Notre Dame de Paris a d’abord connu un beau succès de librairie à sa sortie en 1831. Ensuite les compositeurs prirent le relais du livre. Puis ce fut très vite le tour des cinéastes : on ses souvient notamment d’Anthony Queen et de Gina Lollobrigida interprétant un Quasimodo hirsute et une Esméralda pulpeuse. Puis l’exubérant Robert Hossein s’empara de l’œuvre. La hasardeuse aventure du célèbre roman se termina avec Belle, un « tube » repris en chœur par des publics oscillant de droite et de gauche devant des caméras de télévision, un briquet allumé à la main. On peut en sourire bien sûr. Cela n’en demeure pas moins le signe que Victor Hugo s’est toujours adressé à cette part de générosité qui, en chacun de nous, attend comme l’amadou de s’enflammer. Avec la lecture d’André Dussolier, nous retournons enfin à l’œuvre. Sa voix inquiète et grave s’accorde avec justesse à cette grande ombre que Hugo semble faire glisser derrière les êtres et les choses et qui, comme dans ses encres, leur donne ce côté ébloui qui nous fascine.
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