Stellio L’Étoile de la Musique Créole
Stellio L’Étoile de la Musique Créole
Ref.: FA5766

1932 - 1938 (83 ENREGISTREMENTS ORIGINAUX)

STELLIO

Ref.: FA5766

Direction Artistique : JEAN-PIERRE MEUNIER

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 4 heures 25 minutes

Nbre. CD : 4

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Presse
[...] Il était temps que l’on permette d’entendre à nouveau la clarinettiste martiniquais Alexandre Stellio, « L'Étoile de la musique créole. En quatre CD et 83 plages (dont une interview de Gaston Monnerville), Stellio, qui ignorait tout du solfège et de l’harmonie, qui ne connaissait pas la tablature de son instrument, démontre qu’il savait interpréter la biguine et la mazurka par la puissance de ses lèvres sur des anches durs et permit la propagation du répertoire de cette musique traditionnelle tant en Europe qu’en Afrique, et bien entendu dans la Caraïbe. Par Jean-Pierre JACKSON - CLASSICA
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« Les éditions Frémeaux rendent hommage à Stellio (1885-1939), clarinettiste martiniquais de génie, qui fit découvrir la Biguine au public parisien, dans les années 30, musicien très populaire alors qui enregistra une trentaine de disques. Qui connaît encore Stellio, jazzman martiniquais qui fut une star dans le Paris des années 30, et dont les funérailles, en 1939, attirèrent une foule nombreuse à Notre-Dame-de-Paris, ainsi que le relate sa veuve dans un témoignage audio inclus dans le quadruple coffret qui vient de sortir, aux éditions Frémeaux : « Stellio, l’étole de la musique créole »(…) Dans ces années 30, tout le Paris fêtard est entiché des musiques antillaises, et de la Biguine, découvertes au Bal Blomet, bal populaire créé par l’homme d’affaires martiniquais Jean Rezard-Desvouves en 1924, qui deviendra bientôt le rendez-vous du Tout-Paris « branché » de l’époque. Dans les années 40, la concurrence des musiques cubaines, et du jazz venu d’Amérique après la guerre, auront bientôt raison des musiques antillaises – qui auront ainsi été les premières musiques « noires », avec la centralité donnée au rythme et à la vitalité, à séduire les Français de métropole… Stellio enregistra une trentaine de 78 tours, et c’est une sélection de ses succès que le label Frémeaux nous offre aujourd’hui : un coffret de 4 cds, titres composés entre 1932 et 1938, qui fait suite à un premier coffret consacré aux années 1929-1931. Biguines bien sûr mais aussi valses, polkas, mazurkas, et autres musiques de danses. Car ne l’oublions pas : ces musiques étaient faites pour animer des bals et faire danser les foules, en ces années de l’entre-deux-guerres où l’on dansait énormément, et au moins tous les samedis soir, aussi bien aux Antilles qu’en métropole ! Le grand clarinettiste de jazz Benny Goodman (1909-1986) disait de Stellio, qu’il avait entendu à Paris, qu’il était « le plus grand instrumentiste de France » ! La magie de la technologie du CD permet de faire ressusciter cet autre grand clarinettiste, venu des Antilles, et de faire justice à son immense talent. Avec son livret de plusieurs pages, remarquablement documenté, rédigé par Jean-Pierre Meunier, ce disque est absolument indispensable à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire des musiques antillaises ou à l’histoire du jazz en France. Car les musiques antillaises et la Biguine, à Paris dans les années 20 et 30… c’était du jazz avant la lettre ! »Nadia KHOURI DAGHER – AFRIK
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« Le clarinettiste qui a illuminé les nuits parisiennes pendant les années 1930. (…) Son jeu a inspiré tous les clarinettistes du jazz d’après-guerre à Paris. Jazz au trésor de la semaine. » Par Alex DUTILH – FRANCE MUSIQUE
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« Se souvient-on que la culture française s’est alimentée de bien des façons des cultures créoles ? La langue comme le soulignait Aimé Césaire mais, pour le Paris des années 1920-30, la musique avec, notamment, le clarinettiste martiniquais Alexandre Stellio (1885-1939), créateur de la Biguine. S’appeler pour l’état civil Alexandre Fructueux ne pouvait qu’être le prémisse d’une vie orientée vers le don de soi en construisant une musique du bonheur et de la transe.Le coffret de 4 CD publié par Frémeaux et associés permet de retrouver les filiations des musiques actuelles. L’influence des cultures antillaises a longtemps été sous-estimée dans les affluents du jazz, notamment en France. Pourtant, longtemps « La Cigale » a été le temple de ces musiques. Elle a permis de faire naître un genre particulier qui inondera les années 50 et les débuts de la décennie d’après, les orchestres typiques comme les chanteurs qui utilisent cette veine, comme Dario Moreno par exemple. Aux États-Unis, après la deuxième guerre mondiale, le be-bop fusionnera avec les rythmes afro-cubains. Stellio est une des grandes voix de la musique antillaise. Quelque chose de son art se retrouve chez Alain Jean-Marie, pianiste étonnant qui ne renie aucune de ses origines, la biguine comme le be-bop. Stellio a un autre effet. Il fait, encore aujourd’hui, bouger les corps. Danser au son de cette musique éternelle est un des moyens d’écouter le murmure du temps. Il faut se plonger, corps et âme dans ces enregistrements. Pour faire œuvre de patrimoine, il fallait aussi remettre Stellio dans son époque et rendre compte de sa présence, de son importance. Des témoignages sont donc inclus pour faire revivre le clarinettiste. »Par Nicolas BENIES – LE SOUFFLE BLEU
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“(…) A hell of a clarinet player, and one who effortlessly weaves together island rhythms and early strands of jazz! All of the recordings here were done in Paris during the mid 30s, and provide a great illustration of the way that the crumbling French colonial empire was allowing all sorts of unusual criss-crossing in sound (…) very much in the spirit that would soon become known as biguine! (…)“By DUSTY GROOVE
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“There is no exaggeration in the title - Fructueux Alexandre a.k.a. “Stellio” was the man for creole music in Paris in the thirties, which was where the biguine craze was centred. (…) The bulk of these songs are lively and upbeat biguines, with the Caribbean elements pronounced, but there is also a marked similarity to vintage New Orleans jazz, superficially at least. (…) If you appreciate the creole music of the French Caribbean, or vintage Caribbean music in general, this is quite simply essential.”By Norman DARWEN – BLUES & RHYTHM
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« Stellio : le testament musical. Entamée en 1994, l’épopée discographique conçue par Jean-Pierre Meunier pour restituer le patrimoine musical des musiciens antillo-guyanais qui ont bâti «l’âge d’or» de la biguine à Paris, s’achève en 2020 avec le plus illustre d’entre eux : Alexandre Stellio. Un coffret de 83 titres dont ses derniers enregistrements datés de 1938, soit une année avant sa mort. (...) Dans une interview qu’il nous avait accordée en 2019, Jean-Pierre Meunier expliquait pourquoi il voulait mener à bout ce nouveau chantier discographique : « Depuis très longtemps, j’avais le projet de rééditer ses dernières œuvres, enregistrées de 1932 à 1938, pour compléter le premier coffret de 40 titres paru chez Frémeaux en 1994. Pour l’instant, il me manque 5 titres seulement sur les 88 qui restent, mais j’ai décidé de passer quand même à la réalisation pour commémorer le 80e anniversaire de la mort de Stellio ». Avec le soutien de Frémeaux & Associés et de la CTM, M. Meunier a pu donc apporter cette nouvelle pierre à ce bel édifice discographique. »Par R. LAURENCINE – France-ANTILLES
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Bande zarrois
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:58
