-
« Indispensable » par Blues Again
Catégories : Article de presse ( Article de presse )« Frémeaux réédite l'exploit de compiler, organiser, synthétiser, bref mâcher le travail de tous les music nerd que nous sommes. C'est carré, net, sans bavure. Livret, pochettes, crédits photos... Le travail d'un label, quoi... Passé le plumage ; venons-en au ramage : après la période 1954-1958, Bruno Blum décortique la période 1956-1957. Et il y a de quoi se nourrir : ‘Long Tall Sally’, ‘Rip It Up’, ‘Peace In The Valley’, ‘Blueberry Hill’, ‘Jailhouse Rock’... Les joyaux du King sont ici livrés en 3 CD à domicile, version Appellation d'Origine Contrôlée, traçabilité... Fini la colonne vertébrale du rock, période Sun Records, le natif de Tupelo est maintenant tour à tour roucouleur et père Noël... Ce coffret, encore une fois indispensable, est l'occasion de comparer le ‘White Christmas’ des Drifters, avec celui de Mahalia Jackson, puis avec celui du King. Ou encore le ‘Rip It Up’ de Little Richard et celui d’Elvis. « Par goût personnel et par volonté de lisser son image, Elvis Pre [...]
-
« Un moment d'histoire » par Blues Again
Catégories : Article de presse ( Article de presse )« L’itinéraire de McKinley Morganfield est une allégorie de l'histoire du blues aux Etats-Unis. Quittant les eaux boueuses du Mississippi et la plantation Stovall, Muddy Waters arrive en 1943 à Chicago où il va être parrainé par ses pairs Big Bill Broonzy, Tampa Red et John Lee Sonny Boy Williamson. Son jeu de guitare et le son électrifié, nouveau à l’époque, ainsi que son chant, vont rapidement faire de lui une figure majeure de la scène musicale de la Windy City. Ce triple CD est une rétrospective des œuvres gravées entre 1951 et 1961 pour la légende, par ce conducteur de tracteur devenu héraut du Chicago blues. Sur cette compilation, le natif de Rolling Fork est accompagné sur de nombreux morceaux indispensables par des pointures comme Little Walter à l’harmonica, Otis Spann au piano, Willie Dixon (l'architecte du Chicago blues) à la contrebasse. La compilation se compose de trois parties: They Call Me Muddy Waters, Mannish Boy et The Crossover. Ce coffret de 3 CDs permet de s [...]
-
« Cet album est une grande réussite » par Djam
Catégories : Article de presse ( Article de presse )« Le nouveau quintet de Didier Levallet, à la contrebasse, démontre que l’on peut obtenir un alliage de timbres tout à fait achevé avec une formation originale : contrebasse, batterie, saxophone, trompette et flute. Une certaine tranquillité, voilà ce qui premièrement pourrait se dégager. La musique n’est pas particulièrement lente et dans chaque morceau il y a des moments de véritables agitations. Si elle est tranquille c’est plutôt par la manière dont les choses suivent leur cours. L’album s’ouvre sur le morceau « Antigone’s choice ». Après une introduction, la contrebasse lance un ostinato affirmé. On se sent immédiatement bercé et particulièrement bien en la présence du timbre chaleureux. La trompette, le saxophone et la flute s’ajoutent et construisent en avançant parallèlement des lignes sinueuses. Ils déploient un riche matériau mélodique que l’on retrouve dans tout l’album. Les improvisations prennent place au sein d’arrangements d’une grande précision. C’est sûrement cet [...]
-
« Les reprises du maître manouche offrent toutes un regard nouveau sur son œuvre
Catégories : Article de presse ( Article de presse )« Le manouche a tout d’une secte, où on oblige les guitaristes à jouer à trois doigts, où l’on récite des accords diminués comme autant de je vous salue Marie, où ne pas connaître son Minor Swing vous conduit au bûcher. Depuis quelques années, la secte a réussi (c’est donc une religion) et le manouche s’est fait quelque peu envahissant, donnant aux plus fidèles l’impression qu’il tournait en rond dans une carriole publicitaire du tour de France. Blasphème des blasphèmes ; Django m’a soûlé. Il fallait juste l’envoyer boire du rhum et manger du boudin créole sur des accents swing néo-orléanais. Depuis 2007, les hérétiques de l’ensemble « Django à la Créole » dirigé par Evan Christopher s’y emploient, accueillant le premier guitar hero de l’histoire dans leur univers marqué par le swing et de lointains relents de biguine. Leur premier album live fait bien ressentir le mariage travaillé entre la musique de Django et le paysage sonore de la Nouvelle-Orléans. Evan Christopher revendique [...]
