To Barney Wilen vol.2
To Barney Wilen vol.2
Ref.: FA8592

JEAN-MICHEL PROUST

JEAN-MICHEL PROUST

Ref.: FA8592

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 58 minutes

Nbre. CD : 1

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Présentation

Dans le deuxième volume de « To Barney Wilen », Jean-Michel Proust épouse la sensibilité du mythique saxophoniste pour aller aborder le grand songbook du jazz : celui des classiques de Richard Rodgers & Lorenz Hart, Vincent Youmans, Isham Jones ou Django Reinhardt. Porté par une section rythmique qui lui réserve un écrin d’une rare justesse, Jean-Michel Proust, conclut formidablement son hommage avec cet opus en apesanteur, qui combine notes ouatées et swing exquis.
Augustin BONDOUX / Patrick FRÉMEAUX

UNE RUMBA LÉGÈRE (JEAN-MICHEL PROUST & PATRICIA BONNER) • A TASTE OF HONEY (BOBBY SCOTT & RICK MARLOW) • LIKE SOMEONE IN LOVE (JIMMY VAN HEUSEN & BURKE) • NEVER LET ME GO (JAY LIVINGSTON & RAY EVANS) • WITHOUT A SONG (VINCENT YOUMANS) • MY FUNNY VALENTINE (RICHARD RODGERS & LORENZ HART) • ON GREEN DOLPHIN STREET (BRONISLAU KAPER) • SWING 39 (DJANGO REINHARDT) • TEARS (DJANGO REINHARDT) • THERE IS NO GREATER LOVE (ISHAM JONES & MARTY SIMS) • PARLEZ-MOI D’AMOUR (JEAN LENOIR).

Jean-Michel PROUST: tenor sax, soprano sax on 2, 4 & 11, baryton on 1
Jean-Philippe BORDIER: guitar
Nicola SABATO: double bass
Germain CORNET: drums
Guest - Patricia BONNER: vocal on 1