    2020
  • 2
    Lundi pâques
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:45
    2020
  • 3
    Éti tintin
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:51
    2020
  • 4
    Ba nous en ti punch
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:47
    2020
  • 5
    Ti Paule
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:56
    2020
  • 6
    Bête à fé
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:02
    2020
  • 7
    La peau fromage
    Alexandre Stellio
    Léona Gabriel
    00:02:59
    2020
  • 8
    Lutima
    Alexandre Stellio
    Léona Gabriel
    00:03:15
    2020
  • 9
    La défense ka vini folle.
    Alexandre Stellio
    Léona Gabriel
    00:02:50
    2020
  • 10
    En nous monte
    Alexandre Stellio
    Léona Gabriel
    00:03:32
    2020
  • 11
    La belle titine
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:53
    2020
  • 12
    Vie viande
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:31
    2020
  • 13
    Éti tintin 2
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:00
    2020
  • 14
    La peau fromage 2
    Alexandre Stellio
    Léona Gabriel
    00:02:53
    2020
  • 15
    Ah! Mi roro
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:45
    2020
  • 16
    Paris biguine
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:25
    2020
  • 17
    En l'ai mone la
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:04
    2020
  • 18
    Mangot-zo
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:59
    2020
  • 19
    La peau fromage 3
    Alexandre Stellio
    Léona Gabriel
    00:02:56
    2020
  • 20
    Jeanne-Marie
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:57
    2020
  • 21
    Éti tintin 3
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:48
    2020
  • 22
    Sapotille
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:42
    2020
  • 23
    Loulouse
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:58
    2020
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Moin belle ! Moin jeune !
    Alexandre Stellio
    Léona Gabriel
    00:03:10
    2020
  • 2
    Calalou
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:28
    2020
  • 3
    Un soir au morne rouge
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:54
    2020
  • 4
    Bo doudou ou, ché !
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:49
    2020
  • 5
    Pauvre pépé
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:56
    2020
  • 6
    Samedi gloria
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:50
    2020
  • 7
    Sur la route Didier
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:56
    2020
  • 8
    Un dimanche à sainte-Anne
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:55
    2020
  • 9
    Olga
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:00
    2020
  • 10
    Adéla
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:53
    2020
  • 11
    Aubade des trois ilets
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:51
    2020
  • 12
    Belle cabresse
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:49
    2020
  • 13
    Amantine, amantine
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:58
    2020
  • 14
    Staviska
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:09
    2020
  • 15
    Graines la luie
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:42
    2020
  • 16
    Margot
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:51
    2020
  • 17
    Chanson cannes
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:05
    2020
  • 18
    Loin de Fort-de-France
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:06
    2020
  • 19
    Nostalgie
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:09
    2020
  • 20
    Mamoune
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:49
    2020
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Ella
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:50
    2020
  • 2
    Camelia
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:59
    2020
  • 3
    Belle cayennaise
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:05
    2020
  • 4
    Ces ti peintres la
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:59
    2020
  • 5
    Sur la savane
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:44
    2020
  • 6
    Renée
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:00
    2020
  • 7
    En route pour les antilles
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:49
    2020
  • 8
    Pleurez, pleurez chabin
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:04
    2020
  • 9
    Bell' matador
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:00
    2020
  • 10
    Conversation
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:50
    2020
  • 11
    Pas oublier moin
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:50
    2020
  • 12
    La vie a belle
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:03
    2020
  • 13
    Ma mynne
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:40
    2020
  • 14
    Marcelle
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:54
    2020
  • 15
    La brise des tropiques
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:56
    2020
  • 16
    Un soir au chalet du lac
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:53
    2020
  • 17
    Ce ca qui chic
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:03
    2020
  • 18
    Encore cinq minutes veux-tu ?
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:03
    2020
  • 19
    La Marie-galante
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:08
    2020
  • 20
    Ti zaza
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:06
    2020
  • 21
    Lienne douce
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:54
    2020
  • 22
    Lina
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:59
    2020
  • 23
    La sauce codinde
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:06
    2020
  • 24
    Fleur campêche
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:54
    2020
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Douce espérance
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:05
    2020
  • 2
    Sérénade aux terres-sainville
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:05
    2020
  • 3
    En ti sou mabi
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:48
    2020
  • 4
    Lucie
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:42
    2020
  • 5
    À l'ombre des palmiers
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:53
    2020
  • 6
    V'loppez moin doudou
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:47
    2020
  • 7
    Arlette
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:05
    2020
  • 8
    Pain epi lozi
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:08
    2020
  • 9
    Manicou volant
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:06
    2020
  • 10
    Au bar des îles
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:04
    2020
  • 11
    La petite bonoise
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:55
    2020
  • 12
    Fili-fili
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:01
    2020
  • 13
    Ti citron
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:02:53
    2020
  • 14
    Popol
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:06
    2020
  • 15
    Alice et Paulette
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:01
    2020
  • 16
    Maman lente
    Alexandre Stellio
    Alexandre Stellio
    00:03:15
    2020
  • 17
    Témoignage de monsieur Gaston monnerville ancien président du sénat
    Gaston Monnerville
    Gaston Monnerville
    00:10:58
    2020
  • 18
    Témoignage de madame julienne Élisée, alias adéla stellio, veuve d'Alexandre stellio
    Adéla Stellio
    Adéla Stellio
    00:09:08
    2020
Livret

