Écoute de Nietzsche - Philippe Sollers
Écoute de Nietzsche - Philippe Sollers
Ref.: FA5198

LECON PHILOSOPHIQUE DE PHILIPPE SOLLERS

Ref.: FA5198

Direction Artistique : Jean-Hugues Larché

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 1 heures 38 minutes

Nbre. CD : 2

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Présentation

Dans "La guerre du Goût" (1994) publié par les Éditions Gallimard, Philippe Sollers expliquait l’influence de Nietzsche sur son écriture : "Je n'aurais, quant à moi, jamais pu écrire Paradis, Femmes, Portrait du Joueur, Le Coeur absolu, Les Folies françaises, Le Lys d'Or, La Fête à Venise, Le Secret, si je n'avais senti en permanence planer près de moi la main dégagée, active, cruelle et indulgente de Nietzsche. Permission de négliger la propagande nihiliste et sa culpabilisation maniaque, de même que la mauvaise humeur déclenchée par celui qui s'obstine à suivre son bon plaisir... "
Au début du XXIe siècle, Philippe Sollers repense Frédéric Nietzsche comme l'héritier et le continuateur des Lumières, qui apparaît ainsi comme le plus français des écrivains allemands. De Nietzsche à Sollers, à l'évidence, il n'y a qu'un pas vers la reconnaissance du XVIIIe siècle comme miracle français. En 2006, il publie "Une vie divine", dont la figure tutélaire est celle du grand philosophe. Philippe Sollers déploie, ici, dans l’intimité de la conversation une lecture philosophique vivante de Nietzsche.
Jean-Hugues Larché & Patrick Frémeaux
Note : Le premier CD correspond en partie à l'enregistrement sonore du tournage du film de Jean-Hugues Larché intitulé "Nietzsche, Miracle Français" paru en DVD chez les films du Lieu-dit. Le deuxième CD est totalement inédit. Ce coffret de 2 CD audio compatible tous lecteurs propose une leçon sur Nietzsche par Philippe Sollers.
Droits : Groupe Frémeaux Colombini - La Librairie Sonore en accord avec Jean Hugues Larché et Philippe Sollers / Remerciements à Laurène L'Allinec - Collection Philosophie - philosophes paru chez Frémeaux & Associés (Philippe Sollers, Luc Ferry, Michel Onfray, Albert Jacquard, André Comte Sponville, Alain Finkielkraut, Bernard Henri Levy, Michel Serres, Vladimir Jankelevitch....).



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Presse
WARUM FREMEAUX & ASSOCIES ? Das französische Label Fremeaux hat eine beachtliche Anzahl von CD-Sets veröffentlicht, von denen Sie einige vielleicht schon einmal gesehen haben. Jede Veröffentlichung aus den Bereichen Musik, Geschichte oder regionaler Kulturen ist eine repräsentative Dokumentation des jeweiligen Themas. Das außergewöhnliche Engagement des Label-Gründers Patrick Fremeaux hat zu der Veröffentlichung einer beachtlichen Zahl von Tondokumenten geführt. Das Konzept für diese umfangreiche Kollektion ist ein verlegerischer Ansatz. Während einige Projekte besondere Anliegen waren, hat in anderen Fällen auch der Zufall seine Hand im Spiel. Über allem steht als wichtigste Überlegung der dokumentarische Wert, sowohl im Bereich Musik als auch beim gesprochenen Wort. Der Katalog umfaßt derzeit ungefähr 800 Titel, ein beeindruckendes Ergebnis für zwanzig Jahre Arbeit, umso mehr, wenn man bedenkt, daß der Firmengründer gerade 38 Jahre alt ist. Im Jahr werden circa 1 Million Sets verkauft, wobei die Stückzahlen von mehreren Tausend pro Titel und Jahr bis zu einigen Hundert pro Titel innerhalb eines Jahrzehnts variieren. Dieses ist wahrlich ein beachtliches Ergebnis, und besonderer Dank gilt dem Fachhandel, der die Qualität der Inhalte dieser Veröffentlichungen und ihre kulturelle Bedeutung erkannt hat, und damit dieses Projekt unterstützt hat; natürlich auch dem Endverbraucher, der durch den Kauf eine weise Entscheidung getroffen hat. Für die Veröffentlichungen wird auf die verschiedensten Quellen zurückgegriffen, das sind Schallplatten-sammlungen, Radioaufnahmen und private Mitschnitte. Die Datenbank des I.N.A. (Französische National-Bibliothek für audiovisulle Aufzeichnungen), ist unter sozialen, kulturellen und auch musikwissenschaftlichen Aspekten äußerst wichtig. Hörbücher und die Veröffentlichung von historischen Reden machen ungefähr die Hälfte des Gesamtkataloges aus. L’Etranger von Camus, von ihm selbst gelesen, oder auch Celine’s historische Aufnahmen. General de Gaulles Reden, Michel Onfrays