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LU PAR MARIE-CHRISTINE BARRAULT
MARIE CHRISTINE BARRAULT
Ref.: FA8111
Label : Frémeaux & Associés
Durée totale de l'œuvre : 3 heures 48 minutes
Nbre. CD : 4
Paul et Virginie, qui s’inscrit dans la vogue des romans exotiques est “une espèce de pastorale”, comme l’affirme son auteur.
Un récit - rousseauiste - d’accord entre l’homme et la nature, entre la morale et l’univers. Ce roman pré-révolutionnaire fut l’occasion d’intéresser la société française aux changements salutaires à mettre en oeuvre pour s’arracher aux moeurs aristocratiques.
Il fallait la chaleur, la générosité et le talent de Marie-Christine Barrault pour nous faire vivre avec intensité les aventures des personnages de ce récit et nous faire vibrer au travers de leurs émotions.
Claude Colombini-Frémeaux
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PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
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1Paul et Virginie 1 sur 41Marie-Christine Barrault00:04:382010
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2Paul et Virginie 2 sur 41Marie-Christine Barrault00:07:352010
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3Paul et Virginie 3 sur 41Marie-Christine Barrault00:05:512010
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4Paul et Virginie 4 sur 41Marie-Christine Barrault00:06:022010
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5Paul et Virginie 5 sur 41Marie-Christine Barrault00:05:342010
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6Paul et Virginie 6 sur 41Marie-Christine Barrault00:06:282010
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7Paul et Virginie 7 sur 41Marie-Christine Barrault00:05:112010
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8Paul et Virginie 8 sur 41Marie-Christine Barrault00:04:472010
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9Paul et Virginie 9 sur 41Marie-Christine Barrault00:06:352010
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10Paul et Virginie 10 sur 41Marie-Christine Barrault00:03:462010
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PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
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1Paul et Virginie 11 sur 41Marie-Christine Barrault00:04:332010
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2Paul et Virginie 12 sur 41Marie-Christine Barrault00:06:202010
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3Paul et Virginie 13 sur 41Marie-Christine Barrault00:06:092010
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4Paul et Virginie 14 sur 41Marie-Christine Barrault00:06:122010
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5Paul et Virginie 15 sur 41Marie-Christine Barrault00:04:512010
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6Paul et Virginie 16 sur 41Marie-Christine Barrault00:04:172010
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7Paul et Virginie 17 sur 41Marie-Christine Barrault00:05:092010
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8Paul et Virginie 18 sur 41Marie-Christine Barrault00:06:362010
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9Paul et Virginie 19 sur 41Marie-Christine Barrault00:06:282010
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10Paul et Virginie 20 sur 41Marie-Christine Barrault00:04:222010
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11Paul et Virginie 21 sur 41Marie-Christine Barrault00:04:422010
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PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
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1Paul et Virginie 22 sur 41Marie-Christine Barrault00:05:152010
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2Paul et Virginie 23 sur 41Marie-Christine Barrault00:04:262010
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3Paul et Virginie 24 sur 41Marie-Christine Barrault00:07:152010
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4Paul et Virginie 25 sur 41Marie-Christine Barrault00:05:482010
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5Paul et Virginie 26 sur 41Marie-Christine Barrault00:04:472010
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6Paul et Virginie 27 sur 41Marie-Christine Barrault00:04:492010
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7Paul et Virginie 28 sur 41Marie-Christine Barrault00:05:442010
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8Paul et Virginie 29 sur 41Marie-Christine Barrault00:05:252010
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9Paul et Virginie 30 sur 41Marie-Christine Barrault00:07:372010
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10Paul et Virginie 31 sur 41Marie-Christine Barrault00:06:332010
