- Notre Catalogue
- Philosophie
- Philosophes du XXème siècle et d'aujourd'hui
- Histoire de la philosophie (PUF)
- Contre-Histoire et Brève encyclopédie par Michel Onfray
- L'œuvre philosophique expliquée par Luc Ferry
- La pensée antique
- Les penseurs d'hier vus par les philosophes d'aujourd'hui
- Textes philosophiques historiques interprétés par de grands comédiens
- Histoire
- Livres
- Sciences Humaines
- Paroles historiques
- Livres audio & Littérature
- Notre Catalogue
- Jazz
- Blues - R'n'B - Soul - Gospel
- Rock - Country - Cajun
- Chanson française
- Musiques du monde
- Afrique
- France
- Québec / Canada
- Hawaï
- Antilles
- Caraïbes
- Cuba & Afro-cubain
- Mexique
- Amérique du Sud
- Tango
- Brésil
- Tzigane / Gypsy
- Fado / Portugal
- Flamenco / Espagne
- Yiddish / Israël
- Chine
- Tibet / Népal
- Asie
- Océan indien / Madagascar
- Japon
- Indonésie
- Océanie
- Inde
- Bangladesh
- URSS / Chants communistes
- Musiques du monde / Divers
- Musique classique
- Compositeurs - Musiques de film - B.O.
- Sons de la nature
- Notre Catalogue
- Jeunesse
- Philosophie
- Nouveautés
- Comment commander ?
- Recevoir le catalogue
- Manifeste
- Dictionnaire
- Notre Catalogue
- Philosophie
- Philosophes du XXème siècle et d'aujourd'hui
- Histoire de la philosophie (PUF)
- Contre-Histoire et Brève encyclopédie par Michel Onfray
- L'œuvre philosophique expliquée par Luc Ferry
- La pensée antique
- Les penseurs d'hier vus par les philosophes d'aujourd'hui
- Textes philosophiques historiques interprétés par de grands comédiens
- Histoire
- Livres
- Sciences Humaines
- Paroles historiques
- Livres audio & Littérature
- Notre Catalogue
- Jazz
- Blues - R'n'B - Soul - Gospel
- Rock - Country - Cajun
- Chanson française
- Musiques du monde
- Afrique
- France
- Québec / Canada
- Hawaï
- Antilles
- Caraïbes
- Cuba & Afro-cubain
- Mexique
- Amérique du Sud
- Tango
- Brésil
- Tzigane / Gypsy
- Fado / Portugal
- Flamenco / Espagne
- Yiddish / Israël
- Chine
- Tibet / Népal
- Asie
- Océan indien / Madagascar
- Japon
- Indonésie
- Océanie
- Inde
- Bangladesh
- URSS / Chants communistes
- Musiques du monde / Divers
- Musique classique
- Compositeurs - Musiques de film - B.O.
- Sons de la nature
- Notre Catalogue
- Jeunesse
- Philosophie
- Nouveautés
- Comment commander ?
- Recevoir le catalogue
- Manifeste
- Dictionnaire
Jazz et musiques de films 1955-1962
Michel Magne
Ref.: FA5863
Direction Artistique : OLIVIER JULIEN
Label : FREMEAUX & ASSOCIES
Durée totale de l'œuvre : 3 heures 36 minutes
Nbre. CD : 3
- - * * * * Classica
Michel Magne est la figure incontournable des compositeurs de musiques de films français. Génie précoce et insatiable, « Le monde instrumental de Michel Magne » regroupe ses premières œuvres réunies ici par Olivier Julien. On se délecte de ses bandes originales, dont l’inoubliable « Un singe en hiver », mais aussi de ses expérimentations diverses et de ses embardées dans le monde du jazz. Les premières mélodies d’un jeune orchestrateur qui allait bouleverser le monde de la musique.
Patrick FRÉMEAUX
CD1 - Bandes originales de films
Bande originale du film Le pain vivant : 1 - Miki waltz 2’52 • 2 - Captain polka 3’00 • 3 - Slow 34 3’41 • 4 - Slow fox 22 2’45. Bande originale du film Détournement de mineures : 5 - Rien ne peut remplacer l’amour (slow) 2’29 • 6 - Juke-box (rock) 2’23 • 7 - Détournement de mineures (fox) 1’44 • 8 - Strip-tease (rock) 3’51. Bande originale des films Le pique-assiette / Les livreurs / Les détectives : 9 - Générique rock 2’36 • 10 - Nice soleil 2’37 • 11 - Be bop bip bip 1’04 • 12 - Charleston R 2’20 • 13 - Slow slip 2’36. Bande originale du film Un singe en hiver : 14 - Un singe en hiver (Thème principal) 2’19 • 15 - Yang Tse Kiang 2’51 • 16 - Un singe en hiver (China Jazz Hot) 2’33 • 17 - Sol de Espana 2’08. Bande originale du film Le gorille a mordu l’archevêque : 18 - Le gorille a mordu l’archevêque 2’27 • 19 - Le gorille swingue lentement 1’35 • 20 - Le gorille twiste à mort 2’14 • 21 - Le gorille poursuit sa route 1’51. Bande originale du film Le jour le plus long : 22 - Générique 2’04. Bande originale du film Le diable et les dix commandements : 23 - Dieu en vain tu me jugeras 2’18. Bande originale du film Le repos du guerrier : 24 - Le repos du guerrier 4’11 • 25 - Surprise party chez Katov (1ère Partie) 1’17 • 26 - Geneviève et Renaud 2’48 • 27 - Surprise party chez Katov (2e Partie) 2’53.
CD2 - Musique pour films, Surprise partie chez Françoise Sagan
Musique pour films : 1 - La pie 1’39 • 2 - Ouverture 2’55 • 3 - Générique 1’48 • 4 - Repos 1’24 • 5 - Danse ancienne 2’07 • 6 - Ambiance 2’39 • 7 - Documentaire 2’10 • 8 - Jeux 2’32 • 9 - Le ruisseau 1’47 • 10 - Chat perché 2’18 • 11 - Poursuite 0’41 • 12 - Frayeur 0’51 • 13 - Angoisse 1’02 • 14 - Mouvement 2’42 • 15 - L’usine 2’55 • 16 - Jazz symphonique 3’27 • 17 - Colet’s gin 5’32 • 18 - Berceuse 4’46. Surprise-Partie chez Françoise Sagan : 19 - Le jour 3’51 • 20 - Il y a plus d’un an 2’58 • 21 - La corde au cou 3’07 • 22 - Les jours perdus 3’24 • 23 - Je suis la femme 2’48 • 24 - Va vivre ta vie 3’19 • 25 - Sans vous aimer 3’15 • 26 - Ciel et terre 2’24 • 27 - Pour toi et moi 3’59 • 28 - Complainte du téléphone 3’12.
CD3 - Musique tachiste, Paris, à l’Alhambra
Musique tachiste : 1 - Mémoire d’un trou 2’43 • 2 - Self service 1’35 • 3 - Carillon dans l’eau bouillante 2’25 • 4 - Méta-mécanique saccadée 2’06 • 5 - Pointes de feu amorties au dolosal 3’37 • 6 - Larmes en saule pleureur (Extrait d’un chagrin emmitouflé) 2’40 • Concertino triple 6’41 • 7 - 1er mouvement : Rire 6’41 • 8 - 2e mouvement : Prière 5’02 • 9 - 3e mouvement : Amour 4’00. Paris - Époque 1900 : 10 - Sous les ponts de Paris 1’28 • 11 - La valse brune 1’31 • 12 - Fascination 2’53 • 13 - Frou-frou 1’42 • 14 - Madame Arthur 1’31 • 15 - Le fiacre 1’30 • Époque 1955 : 16 - Mademoiselle de Paris 1’58 • 17 - L’âme des poètes 1’56 • 18 - À Paris 1’12 • 19 - Padam-padam 1’32 • Époque 1925 : 20 - Valentine 1’06 • 21 - Mon Paris 0’48 • 22 - Tu verras, Montmartre 1’00 • 23 - Parlez-moi d’amour 1’53 • 24 - Si petite 2’29 • 25 - Mon homme 2’30 • Époque 1930 : 26 - C’est lui que mon cœur a choisi 1’36 • 27 - Un air d’accordéon 1’18 • 28 - Vous qui passez sans me voir 2’28 • 29 - La java bleue 1’31 • 30 - Sur les quais du vieux Paris 1’15. Michel Magne à l’Alhambra : 31 - Blue marche 2’00 • 32 - Trois jeunes tambours 2’01 • 33 - Tom’s march on 1’52 • 34 - Carmen (air du toréador) 2’06.