Contre histoire de la Philosophie (mehr als 100.000 mal verkauft) bieten dem Hörer einen ganz anderen Zugang als das simple Lesen des gedruckten Textes. Dieses ist zurückzuführen auf die Art und Weise, wie uns als Kindern Informationen näher gebracht wurden; durch Erzählungen, durch mündlich Überlieferungen. Die erste Veröffentlichung von Fremeaux war The Accordion Vol 1, veröffentlicht in Zusammenarbeit mit der ‚Discotheque des Halles‘, der größten Stadtbücherei. Diese stellt in der musikalischen und kulturellen Geschichte Paris in den Mittelpunkt, so wie es bei der Veröffentlichung ‚Samba‘ Rio de Janeiro und bei ‚Tango‘ Buenos Aires ist. Diese Veröffentlichung war von Beginn an ein so großer kommerzieller Erfolg, daß alle großen Tonträgerfirmen mit ähnlich konzipierten Veröffentlichungen folgten. Das war der Anfang von Fremeaux & Associes und führte bis heute zu einem substantiellen Wachstum. Es ist Teil der Firmenphilosophie, die Prioritäten bei den Veröffentlichungen auf Kulturen zu richten, die sehr unterrepräsentiert sind. Zum Beispiel. die Vereinigten Staaten von Amerika, denn so eigenartig es erscheint, ist die amerikanische Kultur wenn man von den beachtenswerten Sammlungen des Smithonian Institue oder der Alan Lomax Collection absieht, kaum dokumentiert. Patrick Fremeaux : Es herrscht kein Geschichtsbewußtsein, insbesondere der neueren Geschichte. Viele unserer thematischen Veröffentlichungen sind die kommerziell erfolgsreichsten für das jeweilige Genre in den USA. Das überrascht uns jedesmal aufs neue. Dank der mit uns zusammen arbeitendenForscher und Sammler konnten wir diverse Box-Sets veröffentlichen. Selbstverständlich sind alle unsere Veröffentlichungen mit ausführlichen Booklets versehen, deren fundierte Informationen als Basis für weitere Forschungen genommen werden können. „ Traditionelle und Popularmusik braucht mehr Unterstützung und mehr Verständnis für seine Ursprünge, Einflüsse und Entwicklungen... Übersetzung : Thomas FENN & Manfred SCHEFFNER
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                                     Philippe Sollers                                                     […] Soixante-dix ans, donc, bientôt révolus. Saint-Germain-des-Prés bruisse, s’échange les cartes qu’il vient de distribuer. Fume-cigarette aux lèvres, ironie offensive, bagues aux doigts, le kid de la rue Sébastien-Bottin, joueur réputé insaisissable, guette les premières salves. Il publie ses Mémoires, comme un général, las d’attendre la gloire, monte à la tribune pour exposer ses innombrables conquêtes. Titre de l’opus, brillante cavalcade d’où seul un héros réchappe, lui-même : « Un vrai roman ». Du pur Sollers. D’entrée en jeu, il désarme l’opposant, rendant dérisoire toute contestation. Le message est clair : la vérité se trouve entre les lignes – de ses romans, de ses essais, de ses Mémoires -, mais surtout les lignes ennemies. L’adversaire ? La société du spectacle. Pour plus de détails, voir Guy Debord. De la vie du visionnaire situationniste, Sollers a retenu une leçon : il ne sera pas l’outsider. « La posture du poète maudit », confirme l’un de ses disciples, le romancier Yannick Haenel, « n’a aucun sens quand toutes les marginalités sont contrôlées, ne sont plus que des rayonnages dans le grand supermarché global. » Il importe donc d’infiltrer la citadelle. De là, « attaquer tout ce que l’adversaire défend, défendre tout ce qu’il attaque ». Au passage, accumuler les paradoxes pour l’égarer. Depuis environ un demi-siècle, l’écrivain bordelais applique ce programme à la lettre. Jusqu’à se perdre lui-même ? »That is the question. » Tour à tour, jeune romancier modèle, salué par Mauriac, Aragon, Breton ; animateur, aux côtés de Hallier, Huguenin, Matignon, de « Tel Quel », revue d’avant-garde ; auteur de livres sans ponctuation ; agent secret sans secret, si ce n’est un amour caché ; défenseur endiablé des classiques ; trafiquant de citations ; laudateur de Mao – éminent poète - ; papiste convaincu ; balladurien d’opérette ; interlocuteur de Jean-Marie Messier ; émule de Casanova ; marié depuis quarante ans ; père pudique ; dénonciateur de la France moisie, Sollers a donné le tourbillon à tous ses poursuivants.  