"Violoniste avant tout, Ian mcCamy, originaire de New York city est né de parents de souche Ecossaise. Arrivé en France en 1992, il va rencontrer lors de multiples sessions à Paris mais aussi en Irlande, des musiciens qui vont l'inspirer et lui donner l'envie de s'installer définitivement. Loin de la Captial, c'est à Sauve, village médivéval du Gard, qu'il va former son premier groupe en 1998. aujourd'hui, à 34 ans, Ian McCamy avec son amour des rencontres et sa passion pour "la musique des violons qui swinguent", continue avec ses amis des "Celtic Reelers" à écumer les Planchers des pubs et festivals, pour notre plus grand plaisir.. | |
- Ian parle nous de tes influences? : Dès l’âge de sept ans, quand j’ai démarré la musique, ma mère me faisait écouter des disquesde violon des shetlands, j’aimais beaucoup tout le feeling qu’il y avait la-dedans…Puis après est venu l’écoute de disques purement style écossais, j’étais très impressionné par les Strathspeys et les fameux coups d’archet (déjà, rire…). Après une période « punk rock » post adolescence à la guitare, je me suis soudain réveillé et remis au violon vers 19 ans, suite au choc de l’écoute des « Bothy Bands » et surtout de Tommy People, car aucun mot ne peut décrire le pouvoir de son style si unique… Ensuite c’est les rencontres et les échanges lors des sessions aux Etats-Unis, Irlande, Ecosse et enfin en France qui font que ton styles’installe. Aux Etats Unis on appelle cela le Celtic cross over, plutôt un esprit d’ouverture qu’un style figé…et c’est ça qui me fait avancer aujourd’hui, plus que la reproduction ou la copie… - L’esprit de groupe tu aimes ça non ? Parles nous des "Celtics Reelers" :Ho ! C’est d’abord et toujours de belles rencontres depuis 1998 avec tout d’abord Rob Fuke, un guitariste incroyable qui connaissait tout les répertoires, on avait mçeme pas besoin de répéter. On a commencé à trois, et c’est en jouant dans les festivals en 1999 que Pascal Segard poly-instrumentiste de talent (Celtic soundscape avec Paddy keenan), et Olivier chambonnière « batteur swing » ont bien voulu nous rejoindre pour l’aventure du premier CD « Jigs Reels and Rags », après ça a été comme ça pendant trois ans avant qu’Angus Aird, surgi des brumes écossaises vienne ajouter une touche supplémentaire avec le charme de sa voix qu’ilavait déjà bien rodée dans son pays, avec Kilbarchan pendant plusieurs années. - Comment s’est construit ton dernier album ? : Après quatre ans de concerts et tournées, on avait envie de faire quelquechose de nouveau ; la recherche d’une ambiance plus posée que le premier CD. On voulait plus de cha.nsons, des suites, qui sonnent plus écossais avec Angus Aird, et aussi des compositions que j’avais faites depuis quelques temps. On a aussi voulu faire quelque chose de plus vivant, qui reflète aussi toutes nos identitées. C’est un vrai enregistrement de groupe, plus chleureux, où le son a été presque exclusivement fait en direct, sauf pour quelques cotés techniques où le « son sur son » a été nécessaire. Ca aété une superbe expérience pour perfectionner la cohésion du groupe…, . - Tu ne peux pas nous parler de l’illustrateur de la jacquette, le mythique Robert Crumb ? : Agathe et moi nous connaissons Aline et Robert crumb depuis que nous sommes arrivés à Sauve, j’ai d’ailleurs fait de la musique aussi avec Robert, mais exclusivement pour le plaisir. Il m’a ouvert les portes d’un tas de musiques que je ne connaissais pas. C’est un homme discret et tellement humble qui a une connaissance énorme sur tout et précisement sur le vieux musette. Il m’a apporté beaucoup humainement et musicalement. Je ne voyais pas qui d ‘autre aurait pu illustrer nos jacquettes de CD et nous avons tous été très honorés qu’il ait accepté. Déjà d’autres projets? : Oui, pour moi, d’écouter et de jouer plus de old time music, des choses plus swing des années 20 et 30 et d’apporter ces nouvelles influences et ces nouveaux sons dans le groupe. On a encore tellement de choses à découvrir dans les trésors musicaux américains et canadiens de ces années là… J’aimerais bien retrouver cet esprit là pour la suite ! Le coin du curieux : Ian McCamy joue sur deux violons, l’un est un J.B Bastien Mirecourt 1930 trouvé dans une poubelle à New York et remis en état par lui même…L’autre est un violon américain new york 1890-luthier anonyme. Les cordes utilisées sont des Pirastro Tonica et des Spiro-Corde pour le jeu accoustique. Les micros utilisés pour l’electro-accoustique sont unpiezzo LR Baggs avec préampli Baggs." Interview réalisée par Patrick Plouchard pour Trad Magazine |