**** Jazzman

« It Don’t Mean A Thing (If That Ain’t Got that Swing) : telle pourrait être la devise de ce recueil dirigé par Alain Tercinet, consacré au plus célèbre des clubs new-yorkais. Le Cotton Club ouvre ses portes à Harlem en 1923, puis s’installe à Broadway à l’automne 1936 et ferme définitivement le 10 juin 1940 (...). » Thierry LEPIN – JAZZMAN. A reçu la distinction **** Jazzman


« It Don’t Mean A Thing (If That Ain’t Got that Swing) : telle pourrait être la devise de ce recueil dirigé par Alain Tercinet, consacré au plus célèbre des clubs new-yorkais. Le Cotton Club ouvre ses portes à Harlem en 1923, puis s’installe à Broadway à l’automne 1936 et ferme définitivement le 10 juin 1940 (pourquoi avoir mentionné en titre 1924 ?). Passant outre les retransmissions radiophoniques (de trop mauvaise qualité sonore), la sélection regroupe des morceaux gravés en studio entre 1925 et 1942 par l’ensemble des combos y ayant séjourné et travaillant avec les auteurs maison, paroliers et compositeurs, qui se succèdent. : les tandems Dorothy Fields-Jimmy McHugh, Harold Arlen-Ted Koehler. Elle apporte d’abord un éclairage sur la personnalité méconnue de l’impresario Irving Mills, qui joua un rôle-clé dans l’avènement du style jungle auprès de Duke Ellington, et fit ensuite engager Cab Calloway. Il fut aussi compositeur et directeur de plusieurs combos. Duke Ellington se place logiquement en ouverture avec A Night At The Cotton Club, reconstitution studio de l’ambiance maison. Les pièces présentées ici ne sont certes pas les plus célèbres ni les plus abouties (voir «  The Okeh Recordings ») mais rendent compte de l’évolution de ses choix orchestraux entre 1927 (Harlem River Quiver) et 1938 (Lost In Meditation), sous la contrainte des shows. Cab Calloway lui vole ensuite la vedette (Kickin’ the Gong Around tombe encore juste), puis ce sera Jimmie Lunceford avec entre autres la bande son du court métrage Rhythm Is Our Business (le thème titre pris sur un tempo inhabituel), une rareté. A côté de ces trois orchestres, The Missourians (avec le si bien nommé Prohibition blues), Teddy Hill ou Andy Kirk ne déparent pas. L’ensemble des pièces fait bien sûr la part belle aux vocalistes, avec plus ou moins de bonheur. Ivie Anderson ou Ethel Waters sont bien loin de la retenue naturelle de Maxime Sullivan : Ill Wind nous offre un moment de grâce. Témoignage important, ce double album ne s’adresse pas seulement aux collectionneurs avisés. » Thierry LEPIN – JAZZMAN. A reçu la distinction **** Jazzman