« L’agriculture conventionnelle est vulnérable à un effondrement en raison de sa dépendance aux énergies fossiles, de l’érosion des sols, du changement climatique et de la perte de biodiversité. (…) La surexploitation des ressources en eau et les tensions sociales aggravent cette instabilité. Nous devons opérer une transition vers l’agroécologie et la permaculture pour renforcer la résilience du système agricole et restaurer une partie de la biodiversité. »
Pablo SERVIGNE, Comment tout peut s’effondrer (Frémeaux - Seuil)
L’agriculture biologique favorise la biodiversité en interdisant l’usage des pesticides de synthèse, et des engrais chimiques. À l’inverse, l’agriculture conventionnelle appauvrit les écosystèmes en impactant directement les espèces végétales et animales. Par ailleurs, la diminution des haies, le développement de la monoculture et l’usage intensif de produits chimiques réduisent les habitats et les ressources alimentaires des espèces animales, accélérant leur déclin. Cette perte de biodiversité affaiblit les services écosystémiques vitaux pour l’agriculture elle-même, comme la pollinisation et la régulation des ravageurs.
Patrick FRÉMEAUX, Forêts et Campagnes d’Avenir
Après le livre « Santé et agriculture(s) » présentant le rapport dirigé par Natacha Sautereau (ITAB) en collaboration avec l’INRAE et l’INSERM, cet ouvrage synthétise 139 études scientifiques sur les principales externalités de l’agriculture biologique concernant la biodiversité, en référence aux pratiques principalement mises en oeuvre en agriculture conventionnelle. Rapport sous la direction de Natacha Sautereau, rédigé par Bastien Dallaporta, agronome, avec l’appui en relectures d’experts de la biodiversité [Clélia Sirami, Christian Bockstaller, Lucile Muneret, Lionel Ranjard (INRAE) et Vincent Bretagnolle (CNRS)], il est enrichi d’un bas de page lexical de 120 termes. Ce travail constitue une référence sur l’ensemble des connaissances scientifiques concernant les interactions entre l’activité agricole et la biodiversité.
Patrick FRÉMEAUX
L’ITAB (Institut Technique de l’Agriculture et de l’Alimentation Biologiques) est un acteur clé de la recherche expérimentation en agriculture biologique en France depuis 1982. Qualifié comme Institut Technique Agricole (ITA) et Institut Technique Agroalimentaire (ITAI), il favorise des approches multi-acteurs et interdisciplinaires pour produire des connaissances, développer des innovations et accompagner la transition agroécologique. INRAE analyse la durabilité agricole et la sécurité alimentaire. L’ISARA forme des ingénieurs en agronomie et agroalimentaire. L’INSERM mène des recherches biomédicales sur la santé et l’environnement.
200 pages.
Préface par Allain Bougrain-Dubourg
Édition par Patrick Frémeaux et Dominique Bourg avec facilitation lexicale effectuée par Patrick
FRÉMEAUX et Stéphanie Acquette sur les synthèses scientifiques effectuées par Bastien Dallaporta et Natacha Sautereau de l’ITAB : « Dallaporta B., Sautereau N., Quantification des externalités de l’agriculture biologique, Rapport Biodiversité » pour le compte du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires.