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Lu par JEAN PIAT (INA)
Ref.: FA8071
Label : Frémeaux & Associés
Durée totale de l'œuvre : 2 heures 49 minutes
Nbre. CD : 2
Enregistrement historique de 1956 en 3 CD lu par Jean Piat (INA)
Stendhal naît à Grenoble le 23 janvier 1783. En 1800, il découvre l’Italie et surtout Milan, où il séjournera deux ans. Le choc est immédiat. Désormais, il existera entre l’Italie et lui un lien étroit, ineffaçable.
C’est dans la Péninsule qu’il rencontre “son” paradis : l’Italie est réelle, vivante, terre de la beauté, de la passion, du bonheur. L’écrivain lui restera fidèle toute sa vie. Au fil de ses différentes affectations dans l’amée napoléonienne à travers l’Europe, il écrit de nombreux essais psychologiques, des impressions de voyages, des critiques... Tous ces travaux resteront toutefois totalement ignorés de ses contemporains. Stendhal, il est vrai, développe une vision singulière du monde et ne prétend pas écrire pour tous mais seulement, comme il le signale à la fin de ses romans, pour les “Happy few”.
“Un des grands traits du XIXème siècle, écrit-il d’ailleurs dans ses Promenades dans Rome, sera l’absence totale de la hardiesse nécessaire pour n’être pas comme tout le monde. Il faut convenir que cette idée est la grande machine de la civilisation. On porte tous les hommes d’un siècle à peu près au même niveau et supprime les hommes extraordinaires parmi lesquels quelques-uns obtiennent le nom d’hommes de génie. Une idée du siècle est de défendre d’oser et de travailler à ce petit nombre d’hommes extraordinaires qu’elle ne peut empêcher de naître…”
Publié en 1839, L’Abbesse de Castro prend place parmi les Chroniques Italiennes, par lesquelles Stendhal voulait démontrer l’existence en Italie de cette énergie, toute de passion et d’instinct, selon lui si présente en Italie et si absente en France, dont il a doté la plupart des grands héros de ses créations romanesques. Dans cet enregistrement de 1956, Jean Piat sait rendre parfaitement la passion et la force de la vérité qui animent les personnages de Stendhal. Sa voix grave et timbrée met en valeur le souffle épique, et en même temps intime, de ce récit tout empli d’amour et de drame…
Guillaume Leclère & Claude Colombini-Frémeaux
Coédition Frémeaux & Associés - INA
lu par ROGER BLIN
Lu par JEAN DEBUCOURT (INA)
Lu par JEAN DESAILLY (INA)
LU PAR YVAN LE BOLLOC’H
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PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
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1ALBANO QUI COMPTE AUJOURD HUI 5 A 6000 HABITANTSJEAN PIATSTENDHAL00:00:382005
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2APRES AVOIR ECRIT TANT D HISTOIRES TRAGIQUESJEAN PIATSTENDHAL00:04:082005
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3ICI LE TRADUCTEUR EST OBLIGE DE PASSER UNE LONGUEJEAN PIATSTENDHAL00:04:002005
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4UN SOIR D ETE VERS MINUITJEAN PIATSTENDHAL00:04:162005
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5CETTE LETTRE FUT LUE PLUSIEURS FOISJEAN PIATSTENDHAL00:05:102005
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6A 11H30 ELLE VIT FORT BIEN SONT PERE ET SON FREREJEAN PIATSTENDHAL00:04:372005
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7LE LENDEMAIN QUI ETAIT UN DIMANCHEJEAN PIATSTENDHAL00:06:442005
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8LE LENDEMAIN DE CETTE AVENTUREJEAN PIATSTENDHAL00:04:102005
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93 JOURS APRES LE PERE ET LE FRERE D HELENEJEAN PIATSTENDHAL00:07:262005
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10IL FAUT SAVOIR QUE LES ORSINIJEAN PIATSTENDHAL00:02:292005
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11NOUS NE SUIVRONS POINT LE RECIT DE CETTE PETITE AFJEAN PIATSTENDHAL00:04:322005
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12NOUS SAUTONS LES DETAILS MILITAIRESJEAN PIATSTENDHAL00:03:092005
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13LE SOIR VERS MINUIT LA FORETJEAN PIATSTENDHAL00:04:532005
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14SI JE NE ME JUSTIFIE PAS AUPRES D HELENEJEAN PIATSTENDHAL00:05:412005
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15JULES CHOISIT UNE PLACE TRES APPARENTEJEAN PIATSTENDHAL00:04:372005
