« L’approche politique des gouvernants maintien de façon implicite un focus anthropocentré, qui extrait l’humain des écosystèmes et qui définit la « nature » par la biodiversité ou les écosystèmes, en oubliant que les sociétés humaines en font partie. Ainsi, (…) la notion de « nature », largement portée par le droit international depuis les années 70, est bien un artéfact, un construit occidental qui acte la séparation des humains du reste du Vivant. Au contraire, la coexistence des systèmes sociaux et écologiques traduit le fait de vivre ensemble dans un même temps, sur le même espace au sein de la même planète et dans des relations d’interdépendance. De fait, la viabilité des uns dépend de la viabilité des autres. Du vers de terre au papillon, de la baleine au lézard géant Komodo, jusqu’à l’humain, la chaîne de la vie s’établit avec une interdépendance générique. »
Olivier BARRIÈRE
Le dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité transforment notre monde. Face à l’urgence écologique, la question centrale est : comment agir ? La réponse réside dans la relation entre les sociétés humaines et le vivant (milieux naturels, animaux, plantes) qui les entoure. Cet ouvrage, dirigé par Olivier Barrière de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement), réunit des chercheurs et acteurs des territoires des pays du Sud et du Nord, et explore l’idée que l’humanité ne peut survivre sans le reste du vivant. Cette « coviabilité socio-écologique » est essentielle pour garantir notre avenir commun. Ce livre fournit les clés pour comprendre et agir.
Patrick FRÉMEAUX
Olivier Barrière est juriste de l’environnement et anthropologue du droit, chercheur à l’Institut de Recherche pour le développement. Ioan Robin est juriste anthropologue. Catherine Barrière est médiatrice culturelle et docteure en anthropologie. Isamu Reuter est développeur web.
240 pages