mobile, susceptible d’évolutions.
Ce récit de fiction se déroule dans un lieu et dans un temps indéterminés, situés en-dehors de la réalité et de l’environnement quotidien du conteur et de son auditoire. Il semble flotter dans une sorte de nuage flou, dans un “nulle part” qui rejoint les origines du monde : Il était une fois… Il y a très longtemps… Au temps où les animaux parlaient… Cela se passait en plein hiver… Autrefois, chaque son avait sa propre signification et son importance…
Le personnage principal est au centre de l’action ; toute l’histoire elle-même est vécue au travers de son regard. On le voit agir mais sa psychologie est en général décrite de manière très sommaire. Il ne se pose pas beaucoup de questions et se comporte comme s’il était guidé par sa destinée. Le héros est présenté brièvement et son prénom est en général très banal; il porte parfois un surnom qui fait référence à un signe distinctif (Blanche-Neige, Tom Pouce, Petit chaperon rouge). Les personnages de l’histoire s’inscrivent également dans de grands types (un roi, une belle princesse, un petit tailleur, un paysan pauvre, de méchants bandits, un meunier…) ou font référence à leur place dans la famille (l’aîné, le cadet, le père, la belle-mère…).
Tout l’univers du conte fonctionne par grands contrastes : le bien et le mal, les bons et les méchants, les riches et les pauvres, les jeunes et les vieux, le succès ou le châtiment, le palais ruisselant d’or et l’humble chaumière… Ces descriptions très schématiques mettent en place de grands repères universels à l’intérieur desquels l’imagination peut se déployer librement.
D’apparence très simple, le conte respecte cependant une structure et une forme rigoureuses. Au début de l’histoire, il y a en général une tâche à accomplir, un problème à résoudre, une question à laquelle il faut répondre – d’ordre familial ou personnel. Le héros s’engage dans une quête, et ce cheminement intérieur prend la forme métaphorique d’un itinéraire. Le voilà transformé en voyageur ; il doit parcourir le monde. Pour lui, les hiérarchies sociales, les distances ou le temps ne comptent plus. Au cours de son périple, il affronte des épreuves, traverse de sombres forêts, rencontre des personnages ou combat des adversaires. Toutes ses aventures symbolisent les différentes étapes de sa transformation progressive.
La fin du récit est toujours porteuse d’espoir : même s’il est défavorisé au départ (il s’agit le plus souvent du plus faible, du “benêt” ou du cadet de la famille), le héros, grâce à son mérite ou à son courage, sort toujours vainqueur des bandits, des ogres, des géants ou des méchantes sorcières.
Le devenir des contes
En raison de ses origines humbles – les paysans, le peuple –, le conte a longtemps suscité l’indifférence, voire le mépris, parmi les intellectuels et les érudits. De plus, ces histoires parlées étaient assimilées à l’univers domestique des femmes, des nourrices et des enfants.
Mais ces histoires naïves ne sont pas tombées dans l’oubli; elles ont par la suite suscité un regain d’intérêt. L’engouement pour la magie et la féérie s’est surtout développé au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle dans les salons de la bourgeoisie et de l’aristocratie de l’époque. Charles Perrault (1628-1703), en France, les frères Jacob (1785-1863) et Wilhelm (1786-1863) Grimm, en Allemagne, et Hans Christian Andersen (1808-1875), au Danemark, se sont passionnés pour ce patrimoine de la littérature orale.
Ces récits imaginaires font désormais partie de la culture populaire. Destinés à l’origine à un auditoire adulte, ils ont été assimilés à des histoires pour enfants à partir du XVIIe siècle. La fascination des plus jeunes pour les contes et la pensée magique qui est mise en œuvre dans ces histoires ont sans doute contribué à ce “glissement” de public. A cet égard, le rôle formateur du conte est souvent évoqué par les enseignants et les psychologues : ces récits “initiatiques” stimulent la formation de l’imaginaire chez l’enfant. Tout en étant riches de messages et en participant à la formation de la personnalité, ils ne contiennent pourtant pas un discours d’apprentissage ou des conseils formulés de manière explicite. La quête de soi-même passe par des épreuves successives et par le respect d’interdits. A la fin du récit, le héros ou l’héroïne n’est plus la même personne; une véritable métamorphose a été expérimentée.
Qui sont les frères Grimm ?
La postérité littéraire a uni les deux prénoms des frères Grimm – issus d’une famille de six enfants –, tout comme ont été liées leurs vies et leur œuvre. Ils sont nés à Hanau – Jacob en 1785, Wilhelm en 1786. Ils suivent des études de droit et sont les disciples du célèbre juriste et historien Friedrich Carl von Savigny. Le beau-frère de ce dernier, Clemens Brentano, les oriente vers la littérature ancienne et les engage à rassembler des contes populaires.
