Western Cowboy Ballads & Songs
Western Cowboy Ballads & Songs
Ref.: FA034

ANTHOLOGIE 1925-1939

Ref.: FA034

Direction Artistique : GERARD HERZHAFT

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 1 heures 46 minutes

Nbre. CD : 2

Sélectionnez une version :
Grâce à ce pack, vous bénéficiez d’une remise de 20.00 % soit de 9,99 €
Cette œuvre est déjà dans votre panier
Une version numérique de cette œuvre est déjà dans votre panier
Expédié sous 24 à 48h
Distinctions
Recommandé par :
  • - CHOC DU MONDE DE LA MUSIQUE
  • - SÉLECTION COUNTRY QUE SAIS-JE ?
  • - 10 DE RÉPERTOIRE
  • - GUIDE COUNTRY MUSIC
Présentation

Cette anthologie est consacrée au monde musical du Far West. D’abord celui des authentiques ballades chantées par les cow boys conduisant les troupeaux du Texas au Montana. Puis leur prolongement hollywoodien : celui des westerns chantants des années 30 et 40 avec Roy Rogers, Gene Autry, Tex Ritter...
Un coffret de 2 CD sous la direction artistique de Gérard Herzhaft avec livret 36 pages et 25 photos.
Patrick Frémeaux

Droits éditorialisation : Frémeaux & Associés La Librairie Sonore - Notre Mémoire Collective.
Voici, à mon avis, la meilleure formule pour brosser un panorama cohérent des principaux courants des musiques populaires (américaines et autres); un nombre suffisant d'exemples (36 faces ici) et un copieux livret bien illustré. (...) Bravo à Gérard Herzhaft pour ses choix et à la compagnie Frémeaux pour cette constance dans sa politique d'édition en musique country, en jazz, en blues, en gospel et dans le reste....
Robert Sacré - Soulbag
(...) As is usual with this label good sound is backed up by copious notes in French and English. Another winner.
Keith Briggs - Blues & Rythm
Ces doubles CD sont des monumets que tout amateur de musique traditionnelle devrait posséder. Merci encore à Gérard Herzhaft et Patrick Frémeaux pour la publication de ces trésors.
Claude Vue - Trad Mag
Bravo aux producteurs français, Frémeaux & Associés, pour ce travail en profondeur sur les roots de la musique américaine, alors même qu'aux USA les anthologies sur la première moitiée du XXe siècle sont inexistantes !
Jacques Brémond - Rock sound.
Enième compilation exemplaire à porter au crédit du musicologue Gérard Herzhaft...
Serge Loupien - Libération

Les ouvrages sonores de Frémeaux & Associés sont produits par les meilleurs spécialistes, bénéficient d’une restauration analogique et numérique reconnue dans le monde entier, font l’objet d’un livret explicatif en langue française et d’un certificat de garantie. La marque Frémeaux & Associés a obtenu plus de 800 distinctions pour son travail muséographique de sauvegarde et de diffusion du patrimoine sonore.

This album, issued by the world-famous publishers, Frémeaux & Associés, has been restored using the latest technological methods. An explanatory booklet of liner notes in English and a guarantee are included.