DIRECTION ARTISTIQUE : OLIVIER JULIEN
FROM GLENN MILLER STORY TO THE PINK PANTHER...
JAZZ ET MUSIQUES DE FILMS 1956-1962
Bandes Originales de Films 1959-1962
1956-1961
Michel Magne, Nino Rota, Georges Delerue, Maurice...
-
PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
-
1Le Pain Vivant -Miki WaltzMichel MagneMichel Magne00:02:521955
-
2Le Pain Vivant -Captain PolkaMichel MagneMichel Magne00:03:001955
-
3Le Pain Vivant - Slow 34Michel MagneMichel Magne00:03:411955
-
4Le Pain Vivant - Slow Fox 22Michel MagneMichel Magne00:02:451955
-
5Détournement de mineures - Rien ne peut remplacer l’amour (slow)Michel MagneBernard Dimey00:02:291959
-
6Détournement de mineures - Juke-box (rock)Michel MagneMichel Magne00:02:231959
-
7Détournement de mineures - FoxMichel MagneMichel Magne00:01:441959
-
8Détournement de mineures -Strip-tease (rock)Michel MagneMichel Magne00:03:511959
-
9Les Pique-assiette, les livreurs, les détectives - générique RockMichel MagneMichel Magne00:02:361962
-
10Les Pique-assiette, les livreurs, les détectives - Nice soleilMichel MagneMichel Magne00:02:371962
-
11Les Pique-assiette, les livreurs, les détectives - Be bop bip bipMichel MagneMichel Magne00:01:041962
-
12Les Pique-assiette, les livreurs, les détectives - CharlestonMichel MagneMichel Magne00:02:201962
-
13Les Pique-assiette, les livreurs, les détectives - Slow SlipMichel MagneMichel Magne00:02:361962
-
14Un singe en hiver - (thème principal)Michel MagneMichel Magne00:02:191962
-
15Un singe en hiver - Yang Tse KiangMichel MagneMichel Magne00:02:511962
-
16Un singe en hiver - (China jazz hot)Michel MagneMichel Magne00:02:331962
-
17Un singe en hiver - Sol de EspañaMichel MagneMichel Magne00:02:081962
-
18Le Gorille a mordu l'archevêque - Le Gorille a mordu l'archevêqueMichel MagneMichel Magne00:02:271962
-
19Le Gorille a mordu l’archevêque - Le Gorille swingue lentementMichel MagneMichel Magne00:01:351962
-
20Le Gorille a mordu l’archevêque - Le Gorille twiste a mortMichel MagneMichel Magne00:02:141962
-
21Le Gorille a mordu l’archevêque - Le Gorille poursuit sa routeMichel MagneMichel Magne00:01:511962
-
22Le Jour le plus long - génériqueMichel MagnePaul Anka00:02:041962
-
23Le diable et les dix Commandements - Dieu en vain tu me jugerasMichel MagneMichel Magne00:02:181962
-
24Le repos du guerrier - Le repos du guerrierMichel MagneMichel Magne00:04:111962
-
25Le repos du guerrier - Surprise party chez Katov (1ere partie)Michel MagneMichel Magne00:01:171962
-
26Le repos du guerrier - Geneviève et RenaudMichel MagneMichel Magne00:02:481962
-
27Le repos du guerrier - Surprise party chez Katov (2e partie)Michel MagneMichel Magne00:02:531962
-
PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
-
1Musique pour films - La pieMichel MagneMichel Magne00:01:391956
-
2Musique pour films - OuvertureMichel MagneMichel Magne00:02:551956
-
3Musique pour films - GénériqueMichel MagneMichel Magne00:01:481956
-
4Musique pour films - ReposMichel MagneMichel Magne00:01:241956
-
5Musique pour films - Danse ancienneMichel MagneMichel Magne00:02:071956
-
6Musique pour films - AmbianceMichel MagneMichel Magne00:02:391956
-
7Musique pour films - DocumentaireMichel MagneMichel Magne00:02:101956
-
8Musique pour films - JeuxMichel MagneMichel Magne00:02:321956
-
9Musique pour film - Le ruisseauMichel MagneMichel Magne00:01:471956
-
10Musique pour films - chat percheMichel MagneMichel Magne00:02:181956
-
11Musique pour films - poursuiteMichel MagneMichel Magne00:00:411956
-
12Musique pour films - FrayeurMichel MagneMichel Magne00:00:511956
-
13Musique pour films - AngoisseMichel MagneMichel Magne00:01:021956
-
14Musique pour films - MouvementMichel MagneMichel Magne00:02:421956
-
15Musique pour films - L’usineMichel MagneMichel Magne00:02:551956
-
16Musique pour films - Jazz symphoniqueMichel MagneMichel Magne00:03:271956
-
17Musique pour films - Colet’s ginMichel MagneMichel Magne00:05:321956
-
18Musique pour films - BerceuseMichel MagneMichel Magne00:04:461956
-
19Surprise-partie chez Françoise Sagan - Le jourMichel MagneFrançoise Sagan00:03:511957
-
20Surprise-partie chez Françoise Sagan - Il y a plus d’un anMichel MagneGuy Béart00:02:581957
-
21Surprise-partie chez Françoise Sagan - La corde au couMichel MagneGuy Béart00:03:071957
-
22Surprise-partie chez Françoise Sagan - Les jours perdusMichel MagneFrançoise Sagan00:03:241957
-
23Surprise-partie chez Françoise Sagan - Je suis la femmeMichel MagneGuy Béart00:02:481957
-
24Surprise-partie chez Françoise Sagan - Va vivre ta vieMichel MagneFrançoise Sagan00:03:191957
-
25Surprise-partie chez Françoise Sagan - Sans vous aimerMichel MagneFrançoise Sagan00:03:151957
-
26Surprise-partie chez Françoise Sagan - Ciel et terreMichel MagneFrançoise Sagan00:02:241957
-
27Surprise-partie chez Françoise Sagan - Pour toi et moiMichel MagneFrançoise Sagan00:03:591957
-
28Surprise-partie chez Françoise Sagan - Complainte du téléphoneMichel MagneFrancois Billetdoux00:03:121957
-
PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
-
1Musique tachiste - Mémoire d’un trouMichel MagneMichel Magne00:02:431959
-
2Musique tachiste - Self-serviceMichel MagneMichel Magne00:01:351959
-
3Musique tachiste - Carillon dans l’eau bouillanteMichel MagneMichel Magne00:02:251959
-
4Musique Tachiste - Meta mécanique saccadéeMichel MagneMichel Magne00:02:061959
-
5Musique tachiste - Pointes de feu amorties au dolosalMichel MagneMichel Magne00:03:371959
-
6Musique tachiste - Larmes en saule pleureur (extrait d’un chagrin emmitouflé)Michel MagneMichel Magne00:02:401959
-
7Musique tachiste - Concertino triple 1er mouvement : rireMichel MagneMichel Magne00:06:411959
-
8Musique tachiste - concertino triple 2ème mouvement : prièreMichel MagneMichel Magne00:05:021959
-
9Musique tachiste - concertino triple 3ème mouvement : amourMichel MagneMichel Magne00:04:001959
-
10Paris Epoque 1900 - La valse bruneMichel MagneGeorges KRIER00:01:311959
-
11Paris Epoque 1900 - Sous les ponts de parisMichel MagneJean Rodor00:01:281959
-
12Paris Epoque 1900 - fascinationMichel MagneDante Marchetti Fermo00:02:531959
-
13Paris Epoque 1900 - Frou frouMichel MagneHector Monreal00:01:421959
-
