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VIENS POUPOULE !
FELIX MAYOL
Ref.: FA5797
Direction Artistique : OLIVIER JULIEN
Label : Frémeaux & Associés
Durée totale de l'œuvre : 3 heures 31 minutes
Nbre. CD : 3
Son toupet est l’un des emblèmes du Paris de la Belle Époque. Félix Mayol (1872-1941) est une légende du café-concert, avec un répertoire de 500 chansons, dont l’emblématique « Viens Poupoule » qui est le grand succès de la chanson d’avant 1914. Sa célèbre diction comme sa dégaine débonnaire de fantaisiste mondain, l’ont propulsé sur les plus hauts sommets du vedettariat pour en faire sans doute l’artiste musical le plus populaire du début du XXe siècle. Olivier Julien regroupe ici les grands succès de l’artiste toulonnais le plus connu de France.
Patrick FRÉMEAUX
CD1 : VIENS POUPOULE ! • LES MAINS DE FEMMES • JE RESSEMBLE À MAYOL • À LA CABANE BAMBOU • C’EST LA VALSE DU FAUBOURG • AH VOUI ! • LA MATTCHICHE • COUSINE • LE PETIT PANIER • LA PAIMPOLAISE • ELLE VENDAIT DES P’TITS GÂTEAUX • LILAS BLANC • MON COEUR • TOUT DOUCEMENT À PAS DE LOUP • AH ! LA MUSIQUE AMÉRICAINE • LE LONG DU MISSOURI • L’AMOUR AU CHILI • BOU-DOU-BA-DA-BOUH ! • LE CHAUFFEUR AMOUREUX • LE PETIT GRÉGOIRE • MA PREMIÈRE CHANSON • QUESTIONS INDISCRÈTES • FAMILY HOUSE • YO LO SAIS. TITRE BONUS : VIENS POUPOULE ! (VERSION 1902).
CD2 : LA POLKA DES TROTTINS • ELLE PREND L’BOUL’VARD MAGENTA • AH ! DIS-MOI TU • MAM’ZELLE ACCEPT’REZ-VOUS ? • AMOUREUX SAUVETAGE • LA PETITE BRETONNE • DANS MON PETIT COIN • AMOUR DE TROTTIN • JE TE FERAI VOIR • LE PRINTEMPS CHANTE • MARGOT LES PETITS DÉFAUTS • AH ! LE JOLI JEU • LA CHANSON DES MOUCHOIRS • LA FIFILLE À SA MÈRE • IL ÉTAIT INTIMIDÉ • BONJOUR, TOI ! • LE JOUET • LE RONDEAU DU CAFÉ-CONCERT • LES ALLIANCES DE GUILLAUME II • LA LÉGENDE DES FRAISES • ALLONS, MADEMOISELLE • LE COEUR DE LA FEMME • LA BELLE CHARCUTIÈRE • LA VRAIE DE VRAIE • TOUT’S LES FEMMES.
CD3 : LES BÉGONIAS • C’EST UN SOIR DE PARIS • À LA MARTINIQUE • LES PETITS NOMS • D’LA MADELEINE À L’OPÉRA • C’EST UNE INGÉNUE • LES GRANDS YEUX DE MIMI-PINSON • PAULETTA • VOUS POUVEZ RECOMMENCER • LE JEUNE HOMME ET LE TROTTIN • AUBADE À LA ROSE • PETITE MARRAINE • À SALONIQUE • LE SAC D’ARGENT • SI ÇA T’VA • AU R’VOIR • ROSE-MARIE • LES PLAISIRS DE LA PLAGE • QUAND VIENS L’ÉTÉ • TU N’ES QU’UNE POUPÉE • COMME UNE CIGARETTE • CINQ MINUTES AU CINÉ-JOURNAL • SAUCE MAYOLAISE (PREMIÈRE PARTIE) • SAUCE MAYOLAISE (DEUXIÈME PARTIE). TITRE BONUS : L’AUTRE CORTÈGE.
DIRECTION ARTISTIQUE : OLIVIER JULIEN
UNE ANTHOLOGIE SONORE 1890-1913
DANSES DU MONDE - EUROPE ET AMERIQUE DU NORD, VOL....
TEMOIGNAGES MUSICAUX 1895 - 1934
ANTHOLOGIE DE LA CHANSON AMOUREUSE 1907-1947
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PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
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1Viens Poupoule !Félix MayolAdolf Spahn00:02:491932
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2Les mains de femmesFélix MayolEmile Herbel00:02:491932
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3Je ressemble à MayolFélix MayolRoger Myra00:02:441932
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4À la cabane bambouFélix MayolPaul Marinier00:02:221932
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5C’est la valse du faubourgFélix MayolHenri Poupon00:02:511918
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6Ah voui !Félix MayolPaul Marinier00:02:451914
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7La MattchicheFélix MayolCharles Borel-Clerc00:02:391932
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8CousineFélix MayolLucien Boyer00:02:351932
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9Le petit panierFélix MayolLouis Lust00:02:451906
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10La PaimpolaiseFélix MayolTheodore Botrel00:02:421907
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11Elle vendait des p’tits gâteauxFélix MayolJean Bertet00:02:321932
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12Lilas blancFélix MayolTheodore Botrel00:02:491932
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13Mon coeurFélix MayolAlbert Willemetz00:03:111932
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14Tout doucement à pas de loupFélix MayolPaul Marinier00:03:181927
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15Ah ! La musique américaineFélix MayolHenri Christiné00:03:001913
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16Le long du MissouriFélix MayolHenri Christiné00:03:151932
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17L’amour au ChiliFélix MayolWiiliam Burtey00:02:261914
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18Bou-Dou-Ba-Da-Bouh !Félix MayolLucien Boyer00:02:531932
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19Le chauffeur amoureuxFélix MayolEdgar Favart00:02:541907
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20Le petit GrégoireFélix MayolTheodore Botrel00:02:361907
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21Ma première chansonFélix MayolMauricet00:02:421919
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22Questions indiscrètesFélix MayolGeorges De Nola00:02:501905
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23Family houseFélix MayolPaul Marinier00:02:131903
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24Yo lo saisFélix MayolJean Bertet00:02:501923
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25Viens Poupoule ! (version 1902)Félix MayolAdolf Spahn00:02:041902
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PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
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1La polka des trottinsFélix MayolHenri Christiné00:02:341907
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2Elle prend l’boul’vard MagentaFélix MayolVincent Scotto00:02:531932
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3Ah ! Dis-moi tuFélix MayolPaul Marinier00:02:381913
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4Mam’zelle accept’rez-vous ?Félix MayolAntoine Garribo00:02:381927
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5Amoureux sauvetageFélix MayolFerdinand-Louis Benech00:02:541909
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6La petite BretonneFélix MayolFerdinand-Louis Benech00:02:321932
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7Dans mon petit coinFélix MayolAntonin Bossy Fils00:03:051932
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8Amour de trottinFélix MayolHenri Darsay00:05:011904
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9Je te ferai voirFélix MayolLa Tulipe00:02:241906
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10Le printemps chanteFélix MayolPaul Marinier00:05:001905
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11Margot les petits défautsFélix MayolLeognan00:02:561914
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12Ah ! Le joli jeuFélix MayolEugène Christien00:02:401907
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13La chanson des mouchoirsFélix MayolCharles-Albert Abadie00:03:371914
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14La fifille à sa mèreFélix MayolPaul Marinier00:02:591906
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15Il était intimidéFélix MayolFerdinand-Louis Benech00:02:391918
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16Bonjour, toi !Félix MayolEugène Christien00:03:021906
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17Le jouetFélix MayolCharles Claude Abadie00:02:541914
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18Le rondeau du café-concertFélix MayolPierre Chapelle00:02:571919
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19Les alliances de Guillaume IIFélix MayolPaul Marinier00:02:221906
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20La Légende des fraisesFélix MayolLéo Lelièvre00:02:341906
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21Allons, MademoiselleFélix MayolPauml Briollet00:02:231903
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22Le coeur de la femmeFélix MayolHenri Bataille00:02:291920
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23La belle charcutièreFélix MayolGéo Koger00:02:301925
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24La vraie de vraieFélix MayolLéo Daniderff00:02:211923
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25Tout’s les femmesFélix MayolFerdinand-Louis Benech00:02:311914
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PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
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1Les bégoniasFélix MayolWiiliam Burtey00:03:001918
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2C’est un soir de ParisFélix MayolVincent Telly00:03:111919
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3À la MartiniqueFélix MayolGeorges Cohan00:02:461932
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4Les petits nomsFélix MayolJean Bastia00:02:481927
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5D’la Madeleine à l’OpéraFélix MayolAndré Decaye00:03:061918
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6C’est une ingénueFélix MayolPaul Marinier00:02:341906
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7Les grands yeux de Mimi-PinsonFélix MayolPaul Marinier00:02:441927
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8PaulettaFélix MayolAntoine Garribo00:03:071927
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9Vous pouvez recommencerFélix MayolVincent Telly00:02:401918
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10Le jeune homme et le trottinFélix MayolHenri Christiné00:03:011906
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11Aubade à la roseFélix MayolMonge00:02:201914
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12Petite marraineFélix MayolAlcyde Myra00:02:531918
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13À SaloniqueFélix MayolJean Rodor00:02:501918
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14Le sac d’argentFélix MayolCharles Claude Abadie00:03:161914
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15Si ça t’vaFélix MayolLouis Roydel00:02:291906
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16Au r’voirFélix MayolPaul Briollet00:02:281905
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17Rose-MarieFélix MayolRudolph Friml00:02:581927
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18Les plaisirs de la plageFélix MayolPaul Marinier00:02:141905
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19Quand viens l’étéFélix MayolPaul Marinier00:03:291906
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20Tu n’es qu’une poupéeFélix MayolVincent Telly00:03:361918
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21Comme une cigaretteFélix MayolJacques Favart00:01:551919
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22Cinq minutes au ciné-journalFélix MayolMarc Hely00:02:551919
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23Sauce mayolaise (première partie)Félix MayolPot Pourri00:02:521932
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24Sauce mayolaise (deuxième partie)Félix MayolPot Pourri00:02:281932
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25L’autre cortègeFélix MayolJean Bastia00:02:511918
FA5797 Mayol
Mayol
Anthologie 1902 - 1932
Viens Poupoule !
