Dizzy Gillespie Live in Paris 1960-1961
Dizzy Gillespie Live in Paris 1960-1961
Ref.: FA5843

Featuring Lalo Schifrin

DIZZY GILLESPIE

Ref.: FA5843

Direction Artistique : Michel Brillié et Gilles Pétard - Livret : Michel Brillié

Label : Frémeaux & Associés

Durée totale de l'œuvre : 1 heures 42 minutes

Nbre. CD : 2

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Présentation

Trompettiste lumineux, Dizzy Gillespie est l’un des grands modernisateurs du jazz. Il a notamment contribué à introduire les rythmes afro-cubains dans le jazz dès les années 1940. Durant les années 1950, il est envoyé par le département d’État américain pour faire découvrir le jazz dans le monde et notamment en Amérique du Sud. Il en profite pour parfaire sa quête des rythmes latins d’essence africaine. C’est par ce voyage qu’il va rencontrer un jeune pianiste et compositeur argentin, Lalo Schifrin qui lui compose une suite « Gillespiana », qui devient un grand standard et dont la première version live jamais jouée est présenté ici. Enregistré en 1960 et 1961, ce coffret est le formidable témoin de la vague latin jazz à venir, annonciateur de la déferlante bossa nova américaine et matrice à groove inébranlable pour la génération à venir.
Patrick FRÉMEAUX

La collection Live in Paris, dirigée par Michel Brillié, permet de retrouver des enregistrements inédits (concerts, sessions privées ou radiophoniques), des grandes vedettes du jazz, du rock & roll et de la chanson du XXe siècle. Ces prises de son live, et la relation avec le public, apportent un supplément d’âme et une sensibilité en contrepoint de la rigueur appliquée lors des enregistrements studios. Une importance singulière a été apportée à la restauration sonore des bandes, pour convenir aux standards CD tout en conservant la couleur d’époque.
Patrick FRÉMEAUX & Gilles PÉTARD



CD1 : GILLESPIANA SUITE: PRELUDE • GILLESPIANA SUITE: BLUES • GILLESPIANA SUITE: PANAMERICANA • GILLESPIANA SUITE: AFRICANA • GILLESPIANA SUITE: TOCCATA • CARAVAN • CRIPPLE CRAPPLE CRUTCH
CD2 : INTRODUCTION BY NORMAN GRANZ • DIZZY’S INTRO • DESAFINADO • LORRAINE • LONG LONG SUMMER • PAU DE ARARA • CRIPPLE CRAPPLE CRUTCH • KUSH

