Le destin inattendu de la tapette à mouches - Alain Gerber

Ref.: FAL3230

Célébration des balayeurs célestes du jazz avec Shelly Manne en point de comparaison

réf. : FAL3230

Livre 280 pages

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Présentation

« Shelly n’adorait rien tant que d’endosser le rôle d’un prestidigitateur passé maître en l’art d’escamoter sa virtuosité. »
Alain GERBER

« […] Sur certains titres que je connais par coeur (ceux d’Armstrong, d’Ellington, d’Ella, de Jim Hall, de Getz, de Bill Evans ou d’Errol Garner, à commencer par Misty), je sais précisément à quel endroit un frottement de balais, un silence, un redoublement de tempo ou la chute “cut” d’un chorus avant la reprise entretiennent l’attention et le suspense, et vont me donner irrésistiblement envie de bouger les pieds et le reste... […] C’est un véritable trésor pour les lecteurs, pour les amateurs de musique, pour les professeurs et leurs étudiants (qui parcourront à rebours le chemin vers le retour aux sources, comme nous l’avons fait à leur âge) ».
Martine PALMÉ

Martine Palmé qui a été l’agent des plus grands dont Barney Wilen et Martial Solal nous invite à lire la suite des « Deux petits bouts de bois » constituant un recensement sensible de l’histoire de la batterie dans le jazz, cette célébration des balais venant compléter la palette de l’instrument rythmique de la plus grande musique du XXe siècle.
Patrick FRÉMEAUX

Alain Gerber a reçu le prix Goncourt de la nouvelle, mais aussi le prix Interallié pour « Le verger du diable ». Critique à Jazz Magazine et Diapason, producteur à France Musique et France Culture, auteur d’une vingtaine de biographies de grands jazzmen, Alain Gerber est le directeur artistique de la collection « The Quintessence » regroupant chez Frémeaux les 80 coffrets offrant une relecture historique parfaite du jazz.