LES AUTHENTIQUES COW-BOYS : MAC MC CLINTOCK: THE OLD CHISHOLM TRAIL • JOHN G. PRUDE: STREETS OF LAREDO • JULES VERNE ALLEN: THE COWBOY’S LAMENT • JULES VERNE ALLEN: THE GAL I LEFT BEHIND ME • EDWARD L. CRAIN: BANDIT COLE YOUNGER • J.D. FARLEY: BILL WAS A TEXAS LAD • CARL T. SPRAGUE: FOLLOWING THE COW TRAIL • JULES VERNE ALLEN: LITTLE JOE THE WRANGLER • JULES VERNE ALLEN: JACK O’DIAMONDS (RYE WHISKEY) • MARC WILLIAMS: SIOUX INDIANS • CARL. T. SPRAGUE: WHEN THE WORK’S ALL DONE THIS FALL • POWDER RIVER JACK LEE: TYING A KNOT IN THE DEVIL’S TAIL • ARIZONA WRANGLERS: STRAWBERRY ROAN • JOHN I. WHITE: WHOOPEE-TI-YI-YO (GET ALONG LITTLE DOGGIES) • MAC MC CLINTOCK: SAM BASS • TEX OWENS: CATTLE CALL • MONTANT SLIM (WILF CARTER): LITTLE OLD DOG SHACK • GENE AUTRY: THE LIFE OF JIMMIE RODGERS • COW-BOYS D’HOLLYWOOD : KEN MAYNARD: HOME ON THE RANGE • KEN MAYNARD: THE LONE STAR TRAIL • GENE AUTRY: BACK IN THE SADDLE AGAIN • GENE AUTRY: WAY OUT WEST IN TEXAS • GENE AUTRY: PANHANDLE PETE • SMILEY BURNETTE: MINNIE THE MOOCHER AT THE MORGUE • TEX RITTER: SAM HALL • TEX RITTER: THE OREGON TRAIL • TEX RITTER: THE HILLS OF OLD WYOMING • PATSY MONTANA: I’M AN OLD COWHAND • SONS OF THE PIONEERS: BILLIE THE KID • SONS OF THE PIONEERS: HOLD THAT CRITTER DOWN • SONS OF THE PIONEERS: THE DEVIL’S GREAT GRANDSON • LIGHT CRUST DOUGHBOYS: OH! SUZANNAH! • ROY ROGERS: HADIE BROWN • ROY ROGERS: WHEN THE BLACK SHEEP GETS THE BLUES • ROY ROGERS: LISTEN TO THE RHYTHM OF THE RANGE • ROY ROGERS: HI HO SILVER!