DIRECTION ARTISTIQUE ET DISCOGRAPHIE : GILLES PÉTARD ET MICHEL BRILLIÉ, LIVRET : MICHEL BRILLIÉ

Presse
« John Birks Gillespie, dit Dizzy (1917-1993), trompettiste génial dont les joues se gonflaient d'une manière hallucinante et qui possédait l'une des plus grandes techniques de son époque, a été l'un des maîtres du Be-bop, avant de se passionner pour les musiques dites "latines" et "tropicales". En écoutant le merveilleux double-disque "Dizzy Gillespie Live in Paris" (label Frémeaux et associés) vous serez tous embarqués dans une fête, à la vitesse d'une Buick vert-pomme lancée à vive allure boulevard Saint Germain. » Par Frédérick CASADESUS – MEDIAPART
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Consacrée à l’exhumation d’enregistrements de concerts, la collection Jazz in Paris participe de la réputation du label Frémeaux & associés. Elle vient de s’enrichir de deux prestations de Dizzy Gillespie, l’une de novembre 1960, la seconde datant d’un an plus tard. Si, entretemps, le quintette du trompettiste s’est en partie renouvelé, le pianiste Lalo Schifrin, lui, est toujours là. A cette époque, juste avant le succès de Stan Getz et la déferlante de la Bossa Nova, Dizzy, depuis longtemps en quête de nouveaux rythmes et des racines africaines du jazz, fait figure de précurseur. Il a fait la connaissance de Lalo Schiffrin en 1956, lors d’une tournée en Amérique du Sud, et a immédiatement été séduit par le jeune pianiste, arrangeur et compositeur argentin. Celui-ci vient de passer quatre ans au conservatoire de Paris, a eu pour professeur Olivier Messiaen. Il rejoindra deux ans plus tard l’orchestre de Gillespie. Leur collaboration sera fructueuse. En témoigne notamment le « Gillespiana Suite », composition de Schifrin devenue emblématique de l’influence afro-cubaine. Quant aux deux formations gillespiennes, elles brillent de mille feux, à l’image de leur leader alors au faîte de son art. Par Jacques ABOUCAYA – JAZZ MAGAZINE
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On connaissait la suite « Gillespiana » interprétée en grand orchestre parue en 1961. Ce double album exceptionnel permet de l’entendre en quintet sur la scène de la salle Pleyel en 1960. L’aubaine est superbe. Composée par Lalo Schifrin, cette suite trouve dans cette réduction une clarté lumineuse qui la rend plus impressionnante alors que la même suite en studio et grande formation éblouissait déjà par sa perfection formelle. Comme le deuxième CD offre la prestation l’année suivante à l’Olympia du même quintet, on se précipite pour profiter de cette fête de la musique judicieusement captée pour illuminer les temps à venir. Par Jean-Pierre JACKSON – CLASSICA
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« Dizzy Gillespie, l’un des fondateurs du bebop, a souvent utilisé des éléments de la musique cubaine sous l’influence de son voisin de pupitre dans l’orchestre de Cab Calloway, le trompettiste Mario Bauzá. Ce dernier, qui était le gendre de Machito, le présenta au grand conguero Chano Pozo que Dizzy embauchera dans son big band. Les deux hommes composeront Manteca (1947) considéré comme un titre phare du jazz afro-cubain. Puis en 1956, le trompettiste rencontra au cours d’une tournée en Amérique latine organisée par le State Department le pianiste compositeur argentin Lalo Schifrin dont il appréciait les qualités d’arrangeur. Réunis à New York quatre ans plus tard, les deux hommes enregistrent mi-novembre 1960 la suite Gillespiana que le public parisien découvrira dans son intégralité le 25 du même mois, lors d’un concert produit Salle Pleyel par Daniel Filipacchi et Frank Ténot pour leur émission « Pour Ceux Qui Aiment le Jazz » qui passait tous les jours sur Europe 1. Gillespiana, présentée ici dans son intégralité, sera un grand succès artistique et commercial qui marquera une étape importante de la carrière de Dizzy. Le 18 novembre 1961, Dizzy Gillespie, toujours passionné de musique latine élargira son répertoire à la musique brésilienne en interprétant, cette fois sur la scène du théâtre de l’Olympia, Pau De Arara, la composition de Guio de Morais et Luiz Gonzaga et Desafinado, le standard d’Antonio Carlos Jobim dont Stan Getz fera un succès planétaire. Placés ainsi au cœur de l’action, les spectateurs français eurent la chance d’assister à deux concerts historiques restitués ici dans les meilleures conditions à partir des archives de l’époque. » Par Alain TOMAS – COULEURS JAZZ
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La collection des Grands Concerts Parisiens s’enrichit d’un volume précieux à plus d’un titre. Le premier est d’illustrer magnifiquement les tout débuts de la relation fructueuse de Dizzy Gillespie avec Lalo Schifrin. Le trompettiste a fait la connaissance du pianiste en Argentine lors d’une des fameuses tournées du Département d’Etat UD et en a fait le cœur de son groupe, ajoutant ainsi une touche latine à la vogue afro-cubaine dont il est depuis longtemps un apôtre très enthousiaste. Deuxième avantage de cette publication présentant un concert à Pleyel en novembre 1960 et un autre à l’Olympia un an plus tard lors d’une tournée du JATP, la présence remarquable d’excellentes versions d’œuvres majeures ; Telle la « Gillespiana Suite », interprétées quelques jours après son enregistrement et sa commande récente auprès de Lalo Schifrin. Tel « Desafinado » (Mendoça, Jobim) avant que Getz n’en fasse un des tubes internationaux de la bossa nova. Tels tous les autres opus de ce « musical safari » 24-carat, ou Dizzy, au sommet de sa virtuosité, n’est pas le seul à briller comme en attestent les interventions magistrales de Leo Wright, tant au saxophone alto qu’à la flûte, Indispensable. Par Bruno GUERMONPREZ – JAZZ NEWS
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John Birks Gillespie, dit Dizzy (1917-1993) a souvent été à la pointe des innovations musicales. Considéré comme l’un des membres fondateurs du style bebop, au tournant des années 1940/1950, le trompettiste/compositeur et chef d’orchestre, voire vocaliste, fut aussi l’un des premiers à introduire des rythmes afro-cubains (avec Mario Bauza et Chano Pozo), brésiliens, caribéens et latins à ses racines jazz, ainsi « innovateur dans la continuité ». Cette affinité entre jazz et héritage latino-américain est illustrée par sa collaboration avec le pianiste/compositeur argentin Lalo Schiffrin (les bandes-son « Bullit », « Mannix », « Mission Impossible »), âgé aujourd’hui de 90 ans, qui va composer pour lui une longue suite baptisée « Gillespiana Suite ». La magie du direct offre la possibilité de retrouver cette œuvre alors enregistrée à Paris (Pleyel et Olympia, avec deux formations différentes) dans « Dizzy Gillespie featuring Lalo Schiffrin 1960 – 1961 » (Frémeaux & Associés). Un trompettiste alors au sommet de ce souffle et de cette technique souvent acrobatique qui firent de lui un champion incontesté et incontestable d’un jazz devenu historique. Par Didier PENNEQUIN – LE QUOTIDIEN DU MEDECIN HEBDO