Son toupet est l’un des emblèmes du Paris de la Belle Époque. Félix Mayol (1872-1941) est une légende du café-concert, avec un répertoire de 500 chansons, dont l’emblématique « Viens Poupoule » qui est le grand succès de la chanson d’avant 1914. Sa célèbre diction comme sa dégaine débonnaire de fantaisiste mondain, l’ont propulsé sur les plus hauts sommets du vedettariat pour en faire sans doute l’artiste musical le plus populaire du début du
XXe siècle. Olivier Julien regroupe ici les grands succès de l’artiste toulonnais le plus connu de France.
Patrick Frémeaux
His hair groomed in a quiff became a symbol of the Belle Epoque in Paris. Félix Mayol (1872-1941) was born in Toulon and became a café-concert legend, with a repertoire of 500 songs. Among them was the emblematic “Viens Poupoule”, the essential hit of the pre-war period. He was famous for his style of enunciation and his whimsical, almost camp appearance, which catapulted him to stardom and made him no doubt the most popular music-artist of the early 20th century. This collection produced by Olivier Julien gathers the greatest hits of this exceptional French performer.
Patrick Frémeaux
Mayol - Viens Poupoule !
Anthologie 1902 – 1932
Par Olivier Julien
Dès ma plus tendre enfance, du plus loin que je me le puisse rappeler, je ne me souviens de n’avoir eu qu’une ambition être « ARTISTE » !… Non pas, seulement, pour la vaine et facile gloriole de paraître sur les « planches » ; je voulais devenir quelqu’un !
La mère de Félix Mayol, Julie Patin, est modiste de descendances piémontaise et comédienne amateur, Félix gardait précieusement un article de presse la concernant : « Mlle Patin a l’air enjoué, le visage gracieux et expressif ; à sa grâce native, s’ajoutent une diction toujours parfaite, un geste sûr, sans emphase, et elle interprète ses divers personnages avec tout l’art d’une artiste consommée… ». Son père est également un fanatique de la scène, à l’âge de quinze ans, il avait déjà déserté le foyer familial pour suivre une troupe de saltimbanques. Il fut vite rattrapé et pour lui ôter l’envie de recommencer, on dut l’enfermer à Brest, chez les mousses. C’est à la suite d’une promotion de la Marine qu’il fut envoyé à Toulon. C’est dans la troupe : « Le Spectacle en famille », qu’ils se rencontrèrent… Le plus simple, le plus tendre des romans d’amour, que se termina, en février 1862, par un mariage… Félix Antoine Henry Mayol naît le 18 novembre 1872, au 1, rue d’Isly, Faubourg du Pont du Las, à Toulon. Jamais ses parents n’ont en rien contrarié sa vocation naissante. C’est à cela qu’il doit d’avoir, dès l’âge de six ans, pu paraître sur les planches dans le rôle de Gugusse, dans Les mystères de l’été au Grand Théâtre de Toulon. Il se produisait dès que s’en offrait l’occasion : vers la fin de 1882, il tint un rôle déjà important dans la Roussotte mais, cette fois il touchait cinq francs par cachet. Sa vocation permettait aussi à sa mère de recevoir des billets de faveur et d’assouvir ainsi sa soif de théâtre. Pauvre mère… aujourd’hui encore, chaque fois que je chante, chez nous, au Grand Théâtre, c’est toujours avec la même émotion que mes regards se portent vers le « parterre », à la place qu’elle y occupa si longtemps : fauteuil 143… Et je l’y revois toujours, enveloppée dans son grand châle à carreaux noirs et blancs, comme on en mettait alors. Avec la belle inconscience du jeune âge, Félix abordait tous les genres : chansonnette, scène dramatique, fable, monologue comique… Du moment que j’étais sur le tréteau, je ne le quittais pas facilement. Ah ! Je l’avais déjà le feu sacré ! Entre temps, on commençait à organiser, pour les amateurs, des concours de chansonnettes, à Toulon et dans sa banlieue ; Félix y récolte plusieurs prix qui variaient entre vingt et trente francs et se produit dans les salons et dans quelques concerts de sociétés ; à l’âge de treize ans, il était ce qu’on appelle « un petit prodige ». Hélas ! À ce moment, j’eus la grande douleur de perdre ma mère… Papa ne lui survécut guère : quelque vingt mois plus tard, j’étais orphelin !… Il est confié à son oncle du côté paternel qui jugea aussi inutile qu’onéreux de le laisser à l’école : De mon temps, aimait-il à répéter sentencieusement, un garçon de ton âge « rapportait » à la maison ! C’était un vieux loup de mer, têtu comme un breton qu’il n’avait cessé d’être… Sa femme, blanchisseuse du bord pour les matelots, manquant de main‐d’œuvre, on le chargea de porter au lavoir les ballots de linge sale, bien lourds parfois pour ses jeunes épaules ; après quoi il devait assurer les travaux du ménage. Félix se laissa mettre en apprentissage, abordant tout à tour, sans autre raison que l’obligation d’obéir, les carrières les plus variées, voire les plus inattendues, c’est ainsi qu’il fut successivement commis‐drapier, serrurier‐mécanicien et, enfin marmiton ; c’est dans ce dernier état qu’il demeurait le plus longtemps. Il profitait de cette liberté providentielle pour aller au Casino, écouter les vedettes de l’époque, qui défilaient chaque semaine à Toulon. C’est ainsi qu’il entendit Ouvrard, Kam‐Hill, Plessis, Bourgès et, enfin Paulus et imitait dans les cuisines tous les artistes célèbres qu’il avait entendus. Les succès de ses imitations lui valurent d’être de plus en plus demandé par les sociétés d’amateurs. Son oncle en était régulièrement informé par les affiches ou les programmes et il écopait de raclées magistrales. Il trouvait que je déshonorais le nom de Mayol ! pour parer au danger, je décidai, non sans un peu d’amertume, de chanter provisoirement sous le pseudonyme de « Petit Ludovic ». Un jour, le fameux hypnotiseur Pickmann, qui jouissait d’une grande popularité, venant donner à Toulon une série de représentations, descendit à l’Hôtel du Louvre… Félix demanda à le rencontrer et lui fit part de ses aspirations. Que sais‐tu ? Interrogea‐t‐il. Tout le répertoire de Paulus, en entier… et aussi beaucoup d’autres chansonnettes… Chante‐moi donc quelque chose… Je passai ainsi ma première audition, devant lui… Ils passèrent alors un accord : Je ferai semblant de t’hypnotiser, et tu pourras ainsi chanter tant que tu le voudras, sans danger de part ni d’autre !