STELLIO
L’Étoile de la Musique Créole

 

La date du 24 juillet 2019 a marqué le 80e anniversaire de la mort d’Alexandre Stellio alias Fructueux Alexandre (1885-1939), musicien martiniquais le plus vénéré de son temps. Clarinettiste, chef d’orchestre, compositeur prolifique, apôtre de la musique de son pays, il a laissé de 1929 à 1939 à Paris un patrimoine enregistré d’une exceptionnelle richesse. Les refrains du folklore de Saint-Pierre, sortis de la cendre et chantés par Léona Gabriel (1891-1971) avec la gouaille et l’effronterie d’antan, sont le reflet toujours vivant de la ville insouciante et frondeuse anéantie le 8 mai 1902 avec ses trente mille âmes dans l’effroyable éruption de la Montagne Pelée.

Tout au long des années trente à Paris, c’est par la musique et par la danse que beaucoup de Français et d’étrangers découvrent avec curiosité l’attrait et la singularité de ces “Vieilles Colonies” au lourd passé, destinées a devenir départements en 1946. La popularité de Stellio fut considérable, tant chez ses compatriotes qu’auprès du public métropolitain. Deux témoignages inédits nous le rappellent.

Gaston Monnerville (1897-1991), Président du Sénat de 1947 à 1968, avait cinq ans à la fin de l’année 1902 quand il connut Stellio en Guyane. La mère de ce dernier, réfugiée de Saint-Pierre avec ses quatre enfants, était logée par les parents du petit Gaston dans une dépendance de leur maison de Cayenne. Âgé de dix-sept ans, Stellio y exerçait le métier de cordonnier. Les deux garçons si différents se lièrent d’une amitié indéfectible. Gaston Monnerville interviewé en 1989 nous livre un portrait étincelant du musicien, soulignant sa ténacité et son ardeur à acquérir par lui-même la maîtrise de la clarinette et à se forger un style personnel qui sera ensuite copié mais rarement égalé. Il nous révèle tout à la fois l’attachement de Stellio à la mémoire de Saint-Pierre et son talent hors de pair pour exalter l’essence de l’âme martiniquaise.

Adéla Stellio (1898-1991), rencontrée en 1984, nous a fait un récit bouleversant des derniers jours de son mari frappé d’une embolie cérébrale dans la nuit du 15 avril 1939, veille de son anniversaire, sur la scène d’un bal antillais du Quartier Latin à Paris. Hospitalisé plus de trois mois à l’Hôtel-Dieu dans l’Île de la Cité, devenu hémiplégique, Stellio succomba le matin du 24 juillet 1939. Adéla fait ressurgir chaque détail de sa mémoire, décrivant la stupeur éprouvée dans les cercles nocturnes de Montparnasse à l’annonce de l’accident, revoyant la foule compacte aux obsèques de son mari l’après-midi du samedi 29 juillet à la cathédrale Notre-Dame de Paris.

De 1929 à 1938, Stellio enregistra pas moins de 128 faces de 78 tours, dont les quarante premières (1929-1931) sont déjà rééditées par Frémeaux & Associés. Par souci d’exhaustivité, nous avons maintenu dans cette nouvelle édition un petit nombre de pièces uniques dont l’usure avancée est malheureusement perceptible. Notre coffret approche une intégrale chronologique où manquent seulement cinq titres signalés dans la discographie en fin de livret.

C’est le 16 avril 1885 qu’une cultivatrice de 22 ans, Marie-Louise Pierre-Lucien dite “Lédoinette”, donne le jour à un fils Fructueux dans la commune des Anses-d’Arlet au lieu-dit “Le Flandrin” à la Martinique. Il est le premier d’une fratrie de quatre enfants qui comprendra Thomassine (1887), Théramène (1888), Eugénie (1891), tous nés aux Anses-d’Arlet et reconnus tardivement par leur père Émile Alexandre, marin, à l’exception de Théramène qui le fut à sa naissance. Fructueux quant à lui fut reconnu à l’âge de 17 ans, six mois après l’éruption de la Pelée, par acte n°138 du 20 novembre 1902. Ce document a son importance car on y lit que la mère cultivatrice âgée de 38 ans est toujours domiciliée aux Anses-d’Arlet ce qui contredit la version de Jean-Christophe Averty situant l’arrivée de Stellio en Guyane plusieurs années avant la catastrophe. Il faut donc accorder crédit au récit de Gaston Monnerville indiquant que ses parents avaient accueilli la famille de Stellio à la fin de l’année 1902.