Presse
PARCE QUE LA MÉMOIRE D’UN PEUPLE N’EST PAS FORCÉMENT POPULAIRE… Interview de Patrick Frémeaux par Claude Ribouillault pour le compte de Trad Magazine (100ème numéro – mars 2005) Vous avez probablement croisé l’un ou l’autre des coffrets édités par Frémeaux & Associés. Chacun constitue un ouvrage de référence sur un pan de culture musicale, historique et/ou géographique. Nous avons rencontré en Patrick Frémeaux, un visionnaire constructif qui, brique après brique, construit à sa façon ce qu’il faut bien considérer comme un monument à la culture sonore… Une entreprise… et une vocation culturelle L’ensemble des coffrets édités par Frémeaux & Associés relève, quant à sa conception globale, d’une véritable oeuvre éditoriale. Certains produits sont mis en place par un choix, d’autres par des opportunités. La cohérence globale est celle d’un corpus qui serait une mémoire collective, un patrimoine sonore de l’humanité, musical et parlé. Donc, à chaque fois, l’équipe se pose la question de savoir si le projet entre dans son oeuvre d’éditeur. Commercialement et sur le fond, l’effet collection se ressent, par définition, avec un fort nombre d’items proposés. Le catalogue – à peu près 800 disques – est considérable pour un directeur/fondateur d’entreprise de 38 ans, sur 20 ans d’entreprise… Frémeaux & Associés vend annuellement à peu près un million de disques mais, si certains albums se vendent à plusieurs milliers en un an, d’autres atteignent à peine 400 ventes en 10 ans… Il a fallu à Patrick Frémeaux une sorte de foi enracinée et énormément de travail, pour imposer aux revendeurs ces types de produits – coffrets de un ou plusieurs CD avec livret détaillé, contenant musiques, contes, chansons, discours, romans… –. Et cette foi est encore bien vivante. Textes, discours, musiques… Les sources utilisées sont nombreuses : collections phonographiques, enregistrements publics ou privés. La banque de données radiophonique de l’INA est, par exemple et à ce titre, du point de vue social, sociétal, culturel, musicologique, d’une importance énorme. Car la parole lue et les discours tiennent autant de place dans les productions de Frémeaux que la musique proprement dite. L’Étranger de Camus lu par Camus ou les enregistrements historiques de Céline, les discours du général de Gaulle, la Contre-histoire de la Philosophie de Michel Onfray (200 000 disques vendus !)… proposent une approche sensorielle différente des textes et de la pensée, qui remonte à notre enfance, aux contes, à l’oralité en général. La perception de véhicule de transmission des textes, des savoirs et de l’émotion s’en trouve renouvelée. Cela dit, les musiques populaires (et pas seulement “populaires”) ont dans le catalogue une place essentielle. L’entreprise a démarré avec un coffret “l’accordéon volume 1” coédité avec la discothèque des Halles, première Bibliothèque de la ville de Paris. C’est l’histoire musicologique et populaire de la capitale qui était en point de mire. L’idée originale est d’avoir fait ce coffret sur l’accordéon-musette en présentant cette musique comme on aurait présenté le samba à Rio de Janeiro ou le tango à Buenos Aires. Le succès a été immédiat, très important, à tel point que toutes les “majors” y avaient, quelques années plus tard, consacré elles aussi au moins une compil’. En tout cas ce fut le lancement de Frémeaux & Associés. Ensuite les productions se sont élargies, naturellement. Chez Frémeaux, il y a une volonté de défendre d’abord les cultures qui ne se défendent guère elles-mêmes. Par exemple, aux États-Unis, aussi curieux que cela puisse paraître, malgré certains collectages remarquables (Smithsonian Institute, Alan Lomax…), l’histoire du disque américain n’est pas vraiment traitée par les Américains eux-mêmes. « Ce n’est pas, dit Patrick Frémeaux, un pays d’histoire, surtout relativement récente. Sur beaucoup d’ouvrages et de nombreux thèmes, nous sommes d’inattendus “numéro un” des ventes aux USA… Certains chercheurs qui nous sont associés, tout comme des collectionneurs, ont permis de réaliser des volumes documentés. Car tous nos coffrets sont accompagnés de livrets, appareils documentaires critiques, qui se veulent de véritables études sur des thèmes