… Tiens, voici un coupon numéroté pour la soirée : un fauteuil d’orchestre juste à côté de la scène… Ne crains rien, je te reconnaîtrai, et j’irai moi‐même te chercher à ta place… J’interprétai donc dans ces conditions Le Cheval du Municipal et, naturellement, l’obligatoire En revenant de la revue… Je ne voulais plus, maintenant, qu’une chose : on m’entendait et on me comprenait dans une grande salle, je pouvais risquer une audition publique ! Déjà, Félix entrevoyait presque la possibilité de débuter, dans d’honorables conditions, à Toulon même. Mais, hélas, son tuteur, mis au courant de ses démarches, lui fit de si terribles menaces qu’il n’osait plus insister. Sans renoncer toutefois à son projet, il prit ses dispositions pour tenter la chance ailleurs… Un beau matin, quittant, sans prévenir personne, l’Hôtel du Louvre après y avoir toutefois touché son maigre mois, il débarquait à Marseille. À cette époque on donnait chaque jour, au Palais de Cristal, ce que l’on appelait une « répétition publique ». Avec la belle assurance de ses dix‐huit ans, et fort de ses succès d’amateur, il demandait donc, comme tant d’autres, à passer une audition, ce qui lui fut accordé sans la moindre difficulté. Toujours est‐il que, dès mon arrivée devant la rampe, je me sentis subitement comme privé de tous mes moyens. Il se fit huer et dut quitter rapidement la scène. Cinq ans plus tard, le seigneur Pompéi qui dirigeait l’endroit le payait cent francs par représentation. Seulement, à cette époque, il était passé par Paris. Comme s’éloignait la perspective de faire carrière à Toulon, il mit le cap sur Nîmes. Au café où se réunissaient chaque soir les artistes et les impresarii, il fit tout de suite la connaissance d’un vieux comique, nommé Arthur, particulièrement populaire en cette région. ; ainsi lui proposa‐t‐il, dès son arrivée, d’aller à sa place chanter à Châteaurenard, près d’Avignon : « 20 francs et les quêtes, nourri et logé durant les deux jours de fêtes »… Le Pactole, quoi ! Le répertoire Paulus étant plus en vogue que jamais, il interprétait encore toutes ses chansons ; seulement, conscient de la faiblesse de sa voix pour leur tessiture, surtout après son malencontreux essai à Marseille, il s’appliquait surtout, maintenant, à « dire », à parler en quelque sorte les couplets, tout en conservant le rythme. Pour souligner les paroles, je les appuyais, les commentais que quelques gestes, étudiés d’après ce que j’avais vu faire aux artistes de métier. Je n’eus pas à regretter la sagesse qui m’incita ainsi à modifier prudemment mon interprétation. Il trouvait donc à s’engager à la Brasserie de la Cigogne, pour cent francs la semaine ; il se retrouva en cuisine et effectuait un tour de chant le soir. Grâce à la complaisance du brave Arthur qui, n’ayant pas reçu de reproches à mon sujet, il put entrer dans une famille de chanteurs ambulants « les Bressy », qui voyageaient en roulotte pour deux mois. Cette nouvelle vie, pleine de pittoresque et d’imprévu, le séduisit tout de suite. Ils changeaient de village chaque jour, et Félix adorait « les voyages ». De nouveau seul, les hasards des engagements le virent à Narbonne, à Albi, à Carmaux, où les conditions étaient invariablement les mêmes : nourriture et les quêtes. Ce genre d’établissements méritaient alors l’épithète de « beuglants », qui commençait en entrer dans le langage. Son oncle ne tardait pas à le retrouver et, cette fois, il dut rejoindre sa ville natale et on le pressa de s’engager sans retard. Après son service militaire, ayant enfin sa majorité, il serait libre. Comme, chez nous, on ne voulait connaître que la marine, je trouvai tout naturel d’être matelot moi aussi, et je pris du service pour quatre ans comme cuisinier de bord. Il lui fallut préalablement faire un stage de six mois au cinquième Dépôt des Équipages de la Flotte, par chance il y avait un théâtre et Félix put y exercer son jeu d’acteur sur les planches. Un jour que, perché sur une vergue, il s’efforçait à « pousser sa romance », il eut la malencontreuse idée de vouloir en même temps faire les gestes, tout comme s’il s’’était trouvé sur une scène. Pauvre de moi ! Soudain, patatras !… Je perdis l’équilibre et, de vingt mètres de haut, comme une pauvre mouette blessée, je tombai lourdement sur le pont, à califourchon sur une échelle. Cinq mois d’hôpital, souffrances terribles, opérations douloureuses. Quand il fut considéré comme à peu près raccommodé, on le proposa naturellement pour la réforme, et il quittait la marine. C’est à Toulon même qu’il tenait à faire ses débuts véritables. Il se produisit chez Dardenne, à la Guinguette Dabault, puis à la Scala où on lui donna deux francs cinquante par jour plus la nourriture. Après cela, il jouait au Théâtre Rampin, à raison de soixante-quinze francs par mois, puis de cent francs, tous les rôles de jeune premier comique dans le vaudeville et l’opérette. Enfin, grâce à l’obligeance de Mr Pelegrin, directeur du Casino de Toulon, il fut admis à donner une audition sur cette scène, à la suite de quoi on consentit à lui signer un premier engagement d’un mois. Il devait débuter le 1er mai 1892 : Il n’avait pas encore tout à fait vingt ans. C’est là que commence officiellement sa carrière artistique ! Casino de Toulon, 1er mai 1892 : directeur, Pelegrin ; administrateur, Brun ; chef d’orchestre, Henri Cas, depuis cette époque, en effet, j’ai soigneusement tenu, jour par jour, le journal de ma petite existence, dont j’ai quotidiennement noté les plus menus incidents. Il chantera au Casino sous son véritable nom de Mayol. Il est bientôt renouvelé pour deux mois à cent-cinquante francs et y demeura ainsi de mai à fin juillet, date de la clôture annuelle. Pour le mois d’août, il trouvait à s’employer de nouveau au Théâtre Rampin qui venait d’adopter pompeusement le titre de « Renaissance » puis passa septembre et octobre à Toulouse. De là, il revint à Toulon, car le brave « Papa Pelegrin » lui réservait toujours un coin accueillant dès qu’il se trouvait libre… c’est‐à‐dire sans travail. Il fit ensuite cinq mois à Grenoble ; après quoi il se trouvait enfin engagé au Palais de Cristal de Marseille pour trois-cent francs par mois. Puis, il se lançait encore un peu plus loin : Genève le reçut deux fois ; il chantait à Lyon, Valence, Bordeaux, Avignon et gagnait désormais trois-cent-soixante à quatre-cent francs par mois. Suivant la grande vogue de la pantomime, Mayol décida alors de chanter en Pierrot : On ne saura jamais l’effort de travail auquel me força mon nouveau programme montmartrois ! À Genève, son directeur, Mr Henriot, ancien pensionnaire de la Scala à Paris, touché de sa persévérante application à mieux faire, le garda près de lui pendant toute une année, lui prodiguant les plus précieux conseils et l’aidant, lui aussi, à se défaire de son accent méridional. Il m’arrive parfois de le reprendre aujourd’hui pour certaines chansons qui le justifient : Cousine par exemple ; mais, justement, j’en tire maintenant des effets comiques, du fait qu’il est moins fréquent, ou plus inattendu. Quand il fut plus sûr de lui, il renonça à la défroque et au masque de Pierrot tout en gardant le même répertoire qui lui avait si bien réussi ; il chantait désormais en habit. Après Lyon, qu’il quittait le 24 juin 1894, le jour même de l’assassinat du président Carnot, il débutait à Bordeaux, où il fit une saison de six mois en jouant une revue Les Records de l’année. Son engagement de Bordeaux arrivant à expiration, il eut un contrat pour le Havre. J’étais donc obligé cette fois, que je le voulusse ou non, de passer par la capitale. C’était une occasion pour essayer de m’y documenter un peu : je traverserais la ville, je l’examinerais, je la tâterais en quelque sorte ; et je verrais alors, d’après l’impression produite par ce premier contact, quelle décision je pourrais prendre par la suite. À son arrivée pour le 1er mai 1895 à l’âge de 23 ans, il était plus heureux de revoir une gentille amie, que d’affronter cette fameuse capitale dont on lui avait fait, tant de fois, un si sombre tableau. Quand je descendis du train, Jenny m’attendait sur le quai de la gare d’Orléans… Dans ses doigts menus, elle tenait un ravissant petit bouquet de fleurettes blanches, qu’elle me tendit avec un exquis sourire ; puis