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PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
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1Paul et Virginie 32 sur 41Marie-Christine Barrault00:03:572010
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2Paul et Virginie 33 sur 41Marie-Christine Barrault00:06:142010
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3Paul et Virginie 34 sur 41Marie-Christine Barrault00:05:332010
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4Paul et Virginie 35 sur 41Marie-Christine Barrault00:04:402010
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5Paul et Virginie 36 sur 41Marie-Christine Barrault00:04:142010
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6Paul et Virginie 37 sur 41Marie-Christine Barrault00:06:462010
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7Paul et Virginie 38 sur 41Marie-Christine Barrault00:05:152010
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8Paul et Virginie 39 sur 41Marie-Christine Barrault00:07:462010
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9Paul et Virginie 40 sur 41Marie-Christine Barrault00:05:182010
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10Paul et Virginie 41 sur 41Marie-Christine Barrault00:05:222010
PAUL ET VIRGINIE
PAUL ET VIRGINIE
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE
lu par Marie-Christine Barrault
Texte intégral
Discographie
CD 1
01. Sur le côté oriental de la montagne… 4’40
02. En 1726, un jeune homme de Normandie,… 7’37
03. À peine la seconde de ces cabanes était achevée… 5’54
04. Rien en effet n’était comparable à l’attachement... 6’04
05. Cependant Mme de la Tour voyant sa fille… 5’36
06. Le bon naturel de ces enfants se développait… 6’30
07. Après dîner ils se trouvèrent bien embarrassés,… 5’13
08. En effet un moment après, Fidèle était à leurs pieds,… 4’49
09. Chaque jour était pour ces familles un jour de bonheur et de paix. 6’37
10. Rien n’était plus agréable que les noms donnés… 3’46
CD 2
01. Mais de tout ce que renfermait cette enceinte… 4’35
02. Dans la saison pluvieuse ils passaient le jour tous ensemble… 6’22
03. Nos repas étaient suivis des chants et des danses... 6’11
04. Vous autres Européens, dont l’esprit se remplit dès l’enfance… 6’14
05. Cependant, depuis quelque temps Virginie se sentait agitée… 4’53
06. Cependant ces chaleurs excessives élevèrent de l’océan… 4’19
07. Cependant Marguerite disait à Mme de la Tour : Pourquoi… 5’11
08. Le lendemain, au lever du soleil, comme ils venaient… 6’38
09. Vers le soir comme elle était seule avec Virginie,… 6’30
10. Cependant, l’heure de souper étant venue, on se mit à table… 4’24
11. Les sanglots étouffèrent sa voix, et nous entendîmes… 4’42
CD 3
01. Mais qu’est-il besoin de vous continuer plus longtemps… 5’17
02. Cependant nous le suivons pas à pas, craignant… 4’28
03. Très chère et bien-aimée maman, Je vous ai déjà écrit… 7’17
04. La lettre de cette sensible et vertueuse demoiselle… 5’50
05. Je passe donc mes jours loin des hommes, que j’ai voulu servir… 4’49
06. Telles sont, entre autres, diverses espèces de perruches… 4’51
07. Il me dit : Je suis bien chagrin. Mlle de la Tour est partie… 5’46
08. Ah ! Il me manque Virginie ! Sans elle je n’ai rien… 5’27
09. Ah ! Je ne voudrais cette gloire que pour la répandre… 7’39
10. Oh ! Que Virginie est vertueuse ! C’est par vertu… 6’33
CD 4
01. L’idée du retour prochain de Virginie renouvelait… 3’59
02. Nous nous mîmes donc en route vers le nord de l’île. 6’16
03. Le Saint-Géran parut alors à découvert avec son pont… 5’35
04. Domingue et moi nous retirâmes des flots… 4’42
05. M. de la Bourdonnais m’envoya avertir… 4’16
06. À ce nom de Virginie il tressaillait et s’éloignait d’elle 6’48
07. Je lui répondis donc : Oui, voilà les montagnes… 5’17
08. Voilà ce que vous pouvez vous dire dans votre infortune… 7’48
09. Ma propre émotion mit fin à mon discours. Pour Paul… 5’20
10. Quant à sa tante, loin de lui reprocher ses maux… 5’22
Bernardin de Saint-Pierre naît au Havre, le 19 janvier 1737. Grand lecteur de Robinson Crusoé, à douze ans, il tente l’aventure, en s’embarquant sur le navire de son oncle pour la Martinique. Il en retire un dégoût des voyages et de la mer, et se découvre le mal du pays. Ce n’est que vingt ans plus tard que Bernardin de Saint-Pierre se décide à passer deux ans à l’Ile de France – l’actuelle Ile Maurice – en qualité d’ingénieur militaire chargé de réparer les bâtiments civils (de 1768 à 1770). Ce séjour, relaté dans Voyage à l’Ile de France (1773), est pour lui l’occasion d’observer la vie dans les colonies françaises et de d’y étudier la faune et la flore tropicales. Paul et Virginie est la traduction romanesque d’expériences