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LIVE IN PARIS
HENRI SALVADOR
Ref.: FA5667
Label : Frémeaux & Associés
Durée totale de l'œuvre : 47 minutes
Nbre. CD : 1
Daniel Filipacchi et Franck Ténot ont créée « Pour ceux qui aiment le jazz » en 1955, qui figure au panthéon des émissions musicales les plus importantes du patrimoine radiophonique francophone. En 1958, le jazz était en vogue parmi la jeunesse et dans les caves de la Rive Gauche, mais restait encore une musique méconnue du grand public. Daniel Filipacchi lance alors « Jazzons un peu » un avant-programme visant à promouvoir le jazz sur les ondes et demande à Henri Salvador, artiste adulé par le plus grand nombre, de rejoindre l’aventure. Ces enregistrements inédits, regroupent pour la première fois sur disque des sketches, titres et improvisations truculentes jazz ou blues d’Henri Salvador, formidable musicien et entertainer à la sensibilité et à l’humour intemporels.
Patrick FRÉMEAUX
La collection Live in Paris, dirigée par Michel Brillié, permet de retrouver des enregistrements inédits (concerts, sessions privées ou radiophoniques), des grandes vedettes du jazz, du rock & roll et de la chanson du XXe siècle. Ces prises de son live, et la relation avec le public, apportent un supplément d’âme et une sensibilité en contrepoint de la rigueur appliquée lors des enregistrements studios. Une importance singulière a été apportée à la restauration sonore des bandes, pour convenir aux standards CD tout en conservant la couleur d’époque.
Patrick FRÉMEAUX & Gilles PÉTARD
Daniel Filipacchi and Franck Ténot created the iconic programme “Pour ceux qui aiment le jazz” in 1955, and it went into radio’s Hall of Fame as one of the most important music programmes in French radio. By 1958 jazz was all the rage with young people who packed into Left Bank cellarclubs, but the music was still unknown to mass audiences. So Daniel Filipacchi launched “Jazzons un peu”, a warm-up programme that was aimed at promoting jazz on radio, and he asked Henri Salvador, one of the country’s most popular artists, to join him in the new adventure. These recordings have never been released on record before now, and contain sketches, songs and truculent jazz or blues improvisations by Salvador, a wonderful musician and entertainer whose humour and sensitivity were timeless. Patrick FRÉMEAUX
The Live in Paris collection by Michel Brillié allows listeners to hear previously-unreleased recordings (made at concerts and private- or radio-sessions) by the great 20th stars in jazz, rock & roll and song. These “live” takes, and the artists’ rapport with their audiences, gives these performances an additional soul and sensibility in counterpoint to the rigorous demands of studio recordings. Particular care was taken when restoring the sound of these tapes in order to meet CD standards while preserving the original colours of the period.
Patrick FRÉMEAUX & Gilles PÉTARD
DIRECTION ARTISTIQUE : GILLES PÉTARD ET MICHEL BRILLIÉ
TEXTE LIVRET : MICHEL BRILLIE
EN ACCORD AVEC CATHERINE SALVADOR / SUCCESSION HENRI SALVADOR
DROITS : FREMEAUX & ASSOCIES - BODY & SOUL
COUNT BASIE (SUR LE THÈME DE « LITTLE DARLING ») • J’SUIS UN FEIGNANT (SUR LE THÈME DE « AFTER SUPPER ») • IMPROVISATION SUR UNE CONTRAVENTION (SUR LE THÈME DE « EMBRACEABLE YOU ») • C’EST-Y QU’T’ES, C’EST-Y QU’T’ES PAS (IS YOU IS OR IS YOU AIN’T) • LA PANADE • JAZZONS UN PEU : INTRODUCTION BLUES DE LA PAUSA • LE BLUES DE LA PAUSA (IMPROVISATION SUR UN ARTICLE DE PRESSE) • JAZZONS UN PEU : INTRODUCTION « UN POÈME » • UN POÈME (SUR LE THÈME DE « I MAY BE WRONG ») • JAZZONS UN PEU : INTRODUCTION « COMPAGNONS DES MAUVAIS JOURS » • COMPAGNONS DES MAUVAIS JOURS • JAZZONS UN PEU : DIALOGUE FIN D. FILIPACCHI / H. SALVADOR • MUSICORAMA 2 JANVIER 1958 : INTRODUCTION « LE GOSSE » • LE GOSSE (JAZZ TRIO VERSION) • MUSICORAMA 2 JANVIER 1958 : INTRODUCTION « TU NE RISQUES RIEN ».