Production Big Blue Records pour Frémeaux & Associés

Presse
« Voilà un très bel et complet hommage (2 volumes) à Barney Wilen ce saxophoniste au nom américain (son père) pour un musicien bien français (comme sa mère) , qui a eu tant d’importance dans le jazz français dans la deuxième partie du siècle dernier, pilier du Tabou, prix Django Reinhardt en 1957, membre du groupe qui avec Miles Davis enregistre la BO mythique d' « Ascenseur pour l’Echafaud », sideman recherché par les plus grands, héros de la BD « la Note Bleue » de Loustal et Paringaux…C’est le saxophoniste Jean-Michel Proust qui s’est attaqué à cet ouvrage, lui le musicien, journaliste, animateur de radio, directeur artistique de festivals, une de ces personnes énervantes qui réussissent tout ce qu’elle touche. En voilà donc une nouvelle preuve à travers les 23 titres joués sur ces deux albums. En quartet sur le premier avec lui-même au sax ténor, Jean-Philippe Bordier (g), Raphaël Dever (cb) et Mourad Benhammou, sur le second où il rajoute soprano et baryton avec encore Jean-Philippe Bordier (g), Nicola Sabato (cb), Germain Cornet (dr) , Patricia Bonner posant sa voix sur un titre.Barney Wilen ne composait guère, mais considéré comme un des successeurs de Lester Young il a participé à maintes formations y jouant les plus grands titres, standards ou pas. On retrouve ainsi des compositions de Miles Davis, Jobim, John Lewis, David Baker, Django Reinhardt, on entend un très beau « My Funny Valentine », « Tres Palabras », « «Parlez-moi d’amour »… Tout cela fleure bon les années soixante, ce jazz mélodieux, décomplexé quand-même et ici restitué de très belle manière. Swing, musicalité, élégance, chic même, serpentent tout au long de ces deux albums. «Une Rumba Légère »composée par Jean-Michel Proust lui-même introduit le volume 2, chantée par la trop rare et délicieuse Patricia Bonner.Un bien bel hommage à ce musicien français un peu oublié. »Par Philippe Desmond – ACTION JAZZ
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Disparu il y a plus de 25 ans, Barney Wilen fut un enfant prodige du saxophone, un des très rares Français qui fut adopté par les plus grands, y compris Miles Davis, Bud Powell et Kenny Clarke. Jean-Michel Proust, saxophoniste lui-même, lui rend hommage et le fait revivre à travers deux albums reprenant les thèmes que Barney illustra, dont ceux en particulier de Duke Jordan qu’il marqua de son empreinte. Avec une constante dignité musicale et une complète maîtrise instrumentale, Jean-Michel Proust et ses compagnons, inspirés par l’univers élégant et toujours swinguant du Niçois disparu en 1996, lui communiquent une fraîcheur nouvelle et offrent à l’auditeur une providentielle madeleine témoignant à la fois d’un respect pour ce musicien qui enchanta pendant des années la scène musicale européenne et de la qualité de leur ensemble, soudé, où ne se glisse jamais la moindre faute de goût, d’une impeccable musicalité. Par Jean-Pierre JACKSON - CLASSICA
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Homme de radio et programmateur bien connu des amateurs, Jean-Michel Proust n’en est pas moins un saxophoniste extrêmement talentueux, connaissant intimement le répertoire et au jeu aussi onctueux qu’élégant. Des qualités dont faisait également preuve Barney Wilen, objet de cet hommage en deux volumes, construit autour deux quartets saxophone-guitare-contrebasse-batterie. Jean-Michel Proust célèbre le Barney Wilen de la ligne claire et du son de cathédrale de son saxophone ténor plutôt que celui de l’errance et de la sortie de route. Mais comme le saxophoniste d’Ascenseur pour l’échafaud abordait tous les chemins avec la même poésie, cette dernière est toujours bien servie. Notamment par les arrangements de ces thèmes ayant pour pivot la guitare de Jean-Philippe Bordier, à qui est dévolu le rôle qu’a pu avoir le grand Jim Hall dans tous ces formidables albums donnés en référence par Jean-Michel Proust. En résulte une musique savoureuse et bien vivante, respectueuse de ses sources mais sans déférence excessive. Par Bruno GERMONPREZ – JAZZ NEWS
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Jean-Michel Proust occupe une place particulière qui lui permet d’avoir sur le jazz français une vision privilégiée : musicien, il connaît l’histoire du jazz et participe de l’intérieur à son évolution, tandis que sa fonction d’animateur et d’homme de radio lui ont fourni un poste d’observateur extérieur. Les deux sont à l’œuvre dans cet hommage à Barney Wilen, figure légendaire, saxophoniste partenaire des plus grands avant de devenir héros de BD. Ce ténor attachant est évoqué avec talent par deux quartettes bâtis autour de l’alliance sax ténor-guitare. Dans le premier volume, la paire Raphaël Dever – Mourad Benhammou, rodée des années durant, fournit aux solistes un soutien aussi solide que swinguant. Elle est relayée ensuite par Nicola Sabato et Germain Cornet, tandis que Patricia Bonner intervient dans « Une Rumba légère », composition signée avec le leader. La matière des deux disques fleure bon les années 1960 et la thématique exploitée par Barney Wilen, mais elle va bien au-delà. Les standards intemporels s’y côtoient, Django et John Lewis voisinent avec Duke Jordan, Toots Thielments ou Jean Lenoir (« Parlez-moi d’amour »). Une promenade des plus séduisantes. Par Jacques ABOUCAYA – JAZZ MAGAZINE
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Une rumba Légère
    Jean-Michel Proust
    Jean-Michel Proust, Patricia Bonner
    00:05:04
    2022
  • 2
    A Taste Of Honey
    Jean-Michel Proust
    Bobby Scott
    00:03:54
    2022
  • 3
    Like Someone In Love
    Jean-Michel Proust
    Jimmie Van Heusen
    00:05:46
    2022
  • 4
    Never Let Me Go
    Jean-Michel Proust
    Jimmie Van Heusen
    00:05:45
    2022
  • 5
    Without A Song
    Jean-Michel Proust
    Vincent Youmans
    00:04:37
    2022
  • 6
    My Funny Valentine
    Jean-Michel Proust
    Richard Rodgers
    00:07:03
    2022
  • 7
    On Green Dolphin Street
    Jean-Michel Proust
    Kaper Bronislau
    00:04:27
    2022
  • 8
    Swing 39
    Jean-Michel Proust
    Django Reinhardt
    00:04:16
    2022
  • 9
    Tears
    Jean-Michel Proust
    Django Reinhardt
    00:06:58
    2022
  • 10
    There Is No Greater Love
    Jean-Michel Proust
    Isham Jones
    00:06:00
    2022
  • 11
    Parlez-moi d'amour
    Jean-Michel Proust
    Jean Lenoir
    00:04:44
    2022
Livret