ou des points de vue originaux. » Les musiques traditionnelles et populaires ont partout besoin d’être “renseignées” et mieux connues, mieux comprises dans leurs racines, leurs influences et leurs évolutions… La thèse de la diffusion maritime… En gros, historiquement, les médias ne se sont préoccupés – comme d’une nouveauté pour leurs bacs – des “musiques du monde”, dites aussi “world music”, que dans les années 80, avec Johnny Clegg et Sawuka par exemple. Mais le mouvement de découverte et de diffusion des musiques traditionnelles et populaires est aussi vieux que l’humanité. La théorie de Patrick Frémeaux est intéressante : « De notre côté, précise-t-il, nous nous sommes aperçus, d’un point de vue historique, que la fusion entre les cultures se manifeste surtout depuis que les transports maritimes existent. On peut ainsi lier les musiques du samba au Brésil, du son à Cuba, de la biguine à Fort-de-France, du jazz à la New-Orléans… au commerce triangulaire des XVII-XVIIIèmes siècles, celui qui menait d’un port européen à l’Afrique pour y échanger, contre de la pacotille (verroterie, tissus, rubans…), des humains, futurs esclaves, puis vers les Antilles ou l’Amérique pour les y vendre et acheter des produits exotiques (fruits, épices, fibres textiles, colorants…) qu’on revendait de retour à Bordeaux, en Guyenne ou ailleurs. Dans tous les cas de développement musical original, où les cultures africaines demeurent prégnantes, ce sont évidemment des ports qui sont concernés. Ils sont toujours, comme pour d’autres régions colonisées, ou comme pour le fado à Lisbonne, la base du métissage musical, qui n’est pas une invention récente. » Dans les coffrets country de chez Frémeaux, le sujet se trouve illustré de façon complémentaire : chacun peut se rendre compte, par exemple, que les musiques populaires des années 30-40 y reprennent les mêmes airs, avec des paroles de circonstances (histoires de cow-boys, de colons…), que des musiques irlandaises traditionnelles ou même des airs britanniques de salon ou de cour des XVI XVIIèmes siècles (comme celles que chantèrent les frère Deller). Le chanteur de “Ce cow-boy va-t-il revenir d’au-delà des plaines” reprend en se le réappropriant le thème de “Ce marin, perdu au-delà des mers, reverra-t-il sa patrie”… Des véhicules comme le chant, l’harmonica, instrument le plus facile à transporter sur soi dans une poche, le bandonéon des marins allemands… ont disséminé des canevas textuels et musicaux dans les ports du monde, selon les routes employées par les uns ou les autres. Puis l’Europe se ferma aux exotismes musicaux… « En retour, poursuit Patrick Frémeaux, on jouait de la musique hawaïenne à Berlin dans les années 30, de la biguine ou du tango à Paris… Mais, avec la Seconde Guerre Mondiale, notamment pour les raisons idéologiques et racistes, ces métissages vont disparaître rapidement ; la seule musique “de fusion” qui s’en sort alors, bien qu’elle soit critiquée, c’est le jazz. Et il aura fallu plusieurs décennies pour que la créativité de toutes les musiques urbaines et de métissages soit réécoutée, reconnue et replacée dans un statut qui pourrait aboutir, à travers nos productions et celles d’autres labels, à une discographie, une histoire des musiques au XXème siècle. Il y a encore 30 ans, cette histoire se limitait à un chemin qui menait de Wagner à Boulez et Stockhausen, en y ajoutant quelques traditions relativement méprisées de chansons et danses populaires parisiennes et urbaines en général. La créativité reconnue au jazz était méconnue ou méprisée pour les autres musiques. » En effet, même le tango n’avait droit alors qu’à la mention “divertissement exotique”, un “musette d’ailleurs”, et comme le musette sans réalité musicologique admise. Le nouveau statut du tango est une chose bien plus récente. Redonner un statut à ces musiques… Et pourtant, ces musiques, qui pouvaient être écrites (un facteur de reconnaissance pour l’académisme) – et même si elles ne l’étaient pas ! –, ont une qualité intrinsèque, du point de vue musicologique, qui est indiscutable, qui les rend passionnantes, mais qui a longtemps été ignorée. « C’est une des conséquences méconnues, poursuit Patrick Frémeaux, du trauma de la Seconde