vécues par Bernardin de Saint-Pierre sur cette île : plusieurs descriptions botaniques et zoologiques, plusieurs aventures contenues dans le Voyage à l’Ile de France – l’égarement des deux enfants dans la forêt par exemple – se retrouvent dans la pastorale Paul et Virginie qui n’est conçue à l’origine que comme une lettre à joindre à la deuxième édition du Voyage. Paul et Virginie n’est, en fait, publiée que bien plus tard, en 1788, et constitue l’annexe de la troisième édition des Etudes de la nature auxquelles elle sert d’illustration. La place que lui réserve à chaque fois son auteur est expressive du sens qu’il y met : Paul et Virginie, initialement, est un complément à des considérations « scientifiques » – à un récit de voyage, à des études –, a peu de chose à voir avec une défense des origines édéniques de l’humanité, comme la tradition littéraire le laisse entendre. Pour Bernardin de Saint-Pierre, l’essentiel de son œuvre n’est pas là : il n’imagine pas un autre monde, un monde meilleur et lointain. En voyageur, il ne fait que décrire et rapporter ce qu’il voit : des faits, des vérités. Le succès considérable et immédiat de Paul et Virginie le rattrape pourtant : la pastorale est détachée de son contexte et publiée séparément l’année suivante en 1789 pour répondre à un engouement public qui s’étend à l’Europe et touche toutes les classes sociales. L’exotisme est introduit dans la littérature française ; mieux, la théorie rousseauiste de l’état de nature trouve à s’incarner aux yeux de ses lecteurs : amis dans la vie, Bernardin de Saint-Pierre et Rousseau, immortalisent le partage de leur vision d’une humanité corrompue par la société. Paul et Virginie fait ainsi écho à plusieurs scènes de la Nouvelle Héloïse de Rousseau. Il faut attendre le milieu du XIXe siècle – le déclin du romantisme –, pour assister à la condamnation de l’ouvrage jugé fade, niais, en décalage avec un goût devenu plus réaliste.
La mort de Rousseau pendant la rédaction des Etudes de la nature – dix avant la parution de Paul et Virginie –, aggrave le sentiment d’isolement de Bernardin de Saint-Pierre, sujet à des crises claustrophobiques, à des hallucinations manifestant une hypocondrie aiguë. Son dégoût de la mer, son mal du pays ne sont pas passés : le chantre des paradis exotiques, le nouvel Homère, comme il aime à le dire – « je crois que mon humble pastorale pourrait fort bien m’acquérir un jour autant de célébrité que les poèmes sublimes de l’Iliade et l’Odyssées en ont valu à Homère (Préambule à Paul et Virginie) » – est en vérité le partisan d’une politique métropolitaine et protectionniste opposée à l’importation en France de produits, issus des cultures coloniales, qui représentent à ses yeux une menace pour l’agriculture nationale. La vie simple, l’autarcie de Paul,Virginie et de leurs mères, à l’écart de la société des hommes, la préférence donnée à l’exploitation agricole familiale, n’est que la projection dans une contrée idéalisée d’une réforme économique que Bernardin de Saint-Pierre souhaite voir appliquer à la France. Initiée par les physiocrates au milieu du XVIIIe, cette réforme pré-libérale fonde l’économie sur les richesses de la terre, seule source économique productrice de valeur. L’éloignement temporel ou spatial, « l’exotisation » – qu’on retrouve par exemple dans le Télémaque de Fénelon – est un procédé classique qui permet d’atteindre indirectement le pouvoir politique – le Roi de France –, de manière à l’intéresser aux changements salutaires à mettre en oeuvre dans son royaume, à travers la représentation littéraire de moeurs arcadiennes. Parlant ainsi de ses intentions dans les Etudes sur la nature : « J’ai cru, dans ma retraite, m’acquitter suffisamment de mon devoir de citoyen, en osant, sous l’Ancien Régime, publier les désordres qui devaient amener à la Révolution, et des moyens que je croyais propres à la prévenir en remédiant à nos maux (Suite des vœux) ». Il est facile de montrer que Bernardin de Saint-Pierre contredit dans Paul et Virginie ses impressions de voyage, que les contraintes climatiques et la société esclavagiste qu’il décrit dans Voyage à l’Ile de France n’ont pas grand-chose à voir avec l’idylle de sa pastorale. L’Ile de France, pour Bernardin de Saint-Pierre, est une prison naturelle qui lui fait regretter sa patrie : « si je m’enfonce dans les solitudes, j’y trouve une terre raboteuse, toute hérissée de roches… Les vents qui grondent dans ces vallons sauvages, le bruit sourd des flots qui se brisent sur les récifs, cette vaste mer qui s’étend au loin vers des régions inconnues aux hommes, tout me jette dans la tristesse, et ne porte dans mon âme que des idées d’exil et d’abandon (Au Port-Louis de l’Ile de France, 25 avril 1769) ».