C’est dans les bals de Cayenne que le jeune musicien reçoit le surnom de “Stellio”. Revenu à la Martinique en 1919, il se produit avec le violoniste Ernest Léardée au cinéma Gaumont et dans les dancings de Fort-de-France. Il part pour Paris le 27 avril 1929 à la tête d’un orchestre de cinq musiciens. Accueil chaleureux au bal du “Foyer Colonial”, association d’entraide des Antillais, boulevard Auguste Blanqui. L’évènement est relaté dans un article de Paulette Nardal paru dans “La Dépêche Africaine” du 30 mai. À partir de juillet 1929, l’orchestre Stellio se produit au “Rocher de Cancale”, guinguette du 5 Quai de Bercy face à la gare d’Austerlitz. Les fêtards parisiens sont entichés de la biguine depuis que les artistes de Montparnasse ont découvert le “Bal Nègre” de la rue Blomet créé en 1924 par l’homme d’affaires martiniquais Jean Rezard-Desvouves (1901-1980), pianiste à ses heures. Après sa rupture avec Léardée, Stellio fait l’ouverture de “La Boule Blanche” le 3 octobre 1930 au 33 rue Vavin, en association avec Rezard-Desvouves qui venait de quitter le Blomet, aussitôt remplacé par Léardée. Fin 1930, dans les sous-sols de l’Alcazar au 8 Faubourg Montmartre, Stellio anime à17h00 les apéritifs dansants du “Canari” suivis du bal créole à 23h30.

Le mercredi 6 mai 1931, l’Exposition Coloniale Internationale ouvre ses portes au Bois de Vincennes. Chaque après-midi durant cinq mois, Stellio enchantera les visiteurs du Pavillon de la Guadeloupe agrémenté de son plan d’eau et de son phare. Cette période consacre le succès de Stellio et la vogue de la biguine. Dès le mois de juin 1931, il ouvre son cabaret “Tagada” à Montparnasse. Chaque nuit après l’Exposition, il y fait danser jusqu’à l’aube. À la mi-octobre, un mois avant la fermeture, il se fait remplacer à Vincennes par Sam Castendet pour se consacrer entièrement à son affaire. Un article de Formose Salini dans le bimensuel des spectacles “La Rampe” du 15 mars 1932 décrit l’ambiance : «Rue de l’Arrivée, c’est “Tagada” dont la décoration, d’une richesse de détails prodigieuse, est due au Maître Paul Colin. Stellio en dirige la marche. Stellio est noir, directeur de la boîte et chef de l’orchestre. Il semble avoir gardé en réserve, sous une impassibilité de fétiche, toute la convulsive vitalité de son pays natal. Son orchestre est une partie de lui-même : il en crée et règle les inimitables caprices et les fantaisies musicales les plus échevelées. C’est la Biguine… Il n’y a rien de plus coquin, et Stellio est un spécialiste de la biguine.»

Le “Tagada” ferme provi­soirement en juin 1932. Stellio fait alors l’inauguration de “La Rhumerie Martiniquaise” créée par Joseph Louville au 166 bd Saint-Germain. Il revient quelques mois à “La Boule Blanche” avant de rouvrir son cabaret à la même adresse le 15 novembre 1932 sous le nouveau nom de “Madinina Biguine”. Mais en juin 1933, il se voit contraint de fermer définitivement. La grande dépression, la concur­rence de la musique cubaine, celle des autres orchestres antillais qui prolifèrent à Paris, mais aussi le nouveau succès de la musique de jazz, tout cela a raison des efforts du clarinettiste qui se remet à naviguer de boîte en boîte. Il est engagé en septembre 1933 par le directeur de “L’Élan Noir”, cabaret antillais créé en décembre 1931 par Ernest Léardée au 124 bd Montparnasse mais quitté par celui-ci à cause d’un litige de gérance avec le propriétaire. Stellio y reste un an. Il grave aussitôt une nouvelle série de disques chez Cristal. Car depuis son arrivée à Paris en mai 1929, les séances n’ont pas cessé. Stellio en est à son 29e disque 78 tours et il a déjà enregistré pour Odéon, Polydor, Pathé… les amateurs ne se lassent pas. En avril 1934, voulant fidéliser l’artiste, Odéon lui offre un contrat d’exclusivité. On n’entendra plus Léona Gabriel qui épouse le 6 juillet 1935 Emmanuel Soïme, médecin militaire dans l’Infanterie Coloniale. Stellio, ayant épuisé le répertoire de Saint-Pierre, n’enregistre désormais que des versions instrumentales de ses propres compositions.