-
« Une intégrale à nouveau au sommet » par Soul Bag
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Un album splendide et trois plages rares en bonus. Voilà ce que contient ce douzième volume d’une intégrale à nouveau au sommet. L’album Columbia, jamais réédité jusque-là, s’intitule « Everytime I Feel The Spirit ». Neuf de ses dix titres ont été enregistrés en une seule journée, avec un petit orchestre et une chorale discrète dirigés par Johnny Williams. Mahalia s’exprime en tout liberté, dévouée corps et âme à Dieu et à son chant. En pleine maturité, sa voix est un instrument d’une puissance et d’une expressivité exceptionnelles. Je comprends qu’elle ait durablement marqué un « shouteur » (hurleur) comme Van Morrison. En ce début d’années 60, la Reine du gospel semble enfin totalement indépendante, libre de choisir son répertoire, notamment parmi les compositions de Robert Anderson et de s’engager politiquement, comme elle le fait aux côtés de Martin Luther King. Ce disque est une bénédiction.Par Julien CRUE – SOUL BAG
-
« Entre tradition et modernité » par Jazz news
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Oublions ce que l’on croit du jazz manouche, sa pompe archétypale et ses chorus à moustache canaille. Fils de Dorado et neveu de Tchavolo, Samson Schmitt a conservé de son idiome originel l’extrême élégance du phrasé. Mais, à 34 ans, il a su se ménager de multiples ouvertures vers un autre jazz, qui passe par les romances urbaines ou une « asphalt jungle » électrifiée par les basses slappées. Surtout, le guitariste a parfaitement intégré que cette musique s’élabore à plusieurs, accordant la part belle à un brelan d’as au violon, acoustique et électrique (Daniel Willem, Thomas Kretzchmar, Alexandre Cavalière) ou au trombone sinueux de David De Vrieze. Et, ainsi, utilise une virtuosité sans faille pour jeter multiples ponts entre tradition et modernité.Par Christian LARREDE – JAZZ NEWS
-
« Un génie de la musique populaire américaine » par Blues & Co
Catégories : Article de presse ( Article de presse )Il a fait l’admiration de Beatles. Elvis Presley a dit de lui qu’il avait la plus belle voix de tous les chanteurs. Ce texan né à Vernon n’avait pas l’avantage d’un séducteur pour réussir dans le monde du spectacle. Il était d’une timidité maladive et il portait de grosses lunettes pour cacher son physique considéré comme ingrat. Par contre, c’était un guitariste réputé qui avait pour lui, non seulement sa gentillesse, mais surtout un immense talent d’auteur compositeur et une voix exceptionnelle. Ce coffret reprend sa brillante carrière de ses débuts en 1956 jusqu’en 1962 sous forme de deux disques distincts : l’un consacré au rock and roll et l’autre aux langoureuses ballades pop-rock. Le premier cd relate principalement la période enregistrée avec son groupe the Teens Kings dans les studios Sun de Sam Philips de 1956 à 1958 avec les endiablés rockabilly « Down the line », « You’re my baby » de Johnny Cash, « Rockhouse » de Conway Twitty, l’entraînant « With the bug » et le plus [...]
-
« Une inventivité très décontractée » par Jazz Mag-Jazzman
Catégories : Article de presse ( Article de presse )La surprise vient de Gadjo Gombo (Révélation !) et de son deuxième disque « A brûle pourpoint » qui met en scène Marc Joubert (g, elg), Philippe Plassard (vln, elg, rhythm g), Jean-Charles Mater (rhythm g), Serge Saussard (g basse électro-acoustique). Le soutien de ce dernier n’est pas d’une élégance folle, tant dans le déplacement que dans le son, de même que la pompe et les sons électriques laissent perplexes, mais il y a beaucoup d’imagination dans l’écriture des thèmes et des arrangements et l’assise des solos leur assurent une inventivité très décontractée. Comme souvent chez les Gadgé qui cherchent à transgresse la tradition, on n’est jamais loin du newgrass de David Grisman et des avatars progressistes du bluegrass. Franck BERGEROT/JAZZ MAG-JAZZMAN