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« Dizzy Gillespie featuring Lalo Schifrin 1960-61, c’est le titre du double album. Concerts enregistrés à Paris le 25 novembre 1960 et le 19 novembre 1961. Et c’est for-mi-dable. Toute la passion, le talent, l’humanité et le génie du trompettiste US et tout l’art du pianiste, compositeur et arrangeur argentin Lalo Schifrin. Dizzy rencontre Lalo lors d’une tournée en Amérique du Sud. Lui conseille de venir aux Etats-Unis. Quand Schifrin y arrive, Dizzy lui commande des compos pour dans quelques jours. Lalo raconte : « Il regarde la suite que j’ai esquissée. Il me dit OK, tu as 3 semaines. Et il réserve le studio d’enregistrement. » Cette suite, c’est Gillespiana, en cinq mouvements, où le be-bop et les rythmes latino-africains se rejoignent. Elle est créée salle Pleyel à Paris en 1960. C’est le CD 1 et ce fut le triomphe. La musique est imparable. Dizzy revient en 61 avec d’autres musiques latinos, c’est le CD 2 et c’est tout aussi imparable. Un double album de légende. » Par Jean-Claude VANTROYEN – LE SOIR 
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« Dans les années 70, Norman Granz, fondateur du mythique label Verve, en créa un nouveau : Pablo Records. Doté d’un solide carnet d’adresses, il avait déjà signé certains des plus grands, de Ella Fitzgerald à Count Basie, en passant par Sarah Vaughan et John Coltrane… En 1977, il proposa à Dizzy Gillespie et Lalo Schifrin d’enregistrer un album, quinze ans après leur précédent disque en commun. Le producteur, le trompettiste américain et le compositeur argentin se connaissaient de longue date, puisque c’est Dizzy qui décida Lalo à venir s’installer à New York au début des années 60. Engagé comme pianiste, Schifrin devint rapidement compositeur et arrangeur de plusieurs albums de Gillespie (à commencer par “The New Continent”, paru sur Limelight en 1962). Nos deux compères se produisirent en 1960 à la Salle Pleyel, et l’année suivante à l’Olympia, dans le cadre des tournées “Jazz At The Philarmonic” organisées par Granz. Trompettiste véloce et inspiré, Dizzy contribua à introduire les rythmes afro-cubains dans le jazz dès les années 1940. Missionné dans les années 50 par le département d’État américain pour populariser le jazz de par le monde (et notamment en Amérique du Sud), il en profita pour approfondir sa quête des rythmes latins d’essence africaine. C’est lors de ce voyage qu’il rencontra le jeune pianiste et compositeur Lalo Schifrin, qui lui écrivit sur mesure la suite “Gillespiana”, appelée à devenir un standard, et dont la première version jamais jouée en public figure sur le premier CD de ce coffret (l’album studio correspondant n’étant alors paru que dix jours auparavant). De retour à Paris douze mois plus tard (le 18 novembre 61), nos deux compères avaient entre temps changé de section rythmique (Bob Cunnigham et Mel Lewis y remplaçant cette fois Art Davis et Chuck Lampkin), mais avaient eu l’heureuse idée de conserver à leurs côtés l’excellent saxophoniste alto et flûtiste Leo Wright. Captés sous l’égide des précieux Daniel Filipacchi et Frank Ténot (dans le cadre de leur émission quotidienne dédiée au jazz sur Europe 1), ces concerts (tout comme certains de Cannonball Adderley, Ella Fitzgerald, Stan Getz, Oscar Peterson, Miles Davis, Quincy Jones et John Coltrane) font désormais dans cette série “Live in Paris” l’objet d’un mastering aux petits oignons, à partir des archives d’époque. Outre la “Gillespiana” intégrale de Schifrin (43’00 en cinq mouvements), ce coffret propose une relecture pour le moins iconoclaste (et triomphale) du “Caravan” de Duke Ellington (essentiellement percussive), ainsi que celles du “Desefinado” de Jobim (que Charlie Byrd, Stan Getz et Herb Alpert venaient d’ériger en standard international), du samba beat de “Pau De Arara” de Guio de Morais et Luiz Gonzaga, ainsi que du “Long Long Summer” de Schifrin. Granz introduit en personne le second set, avant que Gillespie ne le relaie au micro. Viendra plus tard pour Lalo le temps des B.O. à succès avec sa première partition pour “Les Félins” de René Clément en 1964, avant bien d’autres, telles que “Bullitt“, “Luke la Main Froide“, “Mission Impossible” et la série des “Dirty Harry” de Don Siegel et Clint Eastwood…  Mais ceci est une autre histoire, qui n’en vit pas moins nos deux protagonistes se retrouver quinze ans plus tard pour le magistral Free Ride. » Par Patrick DALLONGEVILLE – PARIS MOVE
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Gillespiana Suite: Prelude
    Dizzy Gillespie
    Lalo Schifrin
    00:05:02
    1960
  • 2
    Gillespiana Suite: Blues
    Dizzy Gillespie
    Lalo Schifrin
    00:10:55
    1960
  • 3
    Gillespiana Suite: Panamericana
    Dizzy Gillespie
    Lalo Schifrin
    00:06:25
    1960
  • 4
    Gillespiana Suite: Africana
    Dizzy Gillespie
    Lalo Schifrin
    00:06:36
    1960
  • 5
    Gillespiana Suite: Toccata
    Dizzy Gillespie
    Lalo Schifrin
    00:13:40
    1960
  • 6
    Caravan
    Dizzy Gillespie
    Duke Ellington
    00:09:28
    1960
  • 7
    Cripple Crapple Crutch
    Dizzy Gillespie
    Dizzy Gillespie
    00:00:37
    1960
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Introduction by Norman Granz
    Dizzy Gillespie
    Norman Granz
    00:01:12
    1961
  • 2
    'Dizzy''s Intro'
    Dizzy Gillespie
    Dizzy Gillespie
    00:01:39
    1961
  • 3
    Desafinado
    Dizzy Gillespie
    Newton Mendoca
    00:03:58
    1961
  • 4
    Lorraine
    Dizzy Gillespie
    Dizzy Gillespie
    00:03:38
    1961
  • 5
    Long Long Summer
    Dizzy Gillespie
    Lalo Schifrin
    00:08:44
    1961
  • 6
    Pau de Arara
    Dizzy Gillespie
    Guio De Morais
    00:08:58
    1961
  • 7
    Cripple Crapple Crutch
    Dizzy Gillespie
    Dizzy Gillespie
    00:01:16
    1961
  • 8
    Kush
    Dizzy Gillespie
    Dizzy Gillespie
    00:20:35
    1961
Livret