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Jean-Michel Proust

 

Jean-Philippe Bordier

Nicola Sabato

Germain Cornet

Guest : Patricia Bonner

 

 

To Barney Wilen Vol.2

 

Dans le deuxième volume de « To Barney Wilen », Jean-Michel Proust épouse la sensibilité du mythique saxophoniste pour aller aborder le grand songbook du jazz : celui des classiques de Richard Rodgers & Lorenz Hart, Vincent Youmans, Isham Jones ou Django Reinhardt. Porté par une section rythmique qui lui réserve un écrin d’une rare justesse, Jean-Michel Proust, conclut formidablement son hommage avec cet opus en apesanteur, qui combine notes ouatées et swing exquis.

Augustin Bondoux / Patrick Frémeaux

 

In this second volume of his homage “To Barney Wilen,” Jean-Michel Proust follows the sensibilities of the legendary saxophonist in an exploration of the great jazz songbook and the classics of Richard Rodgers & Lorenz Hart, Vincent Youmans, Isham Jones and Django Reinhardt. Fronting a rhythm section that provides a setting that fits him like a glove, Jean-Michel Proust makes this opus a wonderful conclusion to his tribute to Wilen: his playing here combines zero gravity with a swing containing

exquisite softness in every note.

Augustin Bondoux / Patrick Frémeaux

 

 

Jean-Michel PROUST tenor sax, soprano sax on 2, 4 & 11, baryton on 1

Jean-Philippe BORDIER guitar

Nicola SABATO double bass

Germain CORNET drums

Guest : Patricia BONNER vocal on 1

 

Recorded on May 2021, 29th at Piccolo Studio by Vincent Bruley, edited and mixed by Vincent Bruley,

Jean-Marc Fritz and Jean-Michel Proust. Mastered by Raphaël Jonin. Art work and graphic design by

Nausicaa Favart Amouroux. Produced by Big Blue Records

 

1    Une rumba légère Jean-Michel Proust & Patricia Bonner          5’04

2   A Taste Of Honey Bobby Scott & Rick Marlow 3’54

3   Like Someone In Love Jimmy Van Heusen & Burke     5’46

4   Never Let Me Go Jay Livingston & Ray Evans  5’45

5   Without A Song  Vincent Youmans         4’37

6    My Funny Valentine Richard Rodgers & Lorenz Hart   7’03

7    On Green Dolphin Street Bronislau Kaper         4’27

8    Swing 39 Django Reinhardt        4’16

9    Tears Django Reinhardt   6’58

10   There Is No Greater Love Isham Jones & Marty Sims  6’00

11    Parlez-moi d’amour Jean Lenoir           4’44

 

Booking : jazzproust@gmail.com

 

 

            Barney Wilen et Jim Hall. Ces deux-là n’ont probablement jamais joué ensemble et pourtant je leur dois d’avoir su m’ouvrir différemment à la musique, de m’avoir fait entendre une autre conception du choix des répertoires et des orchestrations pour petites formations. C’est en approfondissant la musique de l’un que j’ai découvert que le dénominateur commun de ce qui résonnait en moi était de l’autre. Ce double album n’aurait pas vu le jour sans eux, qu’ils en soient remerciés.

