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Ruy Blas dit par les comédiens de la Comédie française 1958-1962 • Poèmes dits par Gérard Philipe, Georges Descrières, Maurice Teynac, Georges Wilson.
La Comédie française, Gérard Philipe
Ref.: FA5880
Direction Artistique : Jean-Baptiste Mersiol, Livret : Stéphanie Acquette
Label : FREMEAUX & ASSOCIES
Durée totale de l'œuvre : 3 heures 10 minutes
Nbre. CD : 3
Cette sélection de Jean-Baptiste Mersiol et livret de Stéphanie Acquette réunit les enregistrements historiques des scènes marquantes du drame romantique Ruy Blas et de quelques poèmes du prolifique Victor Hugo, déclamés par certains des plus grands comédiens français du XXe siècle entre 1958 et 1962. Les interprétations de Paul-Émile Deiber, dans son premier grand rôle dramatique, Pierre Dux ou Jean Meyer, offrent une fenêtre sur l’âme du théâtre français de cette époque. Témoignage unique sur l’art de la déclamation propre au lyrisme de cette période, ce coffret consacre celui qui selon André Gide était « hélas ! » le plus grand poète français qu’il n’a, encore aujourd’hui, jamais cessé d’être.
Patrick FRÉMEAUX
RUY BLAS : DON SALLUSTE - LA REINE D’ESPAGNE - RUY BLAS - DON CÉSAR - LE TIGRE ET LE LION. PAR LES COMÉDIENS DE LA COMÉDIE FRANÇAISE. POÉSIES : JEAN DESCHAMPS : OCEANO NOX - LE MENDIANT - DEMAIN DÈS L’AUBE - L’EXPIATION - SOLEILS COUCHANTS - TRISTESSE D’OLYMPIO • ANDRÉ FALCON : CE SIÈCLE AVAIT DEUX ANS… - T’EN SOUVIENS-TU MON FRÈRE ? • MAURICE TEYNAC : VIEILLE CHANSON DU JEUNE TEMPS - LE SACRE DE LA FEMME - CHANT DU BOL DE PUNCH - À L’HOMME - PUISQUE MAI TOUT EN FLEUR - AVE, DEA, MORITURUS TE • GEORGES WILSON : APRÈS LA BATAILLE - JEANNE AU PAIN SEC • PAUL-ÉMILE DEIBER : LA ROSE DE L’INFANTE • GEORGES DESCRIÈRES : VIENS, UNE FLÛTE INVISIBLE - LA VACHE • JEAN DAVY : LA MORT D’UN CHIEN - SAISON DES SEMAILLES • GÉRARD PHILIPE : BOOZ ENDORMI.
DIRECTION ARTISTIQUE : JEAN-BAPTISTE MERSIOL, LIVRET : STEPHANIE ACQUETTE
Lu par ANDRE DUSSOLLIER
LU PAR JACQUES GAMBLIN
VICTOR HUGO - OEUVRES POETIQUES
Avec les voix et témoignages de Michel Bouquet •...