14Paris Epoque 1900 - Madame ArthurMichel MagneHelene De Faye Jozin Frederique00:01:311959
-
15Paris Epoque 1900 - Le fiacreMichel MagneLeon Xanrof00:01:301959
-
16Paris Epoque 1955 - Mademoiselle de ParisMichel MagneHenri Contet00:01:581959
-
17Paris Epoque 1955 - L’âme des poètesMichel MagneCharles Trenet00:01:561959
-
18Paris Epoque 1955 - A ParisMichel MagneFrancis Lemarque00:01:121959
-
19Paris Epoque 1955 - Padam PadamMichel MagneHenri Contet00:01:321959
-
20Paris Epoque 1925 - ValentineMichel MagneAlbert Willemetz00:01:061959
-
21Paris Epoque 1925 - Mon ParisMichel MagneJean Boyer00:00:481959
-
22Paris Epoque 1925 - Tu verras MontmartreMichel MagneLucien Boyer00:01:001959
-
23Paris Epoque 1925 - Parlez-moi d’amourMichel MagneJean Lenoir00:01:531959
-
24Paris Epoque 1925 - Si petiteMichel MagneGaston Claret00:02:291959
-
25Paris Epoque 1925 - Mon hommeMichel MagneAlbert Willemetz00:02:301959
-
26Paris Epoque 1930 - C’est lui que mon cœur a choisiMichel MagneMax D Yresne00:01:361959
-
27Paris Epoque 1930 un air d accordeonMichel MagnePaul Durand00:01:181959
-
28Paris Epoque 1930 vous qui passez sans me voirMichel MagneTrenet Charles00:02:281959
-
29Paris Epoque 1930 la java bleueMichel MagneGeo Koger00:01:311959
-
30Paris Epoque 1930 sur les quais du vieux parisMichel MagneLouis Poterat00:01:151959
-
31Michel Magne à l’Alhambra - Blue marcheMichel MagneBenny Golson00:02:001960
-
32Michel Magne à l’Alhambra - Trois jeunes tamboursMichel MagneTraditionnel Folklore00:02:011960
-
33Michel Magne à l’Alhambra – Tom’s March OnMichel MagneClive Richardson00:01:521960
-
34Michel Magne à l’Alhambra - Carmen air du toréadorMichel MagneGeorges Bizet00:02:061960
LE MONDE INSTRUMENTAL de
MICHEL MAGNE
JAZZ ET MUSIQUES DE FILMS
1955-1962
Michel Magne est la figure incontournable des compositeurs de musiques de films français. Génie précoce et insatiable, « Le monde instrumental de Michel Magne » regroupe ses premières œuvres réunies ici par Olivier Julien. On se délecte de ses bandes originales, dont l’inoubliable « Un singe en hiver », mais aussi de ses expérimentations diverses et de ses embardées dans le monde du jazz. Les premières mélodies d’un jeune orchestrateur qui allait bouleverser le monde de la musique. Patrick FRÉMEAUX
The name of Michel Magne is unavoidable in any reference to composers of French film music. He was a precocious genius with an insatiable appetite and, thanks to Olivier Julien, this “Instrumental World of Michel Magne” brings together the first works he issued. Right from the beginning, Magne’s early soundtracks were delicious, among them not only his notable music for Verneuil’s “Un singe en hiver,” but also various experimental pieces and swerves into jazz. These were the first melodies by a young arranger who would stand the music world on its head. Patrick FRÉMEAUX
CD1 - Bandes originales de films
Bande originale du film Le pain vivant : 1 - Miki waltz 2’52 • 2 - Captain polka 3’00 • 3 - Slow 34 3’41 • 4 - Slow fox 22 2’45. Bande originale du film Détournement de mineures : 5 - Rien ne peut remplacer l’amour (slow) 2’29 • 6 - Juke-box (rock) 2’23 • 7 - Détournement de mineures (fox) 1’44 • 8 - Strip-tease (rock) 3’51. Bande originale des films Le pique-assiette / Les livreurs / Les détectives : 9 - Générique rock 2’36 • 10 - Nice soleil 2’37 • 11 - Be bop bip bip 1’04 • 12 - Charleston R 2’20 • 13 - Slow slip 2’36. Bande originale du film Un singe en hiver : 14 - Un singe en hiver (Thème principal) 2’19 • 15 - Yang Tse Kiang 2’51 • 16 - Un singe en hiver (China Jazz Hot) 2’33 • 17 - Sol de Espana 2’08. Bande originale du film Le gorille a mordu l’archevêque : 18 - Le gorille a mordu l’archevêque 2’27 • 19 - Le gorille swingue lentement 1’35 • 20 - Le gorille twiste à mort 2’14 • 21 - Le gorille poursuit sa route 1’51. Bande originale du film Le jour le plus long : 22 - Générique 2’04. Bande originale du film Le diable et les dix commandements : 23 - Dieu en vain tu me jugeras 2’18. Bande originale du film Le repos du guerrier : 24 - Le repos du guerrier 4’11 • 25 - Surprise party chez Katov (1ère Partie) 1’17 • 26 - Geneviève et Renaud 2’48 • 27 - Surprise party chez Katov (2e Partie) 2’53.
CD2 - Musique pour films, Surprise partie chez Françoise Sagan
Musique pour films : 1 - La pie 1’39 • 2 - Ouverture 2’55 • 3 - Générique 1’48 • 4 - Repos 1’24 • 5 - Danse ancienne 2’07 • 6 - Ambiance 2’39 • 7 - Documentaire 2’10 • 8 - Jeux 2’32 • 9 - Le ruisseau 1’47 • 10 - Chat perché 2’18 • 11 - Poursuite 0’41 • 12 - Frayeur 0’51 • 13 - Angoisse 1’02 • 14 - Mouvement 2’42 • 15 - L’usine 2’55 • 16 - Jazz symphonique 3’27 • 17 - Colet’s gin 5’32 • 18 - Berceuse 4’46. Surprise-Partie chez Françoise Sagan : 19 - Le jour 3’51 • 20 - Il y a plus d’un an 2’58 • 21 - La corde au cou 3’07 • 22 - Les jours perdus 3’24 • 23 - Je suis la femme 2’48 • 24 - Va vivre ta vie 3’19 • 25 - Sans vous aimer 3’15 • 26 - Ciel et terre 2’24 • 27 - Pour toi et moi 3’59 • 28 - Complainte du téléphone 3’12.
CD3 - Musique tachiste, Paris, à l’Alhambra
Musique tachiste : 1 - Mémoire d’un trou 2’43 • 2 - Self service 1’35 • 3 - Carillon dans l’eau bouillante 2’25 • 4 - Méta-mécanique saccadée 2’06 • 5 - Pointes de feu amorties au dolosal 3’37 • 6 - Larmes en saule pleureur (Extrait d’un chagrin emmitouflé) 2’40 • Concertino triple 6’41 • 7 - 1er mouvement : Rire 6’41 • 8 - 2e mouvement : Prière 5’02 • 9 - 3e mouvement : Amour 4’00. Paris - Époque 1900 : 10 - Sous les ponts de Paris 1’28 • 11 - La valse brune 1’31 • 12 - Fascination 2’53 • 13 - Frou-frou 1’42 • 14 - Madame Arthur 1’31 • 15 - Le fiacre 1’30 • Époque 1955 : 16 - Mademoiselle de Paris 1’58 • 17 - L’âme des poètes 1’56 • 18 - À Paris 1’12 • 19 - Padam-padam 1’32 • Époque 1925 : 20 - Valentine 1’06 • 21 - Mon Paris 0’48 • 22 - Tu verras, Montmartre 1’00 • 23 - Parlez-moi d’amour 1’53 • 24 - Si petite 2’29 • 25 - Mon homme 2’30 • Époque 1930 : 26 - C’est lui que mon cœur a choisi 1’36 • 27 - Un air d’accordéon 1’18 • 28 - Vous qui passez sans me voir 2’28 • 29 - La java bleue 1’31 • 30 - Sur les quais du vieux Paris 1’15. Michel Magne à l’Alhambra : 31 - Blue marche 2’00 • 32 - Trois jeunes tambours 2’01 • 33 - Tom’s march on 1’52 • 34 - Carmen (air du toréador) 2’06.