Dizzy Gillespie (feat Lalo Schifrin)

Live in Paris 1960-1961

Par Michel Brillié


Le messager de l’Afrique
« Toutes ces mélodies samba… Aux USA, on a été les premiers à jouer ce genre de musique, bossa, samba, dans un contexte jazz. Il y avait Stan Getz qui me tannait pour savoir où trouver ces morceaux… ».
Voilà la vérité. C’est bien Dizzy le précurseur de la vague Bossa Nova qui a déferlé sur les Etats Unis, puis sur le monde, en 1962. Pas étonnant pour un homme qui a passé sa vie de musicien à rechercher toutes les pistes qui le ramenaient aux racines, à l’Afrique.
Dès 1937, John Birks Gillespie, un ado pas si timide que ça, découvre en compagnie du flutiste cubain Alberto Soccaras, la base de musique afro-cubaine, le « clave », la clé rythmique de ce genre.
Un peu plus tard, Mario Bauza, trompette comme Gillespie chez Cab Calloway, le prend sous son aile et le familiarise un peu plus aux tempos de l’île. Bauza était un peu « comme mon père » écrit Diz ; son beau-frère était Machito, le chef d’orchestre et percussionniste culte de cette génération. Une conviction se forme dans la tête de Dizzy Gillespie : quand il aura son propre orchestre, il y aura un joueur de congas. Point final.

Pozo El Conguero
Dix années passent. Après la guerre, en 1947, Gillespie a créé son big band, avec lequel il cherche à combiner jazz et tempo latino. Kenny Clarke est à la batterie, et Gillespie veut lui ajouter une touche de percussion cubaine.
Mario Bauza : « Je suis un peu celui qui a provoqué cette intégration, ce mariage... Quand Diz a quitté Cab Calloway, Il cherchait un nouveau truc. « Et pourquoi tu essaierais pas ce truc ? » On en parlait ensemble depuis un bout de temps.
Il me dit « tu connais quelqu’un ? »
Je lui réponds : « j’ai ton homme », et je lui ai présenté Chano Pozo. »
Le grand conguero cubain va définir le jazz afro-cubain moderne. Même si les deux hommes n’ont pas de moyen pour communiquer, Pozo ne parlant pas anglais et le trompettiste ne parlant pas espagnol. Alors comment faisaient-ils ? Hé bien voilà raconte Diz , Pozo expliquait « Dizzy pas parler espagnol, moi pas parler anglais ; tous les deux parler africain. »

Dizzy est le grand pasteur qui veut rassembler toutes les brebis du jazz et des musiques-racines.
« Ce sont les Blancs qui ont toujours essayé de nous séparer de nos frères africains. C’est la raison pour laquelle dans notre musique on n’entend pas, comme dans d’autres, l’héritage de l’Afrique. Au Brésil, à Bahia, il y a beaucoup de l’Afrique dans leur musique ; à Cuba, aux Antilles, aussi. En fait, un jour, je suis allé au Kenya et il y avait ces mecs qui jouaient, je leur ai dit, c’est marrant, on dirait que vous jouez un calypso, comme aux Antilles.
L’un des musiciens a rigolé, et m’a répondu : « Mais n’oublie pas que nous, on est les premiers à l’avoir fait ! »
Dans sa grande quête du rythme, le trompettiste lance sa croisade : « Mama Rhythm is African », la mère fondatrice du Rythme, c’est l’Afrique.