Presse
« Il y a un an (janvier 2024), Alain Gerber nous gratifiait d’une belle et indispensable « autobiographie de la batterie de jazz » (voir ici) en nous racontant l’histoire de Deux petits bouts de bois, de l’art desquels il est à la fois expert et pratiquant éclairé. Maintenant, il célèbre les « balayeurs célestes du jazz avec Shelly Manne en point de comparaison », ce grand « Sheldon Manne [qui] fut un des batteurs les plus « littéraires » de l’histoire de l’instrument : un homme recherchant en permanence l’équilibre instable, mais jamais perdu, entre les différentes valeurs des éléments mis en jeu, entre les nuances dynamiques, entre les couleurs sonores, entre les couleurs du temps , entre la distension et la contraction du temps qui passe, l’instinct de vie et son contraire. »Affirmons-le sans réserve, nul mieux qu’Alain Gerber ne sait lier l’expérience personnelle et le savoir encyclopédique. Ici comme ailleurs, il commence par évoquer un souvenir, celui de l’acquisition de sa première batterie : caisse claire, baguettes, mailloches et… balais. « Depuis cette époque, je porte un amour fou à l’art des balais, ainsi qu’à ceux qui l’ont inventé de toutes pièces et fait évoluer de manière spectaculaire depuis la fin des années vingt ; si dévorante est cette passion qu’elle s’étend aux instruments eux-mêmes. » Et depuis la même époque, il a tout appris des « brosses », de leur pratique et de leurs virtuoses, et il nous en fait tout connaître.N'oublions pas qu’Alain Gerber est un écrivain, l’un de ceux qui, sans jamais se hausser du col, font partie de l’élite des stylistes, et son érudition musicale ne l’empêche pas de nous faire profiter de sa pratique littéraire, en nous livrant par exemple « une réflexion au passage : en littérature, j’ai toujours penché en faveur des écrivains soucieux d’entretenir une pulsation dans leurs périodes, leurs paragraphes, leurs chapitres. Et d’abord dans chacune de leurs phrases. » Pour lui « c’est affaire de métrique », de « ponctuation » et, « métaphoriquement cette fois, d’accentuation et de nuances dynamiques. » Ou encore de considérations à la fois larges et acérées : « L’un des signes très sûrs de décivilisation est le renoncement massif à l’ironie au profit de la croyance. Il s’agit ici de l’ironie à usage interne et de la croyance sans condition, telle la capitulation du même nom. Je n’ai jamais eu l’âme d’un inconditionnel, et cela ne s’est pas arrangé avec le temps. Le statut de groupie n’aura exercé sur moi qu’une timide attirance. » Un dernier extrait, en guise d’encouragements : « Quels que soient votre âge, votre sexe, votre expérience et votre culture, votre morphologie, vos capacités physiques, votre bagage technique, votre projet esthétique, soyez assuré qu’il existe, ou qu’il existera, la paire de balais la mieux adaptée à votre personnalité. Celle qui va répondre à vos besoins comme si elle avait parié sur vous pour justifier son existence. » Voilà qui donne vie à une paire d’objets apparemment bien anodins mais ô combien précieux. Martine Palmé, agent des plus grands, l’a écrit : ce livre est un « véritable trésor. » »Par Jean-Pierre LONGRE – NOTES ET CHRONIQUES
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C’est, pour un livre, un drôle de titre que celui-ci ! « Le destin inattendu de la tapette à mouches » !Mais quel livre ! Quel livre pour celles et ceux qui osent. Qui osent ou plutôt qui sont aux aguets, qui ne se laissent pas faire. Même pas par la musique qu’ils aiment et pas davantage par celle qu’ils découvriraient et qui les « emporterait ». Peut-être là où ils ne s’y attendaient pas.On aura compris sans doute qu’un tel titre, celui d’un opus signé Alain Gerber (éditions Frémeaux & Associés »), va nous parler de l’utilisation des « balais » (ici baptisées « tapettes à mouches ») dans le jazz.Avant de l’ouvrir, de le découvrir, on pourra se dire que c’est un sujet bien « marginal », étroit somme toute et dont l’intérêt est limité. On se trompera lourdement, très lourdement.En premier lieu, le sous-titre doit déjà nous encourager : « Célébration des batteurs célestes du jazz avec Shelly Manne en point de comparaison », voici une formule qui montre quelque chose comme une étoile dans le ciel. Un but, somme toute inatteignable – comment rendre compte de ce projet en quelques pages, par l’écriture, fut-ce celle d’un écrivain doué de mille talents ? – mais un but attirant. Parce qu’on sait bien déjà que l’on va découvrir ici tant de choses fascinantes, jusque-là insoupçonnées.Ensuite parce que ce « Destin inattendu » (« inattendu » comme il vient d’être dit) c’est peut-être ce qu’en dit Gerber, tel qu’il le nomme (« tapette… » etc), mais en fait, on comprendra aussi très vite que c’est, par là en effet que nous sommes conduits, très vite et au plus intime, dans le plus profond, le plus intime du jazz lui-même. Nous voici donc au cœur de ce qui fait le jazz tout entier et peut-être la musique tout entière.Les « balais » du batteur, instrument aussi élémentaire qu’il est possible (pensez-donc, ce sont des tue-mouches et encore, à cette fin, pas très efficaces !) sont peut-être (ou plutôt « sont certainement ») les instruments qui, sans que leur objet soit en effet prêt à ça, sont pourtant les mieux adaptés pour nous donner ceci d’inouï, d’inattendu, d’impossible enfin qu’est l’infime. « Infime » qui est le commencement, c’est-à-dire le début ou mieux la source, l’origine de la musique. Pensez donc ! Les « balais » sont quelque chose comme l’inverse d’une batterie de jazz. Au moins en apparence. La batterie est un « instrument » complexe qui, on le sait bien ne tient pas dans les bagages du premier musicien-voyageur venu. A côté la contrebasse, c’est de la rigolade ; et, quant au piano, certes il ne peut être qu’immobile, mais lui, on le sait, il contient toute la musique, y compris l’orchestre tout entier – ou presque – le piano c’est à peu près l’inverse des « balais » qui n’ont rien, ne sont rien, mais qui donnent (presque) tout. Toutes les possibilités, toutes les aventures. Le piano, pour en finir avec lui, nous offre, avant toute chose, toutes les possibilités. Les balais aussi. Ils n’ont pourtant rien de la prestance du « grand-concert ».Le mérite éminent de ce livre d’Alain Gerber c’est, précisément, de dévoiler un mystère : comment peut-on donner autant de soi, autant de vérité, autant de soupçon, autant de lumière et de mystère avec si peu ?Je ne suis pas certain que l’auteur nous donne la « méthode ». Mais c’est bien davantage qu’il nous propose : de découvrir ce qu’est, non seulement le jazz, mais sans doute, comme il a été dit, ce qui fait toute musique.On sera donc souvent émerveillé par ce qui nous est dit du travail incessant de Shelly Manne. Mais ce n’est qu’un exemple. S’il fallait citer une seule proposition de cette « éloge des balais » ce devrait peut-être être celle-ci : « Impressionner le public relève au fond du superflu : ce qui compte vraiment, c’est de lui parler. Et si possible de lui dire quelque chose qu’il ne savait pas déjà. »Et puis enfin, comment ne pas faire confiance à un auteur qui cite dans un tel ouvrage, un livre publié en 1924 sous le nom de Marcel Thiry. Il faut ici rendre hommage de façon indiscrète à Alain Gerber. Parce que cette citation est une « non-citation ». Pas de guillemets, rien qui fasse référence à un emprunt quelconque. Mais pourtant elle est là et ce n’est pas un vol, pas une dérobade. Rien de tout cela. Le poète dit seulement que ce qui est banal peut nous conduire au merveilleux. Et un simple voyage nous mener jusqu’au bord de l’océan Pacifiquei.Et Gerber de nous dire à sa façon, que les balais, ces simples et dérisoires « tapettes à mouches », ont le pouvoir magique de nous offrir le cœur du jazz.Cette fois, s’il le fallait, la démonstration en est faite dans ce livre.On trouvera dans ce livre une discrète évocation de celui du poète belge Marcel Thiry dont le titre est « Toi qui pâlis au nom de Vancouver ».Par Michel ARCENS – LES NOTES DE L’INSTANT
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