-
PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
-
1Count Basie (sur le theme de « Little Darling »)Henri SalvadorM. Filippaki00:04:481958
-
2J'suis un feignant (sur le theme de « After Supper »)Henri SalvadorM. Filippaki00:03:241958
-
3Improvisation sur une contraventionHenri SalvadorGeorge & Ira Gershwin00:07:321958
-
4C'est-y qu't'es, c'est-y qu't'es pas (Is You Is or Is You Ain't)Henri SalvadorAndré Hornez00:04:411958
-
5La panadeHenri SalvadorM. Filippaki00:03:071958
-
6Jazzons un peu : introduction blues de la PausaHenri SalvadorHenri Salvador00:02:121958
-
7Le blues de la Pausa (improvisation sur un article de presse)Henri SalvadorHenri Salvador00:04:271958
-
8Jazzons un peu : introduction « un poème »Henri SalvadorHenri Salvador00:01:381958
-
9un poeme (sur le theme de « I may be wrong »)Henri SalvadorRaymond Queneau00:02:161958
-
10Jazzons un peu : introduction Compagnons des mauvais joursHenri SalvadorHenri Salvador00:01:321958
-
11Compagnons des mauvais joursHenri SalvadorJacques Prévert00:03:391958
-
12Jazzons un peu: dialogue fin D. Filipacchi / H. SalvadorHenri SalvadorHenri Salvador00:00:381958
-
13Musicorama 2 janvier 1958 : Introduction « Le Gosse » 14.Henri SalvadorJ.M. Proslier00:00:371958
-
14Le gosse (Jazz trio version)Henri SalvadorBoris Vian00:03:441958
-
15Musicorama 2 janvier 1958 : Introduction Tu ne risques rienHenri SalvadorHenri Salvador00:00:231958
-
16Tu ne risques rienHenri SalvadorBoris Vian00:02:451958
Salvador Live in Paris FA5667
HENRI Salvador
janvier -
juin 1958
« MES INÉDITS »
Henri Salvador « Live in Paris » janvier-juin 1958
« Mes inédits »
Par Michel Brillié
Printemps 1958.Ca ne va pas fort en France. Crise politique, chute du gouvernement de Félix Gaillard (qui ça ?), déficit budgétaire aggravé par la prolongation du conflit algérien… Et en plus les automobilistes vont devoir s’assurer maintenant. Un comble… la confiance ne règne pas dans le pays.
En revanche, Europe N°1, la jeune station périphérique chouchoute du microcosme parisien médiatique, elle, est plutôt confiante. Pour ses programmes, le directeur général Louis Merlin a recruté un conglomérat de personnalités fortes et hétéroclites, qui donnent un ton très personnel à leurs émissions. L’une d’entre elles, le journaliste Pierre Laforêt, a inventé la « Pyramide Europe N°1 ». Ce bâtiment réel de 15 m de haut est destiné à recueillir pour les générations futures tout ce qu’il y a d’important en cette année 58 : la voiture la plus célèbre, la chanson la plus chantée, le roman le plus lu, la robe à la mode dernier cri…
Au milieu de ces animateurs et journalistes un peu décalés, il y a Daniel Filipacchi. Depuis son arrivée en 1955 sur Europe, pour créer et animer Pour ceux qui aiment le jazz avec Frank Ténot, son partenaire et ami, Daniel a attrapé le virus de la radio. La grande autonomie qu’Europe N°1 laisse à ses collaborateurs lui permet de produire à l’antenne d’autres rendez-vous très variés. Dans son bureau de Saint-Germain-des-Prés, Daniel évoque aujourd’hui cette époque avec une certaine malice : « J’avais fait une émission, « La cuisine à la vapeur ». En fait, c’était une émission contre la cuisine à la vapeur. La vapeur, ça retient les microbes, et toutes les saletés ans l’air. Pas l’eau bouillante ! Avec Jean Berto, j’avais aussi créé une petite séquence basée sur les blagues de Marie Chantal1, une autre encore sur les musiques de film… et puis Jazzons un peu. »
Pour ceux qui aiment le jazz était devenu le rendez vous quotidien incontournable de 22h10 des fans de jazz français, étudiants de Lille ou Strasbourg, trouffions du contingent à Alger ou Constantine. Tous les soirs sauf le samedi, ils écoutaient avec passion le dialogue décontracté et improvisé de Frank et Daniel. Mais pour faire connaitre cette musique innovante à un plus large public, il fallait autre chose : Jazzons un peu.
