Interview de Michel Onfray par Epok

 "Aujourd'hui, c'est un pari gagné, mais il était loin de l'être quand on l'a décidé." Michel Onfray – Propos recueillis par Alexis Broca pour EPOK

 « Aujourd'hui, c'est un pari gagné, mais il était loin de l'être quand on l'a décidé. J’avais tout de même six années de cours à l’Université populaire, ce qui représente 12 coffrets de 12 CD. Mais Patrick Frémeaux m’a dit qu’il croyait aux archives et travaillait pour l’histoire. Peu lui importait d’attendre dix ans pour que cela soit rentable. Pour ma part, je n’aurais cru que cela fonctionnerait si bien. »
« Ceux qui improvisent le font avec des règles très contraignantes. Il y a une trentaine d’heures de travail derrière chaque cours. J’écris d’abord un essai sur un thème, j’en tire un synopsis et je m’enferme avec. Puis j’improvise à partir de celui-ci. L’avantage de l’oral, c’est que l’on s’adresse aux gens dans la proximité ; il faut théâtraliser le savoir, créer une synergie. »
« Je souffre en fait d’une névrose de partage, ce en quoi je suis radicalement de gauche. J’accumule le savoir pour diriger mon existence, et je le transmets aux gens pour qu’ils puissent en faire de même. Je ne suis pas dans une logique médiatique, mais médiologique." Michel Onfray – Propos recueillis par Alexis Broca pour EPOK