Troisième passage à “La Boule Blanche” à partir d’octobre 1934, d’une durée de presque un an cette fois. Stellio laissera la place à Félix Valvert en septembre 1935. Cette année-là est marquée par la célébration du Tricentenaire du rattachement des Antilles et de la Guyane à la France, grand projet national lancé et soutenu dès décembre 1931 par Gratien Candace (1873-1953), député guadeloupéen à l’activité débordante. L’apothéose en fut “La Nuit Antillaise et Guyanaise” du 14 novembre 1935 à l’Opéra de Paris, grand gala mondain en présence du Président de la République Albert Lebrun. Stellio y présenta sur la scène un quadrille antillais de trente jeunes filles créoles réglé par le capitaine guyanais Gabriel Bureau. Après cet événement, le 27 novembre, Stellio anime le “Dîner de la Publicité” dans les salons de l’Hôtel George V. Il est présent tous les soirs “Chez Joséphine”, 3 Cité Pigalle où, comme le précise Paris Soir du 1er décembre 1935 : “dans un cadre exotique et charmant, la maîtresse des lieux est une Martiniquaise qui sourit toujours et qui se nomme, elle aussi, Joséphine”. En 1935, l’orchestre Stellio apparaît dans le film du Tricentenaire “Le Chant des Îles” réalisé par Jean Arroy mais dont il ne reste plus aucune trace. Gratien Candace en fit la présentation le 7 décembre au Salon de la France d’Outre-mer au Grand Palais.

Anecdote révélatrice de la forte personnalité du Maestro et de l’état d’esprit colonial de l’époque : le lundi 27 janvier 1936, Stellio
et son orchestre, son ballet de quadrille antillais et le danseur “Bam Bam” alias Félix Ardinet (1900-1950) sont au programme de l’Opéra Graslin à
Nantes, ancien port négrier, pour une soirée de gala en clôture des festivités du Tricentenaire. Ils font les intermèdes musicaux d’une repré­sentation de théâtre exotique “Le Roi Baco”, écrite par l’auteur nantais Bernard Roy et le chansonnier Lucien Boyer, sur les aventures légendaires de ce marin natif de la ville de Nantes. Dans son compte-rendu du 29 janvier 1936, le quotidien “L’Ouest Éclair” déplore que Stellio, ses musiciens et le danseur se soient catégori­quement refusés à endosser les tenues folkloriques préparées en coulisse par le metteur en scène pour accompagner la danse dans le décor tropical. La salle dut se résoudre au tableau d’un orchestre noir ultra chic en grand habit de soirée. Seules les jeunes danseuses se présentèrent en costume traditionnel pour interpréter sur la scène le gracieux quadrille déjà admiré et applaudi deux mois et demi plus tôt à l’Opéra de Paris.

Le 7 mars 1936, l’orchestre de Stellio est retenu pour le bal de bienfaisance de l’École Coloniale dans les salons de l’Hôtel Continental à Paris, bal honoré de la présence du chef de l’État. Durant toute l’année 1936, dans le prolongement des fêtes du Tricentenaire, Alexandre Stellio, grande vedette Odéon, effectue des tournées en France, en Belgique, en Suisse. Il joue à Deauville puis, durant l’été, à “La Potinière” de la plage du Pouliguen à La Baule. Cette brasserie très fréquentée faisait bal de juillet à septembre, rebaptisée “La Potinière Hawaïenne” pour l’occasion.

Le 24 mai 1937, le Président Albert Lebrun inaugure l’Exposition Internationale des Arts et Techniques à Paris : 190 pavillons répartis sur les deux rives de la Seine entre les ponts de Grenelle et de la Concorde. La section de la France d’Outre-mer fut ouverte avec retard le 6 juillet sur l’Île des Cygnes qu’il avait fallu élargir avec des berges provisoires sur pilotis. À deux pas des pavillons de la Guadeloupe et de la Martinique, Stellio présentait la biguine au “Bar des Îles”, titre qu’il donna à l’une de ses compositions. L’Exposition Internationale se termina le 25 novembre 1937.

L’année suivante à partir d’avril 1938, avec les mêmes musiciens, Stellio part pour une longue tournée en Afrique du Nord : Maroc, Algérie, Tunisie. Il passe au “Belvédère” de Casablanca, à la “Brasserie Laferrière” d’Alger puis au grand café “La Rotonde” de Tunis. Le quotidien “L’Écho d’Alger” l’annonce en juin et juillet 1938 à plusieurs bals, spectacles, soirées dans la région d’Alger. Fin 1938, la situation Internationale s’aggrave en Europe. Cédant à l’appel angoissé de sa femme restée en France avec leurs deux enfants, Stellio annule un nouveau contrat prévu au Maroc. Très fatigué, il rentre à Paris en novembre et grave ses derniers disques pour Odéon le 28 décembre 1938.

C’est au 11 rue de la Huchette, sur l’estrade de l’ancien bal musette d’Antoine Bouscatel reconverti en bal antillais par le danseur guadeloupéen Bill Amour, que Stellio s’effondre en jouant dans la nuit de son 54e anniversaire. Le registre des archives de l’Hôtel-Dieu mentionne à la date du samedi 15 avril 1939, sous le n°4850, l’admission du nommé Alexandre Stellio, profession musicien, à la Salle Saint-Christophe, lit n°53. Son décès survenu le 24 juillet 1939 à 9h15 est le 697e du registre de l’hôpital. La levée du corps est notée le 29 juillet à 15h00 au nom de Mme Stellio domiciliée à sa nouvelle adresse du 49 rue Bonaparte. La presse parisienne semble être restée muette sur l’événement. Le cercueil fut placé dans un caveau provisoire en prévision d’un retour à la Martinique. Un mois plus tard, le projet devenait impossible du fait du déclenchement de la seconde guerre mondiale.

Outre le rôle irremplaçable tenu de son vivant dans la transmission et la sauvegarde de la musique créole de Saint-Pierre, avec le style de clarinette qui lui est attaché, Stellio a laissé une empreinte non négligeable dans la sphère du jazz en France après sa mort : Claude Luter, Maxim Saury, Gérard Tarquin, jazzmen français qui partici­pèrent au “New Orleans Revival” après la guerre, ont reconnu s’être imprégnés des disques du maître de la clarinette martiniquaise pour trouver leurs propres personnalités. Nous n’oublierons pas non plus le charisme, l’inspiration, la créativité d’un Antillais parti de rien et parvenu au sommet de son art à force de volonté et de travail.