Pozo, pour revenir à lui, est un personnage hors du commun. C’est un « tough guy » de la rue cubaine, petit criminel, - et percussionniste, danseur-, qui émigre en 47 aux USA en raison du racisme qui sévit dans le milieu des musiciens cubains. La conga de Pozo faisant désormais partie de l’orchestre de Gillespie, le cubain lui donne l’hymne de la fusion cubano-bop : « Manteca », la quintessence du jazz afro-cubain. « Manteca » est l’argot cubain qui désigne l’héroïne. C’est la drogue qui provoquera la mort de Pozo, abattu par un bookie dans un bar de Harlem en décembre 1948…

Le béret… et la baguette
A l’automne 1947, après un concert historique au Carnegie Hall du nouveau grand orchestre de Gillespie, Dizzy, Pozo, et les jazzmen du big band, embarquent pour une tournée européenne. Pour Dizzy, ce n’est pas une première. A 20 ans, en 1937, le jeune trompette de l’orchestre de Teddy Hill était déjà venu en Europe avec la revue du prestigieux Cotton Club. A l’occasion de l’Exposition Universelle de Paris, le spectacle avait été présenté pendant 6 semaines au Moulin Rouge, en même temps que Joséphine Baker, avec toute une troupe de danseurs. Les français y ont découvert le Lindy Hop, la danse qui sera plus tard la base du rock. Gillespie lui, en a profité pour explorer les rues avoisinantes de Pigalle, et développer son goût pour les jeunes femmes en général, et les blondes en particulier. Il va aussi en garder l’un des accessoires mythiques des Be-Boppers : le béret.
Coiffé donc de l’archétype du couvre-chef franchouillard, il retourne ainsi une décennie plus tard dans la capitale, cette fois en big name star. Mais en plus du béret, il a la baguette… de chef.

A Paris, c’est l’ébullition. Pozo, avec sa carrure, ses percus fabriquées maison super costaudes (il faut les réchauffer au gaz avant chaque prestation), Chano est particulièrement remarqué par le public français. Les concerts de la Salle Pleyel, pour Maurice Cullaz, sont un événement fondateur : « La majorité des musiciens français qui étaient présents ont découvert à cette occasion leur vocation pour le jazz et le be-bop. » Pour Boris Vian, « On peut singer son aspect avec un béret et une barbiche, en revanche on ne peut copier la cohérence de son attaque, la confiance de son jeu, ses instincts harmoniques infaillibles et la pureté de sa sonorité sèche, claire. »

Le souvenir de ces concerts est vif lorsque Dizzy revient à Paris en Mars 1952. Cette fois ci c’est pour enregistrer un paquet de titres en compagnie d’un set de musiciens français et américains, René Vasseur, Jean Jacques Tilchet d’un côté ; Don Byas, Art Simmons de l’autre. Le Théâtre des Champs Elysées est transformé en studio pour la circonstance.
Il s’y plait et multiplie les expériences musicales en cette période transitoire entre sa période be-bop et ses groupes hard bop plus compacts du reste des fifties. Juste un an plus tard, après un nouveau concert Salle Pleyel le 9 février 1953, et à la fin du même mois, le revoici de retour dans un studio parisien (le Magellan) pour se retrouver au milieu d’un orchestre de cordes dirigé par Michel Legrand, dans des titres aussi variés que « Stormy Weather » ou « Jalousie » …
Oui, Dizzy Digs Paris – Dizzy aime Paris, et il y reviendra régulièrement avec les tournées du JATP de Norman Granz, notamment en 58.
Il aime aussi les voyages… Le jeune musicien qui traverse l’Atlantique au milieu des années trente sur le paquebot Ile de France va se muer en un véritable ambassadeur du jazz – et des USA – à travers le monde. Une passion qui se perpétuera jusque dans les années 80 à travers la création de son United Nations Orchestra, un ensemble éclectique de certains des meilleurs musiciens de jazz associés à de plus jeunes joueurs en devenir.