elle dit, presque sérieusement cette fois : C’est un muguet… Prends‐le, ça te portera bonheur ! Jenny m’expliqua le symbole du muguet porte‐bonheur, que je trouvai touchant ; autant pour faire comme tout le monde que pour être agréable à la délicieuse enfant, je passai moi aussi à ma boutonnière les menues tiges fleuries par quoi elle avait si gentiment accueilli mon arrivée. Grâce aux relations de Jenny, Mayol se retrouve à passer le soir même une audition au Concert Parisien. C’est d’une voix presque assurée, sans me sentir inquiet le moins du monde, que j’entonnai Les petits chagrins, de Paul Delmet. Le bon papa Dorfeuil partageait sans doute cette appréciation car, dès qu’il fut redescendu dans « sa loge », il vint l’y rejoindre : Eh bien ! me dit‐il, vous devez être content : ça a bien marché, ce qui n’est pas toujours le cas pour une audition, d’autant plus que la vôtre était plutôt improvisée. Voulez‐vous qui nous signions un engagement de trois ans ? Trois ans ? Balbutiai-je ébloui. Il dut se méprendre à la surprise que je manifestais, et n’y voir qu’une tentative de refus ; tu penses si j’étais pourtant loin d’une pareille idée ! Oui : trois ans, m’expliqua aimablement le directeur, tous mes contrats sont de la même durée, avec une augmentation régulière chaque saison… Pour commencer, je puis vous donner trois-cent francs par mois pour la première année, je puis vous donner trois-cent-trente francs la seconde et trois-cent-soixante francs la troisième… Et voilà comment, entré au Concert Parisien pour y entendre les artistes, et n’ayant jamais souhaité autre chose, il en sortait sans avoir même mis le pied dans la salle, mais nanti d’un superbe engagement qui augmentait de vingt sous par jour à chaque saison nouvelle. En mémoire de cette délicieuse amie (décédée deux ans plus tard) Mayol a toujours fleuri la boutonnière de mon habit de ces clochettes que le public associe maintenant à son nom. J’eus l’occasion, plus tard, de raconter à Botrel mon pauvre roman, et c’est ce qui lui servit à écrire l’inoubliable Lilas blanc, en changeant seulement le nom de la fleur. Je l’ai créée aux Ambassadeurs, le 1er mai 1904, pour célébrer un double anniversaire. Mayol débuta donc au Concert Parisien le 31 août 1895 pour trois ans mais y resta en réalité deux ans supplémentaires à la demande de « Papa Dorfeuil ». Dans la première partie du programme, il connut encore trois autres camarades : Pierre Bressols, Max Dearly, Dranem ; tous à peu près de même âges, on les appela bientôt « les quatre mousquetaires » qui tenaient un rôle dans l’acte qui terminait le spectacle : vaudeville, petite revue, etc… On appelait invariablement cela « jouer l’opérette ». Dorfeuil dirigeait également la Gaîté Montparnasse et lui proposa donc de faire alternativement son seul tour de chant sur ses deux scènes ; Cette solution ajoutait une belle pièce de cent sous à mon cachet quotidien, et l’administration me remboursait le prix de la course en fiacre. Il quittait donc le Faubourg Saint-Denis sitôt après avoir chanté, vers neuf heures et demi, et se faisait transporter, aussi rapidement que possible, vers la rue de la Gaîté. Son idée fixe était de se procurer des chansons sûres, et de s’en faire confier la création, Ondet, célèbre éditeur spécialisé dans le répertoire Montmartrois le présenta à deux jeunes auteurs, qui arrivaient à peine à Paris : Théodore Botrel et Paul Marinier. Botrel m’y soumit un jour La Paimpolaise, dont, contrairement à ce que l’on croit, il ne fit que les paroles : la musique était de Feautrier. En attendant la grande vogue, c’est elle qui le fit connaître la première à la masse du public. Sur le premier tirage, dont la couverture était prête avant qu’il eût lancé la chanson, on s’était contenté de faire ajouter, en dernière heure, la mention « Créée par MAYOL au Parisien ». Mais le succès nécessitant de nouvelles éditions, on s’arrangea pour y mettre sa photographie, ainsi, les gens qui, sans l’avoir entendu, achetaient La Paimpolaise, y trouvaient tout de même ses traits qu’ils apprenaient à connaître, et se familiarisaient avec sa physionomie. De sorte, que s’ils venaient ensuite au Concert Parisien, il n’était déjà plus tout à fait un étranger pour eux. La Paimpolaise, comme prévu, devint rapidement un succès de rue ; attachée à sa création, sa vogue décida de la sienne. Ce n’est guère qu’à partir de là que le public, même celui du Concert Parisien, commença à se rappeler son nom. « Le nouveau chanteur, disait-on, qui a du muguet à la boutonnière ». On citait également mon « toupet », il était bien à moi, à l’époque, et pour qualifier cet échafaudage capillaire, que je portais très haut, la masse me désignait sous le nom « d’artiste au toupet rouquin ». Sans s’en douter, il s’était ainsi créé une première originalité, en ce sens que sa coiffure le différenciait des autres chanteurs en habit. Cela ne dura pas longtemps, du reste : dès qu’il commençait à faire un peu parler de lui, et que les formats de chansons se mirent à publier son portrait, tous les diseurs de genre adoptèrent à leur tour sa coiffure, que l’on appela un peu partout « le toupet à la Mayol » ; mode qui se répandit même hors de la corporation. Aussi quand, il y a quelques années, mes cheveux se mirent à émigrer vers un monde qu’ils eurent peut‐être tort de croire meilleur, je n’hésitai pas à me faire fabriquer un postiche pour les remplacer, afin de ne pas trop laisser modifier ma physionomie. Ne connaissant que l’Hôtel du passage Brady, il y logea dans un premier temps avant de s’installer au numéro 4 de la rue Martel, tout près du Concert Parisien. Bien souvent, il m’est arrivé de demeurer, en rentrant chez moi, jusqu’à plus de deux heures du matin devant ma glace, travaillant et étudiant des gestes, des attitudes ou des jeux de physionomie pour l’interprétation des prochaines nouveautés. En cinq ans au Concert Parisien, Mayol créera cent-vingt-sept chansons ! Étant en congés de mai à octobre, il prit des engagements en province, désormais « pensionnaire d’un établissement parisien connu », il obtint son premier Louis par jour à la Scala de Lyon ! De retour à Paris le 2 octobre 1897, il fit un mois à Ba-ta-clan dont le père Dorfeuil avait pris la direction. La tournée d’été suivante il créa entre autres à Alger La cabane Bambou et réalisait le double rêve qu’il s’était fixé au début de sa carrière comme limite d’idéal : vingt francs par jour à Paris, cent francs en province. En ce temps‐là, c’étaient surtout la Scala et l’Eldorado qui classaient définitivement un chanteur lorsqu’il avait la chance d’y réussir. Le 22 mars 1900, devant aller pour la première fois me produire à Bruxelles, il fit ses adieux définitifs au père Dorfeuil et au Concert Parisien. C’est le 1er mai 1900 que commençait son contrat avec Mme Marchand à l’Eldorado. 1900 était l’année de l’Exposition universelle et pour la circonstance aucun directeur n’envisageait l’habituelle fermeture estivale. Alors, adieu les bonnes et chères vacances à Toulon !