Guerre, qui a étouffé les métissages urbains de l’Entre-Deux-Guerres, moment de triomphe des musiques antillaises à Paris par exemple. » L’une des motivations des éditions Frémeaux & Associés est justement de revenir à ces fondements, à ces périodes d’épanouissement, pour évacuer le blanc de leur disparition d’après-guerre et recréer un lien, afin de faire valoir une richesse qui les justifie pleinement aujourd’hui. Il en est de même pour les traditions tsiganes : dans le grand cheminement de la “Gypsie route”, on va de Chine aux Saintes-Maries-de-la-Mer et jusqu’en Andalousie, et tout au long on retrouve des mélodies, des harmonies. « Certains de nos volumes, précise Patrick Frémeaux, prennent cette théorie comme base. » (C) TRAD MAGAZINE
Lire davantage Lire moins
« La musique de cow-boy est un mythe. De cette éphémère épopée, on ne retire en guide de tradition musicale qu’une poignée de chansons probablement chantées a capella, empruntées à l’Europe ou à la côte Est et dont les textes étaient plus ou moins adaptés aux préoccupations de nos cow-boys, par leurs soins ou par ceux du gazetier local. L’imagination collective fit le reste. Dans les années 20, on rechercha d’authentiques cow-boys et on leur fournit un accompagnement “décent” pour chanter la belle épopée à la radio, sur disque ou pour le cinéma muet. L’avènement du cinéma parlant change la donne. Il ne suffit plus de savoir monter à cheval pour y apparaître. Les cow-boys chantants Gene Autry, Tex Ritter et autres Roy Rogers deviennent de purs produits hollywoodiens. Ils gagneront au fil des années 3à et 40 leurs lettres de noblesse, au prix d’une définitive confusion stylistique, à Nashville, la capitale de la country music. C’est ce que nous raconte Gérard Herzhaft, l’auteur de La Country Music (P.U.F. “Que sais-je ?”), dans l’attrayant livret (informatif, pittoresque, abondamment illustré) de sa compilation Western. » Franck Bergerot – Monde de la musique
Lire davantage Lire moins
« Country & Western. “Si le cowboy avait eu dans son enfance une belle voix, il l’aurait en tout cas perdue à hurler après les troupeaux.” D’après cet adage, cette compilation de ballades et chansons de vachers pourrait se confondre avec des bêlements de binious ancestraux, avec de laborieux marmonnements archaïques. Les compositions se révèlent pourtant ici d’une modernité sans âge, d’une universalité à l’état brut. La plupart de ces ballades puisent dans les airs du folklore irlandais, passés dans le domaine public, avec des improvisations vocales héritées du yodle, pour des histoires de saloon, de whisky frelaté, de duel au pistolet, d’agilité au lasso, de vaches pansées, de squaws scalpées… Buffalo Bill ou Calamity Jane gagnaient ainsi leur vie l’hiver en interprétant leurs aventures estivales. En 1925, le label Victor décide de graver ce type de ballades en 78t – dont l’impeccable Whooper-Ti-Yi-Yo –, enregistrant d’authentiques cowboys comme Jules Verne Allen ( !). Quatre ans plus tard, l’avènement du cinéma parlant s’accompagne d’un énorme engouement pour le “western chantant”, imposant au public américain des vedettes comme Gene Autry, Roy Rogers ou Tex Ritter. Avec les chansons de ces acteurs, c’est tout un pan de la musique country qui a été renouvelé, d’une manière aussi épidermique et néophyte que talentueuse et truculente. Le monde des cowboys se retrouve finalement dépeint d’une façon plus réaliste – beaucoup de spleen pèse dans ces chansons – que cador. Aujourd’hui, ce n’est sûrement pas du côté du routier Garth Brook qu’on retrouvera ce son ; plutôt chez les Palace Brothers, ou même chez Beck, dans le rôle du nouveau Billy the Kid. » Benoît Sabatier – Les Inrockuptibles
Lire davantage Lire moins
« Il fut un temps où, par manque d’informations, le public désignait la country comme la musique cowboy. Tout bien pesé, ce n’était pas si mal vu, dans la mesure où ce que nous appelons aujourd’hui country est, à l’origine, l’amalgame de plusieurs styles, sensibilités et tradition. Cette magnifique compilation, trente-six morceaux pour se plonger dans un univers qui a toujours été mythique, riche en héros, en aventures. Le western titille l’imagination des enfants, et de certains adultes, depuis des décennies, dans tous les pays. Voici la bande sonore idéale pour accompagner nos rêves de grands espaces. » Jean-William Thoury – Jukebox magazine