On aimera connaître les lieux où l’artiste a résidé durant ses dix années passées à Paris : 9 rue Berthollet (1929-1930), 81 rue Monge (1930-1931), 30 rue Vergniaud (1931-1936), puis 16 rue Alphonse Daudet de 1937 jusqu’à son hospitalisation le 15 avril 1939. Quelques informations nous sont connues de sa descendance. De son épouse Adéla, il eut deux enfants nés à la Martinique : une fille Alberte début 1921 et un garçon André en 1923. Le 17 octobre 1929, ils quittèrent Fort-de-France avec leur mère sur un transatlantique vers Le Havre pour rejoindre leur père parti six mois plus tôt à Paris. Celui-ci leur a dédié la valse “Alberte et André” enregistrée chez Polydor en juillet 1931. Les parents non encore mariés, âgés de 45 et 32 ans, unirent leurs destinées le 6 novembre 1930 à la Mairie du 5e arrondissement, à deux pas du Panthéon. Alberte, devenue épouse Bussy, est retournée vivre en Martinique. André exerça comme professeur dans un lycée d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Alberte a eu deux fils et André un fils. En 1984, Adéla Stellio nous confiait qu’elle était aïeule de deux arrière-petits-enfants : un garçon et une fille.

En 1910, Stellio avait épousé à Cayenne une demoiselle Marie Paula Léonide Élinda Boudaud (1890-1955), dont il avait divorcé en 1916. Il ne semble pas que des enfants fussent nés de ce premier mariage. En revanche, il est avéré que Stellio, au cours de sa jeunesse en Guyane, avait eu au moins deux enfants naturels qui vivaient en Métropole dans les années 1980. Cette information nous a été donnée par l’un d’entre eux, Gontran Marthe-Élysée, ancien président de l’Assolidom décédé en 2001. On peut penser que Stellio a présentement une descendance qui ignore sans doute l’existence de leur illustre ancêtre.

Fructueux Alexandre dit Alexandre Stellio, figure emblématique de la musique antillaise, repose au Cimetière Parisien de Bagneux, 45 avenue Marx Dormoy. Sa sépulture oubliée, aux inscriptions devenues illisibles, se trouve avenue des Frênes Monophylles, division 38, ligne 1, tombe n°34. Adéla Stellio fit trans­férer le corps de son mari dans ce caveau définitif en 1944. La concession est enregistrée à son nom de jeune fille : Julienne Rachel Adéla Lidie, sous la référence 311TR1944. Elle-même repose depuis 1991 dans ce caveau partagé avec son second mari Paul Léon Élisée (1906-1968) épousé en 1958. La concession expire le 6 avril 2034. Au-delà de cette date, si aucun ayant droit ne s’est fait connaître, l’emplacement sera réquisitionné, les restes seront exhumés et placés dans un ossuaire commun ou incinérés.

Jean-Pierre MEUNIER

© frémeaux & associés
groupe frémeaux colombini sa, 2020

Sources documentaires :                      
La Biguine de l’Oncle Ben’s, par Jean-Pierre Meunier
et Brigitte Léardée, Éditions Caribéennes, 1989.
Ça ! ç’est la Martinique, par Léona Gabriel-Soïme,
Imp. La Productrice, 1966.
Le Carnaval de Saint-Pierre, par Victor Coridun,
Imp. Illemay, 1929

 

Remerciements :     
Pour leur apport à ce travail, notre gratitude s’adresse à : Archives Nationales de l’Outre-Mer, Jean-Pierre Daubresse, Sylvie Derridj, Christophe Hénault, Ernest Léardée, René Léopold, Albert Lirvat, Gontran Marthe-Élysée, Philippe Martial, Jean Meysonnier, Gaston Monnerville, Marc Pierrisnard, Valérie Poinsotte, Marie-Hélène Sommier, Adéla Stellio, Irène Trémolières.

Cette réédition n’aurait pas été aussi complète sans les prêts de disques consentis par : Olivier Brard, le Centre Européen des Musiques de Jazz (CEM Jazz, Chevilly-Larue), la Discothèque de Radio-France, Sherwin Dunner, Thomas Henry.

La présente publication a bénéficié du soutien de la Collectivité Territoriale de Martinique.

CD 1 (1932-1934) :    

Stellio et son Orchestre Créole du Tagada.
Masséna (tb), Alexandre Stellio (cl), Henri Boye (bjo), René Léopold (p), Paul Mathias
(chacha dans 1, 3, 5, guitare dans 1), Hanany (batt), Léona Gabriel (chant).      Polydor, Paris, vers août 1932

1.             BANDE ZARROIS (Stellio) Biguine chantée   5666 BKP  2’56

2.             LUNDI PÂQUES (Stellio) Mazurka créole      5667 BKP  2’43

3.             ÉTI TINTIN (Stellio) Biguine chantée             5668 BKP  2’49

4.             BA NOUS EN TI PUNCH (Stellio) Mazurka    5669 BKP  2’45

5.             TI PAULE (Stellio) Biguine chantée              5670 BKP  2’54

6.             BÊTE A FÉ (Stellio) Biguine         5671 BKP  3’00

Stellio et son orchestre Créole du Madinina.            
Alexandre Stellio (cl), Henri Boye (bjo), Paul Mathias (guitare), Finotte Attuly (p),
Hanany (batt), Léona Gabriel (chant).           Polydor, Paris, 20 juillet 1933

