« A l’écoute des quinze premiers titres, on pourrait reprendre mot pour mot les critiques qu’avait suscitées dans ces pages le volume 1 de cette série. Sous ce "Rock N’ Roll", il faut savoir lire le sous-titre et si l’intérêt est au rendez-vous de chaque titre, on est tenté de dire, pour s’en tenir au sujet dont il est question, que l’on a compris la leçon du volume 1 et qu’il est inutile d’y revenir : le rock a ses origines dans les musiques des communautés rurales noires ou blanches et dans leurs avatars urbains. Soit la démonstration tire à la ligne, soit elle est insuffisante, et l’on voudrait alors voir l’auteur du livret pointer plus précisément titres, textes, tournures instrumentales ou vocales qui traverseront le siècle pour être immortalisés par les stars du rock. Mais au fil de la première face, l’impatience du fan de Rock N’ Roll commence à s’estomper. C’est la fin du premier disque de ce double album, plus précisément, comme on pouvait s’en douter, avec le Caledonia Boogie de Louis Jordan, que l’on commence à se sentir chez soi. De Bill Monroe (Rocky Road Blues) à Peggy Lee (Everything’s Moving Too Fast), le deuxième disque nous embarque presque sans pause. On y croise le très spectaculaire T-Bone Walker, le classique Guitar Boogie d’Arthur Smith, l’incontournable Choc Choo Boogie de Louis Jordan, des personnalités significatives telles que Merle Travis, les Delmore Brothers, Spade Cooley, Amos Milburn ou le bluesman Arthur Crudup dont le That’s All Right fera le succès de Presley. Les guitares s’électrifient, la steel guitar s’impose et l’accordéon joue brillamment des coudes pour une brève bouffée d’oxygène avant la disgrâce dans laquelle replongera l’avènement du rock. Bref, on est prêt à beaucoup pardonner, sauf peut-être l’oubli sur le volume précédent de Robert Johnson. » Franck BERGEROT – LE MONDE DE LA MUSIQUE. Ce disque a reçu la distinction * * * * Le Monde de la Musique
« A l’écoute des quinze premiers titres, on pourrait reprendre mot pour mot les critiques qu’avait suscitées dans ces pages le volume 1 de cette série. Sous ce "Rock N’ Roll", il faut savoir lire le sous-titre et si l’intérêt est au rendez-vous de chaque titre, on est tenté de dire, pour s’en tenir au sujet dont il est question, que l’on a compris la leçon du volume 1 et qu’il est inutile d’y revenir : le rock a ses origines dans les musiques des communautés rurales noires ou blanches et dans leurs avatars urbains. Soit la démonstration tire à la ligne, soit elle est insuffisante, et l’on voudrait alors voir l’auteur du livret pointer plus précisément titres, textes, tournures instrumentales ou vocales qui traverseront le siècle pour être immortalisés par les stars du rock. Mais au fil de la première face, l’impatience du fan de Rock N’ Roll commence à s’estomper. C’est la fin du premier disque de ce double album, plus précisément, comme on pouvait s’en douter, avec le Caledonia Boogie de Louis Jordan, que l’on commence à se sentir chez soi. De Bill Monroe (Rocky Road Blues) à Peggy Lee (Everything’s Moving Too Fast), le deuxième disque nous embarque presque sans pause. On y croise le très spectaculaire T-Bone Walker, le classique Guitar Boogie d’Arthur Smith, l’incontournable Choc Choo Boogie de Louis Jordan, des personnalités significatives telles que Merle Travis, les Delmore Brothers, Spade Cooley, Amos Milburn ou le bluesman Arthur Crudup dont le That’s All Right fera le succès de Presley. Les guitares s’électrifient, la steel guitar s’impose et l’accordéon joue brillamment des coudes pour une brève bouffée d’oxygène avant la disgrâce dans laquelle replongera l’avènement du rock. Bref, on est prêt à beaucoup pardonner, sauf peut-être l’oubli sur le volume précédent de Robert Johnson. » Franck BERGEROT – LE MONDE DE LA MUSIQUE. Ce disque a reçu la distinction * * * * Le Monde de la Musique