Lire davantage Lire moins
« “Le Pony-express réduit ses tarifs et change ses horaires. Dix jours à San Francisco : bons cavaliers recherchés. Jeunes, squelettiques, ayant soif d’aventures et souhaitant découvrir l’Ouest avec un grand “O”. 560 dollars par mois – orphelins de préférence…”Ça tombe bien. Parce que de l’autre côté de l’Atlantique, le rouquin qui vient de déposer une bombe dans les toilettes du pub où la reine devait faire un discours sera bientôt orphelin de son Irlande natale… Un dernier pied de nez aux habits rouges, et le rouquin entonne le “Dying Seaman” (comme son papa, avant qu’il ne se perde en mer). Sans savoir que moins de dix ans plus tard, ce “Dying Seaman” deviendrait “Dying Cowboy” dans la bouche d’un garçon-vacher dialoguant avec son feu de camp… On a dépassé les années 80 (de 1800). Le rouquin est tenté par les dernières caravanes allant vers l’Ouest. Mais chanter à l’unisson, même avec des compatriotes, ça n’est pas son truc. Il fait quelques années au Pony-Express, juste assez pour s’acheter un (vrai) cheval et une (fausse) selle mexicaine. On n’est pas loin des années 90…Le rouquin convoie des troupeaux du Texas au Montana. Et ça prend du temps. Alors, il rappe ses chansons issues de l’univers des pubs british au rythme débonnaire de son canasson…Car n’en déplaise à Hollywood, au fan que je suis et à tous les cowboys électriques qui interprèteront les “Streets Of Larédo” avec grand orchestre, nos vachers chantaient a cappella (cette tradition existe encore : procurez-vous donc les disques de Waddy Mitchell. J’ai dit Waddy…). A cappella, sans banjo, sans philharmonique : c’est ainsi que le rouquin dialogue avec son bivouac et sa timbale de café bouilli. Il leur confie les moments les plus poignants de sa condition d’homme seul face aux rigueurs de l’hiver, au coup de feu que la nuit vous tire parfois dans le dos à l’ombre des cactus sans ombre…Les chansons du rouquin se colportent d’un convoi à l’autre, de bordels en boxons, de villes-champignon en villes minières. C’est ainsi qu’il est, un jour, surpris d’entendre ses “Streets Of Larédo” (qu’il avait gentiment susurré à John G. Prude) devenues “The Cowboy’s Lament” et chantées par Jules Verne Allen. Cette nuit-là, un charter d’émigrés lui propose un bon paquet de deutschemarks pour conduire vingt mille bêtes à cornes du Colorado au Montana, ce qui fait une trotte. Le “wrangler” (dresseur de chevaux) en chef poste le rouquin sur le flan est du troupeau et pousse la chansonnette. Tout en n’omettant jamais de faire claquer sa langue une fois ou deux, suivant qu’il veut faire aller les bœufs à gauche ou à droite (eh oui !).Et comme en Autriche, ça calmait les gosses, il entonne un Yoddle de temps à autre, pour distraire les bêtes… Le rouquin n’en revient pas. D’ailleurs, il est parti pour Hollywood où, en ces années 20, il paraît que les studios de cinéma cherchent des bons cavaliers pour doubler les stars dans leurs chutes de cheval (au pire) ou pour incarner les héros de l’Ouest (au mieux).Le rouquin a vu Wild Bill Hicock (Buffalo Bill) et Calamity Jane jouer leurs propres rôles dans les saloons de Mesa et d’Abilène. Alors, ça ne doit pas être trop difficile… Et, en plus, c’est muet : comme ça, on ne l’entendra pas rouler les “R” de sa voix d’orphelin…Il double Hopalong Cassidy en haut du ravin de la mort, se prend un bourre-pif courtesy of Tom Mix, fait la course avec John Wayne. Il finit pas se faire engager comme choriste par le label Victor, qui essaie alors de profiter de la vague romantique du Western pour fourguer ses galettes de cire. Chanter derrière Carl T. Spague est un honneur : c’est un cowboy, un vrai.On n’est pas loin des années 30. Le cinéma parlant, qui fait fureur, veut être aussi chantant. Ken Maynard qui, en tant que cowboy-acteur, n’avait que deux expressions (une avec chapeau, l’autre sans), a des talents vocaux plus que discutables… Et puis autant qu’un vrai chanteur, Hollywood cherche un homme sachant manier le lasso. Le rouquin tente sa chance. Ses essais sont concluants. Mais à l’arrivée, on lui préfère