Diz le globetrotteur
Mais dès 1956, le messager est à l’œuvre. L’idée vient de l’homme politique Adam Clayton Powell : envoyer Dizzy à travers le monde avec un grand orchestre de jazz, pour promouvoir une image positive des Etats Unis. Pour assurer cette demande du Département d’Etat, qui finance les tournées, l’orchestre doit être multiracial. Quincy Jones, à qui Dizzy a demandé un coup de main, va recruter plusieurs musiciens blancs, dont Phil Woods. Il doit être aussi mixte : Quincy va faire venir une copine de la côte Ouest, la tromboniste Melba Liston. Le State Dept. Big Band passe en Iran, au Pakistan, au Liban, en Turquie pour terminer en Grèce. A plusieurs reprises, Dizzy casse les barrières et distribue autour des salles de concert des billets gratuits aux jeunes défavorisés, qui ne peuvent se payer le billet d’entrée. « Nous sommes là pour jouer pour le peuple » déclare-t-il aux officiels de l’ambassade. A Athènes, la foule des fans le porte en triomphe dans les rues.
La deuxième tournée internationale de fin 56 va être encore plus mémorable pour Dizzy. Cette fois ci, c’est en Amérique du Sud qu’il doit porter la bonne parole. En Equateur, Argentine, Uruguay et au Brésil. C’est là que le musicien est exposé en direct aux rythmes subtils et élégants de la samba et du tango.
Mais l’apport le plus important de cette tournée sud-américaine est la rencontre entre Dizzy et un jeune pianiste, compositeur et arrangeur argentin, Lalo Schifrin.
Schifrin vient juste de passer quatre années à Paris pour y étudier au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris sous la houlette d’Olivier Messiaen. Il est pianiste de jazz à ses heures, joue au Club St Germain… passe ses nuits à la cinémathèque. Fin 56, Il rentre donc à Buenos Aires pour retrouver sa famille. Et il est présenté à Dizzy.
« C’était ma grande idole ! Je connaissais toutes ses compos. De mémoire, j’avais tout appris en écoutant ses disques. Je venais de reformer un grand orchestre de mon côté - il y avait Gato Barbieri - on a joué pour lui. ‘C’est toi qui a écrit ces arrangements ?’ Ben oui. Dizzy m’a proposé alors de venir aux Etats Unis comme pianiste arrangeur. Je pensais qu’il ne parlait pas sérieusement. Il m’a dit, ‘Quand tu arrives, fais moi signe.’
Lalo met deux ans à vaincre les difficultés consulaires de l’époque. Une fois à New-York, il ne parvient pas à joindre Dizzy, parti en tournée de longue durée. Il reforme un trio, joue au Basin Street East, remplace les jazzmen indisponibles, Peterson, Garner, Hank Jones… ça dure deux ans, et Lalo Schifrin finit par se reconnecter avec Diz. Qui lui dit de but en blanc : « Ben qu’est ce que tu foutais ? », et lui demande de lui composer sans plus tarder un truc pour après le week-end.
« Le lundi, il m’envoie un chauffeur et j’arrive chez lui. Je lui joue ce que j’avais composé et arrangé. Il me demande alors des détails sur cette Suite. Je lui explique que c’est une œuvre pour quintet avec une formation de cuivres uniquement : quatre trompettes, quatre cors et un tuba. Que des cuivres, pas de saxes mais, en plus, des percussions latino-américaines. « Combien de temps il te faut pour composer tout ça ? » me demande-t-il. Je lui réponds : « Trois semaines ». Il prend le téléphone et appelle Norman Granz : « Norman, j’ai besoin d’un studio dans 1 mois. » J’étais sans voix. »  

Lalo et son maître
La suite « Gillespiana » est enregistré à New York du 14 au 16 Novembre 1960. Lalo Schifrin y remplace Junior Mance qui a quitté le groupe de Dizzy, au milieu d’un big band qui soutient le sextet de Gillespie avec Leo Wright, Art Davis, Chuck Lamplin, et Candido Camero aux congas. Et pour la première fois sur scène à Pleyel, le public français découvre l’œuvre intégrale, à peine 10 jours plus tard. Pour le public américain, Gillespie la créera l’année suivante, le 4 mars 1961, au Carnegie Hall de New-York.
« Gillespiana » était pour Dizzy une façon de gagner une certaine respectabilité. « J’ai lutté pour établir le jazz comme une musique de concert », écrit-il dans son autobiographie, « une forme d’art, pas seulement la musique que vous entendez dans les endroits où ils servent de l’alcool ». Il a sans doute vu en Schifrin le talent pour l’aider à y arriver. Le compositeur qu’était Schifrin permettait à Gillespie d’aller plus loin, au lieu de rester un symbole nostalgique du jazz. Gillespie a identifié cette force de jeunesse chez l’Argentin pour moderniser son travail tout en continuant la tradition latine qui était sa marque depuis l’époque de Chano Pozo et «Manteca» dans les années quarante. Gillespie a mis en parallèle sa relation avec Schifrin avec celle d’Ellington avec Strayhorn.
Cette « suite sous forme de concerto grosso » va vendre un million de disques, l’un des plus gros succès du trompettiste.
Schifrin, lui, était comblé sur tous les plans. Il jouait avec un maître, un ami, et une personnalité mondiale du jazz qui attirait la lumière sur son œuvre. Et il était – pour quelque temps – sorti du secteur des musiques de films en Argentine pour enfin faire du jazz.