Pour ce rendez vous, Daniel a recruté Henri Salvador, un copain de Saint-Germain qu’il connait depuis la fin de la guerre, quand le guitariste chanteur se produisait au cabaret Le Bœuf sur le toit. L’idée est simple. Daniel donne un texte à Henri ; Henri le met en musique, soit sur un thème de jazz connu, soit sur un blues improvisé. C’est parfois un poème, Queneau, Prévert… Daniel s’est aussi amusé à écrire des paroles, souvent humoristiques, sur une mélodie célèbre de jazz. Cet exercice de style, le « Vocalese », a été popularisé la même année aux USA par le trio Lambert, Hendricks & Ross, grâce à l’album Sing a Song of Basie. Le producteur/présentateur de Jazzons un peu a lui aussi concocté un texte sur la même musique de « Li’l Darlin’ », et sur le playback du grand orchestre du maître : c’est « Count Basie ». Un autre, « J’suis un feignant » - très inspiré par la personnalité de Salvador, sans doute – est subtilement glissé sur « After Supper », également un extrait de l’album Atomic du Count.
Et puis il y l’essence du jazz, l’improvisation. Sur des accords de blues, ou sur la trame mélodique d’un standard de Gershwin tel « Embraceable You », Salvador va détourner des textes aussi disparates qu’un article de presse insipide ou un jugement de tribunal pour stationnement illicite… Des moments uniques de spontanéité.
Jazzons un peu est aussi l’occasion pour Daniel de faire la jonction entre le jazz et les livres. C’est Henri Filipacchi, son père, qui lui a transmis ces deux passions. Les amis du secrétaire général des Editions Hachette ont assuré l’initiation du jeune Daniel : Marcel Duhamel ou Jacques Prévert, avec lesquels il passait ses vacances d’été. Georges Simenon, qui l’a recueilli pendant trois semaines en 1941. Le créateur de Maigret a décelé le talent de l’adolescent de 13 ans. Il lui donne à lire chaque matin les pages de son nouveau roman, fraîchement écrit pendant la nuit, pour tester sa réaction.
Dans la bande de Jazzons un peu, il y aussi Boris Vian. L’écrivain / directeur artistique / musicien est de la partie… Un certain nombre de titres sont issus de la collaboration Filipacchi/Vian/Salvador lors de leurs rencontres. Daniel cite entre autres « La blouse du dentiste » et « La rue de la flemme » une adaptation sur le thème d’« Easy Street ».
Dans son livre, Ceci n’est pas une autobiographie, Daniel apporte une précision étonnante : « Je suis un des derniers à avoir vu Boris Vian vivant. Il était venu me voir un soir à Europe N°1, rue François 1er, pour fignoler des chansons. Nous avons enregistré avec Henri Salvador et un groupe de jazz assez tard dans la nuit. Le lendemain matin il était foudroyé par une crise cardiaque au cours d’une projection privée au cinéma Marbeuf. »2
La première de Jazzons un peu a lieu le Lundi 14 Avril 1958, à 21h35. L’émission a été enregistrée le mercredi précédent, jour où Pour ceux qui aiment le jazz, n’est pas en direct. « Avec Frank on avait décidé que c’était notre jour de repos. Alors on mettait Jazzons un peu en boîte ce soir là. ».