… C’est à la Scala que, le 24 mai, j’effectuai ma rentrée. Il y rejoint Lejal, Anna Thibaud, Yvette Guilbert, Polaire alors « la plus fine taille du monde » ; et cette exquise Lanthenay, qui devait faire quelque temps après une si brillante carrière aux Variétés. Je pris, en écoutant cette rare artiste, de précieuses leçons de diction. L’Eldorado était une salle populaire, au meilleur sens du mot, autant la maison sœur faisait l’effet de « parente riche ». Ayant chanté à la Scala pendant six mois, sans un jour de repos pour cause d’Exposition Universelle, Mayol prit un congé de six semaines afin de remplir quelques engagements en province : Genève, Béziers, Cette (ancien nom de Sète), Montpellier, Nice. À la Scala, pour la réouverture de 1901, il crée une chanson de Paul Marinier : La Légende des fraises. En 1902 avant son départ pour la province, Christiné lui avait soumis une musique qui l’avait littéralement emballé, Trébitsch avait mis un texte sur cette amusante mélodie intitulé Polka des trottins. A la Scala, elle fut réclamée chaque soir pendant près de six mois, jusqu’à ce qu’il lance le triomphal Le Printemps chante. L’autorité de mon tour de chant ne faisait qu’augmenter, et elle allait recevoir une consécration définitive et étourdissante avec Viens, Poupoule ! Adrienne Larive passait avant Mayol sur la scène de La Scala avec un numéro de danse et Félix remarqua un air de guinguette qui lui plut particulièrement ; la danseuse lui apprit que c’était un air allemand Kom Karoline ; il pressa alors l’éditeur Mr Mérot, spécialisé dans les échanges de musique avec Berlin, d’en négocier les droits contre deux de ses chansons. Mayol demande alors à Christiné de trouver des paroles françaises mais aucun prénom ne les satisfaisaient jusqu’au jour où dans le hall de la Scala, ils entendirent un ouvrier appeler sa compagne d’un « Viens poupoule, viens ! » Pour éviter la monotonie d’un refrain unique, ils décidèrent d’une variation à chaque couplet, le premier fut naturellement dédié au fameux ouvrier. Christiné, avec la collaboration de Trébitsch, réussit parfaitement le tout, de même qu’il arrangea de très heureuse façon la musique d’Adolf Spahn, pour lui donner une allure plus nettement populaire. Mayol crée le titre le jour de son anniversaire le 18 Novembre 1902 sur la scène de l’Eldorado. C’est à cette chanson que je dois le grand départ de ma fortune artistique. Après ce triomphe, il signe un nouvel engagement de deux ans à mille-cinq-cent francs par mois et atteint désormais la somme de deux-cent francs la soirée en province. Après Viens, poupoule ! je n’eus plus besoin de réclamer pour qu’on mît mon portrait sur les chansons. Les éditeurs le collaient partout, même sur des œuvres que je n’avais jamais chantées mais dont, paraît-il, cette petite supercherie facilitait la vente. C’est aussi à cette époque que Mayol connait la rançon du succès et doit faire face à des railleries et à des rumeurs notamment au sujet de sa supposée homosexualité. J’estime ne devoir de justification à personne ; je n’ai pas de comptes en rendre, à qui que ce soit, en ce qui concerne ma vie privée. Malgré les mauvais esprits, il se voit invité à se produire dans les meilleurs salons mondains. Lors d’une soirée organisée par la peintre Madeleine Lemaire, Mayol, intimidé, se produit devant Sarah Bernhardt, Réjane, Henri Rochefort, le grand Coquelin, Robert de Flers, Arman de Caillavet, François Coppée, la Duchesse d’Uzès, Lucien Guitry… En 1904, Félix entame sa première tournée de cinquante villes à raison d’une ville par jour et enregistre quelques chansons dont Lilas Blanc, Le jeune homme et le trottin, C’est une gosse… En 1905, au Palais de Cristal de Marseille, Mayol touche son premier cachet de trois-cent francs par jour. En 1905, les enregistrements se succèdent : Le Petit panier ; C’est une ingénue, La Fifille à sa mère, toutes trois du fidèle Paul Marinier ; Je te ferai voir, Les Alliances de Guillaume, et enfin La Mattchiche, adaptation par Borel‐Clerc sur les motifs d’une célèbre marche espagnole, dont la première audition avait emballé Mayol. La Mattchiche devint rapidement un de ses plus grands succès populaires, égalant presque celui de Viens, poupoule ! Il tourne treize phonoscènes (ancêtre du vidéoclip) sous la direction d’Alice Guy. En 1906, la Scala change de direction et Mayol signe désormais des engagements moins longs qui lui permettent de multiplier les prestations en province où il est vivement demandé et dont le montant des cachets est bien plus intéressant qu’à Paris. Mayol s’arrangeait désormais pour passer les hivers à l’étranger ou sur la Côte d’Azur et pour assurer ses engagements parisiens durant les beaux jours. Ce rythme fera qu’il ne souhaitera pas jouer dans des pièces de théâtre par peur du train-train et ne se commit qu’une fois dans une opérette : Cinderella. En ce qui concerne Cinderella, les directeurs commirent à mon sujet une erreur initiale : je leur avais demandé à ne paraître qu’une seule fois, à présenter, mon numéro exactement comme je le faisais aux Ambassadeurs ou à la Scala. Ils n’ont jamais rien voulu entendre ! Ils croyaient qu’en délayant mes chansons et ne me promenant au milieu de cette pièce déjà suffisamment fade, ils renforceraient un succès sur lequel ils comptaient vraiment. Si bien que j’arrivais là‐dedans, chaque fois, comme des cheveux sur le potage !… En tout cas, Cinderella, lui valut une éblouissante série de chansons dont Les mains de femmes. Pour cette dernière, l’auteur, Émile Herbel, n’avait fait que rassembler sur ses indications, dans un même sujet général tous les gestes qui lui étaient déjà familiers. Mayol terminera l’année avec des engagements d’un mois à Marseille et Bordeaux avant un repos de trois semaines à Toulon où il passe les fêtes avant de repartir en tournée pour un trimestre, puis d’assurer des engagements à Toulouse, Monte-Carlo et Alger et de se produire en juillet et août à Paris aux Ambassadeurs. 1908 voit son quatorzième passage à Toulon tandis qu’aux Folies Bergères de Rouen, il crée Ma petite bretonne qui devient un grand succès. De multiples créations scéniques sont également enregistrées sur disques comme L’amour au Chili, Ah ! voui et Le jouet. Je voyageais maintenant plus que jamais. J’avais fait à Paris tous les établissements possibles, du Moulin‐Rouge aux Folies‐Bergère, et de la Gaîté‐Rochechouart à l’Apollo… Entraîné par cette espèce de bougeotte qui était pour moi un des agréments du métier, je fis une nouvelle tournée. Un nouvel impresario l’emmène sur les routes : Il me lança pour un bon trimestre qui passa par l’Espagne et le Portugal, me fit faire le tour complet de la Méditerranée, me ramenant, trois mois plus tard, par la Suisse, l’Alsace, le Luxembourg et la Belgique ! Je ne m’en plaignais d’ailleurs pas, puisque cela coïncidait avec le premier trimestre de l’année, période généralement froide, que je préférais passer dans les pays de climat plus clément. L’été à Ostende, Mayol touche pour la première fois mille francs de cachet. En 1910, dans la nuit du 9 au 10 février, a lieu le dramatique naufrage du transatlantique Général Chanzy qui faisait le service entre Marseille et Alger. Toute la troupe d’artistes qui devait figurer deux jours plus tard au programme du Casino d’Alger fut engloutie dans les flots de la Méditerranée. Mayol recueillit la veuve de son ami Francis Dufour et lui confia la gestion de l’édition Mayol qu’il venait de fonder.