Le monde instrumental
de Michel Magne 1955-1962
Par Olivier Julien
Michel Magne naît le cinquième d’une famille de huit enfants le 20 mars 1930 à Lisieux dans le Calvados. Il est fasciné par le vieux piano droit de la salle à manger de ses parents et reçoit ses premières leçons de l’organiste de la cathédrale où il jouera de l’harmonium à la messe dominicale. Bien que son père soit le directeur d’un orphelinat, Michel est un élève indiscipliné. À l’âge de neuf ans, il découvre dans un grenier une pile de soixante-dix-huit tours d’opéras dont des enregistrements de Richard Wagner. Après-guerre, il poursuit ses études musicales au conservatoire national de Caen, puis à Paris. Pour subvenir à ses besoins, il est engagé comme pianiste/équilibriste par une petite troupe, moitié cirque moitié orchestre, Les Tréteaux de la Besace. En juin 1948, il découvre les Ondes Martenot et en reste émerveillé. Il effectue son service militaire à Montlhéry puis à la caserne Dupleix de Paris en compagnie de Claude Bolling ; il y pratique la musique militaire tout en continuant à suivre ses cours au conservatoire avec Madame Plé Caussade et Olivier Messiaen. Rendu à la vie civile, il s’initie à l’ondioline qui est un des premiers synthétiseurs inventé par Georges Jenny en 1941, ainsi qu’au clavioline inventé en 1947 par Constant Martin. Michel Magne fonde alors un septuor d’instruments électroniques et, avec
Marcel Moureau et Gérard Delassus, effectue des recherches sur le son et toutes les techniques acoustiques fondamentales dans la veine des productions de Pierre Schaeffer et Pierre Henry pour la radio. Michel donne le 15 juillet 1954, à la Salle Gaveau, un concert de « musique inaudible » resté célèbre, où l’intensité des infra-sons générés donne la colique à tout le public, quinze gardes du corps-rugbymen (un par porte de sortie) refoulent le public dans la salle en dépit de leurs tracas intestinaux. C’est lors de ce concert que Michel rencontre Abel Gance. En 1954, Michel compose sa première musique de film : Le pain vivant, un long métrage de Jean Mousselle d’après François Mauriac. Celui-ci lui confiera un jour : « Ne vous faites pas d’illusion, mon cher Magne, votre musique, à force d’être comique, est essentiellement dramatique. Mais ne changez rien, elle fonctionne comme cela ». Le premier disque signé Michel Magne est alors édité en 1955 : Miki waltz, Captain polka, Slow 34, Slow fox 22 (45 tours EP 17 cm Ducretet Thomson 460 V 051). Le 20 mai 1955, un autre concert historique a lieu au Palais de Chaillot, Michel Magne y dirige la société des concerts du conservatoire et la chorale de l’université de Paris avec cent-dix instrumentistes, deux-cents choristes, et les grands orgues de Chaillot qui sont à sa disposition. Au programme : une première partie composée de musique de science-fiction : Secousse sismique n°2773 ter, Mélodie populaire d’un autre monde ou mars en avril, Berceuse pour grincement de violoncelle et orchestre à cordes. En seconde partie, La symphonie humaine, fresque sonore qui se termine par des discours d’Hitler lus à l’envers (pour lui faire ravaler ses paroles), suivis par des bruits de chasse d’eau. Éreinté par une bonne partie de la critique musicale parisienne, notre jeune compositeur de vingt-cinq ans se voit consoler par son ami Boris Vian. Il publie en 1956, à compte d’auteur mais néanmoins édité par Philips, un disque de musiques qu’il a composées et dirigées intitulé Musique pour films : La pie, Ouverture, Générique, Repos, Danse ancienne, Ambiance, Documentaire, Jeux, Le ruisseau, Chat perché, Poursuite, Frayeur, Angoisse, Mouvement, L’usine, Jazz symphonique, Colet’s gin, Berceuse (33 tours 25 cm Philips 111.211). C’est dans le monde de la nuit que Michel Magne rencontre Françoise Sagan. Ils ont le même goût pour la vitesse et la même hargne de vivre. Le père de Françoise Sagan, est chargé par la loi de gérer son patrimoine et il apprécie les personnages farfelus que Françoise lui présente dont Michel Magne qui a pour habitude à table de se casser une assiette sur la tête. Françoise Sagan embarque Michel dans sa vie faite de voitures rapides et de séjours à Saint-Tropez où ils arrivent en décapotable dès 1955 et dont elle lança la mode avant Brigitte Bardot. Sagan s’y réfugie régulièrement avec Annabel (qui finira par surnommer l’endroit Saint-Tropez-des-prés) dans l’appartement de Paul Eluard au-dessus du bar Le Gorille qui est un des points de ralliement de la bande Sagan qu’elle entretient allègrement financièrement. « J’ai rencontré Michel Magne dans un cabaret vers trois, quatre heures du matin, il ne restait que nous et quelques amis et puis il s’est mis à jouer du piano, je lui ai demandé si il y avait des paroles et il m’a dit que non. » explique Françoise Sagan dans l’émission le Masque et la Plume du 20 Mai 1956. Juliette Gréco, accompagnée par Michel Magne au piano, y présente deux de leurs premiers morceaux : La valse et Sans vous aimer. Dans l’émission du 17 Juin, c’est au tour d’Annabel d’interpréter deux autres chansons : Le Jour, présenté sous son titre de travail : Le soleil et Les jours perdus présenté sous le titre de travail : Toi qui t’en vas. Dans l’émission Le Rendez-vous à cinq heures du 14 Juin, Michel Magne répond aux questions de Lise Elina :
-Pourquoi avez-vous contacté Françoise Sagan ?
-Parce que depuis longtemps je cherchais des paroliers pour mes chansons et j’ai au moins essayé une bonne cinquantaine de paroliers sans jamais être satisfait.
-Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce que faisait Françoise Sagan ?
-Son livre Bonjour tristesse m’a beaucoup plu et j’ai pensé que cela conviendrait tout à fait à mon style de musique alors je suis allé voir Françoise et j’ai trouvé une parolière extraordinaire.
-Et vous avez travaillé comment ? Ensemble ou bien l’un séparé de l’autre ?
-Je lui ai proposé des thèmes musicalement et elle y répondait par la plume et quelquefois ensemble. Elle y répondait spontanément, quelquefois on faisait une chanson en deux heures paroles et musique et quelquefois on n’avait plus rien à y ajouter.
Une grande complicité naît de cette rencontre et les mène naturellement à écrire des chansons ensemble. Ils s’entourent d’artistes qui deviennent leurs amis tels qu’Annabel qui interprète leurs premiers titres lors de ses tours de chant dans les cabarets, puis Juliette Gréco qui les popularise et Mouloudji qui choisit d’enregistrer quatre de leurs chansons. Toujours avide d ‘expérimentations, Michel Magne emmène bientôt Françoise Sagan dans l’aventure de l’écriture et de la création du ballet Le Rendez-vous manqué dont il compose la musique tandis qu’elle en signe le livret. Parmi les amis de Michel Magne, figure le comique Fernand Raynaud qui est lié à la chanteuse et comédienne Renée Caron (qu’il épousera en décembre 1957). Cette dernière, séduite par les chansons de Michel, décide de lui consacrer l’intégralité de son premier disque et devient sa première interprète début 1955 sur le EP Renée Caron chante Michel Magne (45 tours EP Phillips 432.100 NE) dont il signe paroles et musiques à l’exception du titre Sans vous aimer qui devient la première chanson écrite par Françoise Sagan à paraître sur disque. C’est Florence Malraux qui organise la rencontre entre Françoise Sagan et Juliette Gréco et c’est à la Brasserie Lipp que Françoise Sagan lui remet ses chansons écrites avec Michel Magne. Juliette Gréco est séduite ; elle choisit quatre titres pour le EP intitulé Juliette Gréco chante Françoise Sagan (45 tours EP Phillips 432.121 NE) : Sans vous aimer, Le jour, La valse et Vous mon cœur. Elle accepte également que Michel Magne en assure la direction d’orchestre. Le disque sort chez Philips le 13 mai 1956. Françoise Sagan confie à Michel Polac : On a fait ça pour s’amuser, le disque de Gréco est sorti et celui d’Annabel sortira en Septembre. Le disque de Gréco marche bien, il y en a une que j’aime bien d’ailleurs : La Valse, c’est celle que je préfère et je ne suis pas du tout d’accord avec Michel à ce sujet ; lui il aime Sans vous aimer.