Salvador et Filipacchi font venir un petit groupe de musiciens amis pour assurer le soutien musical. Dans l’enregistrement intégral de ce premier numéro, que vous trouvez sur ce CD, Salvador cite ses deux compères Mac Kac et Pierre Michelot (déjà partenaires du chanteur pour Salvador Plays the Blues). Pour Daniel, « j’avais aussi fait venir Barney Wilen au ténor, Benny Vasseur au trombone… Pour la section rythmique, il y avait Bibi Rovère à la basse, Raymond Fol au piano et Moustache aux drums. »
D’autres jazzmen se sont joints à ce premier groupe. En juin 58, Jazz Magazine- avec Henri Salvador en couverture- fait une petite promo pour le rendez-vous en page 11. La photo qui illustre ce quart de page montre Henri en compagnie du pianiste Art Simmons et du guitariste Jimmy Gourley dans le studio François Périer à Europe N°1. Le journaliste (anonyme ? peut être Daniel…) titre : « Salvador, retour au jazz ». Pour l’auteur de la trentaine de lignes, qui a loupé le jeu de mots du nom de cette nouvelle émission, « Jasons (!) un peu fait la jonction entre amateurs de jazz et passionnés de la variété française. » Un crossover avant la lettre. JazzMag précise que « c’est la vague du rock and roll qui permet à Salvador de revenir « par la bande » au jazz, terrain il où bat largement tous ses concurrents français. Europe N°1 a donc proposé à Salvador d’entamer une série d’émissions entièrement basées sur le jazz destinées à un très large public. »
Revenons pour finir à l’association Vian-Salvador. Au début 1958, elle avait déjà offert deux cadeaux de choix au « très large public » de la station. Le 2 janvier, l’émission Musicorama, qui d’ordinaire diffuse les spectacles organisés par Europe N°1 à l’Olympia, est ce jour-là composée un peu comme une corbeille de cadeaux pour la nouvelle année. Au milieu d’extraits en public d’artistes aussi divers qu’Onésime Grosbois («et son piano d’occasion»), Jean Constantin ou Annie Fratellini, les deux présentateurs, Jean Valmence et Jean Marie Proslier passent le micro à Henri Salvador pour 2 belles surprises. Le chanteur est passé dans les studios de la radio pour enregistrer, vraisemblablement avec Mac Kac et Michelot, deux nouvelles chansons écrites avec Vian. La première « Le gosse », sera reprise quelques mois plus tard par Salvador avec un arrangement plus « variétés ». La seconde « Tu ne risques rien », ne sera jamais publiée. Et sa présentation faite par Salvador pour Musicorama donne un aperçu du processus de création très décontracté des deux compères…
Michel BRILLIÉ
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS 2017
1. Personnage fictif de la parisienne snob, inventé par Jacques Chazot
2. Ceci n’est pas une autobiographie, par Daniel Filipacchi (Editions XO /Livre de Poche, 2012)
Henri Salvador “Live in Paris” January-June 1958
“My unreleased tracks”
By Michel Brillié
Spring 1958. Not an easy time for France.
The government is overthrown by a political crisis and the budget deficit is exacerbated by the ongoing Algerian conflict. On top of this, French drivers are now compelled to insure their automobiles… an ultimate national lack of trust…
On the other hand, things look pretty bright for the new darling of the Parisian media sphere, the young Europe N°1 radio station. Louis Merlin, the general manager has recruited a group of strong and varied “on air” personalities to host the programs. They bring a very personal tone to their various shows. One of them, newsman Pierre Laforêt, has invented “The Europe N°1 Pyramid”. This actual 45 ft high structure is destined to preserve, for future generations, each and every relevant item of the year 1958: the most popular car, the most sung melody, the best-selling novel, the most fashionable dress…
Among these slightly offbeat newspeople and hosts: Daniel Filipacchi. Since joining Europe N°1 in 1955 to create and host Pour ceux qui aiment le jazz ( For Jazz Lovers) along with his partner and friend Frank Ténot, Daniel has become a radio addict. The freedom Europe 1 grant to its staff allows Filipacchi to produce a whole variety of shows.
Today, looking back on this era from his office in Saint-Germain-des-Prés, on the left bank of Paris, Daniel has a malicious smile on his face: “I created this show”, “Steam Cooking”. In fact it was a program against steam cooking, which actually keeps all the germs and crap in the air in the food… Boiling water doesn’t! Also, with my friend Jean Berto, we had put together a sequence based on “Marie Chantal Jokes”1 and another one for movie soundtracks… and then there was Jazzons un peu.”(Lets Jazz a Little)
Pour ceux qui aiment le jazz had become the daily must for French jazz fans, be they students in Lille or Strasbourg or soldiers fighting on the Algerian front. Every night of the week (except Saturdays) they listened avidly to the relaxed and ad-libbed dialogue between Frank Ténot and Daniel Filipacchi. But it would take something more to broaden this innovative music’s audience, and that was Jazzons un peu.