7.             LA PEAU FROMAGE (Stellio, L. Gabriel) Biguine           6478 BKP  2’57

8.             LUTIMA (Stellio, Gabriel) Biguine 6479 BKP  3’13

9.             LA DÉFENSE KA VINI FOLLE (Stellio, L. Gabriel) Biguine              6480 BKP  2’48

10.           EN NOUS MONTÉ (Stellio, L. Gabriel) Biguine               6481 BKP  3’30

11.           LA BELLE TITINE (L. Gabriel) Biguine          6482 BKP  2’51

12.           VIÉ VIANDE (Stellio, L. Gabriel) Biguine        6483 BKP  2’29

Orchestre de l’Élan. Direction Stellio.      
Alexandre Stellio (cl), Henri Boye (bjo, g métal.), Finotte Attuly (p),
Paul Mathias (chacha, chant), Hanany (batt). Cristal, Paris, vers nov. 1933 (*)

13.           ÉTI TINTIN (Stellio) Biguine chantée             CP 1039    2’58

14.           LA PEAU FROMAGE (Stellio, L. Gabriel) Biguine chantée              CP 1040    2’51

15.           AH ! MI RORO (Stellio) Biguine chantée        CP 1042    2’43

16.           PARIS BIGUINE (Stellio) Biguine chantée     CP 1043    3’23

17.           EN L’AI MONE LA (Stellio) Biguine              CP 1044    3’02

Stellio et son Orchestre Créole.
Alexandre Stellio (cl), Henri Boye (g métal.), Paul Mathias (guitare, chacha, chant),
Finotte Attuly (p), Maurice Banguio (batt).      Odéon, Paris, 29 janvier 1934

18.           MANGOT-ZO (Stellio) Biguine      KI 6450-1   2’57

19.           LA PEAU FROMAGE (Stellio, L. Gabriel) Biguine chantée              KI 6451-1   2’54

20.           JEANNE-MARIE (Stellio) Valse martiniquaise                KI 6452-1   2’55

21.           ÉTI TINTIN (Stellio) Biguine chantée             KI 6453-1   2’46

22.           SAPOTILLE (Stellio) Biguine rumba             KI 6454-1   2’40

23.           LOULOUSE (Stellio) Biguine chantée           KI 6455-1   2’58

(*) Manque CP 1041 (Oncle Tom, Biguine)

 

CD 2 (1934) :

Stellio et son Orchestre Créole.
Alexandre Stellio (cl), Henri Boye (g métal.), Finotte Attuly (p), Maurice Banguio (batt),
Léona Gabriel (chant dans 1 et 2, poss. chacha dans 1 et 4).           Polydor, Paris, 26 mars 1934 (*)

1.             MOIN BELLE ! MOIN JEUNE ! (Stellio, L. Gabriel) Biguine              1094 WPP 3’08

2.             CALALOU (Stellio) Biguine          1095 WPP 3’26

3.             UN SOIR AU MORNE ROUGE (Stellio) Valse martiniquaise            1096 WPP 2’52

4.             BO DOUDOU OU, CHÈ ! (Stellio) Mazouk créole           1097 WPP 2’47

5.             PAUVRE PÉPÉ (Stellio) Biguine   1098 WPP 2’54

6.             SAMEDI GLORIA (Stellio) Biguine                1099 WPP 2’48

Stellio et son Orchestre Créole.
Alexandre Stellio (cl), Henri Boye (g métal.), Finotte Attuly (p),
Paul Mathias (chacha et chant dans 13 et 14), Maurice Banguio (batt).             Odéon, Paris, 17 avril 1934

7.             SUR LA ROUTE DIDIER (Stellio) Valse pasillo              KI 6611-1 2’54

8.             UN DIMANCHE À SAINTE-ANNE (Stellio) Mazouk créole               KI 6612-1   2’53

9.             OLGA (Stellio) Biguine                KI 6613-1 2’58

10.           ADÉLA (Stellio) Biguine              KI 6614-1 2’51

11.           AUBADE DES TROIS ILETS (Stellio) Valse martiniquaise              KI 6615-1   2’49

12.           BELLE CABRESSE (Stellio) Mazouk créole  KI 6616-1 2’47

13.           AMANTINE, AMANTINE (Stellio) Biguine chantée          KI 6617-1 2’56

14.           STAVISKA (Stellio) Biguine chantée             KI 6618-1 3’07

Stellio et son Orchestre Créole.
Alexandre Stellio (cl), Henri Boye (bjo), Paul Mathias (g, chant dans 17, chacha dans 18),
Finotte Attuly (p), Maurice Banguio (batt).      Odéon, Paris, 29 septembre 1934

15.           GRAINES LA PLUIE (Stellio) Biguine            KI 6848-1   2’40

16.           MARGOT (Stellio) Valse antillaise KI 6849-1 2’49

17.           CHANSON CANNES (Stellio) Biguine chantée              KI 6850-1 3’03

18.           LOIN DE FORT-DE-FRANCE (Stellio) Mazouk créole     KI 6851-1 3’04

19.           NOSTALGIE (Stellio) Valse antillaise            KI 6852-1   3’07

20.           MAMOUNE (Stellio) Mazouk créole              KI 6853-1 2’49

(*) Manquent 1092 WPP (Solange, Biguine)
et 1093 WPP (Maman Corine, Biguine)

 

CD 3 (1935-1936) :

Stellio et son Orchestre Créole.
Alexandre Stellio (cl), Henri Boye (g métal.), Finotte Attuly (p),
Paul Mathias (chacha), Maurice Banguio (batt).             Odéon, Paris, 25(a) et 26(b) février 1935

