The Indispensable Doo Wop
The Indispensable Doo Wop
Ref.: FA5888

Vocal Groups 1934-1962

The Coasters • The Platters • The Chords • Elvis Presley & The Jordanaires,…

Ref.: FA5888

Direction Artistique : BRUNO BLUM

Label :  FREMEAUX & ASSOCIES

Durée totale de l'œuvre : 3 heures 7 minutes

Nbre. CD : 3

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Présentation

Unissant le meilleur du gospel, du jazz, du blues et du rock, les groupes vocaux de rhythm & blues furent sans doute la crème de la musique populaire afro-américaine — la sublime soul d’avant la soul. Étiqueté tardivement « doo wop », ce genre fondateur rassemble de renversants groupes afro-américains aussi obscurs que virtuoses, des Ink Spots aux Robins. Leur style très influent, leur puissance artistique ont considérablement marqué l’histoire de la soul et du rock, dès les plus beaux succès d’Elvis Presley comme « Don’t Be Cruel », de Clyde McPhatter, Dion aux Beach Boys jusqu’à Lou Reed, dont le rare tout premier enregistrement de 1962 figure ici. Bruno Blum raconte cette tradition des chanteurs des coins de rues devenus d’éphémères vedettes le temps d’une poignée de morceaux irrésistibles. Une anthologie réellement indispensable.
Patrick FRÉMEAUX



CD1: THE ROOTS OF DOO WOP 1934-1947 : IDA, SWEET AS APPLE CIDER - The Mills Brothers • THAT CAT IS HIGH - The Ink Spots • MY WALKING STICK - The Golden Gate Jubilee Quartet • JUST A-SITTIN’ AND A-ROCKIN - The Delta Rhythm Boys • SERENADE TO A POODLE - Slim Gaillard and his Trio. EARLY RHYTHM AND BLUES VOCAL GROUPS 1949-1954 : IF IT’S SO BABY - The Robins • GOTTA FIND MY BABY - The Ravens • CHICKEN BLUES - The Dominoes • HOLD ME SQUEEZE ME (HOLD ME TIGHT) - The Orioles • SIXTY MINUTE MAN - The Dominoes • THE DEACON MOVES IN - Little Esther & the Dominoes • IT AIN’T THE MEAT - The Swallows • ONE MINT JULEP - The Clovers • CHILI DOG - The Four Tones • ROLL, ROLL PRETTY BABY - The Swallows • LET THE BOOGIE WOOGIE ROLL - The Drifters • GEE - The Crows • SOMEBODY TOUCHED ME - Ruth Brown and her Rhythmakers • EARTH ANGEL (WILL YOU BE MINE) - The Penguins • REAL GONE MAMA - The Moonglows • MARIE - The Four Tunes • YOUR CASH AIN’T NOTHIN’ BUT TRASH - The Clovers • SH-BOOM - The Chords • OOP SHOOP - Shirley Gunter & The Queens.

CD2: CLASSIC RHYTHM & BLUES VOCAL GROUPS 1954-1962 : RIOT IN CELL BLOCK NUMBER 9 - The Robins W/Richard Berry • ONLY YOU  The Platters • RUBBER BISCUIT - The Chips • LOUIE LOUIE - Richard Berry & The Pharaohs • I WANT YOU TO BE MY GIRL - Frankie Lymon & The Teenagers • DON’T BE CRUEL - Elvis Presley & The Jordanaires • TEDDY BEAR - Elvis Presley & The Jordanaires • AT THE HOP - Danny & The Juniors • MR. LEE - The Bobbettes • BAD GIRL - The Miracles • CANADIAN SUNSET - The Impacts • DEED AND DEED I DO - Bo Diddley • I WONDER WHY - Dion & The Belmonts • TONIGHT COULD BE THE NIGHT - The Velvets • BLUE MOON - The Marcels • HEARTACHES - The Marcels • I REALLY LOVE YOU - The Stereos • RUNAROUND SUE - Dion • RUNAROUND - The Regents • BARBARA-ANN - The Regents • SURFIN’ - The Beach Boys • NAG - The Halos • REMEMBER THEN - The Earls • MERRY GO ‘ROUND - Lewis Reed [Lou Reed].

CD3: 1941-1960 • DOO WOP BALLADS : THAT’S WHEN YOUR HEARTACHES BEGIN - The Ink Spots • IT’S TOO SOON TO KNOW- The Orioles • THERE’S RAIN IN MY EYES - The Robins • MY REVERIE - The Larks • WHEN THE SWALLOWS COME BACK TO CAPISTRANO - The Dominoes • DREAM GIRL - Jesse & Marvin • I ONLY HAVE EYES FOR YOU - The Swallows • I - The Velvets • STOP CRYIN’ - Little Esther • CRYING IN THE CHAPEL - The Orioles • A SUNDAY KIND OF LOVE - The Harp-Tones • SECRET LOVE - The Moonglows • GLORIA - The Cadillacs • GOODNITE SWEETHEART, GOODNITE - The Spaniels • STORY UNTOLD - The Nutmegs • SMOKE FROM YOUR CIGARETTE - The Mellows • CLOSE YOUR EYES - The Five Keys • EDDIE MY LOVE - The Teen Queens • I’M SO YOUNG - The Students • LOVERS NEVER SAY GOODBYE - The Flamingos • I ONLY HAVE EYES FOR YOU - The Flamingos • THERE’S A MOON OUT TONIGHT - The Capris • SHOPPIN’ FOR CLOTHES - The Coasters • WORRIED OVER YOU - Keith & Enid.