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PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
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1Don Salluste : acte I scène 1La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:05:541958
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2Don Salluste : acte I scène 2La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:11:181958
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3Don Salluste : acte I scène 3La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:11:191958
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4Don Salluste : acte I scène 4La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:03:501958
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5Don Salluste : acte I scène 5La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:03:591958
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6La Reine d’Espagne : acte II scène 1La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:11:481958
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7La Reine d’Espagne : acte II scène 2La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:04:481958
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8La Reine d’Espagne : acte II scène 3La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:04:441958
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9La Reine d’Espagne : acte II scène 4La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:04:171958
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10La Reine d’Espagne : acte II scène 5La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:02:091958
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PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
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1Ruy Blas : acte III scène 1La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:04:401958
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2Ruy Blas : acte III scène 2La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:08:171958
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3Ruy Blas : acte III scène 3La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:05:511958
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4Ruy Blas : acte III scène 4La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:01:521958
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5Ruy Blas : acte III scène 5La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:11:101958
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6Don César : acte IV : scène 1La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:06:461958
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7Don César : acte IV : scène 2La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:06:361958
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8Don César : acte IV : scène 3La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:07:491958
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9Don César : acte IV : scène 4La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:03:021958
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10Don César : acte IV : scène 5La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:03:501958
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11Don César : acte IV : scène 6La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:00:391958
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12Don César : acte IV : scène 7La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:02:541958
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13Don César : acte IV : scène 8La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:01:211958
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PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
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1Le Tigre et le lion : acte V : scène 1La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:04:121958
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2Le Tigre et le lion : acte V : scène 2La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:02:071958
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3Le Tigre et le lion : acte V : scène 3La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:06:301958
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4Le Tigre et le lion : acte V : scène 4La Comédie-FrançaiseVictor Hugo00:04:001958
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5Oceano NoxJean DeschampsVictor Hugo00:01:421961
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6Le MendiantJean DeschampsVictor Hugo00:01:461961
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7Demain dès l’aubeJean DeschampsVictor Hugo00:01:101961
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8L’ExpiationJean DeschampsVictor Hugo00:02:181961
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9Soleils couchantsJean DeschampsVictor Hugo00:01:341961
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10Tristesse d’OlympioJean DeschampsVictor Hugo00:04:571961
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11Ce siècle avait deux ans…André FalconVictor Hugo00:04:281958
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12T’en souviens-tu mon frère ?André FalconVictor Hugo00:00:381958
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13Vieille chanson du jeune tempsMaurice TeynacVictor Hugo00:01:431958
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14Le Sacre de la femmeMaurice TeynacVictor Hugo00:01:501958
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15Chant du bol de punchMaurice TeynacVictor Hugo00:01:111958
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16À l’hommeMaurice TeynacVictor Hugo00:02:261958
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17Puisque mai tout en fleurMaurice TeynacVictor Hugo00:00:581958
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18Ave, Dea, Moriturus TeMaurice TeynacVictor Hugo00:01:081958
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19Après la batailleGeorges WilsonVictor Hugo00:01:481962
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20Jeanne au pain secGeorges WilsonVictor Hugo00:01:461962
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21La Rose de l’infantePaul-Émile DeiberVictor Hugo00:01:161962
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22Viens, une flûte invisibleGeorges DescrièresVictor Hugo00:00:341962
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23La VacheGeorges DescrièresVictor Hugo00:01:341962
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24La Mort d’un chienJean DavyVictor Hugo00:01:301962
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25Saison des semaillesJean DavyVictor Hugo00:01:301962
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26Booz endormiGérard PhilipeVictor Hugo00:06:571959
VICTOR HUGO THÉÂTRE ET POÉSIE
RUY BLAS
Dit par les comédiens de la Comédie Française 1958
POÈMES
Dits par GÉRARD PHILIPE, GEORGES DESCRIÈRES, MAURICE TEYNAC…
Biographie
Victor Hugo, né le 26 février 1802 à Besançon et décédé le 22 mai 1885 à Paris, demeure l’une des figures les plus éminentes de la littérature française. Issu d’une famille aux convictions politiques variées, Hugo s’illustre dès son jeune âge par un talent littéraire prodigieux, publiant son premier recueil de poésie, Odes et poésies diverses, à l’âge de vingt ans. Son œuvre, vaste et diversifiée, traverse tous les genres, du roman avec des chefs-d’œuvre tels que Les Misérables et Notre-Dame de Paris, à la poésie lyrique et engagée de Les Contemplations et La Légende des siècles.
Engagé politiquement, il devient une voix majeure du romantisme, puis un ardent défenseur des droits de l’homme. Son exil à Guernesey, conséquence de son opposition à Napoléon III, marque une période de création intense où il peaufine certains de ses plus grands travaux. Revenu en France en 1870, après la chute de l’Empire, Hugo est accueilli en héros et poursuit jusqu’à sa mort son engagement pour la justice et la liberté.