 

            La Génèse

            Louis Armstrong, Duke Ellington et Sydney Bechet furent ma Sainte Trinité. La rencontre avec Illinois Jacquet, en janvier 1973 lorsque j’avais 16 ans, m’a fait entrevoir de nouvelles voies, il m’a guidé tout d’abord vers Coleman Hawkins, Lester Young, puis Sonny Rollins, Zoot Sims, Johnny Griffin, Dexter Gordon et Joe Henderson. Ce dernier, devenu un ami, a d’ailleurs enregistré, en juillet 1984, avec l’orchestre que nous avions co-fondé Jean-Marc Fritz, les frères Philippe et François Laudet, Pierre Maingourd et moi-même : Ornicar Band Band. Nous venions alors de remporter le prestigieux Prix de La Défense en juin 1982 avec notre premier album « Mais où est donc Ornicar » et nous ne pouvions alors rêver meilleur parrain. Merci encore Joe Henderson, tu nous manques tant !

 

            Le Répertoire

            Barney Wilen est sans nul doute celui qui m’a ouvert l’esprit sur la structure d’un répertoire. « Le souffle fondu en son, la voix, l’imagination, cette façon de quitter la route ordinaire, tout est exigeant et le maintien, inégalable. » (Francis Marmande à propos de Barney Wilen dans Le Monde). Sa radicalité m’a fait comprendre qu’une belle mélodie méritait d’être considérée par un improvisateur quelle que soit sa provenance. Jeune saxophoniste et animateur de radio sur France Inter (Du côté de chez Swing), je ne connaissais Barney que par ses enregistrements légendaires auprès de Miles Davis, Art Blakey, Thelonious Monk, Bud Powell, et bien d’autres, ainsi que via les musiques des films « Ascenseur pour l’échafaud », « Un témoin dans la ville », ou encore « Les liaisons dangereuses ». En 1987, j’ai ensuite découvert Barney, héros de bande dessinée, enregistrant la bande-son de cette aventure : « Barney et la note bleue » dans la même compagnie de disque que celle d’Ornicar Big Band : IDA Records. C’est cette BD qui va, à l’époque, replacer Barney au centre des intérêts des fans de jazz l’ayant un peu oublié. Le saxophoniste-aventurier s’était en effet absenté quelques années de la scène internationale, parti en Afrique tenter milles et une aventures bien en phase avec ses « essais » de stupéfiants diverses et autres expériences psychédéliques…

 

 

            « Il revient, il est vrai, d’une longue aventure, un voyage « initiatique » qui lui aura permis de s’enfoncer totalement pendant plus de six années dans l’Afrique du vent, du sable, et du mystère, pour vivre jour après jour, au Niger comme au Mali, au beau milieu des Touaregs, des Peuls et des Borogi » (Pascal Anquetil, texte de pochette de « Flash Back » / PJCP 222012).

 

            Il avait eu le temps, quelques années avant, de nourrir sa passion de la course automobile en enregistrant un disque assez étonnant où il joue sur la bande son d’une course de formule 1 au Grand Prix de Monaco 1967 : « The Tragic Destiny Of Lorenzo Bandini ».

 

            C’est ce personnage tout juste sorti d’un polar à la couverture noire et jaune qui m’a fasciné. Son allure de jeune homme décalé, aux lunettes trop grandes pour son visage, sa silhouette éminemment cinématographique se mouvant dans un parcours chaotique. Quand il jouait du saxophone, c’était en même temps avec autorité et fragilité, dualité toujours empreinte de poésie. Il mélangeait avec le même talent l’interprétation de standards issus de répertoires diverses : mélodies bop, swing, blues, standards de Tin Pan Alley, mais aussi folklore traditionnel sud-américain, vieilles scies issues du baluche, musiques de films et chansons françaises. Voilà qui venait rompre avec le côté puriste des aficionados du swing, du bop, du free ou du new orleans, qui sévissait alors dans les années 80. Si certains demeuraient enfermés dans leurs carcans, Barney n’en avait cure, et suivait son propre chemin.