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16L AUTEUR ITALIEN RAPPORTE CURIEUSEMENTJEAN PIATSTENDHAL00:04:442005
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17RENDUE A L ESPERANCE PAR SA DEVOTION A LA MADONEJEAN PIATSTENDHAL00:04:262005
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18NOUS NE SUIVRONS POINT L AUTEUR ORIGINAL DANS LE LJEAN PIATSTENDHAL00:05:062005
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PisteTitreArtiste principalAuteurDuréeEnregistré en
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1ELLE LA SIGNORA ALLAIT PARTIR POUR ROMEJEAN PIATSTENDHAL00:05:302005
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2MAIS LE LENDEMAIN JULES ETAIT DE RETOURJEAN PIATSTENDHAL00:07:112005
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3COMME MINUIT SONNAIT JULESJEAN PIATSTENDHAL00:04:592005
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4COMME NOUS L AVONS DIT CE BRUIT COMMENCAJEAN PIATSTENDHAL00:03:352005
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5IL Y EUT UN MOMENT DE SILENCE COMPLETJEAN PIATSTENDHAL00:04:182005
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6LE LENDEMAIN DU COMBAT LES RELIGIEUSES DE LA VISITJEAN PIATSTENDHAL00:04:582005
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7IL FAUT DIRE EN L HONNEUR DU COUVENT QUEJEAN PIATSTENDHAL00:04:192005
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8CE FUT EN VAIN QU HELENE DE RETOUR DANS ALBANOJEAN PIATSTENDHAL00:07:532005
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9NOUS PASSERONS RAPIDEMENT SUR 10 ANS D UNE VIE MALJEAN PIATSTENDHAL00:03:382005
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10UN JOUR HELENE ETAIT A LA FENETREJEAN PIATSTENDHAL00:08:322005
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11JE CROIS DEVOIR PASSER SOUS SILENCE BEAUCOUP DE CIJEAN PIATSTENDHAL00:04:342005
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12TOUTEFOIS 3 MOIS APRES ARRIVA LE TEMPS DU CARNAVALJEAN PIATSTENDHAL00:04:562005
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13TOUT ALLAIT BIEN JUSQUE LA DANS CET IMMENSE COUVENJEAN PIATSTENDHAL00:03:132005
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14LE 9 SEPTEMBRE 1573JEAN PIATSTENDHAL00:04:352005
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15MAIS DEJA LA SIGNORAJEAN PIATSTENDHAL00:04:50205
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16DES LE SURLENDEMAIN DE L ARRIVEEJEAN PIATSTENDHAL00:05:092005
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17JE NE DOUTE POINT DE TOI MON CHER JULESJEAN PIATSTENDHAL00:05:122005
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18APRES AVOIR ECRIT HELENE S APPROCHA DU VIEUX SOLDAJEAN PIATSTENDHAL00:01:172005
L'Abbesse de Castro de Stendhal
STENDHAL - L’ABBESSE DE CASTRO
Enregistrement historique de 1956 par Jean Piat
“Il faut secouer la vie ; autrement elle nous ronge.”
Stendhal
C’est sous le règne de Louis XVI que naît, le 23 janvier 1783, Henri-Marie Beyle, futur Stendhal, à Grenoble.
Fils d’un avocat au Parlement, il coule des jours heureux jusqu’à la mort de sa mère en 1790. De ce jour, ses rapports avec son père ne cessèrent de se dégrader jusqu’à devenir de la franche hostilité. Dégoûté par la vie grenobloise, il s’inscrit à l’école polytechnique de Paris, qu’il quitte rapidement pour s’engager dans les Dragons. Devenu officier, il est attaché à l’intendance pendant les guerres de l’Empire.
C’est grâce à ces fonctions qu’en 1800 il découvre l’Italie et surtout Milan, où il séjournera deux ans. Le choc est immédiat. Désormais, il existera entre l’Italie et Henri Beyle un lien étroit, ineffaçable. Ce natif de Grenoble, qui avait espéré découvrir en Paris un paradis, siège de toutes les félicités, avait été durement déçu par la capitale. Et c’est dans la Péninsule qu’il rencontre enfin “son” paradis : l’Italie est réelle, vivante, terre de la beauté, de la passion, du bonheur. L’écrivain lui restera fidèle toute sa vie. Mais, déjà, en 1802, il doit rentrer à Paris, et y vit pendant trois ans, assurant des tâches subalternes au sein de l’armée napoléonienne.
Il est ensuite affecté un an à Marseille, d’où il repart toutefois dès 1806 pour assurer un poste de fonctionnaire impérial en Allemagne, avant de prendre part, trois ans plus tard, à la campagne de Wagram.