DIRECTION ARTISTIQUE : BRUNO BLUM 

Presse
« L'origine du doo wop… Viendrait des chants de travail venus d'Afrique. Ce style vocal interprété par des chanteurs afro-américains est apparu dans les années 30 aux USA et a pris son essor dans les années 50. La formation type se compose d'un quartet ou d'un quintet avec deux chanteurs ténors, un baryton, un baryton-basse et parfois une voix falsetto. Ce groupe est accompagné d'un petit orchestre (combo) ou tout simplement a Capella. Les Mills Brothers ont été les plus remarqués dans les débuts des années 30. Le Golden Gate Quartet (dernière sortie d'album en 2019) peut être considéré comme le plus emblématique des groupes avec les Platters dont les titres « Only You » ou « The Great Pretender » ont été les disques les plus vendus dans cette catégorie. Frémeaux & Associés nous présente, sous forme de coffret de trois CDs (72 titres dotés d'un livret signé Bruno Blum), l'essentiel du Doo Wop depuis les premiers enregistrements disponibles en 1934 jusqu'en 1962. Sont en bonne place, Ruth Brown, les Platters, Elvis Presley, Bo Diddley, les Beach Boys... et les groupes vocaux, the Dominoes, the Moonglows, the Miracles, the Marcels... qui ont marqué de leurs empreintes des titres dignes d'un grand intérêt (...). » Par Bruno MARIE - BLUES & CO
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« Favorisé à la fois par la généralisation du CD et l’arrivée progressive du répertoire des années 1950/1960 dans le domaine public, le nombre d’anthologies retraçant l’histoire du rock’n’roll s’est multiplié au long des années 1990/2000. Spécialiste des compilations thématiques, Frémeaux s’est construit un savoir-faire incontesté dans le genre, et ce dictionnaire – dont l’intitulé peut sembler formel – ne diffuse que du bonheur. Attention, si la programmation est chronologique au fil des quatre cds, le livret, contenu dans le premier boîtier, recense, lui, les artistes choisis par ordre alphabétique, sous la forme d’une notice biographique bilingue, français et anglais. 98 titres, avec un bon équilibre entre classiques incontournables du rock et pépites moins connues, comme ce Rock Woogie du saxophoniste Jim Wynn qui ouvre les débats, refermés quinze ans plus tard par le Pipeline des Chantays, juste après Love Me Do des Beatles, quand les babies ont fait boum ! Apogée pour les uns, lente dégradation pour les autres. Au milieu de ces artistes venus du blues, du rhythm’n’blues, de la country, très majoritairement américains bien sûr, pionniers ou passagers inspirés, se glissent quelques anglais (Vince Taylor, Lonnie Donegan, déchaîné dans Rock Island Line), français, parodiques ou non (Salvador, Magali Noël, Chaussettes Noires, Johnny Hallyday, voix et guitare en avant, rythmique au fond de la cour, sur Souvenirs, Souvenirs, justifiant les critiques des puristes à l’époque) et des surprises (un jeune Lou Reed). Cadeau tout trouvé pour découvrir ou redécouvrir cette musique de jeunes (sauvageons ?) de l’après Deuxième Guerre Mondiale, que Frank Sinatra détestait. » Par Dominique LAGARDE – ABS MAGAZINE
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« Le Doo wop est un style vocal bien particulier de jazz, rhythm’n’blues, pop, qui eut son heure de gloire entre le milieu des années 1930 et la fin des années 1960, mais qui réapparait souvent sous diverses formes. Le label de Patrick Frémeaux nous rafraîchit la mémoire avec la parution d’un excellent coffret de 3 CD – « The indispensable Doo Woo Vocal Groups 1934-1962 » (Frémeaux & Associés FA 5888) – dans lequel 72 performances vocales, humour et feeling sont au rendez-vous. Tout cela avait débuté avec des groupes de jeunes chantant dans les cages d’escalier des immeubles, chez les coiffeurs (barber shop songs) et surtout dans les rues (street corner symphonies) en échange de quelques pièces de monnaie. Il est souvent bien difficile de trouver la frontière entre ce qui peut être appelé Doo Wop et le reste. Par exemple, dans le CD 1, se trouve un titre du Golden Gate Quartet qu’il est difficile de classer comme étant un groupe de Doo Wop, bien qu’ils aient interprété des gospels aussi bien que des chants profanes. Même chose pour Elvis Presley dont le Don’t Be Cruel avec les Jordanaires répond bien malgré tout à la définition du genre, mais alors beaucoup de titres de la Tamla Motown pourraient entrer dans cette catégorie : Temptations, Four tops ou Miracles. Mais est-il besoin de fixer des frontières ? Le « wap doo wap » de base et autres onomatopées et les performances vocales des choristes sont les maîtres du jeu ! (…) Ce coffret très bien fait est absolument indispensable car on devient vite « addict » à cette musique en comparant les mérites des uns et des autres et on est séduit par l’imagination et les talents vocaux de tous ces musiciens. » Marcel BENEDIT – ABS MAG
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Longtemps considéré comme un sous-genre éphémère, centré sur la période de transition entre le rhythm n’ blues noir originel et l’avènement des groupes vocaux des early sixties, le doo-wop est de fait consubstantiel de ce bouleversement que l’on nomma rock n’ roll à l’orée des fifties aux USA. Pas toujours judicieusement documenté, ce courant (ramené plusieurs fois au goût du jour depuis le “American Graffiti” de George Lucas) fit l’objet de multiples compilations un peu fourre-tout (voire anachroniques), ainsi de “Le Doo Wop, C’est Plus Fort Que Toi”, publié à grand renfort publicitaire en 1992, où se côtoyaient Lee Dorsey, Johnny Adams, Aaron Neville, les Crystals et les Trashmen. Érudit s’il en est de l’histoire des musiques anglo-saxonnes (et caraïbéennes aussi), Bruno Blum tente ici d’y mettre bon ordre, en remontant d’abord aux racines et aux origines de cette déferlante. S’ouvrant sur “Ida, Sweet As Apple Cider” des Mills Brothers (en 1934), ce coffret triple CD (et 72 titres) témoigne d’emblée des ingrédients de ce genre alors en devenir : mariant swing et prouesses vocales, les barbershop quartets (“quatuors de salon de coiffure”) empruntaient autant aux novelty tunes du ragtime et du vaudeville qu’aux harmonies du gospel. Le premier volet de ce triptyque énumère ainsi des formations aussi historiques que le Golden Gate Jubilee Quartet, le fantaisiste jazz (et guitariste virtuose) Slim Gaillard, les Robins (les Rouges-Gorges, ancêtres des Coasters), les Ravens (les Corbeaux), les Orioles (les Loriots), les Crows (les Corneilles), les Swallows (les Hirondelles) et les Penguins – une pleine volière – jusqu’aux prémices du rock n’ roll, avec les Clovers, Chords, Dominoes, Little Esther, Ruth Brown et autres Moonglows. Défilent ensuite maints cadors du genre (Blancs comme Noirs): depuis les incontournables Platters jusqu’aux Marcels, en passant par les Spaniels, The Chips, Frankie Lymon & The Teenagers, Dion & The Belmonts, The Ink Spots, The Regents, Richard Berry, The Dominoes, The Earls et The Capris, sans omettre de présenter certains de ses dépositaires (les Coasters, les Beach Boys débutants) et thuriféraires (Presley avec les Jordanaires ou encore un tout jeune Lou Reed, alors encore prénommé Lewis). Des formations aussi diverses que Manhattan Transfert, nos Pow-Wow nationaux et des rétro-parodistes tels que Sha-Na-Na et Flash Cadillac & The Continental Kids aux States, les Darts ou les Rubettes au Royaume-Uni et les éphémères Pee Wee & The Specials aux Pays-Bas (voire nos inénarrables compatriotes The 1234, qui publièrent naguère chez Rock Paradise de remarquables adaptations a capella du répertoire des Ramones) ont continué à perpétuer la bonne parole chorale du doo-wop jusqu’à nos jours. Pas mal, pour un courant supposé sans postérité ni lendemain, non ? Faut-il préciser que le son et la mastérisation sont aux petits oignons, et que le livret s’avère comme de coutume hautement informatif ? Indispensable, indeed. Patrick Dallongeville - Paris-Move
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Liste des titres
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Ida, Sweet As Apple Cider 
    The Mills Brothers 
    Lemuel Golden Toney
    00:02:40
    1934
  • 2
    That Cat Is High 
    The Ink Spots 
    Jay Mayo Williams
    00:02:53
    1938
  • 3
    My Walking Stick 
    The Golden Gate Jubilee Quartet 
    Irving Berlin
    00:02:18
    1940
  • 4
    Just A-Sittin’ And A-Rockin 
    The Delta Rhythm Boys
    Otho Lee Gaines
    00:02:50
    1946
  • 5
    Serenade To A Poodle 
    Slim Gaillard and his Trio 
    Slim Gaillard
    00:02:17
    1947
  • 6
    If It’s So Baby 
    The Robins
    Billy Richard
    00:03:05
    1950
  • 7
    Gotta Find My Baby 
    The Ravens 
    William Sanford
    00:02:15
    1950
  • 8
    Chicken Blues 
    The Dominoes 
    Billy Ward
    00:02:49
    1951
  • 9
    Hold Me Squeeze Me (Hold Me Tight) 
    The Orioles 
    Rudy Toombs
    00:02:06
    1951
  • 10
    Sixty Minute Man
    The Dominoes 
    Billy Ward
    00:02:29
    1951
  • 11
    The Deacon Moves In 
    Little Esther & the Dominoes 
    Billy Ward
    00:02:46
    1951
  • 12
    It Ain’t The Meat 
    The Swallows 
    Henry Bernard Glover
    00:02:34
    1951
  • 13
    One Mint Julep 
    The Clovers 
    Rudy Toombs
    00:02:22
    1952
  • 14
    Chili Dog 
    The Four Tones 
    Jack Carrington
    00:02:35
    1952
  • 15
    Roll, Roll Pretty Baby 
    The Swallows 
    Herman Denby
    00:02:50
    1952
  • 16
    Let The Boogie Woogie Roll 
    The Drifters 
    Ahmet Ertegun
    00:02:50
    1953
  • 17
    Gee
    The Crows 
    William E. Davis
    00:02:11
    1953
  • 18
    Somebody Touched Me 
    Ruth Brown and her Rhythmakers 
    Ahmet Ertegun
    00:02:25
    1954
  • 19
    Earth Angel (Will You Be Mine)
    The Penguins 
    Curtis Williams
    00:02:54
    1954
  • 20
    Real Gone Mama 
    The Moonglows 
    Alan Freed
    00:03:03
    1954
  • 21
    Marie
    The Four Tunes
    Irving Berlin
    00:02:18
    1954
  • 22
    Your Cash Ain’t Nothin’ But Trash 
    The Clovers 
    Jesse Stone
    00:02:55
    1954
  • 23
    Sh-Boom 
    The Chords
    Jimmy Keyes
    00:02:25
    1954
  • 24
    Oop Shoop 
    Shirley Gunter & The Queens 
    Shirley Gunter
    00:02:14
    1954
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    Riot In Cell Block Number 9
    The Robins W/Richard Berry 
    Jerry Leiber
    00:03:01
    1954
  • 2
    Only You 
    The Platters 
    Samuel Ram
    00:02:38
    1955
  • 3
    Rubber Biscuit 
    The Chips 
    Charles Johnson
    00:02:07
    1956
  • 4
    Louie Louie 
    Richard Berry & The Pharaohs 
    Richard Berry Jr
    00:02:12
    1957
  • 5
    I Want You To Be My Girl 
    Frankie Lymon & The Teenagers 
    George Goldner
    00:02:55
    1956
  • 6
    Don’t Be Cruel
    Elvis Presley & The Jordanaires 
    Otis Blackwell
    00:02:02
    1956
  • 7
    Teddy Bear 
    Elvis Presley & The Jordanaires 
    Kalman Cohen
    00:01:48
    1957
  • 8
    At The Hop 
    Danny & The Juniors 
    Artie Singer
    00:02:28
    1957
  • 9
    Mr. Lee 
    The Bobbettes
    Emma Ruth Pought
    00:02:14
    1957
  • 10
    Bad Girl 
    The Miracles 
    Berry Gordy Jr
    00:02:43
    1959
  • 11
    Canadian Sunset 
    The Impacts 
    Eddie Heywood, Jr
    00:02:05
    1959
  • 12
    Deed And Deed I Do 
    Bo Diddley 
    Bo Diddley
    00:02:21
    1960
  • 13
    I Wonder Why 
    Dion & The Belmonts 
    Melvin Anderson
    00:02:18
    1958
  • 14
    Tonight Could Be The Night 
    The Velvets
    Virgil Johnson
    00:02:06
    1961
  • 15
    Blue Moon 
    The Marcels 
    Richard Charles Rodgers
    00:02:15
    1961
  • 16
    Heartaches
    The Marcels 
    Al Hoffman
    00:02:31
    1961
  • 17
    I Really Love You 
    The Stereos 
    Leroy Swearingen
    00:02:18
    1961
  • 18
    Runaround Sue 
    Dion 
    Ernest Peter Maresca
    00:02:51
    1961
  • 19
    Runaround
    The Regents 
    Ernest Peter Maresca
    00:02:19
    1961
  • 20
    Barbara-Ann
    The Regents 
    Fred Fassert
    00:02:14
    1961
  • 21
    Surfin’
    The Beach Boys
    Brian Wilson
    00:02:10
    1961
  • 22
    Nag
    The Halos 
    Arthur Crier
    00:02:50
    1962
  • 23
    Remember Then 
    The Earls
    Howard Stanley Puris
    00:02:08
    1962
  • 24
    Merry Go ‘Round 
    Lewis Reed [Lou Reed]
    Lou Reed
    00:02:05
    1941
  • Piste
    Titre
    Artiste principal
    Auteur
    Durée
    Enregistré en
  • 1
    That’s When Your Heartaches Begin 
    The Ink Spots 
    Alfred Breitenbach
    00:03:20
    1948
  • 2
    It’s Too Soon To Know
    The Orioles 
    Deborah Chessler
    00:02:58
    1950
  • 3
    There’s Rain In My Eyes 
    The Robins 
    Ulysses B. Nunn
    00:03:15
    1951
  • 4
    My Reverie 
    The Larks 
    Larry Clinton
    00:02:23
    1952
  • 5
    When The Swallows Come Back To Capistrano 
    The Dominoes 
    Leon T. René
    00:03:07
    1952
  • 6
    Dream Girl 
    Jesse & Marvin 
    Jesse Lorenzo Belvin
    00:03:12
    1952
  • 7
    I Only Have Eyes For You 
    The Swallows 
    Alexander Dubin
    00:02:29
    1953
  • 8
    I
    The Velvets 
    Charles Sampson
    00:03:21
    1953
  • 9
    Stop Cryin’ 
    Little Esther 
    Rose Marie McCoy
    00:02:43
    1953
  • 10
    Crying In The Chapel 
    The Orioles 
    Charles Artice Glenn
    00:03:03
    1953
  • 11
    A Sunday Kind Of Love 
    The Harp-Tones 
    Belle Einhorn Newman
    00:02:58
    1954
  • 12
    Secret Love 
    The Moonglows 
    Paul Francis Webster
    00:02:48
    1954
  • 13
    Gloria
    The Cadillacs 
    Esther Navarro
    00:02:54
    1954
  • 14
    Goodnite Sweetheart, Goodnite 
    The Spaniels
    Thornton James Hudson
    00:02:41
    1955
  • 15
    Story Untold 
    The Nutmegs 
    Leroy Griffin
    00:02:19
    1955
  • 16
    Smoke From Your Cigarette
    The Mellows 
    Harold Johnson
    00:02:25
    1955
  • 17
    Close Your Eyes 
    The Five Keys 
    Harold Willis
    00:02:18
    1956
  • 18
    Eddie My Love 
    The Teen Queens 
    Aaron Jun Collins
    00:03:12
    1958
  • 19
    I’m So Young 
    The Students 
    William Tyus
    00:02:30
    1958
  • 20
    Lovers Never Say Goodbye
    The Flamingos 
    Terry Johnson
    00:02:53
    1959
  • 21
    I Only Have Eyes For You 
    The Flamingos 
    Harry Warren
    00:03:20
    1959
  • 22
    There’s A Moon Out Tonight 
    The Capris 
    Alfred Striano
    00:02:13
    1960
  • 23
    Shoppin’ For Clothes 
    The Coasters 
    Kent Levaughn Harris
    00:02:58
    1960
  • 24
    Worried Over You 
    Keith & Enid 
    Altamont Stewart
    00:03:12
    1960
Livret