Jacob débute en 1808 une brillante carrière de fonctionnaire, mais ses engagements politiques et ses recherches scientifiques l’amènent à accepter des charges plus modestes à partir de 1816. Avec son frère, il exerce alors des fonctions de bibliothécaire et de professeur. On les retrouve en 1829 à la Bibliothèque de Göttingen, en 1838 à Kassel, puis à Berlin.
Leur œuvre commune est le fruit d’une intimité et d’une collaboration intellectuelle, tant littéraire que scientifique, qui s’est poursuivie tout au long de leur existence. Leurs diverses entreprises les ont amenés à s’intéresser aux contes et aux légendes populaires, à la mythologie et, dans le cadre d’études historiques de la langue, à la littérature médiévale allemande. C’est en particulier la publication des contes populaires qui a rendu leurs noms célèbres auprès du grand public. Toutefois, par leurs écrits et leurs travaux, ils ont été reconnus autant comme des écrivains et des poètes que comme des linguistes spécialisés dans la philologie (2) allemande. Ils sont morts à Berlin – Wilhelm en 1859, Jacob en 1863.
Les Contes de l’enfance et du foyer
Le premier tome des Contes de l’enfance et du foyer (Kinder und Hausmärchen) paraît à Berlin en 1812; un deuxième tome (daté de 1815) est édité à la fin de l’année 1814. Dès la parution du premier recueil, les contes des frères Grimm connaissent un grand succès. Suivent plusieurs éditions et traductions, dont une traduction anglaise (1823) et la “Petite édition” des contes (1825), illustrée par le peintre Ludwig Emil Grimm – l’un des jeunes frères de la famille. La septième édition de 1857 présente deux cents contes répartis en deux volumes.
Dans “märchen”, le terme ancien “mar” renvoie à la rumeur, à la nouvelle qui se propage de bouche à oreille. Transmis oralement, les récits se construisent au travers de la parole du conteur. Jacob et Wilhelm Grimm commencent à collecter des contes dès 1806. Pour parvenir à leurs fins, ils recherchent des informateurs dans toute l’Allemagne. Leur intention initiale est, en priorité, de garder une trace de la poésie populaire allemande qui est en train de disparaître. Selon eux, les mythes vivent encore au travers des contes et sont des témoignages de “l’âme du peuple”. Dans des considérations parfois hasardeuses, ils vont jusqu’à établir des comparaisons entre les contes et la mythologie germanique ; les mythes, en donnant accès à une réalité transcendantale, seraient d’essence divine.
Les deux frères ont apporté le plus grand soin à la collecte et à la présentation d’une grande quantité de contes, qu’ils se sont efforcés de “saisir dans toute leur pureté” ; ils les considèrent comme une littérature à part entière. Leur travail de collecte est mené dans le respect de l’inventivité du langage et de l’histoire racontée. Lorsqu’un conte comporte des versions différentes, ils reproduisent toutes les variantes qu’ils ont rencontrées. Dans leur adaptation de ces textes parlés, ils se sont rapprochés le plus possible de ce qu’ils pensaient être la parole du conteur. Ainsi, transparaissent les mentalités, les particularismes régionaux et les traditions de l’époque. Leur souci d’approcher une “poésie naturelle” – populaire – les ont amenés à remanier le style de la narration. Ils ont créé une langue très simple et des dialogues vivants, proches de la culture paysanne et des modes d’expression du peuple.
Quelles sont les croyances et les valeurs véhiculées par les contes des frères Grimm ? Au cours de leur réécriture des contes, les deux auteurs ont introduit des valeurs issues de la bourgeoisie et de la société de leur époque. En particulier, il leur a été reproché d’avoir ajouté des suggestions de comportement qui n’étaient pas présentes dans les récits. Ces apports sont en faveur de la passivité et du dévouement chez les filles, alors que les garçons sont engagés à rechercher la compétition et la richesse.
Mais, au fil des récits, les inégalités sociales, la jalousie, la cupidité et la cruauté humaine sont également dénoncées. Le peuple rêve d’une société plus juste, dans laquelle la répartition des biens serait davantage équitable. D’origine modeste, le héros parvient à conquérir la réussite sociale (devenir riche ou épouser la fille du roi) grâce à ses qualités personnelles. Le rejet d’une société fondée sur les privilèges est sous-jacent. Toutefois, dans l’Allemagne du XVIIIe siècle, ces aspirations ne vont pas jusqu’à la remise en cause de l’ordre établi : le héros devient roi à son tour, le prince tombe amoureux de la belle et vertueuse jeune fille. Les valeurs sociales suggérées restent fondées sur l’argent et le pouvoir.