Son héritage perdure à travers ses écrits, marquant à jamais le patrimoine littéraire et culturel mondial. Reconnu pour son style captivant et son approche humaniste, Victor Hugo reste un symbole de la lutte pour l’égalité et la fraternité universelles.
Ruy Blas
Ruy Blas, pièce en cinq actes et alexandrins, voit le jour en 1838 sous la plume de Victor Hugo, alors âgé de 36 ans. Quelques années après Lucrèce Borgia et Marie Tudor, cette œuvre sur fond de xviie siècle espagnol relate l’intrigue complexe ourdie par don Salluste, un noble déchu et avide de vengeance à la suite de l’humiliation infligée par la reine d’Espagne, doña Maria. Dans un ballet de manipulation et un jeu de masques rappelant Molière ou Marivaux, Salluste orchestre un subterfuge diabolique : il hisse son propre laquais, Ruy Blas, au rang de don César, et le propulse au poste de Premier ministre de l’Empire espagnol. Ruy Blas se retrouve alors plongé dans les méandres du pouvoir, tout en dissimulant sa véritable origine populaire. Au cœur de cette machination politique, une romance naît entre Ruy Blas et la reine doña Maria, éveillant des passions aussi intenses que dangereuses. Épris de la souveraine, Ruy Blas, héros romantique, se trouve déchiré entre son amour interdit et son devoir envers son maître manipulateur. In extremis, il parvient à déjouer les plans de Salluste, révélant au grand jour sa duplicité et sa soif de vengeance. Dans un ultime acte de désespoir et d’héroïsme, consumé par son amour impossible et brisé par les manipulations de Salluste, Ruy Blas tue son oppresseur et met fin à ses jours devant sa bien-aimée.
Comme Stendhal et l’Italie, Nerval et l’Allemagne, les écrivains romantiques ont souvent leurs patries d’attache. Hugo, quant à lui, entretient une relation profonde et passionnée avec l’Espagne. Une fascination qui transparaît tant dans ses recueils poétiques, comme les Orientales (1829), que dans ses œuvres dramaturgiques, notamment Hernani (1830), avant Ruy Blas. Enfant, son voyage à Madrid le marque profondément. Il est saisi par la beauté du palais Masserano où sa famille réside entre 1811 et 1812, et découvre à l’âge de 15 ans, les premiers émois amoureux avec la jeune Pépita. La légende dit que l’espagnol serait d’ailleurs la seule langue étrangère maîtrisée par Hugo. Au xixe siècle, l’Espagne sera la patrie d’élection du romantisme ; Dumas, Gautier ou autre Mérimée tiendront à parcourir cette terre de l’héroïsme et de l’exotisme.
Réception de Ruy Blas au Théâtre de la Renaissance
La pièce fut créée le 8 novembre 1838 au Théâtre de la Renaissance, toute nouvelle scène en plein cœur de Paris qu’Hugo décida d’ouvrir avec son ami Alexandre Dumas dans l’ancienne salle Ventadour, afin d’accueillir le drame, la comédie et l’opéra-comique. Elle connut le succès lors de sa création et au cours de la cinquantaine de représentations qui suivirent, mais les critiques furent contradictoires et généralement défavorables, notamment de la part des pairs de l’écrivain comme Sainte-Beuve ou Balzac, conspuant cette « infamie en vers ». Si la pièce représenta une avancée significative dans le théâtre romantique français, offrant une vision nouvelle et profonde de l’âme humaine et de la société de l’époque, le langage poétique et grandiloquent de Hugo parut parfois excessif ou artificiel, nuisant à la crédibilité des personnages et à la fluidité de l’action. Entre autres faits notables, Sarah Bernhardt s’illustra dans le rôle de la reine d’Espagne en 1872. La pièce entrera au répertoire de la Comédie Française en 1879. Ce coffret présente un enregistrement historique de 1958 par les comédiens français, parmi lesquels on retrouvera les grands noms de Paul-Emile Deiber (dans son premier grand rôle dramatique), Pierre Dux ou Jean Meyer.