Françoise Sagan propose ensuite ses chansons à Mouloudji, le disque sort en Février 1957 et Françoise Sagan, Mouloudji et Michel Magne n’hésitent pas à participer à des séances de dédicaces dans les grands magasins. Le projet d’enregistrer un disque avec Annabel voit bientôt le jour et c’est sur le Label Versailles co-dirigé par Bruno Coquatrix que parait un projet insolite avec une face comportant quatre titres enregistrés par Annabel tandis que Françoise Sagan dit ces mêmes textes sur l’autre face. Le disque Françoise Sagan dit Françoise Sagan, Annabel chante Françoise Sagan (33 tours 25 cm Versailles MED 4001) comporte ainsi de chaque côté les titres : La valse, Les jours perdus, Pour toi et moi et Le jour. Ce superbe disque (aujourd’hui très rare) bénéficie des arrangements majestueux de Michel Magne qui participe également aux chœurs. En 1957, Michel enregistre un disque instrumental reprenant des titres écrits avec Françoise Sagan couplés à des chansons de Guy Béart : Surprise-Partie chez Françoise Sagan : Le jour, Il y a plus d’un an, La corde au cou, Les jours perdus, Je suis la femme, Va vivre ta vie, Sans vous aimer, Ciel et terre, Pour toi et moi, Complainte du téléphone (33 tours 25 cm Fontana 660.002 TR). Le 31 octobre 1958, Michel Magne donne un second concert à la Salle Gaveau. Il y mêle des œuvres oniriques de 1952 : Carillon dans l’eau bouillante, Méta-mécanique saccadée, Mémoire d’un trou avec des compositions plus récentes : Pointes de feu amorties au dolosal, Self-Service, Médius Fidius, Concertino triple, Larmes en sol pleureur. « Il ne se produit que des catastrophes. Pour le Carillon dans l’eau bouillante, le timbalier devait faire bouillir de l’eau dans une timbale et y tremper les carillons qui devaient exploser. Il faillit mettre le feu, et fut interrompu par les pompiers. Dans Pointes de feu amorties au dolosal, les chirurgiens devaient opérer une patiente à poil dans le piano, les musiciens ne regardaient plus leurs partitions et firent n’importe quoi. Dans Self-service, les casseurs d’assiettes s’en donnèrent tellement à cœur joie dès le début de la pièce, qu’il ne restait plus rien à casser pour la fin du morceau. De plus, le public cria « bis », et je dus faire comprendre que c’était impossible faute d’ustensiles à casser. Dans les solos de jambon, les clochards de la Place du Tertre, que j’avais engagés spécialement, avaient tout dévoré pendant la dernière répétition. Bref, ce fut une hécatombe ». (Michel Magne, L’amour de vivre, page 99). Le programme du concert fut enregistré sur le label Paris en septembre/octobre 1959, sous le titre Musique tachiste (33 tours 30 cm Paris 313001). Six ans après le premier disque de bande originale de film, le réalisateur Walter Kaaps fait appel à Michel Magne pour la musique de son film Détournement de mineures dont quatre extraits sont édités en disque : Rien ne peut remplacer l’amour, Juke-box (rock), Détournement de mineures (fox), Strip-tease (rock) (45 tours EP 17 cm Bel Air - 221.036). Les dialogues du film sont signés Bernard Dimey. Toujours en 1959, Michel Magne enregistre un album reprenant les classiques de la chanson française autour du thème de la capitale : Paris : Époque 1900 - Sous les ponts de Paris, La valse brune, Fascination, Frou-frou, Madame Arthur, Le fiacre, Époque 1955 - Mademoiselle de Paris, L’âme des poètes, À Paris, Padam-padam, Époque 1925 - Valentine, Mon Paris, Tu verras, Montmartre, Parlez-moi d’amour, Si petite, Mon homme, Époque 1930 - C’est lui que mon cœur a choisi, Un air d’accordéon, Vous qui passez sans me voir, La java bleue, Sur les quais du vieux Paris (33 tours 30 cm Paris 323001) Le 2 avril 1960, la société des concerts du conservatoire inscrit à son programme la Cap Carnaveral Symphony, pour piano principal, 50 instruments de percussions, orchestre symphonique, fusées diverses (7 ou 8), et 3 oiseaux imaginaires. L’énoncé des mouvements se suffit à lui-même : Réveil des pyrotechniciens, Babillage des oiseaux épileptiques, Fugue libre des petites fusées à tête chercheuse, Complainte des carburants solides et nostalgie des carburants liquides, Acheminement du missile vers l’aire de partance, Marche triomphale d’un monde tentaculaire dans un univers spasmodique, Radar dance, Satellite-Waltz. Il paraît qu’une délégation de l’ambassade américaine quitta, outrée, la salle au beau milieu de l’œuvre ; curieusement, la même année, Michel aura la plus grande peine à se faire délivrer un visa pour les USA à l’occasion d’un voyage avec Eddie Barclay. Toujours en 1960, Michel Magne épouse la danseuse Monique Vence, rencontrée à Amsterdam pendant la tournée du Rendez-vous manqué. Il enchaîne ensuite, en juillet-août, sur un énorme projet : les plus fameux textes du répertoire français, qu’il part enregistrer avec le récitant André Maurice dans la chapelle du Likez, à Quimper, munie de deux orgues (dont Michel joue avec sa technique bruitiste tout à fait personnelle). D’abord La Passion, de Charles Péguy, puis Une saison en Enfer, d’Arthur Rimbaud. La préface du double album est signée Jean Cocteau. Suivent Paroles de Jacques Prévert, puis un disque consacré à Garcia Lorca interprété par Jacqueline Danno. et un autre consacré à Bernard Dimey. C’est le fidèle Gérard Delassus qui est aux manettes : ce sont ses premières expériences d’enregistrement professionnel, avec du matériel français haut de gamme, tout à fait performant. À la rentrée, Michel dirige l’orchestre qui accompagne Raymond Devos puis Henri Salvador au théâtre de l’Alhambra. Pour l’occasion, il enregistre un disque : Michel Magne à l’Alhambra : Blue marche, Trois jeunes tambours, Tom’s march on, Carmen (air du toréador) (45 tours EP 17 cm Bel air 211028). En vedette américaine de Raymond Devos, un certain Johnny Hallyday fait ses débuts, Michel a donc l’honneur d’être l’un de ses premiers accompagnateurs. Les deux hommes resteront amis. Fin décembre, naît Magali, le premier enfant de Michel Magne. Date historique à la télévision française : le lundi 20 février 1961, une heure d’antenne est consacrée à une Carte blanche à Michel Magne. Michel choisit un ami pour présenter l’émission : Jean Yanne. Dans le cadre frileux de la RTF de l’époque, les deux compères n’y vont pas avec le dos de la cuillère, ce qui leur vaut les foudres de la censure. Un disque couplant les bandes originales de trois films est édité : Le pique-assiette / Les livreurs / Les détectives - Générique rock, Nice soleil, Be bop bip bip, Charleston R, Slow slip (45 tours EP 17 cm Bel Air - 221.059). En mai 1962, le réalisateur Henri Verneuil confie à Michel Magne la musique de son dernier film, Un singe en hiver, avec Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo, Un singe en hiver (Thème principal), Yang Tse Kiang, Un singe en hiver (China Jazz Hot), Sol de Espana. Maurice Labro l’appelle ensuite pour la bande originale du film Le gorille a mordu l’archevêque : Le gorille a mordu l’archevêque, Le gorille swingue lentement, Le gorille twiste à mort, Le gorille poursuit sa route (45 tours EP 17 cm Bel Air - 211.077). Michel Magne signe ensuite la musique d’un des segments du film Le diable et les dix commandements : Dieu en vain tu me jugeras et reprend le thème principal du Jour le plus long (45 tours EP 17 cm Bel Air - 211.079). En fin d’année, Roger Vadim lui propose la musique du film qui installera définitivement Michel Magne comme un compositeur accompli : Le repos du guerrier avec Brigitte Bardot, le disque remporte un vif succès : Le repos du guerrier, Surprise party chez Katov (1ère Partie), Geneviève et Renaud, Surprise party chez Katov (2e Partie) (45 tours EP 17 cm Barclay 70 473). Toujours en 1962, fort d’une nomination aux Oscars pour la musique du film Gigot, il achète le château d’Hérouville dans le Val-d’Oise où il installe après de longs travaux d’aménagements, un studio d’enregistrement professionnel dans les vastes combles de l’aile sud de sa demeure. Il invente ainsi le concept de studio résidentiel, très imité depuis, notamment dans les pays anglo-saxons. Après des débuts modestes, à la suite de T. Rex, de nombreux groupes et artistes viennent enregistrer chez lui, comme Pink Floyd, Grateful Dead, les Bee Gees, Jean-Christian Michel avec Kenny Clarke ; Michel Polnareff, David Bowie, Claude Nougaro, Jacques Higelin, Saint-Preux, Salvatore Adamo, Nicoletta, Elton John, Alan Stivell, Dan Ar Braz, Ange, Il était une fois, entre autres… Le Studio d’enregistrement Michel Magne à Hérouville devient le lieu d’enregistrement à la mode pour les plus grands groupes de l’époque. En 1969, un incendie criminel dans l’aile nord détruit la totalité des bandes originales de ses œuvres dont il ne possède pas de copie. Il décide alors tout de recréer. Après juin 1970, il achète une maison située à Auvers-sur-Oise. Magne est mauvais gestionnaire et sa générosité et l’accueil fastueux qu’il réserve aux artistes venant enregistrer au studio, le conduisent finalement à la faillite en 1972. Il est alors contraint de céder le château et de s’exiler dans le sud de la France. Passionné d’arts plastiques depuis toujours (il a notamment collaboré avec Jean Tinguely à un Spectacle empirique aux Trois Baudets en décembre 1956), Michel Magne fait des bandes magnétiques elles mêmes la matière première de ses creations artistiques faite de tableaux sur lesquels ces mêmes bandes sont tressées et tordues. Ne se remettant jamais de cet échec, il se suicide avec des barbituriques le 19 décembre 1984, dans une chambre du Novotel de Cergy-Pontoise quelques jours après l’audience du tribunal de commerce qui allait définitivement mettre un terme à sa carrière, après la perte de son procès. Ses cendres reposent au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Olivier Julien
© Frémeaux & Associés 2023
The Instrumental World
of Michel Magne, 1955-1962
by Olivier Julien
Michel Magne had seven brothers and sisters, and he was born on March 20, 1930 in Lisieux, in the Calvados region of Normandy. His fascination for the old upright piano in his parents’ dining room led him to lessons with the cathedral’s organist, and it was there that he began to play the harmonium at Sunday services. His father ran an orphanage, but Michel showed no discipline as a pupil, and by the age of nine he was exploring the attic to discovered a pile of 78rpm records of operas, Wagner among them. After the war was over, he resumed his music studies, first at the national conservatory in Caen, and then in Paris. To earn a living, he became a pianist and acrobat, joining a troupe (half-circus, half-orchestra) known as Les Tréteaux de la Besace.