La traitement réservé aux esclaves noirs – le manque de soins, les punitions plus que rigoureuses – vient redoubler la claustrophobie de Bernardin de Saint-Pierre dans une île qui semble encore appartenir à ces « temps anciens si vantés pour leur innocence et leurs vertus héroïques » qui ne sont en fait que des « temps de crimes et d’erreurs (Préambule à Paul et Virginie) ». L’enfermement est temporel ; loin de la France, l’auteur y est aussi loin des progrès de l’humanité. Relatant ainsi une chasse aux esclaves : « Pour l’ordinaire ils se réfugient dans les bois où on leur donne la chasse avec des détachements de soldats, de nègres et de chiens ; il y a des habitants qui s’en font une partie de plaisir. On les relance comme des bêtes sauvages ; lorsqu’on ne peut les atteindre, on les tire à coup de fusil : on leur coupe la tête, on la porte en triomphe à la ville, au bout d’un bâton. Voilà ce que je vois presque toutes les semaines (Au Port-Louis de l’Ile de France, 25 avril 1769) ». Pourquoi alors maquiller dans Paul et Virginie le côté sombre de son expérience coloniale ? Pourquoi la nature y est-elle accueillante malgré ses ouragans et l’esclavage toléré sous couvert de bienveillance paternaliste ? Témoin direct de l’esclavage, au contraire de Voltaire, d’Helvetius ou de Montesquieu qui ne font que le combattre théoriquement, Bernardin de Saint-Pierre en atténue la violence dans Paul et Virginie. Difficile de croire qu’il s’astreint, en composant ce récit, à entrer dans le cadre de la pastorale, genre littéraire qu’il contribue avec Florian – auteur d’Estelle et d’un Essai sur la pastorale (1787) – à remettre au goût du jour un siècle après son âge d’or. Pour obéir parfaitement à ce genre, il lui aurait fallu, comme le remarque Fontenelle dans son Discours sur la nature de l’églogue (1688), « n’offrir que la tranquillité de la vie pastorale, dont on diminue la bassesse ». Cette bassesse, Bernardin de Saint-Pierre la montre au contraire ouvertement : Virginie se sent coupable de désirer Paul, son « frère » symbolique ; la mère de Paul cache sa grossesse dans les colonies. Le péché originel mine dès le commencement du récit les relations entre Paul, Virginie et leurs mères, transformant cette Arcadie exotique en monastère pour femmes déshéritées. Le genre de la pastorale n’est donc, pour Bernardin de Saint-Pierre, qu’un artifice pour mieux faire passer sa conception économique et philosophique de la nature : son apologie physiocratique du retour à la terre, comme sa glorification des femmes, garantes de l’humanité des hommes, de leur rattachement à leurs origine première : « Les hommes naissent asiatiques, européens, français, anglais ; ils sont cultivateurs, marchands, soldats ; mais par tout pays les femmes naissent, vivent, et meurent femmes… Elles sont disséminées parmi eux pour leur rappeler surtout qu’ils sont hommes, et maintenir, malgré les loi politiques, les lois fondamentales de la nature (Préambule à Paul et Virginie) ». Paul appartient à une société de femmes comme à une terre dont il ne saurait se détacher. Il leur doit la vie, a contracté une dette envers elles. Bernardin de Saint-Pierre, après Virgile et Lucrèce, voue un culte marial à la nature, déesse-mère, gardienne des droits naturels et inaliénables d’un homme né libre, égal et propriétaire.