For this new show Daniel hired a longtime friend from the postwar days in Saint-Germain: Henri Salvador. The singer-jazz guitarist used to perform at a popular night spot, “Le bœuf sur le toit”.
Daniel’s idea was simple: He would give Henri a text and Henri would put it to music, either a well-known jazz number or an improvised blues pattern.
It could be a poem by Raymond Queneau or Jacques Prévert, or humorous lyrics written by Daniel himself and set to the melody of a popular jazz standard.
This exercise in style, called “Vocalese” had been popularized the same year by the Lambert trio, Hendricks & Ross, in their “Sing a Song of Basie” LP. Daniel himself, Jazzons un peu-host- producer, tried his hand at the genre with his French lyrics to the music of “Lil Darlin’” by Count Basie’s big band. Another of his tunes, “J’suis un feignant” (“I’m a Lazy Bum”) undoubtedly inspired by Salvador’s phlegmatic personality, is sung to the playback of “After Supper”, another track from Basie’s Atomic LP.
Finally, there is the essence of jazz : improvisation. On a blues chord chart or the melodic frame of an all time standard like Gershwin’s “Embraceable You”, Henri Salvador overlays lyrics as improbable as a boring press release or a court order for illegal parking… Some unique moments of spontaneity.
Jazzons un peu was also an opportunity for Daniel Filipacchi to make the worlds of jazz and literature meet. His father, Henri Filipacchi, Secretary General for Hachette Publishing Company, had passed on the two passions to him. His father’s friends at Hachette had given young Daniel a proper introductory course in the matter. He had spent his summer vacations with writers such as Marcel Duhamel or Jacques Prévert. Georges Simenon had taken care of him during three weeks in 1941. The then 13 year old Filipacchi’s talent was not lost on Maigret’s creator. Each morning, he tested Daniel’s reactions by having him read the latest pages of his next novel written the night before.
Boris Vian was also part of the Jazzons un peu circle. This Saint-Germain icon was known as a songwriter-journalist-novelist-trumpet player. A substantial amount of material stems from the Vian-Filipacchi-Salvador encounters. Today Daniel often mentions “La blouse du dentiste” (“The Dentist’s Blouse”, a French pun on the words “Blouse”, the medical smock, and “blues” which is pronounced exactly the same) and “La Rue de la flemme” (Lazy street) an adaptation to the tune of “Easy Street”.
In Filipacchi’s recent book, “Ceci n’est pas une autobiographie”2 Daniel gives a surprising piece of information on Vian. “I’m one of the last persons to have seen Boris alive” writes Filipacchi, “he had come to the Europe N°1 studios one evening to polish off the lyrics of some songs. We recorded them with Henri Salvador and a small jazz combo until late into the night. The next morning he was struck by a heart attack while attending a private screening.”
Jazzons un peu premiered on Monday April 14, 1958 at 9:35 pm. The program had been recorded the previous Wednesday. The daily jazz show, hosted by Daniel and Frank Ténot was never live on Wednesday’s. “Frank and I had decided that that was our day off. So each Wednesday’s Jazzons un peu was taped on the previous Wednesday evening.”
Salvador and Filipacchi hired a small group of jazzmen to back Henri up. In the complete recording of the first show included on this CD, Salvador mentions two of his regular partners, drummer Mac Kac and bass player Pierre Michelot. They had already worked with the singer on his Salvador Plays the Blues record. Daniel says: “I had also asked other musicians to come: Barney Wilen on tenor, Benny Vasseur on trombone… Rhythm section was made with Bibi Rovère on bass, Raymond Fol on keyboards and Moustache on drums.”