UNE THE INDISPENSABLE DOO 

WOP

Vocal Groups 1934-1962

TELECHARGER LE LIVRET

par Bruno Blum

 

Le doo wop est une forme de rock issue de la tradition des groupes d’harmonies vocales afro-américains : gospel et barber shop. Ces formations interprétaient aussi des ballades romantiques au tempo très lent (disque 3) — entre tarte et sublime. Ils alliaient l’évocation du rêve américain des années 1950, glaces, décapotables, cinéma drive-in, désir ado, radio et rock and roll avec une perfection stylistique insurpassable, emblématique d’une époque d’après-guerre à la fois insouciante et conservatrice, où la croissance économique — et le puritanisme — battait des records. La vague rock ‘n’ roll était venue bousculer un peu cette candeur et le doo wop en a fait partie de façon bien innocente. Un grand nombre de disques dans ce style sophistiqué, techniquement difficile, souvent publiés par des petites marques locales et indépendantes, a paru au fil des années 1950 mais, en pleine ségrégation raciale, ils sont le plus souvent restés circonscrits à un public très jeune et afro-américain ; beaucoup n’ont eu qu’un succès limité. Les disques originaux sont souvent rares (le 45 originel de There’s a Moon Out Tonight des Capris sur Planet Records atteint des sommes folles) et particulièrement recherchés ; ils restent, tant d’années plus tard, appréciés principalement par des connaisseurs. D’une manière plus générale et à quelques rares exceptions près, les disques de rock afro-américains (doo wop ou non) appelés « race records » ont été très peu diffusés à la radio, d’où ils étaient presque complètement ostracisés par la ségrégation raciale avant 1956. Le succès énorme du Only You (and you Alone) des Platters en 1955 est en bonne partie dû au fait que leur compositeur et manager blanc et juif Buck Ram a obtenu de leur maison de disques Mercury que la chanson soit publiée sur avec l’étiquette noire normale, habituellement réservée aux artistes blancs, et non sur celle, violette, stigmatisante, des « race records ». Une solide anthologie parue dans cette collection « The Indispensable » réunit un florilège de ce rock noir fondateur, aussi savoureux que méconnu[1].

 

Cependant avec la maturité de ce style et des chefs-d’œuvre comme Smoke From Your Cigarette ou Riot in Cell Block Number Nine, une brusque montée des ventes au milieu de la décennie (Louie Louie, Earth Angel, « The Great Pretender », Only You, etc.) a provoqué la naissance de groupes multiraciaux — c’est à dire incluant des Blancs — et une forte influence musicale qui a touché des artistes de rock grand public comme Elvis Presley. Des apparitions télévisées, une nouveauté pour des artistes « de couleur », des films incluant des groupes afro-américains de doo wop, et des revues organisées par le DJ Alan Freed, qui invitait des artistes multiraciaux dans ses spectacles très populaires, notamment les Flamingos et les Clovers, commença à ouvrir l’esprit du grand public à ce qui était jusque-là réservé à un public restreint. Le rock dans son ensemble fut un vecteur décisif du rapprochement racial qui s’est développé dans les années suivantes et le doo wop n’a pas été en reste. L’âge d’or du genre à la fin des années 1950 a connu un certain nombre de grands succès de groupes blancs comme les excellents Danny & the Juniors (At the Hop, 1957) ou Dion & the Belmonts. Balayé par les changements de mode au début des années 1960, le style doo wop n’en est pas moins resté très marquant dans l’histoire du rock qui a suivi, de la soul à la variété.

Ce coffret vise à montrer tant les racines du doo wop que son âge d’or, ses différentes branches et sa dernière phase au début des années 1960, qui annonçait déjà le son de la décennie à venir.

 

 

ORIGINES

Les groupes d’harmonies vocales afro-américains ont été répandus dès le dix-neuvième siècle au moins. Ils plongeaient leurs racines dans les chants de travail aux champs, initialement répandus en Afrique comme en Europe. Ces chants de travail se sont métamorphosés en negro spirituals américains au dix-neuvième siècle avec l’autorisation progressive donnée aux Afro-Américains de se convertir aux religions chrétiennes. Cette tradition d’harmonies vocales dans les spirituals est ainsi née dans les temples protestants américains et les camp meetings apparus au début du 19e siècle (rassemblements protestants méthodistes puis pentecôtistes, baptistes et évangéliques, où les chants spontanés, exaltés, mettant en scène des scènes de la Bible tenaient une grande place)[2].

 

Par ailleurs les populaires spectacles de vaudeville (sortes de revues itinérantes de type cabaret spectacle) accueillaient parfois des groupes vocaux, mais non-religieux cette fois. Vers 1900 les salons de coiffure afro-américains étaient des lieux de convivialité où les barbiers coiffeurs étaient souvent chanteurs. Des groupes d’amis y formaient des duos, trios, quatuors et quintuors chantant en harmonie. Cette culture musicale barber shop, très populaire jusqu’à la fin de la guerre de 1914-18 environ, s’est propagée dans tout le pays. Elle est devenue une forme de musique profondément ancrée dans la rue. Les groupes d’harmonies vocales chantaient devant les salons de coiffure de quartier ou au coin des rues. Ces spectacles conviviaux et gratuits animaient les rues des quartiers noirs.

 

JAZZ

C’est de cette tradition que sont issus les remarquables Mills Brothers, quatre frères de Piqua dans l’Ohio dont le père tenait un salon de coiffure. Très influents, leurs disques se sont vendus à des millions d’exemplaires dans les années 1930-40 ; Comme on l’entend ici ils chantaient la partie de contrebasse et imitaient les solos d’instruments à vent de façon saisissante, accompagnés par une simple guitare. Ils furent les premiers Afro-Américains à atteindre le numéro un de ventes (en 1930) et à animer leur propre émission de radio nationale. Ida, Sweet as Apple Cider, avait été composé par un artiste de vaudeville.

 

Proches du jazz par l’esprit, ces formations inter­prétaient des versions personnalisées de chansons populaires, avec des arrangements vocaux originaux. Ils chantaient parfois des compositions écrites pour eux, comme ici That Cat Is High, où les célèbres Ink Spots crivaient en 1938 un fumeur de marihuana qui avait oublié de mettre ses chaussures et marchait pieds nus dans la rue (la prohibition de fait du cannabis avait à peine commencé aux États-Unis avec une très forte taxation de façade, le Marihuana Tax Act de 1937). La voix ténor de Bill Kenny a été extrêmement influente et saluée par les plus grands. On peut aussi l’écouter ici dans une ballade lente qui a largement contribué à façonner le genre des ballades du futur doo wop proprement dit : That’s When Your Heartaches Begin (1941).

Par opposition aux spirituals informels et spontanés des camp meetings, des chansons religieuses, écrites par des professionnels, ont commencé à connaître un grand succès dans les années 1930. Ce nouveau genre gospel songs, dont les partitions se vendaient aux responsables des lieux de culte, a efficacement utilisé la musique à des fins évangéliques, de prosélytisme. Le succès du style barber shop a conquis les chanteurs de gospel, qui de toute façon avaient tous reçu une solide éducation musicale en chantant dans les temples méthodistes, baptistes, pentecôtistes, etc. Il est donc naturel qu’en retour, le gospel ait été perméable à ces influences d’harmonies vocales sophistiquées. Les plus fameux représentants de ces jubilee groups (gospel en petites formations d’harmonies vocales) sont sans conteste les virtuoses du Golden Gate Quartet[3].

 

Les groupes vocaux afro-américains, souvent sans le sou et donc sans instruments, se confrontaient au public en chantant au coin des rues. Ils ont d’abord connu une phase très marquée par le jazz. Ils n’en sont pas moins restés assez variés, comme nous allons le voir.

 

Ce cycle jazzy a précédé la période rock, cest à dire le doo wop proprement dit. En studio les groupes vocaux au répertoire non religieux étaient souvent accompagnés par des musiciens de jazz et de blues comme ici les Moonglows avec le grand saxophoniste Red Holloway sur Real Gone Mama ou les Delta Rhythm Boys dans Just a-Sittin’ and a-Rockin’ en 1946. Ces derniers ont sans doute été la première formation à graver des chœurs prononçant distinctement les fameux mots « doo wop » qui ont fini par donner un nom, une étiquette, à ces groupes vocaux de plus en plus variés. On retrouve aussi le terme “doo wop caractéristique dans : Roll, Roll Pretty Baby par les Swallows (1951), I Want You to Be my Girl de Frankie Lymon & the Teenagers (1956) et Tonight Could Be the Night des Velvets (1961).

 

Après une longue période où l’expression a été utilisée oralement, le terme « doo wop » n’est apparu par écrit qu’en 1961, dans le Chicago Defender, pour décrire la version de Blue Moon interprétée par les Marcels — c’est à dire à la fin de lâge dor du genre. L’étiquette « doo wop » n’est pas appréciée des connaisseurs qui lui préfèrent souvent « groupe de rhythm and blues vocal » car elle catégorise imparfaitement des styles variés et interconnectés de blues, jazz, ballades et rock, mais tous avaient en commun l’utilisation d’un groupe vocal et de paroles simples. Le doo wop originel couvre une période qui va environ de la fin de la Seconde Guerre Mondiale à la mode du twist (1961) et les premiers disques des Beatles et des Beach Boys (1962). Ces derniers ont été fortement influencés par ce style comme on peut l’entendre ici sur leur Surfin’ (écouter aussi Barbara Ann par les Regents, un titre qu’ils ont bientôt repris avec succès[4]).