Le garçon qui voulait avoir peur * Jean le chanceux * Le vaillant petit tailleur
Le deuxième volume des contes de Grimm présente trois “contes facétieux”.
Le conte traditionnel “Le garçon qui voulait avoir peur” raconte l’histoire du cadet d’une famille de trois garçons, réputé pour être un benêt, qui ne parvient pas à éprouver le sentiment de la peur. Cette peur devient l’objet de sa quête. Dans cette histoire, l’héroïsme est quelque peu malmené. Le personnage principal y fait preuve d’un courage extraordinaire; toutefois, a-t-il vraiment du mérite, dans la mesure où son problème réside précisément dans ce manque de perception du danger? D’une certaine manière, il doit parcourir son chemin à reculons en essayant d’apprendre à avoir peur, au lieu d’apprendre à maîtriser sa peur. La magie elle-même est tournée en dérision; l’habileté d’une princesse, aidée de sa servante, y est préférée.
Le récit de “Jean le chanceux” est également situé à l’opposé du conte de fées et de ses tours de magie. L’auditeur est invité à suivre les aventures d’un paysan lourdaud et très naïf, voire un peu idiot. Au cours de son périple qui le ramène chez lui après plusieurs années de dur labeur, Jean va se faire dépouiller de tous ses biens au fur et à mesure de ses rencontres. Paradoxalement, il semble trouver dans son dénuement une profonde paix intérieure.
Dans “Le vaillant petit tailleur”, le héros n’est pas fort physiquement, ni même très intelligent, mais il finit par sortir vainqueur de toutes les épreuves grâce à sa malice. En particulier, il parvient à vaincre sans peine des monstres d’une force phénoménale, qui ressemblent davantage à des allégories d’épreuves à
surmonter qu’à de véritables êtres surnaturels.
(1) Préface à la première édition des contes (1812), par Jacob et Wilhelm Grimm.
(2) La philologie est l’étude d’une langue ou d’une famille de langues par l’histoire, l’analyse critique ou la comparaison de manuscrits et d’éditions.
Direction artistique : Olivier Cohen
Musique : Alexandros Markéas • Direction : Laurent Cuniot
Francis Touchard - clarinette • Abel Billard - percussions • Dimitri Vassilakis - célesta
Catherine Jacquet - violon • David Simpson - violoncelle
Alexandros Markéas - échantillonneur
Disque réalisé en partenariat avec l’Ensemble TM+
Ecouter LES CONTES DE GRIMM Vol.2 racontés par Zabou Breitman et François Cluzet - Le garçon qui voulait avoir peur * Jean le chanceux * Le vaillant petit tailleur (livre audio) © Frémeaux & Associés. Frémeaux & Associés est l'éditeur mondial de référence du patrimoine sonore musical, parlé, et biologique. Récompensés par plus de 800 distinctions dont le trés prestigieux "Grand Prix in honorem de l'Académie Charles Cros", les catalogues de Frémeaux & Associés ont pour objet de conserver et de mettre à la disposition du public une base muséographique universelle des enregistrements provenant de l'histoire phonographique et radiophonique. Ce fonds qui se refuse à tout déréférencement constitue notre mémoire collective. Le texte lu, l'archive ou le document sonore radiophonique, le disque littéraire ou livre audio, l'histoire racontée, le discours de l'homme politique ou le cours du philosophe, la lecture d'un texte par un comédien (livres audio) sont des disques parlés appartenant au concept de la librairie sonore. (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, cours sur CD, entretiens à écouter, discours d'hommes politiques, livres audio, textes lus, disques parlés, théâtre sonore, création radiophonique, lectures historiques, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlé, livre sonore, livre lu, livre-à-écouter, audio livre, audio-livre, lecture à voix haute, entretiens à haute voix, etc...). Les livres audio sont disponibles sous forme de CD chez les libraires, dans les fnac et virgin, en VPC chez La librairie sonore, Audio-archives, Livraphone, Lire en tout sens, Livre qui Parle, Mots et Merveilles, Alapage, Amazon, fnac.com, chapitre.com etc.....Enfin certains enregistrements de diction peuvent être écouté par téléchargement auprès d'Audible (Audio direct - France loisirs) et d'iTunes (iStore d'Apple) et musicaux sur Fnacmusic.com., Virginméga et iTunes.