Some other jazzmen joined the group. The June 1958 issue of Jazz Magazine features Salvador on its cover and includes a small promo piece on page 11. The picture illustrating the article shows Henri in the company of piano player Art Simons and guitarist Jimmy Gourley rehearsing in the François Périer Studio at Europe N°1 radio.The anonymous writer of the item headlines: “Back to jazz for Salvador”. For the journalist, Jazzons un peu links jazz aficionados and fans of French chanson. An early instance of crossover, perhaps. Jazz Magazine indicates that “this new Rock n’ Roll fad allows Salvador to return to his initial genre, jazz. On that field he is far superior to any of his French competitors. Thus Europe N°1 has asked Salvador to host a series of programs based on jazz music directed at a wide audience.”
The partnership between Vian and Salvador had already given fruit to rare gems in the beginning of the year 1958. On January 2, the special program Musicorama, usually made of live recordings, consisted of various ‘presents’ for the new year. Some numbers were totally new and unreleased songs, written by Boris Vian and sung by Henri. The singer had come to the radio station’s studios specifically to record these two songs, probably with Mac Kac and Michelot. The first one, “Le gosse” will be included some months later in a recording with a lush orchestral arrangement. The other, “Tu ne risques rien” will never be issued in any form.
Michel BRILLIÉ
© FRÉMEAUX & ASSOCIÉS 2017
1. Popular personification of the typical uppity young lady in France in the 50s and 60s
2. ‘This is not an autobiography’ - in reference to the title of the painting “This is not a pipe” by one of his favorite artists, René Magritte .The painting shows… a pipe
Henri Salvador « Live in Paris » janvier-juin 1958 « Mes inédits »
1. Count Basie (Sur le thème de « Little Darling ») (Mario Filippaki / Neal Hefti) 4’48
2. J’suis un feignant (Sur le thème de « After Supper ») (Mario Filippaki / Neal Hefti) 3’24
3. Improvisation sur une contravention (Sur le thème de « Embraceable You ») (Ira Gershwin / George Gershwin) 7’32
4. C’est-y qu’t’es, c’est-y qu’t’es pas (Is You Is or is You Ain’t) (André Hornez - Billy Austin) 4’41
5. La panade (Mario Filippaki - Henri Salvador) 3’07
6. Jazzons un peu : Introduction Blues de la Pausa (Henri Salvador - Daniel Filipacchi) 2’12
7. Le blues de La Pausa (Improvisation sur un article de presse) (Henri Salvador / Henri Salvador) 4’27
8. Jazzons un peu : Introduction « Un poème » (Henri Salvador - Daniel Filipacchi) 1’38
9. Un poème (Sur le thème de « I May Be Wrong ») (Raymond Queneau / Henry Sullivan) 2’16
10. Jazzons un peu : Introduction « Compagnons des mauvais jours » (Henri Salvador - Daniel Filipacchi) 1’32
11. Compagnons des mauvais jours (Jacques Prévert - Henri Salvador) 3’39
12. Jazzons un peu : Dialogue fin D. Filipacchi / H. Salvador (Henri Salvador - Daniel Filipacchi) 0’38
13. Musicorama 2 Janvier 1958 : Introduction « Le gosse » (Jean Marie Proslier - Jean Valmence / Henri Salvador) 0’37
14. Le gosse (Jazz Trio Version) (Boris Vian / Henri Salvador) 3’44
15. Musicorama 2 Janvier 1958 : Introduction « Tu ne risques rien » (Henri Salvador) 0’23
16. Tu ne risques rien (Boris Vian / Henri Salvador) 2’45
Recorded by:
Europe N°1 Technical Staff
Recording Dates April - May - June 1958 (tracks 1 to 12)
Broadcast Dates April 14, 1958 tracks 6 to 12 / January 2, 1958 (tracks 13 to 16)
Recording Place:
Studio François Périer, Europe N°1 Radio Station, Paris, France
Produced by:
Daniel Filipacchi & Henri Salvador tracks 1 to 12
Bruno Coquatrix & Lucien Morisse tracks 13 to 16
Personnel:
Raymond Fol Piano
Jimmy Gourley Guitar
Mac Kac Drums
Pierre Michelot Bass
Moustache Drums
Gilbert “Bibi” Rovère
Bass
Henri Salvador Vocals
& Guitar
Art Simmons Piano
Benny Vasseur Trombone
Barney Wilen Tenor
saxophone
Count Basie Big Band
(tracks 1 & 2)
Dedicated to Claude Boquet,
Bill Dubois, Jean Claude, Philippe Moch,
Raymond Treillet and the gang
La collection Live in Paris :
Collection créée par Gilles Pétard
pour Body & Soul
et licenciée à Frémeaux & Associés.