 

Un côté humoristique, fantaisiste, a perduré, notam­ment chez le jazzman new-yorkais et roi de l’argot jive Slim Gaillard qui promène son caniche dans Serenade to a Poodle (1947) ou encore le loufoque Rubber Biscuit des Chips (1956). Les Clovers avaient aussi un grand sens de l’humour, et pas seulement comme ici sur One Mint Julep (1951) et Your Cash Ain’t Nothing But Trash (1954)[5]. Citons encore le grand classique de Leiber et Stoller Riot in Cell Block Number Nine par les Robins (avec la voix grave du narrateur invité Richard Berry, le créateur de Louie Louie) et bien sûr l’exquise fantaisie talkin’ blues Shoppin’ for Clothes des excellents Coasters, où un vendeur de costumes de sport fait l’article à un acheteur dont le crédit est refusé à la fin de la chanson[6].

 

 

ROCK ‘N’ ROLL

Les premiers groupes vocaux à enregistrer du rock, alors appelé « rhythm and blues » quand les interprètes étaient de peau foncée, ont eu du succès dès 1950. Avec la voix grave de Ricky Ricks, marque de fabrique du groupe, et leur style vocal les Ravens ont vendu de grandes quantités de disques à partir de 1947. Cette mise en avant de la voix grave, influente et populaire, se retrouve chez les Swallows, Billy Ward & his Dominoes avec Bill Brown, Riot in Cell Block Number Nine des Robins avec Richard Berry en invité, etc.

 

En 1951 le Sixty Minute Man des Dominoes, meilleure vente R&B de l’année, a contribué à propager la grande popularité des arrangements vocaux de style « doo wop, » qui était encore presqu’exclusivement diffusé dans les circuits afro-américains en ces temps de ségrégation. Et ce a fortiori car certains disques évoquaient la sexualité de façon quasiment frontale, comme dans Sixty Minute Man, It Ain’t the Meat ou Your Cash Ain’t Nothing But Trash.

 

Des milliers de disques du genre ont paru au fil des années 1950 et ce coffret ne contient que quelques-uns des meilleurs moments de ce style de rock et de ballades. Ces arrangements vocaux abondants, aux chœurs contenant des syllabes dénuées de sens ont conquis des vedettes comme Ruth Brown[7], Bo Diddley et Little Esther, qui ont enregistré plusieurs chansons marquées par l’esprit et le style doo wop. Bientôt à New York, ce sont des Américains d’origine italienne des quartiers difficiles (Bronx, Brooklyn) qui ont adopté ce style.

BALLADES

La tendance excentrique et comique des titres cités ci-dessus contraste fortement avec le côté sentimental, outré, des ballades doo wop très lentes, déchirantes — les plus recherchées —, où les performances vocales à cœur ouvert et les chagrins d’amour adolescents s’étalent sans fard. L’identité adolescente était très marquée avec des noms de groupes comme les Teen Queens, les Juniors, les Students ou les Teenagers de Frankie Lymon, qui n’avait que treize ans en 1956 à la sortie de son premier disque et gros succès.

 

Quelques perles dans cette veine contemplative, particulière, presque planante des ballades doo wop bien distinctes du rock doo wop, sont à découvrir sur le disque 3 qui lui est entièrement consacré, des Ink Spots en 1941 à Keith & Enid en 1960.

 

Venus de Baltimore, ce sont les Orioles (loriots) qui ont véritablement lancé la vague des « bird groups. » Avant d’être étiquetés « doo wop » beaucoup de groupes vocaux prenaient ainsi des noms d’oiseaux, comme ici The Ravens (les premiers à prendre un nom d’oiseau, les corbeaux), The Flamingos (flamants rose), The Capris (un type d’ara), The Penguins (pingouins), The Swallows (hirondelles), The Crows (corneilles), The Larks (alouettes), The Regents (jardinier prince-régent), The Swans (les cygnes), The Robins (rouge-gorges), etc. Les Orioles ont aussi l’honneur d’avoir été le premier groupe vocal à avoir enregistré dans un style véritablement rock (ici Hold Me Squeeze Me en 1951) en plus de ballades comme It’s Too Soon to Know et Crying in the Chapel, leur classique repris par Elvis Presley et Bob Marley, qui en 1968 en changea les paroles pour en faire son premier morceau rasta, « Selassie Is the Chapel. »

 

Le Worried Over You de Keith & Enid est carac­téristique des duos harmonisés de rhythm and blues enregistrés en Jamaïque au début des années 1960. Cette île anglophone consommait beaucoup de doo-wop importé et a commencé à produire des disques dans à peu près tous les styles afro-américains dès les années 1950[8]. Bob Marley lui-même appréciait ce genre et il a enregistré deux reprises de doo wop dans les années 1960 (« A Teenager in Love » de Dion & the Belmonts et « Ten Commandments of Love » de Frankie Lymon & the Teenagers). Le trio vocal Wailers originel s’est même appelé les Teenagers au tout début de sa carrière en hommage au groupe de Frankie Lymon. Le rocksteady et le reggae ont, d’une manière générale, toujours été riches en chœurs et harmonies vocales.

 

Les Orioles ont aussi été les premiers du genre à toucher le public blanc avec leur ballade aux voix harmonisées It’s Too Soon to Know (1948), ce qui leur a valu une réputation de « premier groupe de doo wop », or ce titre honorifique ne devrait pas être décerné simplement parce qu’ils ont su plaire aux Blancs — et ce en bonne partie grâce à leur maison de disques, Jubilee, fondée par Herb Abramson, futur co-fondateur des célèbres disques Atlantic. En réalité les groupes vocaux de rhythm and blues étaient déjà nombreux avant la percée des Orioles. Un titre comme That’s When Your Heartaches Begins par les Ink Spots en 1941 a par exemple contribué à établir les stéréotypes des ballades doo wop, avec une influente partie centrale parlée résumant une histoire d’amour poignante, pleine de candeur.

 

 

DOO WOP BLANC

En 1970, trente ans plus tard, le Velvet Underground de Lou Reed a utilisé cette même formule dans une sorte d’hommage au doo wop sur son classique
« I Found a Reason. » Avant de devenir une vedette new-yorkaise d’un rock à tendance littéraire et expérimentale, Reed a été fondamentalement mar­qué par le doo wop, comme on peut l’entendre ici dans son premier enregistrement méconnu, Merry-Go-Round (1962)[9].

 

L’adolescent Lewis Reed n’a pas été le seul Blanc à se passionner pour le doo wop, qui était simplement une des formes du rock (avec le jump blues, le « rhythm and blues, » le rockabilly, le country boogie, la soul, etc.). C’est vraisemblablement le succès des rocks afro-américains dans ce style très vocal comme le Gee des Crows ou le Sh-Boom des Chords en 1954, et le célèbre Only You des Platters l’année suivante — sans oublier le début fulgurant de Frankie Lymon & the Teenagers en 1956 — qui ont conduit Elvis Presley à engager un groupe vocal, les Jordanaires. Cette formation de southern gospel (gospel blanc du sud) d’un grand professionnalisme, entraîné à chanter de difficiles harmonies, a adopté le langage spécifique des groupes de gospel noirs et ses « bap, bap, bap bap » et autres « pap pa-da » très rythmés, loin du style plus fade du southern gospel. Clairement très marqués par le doo wop, les succès monstres d’Elvis Don’t Be Cruel (1956) et (Let Me Be Your) Teddy Bear (1957) comptent parmi les tout meilleurs rocks de son âge d’or. Il a d’ailleurs continué à enregistrer avec les Jordanaires, notamment du gospel, reprenant entre autres le Crying in the Chapel des Orioles et That’s When Your Heartaches Begin déjà gravé par les Ink Spots[10]. Dans un contexte racial très tendu (le mouvement pour les Droits Civiques a commencé fin 1955) et un rejet violent du rock, qui devenait de plus en plus populaire, par la droite américaine, plusieurs groupes vocaux mélangeant Noirs et Blancs ont fait surface : les Impalas, les Crests, les Del-Vikings…

 

Dans le sillage du succès énorme du Earth Angel des Penguins (dix millions d’exemplaires) ou du Oop-Shoop de Shirley Gunter & the Queens à Los Angeles (le premier groupe vocal R&B 100% féminin, vite copié, jamais égalé, quoique les Bobbettes soient montées au numéro 1 en 1957), des groupes entièrement blancs ont commencé à apparaître dont les Mello-Kings, les Diamonds, les Tokens et les Skyliners ; des groupes de doo wop italiens de New York (Bronx, Brooklyn) ont classé des disques dans les meilleures ventes : les Regents, les Capris, Danny & the Juniors et bien d’autres.

Mais le groupe de doo wop blanc le plus significatif reste sans doute Dion & the Belmonts, des italo-new-yorkais issus du Bronx à New York. Ils ont connu leurs premiers succès en 1958, dont I Wonder Why, puis en 1960 Dion s’est embarqué dans une remarquable carrière solo constellée de triomphes comme Runaround Sue, qui décrit une femme infidèle, libre.

 

 

SOUL

Les ballades doo wop étaient moins controversées que le rock proprement dit. Par conséquent à partir de 1957 un grand nombre d’artistes a sensiblement ralenti le tempo en raison du scandale et des troubles que provoquaient le rock — et Elvis Presley en particulier[11].

 

Ces ballades se confondent parfois avec le style de la soul naissante ; le fabuleux I Only Have Eyes For You des Flamingos, numéro 1 en 1959, présente des chœurs typés « shubap shubap » introduisant ceux de la soul de la décennie suivante ; même chose avec le Bad Girl des Miracles, qui devinrent un an plus tard l’un des plus grands groupes vocaux soul chez Motown avec le triomphe du très doo wop, mais avec un son nouveau, « Shop Around »[12]. Bad Girl fut le premier d’une série de succès doo wop pour Smokey Robinson, qui fut aussi cofondateur de la célèbre maison de disques indépendante Motown alors à ses tout débuts en 1959. Avant de lancer bientôt d’autre groupes vocaux dont les Supremes de Diana Ross, les Temptations, le Jackson Five avec Michael Jackson, sans oublier Stevie Wonder et tant d’autres — Motown chercha à toucher le grand public avec du doo wop avant de s’orienter vers une variété de grande qualité, très marquée par la soul, le rhythm and blues et le gospel.

La future chanteuse de soul Little Esther (Phillips) n’a jamais été une chanteuse de doo wop proprement dite et sa sublime interprétation de Stop Cryin’ aux chœurs abondants n’a rien à envier à la verve soul d’Aretha Franklin[13]. Citons aussi le très populaire et influent Clyde McPhatter, qui interpréta magnifiquement When the Swallows Come Back to Capitano avec les Dominoes dans le plus pur style doo wop avant de devenir le fondateur et chanteur des Drifters.