Puis, il est nommé auditeur au Conseil d’Etat en 1810 et doit une nouvelle s’installer à Paris. C’est la même année qu’il compose Histoire de la Peinture en Italie, qu’il ne publiera qu’en 1817, et qui ne connaîtra aucun succès.
Pendant plusieurs années, Henri-Marie Beyle, qu’il faut désormais appeler Stendhal, vit de différentes affectations à travers l’Europe, de la Russie à Paris. Il écrit de nombreux essais psychologiques, des impressions de voyages, des critiques : Rome, Naples et Florence (1817), De l’amour (1822, date de la mort de son père), Armance (1822 également, son premier roman), Racine et Shakespeare (respectivement 1823 et 1825), ou encore Promenades dans Rome (1829)… Tous ces travaux resteront toutefois totalement ignorés de ses contemporains. Il collabore néanmoins au Journal de Paris, dans lequel il publie quelques articles sur l’Opéra italien, ainsi que des études consacrées à la peinture et la sculpture. En 1830, Stendhal est affecté à Trieste. Il y est nommé consul et publie par la même occasion le premier de ses grands romans : Le Rouge et le Noir, chronique du XIXe siècle, dont le héros, Julien Sorel, est devenu le type classique du jeune héros stendhalien, passionné, qui veut empoigner la vie de crainte qu‘elle ne se dérobe à lui.
L’année suivante, il reçoit une nouvelle affectation, cette fois en tant que consul à Civita-Vecchia, qui présente l‘avantage d‘être plus proche de Rome et surtout de Milan. Stendhal partage désormais son temps entre son laborieux et ennuyeux travail de consul, ses fugues à Paris et ses promenades dans son cher Milan, lieu de toutes ses prédilections. Car Stendhal aime les Italiens. Admiratif de sa bonté, de sa gaieté, de son énergie naturelle, il est séduit par ce peuple passionné, au sens le plus noble du terme. Convaincu que l’énergie est la valeur essentielle de la vie, il rend grâce aux Italiens d’avoir conservé ce trait de caractère depuis des siècles. Fasciné par la Renaissance italienne, époque de Passion et de Génie, il considère son siècle comme inférieur à cette période glorieuse. “Un des grands traits du XIXe siècle, écrit-il dans ses Promenades dans Rome, sera l’absence totale de la hardiesse nécessaire pour n’être pas comme tout le monde. Il faut convenir que cette idée est la grande machine de la civilisation. On porte tous les hommes d’un siècle à peu près au même niveau et supprime les hommes extraordinaires parmi lesquels quelques-uns obtiennent le nom d’hommes de génie. Une idée du siècle est de défendre d’oser et de travailler à ce petit nombre d’hommes extraordinaires qu’elle ne peut empêcher de naître…”
En 1832, il écrit la Vie d’Henri Brulard et les Souvenirs d’égotisme, publiés en 1890 et 1891, qui, avec le Journal, publié en 1888, constituent la partie autobiographique de son œuvre, d’une qualité lucide de sincérité et de sentiment à peu près incomparable. On perçoit sous son ironie sèche, la sensibilité de cet homme d’esprit qu’on disait brillant causeur et cruel observateur, sans que l’on songeât à découvrir en lui un passionné timide et un tendre craintif.
Pendant les quelques années qui suivirent, Stendhal rédigea quelques ouvrages sans grand retentissement avant de publier en 1839, son dernier grand roman, une fresque épique et romantique, proclamant le règne de la Passion italienne et de l’amour, La Chartreuse de Parme. Dans ce roman italien, plus encore que la figure du héros, Fabrice del Dongo, brillent les inoubliables figures de la duchesse de Sanseverina et du comte Mosca, trop grand ministre d’un trop petit état.
L’auteur n’écrira plus ensuite que Lamiel, la même année mais publié pour la première fois en 1889 et s’éteindra le 23 mars 1842 d’une crise d’apoplexie dans son domicile parisien. Enterré dans l’intimité, sa dernière volonté fut toutefois respectée : sa tombe, à Paris, porte la mention milanese, rappelant à chacun que Stendhal était italien de cœur et d’esprit. Fidèle à sa théorie selon laquelle “la vraie patrie est celle où l’on trouve le plus de gens qui vous ressemblent”, Stendhal a trouvé en Italie la patrie de son cœur. Il disparaît, sans que ses contemporains ne soupçonnent qu’avec lui mourait l’un des plus grands romanciers et des analystes les plus subtils qu’ait produit le génie français.