Un nouveau genre théâtral : le drame romantique.
Conçu comme une réponse à la tradition classique, accusé d’avoir figé la poésie dramatique dans « les dogmes et les règles » (Préface de Cromwell, 1827), le drame romantique aspire à transcender ces limites pour donner une nouvelle vie au théâtre. Comme le dit Antonin Artaud dans Le théâtre et son double : « Le théâtre n’est pas le pays du réel. C’est le pays du vrai. ». En dépassant l’artificielle séparation entre tragédie, dédiée aux sujets nobles, et comédie, portrait de la simple humanité, le drame romantique vise à représenter la vie dans toute sa complexité. « Les deux électricités opposées de la comédie et de la tragédie se rencontrent et l’étincelle qui en jaillit, c’est le drame » (Ruy Blas, Préface). Il rejette les contraintes d’unité de lieu et d’action imposées par le théâtre classique, adoptant une approche d’écriture et de mise en scène plus libre et fluide, débarrassée de ces carcans. Selon Hugo : « La poésie a trois âges, dont chacun correspond à une époque de la société : l’ode, l’épopée, le drame. Les temps primitifs sont lyriques, les temps antiques sont épiques, les temps modernes sont dramatiques. Le drame est la poésie complète. C’est au drame que tout vient aboutir dans la poésie moderne. Le caractère du drame est le réel. Le réel résulte de la combinaison toute naturelle de deux types, le sublime et le grotesque, qui se croisent dans le drame comme ils se croisent dans la vie et dans la création. Car la poésie vraie, la poésie complète est dans l’harmonie des contraires… Tout ce qui est dans la nature est dans l’art. » comme dans Lorenzaccio de Musset, autre chantre de ce nouveau théâtre, le drame romantique dépeint le spectacle d’une humanité aux prises avec l’Histoire. En 1879, la pièce entre au répertoire de la Comédie Française.
Le déclin de la monarchie
Victor Hugo présente dans Ruy Blas une vision nuancée de la monarchie déclinante du xixe siècle, reflétant son évolution idéologique de ses jeunes années monarchistes à son engagement ultérieur en faveur de la république. Comme il l’écrit dans sa préface, Hugo choisit de couvrir Ruy Blas des « ténèbres d’un crépuscule » en peignant un tableau sombre du déclin de la monarchie espagnole, symbolisant les signes de décadence observés dans la France post-révolutionnaire. La monarchie de Juillet de Louis-Philippe, oscillant entre libéralisme et autoritarisme, est dépeinte par Hugo comme un régime condamné à la chute, en proie à la corruption, au mercantilisme et à la quête de pouvoir. À travers les personnages et les intrigues de Ruy Blas, Hugo expose les fissures de la société, révélant les tensions croissantes entre les aspirations démocratiques et les vestiges du pouvoir monarchique, annonçant ainsi un changement imminent vers la république.