 

Les groupes vocaux de rock/r&b ont beaucoup marqué l’histoire du rock qui a suivi. Citons les Mamas and Papas, les Beatles, ou l’album de doo wop des Mothers of Invention de Frank Zappa Cruisin’ with Ruben and the Jets fin 1968 ; jusqu’à « Les Playboys » de Jacques Dutronc. Mais le titre le plus influent reste la version originelle de Louie Louie par Richard Berry and the Pharaohs, sans doute le classique du rock le plus repris de l’histoire — un pur doo wop au riff inaltérable. Chanté tour à tour par les Kingsmen qui le rendirent célèbre, les Beach Boys, les Kinks, les Beatles, Otis Redding, Toots and the Maytals, les Stooges, Motörhead, Bruce Springsteen, Lou Reed, Barry White… la chanson évoque l’histoire d’un Jamaïcain qui annonce à son barman Louie qu’il va rentrer chez lui, dans son île, retrouver la femme qu’il aime.

 

Bruno Blum, décembre 2022.

 

Merci à :

Christophe Hénault, Brian Setzer, Gilbert Shelton et Roger Steffens.

 

 

© Frémeaux & Associés 2024


 

DISCOGRAPHIE

THE INDISPENSABLE DOO WOP

Vocal Groups 1934-1962

DISC 1 - THE ROOTS OF DOO WOP 1934-1947

 

1. IDA, SWEET AS APPLE CIDER - The Mills Brothers

(Lemuel Golden Toney as Eddie Leonard)

Donald Mills-lead tenor v; Herbert Mills- tenor v; Harry Mills-baritone v; John Junior Mills-v, g. Decca Studios, 799 Seventh Avenue, New York City. Decca 165 A, 1934.

 

2. THAT CAT IS HIGH - The Ink Spots

(Jay Mayo Williams)

William Francis Kenny Jr. as Bill Kenny-lead tenor v; Derek Watson-tenor v; Charlie Fuqua-baritone v, g; Orville Jones as Hoppy Jones-bass v; b. March 25, 1938, Decca Studios, 50 West 57th Street, New York City. Decca 1789B, 1938.

 

3. MY WALKING STICK - The Golden Gate Jubilee Quartet

(Israel Isidore Beilin as Irving Berlin)

Willie Johnson-baritone v; William Langford-tenor v; Henry Owens-second tenor v; Orlandus Wilson-bass v. New York City, December 26, 1939. Bluebird B-8565, 1940.

 

4. JUST A-SITTIN’ AND A-ROCKIN - The Delta Rhythm Boys

(Otho Lee Gaines, Edward Kennedy Ellington as Duke Ellington, William Thomas Strayhorn as Billy Strayhorn)

Clinton Holland-tenor v; Traverse Crawford-second tenor v; Otho Lee Gaines-bass v; Kelsey Pharr-baritone v; Charlie Barnet and his Orchestra: Charles Daly Barnet as Charlie Barnet-leader; p; Oscar Pettiford-b; d. Los Angeles, March 11, 1946. Decca 18739 A, 1946.

 

5. SERENADE TO A POODLE - Slim Gaillard and his Trio

(Bulee Gaillard aka Slim Gaillard)

Bulee Gaillard as Slim Gaillard-v, g; Tiny Brown as Bam-v, b; Arthur James Singleton as Zutty Singleton-d. New York City, 1947. MGM 10442-A.

 

 

EARLY RHYTHM & BLUES VOCAL GROUPS 1949-1954

 

6. IF IT’S SO BABY - The Robins

(William Gene Richard aka Billy Richard- Terrell Leonard as Ty Terrell Leonard)

Ulysses B. Nunn as Bobby Nunn-lead and bass v; William Gene Richard as Billy Richard-v; Roy Billy Richard-v; Terrell Leonard as Ty Terrell-v; Johnny Otis and his Orchestra: Ioannis Alexandres Veliotes as Johnny Otis-leader; Pete Lewis as Pete «Guitar» Lewis-g; Devonia Williams-p; Mario DeLagarde-b; Leard Bell-d. Masters Recorders Studio, 535 N. Fairfax, Los Angeles, December 1, 1949. Savoy 726-B, January 1950.

 

7. GOTTA FIND MY BABY - The Ravens

(William Sanford, James Thomas Ricks)

James Thomas Ricks as Jimmy Ricks or Ricky Ricks-bass lead v; Warren Suttles-v; Maithe Marshall-v; Leonard Puzey as Zeke Puzey-v; William Sanford as Bill Sanford-p, arr.; b, d. Columbia 30th Street Studio «The Church», 207 East 30th Street, New York City, 1950. Columbia 4-39194, 1950.

8. CHICKEN BLUES - The Dominoes

(Robert L. Williams aka Billy Ward, Rose Ann Marks)

Bill Brown-lead bass v; Clyde McPhatter-tenor v; Charlie White-second tenor v; Joe Lamont-baritone v; Robert L. Williams as Billy Ward-p, arr; René Joseph Hall-g; b, d. New York City, November 14, 1950. Federal 12001-A, 1951.

 

9. HOLD ME SQUEEZE ME (HOLD ME TIGHT) - The Orioles

(Rudolph Toombs aka Rudy Toombs)

Earlington Carl Tilghman as Sonny Til-lead tenor v; Alexander Sharp-high tenor v; George Nelson-baritone v;

Ralph Williams-second tenor v, g; Johnny Reed-bass v, b; Jerry Blaine’s Orchestra: g, p, b, hand claps. Produced by Jerry Blaine, Atlantic Studios, 234 West 56th Street, New York City, 1951. Jubilee 45-5061.

 

10. SIXTY MINUTE MAN - The Dominoes

(Robert L. Williams aka Billy Ward, Rose Ann Marks)

Bill Brown-lead bass v; Clyde McPhatter-tenor v; Charlie White-second tenor v; Joe Lamont-baritone v; Robert L. Williams as Billy Ward-p, arr; René Joseph Hall-g; b, d. New York City, December 30, 1950. Federal 12022-AA, June 1951.

 

11. THE DEACON MOVES IN - Little Esther and the Dominoes

(Robert L. Williams aka Billy Ward, Rose Ann Marks)

Esther Mae Jones aka Esther Philips as Little Esther-v; The Dominoes: Clyde McPhatter-tenor v; Charlie White-second tenor v; Bill Brown-bass v; Joe Lamont-baritone v;

Earle Warren Orchestra: Earle Ronald Warren-as, leader; Don Johnson-ts; George Washington-tb ; Lorenzo Holden-ts; Walter Henry-bs; Pete Lewis-g; Devonia Williams-p; Mario DeLagarde-b; Leard Bell-d. Produced by Sydney Nathan as Syd Nathan. King Studio, 1540 Brewster Avenue, Cincinnati, January 26, 1951. Federal 45-12016-A, 1951.

12. IT AIN’T THE MEAT - The Swallows

(Henry Bernard Glover, Sydney Nathan aka Syd Nathan)

Frederick Johnson as Money Guitar-baritone lead v, g; Eddie Rich-tenor v; Herman Denby as Junior Denby-tenor v; Earl Hurley-tenor v, bongos; Alphonso Thompson as Sonny Thompson-p; Norris Mack as Bunky-b. King Studio, 1540 Brewster Avenue, Cincinnati, 1951. King 45-4501-AA, December, 1951.

 

13. ONE MINT JULEP - The Clovers

(Rudolph Toombs aka Rudy Toombs)

John Bailey as Buddy Bailey-lead tenor v; Matthew McQuater-tenor v; Harold Lucas-baritone v; Harold Winley-bass v; Bill Harris-g, b. December 19, 1951, Atlantic Studios, 234 West 56th Street, New York City. Atlantic, March 1952.

 

14. CHILI DOG - Dusty Brooks and his Four Tones

(Jack Carrington)

Lucious Holcey Brooks as Dusty Brooks-lead baritone v, b; Art Maryland-v, g; Stanley Casey- tp, ts; Virgil Johnson-p; Rudy Hunter-d. Nashville, Tennessee, circa February, 1951. Bullet 346, September, 1951. Dootone 406-A, January 1952.

 

15. ROLL, ROLL PRETTY BABY - The Swallows

(Herman Denby, Southard)

Frederick Johnson as Money Guitar-baritone lead v, g; Eddie Rich-tenor v; Herman Denby as Junior Denby-tenor v; Earl Hurley-tenor v, bongos; Alphonso Thompson as Sonny Thompson-p; Norris Mack as Bunky-b. King Studio, 1540 Brewster Avenue, Cincinnati, 1951. King 45-4515, 1952.

 

16. LET THE BOOGIE WOOGIE ROLL - Clyde McPhatter & the Drifters

(Ahmet Ertegun, Gerald Wexler as Jerry Wexler)

Clyde McPhatter-lead high tenor v;  Bill Pinkney-tenor v; Andrew Thrasher second tenor v-Gerhart Thrasher-baritone v; Willie Ferbee-bass v; Walter Adams-g; p, b, d. Produced by Ahmet Ertegun. Atlantic Studios, 234 West 56th Street, New York City, August 9, 1953. Atlantic 1108, 1953.

 

17. GEE - The Crows

(William E. Davis, Viola Watkins)

Daniel Norton as Sonny Norton-lead v; Harold Major-tenor v; Bill Davis-baritone v; Gerald Hamilton-bass v; Mark Jackson-g; b, d. Produced by George Goldner. Bell Sound Studios, 237 West 54th Street, New York City, 1953. Rama RR-5, 1953.

 

18. SOMEBODY TOUCHED ME - Ruth Brown and her Rhythmakers

(Ahmet Ertegun as Nugetre)

Ruth Alston Weston as Ruth Brown-lead v; The Drifters as The Rhythmakers: Clyde McPhatter-high tenor v;  Bill Pinkney-tenor v; Andrew Thrasher second tenor v-Gerhart Thrasher-baritone v; Willie Ferbee-bass v; Mickey Baker-g; Dickie Harris-tb; Ed Lewis-tp; Arnett Cobb-ts; Ed Crist-as; Bu Pleasant-p; Bernie Moten-b; Al Walker-d. Produced by Ahmet Ertegun, Atlantic Studios, 234 West 56th Street, New York City, June 1954. Atlantic 45-1044, 1954.

 

19. EARTH ANGEL (WILL YOU BE MINE) - The Penguins

(Curtis Williams)

Cleveland Duncan-lead tenor v; Curtis Williams-bass v; Dexter Tisby-tenor v; Bruce Tate-baritone v; Walter D. Williams as Dootsie Williams-p; Ted Brinson-b; d. Produced by Walter D. Williams as Dootsie Williams. Ted Brinson’s home garage, 2190 West 30th Street, South Central, Los Angeles, circa September 1954. Dootone 348-B, October, 1954.