L’Abbesse de Castro
“Au seizième siècle, l’activité d’un homme et son mérite réel ne pouvaient se montrer en France et conquérir l’admiration que par la bravoure sur le champ de bataille ou dans les duels (…). En Italie, un homme se distinguait par tous les genres de mérite, par les grands coups d’épée comme par les découvertes dans les anciens manuscrits. (…) Voilà la grande différence entre l’Italie et la France, voilà pourquoi l’Italie a vu naître les Raphaël, les Giorgione, les Titien, les Correge, tandis que la France produisait tous ces braves capitaines du seizième siècle, si inconnus aujourd’hui.”
Stendhal - L’Abbesse de Castro
Récit publié en 1839, L’Abbesse de Castro prend place parmi les Chroniques Italiennes, par lesquelles Stendhal voulait démontrer l’existence en Italie de cette énergie, toute de passion et d’instinct, selon lui si présente en Italie et si absente en France, dont il a doté la plupart des grands héros de ses créations romanesques.
A ce point de vue, l’histoire de la Renaissance italienne lui offrait, en ce qui concerne les figures féminines, tous les éléments pour une reconstitution idéale de cette époque, riche en caractères et pleine de luttes.
A travers l’aventure de Hélène de Campireali, native d’une riche famille de la région romaine, courtisée par Jules Branciforte, lui-même fils d’un soldat, Stendhal livre un portrait lucide et passionné de l’Italie de la Renaissance. Par la passion qui anime les deux protagonistes, l’auteur fait l’apologie de la noblesse sentimentale, de l’amour fort et vrai, envers et contre tout et tous. En l’occurrence, dans le présent récit, c’est contre la famille d’Hélène qu’il faudra se battre.
Mais, à force des conspirations croisées de la mère d‘Hélène, les deux amants se trouveront séparés. Jules, assassin du frère de sa bien-aimée, partira guerroyer au Mexique, et y deviendra un héros militaire, tandis qu’Hélène, entrera au couvent de Castro. Avide et ambitieuse, elle s’y jettera à corps perdu dans les intrigues et parviendra à se faire nommer Abbesse de son couvent. Lorsque dix ans plus tard, couvert de gloire, Jules rentre enfin au pays, il y découvre qu’Hélène, qu’il croyait mariée est en réalité abbesse mais enceinte de l’évêque de la ville ! Elle est, pour sa faute, condamnée à être emprisonnée. Jules, qui pardonne à Hélène, tente de la sauver la jeune femme, mais elle refuse son aide car, ne pouvant s’offrir à lui, pure comme en son adolescence mais l’aimant encore passionnément, préfère se tuer plutôt que de supporter son mépris et sa tristesse.
On imagine sans peine la fébrilité de Stendhal, qui, sous couvert de découvrir et traduire ces chroniques dans de vieux manuscrits, recréait avec bonheur cette vie pleine de passions et d’amours qu’il appréciait tant chez les Italiens et que l’on retrouve tant dans l’histoire de l’art que dans la société italienne.
Guillaume LECLÈRE
© 2006 GROUPE FRÉMEAUX COLOMBINI SAS
JEAN PIAT, LECTEUR DE STENDHAL
Né en 1924 dans le Bord, Jean Piat rentre très jeune au Conservatoire national d’Art dramatique d’où il est renvoyé rapidement… Mais cet échec ne l’empêche d’entrer dès 1947 à la Comédie française dont il devient en 1953 le 423e sociétaire. Il le restera jusqu’à sa démission, qui prend effet le 31 décembre 1972 et, pendant ces 25 années jouera pour l’“auguste compagnie” une soixantaine de pièces tant du répertoire classique (Molière, bien sûr, Marivaux, Beaumarchais, Victor Hugo ou Edmond Rostand, dont il interprétera plus de trois cent cinquante fois le rôle de Cyrano…) que moderne avec des pièces de Marcel Achards (Domino, Domino), August Strindberg (Le Songe), ou encore Jules Romains.
Mais Jean Piat est également metteur en scène et ne dédaignera pas monter sur les planches du théâtre de boulevard, montrant ainsi la variété de son talent.
Pour le grand public, il reste à la télévision, le Lagardère de Jean-Pierre Recourd, ou le Robert d’Artois dans la série des Rois maudits, de Claude Barma, d’après l’œuvre de Maurice Druon. Jean Piat est enfin un écrivain reconnu, avec les Plumes de paons, primé par l’Académie française, ou sa biographie intitulée Je vous aime bien, Monsieur Guitry, couronnée par le prix Saint-Simon en 2002. Enfin, il a reçu en 1997, le Molière du meilleur adaptateur d’une pièce étrangère pour L’Affrontement de Bill C. Davis.