Songe-t-on à lui reprocher ces engouements successifs ? Il esquive, invoque une suprême ironie. Imbéciles, ceux qui l’ont pris au sérieux ! Lui rappelle-t-on le jugement sans concession de Debord à son égard ? « Sollers ? Insignifiant ! » Il lui pardonne, comme à ses principaux ennemies : « Il ne m’avait pas lu. » Insiste-t-on sur ses années Mao, son voyage à Pekin ? Il tempête : « Encore ! » « Sollers », sourit Jean d’Ormesson, « à été à peu près successivement tout. Mais il s’en est toujours tiré avec un éclat de rire, une drôlerie, une pirouette. » « C’est un passager clandestin, à la manière chinoise », commente Yannick Haenel. « Il est au cœur de ce qu’il dénonce. Il transporte un stock de poésie et de pensées au mileu de la dévastation dont il est un agent. » Tic-tac, tic-tac, bienvenue en « Sollersie », terrain de jeu miné où l’esprit virevolte, les morts renaissent, le plaisir est sans cesse célébré. Meilleur des mondes, à condition d’en vénérer l’idole et d’aimer Mozart. Projecteurs, interviewes. Maquillage ? Déjà fait. Lieu de tournage : les studios Gallimard. L’Hollywood de la littérature française. Un réduit minuscule au bout d’un couloir au premier étage. La vraie vie est ailleurs : Venise, Ré. Ici, c’est la vitrine : deux bureaux, deux chaises, des livres du maître sur toutes les étagères. Traductions incluses. La bibliothèque idéale : « Tout ce qui est social est comédie. J’ai passé le plus clair de mon temps à écrire. » Vrai, confirme son attachée de presse, Pascale Richard : « Contrairement à l’image qu’il donne, il travaille énormément. » Encore heureux, serait-on tenté d’écrire, avec toutes ces maîtresses… Alignée comme des soldates, la collection complète de « L’Infini », revue people (Bataille, Nietzsche, Sade, etc.), jardin à la française dont les allées, ratissées par une escouade de gardiens exemplaires, mènent toutes à la statue du grand homme. Automne 2007, numéro 100. En ouverture, une photo d’Antoine Gallimard, une main amicale posée sur l’épaule de « l’Auteur ». New York, fin 1982. Voltaire et le monarque. Le maudit de la saison : Joseph de Maistre. Depuis Céline, il en faut toujours un. N’empêche, malgré les critiques, après un demi-siècle de littérature, s’il suscite moins de haine, Sollers provoque toujours l’effervescence. Pas si mal. Ses groupies, ses exégètes, ses hommes de main, bref son réseau – « L’Infini », le correspondants, les fanatiques – entretient le culte du moi, la culture du complot : « Chez lui », chuchote un proche, « tout est calcul, conspiration. C’est une guerre de trachées. » En tête de liste des voltigeurs, Joysane Savigneau. On a reproché à l’ex-rédactrice en chef du « Monde littéraire » de lui avoir trop généreusement ouvert les pages de ce dernier. Pacotille, il y a publié de très grands textes. « J’aime son œuvre depuis très longtemps », se défend l’accusée. « Il reprend en charge la grande prose française… Et ne cède pas à l’autocritique. » C’est le moins qu’on puisse dire. Autre premier de cordée, Yannick Haenel : « Sollers est l’une des dernières grandes figures historiques capables d’incarner l’avant-garde. C’est aussi le seul écrivain français à avoir des rapports de méditation avec Dante. »  Diable ! Dans ce concert de louanges, les grenades se sont faites rares. Les plus féroces opposants – anciens de « Tel Quel » - ont disparu. D’autres se sont lassés ou ralliés. Restent quelques bastions : « Les Inrockuptibles », les néostaliniens, les crypto on ne sait quoi… Le philosophe Michel Onfray, qui, furieux de soutien accordé par Sollers au Pape, l’a pris à partie lors de l’émission de Frédéric Taddéi : « L’Ironie n’est pas une fin en soi. Sollers a été grand, il est aujourd’hui futile, mondain. » D’autres coups de griffe viennent des anciens compagnons de route, égarés sur la voie du paradis. Stéphane Zagdanski : « Je l’ai surnommé « Hubble », comme le télescope. Il possède une vision des choses extraordinairement puissante, mais momentanément floutée… Quelque chose en lui a bifurqué. Il est, comment dire, déboussolé. « Il y a aussi », souligne Zagdanski, « cette attirance, presque érotique, pour l’animosité qu’il suscite, qui est troublante. » Sur la pointe des pieds, Michel Braudeau, compagnon d’écurie, rédacteur en chef de la NRF, hasarde une blessure secrète : « Qu’il apparaisse un peu trop dans le système pour dire : « Voyez comme je suis