Le peuple au centre de l’Histoire
Dans sa Préface, Victor Hugo écrit « Le sujet philosophique de Ruy Blas, c’est le peuple aspirant aux régions élevées ; le sujet humain, c’est un homme qui aime une femme, le sujet dramatique, c’est un laquais qui aime une reine. » Bien avant la rédaction des Misérables, Hugo, à travers la figure de Ruy Blas, « ver de terre amoureux d’une étoile », fait monter le peuple sur la scène de l’Histoire. Il exprime son humanisme en donnant la voix aux classes sociales défavorisées, faisant ainsi émerger la grandeur et la dignité de l’homme ordinaire sur la scène de l’Histoire. N’ayant pas oublié d’où il vient, Ruy Blas veut défendre le peuple contre les manigances des puissants : « Ô ministres intègres ! / Conseillers vertueux ! Voilà votre façon / De servir, serviteurs qui pillez la maison ! / Donc vous n’avez pas honte et vous choisissez l’heure, / L’heure sombre où l’Espagne agonisante pleure ! / Donc vous n’avez pas ici d’autres intérêts / Que remplir votre poche et vous enfuir après ! / Soyez flêtris, devant votre pays qui tombe, / Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe ! »
« Le plus grand poète français ? Victor Hugo, hélas ! » (Gide)
« Une voix criait dans le désert »… C’est par cette citation de Jean le Baptiste (Évangile selon St Jean) que le jeune Hugo ouvre son premier recueil de poème, les Odes (1822). Selon le prophète Hugo, le poète occupe une place prépondérante dans la société, guidant les peuples tel un phare qui doit éclairer leur destinée. Cette vision transparaît de manière subtile dans des œuvres majeures comme Les Châtiments (1853), mais aussi dans ses nombreux romans et discours. Selon Hugo, « La poésie s’adresse à l’homme, à l’homme tout entier. A l’adolescent, elle parle de l’amour ; au père, de la famille ; au vieillard, du passé : et, quoi qu’on fasse, quelles que soient les révolutions futures, soit qu’elles prennent les sociétés caduques aux entrailles, soit qu’elles leur écorchent seulement l’épiderme, à travers tous les changements politiques possibles, il y aura toujours des enfants, des mères, des jeunes filles, des vieillards, des hommes enfin, qui aimeront, qui se réjouiront, qui souffriront. C’est à eux que va la poésie. Les révolutions, ces glorieux changements d’âge de l’humanité, les révolutions transforment tout, excepté le cœur humain. Le cœur humain est comme la terre ; on peut semer, on peut planter, on peut bâtir ce qu’on veut à sa surface ; mais il n’en continuera pas moins à produire ses verdures, ses fleurs, et ses fruits naturels ; jamais pioches ni sondes ne le troubleront à de certaines profondeurs. » Voici un florilège de poèmes tirés des Feuilles d’automne (1831), des Contemplations (1856), des Rayons et des ombres (1840), des Châtiments (1853), de La Légende des siècles (1859), des Chansons des rues et des bois (1865), et interprétés par les plus grands comédiens du xxe siècle français : Gérard Philippe, Jean Deschamps, André Falcon, Maurice Teynac, Georges Wilson, Paul Emile Deiber, Georges Descrières et Jean Davy.
VICTOR HUGO – THÉÂTRE ET POÉSIE
CD 1 : RUY BLAS – Première Partie
1. Don Salluste : acte I scène 1 5’54
2. Don Salluste : acte I scène 2 11’18
3. Don Salluste : acte I scène 3 11’19
4. Don Salluste : acte I scène 4 3’50
5. Don Salluste : acte I scène 5 3’59