C’est en 1910 que je rachetai le Concert Parisien ; j’inaugurai ma direction le 1er septembre, en donnant mon nom à l’établissement. Le Concert Parisien, depuis quelques années, connaissait des destinées diverses, pas toujours très brillantes. Des directeurs parcimonieux à l’excès, persuadés qu’on pouvait gagner de l’argent sans en engager, y prétendirent vivre sur le seul renom de leur scène, dont la vogue avait été si grande. Privée des troupes régulières et solides qui en assuraient le succès, cette salle, jusque-là populaire entre toutes, se défendit d’abord tant bien que mal, plutôt mal que bien. Elle tombait bientôt au rang d’une quelconque « boîte de quartier » … Ainsi Mayol s’est d’abord posé la question d’un tel enjeu mais par fidélité finit par céder. J’avais alors, en effet, un nom solidement établi, et ma situation dépassait de beaucoup ce que j’aurais pu souhaiter dans mes rêves les plus ambitieux. N’allais-je pas risquer de compromettre tout cela en me lançant dans une entreprise pour laquelle je n’étais pas tellement sûr de réunir les aptitudes requises ? Si je me fixais soudain à Paris, n’était‐ce pas renoncer du coup à mes fructueux engagements de province, où mon cachet de mille francs était maintenant accepté partout comme un minimum ? Ne me priverais‐je pas, aussi, du sain plaisir de fuir les hivers de la capitale pour passer dans le Midi la saison froide ? Me ferais‐je vraiment à une vie sédentaire, moi qui adorais les voyages, et que ma fantaisie poussait sans cesse vers de nouvelles contrées ? La plupart des artistes reconnus étaient déjà pris par des engagements et Félix ne voulait pas faire d’ombre à son propre nom, aussi décidât-il de se consacrer aux artistes originaires du sud, ceux dont on disait qu’ils ne « pouvaient pas dépasser Lyon ». Il savait où les trouver et c’est ainsi qu’il fit monter à la capitale Tramel, Raimu, Andrée Turcy ainsi que Victorien Sardou (père de Fernand et grand-père de Michel Sardou) avec qui il avait des liens de parenté. Ce fut une réussite quoique plus modérée pour Sardou dont la verve provençale était difficilement accessible aux parisiens et qui, lassé de faire les levers de rideau, décida de retrouver le sud et sa place bien établie. Fort de son succès au Concert Mayol, Raimu fut engagé à la Cigale, Andrée Turcy partit pour l’Eldorado puis Tramel fut débauché par le Casino de Paris. Bientôt, se produisirent Jane Pierly qu’il convertit de l’opérette à la chanson, Mitty, venue de la danse et Régine Flory qui acquit une gloire internationale mais se suicidera d’une balle dans le cœur un soir à Londres. Y débutèrent également Jeanne Perriat qui se spécialisera dans l’opérette et Hania Routchine future épouse de Roland Dorgelès. Certaines vedettes à la carrière plus établie furent également engagées : Allems, par exemple, qui réalisait de Mayol une curieuse et amusante imitation ; Esther Lekain, Damia, Suzanne Valroger, Henriette Leblond, Nina Myral, le baryton Rigaud, de l’Opéra, Zidner, Danvers, Ferréal, qui devait plus tard créer Phi‐Phi et, enfin cet exquis rossignol d’Alice Bonheur, reine de l’opérette. Mayol, aux yeux de la presse n’était plus qu’un simple chanteur de caf’conc, mais une personnalité quasi‐officielle qui dirigeait un établissement au succès florissant. Félix continuait également à se consacrer à sa propre carrière et a donc lancé quelques chansons nouvelles dont Comme une cigarette. Bien que le succès du Concert Mayol fût florissant, Félix avait par sécurité gardé ses engagements en province et repartit sur les routes dès novembre 1911. Conscient de devoir maintenir sa réputation il s’évertua outres ses classiques à tester de nouvelles chansons car il n’avait pas l’intention de renouveler le bail du Concert Mayol qui l’engagerait jusqu’à 1917. De plus ses déplacements en province étaient l’opportunité d’aller chercher de nouveaux artistes pour son établissement. Après comme à son habitude avoir passé une partie de l’hiver dans le sud il retourne à Paris le 2 Mars, jour où il reçoit les palmes académiques. Pendant cette période, il créait aussi : Dis‐moi tu, La Chanson des mouchoirs… mais surtout Cousine qui devint un grand succès. Mayol comblé artistiquement et financièrement se consacre également à l’éducation de ses neveux et nièces, s’implique dans de nombreuses œuvres caritatives et pas seulement à Toulon et aide sans compter les plus démunis. 1912, vit quelques créations intéressantes dont Margot, les p’tits défauts, et ce populaire succès Le long du Missouri, où Christiné recommençait, sous une nouvelle forme, la série des chansons qu’il appelait « géographiques » … En 1913 fut lancée l’idée d’un mariage de Mayol avec Mistinguett : La Miss, comme nous l’appelons, avec qui j’entretenais depuis longtemps les meilleurs rapports de camaraderie, trouva dans cette galéjade une excellente occasion de se faire de la publicité, et elle en profita, tu parles… Quant à moi mon Dieu, ça ne m’a pas fait grand tort, sous réserve, toujours, des railleries saugrenues, et d’un goût plus que douteux, de quelques sous‐produits de la chanson prétendue satirique. Avec sa saison d’hiver à préparer, Mayol commençait à envisager avec moins d’enthousiasme une direction qui lui donnait tant de tracas ; il se sentait d’ailleurs très fatigué par la double existence qu’il se trouvait obligé de mener depuis deux ans. Par moments, complètement découragé, il prenait la résolution de tout lâcher, et de revenir définitivement s’installer au Clos Mayol. C’est qu’il avait pris de l’importance, son cabanon ! Petit à petit, par des rachats successifs, s’y ajoutaient des lopins environnants, et l’ensemble représentait maintenant une belle propriété. Il songeait justement, cette année‐là, à y faire installer un théâtre de verdure, dans un coin du parc dont l’emplacement semblait préparé exprès pour cet usage. En réalisant ce projet, il comptait pouvoir donner de temps à autre quelques représentations au bénéfice des œuvres d’assistance de sa ville natale ; et s’il décidait de quitter le métier, il lui resterait toujours, du moins, une scène, pour ses amis et pour lui. Je rentrai néanmoins à Paris, pour assurer, au début de septembre, la réouverture de mon concert. J’avais presque entièrement renouvelé son programme, et je créai le même soir une douzaine de chansons. Le 19 juillet 1914, en matinée, j’inaugurai mon théâtre de verdure, avec le spectacle prévu, au profit de la Caisse de secours du Syndicat de la Presse… On y joua une pièce de théâtre et le soir, il y eut un grand bal dans le jardin, au cours duquel je dus dire quelques couplets. Tout cela se passait à peine quinze jours avant la grande tourmente. Les conflits balkaniques, enfin terminés par des traités qui paraissaient donner satisfaction à tout le monde, semblaient avoir chassé bien loin le spectre de la guerre… Les nuages, si sombres un moment, s’étaient dissipés, et l’on avait, partout, repris la confiance, retrouvé l’espoir. Je serais bien le seul que la déclaration de guerre n’eût pas jeté dans un grand désarroi ; aussi me trouvai‐je d’abord fort embarrassé. Appartenant par ma classe à la réserve de la territoriale, réformé d’ailleurs depuis de longues années, je n’étais pas mobilisable. Comme tout le monde, je m’imaginais que les armements modernes rendraient les opérations plus brèves ; le souvenir de ce que mon père m’avait autrefois raconté sur les batailles de 1870 me faisait croire, comme à tant d’autres, que le conflit se cantonnerait aux frontières. Aussi, l’idée que Paris pourrait un jour se trouver menacé, ne me vint pas à l’esprit ; celui, du reste, que ce serait alors permis une semblable hypothèse eût été plutôt mal reçu ! Je déambulais donc dans la capitale, à l’affût des premiers communiqués, en quête de nouvelles de mes amis… l’annonce de la violation du territoire Belge me bouleversa ; quand je lus pour la première fois « des Vosges à la Marne »… je demeurai douloureusement surpris ; cette fois, l’on commençait à comprendre ! Ce fut vers ce moment que les « taubes » entreprirent de survoler le ciel parisien, et de jeter quelques bombes… J’étais, de plus, fort désemparé : l’inaction à laquelle me contraignaient les événements me pesait ; la plupart de mes camarades avaient quitté Paris, les uns pour le front, les autres pour leurs dépôts, en attendant. Je finis par m’ennuyer ; pour secouer la noire mélancolie qui m’envahissait, je résolus de rentrer