méconnu », c’est probable. Mais ce côté puéril traduit un certain désarroi. Désarroi que je trouve normal puisque c’est aussi le mien. » Sollers désorienté ? Allons, allons, l’heure n’est pas à la tombée des masques, mais du soir. Cigarette, flamme dans les yeux : « Si j’ai une relative satisfaction », soupire l’écrivain solitaire le plus surveillé de Paris, « c’est d’être resté libre. » « Esprit frondeur », indiquait son bulletin scolaire. « Passe son temps sur les rebords des fenêtres à faire le chimpanzé pour amuser les filles. » Au fond, rien n’a changé. D’un certain point de vue – celui de l’enfance -, Sollers est d’une cohérence parfaite. Bertrand DE SAINT VINCENT © LE FIGAROBiographie Philippe Sollers / Auteur chez Frémeaux & Associés (Bio Philippe Sollers) 
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                   « Voix aux chapitres »Patrick Frémeaux et Claude Colombini s’imposent dans le domaine du patrimoine sonore et du disque parlé. Avec la foi, l’obsession de l’indépendance et un sens aigu du marketing.Patrick Frémeaux est un éditeur comme on n’en fait plus : pas un des titres de son catalogue n’est épuisé ou indisponible. C’est la grande fierté de cet homme d’une quarantaine d’années qui a fondé il y a quinze ans sa société – Frémeaux & Associés – avec sa femme Claude Colombini. Les maisons de disques et les amateurs de musique connaissent depuis longtemps cet éditeur de disques gravés, installé à Vincennes dans des bureaux aux allures de loft, voisinant avec une galerie d’art contemporaine. Il a commencé par rassembler le patrimoine des musiques populaires de la première moitié du XXe siècle (gospel, country, blues, négro spirituals, yiddish, fado, chanson française…) et constituer des intégrales (Django Reinhardt, Claude Bolling…). Depuis une dizaine d’années, il s’est mis au disque parlé, au « livre audio », comme disent les éditeurs de livres : textes littéraires lus par des comédiens, entretiens, cours et conférences philosophiques, archives sonores…. L’éditeur se défend de faire de la simple réédition, insistant sur le travail qui préside à toute re-création d’un ouvrage : « Collecte des sources, recherche historique, restauration sonore, écriture du livret, longues négociations avec les multiples ayants droit… » Il se réjouit que les « grands » comme Hachette et Gallimard se mettent à faire du livre audio, pense que le marché est enfin en train de décoller en France et que bientôt on téléchargera allègrement musiques et textes sur des nomades comme le iPod d’Apple. Mais « je suis à part », précise-t-il, « c’est le patrimoine sonore qui m’intéresse d’abord. Je me passionne pour les témoignages menacés de disparition, les voix qui auraient pu rester sans vie sur des bandes magnétiques empilées dans des salles d´archives ou sur des disques vinyles sortis des circuits commerciaux ». Enfant, il dévorait les livres ; pourtant, c´est l´écriture qui lui posait problème… « Et puis j´étais fasciné par les « Lettres de mon moulin » lues par Fernandel, c´était comme si j´avais connu intimement Fernandel. Ecouter la voix d´un auteur me permet d´entrer dans son intimité, c´est comme si nous conversions ensemble. » Onfray best-seller. L´éditeur a l´ambition de constituer une librairie sonore dans toute sa diversité : son catalogue comprend 750 titres pour la musique et 250 pour le texte parlé. Parmi ses meilleures ventes, Pagnol, Françoise Dolto, Camus, Montaigne… et Michel Onfray dont les conférences enregistrées (Contre-histoire de la philosophie) atteignent 450 000 disques vendus (ou 41 000 coffrets). Certains de ses titres se vendent à moins de 500 exemplaires sur plusieurs années. La moyenne est de 15 000 exemplaires vendus par titre, mais beaucoup ne s´écoulent qu´à 700 ou 800 exemplaires sur trois ans. Les textes historiques ou politiques par exemple se vendent mal, malgré toute la passion qu´il met à les créer, comme les « Entretiens inédits de François Mitterrand avec Marguerite Duras », vendus à moins de 700 exemplaires depuis leur sortie au début de l´année 2007, ou le témoignage qu´il a recueilli de l´historien et avocat Serge Klarsfeld. « Nos ventes sont faibles mais étalées dans le temps », explique-t-il, « certains titres, c´est vrai, ne deviennent rentables que six ou sept ans après leur