6. La Reine d’Espagne : acte II scène 1 11’48
7. La Reine d’Espagne : acte II scène 2 4’48
8. La Reine d’Espagne : acte II scène 3 4’44
9. La Reine d’Espagne : acte II scène 4 4’17
10. La Reine d’Espagne : acte II scène 5 2’09
CD 2 : RUY BLAS – Deuxième Partie
1. Ruy Blas : acte III scène 1 4’40
2. Ruy Blas : acte III scène 2 8’17
3. Ruy Blas : acte III scène 3 5’51
4. Ruy Blas : acte III scène 4 1’52
5 Ruy Blas : acte III scène 5 11’10
6. Don César : acte IV : scène 1 6’46
7. Don César : acte IV : scène 2 6’36
8. Don César : acte IV : scène 3 7’49
9. Don César : acte IV : scène 4 3’02
10. Don César : acte IV : scène 5 3’50
11. Don César : acte IV : scène 6 0’39
12. Don César : acte IV : scène 7 2’54
13. Don César : acte IV : scène 8 1’21
CD 3 : RUY BLAS – Fin + POÉSIES
1. Le Tigre et le lion : acte V : scène 1 4’12
2. Le Tigre et le lion : acte V : scène 2 2’07
3. Le Tigre et le lion : acte V : scène 3 6’30
4. Le Tigre et le lion : acte V : scène 4 4’00
5. JEAN DESCHAMPS – Oceano Nox 1’42
6. JEAN DESCHAMPS – Le Mendiant 1’46
7. JEAN DESCHAMPS – Demain dès l’aube 1’10
8. JEAN DESCHAMPS – L’Expiation 2’18
9. JEAN DESCHAMPS – Soleils couchants 1’34
10. JEAN DESCHAMPS – Tristesse d’Olympio 4’57
11. ANDRÉ FALCON – Ce siècle avait deux ans… 4’28
12. ANDRÉ FALCON – T’en souviens-tu mon frère ? 0’38
13. MAURICE TEYNAC – Vieille chanson du jeune temps 1’43
14. MAURICE TEYNAC – Le Sacre de la femme 1’50
15. MAURICE TEYNAC – Chant du bol de punch 1’11
16. MAURICE TEYNAC – À l’homme 2’26
17. MAURICE TEYNAC – Puisque mai tout en fleur 0’58
18. MAURICE TEYNAC – Ave, Dea, Moriturus Te 1’08
19. GEORGES WILSON – Après la bataille 1’48
20. GEORGES WILSON – Jeanne au pain sec 1’46
21. PAUL EMILE DEIBER – La Rose de l’infante 1’16
22. GEORGES DESCRIERES – Viens, une flûte invisible 0’34
23. GEORGES DESCRIERES – La Vache 1’34
24. JEAN DAVY – La Mort d’un chien 1’30
25. JEAN DAVY – Saison des semailles 1’30
26. GÉRARD PHILIPE – Booz endormi 6’57
CD 1, CD 2, CD 3 (1 à 4) : Coffret 3 LP PATHÉ 33 DTX 201-202-203 Matrices XPTX 374 -375-376-377-378-379 – Les comédiens français – La comédie française – 1958.
Don Salluste : Jean Yonnel. Don César de Bazan : Pierre Dux. Don Guritan : Jean Meyer. Un Laquais : Robert Manuel. Ruy Blas : Paul-Émile Deiber. Le Comte d’Albe : Pierre Gallon. Le Comte de Camporéal : Georges Vitray. Don Antonio Ubilla : Maurice Porterat. Montazgo : Louis Eymond. Le Marquis de Santa-Cruz : Georges Baconnet. Covadenga : Jacques Servière. Gudiel : Marco-Béhar. Premier alguazil : Teddy Bilis. Le Marquis de Priego : Tony Jacquot. Don Manuel Arias : Jean-Pierre Jorris. L’Alcade : Jean-Louis Le Goff. Le Marquis de Basto : Georges Descrières. La Duchesse d’Albuquerque : Béatrice Bretty. Casilda : Gisèle Casadesus. Dona Maria de Neubourg, reine d’Espagne : Thérèse Marney. Un Duègne : Denise Gence. Le récitant : Roland Alexandre. Un huissier : M. Drancourt. Alguazils : Rozan, Camoin. Un page : Régine Blaes. Chœurs sous la direction de André Jolivet. Organiste : M.Chelle. Musique : Raymond Charpentier.
CD 3 (5 à 10) : EP L’ENCYCLOPÉDIE SONORE 190 E 853 - 1961
CD 3 (11,12) : EP PLEIADE 1958
CD 3 (13 À 18) : EP VEGA P 37 A 4008 - 1958
CD 3 (19 À 25) : EP HACHETTE 190 E 868 DLP – 1962
CD 3 (26) : LP FESTIVAL FLD 166M – 1959
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