In June 1948, Magne discovered the strange electronic machine called an Ondes Martenot (named after its inventor Maurice Martenot), and he became fascinated by it. Magne carried out his military service in Montlhéry, and then at the Caserne Dupleix barracks in Paris, where he found himself alongside bandleader Claude Bolling. Michel would play military music while continuing to study at the Conservatoire under Madame Plé Caussade and a certain Olivier Messiaen. Released from the army, Magne took an interest in the ondioline, one of the world’s first synthesizers (invented by Georges Jenny in 1941), and Constant Martin’s 1947 invention called the clavioline. It was then that, together with Marcel Moureau and Gérard Delassus, Michel Magne would form a septet made up of electronic instruments, and with this group he would begin research into sounds and fundamental acoustic techniques in a vein similar to the music that Pierre Schaeffer and Pierre Henry were producing for French radio. At the Salle Gaveau on July 15, 1954, Michel would give a concert of “inaudible music” that has remained famous to this day, a concert in which the intensity of the infra-sounds he invented would turn the stomachs of the whole audience, and fifteen security men (resembling a rugby team of bodyguards, one for each of the room’s exits) would forcibly return the audience to their seats despite their intestinal problems... Another reason for remembering the concert is that this was where Magne met the filmmaker Abel Gance.
In 1954, Michel wrote his first music for the cinema, a full-length feature-film score entitled Le pain vivant (the director was Jean Mousselle) based on François Mauriac’s book. Mauriac one day said to Michel: “Don’t delude yourself, my dear Magne. By making it comical it is essentially dramatic. But don’t change anything, that’s the way it works.” The first record with Magne’s name on the cover was released in 1955: Miki waltz, Captain polka, Slow 34 and Slow fox 22 appeared on that 45rpm 7” EP referenced Ducretet Thomson, 460 V 051. On May 20, 1955 came another historic concert at the Palais de Chaillot, where Magne conducted the Conservatoire’s Concert Society and the Paris University Chorus – an ensemble made up of no fewer than 110 instrumentalists and 200 singers, with the great organ of the Palais de Chaillot at Magne’s disposal. The first part of the programme consisted of “science fiction” music, namely “Secousse sismique n°2773 ter”, “Mélodie populaire d’un autre monde ou mars en avril” and “Berceuse pour grincement de violoncelle et orchestre à cordes”. The second part contained “La symphonie humaine,” a fresco in sound that ended with some speeches by Hitler read backwards (to make him swallow his words...), followed by the sound of toilets being flushed. This memorable piece by the young composer was lambasted by most of the music critics in Paris, but Magne was consoled by none other than Boris Vian, one of his friends. A year later, Michel’s own expense (it appeared on the Philips label), he released a record of pieces composed and conducted by himself called Musique pour films, and it carried La pie, Ouverture, Générique, Repos, Danse ancienne, Ambiance, Documentaire, Jeux, Le ruisseau, Chat perché, Poursuite, Frayeur, Angoisse, Mouvement, L’usine, Jazz symphonique, Colet’s gin and Berceuse (33rpm 10” Philips 111.211).
Michel Magne’s night-owl wanderings led to a meeting with Françoise Sagan, whose taste for speed he shared, not to mention her fierce determination to enjoy life to the full. Françoise Sagan’s father was legally the manager of her work, and he liked the hare-brained individuals introduced to him by his daughter, among them Michel Magne, whose dining-habits included breaking his plate by hitting himself over the head with it. Beginning in 1955, Françoise Sagan swept Michel into her world of fast cars and trips to Saint-Tropez, where they would arrive in a convertible and make the place fashionable even before Bardot went there. Sagan regularly took refuge in Saint-Tropez with Annabel Buffet (who later rechristened the town Saint-Tropez-des-prés), and they stayed in Paul Eluard’s apartment above a bar named Le Gorille, a favourite haunt of Sagan’s entourage (for whom the author usually paid for everything out of her own pocket.) According to Sagan, speaking on the radio show Le Masque et la Plume dated May 20, 1956, “I met Michel Magne in a club around three or four in the morning. We were the only ones there, plus a few friends, and Michel started playing the piano. I asked him if the tune had any words and he said ‘no’.” It was Juliette Gréco, accompanied by Magne at the piano, who introduced people to two of their first songs: “La valse” and “Sans vous aimer”. In the programme dated June 17, it was Annabel Buffet’s turn and she sang two other songs, “Le Jour” (under its working title “Le soleil”) and “Les jours perdus” (working title, “Toi qui t’en vas”). The following interview is taken from another show dated June 14 (”Le Rendez-vous à cinq heures”), where Michel Magne was questioned by Lise Elina:
– Why did you contact Françoise Sagan?
– Because I’d been looking for lyricists for my songs for a long time, and I tried at least fifty of them. I hadn’t found anyone who was satisfactory.
– What attracted you to what Françoise Sagan was doing?
– I liked her book “Bonjour tristesse” very much, and I thought she would be a perfect fit for my style of music. So I went to see her and I found a lyricist who was extraordinary.
– So how did you work? Together or separately?
– I proposed some musical ideas and she would reply with something written, or sometimes (we did it) together. Her answer was quite spontaneous. Sometimes we did a song in two hours, both words and music. And sometimes there was nothing left to add.”
A great understanding would develop between the pair after that meeting, and it naturally led to songs they wrote as a team. They were surrounded by artists who became their friends, like Annabel, who did their first songs in cabaret, and then Juliette Greco made them very popular (Mouloudji would choose four of their titles for a new record.) Magne was still fond of experiments, and he soon drew Sagan into a writing adventure with the creation of the ballet Le Rendez-vous manqué, where Michel was credited with the music while Françoise signed the ballet’s libretto. Another of Magne’s friends was the comedian Fernand Raynaud, who introduced him to singer/actress Renée Caron (Raynaud married her in December 1957). Caron took a liking to Michel’s songs and devoted her first record entirely to what he’d composed; she became the first performer of his songs in early 1955 with the EP Renée Caron chante Michel Magne (45rpm EP Philips 432.100 NE). Magne wrote the words and the music for all the songs except Sans vous aimer, which was Sagan’s work (and also the first song she wrote that appeared on a record.)
As for Juliette Greco, it was Florence Malraux who set up a meeting between the legendary singer and Sagan; Françoise went to the famous Brasserie Lipp restaurant to give Greco the songs she had written with Magne, and Greco was seduced. She chose four songs for the EP entitled Juliette Gréco chante Françoise Sagan (45rpm Philips 432.121 NE), namely “Sans vous aimer”, “Le jour”, “La valse” and “Vous mon cœur”. She also agreed that Michel should conduct the orchestra on the record, which was released by Philips on May 13, 1956. Françoise Sagan confided to the journalist Michel Polac: “We did it for fun. Greco’s record has come out and the one by Annabel is due in September. The Greco record is selling well, and it has a song I like very much by the way, ‘La Valse’. It’s the one I prefer, and I don’t agree with Michel at all: the one he liked was ‘Sans vous aimer’.”