1.             ELLA (Stellio) Biguine (a) KI 7110-1              2’48

2.             CAMÉLIA (Stellio) Rumba           (a) KI 7111-1              2’57

3.             BELLE CAYENNAISE (Stellio) Biguine         (a) KI 7112-1              3’03

4.             CES TI PEINTRES LA (Stellio) Biguine         (a) KI 7113-1              2’57

5.             SUR LA SAVANE (Stellio) Valse antillaise     (b) KI 7114-1              2’42

6.             RENÉE (Stellio) Biguine              (b) KI 7115-1              2’58

Stellio et son Orchestre Créole.
Alexandre Stellio (cl), Henri Boye (g métal.), Finotte Attuly (p),
Maurice Banguio (batt).               Odéon, Paris, 24 octobre 1935

7.             EN ROUTE POUR LES ANTILLES (Stellio) Valse antillaise            KI 7434-1   2’47

8.             PLEUREZ, PLEUREZ CHABIN (Stellio) Biguine             KI 7435-1   3’02

9.             BELL’ MATADOR (Stellio) Biguine               KI 7436-1   2’58

10.           CONVERSATION (Stellio) Mazouk créole      KI 7437-1   2’48

11.           PAS OUBLIER MOIN (Stellio) Biguine          KI 7438-1   2’48

12.           LA VIE A BELLE (Stellio) Valse antillaise      KI 7439-1   3’01

Stellio et son Orchestre Créole.
Alexandre Stellio (cl), Henri Boye (g métal.), Finotte Attuly (p),
Mémé Costin (cb), Charles Nicolas (batt).      Odéon, Paris, 29 mai 1936

13.           MA MYNNE (Stellio) Valse antillaise             KI 7575-1   2’38

14.           MARCELLE (Stellio) Mazouk créole             KI 7576-1   2’52

15.           LA BRISE DES TROPIQUES (Stellio) Biguine               KI 7577-1   2’54

16.           UN SOIR AU CHALET DU LAC (Stellio) Valse antillaise KI 7578-1   2’51

17.           CÉ ÇA QUI CHIC (Stellio) Biguine                KI 7579-1   3’01

18.           ENCORE CINQ MINUTES VEUX-TU ? (Stellio) Mazouk  KI 7580-1   3’01

Stellio et son Orchestre Créole.
Alexandre Stellio (cl), Henri Boye (g métal.), Finotte Attuly (p),
Charles Nicolas (batt, chacha dans 24).        Odéon, Paris, 28(a) et 29(b) septembre 1936

19.           LA MARIE-GALANTE (Stellio) Valse antillaise               (a) KI 7673-1              3’06

20.           TI ZAZA (Stellio) Biguine             (a) KI 7674-1              3’04

21.           LIENNE DOUCE (Stellio) Biguine  (b) KI 7675-1              2’52

22.           LINA (Stellio) Valse antillaise       (b) KI 7676-1              2’57

23.           LA SAUCE CODINDE (Stellio) Biguine          (b) KI 7677-1              3’04

24.           FLEUR CAMPÊCHE (Stellio) Mazouk créole  (b) KI 7678-1              2’54

 

CD 4 (1937-1938) :

Stellio et son Orchestre Créole.
Alexandre Stellio (cl), Henri Boye (g métal.), Finotte Attuly (p),
Charles Nicolas (batt). Odéon, Paris, 21 janvier 1937

1.             DOUCE ESPÉRANCE (Stellio) Valse antillaise              KI 7834-1   3’03

2.             SÉRÉNADE AUX TERRES-SAINVILLE (Stellio) Biguine KI 7835-1   3’03

3.             EN TI SOU MABI (Stellio) Biguine KI 7836-1   2’46

4.             LUCIE (Stellio) Mazouk créole      KI 7837-1   2’40

5.             À L’OMBRE DES PALMIERS (Stellio) Valse pasillo       KI 7838-1   2’51

6.             V’LOPPEZ MOIN DOUDOU (Stellio) Biguine  KI 7839-1   2’45

Stellio et son Orchestre Créole.
Alexandre Stellio (cl), Henri Boye (g métal.), Finotte Attuly (p), Mémé Costin (cb),
Charles Nicolas (batt), Paul Mathias (chant dans 8).       Odéon, Paris, 8 mars 1938 (*)

7.             ARLETTE (Stellio) Valse antillaise                KI 8387-1 3’03

8.             PAIN ÉPI LOZI (Stellio) Biguine    KI 8388-1 3’06

9.             MANICOU VOLANT (Stellio) Mazouk créole  KI 8391-1 3’04

10.           AU BAR DES ÎLES (Stellio) Marche créole    KI 8392-1 3’02

Stellio et son Orchestre Créole.
Alexandre Stellio (cl), Mémé Costin (bjo), René Léopold (p),
Charles Nicolas (batt). Odéon, Paris, 28 décembre 1938

11.           LA PETITE BONOISE (Stellio) Valse antillaise               KI 8730-1   2’53

12.           FILI-FILI (Stellio) Biguine             KI 8731-1   2’59

13.           TI CITRON (Stellio) Mazouk créole               KI 8732-1   2’51

14.           POPOL (Stellio) Biguine              KI 8733-1   3’04

15.           ALICE ET PAULETTE (Stellio) Valse antillaise              KI 8734-1   2’59

16.           MAMAN LENTE (Stellio) Biguine  KI 8735-1   3’12

17.          
Interview de M. Gaston Monnerville
, ancien Président du Sénat
le 15/03/1989 à son domicile, 27 avenue Poincaré, Paris 16e                           10’55

18.           Interview de Mme Julienne Élisée, alias Adéla Stellio, veuve d’Alexandre Stellio,
le 26/06/1984 à son domicile, 10 rue de la Félicité, Paris 17e                           9’08

(*) Manquent KI 8389-1 (Florence, Valse)
et KI 8390-1 (Canne à Sucre, Biguine)

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