Gene Autry, qui va faire pendant deux décennies ce qu’aucun Vaquero n’avait fait avant lui : chanter à cheval et en play-back. Mais comme dirait Roy Rogers dans “Listen To The Rhythm Of The Range” : “You get a medal when you shoot your mother-in-law” (on te donne une médaille quand tu flingues ta belle-mère). Le rouquin s’incline.Retour en 1995 : le label Frémeaux & Associés, qui nous avait déjà fait visiter les cabarets tziganes et les ghettos de la chanson yiddish, nous propose cette superbe compilation de chansons western. Selle 1 : les authentiques cowboys. Selle 2 : les cowboys d’Hollywood. Gene Autry est à cheval entre les deux selles.Rouquin ou pas, ce double CD est à déguster en lisant un bouquin de Zane Grey (ou de Karl May), au risque d’y voir ressurgir Randolph Scott escortant Cary Grant jusqu’à la ville-frontière… Mais ça, ça fait de la peine au rouquin. Bon voyage. » Boris Bergman – L’affiche
Lire davantage Lire moins
« Patrick Frémeaux avec l’aide de Gérard Herzhaft continue son excellente série de rééditions des différents styles de country music. Cette fois-ci le double CD qu’ils nous proposent est dédié à la musique dite western, c’est-à-dire aux chansons et ballades cow-boys. Ce style fut si populaire à une époque que la musique country rime pour beaucoup de gens avec musique de cowboys. Le premier CD est consacré aux chanteurs qui ont pratiqué le métier de cowboy : Carl T. Sprague, Jules Verne Allen et Mac McClintock entre autres, tous interprètes qui avaient appris leur répertoire à la source en travaillant comme vacher. Ces chansons sont bien souvent des airs du folklore irlandais et écossais sur lesquels les cowboys avaient mis leurs propres paroles. Ces morceaux sont bien souvent interprétés dans un style très dépouillé avec un accompagnement minimaliste mais sont d’une réelle beauté. Le second CD nous fait découvrir les cowboys chantant du cinéma western des années trente. On a du mal à imaginer, du moins pour les plus jeunes d’entre nous, l’impact populaire de cette musique. Il faut dire que si le style musical country a autant d’adeptes dans tous les Etats-Unis, c’est sûrement dû en grande partie à ces petits westerns sans prétention dont le seul but était souvent de mettre en valeur le beau chanteur dont les meilleurs représentants furent Gene Autry, Tex Ritter, Roy Rogers ou des groupes comme Sons of the Pioneers. N’oublions pas non plus que l’Europe et la France en particulier furent touchés par cette mode et que des chanteurs comme Yves Montand et Armand Mestral commencèrent leur carrière en reprenant en français ces fameuses chansons de cowboys. Ce style musical a perduré jusqu’à nos jours et certains chanteurs de country comme l’excellent Ian Tyson ont axé leur répertoire sur ce tyle bien sûr adapté au goût du jour. Cette musique est l’un des plus beaux fleurons de la musique country peu représentée dans les bacs des disquaires et c’est bien de l’avoir fait. » Claude Vue – Trad magazine
Lire davantage Lire moins
« Après une première anthologie consacrée à la musique country (Nashville, Dallas, Hollywood) de 1927 à 1942, puis une introduction au western swing rassemblant les meilleurs groupes texans de 1928 à 1944, voici donc le troisième volet résultant de la collaboration entre le musicologue Gérard Herzhaft et les productions Frémeaux & Associés. Au menu cette fois, le monde musical du Far West, popularisé, dans les années trente, par ceux que l’on a appelés ensuite les cowboys chantants : Tex Ritter, Roy Rogers, Gene Autry, Ken Maynard ou Sons of the Pionneers. Outre la présence des principales vedettes (y compris la vocaliste Patsy Montana, première chanteuse country à avoir dépassé le million de disques vendus avec I Want To Be A Cowboy’s Sweetheart, et mentor de Suzy Bogguss), on note ici quelques curiosités réjouissantes comme les plages réservées aux authentiques garçons vachers que furent Carl T. Sprague, Jules Verne Allen (déjà présenté dans le premier coffret), Mack McClintock, le cowboy itinérant (il a traîné son lasso aux USA, en Australie et en Afrique du Sud) ou encore Edward Crain et J.D. Farley. Quant à l’absence, au générique de cette compilation (une fois encore agrémentée d’un livret joliment illustré), du nom de Rex Allen, “The Arizona cowboy”, que beaucoup d’amateurs n’auront pas manqué de remarquer, elle s’explique par le fait que, né en décembre 1920, le créateur de Bronco Boogie et Don’t Go Near Indians n’avait pas encore rencontré en 1939, date à laquelle s’achève la période couverte par ce double CD, l’énorme succès qui l’attendait. » Serge Loupien – Libération