Françoise Sagan next proposed songs to Mouloudji, and when the record came out in February 1957, Sagan, Mouloudji and Michel Magne made appearances in department stores where they autographed copies of the records. Soon there were plans to do a recording with Annabel, and the label Versailles (its co-director was Bruno Coquatrix) developed an unusual project: a disc that featured on one side four titles sung by Annabel, while the other side contained the same texts read aloud by Sagan. The result was entitled “Françoise Sagan dit Françoise Sagan, Annabel chante Françoise Sagan (Versailles 33rpm 10”, MED 4001) with the following songs on both sides: La valse, Les jours perdus, Pour toi et moi and Le jour. Today that superb record is very rare, with majestic arrangements by Michel Magne (whose voice can be heard in the chorus).
In 1957, Michel made an instrumental record of songs he’d written with Sagan together with some by Guy Béart. Entitled “Surprise-Partie chez Françoise Sagan,” it featured “Le jour”, “Il y a plus d’un an”, “La corde au cou”, “Les jours perdus”, “Je suis la femme”, “Va vivre ta vie”, “Sans vous aimer”, “Ciel et terre”, “Pour toi et moi”, and “Complainte du téléphone” (a Fontana 33rpm 10” LP, N° 660.002 TR).
On October 31, 1958, Michel Magne gave a second concert at Salle Gaveau. He performed dream-like pieces from 1952 (Carillon dans l’eau bouillante, Méta-mécanique saccadée, Mémoire d’un trou) combined with more recent compositions, Pointes de feu amorties au dolosal, Self-Service, Médius Fidius, Concertino triple, and Larmes en sol pleureur. But in the words of the composer, the concert was “...one catastrophe after another. For ‘Carillon dans l’eau bouillante’ the timpanist had to boil water in his drum and then dip bells into it so that they exploded. He nearly set fire to everything, and the fire-brigade had to put a stop to it. Then for ‘Pointes de feu amorties au dolosal’ we had surgeons who were supposed to operate on a naked female ‘patient’ inside the piano, but the musicians stopped looking at their scores and made a huge mess of the whole piece. When we came to do ‘Self-service’, those who were due to break the plates went at it with so much gusto at the beginning that there weren’t any plates left to break at the end of the piece... And to top it all, the audience were shouting for an encore and I had to try and make them understand it was impossible, since we had nothing left to break! As for the solos by the legs of ham (sic), it turned out that the tramps who’d been sleeping rough on the Place du Tertre – I’d hired some of them especially for this piece – had eaten all the ham at their last rehearsal. In a word, the whole thing was sheer slaughter.” (Michel Magne, “L’amour de vivre”, page 99). In September and October 1959, the Paris label recorded the concert’s programme under the title “Musique tachiste” (33rpm 12” N° 313001).
Six years after Magne’s first original film soundtrack record, filmmaker Walter Kaaps contacted him to write the music for Détournement de mineures, whose dialogues were written by Bernard Dimey. Four excerpts from the film’s music were released as a 45rpm 7” EP on the Bel Air label: Rien ne peut remplacer l’amour, Juke-box (rock), Détournement de mineures (fox), Strip-tease (rock). They were released on a Bel Air 45rpm 7” EP N° 221.036. Again in 1959, Michel made an album that picked up French chanson classics with Paris as the theme, and it was divided into different eras: “Époque 1900” contained Sous les ponts de Paris, La valse brune, Fascination, Frou-frou, Madame Arthur, and Le fiacre; “Époque 1955” featured Mademoiselle de Paris, L’âme des poètes, À Paris, and Padam-padam; “Époque 1925” had Valentine, Mon Paris, Tu verras, Montmartre, Parlez-moi d’amour, Si petite, and Mon homme, while “Époque 1930” was devoted to C’est lui que mon cœur a choisi, Un air d’accordéon, Vous qui passez sans me voir, La java bleue, and Sur les quais du vieux Paris (33rpm 12”, Paris 323001).
On April 2, 1960, the Conservatoire’s Concert Society programme featured Magne’s “Cap Canaveral Symphonie pour piano principal, 50 instruments de percussions, orchestre symphonique, fusées diverses (7 ou 8)”, and “3 oiseaux imaginaires.” The names of the works’ movements is descriptive enough in itself: Réveil des pyrotechniciens, Babillage des oiseaux épileptiques, Fugue libre des petites fusées à tête chercheuse, Complainte des carburants solides et nostalgie des carburants liquides, Acheminement du missile vers l’aire de partance, Marche triomphale d’un monde tentaculaire dans un univers spasmodique, Radar dance, and Satellite-Waltz. It seems that a delegation from the U.S. Embassy was so outraged that they stood up and left the room in mid-performance. Curiously, Michel would experience great difficulty that year in obtaining his visa to travel to the USA with Eddie Barclay...
Again in 1960, Michel Magne married dancer Monique Vence, whom he’d met in Amsterdam when on a tour performing Le Rendez-vous Manqué. In July-August that year he began an enormous project: to record the most famous texts in the French repertoire at the Likez chapel in Quimper, together with narrator André Maurice and two organs played by Michel with his own highly personal bruitiste technique. The first text would be La Passion, by Charles Péguy, and then Arthur Rimbaud’s Une saison en Enfer. The preface for the double album carried the signature of Jean Cocteau. Then came Jacques Prévert’s text Paroles, followed by a recording of Garcia Lorca’s work and another devoted to Bernard Dimey. The sound was in the capable hands of the loyal Gérard Delassus: his first professional recording experience, armed with the nec plus ultra in French recording equipment. After the summer, Michel conducted the orchestra accompanying Raymond Devos and then Henri Salvador at the Alhambra theatre. He would make a record on that occasion, namely “Michel Magne à l’Alhambra”, with Blue marche, Trois jeunes tambours, Tom’s march on, and Carmen (air du toréador) which appeared on a 45rpm 7” EP for Bel Air, N° 211028. The show was also notable because Raymond Devos was the opening act, and none other than Johnny Hallyday made his debuts, thereby giving Michel Magne the honour of being one of Hallyday’s first accompanists... The two of them remained on very good terms.
At the end of December, Michel Magne’s first child Magali was born, and Monday February 20, 1961 was a milestone for French television when a whole hour was devoted to the composer in a show called Carte blanche à Michel Magne. Michel chose his friend Jean Yanne to be the show’s presenter. French TV – at the time it was known as RTF – was going through a “nervous” period, and the humorous tandem of Yanne and Magne let fly with both barrels. The result was that they soon felt the censors breathing down their necks. A record including three film soundtracks was released however: Le pique-assiette / Les livreurs / Les détectives - Générique rock, Nice soleil, Be bop bip bip, Charleston R, Slow slip (45rpm 7” EP Bel Air 221.059).
In May 1962, filmmaker Henri Verneuil entrusted Magne with the music for his new film Un singe en hiver, which starred Jean Gabin and Jean-Paul Belmondo. Magne composed the main theme Un singe en hiver, plus Yang Tse Kiang, Un singe en hiver (China Jazz Hot), and Sol de Espana. Maurice Labro next contacted Michel for the original soundtrack of “Le gorille a mordu l’archevêque”, which included the eponymous main title, plus Le gorille swingue lentement, Le gorille twiste à mort, and Le gorille poursuit sa route (45rpm 7” EP Bel Air 211.077). Michel Magne next composed the music for a segment of the film Le diable et les dix commandements to which he gave the title Dieu en vain tu me jugeras, and also his version of the theme from “The Longest Day”, Le Jour le plus long, on a 45rpm 7” for Bel Air, N° 211.079. At year-end, Roger Vadim offered him the chance to do the music for the film that established Magne as an accomplished composer, Le repos du guerrier with Brigitte Bardot, and the recording was a hit, with the main title Le repos du guerrier, Surprise party chez Katov (1st part), Geneviève et Renaud, and Surprise party chez Katov (2nd part) released as a 7” 45rpm EP for Barclay, N° 70 473.