à Toulon. Ainsi pourrais‐je mettre en sûreté ma belle‐sœur et sa fillette, et retrouver sans doute, quelques vieux amis, que leur âge ou leur santé retenaient, comme moi, dans la vie amollissante et stérile de l’intérieur. De toutes façons, je serais du moins, en famille… Félix dut bientôt passer devant un nouveau Conseil, qui le confirma dans sa position de réforme, où le maintinrent également les diverses commissions amenées par la suite à l’examiner. J’avais, pour ma part, dans les dispositions optimistes du début, déclaré fermement que je ne chanterais pas dans une salle publique tant que nous n’aurions pas notre victoire ; et j’étais tout prêt à tenir cet engagement sacré. Mais, les premiers blessés commençaient à affluer dans les hôpitaux ; à Toulon, le Casino se trouvait transformé en dépôt de territoriaux, et le Grand Théâtre en ambulance. Au Clos Mayol, quelques chambres, avaient été aménagées, aussitôt mises à la disposition du Service de Santé ; comme nous étions encore à la fin de l’été, le parc et les jardins fut offert aux convalescents et aux blessés qui pouvaient marcher. Cela leur faisait un agréable but de promenade, et Mayol les y régalait quotidiennement d’un goûter dont les produits du Clos assuraient le confortable ravitaillement. De temps à autre, sur leur demande, il leur chantait quelques‐uns de ses refrains populaires, ce qui les ravit et lui donna l’idée de parcourir les hôpitaux pour distraire aussi ceux que leurs blessures clouaient dans un lit de souffrances. Eh bien, quelque surprenant que cela puisse paraître aujourd’hui, la réalisation de ce projet ne fut pas facile, partout on lui opposait d’antiques règlements administratifs. Le miracle de la Marne venait de donner tant d’espoirs ! On croyait déjà que la tourmente allait finir… Aussi le départ n’a‐t‐il pas été commode, mais enfin il finit par y arriver… Quel précieux concours n’ai-je pas trouvé, dès le début, en mon illustre concitoyen et ami Jean Aicard qui, non seulement se multipliait pour les premières démarches mais m’accompagna, toutes les fois qu’il le put, partout où m’appelaient ces concerts quasi improvisés… Un soir, après l’extinction des feux derrière le sergent de garde qui, seul, connaissait notre présence, nous pénétrâmes au Casino. On était tout de suite surpris par l’ombre et le silence, et une vague mélancolie nous oppressa aussitôt. On ne se s’imagine pas la tristesse que peut dégager une salle de spectacle quand elle se trouve privée de ses lumières et de ses bruits d’orchestre et de foule… A la lueur de la lanterne du sous‐officier, nous apercevions çà et là des hommes étendus à terre, sur de maigres paillasses : l’entraînement à la dure vie du front… La scène même était encombrée de dormeurs ; nous montâmes donc, toujours à pas de loup, au balcon. Je me sentais terriblement impressionné par cette atmosphère, qui rappelait un peu une église pendant certaines cérémonies funèbres ; il me sembla tout à coup que je n’oserai plus réaliser ce pour quoi, cependant, j’étais venu. Mais Jean Aicard m’encouragea : Allez‐y donc, me dit‐il… Vous verrez que cela leur fera plaisir. Et alors, dans ce calme émouvant, je commençai à mi‐voix d’abord : on devinait, plus qu’on ne les voyait, des têtes qui se relevaient, des yeux, encore lourds de sommeil, qui s’ouvraient, surpris… Mais il semblait que tous retinssent leur souffler, pour écouter la mélopée lointaine et tendre… Ceux qui étaient réveillés secouaient les autres, doucement sans bruit… Et je leur dis, ainsi, tout Lilas blanc, dans la nuit… On cria « c’est Mayol ! Bravo, Félix ! Une autre ! » Dix chansons se succédèrent, parmi la même joie enthousiaste. Il me parut d’ailleurs, par la suite, que l’effet moral constaté sur ces bonnes gens ne fut pas étranger à la liberté qu’on nous accorda enfin de chanter dans d’autres dépôts, d’abord puis dans les hôpitaux. Nous nous étions arrangés, jusque‐là, pour renouveler le plus souvent possible ces concerts improvisés, mais nous préférions, à tous points de vue, que l’autorisation nous en fût conférée officiellement. Je me trouvai, en quelque sorte, chargé d’une mission dont je ne pensais plus désormais qu’à m’acquitter de mon mieux. Je n’ai jamais chanté « le bonheur des tranchées », « la joie d’être poilu » « l’orgueil de se faire tuer », ah ! non !… J’ai toujours trouvé cela indécent, et ce ne sont pas les misères que je vis ensuite dans les hôpitaux qui pouvaient me faire changer d’avis !… 7 janvier 1915 au Grand‐Théâtre de Toulon, à l’occasion d’une soirée de bienfaisance donnée en l’honneur de notre triomphant « 75 ». C’est en 1915 que je donnai le premier… Ils ne pouvaient pas me voir, ces malheureux… et ils riaient, ils riaient, comme de pauvres grands enfants !… Mais moi, j’avais les yeux pleins de larmes… et je pleurais en leur chantant Viens, poupoule ! qui les amusait follement !… Outre Botrel et moi, il y avait aussi dans la troupe deux artistes de l’opéra‐comique, et deux de la Comédie‐Française, notamment l’excellente Segond‐Weber, qui ne se faisait jamais prier pour de telles missions. À l’hôpital Sainte‐Anne, à Toulon, Nos concerts dans les formations sanitaires, s’ils réjouissaient les blessés, n’amusaient pas moins le personnel ; il était même difficile d’empêcher que chacun y amenât quelque membre de sa famille. Je m’y employais cependant, en certains cas, notamment lorsqu’il m’était possible de profiter de mon passage pour donner, dans un établissement de la ville, une soirée de bienfaisance au profit des nombreuses œuvres secourables que la guerre avait suscitées, et qui, comme nous, rivalisaient d’émulation. Félix participe alors à de nombreux concerts de bienfaisance notamment à Rouen et Dijon, et se tient toujours prêt quel que soit l’heure pour l’accueil des convois sanitaires. Il va chanter sur les fronts à la demande des généraux. En 1915 Félix se produit au concert Mayol (dont il a abandonné la gestion) par fraternité pour ses amis artistes car chacun est désormais rémunéré au prorata des recettes. Puis Il accepte une tournée en Italie pour y incarner une France toujours debout. Il se risque même à Genève à interpréter quelques chansons patriotiques malgré les recommandations des autorités, la direction ferme le rideau mais à la demande générale Mayol revint sur scène pour y interpréter la Marseillaise. Il continue jusqu’à la fin de la guerre de se produire sur les lignes du front toujours gratifié d’un chaleureux accueil à cinq, quatre ou même un kilomètre des troupes ennemies. Après la libération, il s’occupe de l’éducation de ses neveux, paie un an de conservatoire au jeune Julien (Amand Maistre), du futur duo Gilles et Julien, et fait même construire (en 1919 - 1920) un stade de rugby pour l’équipe de sa ville natale, le Rugby Club Toulonnais, qui y est toujours, cent ans plus tard, et qui a toujours pour emblème le muguet du « Parrain Félix ». À partir de la fin des années vingt, il se retire de plus en plus en son Clos Mayol où il reçoit ses amis tout en continuant d’y donner des tours de chants ; Liane de Pougy, Raimu, Chevalier, Georgel, tous les amis viennent lui rendre visite. Peut-être est-ce dû à la façon somptueuse qu’il a de recevoir. En 1931, les rentes n’ayant pas tenu leur promesse, il entame une série d’adieux qui se poursuivront en 1932 à l’Empire, en 1934 à l’Alcazar de Paris. En 1936, un incendie détruit une partie de ses collections. Non pas le Clos tout entier (car il s’agit de plusieurs immeubles) mais le Petit Théâtre où Mayol a créé un musée de la chanson avec des affiches de l’époque, des photos, des petits formats ; le trop plein de sa résidence où s’entassent la majorité de ses souvenirs. En 1937, il est au Forum à l’occasion de la sortie du film de Léo Joannon, Vous n’avez rien à déclarer (où il donne, entre deux représentations, son tour de chant.) En 1938, il est à l’A.B.C. puis c’est la fin : une attaque de paralysie l’empêche de continuer. Quinze jours après être remonté sur les planches, pour les quelques amis qui lui sont restés fidèles, dans son petit théâtre ; Mayol meurt le 26 octobre 1941. Il est inhumé au cimetière central de Toulon. Seul, de toutes les vedettes de son époque, Georgel assistera aux ses obsèques.
Olivier Julien d’après Les mémoires de Mayol -
Louis Querelle éditeur - 1929
Merci à Luc Benito, Paul Dubé, Jacques Marchioro et David Silvestre
© Frémeaux & Associés 2021
Mayol : 1902 - 1932
CD1
1 - Viens Poupoule !
