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  • Salvador à Paris par Médiapart
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    Voici l'un de ces disques passionnants que les amateurs de chanson doivent se procurer.De 1956 à 1960, Henri Salvador construit son personnage. Au sein de l'orchestre de Ray Ventura, dont il fut l'une des vedettes à ses débuts, le chanteur en avait déjà dessiné les contours: un clown capable d'émouvoir avec une ou deux ballades sentimentales-influencées par Paul Misraki, compositeur attitré de cette formation, mélodiste exceptionnel à qui Salvador a toujours rendu hommage. Mais suivant l'inspiration de son épouse, Jacqueline, il en fait l'un des deux piliers de son répertoire, en y ajoutant la figure exotique de celui qui pleure son ile perdue.Le succès populaire ne tarde pas. Mais Boris Vian, fanatique de jazz et militant subtil de l'antiracisme va permettre au chanteur de produire, à partir des stéréotypes de l'époque, une contre-image d'autant plus efficace qu'elle prend le parti de l'humour. Je peux pas travailler retourne le préjugé de l'antillais supposé paresseux, Blouse du [...]

  • La sélection musicale du « Monde »
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    La grande dame de la chanson créole Moune de Rivel (1918-2014) gagne un coffret au livret impeccable, L’Intégrale chronologique 1949-1962, publié par Frémeaux & associés, où il est noté qu’elle fut l’heureuse descendante d’une famille d’exception, qui compta en ses rangs des esclaves affranchis, des anticolonialistes, des musiciens et un magistrat, son père, Henri Jean-Louis, qui combattit en Afrique pour l’égalité des droits et épousa en seconde noce la fille du roi du Gabon, par ailleurs grande prêtresse des rites Niembé. Moune, quant à elle, fait ses débuts de chanteuse dans un cabaret russe de Montparnasse, puis au cabaret « exotique » La Boule blanche de la rue Vavin. Elle y croise Kiki, Man Ray et Foujita. Son nom est attaché à celui de La Canne à sucre, toujours à Montparnasse, un cabaret ouvert en 1945 et fermé en 1996. Compositrice, interprète singulière, Moune de Rivel est aussi passée par Harlem. Elle a enregistré avec l’orchestre d’Al Lirvat des biguines, [...]

  • « Parution à être utilisée sans modération par les enseignants » par Le Cri du C
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    Ce double CD d’anthologie aux deux sens du terme, suit l’évolution du blues de 1927 à 1960 du point de vue politique et social. Le livret est à lire avant écoute, étant très explicite sur une évolution débutant par des sous-entendus dans les chansons, devenant plus impliquée, puis plus contestataire. Certains textes sont très forts : « Uncle Sam says » de Josh White, « Get back » de Big Bill Broonzy, « Eisenhower blues » de J B Lenoir, «  The Alabama blues » de Brother Will Harston, à propos du boycott des bus ségrégués à Montgomery, Alabama, après le refus de Rosa Parks de céder sa place à un Blanc le 1er décembre 1955, ou « The Big race » de Memphis Slim fêtant l’élection de John F. Kennedy. Pour faciliter les choses, les morceaux sont classés par thème chronologique. Quant au contenu musical, on peut dire qu’il suit l’évolution de cette musique : blues rural, folk blues, talking blues, blues urbain plus sophistiqué, l’ajout d’un peu de ragtime, de boogie, de rock, de r’n’b. Cet [...]

  • « Hooker a beaucoup influencé les bluesmen de Detroit et du Delta » par Soul Bag
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    Il a un style si personnel et a tant marqué la scène de Detroit que l’on oublie parfois qu’il est né au cœur du Delta près de Clarksdale et qu’il y a vécu son enfance et adolescence. Bien qu’il ait probablement vu jouer Charlie Patton et que Tony Hollins lui ait donné des leçons, c’est son beau-père Willie Moore (un homonyme natif de Shreveport qui n’a jamais enregistré) qui a façonné son jeu de guitare. Celui-ci retient certainement du Delta blues alors en progression le style modal et le rythme lancinant et hypnotique, encore souligné par un chant profond et presque psalmodique. Hooker a aussi beaucoup influencé la génération suivante des bluesmen du Delta et sa manière et son répertoire se retrouvent jusque chez R.L.Burnside.Par G.H. – SOUL BAG