 

            C’est cet aspect qui m’intéresse chez lui. J’aime son éloquence, son articulation que l’on pourrait décrire comme faisant partie de la « ligne claire ». Cette même ligne claire qui qualifie un style de bandes dessinées. J’aime aussi sa recherche systématique du son. Le sien est énorme, on dirait celui d’un baryton à certains moments.

 

            Pour moi, Barney c’est l’émotion, c’est la poésie, c’est le swing toujours présent… Barney, ce sont les couleurs, les ambiances, les climats et un répertoire toujours ouvert. Il m’a appris cela : ouvrir le répertoire pour en extraire sa propre voix, son propre langage, sans arrière-pensée. Le choix des titres de ces deux disques, en cela, lui doit beaucoup. Il m’a permis d’oser reprendre un standard comme My Funny Valentine ou Parlez-moi d’amour sans sembler décalé. Le principal étant d’être soi-même, de s’approprier chaque mélodie, d’y trouver comment définir sa propre voie (voix), sa propre signature.

 

            C’est en imaginant une série de concerts en hommage à Barney pour le Festival du Polar de Saint-Quentin en Yvelines en 2006 que j’ai approché son répertoire et ses arrangements pour la première fois. Ces deux albums, en toute humilité, lui sont dédiés.

 

 

 

            Les Arrangements

            C’est autour du rôle de la guitare dans un quartet que j’ai construit ces petits arrangements. Quand Barney s’est vu proposé d’illustrer son aventure de héros de BD, il l’a imaginé avec un quintet piano - guitare - sax - contrebasse - batterie. Or en concert, il le tournait souvent en quartet sans piano, avec la guitare en seul support. C’est ce Barney Wilen là que j’ai connu sur scène. Chet Baker,
que j’adorais tout autant, tournait aussi en quartet guitare à ce moment-là. J’ai adoré ces rythmiques légères et délicates. Pour ce double album, je me suis donc concentré sur les guitaristes accompagnateurs.

 

            Dans la conception de ces arrangements, l’artiste qui m’a influencé de manière déterminante est, sans nul doute, le guitariste Jim Hall. Sa présence discrète, ô combien poétique et inspirante, derrière Paul Desmond, Art Farmer, Jimmy Giuffre, Gerry Mulligan, Chet Baker ou Sonny Rollins, a sublimé l’art de ces génies. Ce sont les disques gravés avec sa guitare tout à la fois solaire et diaphane, tout en nuances et en contrepoints, qui sont systématiquement mes préférés pour chacun d’entre eux. Comme si le natif de Buffalo agissait tel un alchimiste.

            Le Casting

           

            La France nous offre un panel d’excellents guitaristes, parmi les meilleurs au monde. Mon choix s’est naturellement porté sur l’extraordinaire Jean-Philippe Bordier, pour animer deux rythmiques différentes afin de trouver des teintes et des éclairages changeants, de délimiter des espaces forcément inspirants.

 

 

            Pour ce volume 2, j’ai demandé à Nicola Sabato et Germain Cornet de jouer avec nous. Leur assise rythmique et leur drive sont différents de la paire Raphaël Dever / Mourad Benhammou entendus dans le volume 1. L’éclairage qu’ils projettent sur ces arrangements permet une autre mise en relief. Ils nous poussent vers d’autres inspirations, nous offrant une impulsion déterminante à ce second volume. Je voudrais aussi leur dire combien je les aime.

 

            Ces musiciens, leurs écoutes, leurs générosités m’ont permis d’exprimer pleinement cette musique, en toute simplicité et déférence.

 

 

 

Jean-Michel Proust

 

 

 

PHOTOS : Pauline PENICAUD

 

 

            Barney Wilen

« L’un de ces astres que la musique ne nous offre qu’avec parcimonie – un ou deux par génération, pas davantage. Lui est un météore, une étoile filante : saxophoniste génial, jazzman plus qu’inspiré, Barney sidère tout ceux qui croisent sa route, tant il possède à l’excès cette forme de grâce innée qui n’appartient qu’aux très grands. Mais la vie est cruelle. Barney, le sorcier de la note bleue, est aussi un instable, un insatisfait, qui traverse le monde et les événements comme si sa propre existence ne le concernait pas ».(Alex Dutilh / France Musique)

 

Né à Nice, d’un père américain et d’une mère française, Bernard Jean Wilen, dit « Barney » Wilen, a 59 ans quand il disparait prématurément le 25 mai 1996. Mais les années n’effaceront pas le souvenir impérissable de ce personnage singulier, soliste déterminant du jazz français, tellement attachant, tellement artiste.