Alexandre Wong
© 2010 Frémeaux & Associés – Groupe Frémeaux Colombini
Marie-Christine Barrault
En sortant du Conservatoire, en 1965, elle entame une carrière au théâtre et à la télévision. Elle défend alors des textes de Max Frisch, Corneille, Sarraute, Claudel, Tchekhov, O’Neil, Marguerite Duras,…, sous la conduite de metteurs en scène exigeants, Gabriel Garran, Roger Planchon, Raymond Rouleau, Jacques Rosner… Eric Rohmer lui offre son premier rôle au cinéma dans « Ma nuit chez Maud » et elle sera l’inoubliable interprète de « Cousin, Cousine » de Jean-Charles Tacchella qui lui permet d’être nommée pour l’Oscar de la Meilleure Actrice de l’année 1976. Elle alterne alors le théâtre, le cinéma (Woody Allen, André Delvaux, Andrzej Wajda…) et la télévision (avec des réalisateurs comme Jean Lhôte, Claude Santelli, Michel Boisrond, Roger Vadim,...) où elle incarne des personnages forts, adaptés de la littérature et de la réalité, tels que Marie Curie ou Jenny Marx. Elle a créé un spectacle de chansons, « L’Homme Rêvé », au Théâtre des Bouffes du Nord, à Paris et en tournée, et publié un premier livre chez Robert Laffont, « Le Cheval dans la Pierre ». Son second ouvrage, en cours d’achèvement, paraîtra cette année. Elle a enregistré des disques de chansons, de textes, dont « Terre des Hommes » de Saint-Exupéry, les lettres de Madame de Sévigné pour les éditions Frémeaux & Associés et des contes musicaux comme « Pierre et le Loup » de Prokofiev. De fait, Marie-Christine Barrault aime de plus en plus travailler en compagnie de musiciens – de solistes (Pascal Contet, Jean-Philippe Collard, Jean-Patrice Brosse, Yves Henry,…), d’orchestres de chambre (Quatuor Ludwig,…) sur des spectacles de toute sorte mêlant musique et texte. Reconnue aujourd’hui comme une des plus mélomanes des actrices françaises, elle est depuis 2007 présidente d’honneur des Fêtes romantiques de Nohant, festival qui se tient dans le Berry autour du souvenir de George Sand et de Chopin.
Ecouter PAUL ET VIRGINIE (livre audio) © Frémeaux & Associés / Frémeaux & Associés est l'éditeur mondial de référence du patrimoine sonore musical, parlé, et biologique. Récompensés par plus de 800 distinctions dont le trés prestigieux "Grand Prix in honorem de l'Académie Charles Cros", les catalogues de Frémeaux & Associés ont pour objet de conserver et de mettre à la disposition du public une base muséographique universelle des enregistrements provenant de l'histoire phonographique et radiophonique. Ce fonds qui se refuse à tout déréférencement constitue notre mémoire collective. Le texte lu, l'archive ou le document sonore radiophonique, le disque littéraire ou livre audio, l'histoire racontée, le discours de l'homme politique ou le cours du philosophe, la lecture d'un texte par un comédien (livres audio) sont des disques parlés appartenant au concept de la librairie sonore. (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, cours sur CD, entretiens à écouter, discours d'hommes politiques, livres audio, textes lus, disques parlés, théâtre sonore, création radiophonique, lectures historiques, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlé, livre sonore, livre lu, livre-à-écouter, audio livre, audio-livre, lecture à voix haute, entretiens à haute voix, parole enregistrée, etc...). Les livres audio sont disponibles sous forme de CD chez les libraires et les disquaires, ainsi qu’en VPC. Enfin certains enregistrements de diction peuvent être écoutés par téléchargement auprès de sites de téléchargement légal.