parution, mais les coffrets de Michel Onfray permettent de payer ceux consacrés à la Grande Guerre ou aux récits des déportés. »« Je sers l´intérêt général. » Patrick Frémeaux se sent investi d´une mission patrimoniale supérieure aux lois du marché, il s´enorgueillit de mettre à la disposition du public des bibliothèques et des écoles, un patrimoine délaissé et affiche ses choix : diversité culturelle, volonté de non-deréférencement, indépendance, respect de la législation du droit d´auteur, etc. « Je sers l´intérêt général sur fonds privés », affirme-t-il. Claude Colombini s´occupe des textes littéraires lus par des comédiens. Elle a par exemple confié la lecture des « Nouvelles » de Maupassant à Miou-Miou et celle du « Journal d´une femme de chambre » de Mirabeau à Karin Viard. « De plus en plus, ce sont les comédiens eux-mêmes qui nous proposent de dire un texte », note l´éditrice, « comme Anouk Grinberg pour les « Lettres » de Louise Michel ou Fanny Ardant pour « Lol V. Stein » de Marguerite Duras. » Claude Colombini se passionne aussi pour les disques dédiés aux enfants et aux jeunes : « J´attache beaucoup d´importance à la transmission de l´oralité auprès de la jeunesse. Il ne s´agit pas de présenter un livre à côté du disque comme certains éditeurs le font, le disque se suffit à lui-même. Nous défendons non seulement le patrimoine sonore mais le sonore en tant que véhicule pédagogique à part entière, qui n´a rien à envier à l´audiovisuel, ni au multimédia. Le sonore est un monomédia qui laisse comme l´écrit la possibilité à l´enfant de construire son propre monde onirique et sa réflexion. » Mais le message est souvent difficile à faire passer, les libraires français n´ont pas la culture de ce type d´ouvrages, contrairement à leurs confrères allemands, par exemple, qui proposent des rayons entiers de « livres à écouter ». Patrick Frémeaux a dû batailler pour se faire connaître, s´imposer auprès du public et des points de vente. « Je dois être le seul à mettre autant d´énergie pour promouvoir un ouvrage, » dit-il ! « Quand je dépense un euro en production, j´en dépense un autre pour le faire connaître en essayant de faciliter les échanges commerciaux et d´exploiter le plus possible ses chances de diffusion. « Le roman de Renart » se vend mieux dans une boutique de souvenirs de Carcassonne que chez un disquaire !»Gestion draconienne. Beaucoup se demandent comment il arrive à joindre les deux bouts. Mais l´homme, qui a eu des moments difficiles, s´en sort en gérant son entreprise de façon draconienne : autofinancement, charges fixes minimales, faible masse salarial (8 salariés), fournisseurs payés sans délai, endettement nul, autodistribution… Il a aussi d´autres sources de revenus que l´édition : son activité immobilière à Vincennes et la galerie d´art contemporain. Son chiffre d´affaires pour le disque parlé se monte à 6,7 millions d´euros pour un chiffre global de 9,22 millions d´euros. La baisse générale de l´activité musicale ne l´a pas épargné (-50% sur les cinq dernières années) mais la croissance du disque parlé lui permet de compenser (+50% sur la même période). « Le disque parlé, il y a huit ans, c´était 250 points de vente », remarque l´éditeur, « dont 50 libraires, surtout des Fnac. Aujourd´hui, c´est 1 800 libraires qui vendent au moins un titre par an, 1 300 qui en vendent une fois par trimestre, et 400 qui ont du stock et vendent un titre par mois en moyenne. » Il estime à 90 000 clients ceux qui passent pas par les libraires (VPC, téléchargement, etc.) et ses produits se vendent dans une trentaine de pays. « Nous avons 300 points de vente aux Etats-Unis qui réalisent un chiffre d´affaires d´environ 50 000 dollars par mois. Nos notices sont traduites en anglais et il y a toujours un stock disponible sur place de manière que le produit soit livré en trois jours. » La disparition annoncée du CD ne semble pas le tracasser. « Nous sommes d´abord des éditeurs de contenus », objecte-t-il. « Papyrus, cire, câble, phonogramme, 33 tours, cassette ou CD-MP3… peu importe, on s´adaptera au support le plus couramment utilisé et au téléchargement. » Parmi les nouveautés de ce premier trimestre : « La quête spirituelle sans dieu », d´André Comte-Sponville, inspiré de sont livre « L´esprit de l´athéisme », en janvier ; une improvisation orale de Philippe Sollers sur Nietzsche en février ; « Retour au Contrat naturel », une conférence de Michel Serres à la BNF, à paraître en mars. De quoi illustrer le devise de l´éditeur : « Notre vrai métier, c´est faire rencontrer la voix et le texte ».© Livres Hebdo 2008 - Laurence SANTANTONIOS Dictionnaire Frémeaux & Associés