Dans cet enregistrement de 1956, Jean Piat sait rendre parfaitement la passion et la force de la vérité qui animent les personnages de Stendhal. Sa voix grave et timbrée met en valeur le souffle épique, et en même temps intime, de ce récit tout empli d’amour et de drame…
DISCOGRAPHIE
CD 1
1. Albano, qui compte aujourd’hui 5 à 6000 habitants… 0’38
2. Après avoir écrit tant d’histoires tragiques… 4’08
3. Ici le traducteur est obligé de passer une longue dissertation… 4’00
4. Un soir d’été, vers minuit… 4’16
5. Cette lettre fut lue plusieurs fois. 5’10
6. A onze heures et demie elle vit fort bien son père et son frère… 4’37
7. Le lendemain, qui était un dimanche… 6’44
8. Le lendemain de cette aventure… 4’10
9. Trois jours après, le père et le frère d’Hélène… 7’26
10. Il faut savoir que les Orsini… 2’29
11. Nous ne suivrons point le récit de cette petite affaire… 4’32
12. Nous sautons les détails militaires… 3’09
13. Le soir, vers minuit, la forêt… 4’53
CD 2
1. Si je ne me justifie pas auprès d’Hélène… 5’41
2. Jules choisit une place très apparente… 4’37
3. L’auteur italien rapporte curieusement… 4’44
4. Rendue à l’espérance par sa dévotion à la Madone… 4’26
5. Nous ne suivrons point l’auteur original dans le long récit… 5’06
6. Elle, la Signora, allait partir pour Rome… 5’30
7. Mais le lendemain, Jules était de retour… 7’11
8. Comme minuit sonnait, Jules… 4’59
9. Comme nous l’avons dit, ce bruit commença… 3’35
10. Il y eut un moment de silence complet. 4’18
CD 3
1. Le lendemain du combat, les religieuses de la Visitation… 4’58
2. Il faut dire en l’honneur du couvent que… 4’19
3. Ce fut en vain qu’Hélène, de retour dans Albano… 7’56
4. Nous passerons rapidement sur dix années d’une vie malheureuse… 3’38
5. Un jour, Hélène était à la fenêtre… 8’32
6. Je crois devoir passer sous silence beaucoup de circonstances… 4’34
7. Toutefois, trois mois après, arriva le temps du Carnaval… 4’56
8. Tout allait bien jusque là dans cet immense couvent… 3’13
9. Le 9 septembre 1573… 4’35
10. Mais, déjà, la Signora… 4’50
11. Dès le surlendemain de l’arrivée… 5’09
12. “Je ne doute point de toi, mon cher Jules…” 5’12
13. Après avoir écrit, Hélène s’approcha du vieux soldat… 1’17
Ecouter L'Abbesse de Castro de Stendhal lu en 1956 par Jean Piat (livre audio) © Frémeaux & Associés Frémeaux & Associés est l'éditeur mondial de référence du patrimoine sonore musical, parlé, et biologique. Récompensés par plus de 800 distinctions dont le trés prestigieux "Grand Prix in honorem de l'Académie Charles Cros", les catalogues de Frémeaux & Associés ont pour objet de conserver et de mettre à la disposition du public une base muséographique universelle des enregistrements provenant de l'histoire phonographique et radiophonique. Ce fonds qui se refuse à tout déréférencement constitue notre mémoire collective. Le texte lu, l'archive ou le document sonore radiophonique, le disque littéraire ou livre audio, l'histoire racontée, le discours de l'homme politique ou le cours du philosophe, la lecture d'un texte par un comédien (livres audio) sont des disques parlés appartenant au concept de la librairie sonore. (frémeaux, frémaux, frémau, frémaud, frémault, frémo, frémont, fermeaux, fremeaux, fremaux, fremau, fremaud, fremault, fremo, fremont, CD audio, 78 tours, disques anciens, CD à acheter, écouter des vieux enregistrements, cours sur CD, entretiens à écouter, discours d'hommes politiques, livres audio, textes lus, disques parlés, théâtre sonore, création radiophonique, lectures historiques, audilivre, audiobook, audio book, livre parlant, livre-parlant, livre parlé, livre sonore, livre lu, livre-à-écouter, audio livre, audio-livre, lecture à voix haute, entretiens à haute voix, parole enregistrée, etc...). Les livres audio sont disponibles sous forme de CD chez les libraires et les disquaires, ainsi qu’en VPC. Enfin certains enregistrements de diction peuvent être écoutés par téléchargement auprès de sites de téléchargement légal.