Dizzy-finado
Automne 1961. 23 septembre. Dizzy et le groupe passe au Festival de Monterey. Le thème de ses prestations de la période est pour Gillespie : le « musical safari ».
Il le développe ainsi dans son intro :
« Ce soir, nous allons vous jouer ce que nous appelons un safari musical… Cela fait allusion au fait de l’importance de la musique africaine dans différents pays de l’hémisphère occidental… En premier on va jouer un morceau qu’on a piqué au Brésil… Dizzy-finado. »

« Desafinado », le standard de Tom Jobim, que Stan Getz piquera à son tour à Dizzy quelques mois plus tard pour son album Jazz Samba - avec le résultat que l’on connait.
Dans l’intervalle, et deux mois plus tard, voici le DizGang en tournée une fois de plus. Du 11 novembre au 2 décembre 1961, le JATP de Norman Granz reprend ses quartiers européens. Gillespie partage l’affiche avec John Coltrane. Les dates s’enchainent, trente concerts en moins de trois semaines. Un ou deux concerts par jour en Allemagne, Angleterre, Suède, Danemark, Pays Bas, Finlande, et en France. A Paris, c’est le 18 Novembre, cette fois chez Coquatrix, boulevard des Capucines.
L’homme est vraiment « back home again », chez lui, dans ses chaussons. Il sermonne quelques retardataires en français… « Asseyez-vous !… Ca va ? »
Le trompettiste a peaufiné son intro par rapport à Monterey :
« Ce soir, c’est notre safari musical… Nous aimerions vous emmener dans cette tournée en musique qui passe par le sud du Brésil… le nord du Brésil…les Antilles…vous emmener à Cuba…. -mais pas en avion... Et au Mississippi… - mais pas en bus… »
Dizzy fait ainsi référence à deux évènements marquants de 1961 : en avril, la crise de la Baie des Cochons, une invasion ratée de Cuba par la C.I.A. Et en mai, les croisades des bus des Freedom Riders, combattants pour les droits civiques aux USA qui sillonnent les états du sud pour leur cause. Dans L’état du Mississippi, leur répression a été la plus violente, avec arrestations brutales et emprisonnement.
Cette fois à l’Olympia, comme pendant toute sa carrière, Dizzy ne manque aucune opportunité de marquer son engagement, à la fois politique et humaniste. Cela pouvait être fait d’une manière humoristique en venant outrageusement déguisé à la piscine de son hôtel à Kansas City, pour combattre la ségrégation raciale. Ou encore, plus « sérieusement » lors de sa campagne de 1963/1964 en tant que candidat à la présidence des Etats-Unis. Dizzy Gillespie organise des concerts-meetings, pour propager ses idées progressistes, et développe un programme percutant : baisse des impôts, réduction des armes, éducation et santé gratuites, égalité des chances, dissolution du Ku Klux Klan, fin de la guerre du Vietnam... (Voir encadré)

Au service de l’humanité
Quelques années plus tard, il va se convertir au bahaïsme, une religion monothéiste née en Perse au 19e siècle, qui professe unité de Dieu, unité des religions, unité des hommes. Ce fondement de la foi Bahaï que Gillespie adopte, a une patrie musicale : c’est le Brésil. Pour Dizzy, c’est ce pays qui a été le symbole de cette « unité dans la diversité ».
Une foi, un pays, et un homme avec un rôle :
« Il y a un parallèle entre le jazz et la religion. En jazz, un messager apparait sur la scène musicale et étend son influence jusqu’à un certain point, puis un autre arrive et va encore plus loin. Pour la religion, Dieu choisit certains individus pour amener l’humanité jusqu’à une étape de développement spirituel. Puis d’autres continuent. »
Dizzy le passeur ? Du big band au bebop à l’afro-cubain, jusqu’à sa fusion des musiques brésiliennes, caribéennes… Dans ses tournées à travers le monde, jusqu’à l’United Nations Orchestra, il a sans cesse tenté de marquer son engagement aux principes d’unité, de paix et de fraternité. Son dernier souhait tel qu’il l’écrit à la fin de To Be or not to Bop, est emblématique : « j’aimerais qu’on se souvienne de moi surtout comme un humaniste. »

PS (Petite note personnelle) :
Début 1961. Vers 23 heures. Dans ma chambre d’adolescent de 15 ans, mon petit transistor Hitachi est ouvert pour la première fois sur « Pour ceux qui aiment le Jazz ». Daniel F, que je viens de rencontrer, m’a suggéré de me mettre un peu au jazz… Voici que surgissent les dernières mesures de « Blues » de Gillespiana, cette phrase musicale jouée à l’unisson par la flûte de Leo Wright et la trompette bouchée de Dizzy…. Plus de soixante ans après, ça résonne encore.