  • « Etonnant bonhomme au style unique ! » par Soul Bag
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    Eternel Hobo, il circula dans tous les Etats voisins, fit de St Louis sa plaque tournante, forma équipe à Chicago avec Sonny Boy Williamson I, enregistra  à droite à gauche, sauta dans le train du blues revival dès 1957, fit applaudir son imposante silhouette dans tous les festivals et sur les plus grandes scènes d’Amérique, d’Europe et du Japon, et retourna dans sa région natale finir ses jours dans une caravane…pour être toujours prêt à partie ! Etonnant bonhomme au style unique, forgé à partir des polyphonies et de la syncope de Charlie Patton, usant du falsetto, bombardant sa guitare bricolée (à 9 cordes) de breaks, de percussions, de phrases suspendues, de riffs, de rythmes dédoublés, de passages brusques dans les aigus qui s’appuient sur une puissante ligne de basse slappée. Le Delta était bien trop petit pour lui !Par G.H. – SOUL BAG

  • « Ca joue terrible » par Le Monde
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    « Si l’on veut se faire une idée du programme de luxe du Festival Django Reinhardt, 36e édition (de Bratsch à Marcus Miller, en passant par Niño Josele & Chano Dominguez, Indra Rios Moore, J.J. Milteau, ou Electro Deluxe), on s’en tiendra à la première soirée. Ouverture en fanfare à trois guitares : Guitar Family Connection, soit Romane et ses deux élégants fils, les frères Manetti. Ailleurs, ce serait une soirée en soi. Non seulement « ça joue terrible », comme disent les jeunes musicos, mais ils jouent en sourire, sans se prendre le chou, pour le plaisir. Le pire, c’est que l’exercice a l’air des plus faciles : or, cette musique, si facile à jouer mal, exige autant de science que la théorie de la relativité restreinte. Plus le rythme. En dandys accomplis, conscients par définition de leur double jeu, les manouches jouent en se jouant, et se jouent de nous sans jamais nous mentir. Habillage marrant, pour finir, de Take the A Train – composition de Billy Strayhorn que l’on attribu [...]

  • « Le Patriarche bienveillant du blues belge » par Blues Magazine
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    « De son véritable état civil Daniel Droixhe, Elmore D s'avère un drôle de paroissien (et ce même pour un pays aussi singulier que la Belgique). Non content de s'avérer un militant wallon constamment entouré de musiciens flamands (voire français), le bonhomme est manifestement affecté d'un syndrome aigu de dédoublement de personnalité. N¬é à Herstal (arrondissement de Liège) le 26 avril 1946, il est un académicien et un linguiste de renom. Licencié en philologie romane, il défendit en 1974 une thèse de doctorat intitulée "La linguistique et l'appel de l'histoire (1600-1800)", dont le sous-titre explicitait le propos: "Rationalisme et révolutions positivistes" (Droz, Paris, 1978). Dans la foulée, il créa la Société d'histoire et d'épistémologie des sciences du langage.... Ces doctes occupations n'ont pas empêché notre érudit de se consacrer à sa seconde passion: la pratique et la célébration d'un blues à la fois fruste et sophistiqué, tout autant soucieux d'un patrimoine remontant [...]

  • Aran, l'opéra de Gilbert Bécaud réédité par Ouest France
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    "En octobre 1962, le Tout-Paris et la presse mondiale assistent à l'avant-première de l'Opéra d'Aran au Théâtre des Champs-Élysées. Un événement musical : l'auteur est Gilbert Bécaud. À 35 ans, l'artiste est une star de la chanson, à la renommée internationale. Doté d'une solide formation classique, le compositeur porte ce projet depuis plusieurs années. Le public s'enthousiasme pour l'histoire d'Angelo sauvé de la noyade par les pêcheurs de l'île irlandaise d'Aran. Snobé par la critique, l'opéra connaît un succès international durant une trentaine d'années.La réédition de l'enregistrement original dévoile une oeuvre séduisante, mais pas vraiment novatrice. Si le bel canto et la tradition lyrique du XIXe charpentent une partition assez classique, les mélodies modernes et les choeurs apportent, en contrepoint, un souffle créatif, cousin des meilleures comédies musicales. Plus de cinquante ans après, le destin tragique de Maureen et d'Angelo ravira les fans de Bécaud comme les amate [...]

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