Direction artistique et discographie :
Michel Brillié, Gilles Pétard.
Coordination : Augustin Bondoux.
Conception : Patrick Frémeaux,
Claude Colombini.
Fabrication et distribution :
Frémeaux & Associés.
Daniel Filipacchi et Franck Ténot ont créée « Pour ceux qui aiment le jazz » en 1955, qui figure au panthéon des émissions musicales les plus importantes du patrimoine radiophonique francophone. En 1958, le jazz était en vogue parmi la jeunesse et dans les caves de la Rive Gauche, mais restait encore une musique méconnue du grand public. Daniel Filipacchi lance alors « Jazzons un peu » un avant-programme visant à promouvoir le jazz sur les ondes et demande à Henri Salvador, artiste adulé par le plus grand nombre, de rejoindre l’aventure. Ces enregistrements inédits, regroupent pour la première fois sur disque des sketches, titres et improvisations truculentes jazz ou blues d’Henri Salvador, formidable musicien et entertainer à la sensibilité et à l’humour intemporels.
Patrick FRÉMEAUX
La collection Live in Paris, dirigée par Michel Brillié, permet de retrouver des enregistrements inédits (concerts, sessions privées ou radiophoniques), des grandes vedettes du jazz, du rock & roll et de la chanson du XXe siècle. Ces prises de son live, et la relation avec le public, apportent un supplément d’âme et une sensibilité en contrepoint de la rigueur appliquée lors des enregistrements studios. Une importance singulière a été apportée à la restauration sonore des bandes, pour convenir aux standards CD tout en conservant la couleur d’époque.
Patrick FRÉMEAUX & Gilles PÉTARD
Daniel Filipacchi and Franck Ténot created the iconic programme “Pour ceux qui aiment le jazz” in 1955, and it went into radio’s Hall of Fame as one of the most important music programmes in French radio. By 1958 jazz was all the rage with young people who packed into Left Bank cellar-clubs, but the music was still unknown to mass audiences. So Daniel Filipacchi launched “Jazzons un peu”, a warm-up programme that was aimed at promoting jazz on radio, and he asked Henri Salvador, one of the country’s most popular artists, to join him in the new adventure. These recordings have never been released on record before now, and contain sketches, songs and truculent jazz or blues improvisations by Salvador, a wonderful musician and entertainer whose humour and sensitivity were timeless.
Patrick FRÉMEAUX
The Live in Paris collection by Michel Brillié allows listeners to hear previously-unreleased recordings (made at concerts and private- or radio-sessions) by the great 20th stars in jazz, rock & roll and song. These “live” takes, and the artists’ rapport with their audiences, gives these performances an additional soul and sensibility in counterpoint to the rigorous demands of studio recordings. Particular care was taken when restoring the sound of these tapes in order to meet CD standards while preserving the original colours of the period.
Patrick FRÉMEAUX & Gilles PÉTARD
Henri Salvador « Mes inédits »
1. Count Basie (Sur le thème de « Little Darling ») 4’48
2. J’suis un feignant (Sur le thème de « After Supper ») 3’24
3. Improvisation sur une contravention (Sur le thème de « Embraceable You ») 7’32
4. C’est-y qu’t’es, c’est-y qu’t’es pas (Is You Is or is You Ain’t) 4’41
5. La panade 3’07
6. Jazzons un peu : Introduction Blues de la Pausa 2’12
7. Le blues de La Pausa (Improvisation sur un article de presse) 4’27
8. Jazzons un peu : Introduction « Un poème » 1’38
9. Un poème (Sur le thème de « I May Be Wrong ») 2’16
10. Jazzons un peu : Introduction « Compagnons des mauvais jours » 1’32
11. Compagnons des mauvais jours 3’39
12. Jazzons un peu : Dialogue fin D. Filipacchi / H. Salvador 0’38
13. Musicorama 2 Janvier 1958 : Introduction « Le gosse » 0’37
14. Le gosse (Jazz Trio Version) 3’44
15. Musicorama 2 Janvier 1958 : Introduction « Tu ne risques rien » 0’23
16. Tu ne risques rien 2’45