Lire davantage Lire moins
Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    THE OLD CHISHOLM TRAIL
    MAC MC CLINTOCK
    MAC MC CLINTOCK
    00:03:29
    1928
  • 2
    STREETS OF LARODE
    JOHN G PRUDE
    JOHN G PRUDE
    00:01:54
    1942
  • 3
    THE COWBOY S LAMENT
    JULES VERNE ALLEN
    JULES VERNE ALLEN
    00:03:10
    1929
  • 4
    THE GAL I LEFT BEHIND ME
    JULES VERNE ALLEN
    JULES VERNE ALLEN
    00:02:36
    1928
  • 5
    BANDIT COLE YOUNGER
    EDWARD CRAIN
    JULES VERNE ALLEN
    00:02:55
    1930
  • 6
    BILL WAS A TEXAS LAD
    J D FARLEY
    J D FARLEY
    00:02:59
    1929
  • 7
    FOLLOWING THE COW TRAIL
    CARL SPRAGUE
    CARL SPRAGUE
    00:03:07
    1925
  • 8
    LITTLE JOE THE WRANGLER
    JULES VERNE ALLEN
    JULES VERNE ALLEN
    00:03:00
    1928
  • 9
    JACK O DIAMONDS (RYE WHISKEY)
    JULES VERNE ALLEN
    JULES VERNE ALLEN
    00:03:19
    1928
  • 10
    SIOUX INDIANS
    MARC WILLIAMS
    MARC WILLIAMS
    00:03:08
    1928
  • 11
    WHEN THE WORK S ALL DONE THIS FALL
    CARL SPRAGUE
    CARL SPRAGUE
    00:02:54
    1925
  • 12
    TYING A KNOT IN THE DEVIL S TAIL
    JACK LEE POWDER RIVER
    JACK LEE POWDER RIVER
    00:03:07
    1930
  • 13
    STRAWBERRY ROAN
    ARIZONA WRANGLERS
    ARIZONA WRANGLERS
    00:04:13
    1929
  • 14
    WHOOPEE TI YI YO (GET ALONG LITTLE DOGGIES)
    JOHN I WHITE
    JOHN I WHITE
    00:02:40
    1929
  • 15
    SAM BASS
    MAC MC CLINTOCK
    MAC MC CLINTOCK
    00:03:23
    1928
  • 16
    CATTLE CALL
    TEX OWENS
    TEX OWENS
    00:02:55
    1935
  • 17
    LITTLE OLD DOG SHACK
    SLIM MONTANA
    SLIM MONTANA
    00:03:09
    1934
  • 18
    THE LIFE OF JIMMIE RODGERS
    GENE AUTRY
    GENE AUTRY
    00:03:11
    1933
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    HOME ON THE RANGE
    KEN MAYNARD
    KEN MAYNARD
    00:03:12
    1930
  • 2
    THE LONE STAR TRAIL
    KEN MAYNARD
    KEN MAYNARD
    00:03:12
    1930
  • 3
    BACK IN THE SADDLE AGAIN
    GENE AUTRY
    GENE AUTRY
    00:02:37
    1939
  • 4
    WAY OUT WEST IN TEXAS
    GENE AUTRY
    GENE AUTRY
    00:02:47
    1933
  • 5
    PANHANDLE PETE
    GENE AUTRY
    GENE AUTRY
    00:02:59
    1938
  • 6
    MINNIE THE MOOCHER AT THE MORGUE
    BURNETTE SMILEY
    BURNETTE SMILEY
    00:03:04
    1935
  • 7
    SAM HALL
    TEX RITTER
    TEX RITTER
    00:02:50
    1935
  • 8
    THE OREGON TRAIL
    TEX RITTER
    TEX RITTER
    00:03:10
    1936
  • 9
    THE HILLS OF OLD WYOMING
    TEX RITTER
    TEX RITTER
    00:02:35
    1936
  • 10
    I M AN OLD COWHAND
    PATSY MONTANA
    PATSY MONTANA
    00:02:54
    1936
  • 11
    BILLIE THE KID
    SONS OF THE PIONNERS
    SONS OF THE PIONNERS
    00:02:54
    1937
  • 12
    HOLD THAT CRITTER DOWN
    SONS OF THE PIONNERS
    SONS OF THE PIONNERS
    00:02:36
    1937
  • 13
    THE DEVIL S GREAT GRANDSON
    SONS OF THE PIONNERS
    SONS OF THE PIONNERS
    00:02:55
    1937
  • 14
    OH SUZANNAH
    LIGHT CRUST DOUGHBOYS
    LIGHT CRUST DOUGHBOYS
    00:02:43
    1936
  • 15
    HADIE BROWN
    ROY ROGERS
    ROY ROGERS
    00:02:30
    1937
  • 16
    WHEN THE BLACK SHEEP GETS THE BLUES
    ROY ROGERS
    ROY ROGERS
    00:02:38
    1937
  • 17
    LISTEN TO THE RYTHM OF THE RANGE
    ROY ROGERS
    ROY ROGERS
    00:03:06
    1938
  • 18
    HI HO SILVER
    ROY ROGERS
    ROY ROGERS
    00:02:34
    1938
commander les produits Frémeaux ?

par

Téléphone

par 01.43.74.90.24

par

Courrier

à Frémeaux & Associés, 20rue Robert Giraudineau, 94300 Vincennes, France

en

Librairie ou maison de la presse

(Frémeaux & Associés distribution)

chez mon

Disquaire ou à la Fnac

(distribution : Socadisc)

Je suis un(e) professionnel(le)

Librairie, disquaire, espace culturel, papeterie-presse, boutique de musée, médiathèque…

Contactez-nous