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"Ce diagnostic du nihilisme, de la morbidité de notre temps, voilà encore l’actualité de Nietzsche ?Nietzsche disait qu’il fallait exiger trois qualités chez quelqu’un qui se mêlait de penser. D’abord, se situer en dehors de l’université. Cela va de soi. Vous savez de quel poids pèse la cléricature universitaire sur les esprits, partout, et surtout en France, avec sa « république des professeurs ». Vous n’avez pas le droit de penser en dehors de la faculté. Moi-même, je ne suis pas censé penser, comme beaucoup d’autres… La seconde qualité exigée par Nietzsche est d’être un bon philologue. S’intéresser au plus près aux textes, à la langue, au style. La troisième est le coup d’œil médical. Sans ses trois qualités, vous ne penserez pas très loin, vous resterez un « âne » comme il dit, qui porte le poids des idées reçues… Faire le diagnostic de son époque. Il n’est pas le seul. Un autre médecin de l’âme fait sensation ces mêmes années, ils ont même une amie commune, Lou Salomé, c’est un certain Freud, qui va parler d’un « malaise dans la civilisation ». Le coup d’œil médical de Nietzsche, ce regard porté sur l’homme depuis la « grande santé », repérer ceux qui renient la vie, détestent la joie, s’effraient du tragique, tout cela apporte un éclairage féroce sur notre époque. Je récapitule, pour bien penser donc, fuir l’université, philologie au plus près des grands textes, regard médical, tout ceci pour reconnaître  à qui on a affaire, à…… à des grands malades ou pas ?(éclat de rire)… Oui, à des grands malades ! Ouvrez les yeux, dit Nietzsche, regardez bien, la Terre a une maladie qui s’appelle l’Homme, cet être souffrant, malheureux, mais surtout, cette créature qui aime tant souffrir… Ça, c’est blasphématoire."Entretien de Philippe SOLLERS avec Frédéric JOIGNOT - LEMONDE.FR
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Ecoute de Nietzsche
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:02:13
    2008
  • 2
    Sans patrie
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:04:25
    2008
  • 3
    Les esprits libres
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:06:28
    2008
  • 4
    Plus de femme
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:05:28
    2008
  • 5
    Un corps plutôt francais
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:04:18
    2008
  • 6
    La mort de Dieu
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:11:17
    2008
  • 7
    Le royaume
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:05:46
    2008
  • 8
    L'homme du ressentiment
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:05:59
    2008
  • 9
    Nietzsche dans le temps
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:05:15
    2008
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Le génie du coeur
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:01:55
    2008
  • 2
    Dionysos
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:03:06
    2008
  • 3
    La musique profonde et gaie
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:05:17
    2008
  • 4
    Qu'est-ce que corporer ?
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:05:16
    2008
  • 5
    Lou et le catholicisme
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:04:02
    2008
  • 6
    Le Nietzsche de Heidegger
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:02:22
    2008
  • 7
    L'instant
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:02:10
    2008
  • 8
    Le nihilisme
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:05:29
    2008
  • 9
    La détresse de l'ère planétaire
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:05:22
    2008
  • 10
    Romans métaphysiques
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:06:32
    2008
  • 11
    L'éternel retour
    Philippe Sollers
    Philippe Sollers
    00:06:19
    2008
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