 

20. REAL GONE MAMA - The Moonglows

(Albert James Freed aka Alan Freed, Harvey Fuqua)

Robert L. Dallas as Bobby Lester-lead tenor v; Harvey Fuqua-second tenor v; Alexander Graves as Pete Walton-high tenor v; Prentiss Barnes-bass v; Billy Johnson-g; Red Holloway’s Orchestra: James Wesley Holloway as Red Holloway-ts; b, d. Produced by Art Sheridan, Chicago, late 1953. Chance CH-1152, January 1954.

 

21. MARIE - The Four Tunes

(Irving Berlin)

William Henry Best as Pat Best; Jimmy Gordon-bass v; Jim Nabby-tenor v; Danny Owens-v; g, b, d. Produced by Jerry Blaine, 1954, Atlantic Studios, 234 West 56th Street, New York City. Jubilee 45-6000, 1954.

 

22. YOUR CASH AIN’T NOTHIN’ BUT TRASH - The Clovers

(Jesse Stone as Charles E. Calhoun)

William Joseph Mitchell, Jr. as Billy Mitchell-lead tenor v; Matthew McQuatter-tenor v; Harold Lucas-baritone v; Harold Winley-bass v; Bill Harris-g; ts; b; d. Produced by Jerry Wexler. Atlantic Studios, 234 West 56th Street, New York City, April 16, 1954. Atlantic, 45-1035, June 1954.

 

23. SH-BOOM - The Chords

(James Keyes aka Jimmy Keyes, Carl Feaster, Floyd F. McRae aka Buddy McRae, William Edwards aka Ricky Edwards)

Samuel Carl Feaster as Carl Feaster-lead tenor v; James Keyes aka Jimmy Keyes-tenor v; Floyd F. McRae aka Buddy McRae-tenor v; Claude Feaster-baritone v; William Edwards aka Ricky Edwards-bass v; Leroy Taylor, Jr. as Sam «The Man» Taylor-ts; Rupert Branker-p; b, d. Atlantic Studios, 234 West 56th Street, New York City, March 15, 1954. Cat 104, June 1954.

 

24. OOP SHOOP - Shirley Gunter & The Queens

(Shirley Gunter, Blondene Taylor)

Shirley Gunter-lead v; Blondene Taylor-alto v; Lula B. Kenney-soprano v; Lula Mae Suggs-middle harmony-v; ts, p; b; d. Produced by Julius Jeremiah Bihari as Jules Bihari aka Jules Taub, Los Angeles, 1954. Flair 1050, 1954.

 

DISC 2 - CLASSIC RHYTHM & BLUES VOCAL GROUPS 1954-1962

 

1. RIOT IN CELL BLOCK NUMBER 9 - The Robins feat. Richard Berry

(Jerome Leiber aka Jerry Leiber, Michael Stoller aka Mike Stoller)

Richard Berry, Jr. as Richard Berry-lead bass v; The Robins: Ulysses B. Nunn, Sr. as Bobby Nunn-tenor & bass v; Terrell Leonard as Ty Leonard-v; Carl Edward Gardner-v; William Gene Richard as Billy Richard-v; Roy Billy Richard-v; Gil Bernal-ts; Barney Kessel-g; Michael Stoller aka Mike Stoller-p; Ralph Albert Hamilton-b; Jesse John Sailes-d. Produced by Michael Stoller as Mike Stoller. Masters Recorders Studio, 535 N. Fairfax, Los Angeles, 1954. Spark 103, May 1954.

 

2. ONLY YOU (AND YOU ALONE) - The Platters

(Samuel Ram aka Buck Ram)

Samuel Edward Williams as Tony Williams-lead tenor v; Zola Taylor-v; David Lynch-v;

Herbert Reed-bass v; Paul Robi-v; Samuel Ram as Buck Ram-p; g; b, d. Produced by Richard Perry. April 26, 1955. Mercury 70633X45, May 1955.

 

3. RUBBER BISCUIT - The Chips

(Charles Johnson, Adam R. Levy)Charles Johnson-lead v; Nathaniel Epps-baritone v; Paul Fulton-bass v; Sammy Strain, Jr.-tenor v; Shedrick Lincoln-tenor v; unknown ts, b, d. New York, 1956. Josie 45-803, 1956.

 

4. LOUIE LOUIE - Richard Berry and the Pharaohs

(Richard Berry, Jr.)

Richard Berry, Jr. as Richard Berry-lead v; Gloria Jones-v; The Pharaohs: Godoy Colbert-first tenor v; Noel Collins-baritone v; Stanley Henderson-second tenor v. Plas John Johnson Jr. as Plas Johnson-ts; Jewel Grant-bar s; John Anderson-tp; Irving Ashby-g; Ernie Freeman-p; Red Callender-b; Ray Martinez-d. Hollywood, January 1957. Flip 45-321, March 1957.

 

5. I WANT YOU TO BE MY GIRL - Frankie Lymon & the Teenagers with Jimmy Wright & His Orchestra

(George Goldner, Richard F. Barett)

Franklin Joseph Lymon as Frankie Lymon-soprano v;

Herman Santiago-v; Bobby Jay-v; Terrance Farward-v; Jimmy Merchant-v; Terry King-v; Jimmy Wright & His Orchestra: Jimmy Wright-ts, leader; Clifton Best as Skeeter Best, Jimmy Shirley or Jerome Darr-g; Abie Baker or Al Hal-b; Freddie Johnson or Jimmy Phipps-p; Gene Brooks-d.

Produced by Jimmy Wright. New York City, late 1955. GG-1012, January 1956.

 

6. DON’T BE CRUEL - Elvis Presley with the Jordanaires

(Otis Blackwell)

Elvis Aaron Presley as Elvis Presley-v, rhythm g; Winfield Scott Moore III as Scotty Moore-g; Frederick Earl Long as Shorty Long-p; William Patton Black as Bill Black-b; Dominic Joseph Fontana as D.J. Fontana-d. The Jordanaires: Gordon Stoker-first tenor v; Neal Matthews, Jr.-second tenor v; Hoyt Hawkins-baritone v; Hugh Jarrett-bass v.

Produced by Steve Sholes. RCA Studio, 155 E. 24th St., New York City, July 2, 1956. RCA Victor 20-6604, July 13, 1956.

 

7. (LET ME BE YOUR) TEDDY BEAR - Elvis Presley with the Jordanaires

(Kalman Cohen aka Kal Mann, Bernard Lowenthal aka Bernie Lowe)

Elvis Aaron Presley as Elvis Presley-v; Winfield Scott Moore III as Scotty Moore-g; Hilmer J. Timbrell as Tiny Timbrell-rhythm g; Dudley Brooks-p; Gordon Stoker-p; William Patton Black as Bill Black-b; Dominic Joseph Fontana as D.J. Fontana-d. The Jordanaires: Gordon Stoker-first tenor v; Neal Matthews, Jr.-second tenor v; Hoyt Hawkins-baritone v; Hugh Jarrett-bass v.

Radio Recorders, 7000 Santa Monica Boulevard, Hollywood, January 16, 1957

RCA Victor 47-7000, June 11, 1957.

8. AT THE HOP - Danny and the Juniors

(Arthur Singer as Artie Singer, John L. Medora, Dave White Tricker aka Dave White )

Daniel Earl Rapp as Danny Rapp-lead tenor v; Frank Maffei-second tenor v; David Ernest White Tricker as Dave White-tenor v; Joe Terranova-baritone & bass v; Lennie Baker-ts; p, b, d. Arthur Singer as Artie Singer-orchestra leader. Produced by Leon Huff & Arthur Singer as Artie Singer. Reco-Art Studios, Philadelphia. Singular S-711, 1957.

 

9. MR. LEE - The Bobbettes

(Emma Ruth Pought, Jannie Pought, Helen Gathers, Laura E. Webb, Reather E. Dixon)

Emma Ruth Pought-lead tenor v; Reather E. Dixon-lead baritone v; Jannie Pought-tenor v; Helen Gathers-tenor v; Laura E. Webb-tenor v; Reggie Obrecht Orchestra-ts, g, b, d. Produced by James Dailey & Jerry Wexler. Atlantic Studios, 234 West 56th Street, New York City, February 28, 1957. Atlantic 45-1144, June, 1957.

 

10. BAD GIRL - The Miracles feat. Bill Smokey Robinson

(Berry Gordy, Jr., William Robinson, Jr. aka Smokey Robinson)

William Robinson, Jr. aka Smokey Robinson-lead falsetto v; Claudette Rogers-v; Bobby Rogers-v; Ronald White-v; Pete Moore-v; Marvin Tarplin-g; Thomas Bowles aka Beans-flute; The Funk Brothers: Joseph Edward Hunter-leader, p; Jack Ashford-vibraphone;  Clarence Isabell-b; William Benjamin aka Benny aka Papa Zita-d. Produced by William Robinson, Jr. aka Smokey Robinson, Hitsville U.S.A. Studio A, 2648 West Grand Boulevard, Detroit, July 1959. Motown G1, September, 1959.

 

11. CANADIAN SUNSET - The Impacts

(Eddie Heywood, Jr., Norman Gimbel)

Kenneth W. Seymour-lead & baritone v; Steve Liebowitz-tenor & baritone v; Horace Brooks-tenor v; Robert Baber-bass v; Helen Powell-tenor v; p, b, d. Produced by Luigi Creatore, Hugo Peretti, New York City, 1958. Watts 5600, 1958; RCA Victor 47-7609, September 1959.

 

12. DEED AND DEED I DO - Bo Diddley

(Ellas Bates McDaniel as Bo Diddley)

Ellas Bates McDaniel as Bo Diddley-v, g; Bobby Baskerville-b; Clifton James-d; Jerome Green-maracas; Bo Diddley, Jerome Green, Peggy Jones as Lady Bo-overdubbed background v; Bo Diddley’s home studio, Washington D.C., January, 1960. Checker LP-2976.

 

13. I WONDER WHY - Dion & the Belmonts

(Melvin Anderson, Ricardo Weeks)

Dion Francis Di Mucci as Dion-lead v; Carlo Mastrangelo-bass v; Angelo D’Aleao-v; Fred Milano-v; p, b, d. Produced by Gene Schwartz. New York City, April 1958. Laurie 3013, May 5, 1958.

 

14. TONIGHT COULD BE THE NIGHT - The Velvets

(Virgil Johnson)

Virgil Johnson-lead v; Clarence Rigsby-t v; Robert Thursby-tenor v; William Solomon-baritone v; Mark Prince-bass v; strings, b, d. Nashville, 1961. Monument 45441, 1961.