Michel Brillié
 © Frémeaux & Associés 2023




Extraits du discours de candidature de Dizzy Gillespie

Quand je serai élu président, mon premier décret sera de changer le nom de la Maison Blanche en Maison du Blues.
Les impôts seront supprimés, et les jeux clandestins, comme le numbers, légalisés.
L’armée et la marine seront fusionnées pour réduire les coûts.
Le ministère du travail passera une loi stipulant que les demandeurs d’emploi auront la tête couverte d’un drap pour que leurs futurs employeurs ne connaissent pas leur couleur.

Mon gouvernement
Miles Davis, directeur de la C.I.A.
Max Roach, ministre de la guerre
Charlie Mingus, ministre de la paix
Duke Ellington, ministre d’Etat
Malcom X, ministre de la justice
Louis Armstrong, ministre de l’agriculture
Peggy Lee, ministre du travail
Ella Fitzgerald, ministre de la santé et de l’éducation
Et ma vice-présidente sera Ramona Crowell, indienne de la tribu Sioux.



1 Sauf indiqué autrement, toutes les citations verbatim des personnalités mentionnées sont issues de l’autobiographie de Dizzy : To Be or not to Bop, Dizzy Gillespie with Al Fraser, Doubleday Books, 1979
2. In Groovin’ High, the Life of Dizzy Gillespie, Alyn Shipton, Oxford University Press, 1999
3. Boris Vian, Combat, 1948, cité dans Groovin’ High,op. cit.
4. Cf Jazz at the Philharmonic 1958-1960, 3CD BoxSet Frémeaux & Associés, 2016
5. Jean-Michel Reisser, Lalo Schifrin, Entretien avec le compositeur, Cosmopolis , April 12, 2007
6. To Be or not to Bop, op. cit.
7. Référence au vêtement du Ku Klux Klan



CD1
1 Gillespiana Suite: Prelude (Lalo Schifrin) 05’02
2 Gillespiana Suite: Blues (Lalo Schifrin) 10’55
3 Gillespiana Suite: Panamericana (Lalo Schifrin) 06’25  
4 Gillespiana Suite: Africana (Lalo Schifrin) 06’56  
5 Gillespiana Suite: Toccata (Lalo Schifrin) 13’40  
6 Caravan (Duke Ellington - Juan Tizol) 09’28  
7 Cripple Crapple Crutch (Dizzy Gillespie / Pleasant Joseph) 0’37
Total time 53:03
Recording Date
November 25,1960
Recording Place
Salle Pleyel, Paris, France
Produced by: Daniel Filipacchi, Norman Granz & Frank Ténot
Personnel
Candido Camero Congas on tracks 6 & 7
Art Davis Bass
Dizzy Gillespie Trumpet
Chuck Lampkin Drums
Lalo Schifrin Piano
Leo Wright Alto Saxophone, Flute


CD2
1 Introduction by Norman Granz (Norman Granz) 01’12
2 Dizzy’s Intro (Dizzy Gillespie) 01’39
3 Desafinado (Newton Mendoça - Antonio Carlos Jobim) 03’58
4 Lorraine (Dizzy Gillespie) 03’38
5 Long Long Summer (Lalo Schifrin) 08’44
6 Pau De Arara (Luiz Gonzaga - Guio de Morais / Luiz Gonzaga - Guio de Morais -
Lalo Schifrin) 08’58
7 Cripple Crapple Crutch (Dizzy Gillespie / Pleasant Joseph) 01’16
8 Kush (Dizzy Gillespie) 20’35
Total time 50:00  
Recording Date   
November 18,1961   
Recording Place   
Olympia Theater, Paris, France   
Produced by: Daniel Filipacchi, Norman Granz & Frank Ténot   
Personnel   
Bob Cunnigham Bass  
Dizzy Gillespie Trumpet  
Mel Lewis Drums  
Lalo Schifrin Piano   
Leo Wright Alto Saxophone, Flute   
    

Dedicated to Claude Boquet, Bill Dubois, Jean Claude, Philippe Moch,
Raymond Treillet and the gang   

La collection Live in Paris :
Collection créée par Gilles Pétard pour Body & Soul et licenciée à Frémeaux & Associés.
Direction artistique et discographie : Michel Brillié, Gilles Pétard.
Coordination : Augustin Bondoux.
Conception : Patrick Frémeaux, Claude Colombini.
Fabrication et distribution : Frémeaux & Associés.

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