(Adolf Spahn - Henri Christiné - Alexandre Trébitsch)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 22 923 - 1932
2 - Les mains de femmes
(Émile Herbel / Désiré Berniaux)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 22 924 - 1932
3 - Je ressemble à Mayol
(Roger Myra - Géo Koger / Vincent Scotto - Chaura)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 22 931 - 1932
4 - À la cabane bambou
(Paul Marinier)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 22 927 - 1932
5 - C’est la valse du faubourg
(Henri Poupon / Blanche Poupon)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4428 - 1918
6 - Ah voui !
(Paul Marinier - Henri Christiné)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4402 - 1914
7 - La Mattchiche
(Charles Borel-Clerc)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 22 932 - 1932
8 - Cousine
(Lucien Boyer / Albert Valsien)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 22 923 - 1932
9 - Le petit panier
(Louis Lust)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque APGA 1175 - 1906
10 - La Paimpolaise
(Théodore Botrel / Eugène Feautrier)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque APGA 1222- 1907
11 - Elle vendait des p’tits gâteaux
(Jean Bertet - Vincent Scotto / Vincent Scotto)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 22 935 - 1932
12 - Lilas blanc
(Théodore Botrel)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 22 930 - 1932
13 - Mon cœur
(Albert Willemetz - Saint-Granier -
Le Seyeux / Henri Christiné)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 22 935 - 1932
14 - Tout doucement à pas de loup
(Paul Marinier / Paul Marinier -
Raoul Pikaert)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4465 - 1927
15 - Ah ! La musique américaine
(Henri Christiné - Alexandre
Trébitsch / Henri Christiné)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque APGA 10 057 - 1913
16 - Le long du Missouri
(Henri Christiné)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 22 934 - 1932
17 - L’amour au Chili
(William Burtey - Louis Bousquet / Gustave Goublier)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4405 - 1914
18 - Bou-Dou-Ba-Da-Bouh !
(Lucien Boyer / Albert Valsien)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 22 927 - 1932
19 - Le chauffeur amoureux
(Edgard Favart / Henri Christiné)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque APGA 1187 - 1907
20 - Le petit Grégoire
(Théodore Botrel)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Zonophone X-82185 - 1907
21 - Ma première chanson
(Mauricet / Collo-Bonnet)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4436 - 1919
22 - Questions indiscrètes
(Georges De Nola - Alexandre Trébisch / Gaston Maquis)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Zonophone X-82201 - 1905
23 - Family house
(Paul Marinier)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Gramophone 2-32125 - 1903
24 - Yo lo sais
(Jean Bertet - Vincent Scotto / Vincent Scotto)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4457 - 1923
Titre bonus :
25 - Viens Poupoule !
(Adolf Spahn - Henri Christiné - Alexandre Trébitsch)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Zonophone 11660 - 1902
CD2
1 - La polka des trottins
(Henri Christiné)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque APGA 1225 - 1907
2 - Elle prend l’boul’vard Magenta
(Vincent Scotto - E Gitral / Vincent Scotto)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 22 933 - 1932
3 - Ah ! Dis-moi tu
(Paul Marinier)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque APGA 10 088 - 1913
4 - Mam’zelle accept’rez-vous ?
(Antoine Garribo / Roger Dumas)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4465 - 1927
5 - Amoureux sauvetage
(Ferdinand-Louis Bénech / Désiré Berniaux)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque APGA 1958 - 1909
6 - La petite Bretonne
(Louis-Ferdinand Bénech / Désiré Berniaux)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 22 924 - 1932
7 - Dans mon petit coin
(Antonin Bossy fils / Félix Marafioti)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 22 931 - 1932
8 - Amour de trottin
(Henri Darsay - Eugène Joullot / Charles Borel-Clerc)
Avec accompagnement d’orchestre
Cylindre Pathé 3927 - 1904
9 - Je te ferai voir
(La Tulipe / Émile Spencer)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque APGA 1176 - 1906
10 - Le printemps chante
(Paul Marinier / Eugène Poncin - Paul Marinier)
Avec accompagnement d’orchestre
Cylindre Pathé Céleste - 1905
11 - Margot les petits défauts
(Léognan / De Nod)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 3972 - 1914
12 - Ah ! Le joli jeu
(Eugène Christien - Armand Foucher /
Henri Christiné)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque APGA 1233 - 1907
13 - La chanson des mouchoirs
(Charles-Albert Abadie - Gaston Gabaroche)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4409 - 1914
14 - La fifille à sa mère
(Paul Marinier)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque APGA 1180 - 1906
15 - Il était intimidé
(Vincent Telly / Laurent Hallet)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4432 - 1918
16 - Bonjour, toi !
(Eugène Christien / Henri Christiné)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque APGA 1178 - 1906
17 - Le jouet
(Charles-Claude Abadie / Gaston Gabroche)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4415 - 1914
18 - Le rondeau du café-concert
(Pierre Chapelle / Paul Fauchey)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4443 - 1919
19 - Les alliances de Guillaume II
(Paul Marinier / Adrien Serge)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque APGA 1168 - 1906
20 - La Légende des fraises
(Léo Lelièvre - Fabri / Félix Chaudoir)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque APGA 1177 - 1906
21 - Allons, Mademoiselle
(Paul Briollet / Fechner)
Avec accompagnement de piano
Disque Pathé 2366 - 1903
22 - Le cœur de la femme
(Henri Bataille / Rogelio Huguet - Francis Salabert)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4449 - 1920
23 - La belle charcutière
(Géo Koger - Roger Myra / Vincent Scotto)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4463 - 1925
24 - La vraie de vraie
(Léo Daniderff - Ronn / Léo Daniderf)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4456 - 1923
25 - Tout’s les femmes
(Ferdinand-Louis Bénech - Vincent Telly / Charles De Bucovich)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4410 - 1914
CD3
1 - Les bégonias
(William Burtey - Roger Myra / Albert Tollet)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4423 - 1918
2 - C’est un soir de Paris
(Vincent Telly / Mathieu Franceschini)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4440 - 1919
3 - À la Martinique
(George M.Cohan- Henri Christiné)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 22 934 - 1932
4 - Les petits noms
(Jean Bastia / Albert Chantrier)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4466 - 1927
5 - D’la Madeleine à l’Opéra
(André Decaye / Émile Doloire)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4426 - 1918
6 - C’est une ingénue
(Paul Marinier / Salvatore Gambardella)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Odéon 36459 - 1906
7 - Les grands yeux de Mimi-Pinson
(Paul Marinier / Paul Marinier - Helmer)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4464 - 1927
8 - Pauletta
(Antoine Garribo - Roger Dumas)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4464 - 1927
9 - Vous pouvez recommencer
(Vincent Telly / Albert Valsien)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4425 - 1918
10 - Le jeune homme et le trottin
(Henri Christiné - Léo Lelièvre / Maurice Gracey)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Odéon 36396 - 1906
11 - Aubade à la rose
(G. Monge - Pin Sylvestre - Pompom / Vincent Puget)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4408 - 1914
12 - Petite marraine
(Alcyde Myra - Roger Myra / Albert Tollet)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4424 - 1918
13 - À Salonique
(Jean Rodor / Vincent Scotto)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4426 - 1918
14 - Le sac d’argent
(Charles-Albert Abadie / Gaston Gabaroche)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4414 - 1914
15 - Si ça t’va
(Louis Roydel - Emile Herbel / Henri Christiné)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Odéon 36395 - 1906
16 - Au r’voir
(Paul Briollet - Lèo Lelièvre / Hyacinte Tarelli)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Zonophone X-82182 - 1905
17 - Rose-Marie
(Rudolph Friml)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4466 - 1927
18 - Les plaisirs de la plage
(Paul Marinier)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Zonophone X-82183 - 1905
19 - Quand viens l’été
(Paul Marinier)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque APGA 1174 - 1906
20 - Tu n’es qu’une poupée
(Vincent Telly - Roger Myra / Romain Desmoulins)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4427 - 1918
21 - Comme une cigarette
(Jacques Favart / Gustave Goublier)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4441 - 1919
22 - Cinq minutes au ciné-journal
(Marc-Hély / René Mercier)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Pathé 4442 - 1919
23 - Sauce mayolaise (Première partie)
(pot pourri)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 138715 - 1932
24 - Sauce mayolaise (Deuxième partie)
(pot pourri)
Avec accompagnement d’orchestre
Disque Parlophone 138716 - 1932
Titre bonus :
25 - L’autre cortège
(Jean Bastia)
Monologue
Disque Pathé 4435 - 1918