 

 

            Discographie de Jean-Michel Proust

              Flying Home (BBR C1316) en 2013 avec Armel Amiot, Oscar Marchioni, Sydney

                Haddad et François Laudet

            Swingin’ Tenors (BBR C1317) en 2013 avec René Gervat, Pierre Christophe, Cédric Caillaud et François Laudet

            Until It’s Time For You To Go (Cristal Records CR129) en 2008 avec Fabien Mary, Pierre Christophe, Michel Rosciglione et François Laudet

            Harlem Nocturne (Black & Blue BB899.2) en 1996 avec René Gervat, Gilles Renne, Emmanuel Bex et Vincent Cordelette.

 

Les années Ornicar Big Band

 

« L’incroyable Huck !  (BBR C9106) en 1991

« Jazz Cartoon » (BBR C8902) en 1989

« Je hais les acteur » Musique du film de Gérard Krawczyk (Carrere 682) en 1986

« Le retour d’Ornicar » (IDA Records 009) en 1986

« Mais où est donc Ornicar » (BBR C9208) en 1984 avec Joe Henderson

 

 

            Remerciements :

            Jean-Philippe Bordier, Raphaël Dever, Mourad Benhammou, Nicola Sabato, Germain Cornet,

            Patricia Bonner, Vincent Bruley, Jean-Marc Fritz, Nausicaa Favart Amouroux, Raphael Jonin,

            Patrick Frémeaux, Augustin Bondoux, Patrick Wilen, Alexandre Lacombe, Armel Amiot, Georges                      Locatelli, Stefan Patry, Xavier Richardeau, Sabine Cossin, Daniel John Martin, Cédric Caillaud

            et … Barney Wilen, Jim Hall, Paul Desmond, Art Farmer, Jimmy Giuffre, Gerry Mulligan, Chet Baker, Sonny Rollins, Joe Henderson, Dexter Gordon, j’en oublie, je les prie de m’en excuser… Zoot Sims, Barney Kessel, Sonny Stitt, Johnny Hodges, Bob Brookmeyer, Benny Golson, Kenny Burrell…

            Je leur dois de si nombreuses heures de ma vie et tant de bonheur.

 

Illustration : Nausicaa Favat Amouroux

 

 

To Barney Wilen Vol.2

 

Jean-Michel PROUST tenor sax, baryton on 1, soprano sax on 2, 4 & 11

Jean-Philippe BORDIER guitar

Nicola SABATO double bass

Germain CORNET drums

Guest : Patricia BONNER vocal on 1

 

Recorded on May 2021, 29th at Piccolo Studio by Vincent Bruley, edited and mixed by Vincent Bruley, Jean-Marc Fritz and Jean-Michel Proust. Mastered by Raphaël Jonin. Art work and graphic design by Nausicaa Favart Amouroux. Produced by Big Blue Records

 

1.   Une rumba légère Jean-Michel Proust & Patricia Bonner                                         5’04

2.  A Taste Of Honey Bobby Scott & Rick Marlow                                                            3’54

3.  Like Someone In Love Jimmy Van Heusen & Burke                             5’46

4.  Never Let Me Go Jay Livingston & Ray Evans                                                             5’45

5.  Without A Song  Vincent Youmans                                                        4’37

6.  My Funny Valentine Richard Rodgers & Lorenz Hart                                                   7’03

7.  On Green Dolphin Street Bronislau Kaper                                                         4’27

8.  Swing 39 Django Reinhardt                                                                                4’16

9.  Tears Django Reinhardt                                                                                      6’58

10. There Is No Greater Love Isham Jones & Marty Sims                                                  6’00

11.  Parlez-moi d’amour Jean Lenoir                                                                                   4’44

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