But 1962 was also a landmark year when Michel purchased the Château d’Hérouville outside Paris, where he took up residence after a long period of redecoration, and the installation of a recording studio on the vast upper floor of his manor’s southern wing. And so Michel Magne became the inventor of the “residential studio” concept that has enjoyed so much success in past years, particularly in England and America. After the studio’s modest beginnings with the rock band T. Rex, many groups and artists travelled to Hérouville to record at Michel’s château, among them Pink Floyd, Grateful Dead, The Bee Gees, Jean-Christian Michel with drummer Kenny Clarke, Michel Polnareff, David Bowie, Claude Nougaro, Jacques Higelin, Saint-Preux, Salvatore Adamo, Nicoletta, Elton John, Alan Stivell, Dan Ar Braz, Ange, Il était une fois, et al... For some of the greatest groups in the world, Magne’s studio became the fashionable place to go and record.
Michel would earn an Oscar nomination in 1962 for his film-score Gigot, but in 1969 a fire destroyed Magne’s archives in the manor’s north wing and all the original tapes of his works were lost: there were no copies, and Michel simply decided to re-create them. After June 1970, he bought a house in Auvers-sur-Oise, but he was a poor book-keeper and his generosity (and the excellent welcome he reserved for artists who came to the studio) would lead him to bankruptcy in 1972, forcing him to sell the château and go into exile in the south of France. Always being a passionate of plastic arts (he was involved in a “spectacle empirique” together with Jean Tinguely in Les trois baudetscabaret in december 1956). Michel Magne would then use recording tapes as a material for his creations where the tapes where twined on frames. He never recovered from the shock of the Hérouville disaster, and he committed suicide by taking an overdose of barbiturates on 19 December 1984. He died in his Novotel hotel room in Cergy-Pontoise a few days after an audience at the Court of Commerce that put an end to his career. His ashes were placed at the Père-Lachaise cemetery in Paris.
Olivier Julien
Adapted into English by Martin Davies
© Frémeaux & Associés 2023
Le monde instrumental de Michel Magne 1955-1962
CD1 : Bandes originales de films
Bande originale du film Le pain vivant
1 - Miki waltz (Michel Magne)
2 - Captain polka (Michel Magne)
3 - Slow 34 (Michel Magne)
4 - Slow fox 22 (Michel Magne)
45 tours EP 17 cm Ducretet Thomson 460 V 051 - 1955
Bande originale du film
Détournement de mineures
5 - Rien ne peut remplacer l’amour (slow) (Bernard Dimey / Michel Magne)
6 - Juke-box (rock) (Michel Magne)
7 - Détournement de mineures (fox) (Michel Magne)
8 - Strip-tease (rock) (Michel Magne)
45 tours EP 17 cm Bel Air - 221.036 - 1959
Bande originale des films
Le pique-assiette / Les livreurs / Les détectives
9 - Générique rock (Michel Magne)
10 - Nice soleil (Michel Magne)
11 - Be bop bip bip (Michel Magne)
12 - Charleston R (Michel Magne)
13 - Slow slip (Michel Magne)
45 tours EP 17 cm Bel Air - 221.059 - 1962
Bande originale du film Un singe en hiver
14 - Un singe en hiver (Thème principal) (Michel Magne)
15 - Yang Tse Kiang (Michel Magne)
16 - Un singe en hiver (China Jazz Hot) (Michel Magne)
17 - Sol de Espana (Michel Magne)
45 tours EP 17 cm Bel Air - 211.067 - 1962
Bande originale du film
Le gorille a mordu l’archevêque
18 - Le gorille a mordu l’archevêque (Michel Magne)
19 - Le gorille swingue lentement (Michel Magne)
20 - Le gorille twiste à mort (Michel Magne)
21 - Le gorille poursuit sa route (Michel Magne)
45 tours EP 17 cm Bel Air - 211.077 - 1962
Bande originale du film Le jour le plus long
22 - Générique (Eddy Marnay / Paul Anka)
Bande originale du film
Le diable et les dix commandements
23 - Dieu en vain tu me jugeras (Michel Magne)
45 tours EP 17 cm Bel Air - 211.079 - 1962
Bande originale du film Le repos du guerrier
24 - Le repos du guerrier (Michel Magne)
25 - Surprise party chez Katov (1ère Partie) (Michel Magne)
26 - Geneviève et Renaud (Michel Magne)
27 - Surprise party chez Katov (2e Partie) (Michel Magne)
45 tours EP 17 cm Barclay 70 473 - 1962
CD2 : Musique pour films,
Surprise partie chez Françoise Sagan
Musique pour films
1 - La pie (Michel Magne)
2 - Ouverture (Michel Magne)
3 - Générique (Michel Magne)
4 - Repos (Michel Magne)
5 - Danse ancienne (Michel Magne)
6 - Ambiance (Michel Magne)
7 - Documentaire (Michel Magne)
8 - Jeux (Michel Magne)
9 - Le ruisseau (Michel Magne)
10 - Chat perché (Michel Magne)
11 - Poursuite (Michel Magne)
12 - Frayeur (Michel Magne)
13 - Angoisse (Michel Magne)
14 - Mouvement (Michel Magne)
15 - L’usine (Michel Magne)
16 - Jazz symphonique (Michel Magne)
17 - Colet’s gin (Michel Magne)
18 - Berceuse (Michel Magne)
33 tours 25 cm Philips 111.211 - 1956
Surprise-Partie chez Françoise Sagan
19 - Le jour (Françoise Sagan / Michel Magne)
20 - Il y a plus d’un an (Guy Béart)
21 - La corde au cou (Guy Béart)
22 - Les jours perdus (Françoise Sagan / Michel Magne)
23 - Je suis la femme (Guy Béart)
24 - Va vivre ta vie (Françoise Sagan / Michel Magne)
25 - Sans vous aimer (Françoise Sagan / Michel Magne)
26 - Ciel et terre (Françoise Sagan / Michel Magne)
27 -
Pour toi et moi
(Françoise Sagan / Michel Magne)
28 - Complainte du téléphone (André Popp / François Billetdoux)
33 tours 25 cm Fontana 660.002 TR - 1957
CD3 : Musique tachiste, Paris, à l’Alhambra
Musique tachiste
1 - Mémoire d’un trou (Michel Magne)
2 - Self service (Michel Magne)
3 - Carillon dans l’eau bouillante (Michel Magne)
4 - Méta-mécanique saccadée (Michel Magne)
5 - Pointes de feu amorties au dolosal (Michel Magne)
6 - Larmes en saule pleureur (Extrait d’un chagrin emmitouflé) (Michel Magne)
Concertino triple
7 - 1er mouvement : Rire (Michel Magne)
8 - 2e mouvement : Prière (Michel Magne)
9 - 3e mouvement : Amour (Michel Magne)
33 tours 30 cm Paris 313001 - 1959
Paris
Époque 1900
10 -
Sous les ponts de Paris (Jean Rodor /
Vincent Scotto)
11 - La valse brune (Georges Krier / Georges Villard)
12 - Fascination (Fermo Dante Marchetti / Maurice de Féraudy)
13 -
Frou-frou (Hector Monréal - Henri Blondeau / Henri Chatau)
14 - Madame Arthur (Hélène-Frédérique de Faye-Jozin / Yvette Guilbert)
15 - Le fiacre (Léon Xanrof)
Époque 1955
16 - Mademoiselle de Paris (Henri Contet / Paul Durand)
17 - L’âme des poètes (Charles Trenet)
18 - À Paris (Francis Lemarque)
19 - Padam-padam (Henri Contet / Norbert Glanzberg)
Époque 1925
20 - Valentine (Albert Willemetz / Henri Christiné)
21 - Mon Paris (Jean Boyer - Lucien Boyer / Vincent Scotto)
22 - Tu verras, Montmartre (Charles Borel-Clerc / Lucien Boyer)
23 - Parlez-moi d’amour (Jean Lenoir)
24 - Si petite (Gaston Claret / Pierre Bayle)
25 - Mon homme (Albert Willemetz - Jacques Charles / Maurice Yvain)
Époque 1930
26 -
C’est lui que mon cœur a choisi (Max d’Yresne / Raymond Asso)
27 - Un air d’accordéon (Henri Contet / Paul Durand)
28 - Vous qui passez sans me voir (Charles Trenet / Johnny Hess)
29 - La java bleue (Géo Koger - Nöel Renard / Vincent Scotto)
30 - Sur les quais du vieux Paris (Louis Poterat / Ralph Erwin)
33 tours 30 cm Paris 323001 - 1959
Michel Magne à l’Alhambra
31 - Blue marche (Benny Golson)
32 - Trois jeunes tambours (folklore)
33 - Tom’s march on (Richardson / Praxton)
34 - Carmen (air du toréador)(Georges Bizet)
45 tours EP 17 cm Bel air 211028 - 1960