 

> Note: this is a different group from disc 3, track 8.

 

15. BLUE MOON - The Marcels

(Richard Charles Rodgers, Lorenz Hart)

Cornelius Harp-lead tenor v; Fred Johnson-bass v; Allen Johnson-tenor v; Ron Mundy, Walt Maddox-v; g, b, d. Produced by Stuart Phillips and Daniel Weinshal as Danny Winchell, March 1961. Colpix CP 186, 1961.

 

16. HEARTACHES - The Marcels

(Al Hoffman, John Klenner)

Cornelius Harp-lead tenor v; Fred Johnson-bass v; Allen Johnson-tenor v; Ron Mundy, Walt Maddox-v; harmonica, g, b, d. Produced by Stuart Phillips, 1961. Colpix CP 612, 1961.

 

17. I REALLY LOVE YOU - The Stereos

(Leroy Swearingen)

Ronnie Collins-bass v; Bruce Robinson-tenor v; Nathaniel Hicks-tenor v; Sam Profit-second tenor v; George Otis-baritone v; Orchestra conducted by Ebert Adolphus Mahon as Bert Keyes, g, p, b, d. Possibly New York City, early 1961. Cub K9095, July 1961.

 

18. RUNAROUND SUE - Dion

(Ernest Peter Maresca aka Ernie Maresca)

Dion Francis DeMucci as Dion-lead v; The Del-Satins: Leslie Cauchi-first tenor v; Stan Zizka-tenor v; Fred Ferrara-baritone v; Tom Ferrara-bass v; Bobby Failla-second tenor v; George Wiltshire as Teacho Wiltshire-p; Alonza Westbrook Lucas as Buddy Lucas-ts; MacHouston Baker as Mickey Baker-g; John Paul Pizzarelli as Bucky Pizzarelli-rhythm g; Milton John Hinton as Milt Hinton-b; Samuel Evans as Sticks Evans or David Albert Francis as Panama Francis-d, Glen Stuart, arr. Produced by Gene Schwartz. Summer of 1961, Bell Sound Studios, 237 West 54th Street, New York City. Laurie 3110, September 1961.

 

19. RUNAROUND - The Regents

(Ernest Peter Maresca aka Ernie Maresca)

Gaetano Villari as Guy Villari-lead v; Sal Cuomo-tenor v; Chuck Fassert-tenor v; Ernest Peter Maresca as Ernie Maresca-lead v; Don Jacobucci-ts; Tony Gravagna-b; d. Orchestra directed by Milton DeLugg. Produced by Louis Cicchetti and George Goldner. Bell Sound Studios, 237 West 54th Street, New York City, 1961. Gee G-1071, 1961.

 

20. BARBARA-ANN - The Regents

(Fred Fassert)

Gaetano Villari as Guy Villari-lead v; Sal Cuomo-tenor v; Chuck Fassert- tenor v; Ernest Peter Maresca as Ernie Maresca-lead v; Don Jacobucci-ts; Tony Gravagna-b; d. Produced by Morris L. Diamond, Louis Cicchetti & George Goldner, engineered by Bob Thiele. Bell Sound Studios, 237 West 54th Street, New York City, 1958. Gee G-1065, March 1961.

 

21. SURFIN’ - The Beach Boys

(Brian Douglas Wilson aka Brian Wilson, Mike Edward Love aka Mike Love)

Brian Douglas Wilson as Brian Wilson-v, hand-tapped snare d; Dennis Wilson-v; Carl Wilson-v, ac g; Mike Edward Love as Mike Love-v; Alan Charles Jardine as Al Jardine-v, ac b. Produced by Brian Douglas Wilson aka Brian Wilson and Murry Gage Wilson. World Pacific Studios, Los Angeles, November, 1961. Candix Records, November 27, 1961.

 

22. NAG - The Halos

(Arthur Crier)

Arthur Crier-bass v; Al Cleveland-v; James Ralph Bailey-v; Harold Johnson-v; p, b, d, strings. Produced and arranged by Morton Irving Craft as Morty Craft. Bell Sound Studios, 237 West 54th Street, New York City, 1961. 7 Arts S709, 1961.

 

23. REMEMBER THEN - The Earls

(Howard Stanley Puris aka Tony Powers)

Larry Figueiredo as Larry Chance-lead v; Bob Del Din-first tenor v; Eddie Harder-second tenor v; John Wray-bass v; g, b, d. Produced by Hyman Y. Weiss as Hy Weiss. New York City, 1962. Old Town 1130, 1962.

 

24. MERRY GO ‘ROUND - Lewis Reed [Lou Reed]

(unknown, possibly Lou Reed)

Lewis Allen Reed as Lewis Reed aka Lou Reed-lead v; vocal chorus, ts; b, d. Produced by Abraham Shadrinsky aka Robert Abraham Shad as Bob Shad. New York City, 1962.

 

> Note: Along with «Your Love» recorded at the same session (and available on The Birth of Surf Rock in this series), «Merry Go ‘Round» is Lou Reed’s earliest vocal recording.

 

DISC 3 - 1941-1960 • DOO WOP BALADS

 

1. THAT’S WHEN YOUR HEARTACHES BEGIN - The Ink Spots

(Alfred Breitenbach as Fred Fisher, William Raskin, William Joseph Hill aka Billy Hill)

William Francis Kenny Jr. as Bill Kenny-lead tenor v; Derek Watson-tenor v; Charlie Fuqua-baritone v, g; Orville «Hoppy» Jones-bass v; p, b. Decca Studios, 50 West 57th Street, New York City, 1941. Decca 9-25505, 1941.

 

2. IT’S TOO SOON TO KNOW- The Orioles

(Deborah Chessler aka Shirley Reingold)

Earlington Carl Tilghman as Sonny Til-lead tenor v; Alexander Sharp-high tenor v; George Nelson-baritone v;

Ralph Williams-second tenor v, g; Johnny Reed-bass v, b; Lloyd Thomas Gaither III as Tommy Gaither-g; Jerry Blaine’s Orchestra: p, b. Produced by Jerry Blaine, 1951, Atlantic Studios, 234 West 56th Street, New York City. Its A Natural 5000, June 1948.

 

3. THERE’S RAIN IN MY EYES - The Robins with the Johnny Otis Orchestra

(Ulysses B. Nunn aka Bobby Nunn, William Gene Richard aka Billy Richard, Roy Billy Richard, Terrell Leonard aka Ty Terrell, Ioannis Alexandres Veliotes as Johnny Otis, Mario DeLagarde)

Ulysses B. Nunn as Bobby Nunn-lead and bass v; William Gene Richard as Billy Richard-v; Roy Billy Richard-v; Terrell Leonard as Ty Terrell-v; Johnny Otis and his Orchestra: Ioannis Alexandres Veliotes as Johnny Otis-vibraphone, leader; Pete Lewis as Pete «Guitar» Lewis-g; Devonia Williams-p; Mario DeLagarde-b; Leard Bell-d. Masters Recorders Studio, 535 N. Fairfax, Los Angeles, December 1, 1949. Savoy 752-A, June 1950.

 

4. MY REVERIE - The Larks

(Larry Clinton)

Eugene Mumford as Gene Mumford-lead tenor v; Thermon Ruth aka T. Ruth-lead baritone v; Allen Rathel Bunn aka Tarheel Slim-lead baritone v, g; David McNeil-bass v; Raymond Barnes as Pee Wee Barns-tenor v; p, percussion. Produced by Bess Berman née Bessie Merenstein, New York, 1950. Apollo 1184, May 1951.

 

5. WHEN THE SWALLOWS COME BACK TO CAPISTRANO - The Dominoes

(Leon T. René)

Clyde McPhatter-lead tenor v; Bill Brown- bass v; Charlie White-second tenor v; Joe Lamont-baritone v; Robert L. Williams as Billy Ward-p, arr; René Joseph Hall-g; bell, organ, b, d. Produced by Sidney Nathan as Syd Nathan. King Studio, 1540 Brewster Avenue, Cincinnati. January 28, 1952. Federal 12059-A, March 1952.

 

6. DREAM GIRL - Jesse & Marvin

(Jesse Lorenzo Belvin, Marvin Phillips)

Jesse Lorenzo Belvin as Jesse Belvin-v; Marvin Phillips-v; p, b, d. Produced and arranged by Robert Alexander Blackwell as Bumps Blackwell, Los Angeles, 1952. Specialty SP-447, 1952.

 

7. I ONLY HAVE EYES FOR YOU - The Swallows

(Alexander Dubin, Salvatore Antonio Guaragna aka Harry Warren)

Herman Denby as Junior Denby-lead tenor v; Eddie Rich- tenor v; Earl Hurley-tenor v; Norris Mack as Bunky-b; Frederick Johnson as Money Guitar-d. King Studio, 1540 Brewster Avenue, Cincinnati, 1952. Produced by Sidney Nathan as Syd Nathan. King 4533-AA, 1952.

 

8. I - The Velvets

(Charles Sampson, Donald Raysor, George Thorpe, Bearle Ashton, Joe Brisbane)

Charles Sampson-lead v; Donald Raysor as Razor-tenor v; Joe Brisbane-tenor v. Bearle Ashton-baritone v; George Thorpe-bass v; Produced by Morgan Clyde Robinson as Bobby Robinson. Red Robin 122, November, 1953.

> Note: this is a different group from disc 2, track 14.

 

9. STOP CRYIN’ - Little Esther

(Rose Marie McCoy née Rose Marie Hinton, Leroy C. Lovett, Jr.)

Esther Mae Jones aka Esther Philips as Little Esther-v; vocal quartet; ts, ts, bar s, MacHouston Baker as Mickey Baker-g; p, b, d. Decca 9-48305, September 29, 1953.

 

10. CRYING IN THE CHAPEL - The Orioles

(Charles Artice Glenn as Artie Glenn)

Earlington Carl Tilghman as Sonny Til-lead tenor v; Alexander Sharp-high tenor v; John Carroll as Gregory Carroll-second tenor v; Johnny Reed-bass v, b; bells. Produced by Jerry Blaine, Atlantic Studios, 234 West 56th Street, New York City, June 30, 1953. Jubilee 5122, September, 1953.

 

11. A SUNDAY KIND OF LOVE - The Harp-Tones

(Belle Einhorn Newman aka Barbara Belle, Anita Leonard Nye née Anita Leonard, Stanley Wayne Rhodes as Stan Rhodes, Louis Leo Prima)

Willie Winfield-lead tenor v; Nick Clark-first tenor v; William Dempsey-second tenor v; Bill Galloway as Dicey Galloway-baritone v; Billy Brown-bass v; Raoul J. Cita organ; g, b. Produced and arranged by Morton Irving Craft as Morty Craft. Bell Sound Studios, 237 West 54th Street, New York City, 1953. Bruce 101.

 

12. SECRET LOVE - The Moonglows

(Paul Francis Webster, Samuel E. Feinberg aka S. Fain)

Robert L. Dallas as Bobby Lester-lead tenor v; Harvey Fuqua-second tenor v; Alexander Graves as Pete Walton- high tenor v; Prentiss Barnes-bass v; Billy Johnson-g; Red Holloway’s Orchestra: James Wesley Holloway as Red Holloway-ts; p, b, d. Produced by Art Sheridan, Chicago, late 1953. Chance CH-1152, January 1954.

13. GLORIA - The Cadillacs

(Esther Navarro)

Earl Carroll-lead tenor v; Bobby Phillips-v; Lavern Drake-bass v; Gus Willingham-v; James Clark as Poppa Clark-v; The Jesse Powell Orchestra: Jesse Powell as Tex Powell-arr.; p, organ, b. Produced by Jerry Blaine, Atlantic Studios, 234 West 56th Street, New York City, 1954. Josie 45-765, July, 1954.

 

14. GOODNITE SWEETHEART, GOODNITE - The Spaniels

(Thornton James Hudson aka Pookie Hudson, Calvin Tollie Carter, Sr.)

Thornton James Hudson as Pookie Hudson-lead tenor v; Ernest Warren-first tenor v; Opal Courtney-baritone v; Willis C. Jackson-baritone v; Gerald Gregory-bass v; ts, b, d. Produced by Calvin Tollie Carter, Sr. Chicago, 1954. Vee Jay VJ 107, 1954.

 

15. STORY UNTOLD - The Nutmegs

(Leroy Griffin)

Leroy Griffin-lead tenor v; William Emey-v; James Tyson-v; Thomas McNeil-v; James Griffin-v; b, d. Produced by Fred Mendelsohn. New York City, 1954.  Herald H-452, 1955.

 

16. SMOKE FROM YOUR CIGARETTE - The Mellows featuring Lilian Leach

(Harold Johnson)

Lilian Leach-lead v; Harold Johnson-v; Johnny Wilson-v; Norman Brown; ts; p, b, d. Produced by Joseph Medford Davis as Joe Davis. New York, 1955. Jay-Dee 797-45, 1955.

 

17. CLOSE YOUR EYES - The Five Keys

(Harold Willis aka Chuck Willis)

Maryland Pierce-lead baritone v; Rudy West-tenor v; Ramon Loper-tenor v; Ripley Ingram-tenor v; Bernard West as Bernie West-bass v; Howard Biggs Orchestra: Howard Maceo Biggs-p, arr.; b, d. Produced by Howard Biggs, Los Angeles, 1955. Capitol F-3032, 1955.

 

18. EDDIE MY LOVE - The Teen Queens

(Aaron Jun Collins, Thomas Maxwell Davis, Sam Samuel Bihari aka Sam Ling)

Betty Collins-v; Rose Collins-v; as, ts, tp, p, b, d.

Produced by Sam Samuel Bihari aka Sam Ling. Hollywood, 1956. RPM 2271, 1956.

 

19. I’M SO YOUNG - The Students

(William Tyus aka Prez Tyus)

Leroy King-lead v; Dorsey Porter-first tenor v; Roy Ford-second tenor v; John Bolden-baritone v; Richard Johnson-bass v; Ralph Byrd-g, v; Jimmie Coe-arr., conductor; b, d. Chicago, 1958. Checker 10012A, 1958.

 

20. LOVERS NEVER SAY GOODBYE - The Flamingos

(Terry Johnson, Paul Wilson)

Isiah Johnson aka Ike as Terry Johnson-lead tenor v;  Ezechiel Carey as Zeke Carey-second tenor v; Jake Carey-bass v; Paul Wilson-baritone v; Tommy Hunt-v; g, b, d. Bell Sound Studios, 237 West 54th Street, New York City, New York City, September 26, 1958. End E-1035, 1958.

 

21. I ONLY HAVE EYES FOR YOU - The Flamingos

(Harry Warren)

Same as above. End 1046, 1959.

 

22. THERE’S A MOON OUT TONIGHT - The Capris

(Alfred Striano aka Al Striano, Joseph Liccisano aka Joe Luccisano, Alberico Gentile)

Nick J. Santamaria as Nick Santo-lead tenor v; Mike Mincelli-first tenor v; Frank Reina-second tenor v; Vinnie Narcardo-baritone v; John Caassese-bass v; p, b, d. New York, 1959. Planet P-1010, 1959.

23. SHOPPIN’ FOR CLOTHES - The Coasters

(Kent Levaughn Harris, Elmo Glick aka Jerome Leiber aka Jerry Leiber & Michael Stoller aka Mike Stoller)

Billy Guy-spoken voice [client]-tenor v; Will J. Jones as Dub Jones-spoken voice [salesman], bass v; Carl Edward Gardner-tenor v; Ulysses B. Nunn, Sr. as Bobby Nunn-tenor v; Carl Leon Hughes-v; Harvey Philip Spector as Phil Spector-g; Elbert McKinley Forriest as Sonny Forriest-g;

Curtis Montgomery aka Curtis Ousley as King Curtis-ts; Michael Stoller aka Mike Stoller-p; Wendell Marshall-b; Cesario Gurciollo as Gary Chester-d. Atlantic Studios, 234 West 56th Street, New York City, July 29, 1960. Atco 45-6178, 1960.

 

Note: The original version as sung by Kent Levaughn Harris (under the pseudonym Boogaloo & The Gallant Crew) is called «Clothes Line» (available on the Roots of Funk 1947-1962 set in this series).

 

24. WORRIED OVER YOU - Keith & Enid

(Altamont Stewart, Enid Campbell)

Altamont Stewart as Keith-v; Enid Campbell as Enid-v; Orchestra Trenton Spence and his Group: Trenton Spence-ts; g; possibly Aubrey Adams or Theophilus Beckford-p; Lloyd Brevett-b; Lloyd Knibb-d. Produced by Simeon Smith, Federal Studio, Kingston, Jamaica, 1960. Smiths Records, 1960.



[1]. Lire le livret et écouter Race Records - Black Rock Music Forbidden on U.S. Radio 1942-1955 dans cette collection.

 

[2]. On peut découvrir des exemples du style vocal originel des spirituals anciens, d’avant les phases jazz, gospel et doo wop en écoutant notamment les Moses et Live Humble de John Davis (enregistré en 1960) accompagné par les voix d’une congrégation religieuse des îles Sea de Georgie, et d’autres titres encore, dans le coffret Slavery in America 1914-1972 dans cette collection.

 

[3]. Lire les livrets et écouter Golden Gate Quartet : Gospel 1937-1941, &

Associates 1941-1952 (vol. 2) et The Good Book (2003) parus dans cette collection.

[4]. Retrouvez les Beach Boys dans The Birth of Surf Rock 1933-1962 dans cette collection.

 

[5]. Retrouvez les Clovers avec «Love Potion Number Nine» sur Voodoo in America 1926-1961 dans cette collection.

 

[6]. La version originale méconnue de Shoppin’ for Clothes des Coasters interprétée par son auteur, Kent Harris (Boogaloo and the Gallant Crew), s’appelle «Clothes Line» par Elle est disponible dans le coffret Roots of Funk 1947-1962 dans cette collection.

 

[7]. «Mambo Baby», la face A du 45 tours Atlantic de Ruth Brown inclus ici (Somebody Touched Me), est disponible sur Roots of Funk 1947-1962 dans cette collection.

 

[8]. Lire les livrets et écouter Jamaica - Rhythm and Blues 1956-1961, Jamaica - Jazz 1931-1962 et USA-Jamaica Roots of Ska 1942-1962 dans cette collection.

 

[9]. Un autre titre de Lou Reed en 1962, «Your Love» enregistré à la même séance (et disponible sur The Birth of Surf Rock 1933-1962 dans cette collection) est le plus ancien enregistrement vocal de Lou Reed avec «Merry-Go-Round.»

 

[10]. Lire les livrets et écouter Elvis Presley face à l’histoire de la musique américaine, volume 1 1954-1956 et volume 2 1956-1957 dans cette collection.

 

[11]. Lire le livret et écouter Elvis Presley face à l’histoire de la musique américaine, volume 2 1956-1957 dans cette collection.

 

[12]. Lire les livrets et écouter The Roots of Soul 1928-1962 et New Orleans Roots of Soul 1941-1962 dans cette collection.

 

[13]. Lire le livret et écouter The Indispensable Aretha Franklin 1956-1962 dans cette collection.

 

[14]. Read the booklet and listen to Race Records - Black Rock Music Forbidden on U.S. Radio 1942-1955 in this series.

 

[15]. Examples of the original, preserved vocal style used on ancient spirituals, before the jazz, gospel and doo wop phases, and much more, can be heard on Moses and Live Humble (recorded in 1960), where John Davis was backed by the voices of a remote religious congregation on the Georgia Sea Islands, on the Slavery in America 1914-1972 set in this series.

 

[16]. Read the booklets and listen to Golden Gate Quartet : Gospel 1937-1941, & Associates 1941-1952 (Vol. 2) as well as The Good Book (2003) in
this series.

 

[17]. Find more Beach Boys recordings on The Birth of Surf Rock 1933-1962 in this series.

 

[18]. Find another Clovers tune, “Love Potion Number Nine” on Voodoo in America 1926-1961 in this series.

 

[19]. The original, obscure version of The Coasters Shopping for Clothes is named “Clothes Line” by Boogaloo and the Gallant Crew. It is available on the Roots of Funk 1947-1962 set in this series.

 

[20]. “Mambo Baby”, the A-side of Ruth Brown’s song included here (Somebody Touched Me), can be found on Roots of Funk 1947-1962 in this series.

 

[21]. Read the booklets and listen to Jamaica - Rhythm and Blues 1956-1961, Jamaica - Jazz 1931-1962 and USA-Jamaica Roots of Ska 1942-1962 in this series.

 

[22]. Note: Another Lou Reed track from 1962, “Your Love” recorded at the same session (and available on The Birth of Surf Rock 1934-1962 in this series), is Lou Reed’s earliest vocal recording along with “Merry-Go-Round.”

 

[23]. Read the booklets and listen to Elvis Presley and the American Music Heritage, Volume 1 1954-1956 and Volume 2 1956-1957 in this series.

 

[24]. Read the booklet and listen to Elvis Presley and the American Music Heritage, Volume 2 1956-1957 in this series.

 

[25]. Read the booklet and listen to The Indispensable Aretha Franklin 1956-1962 in this series.

 

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