Le fado dans tous ses états! Du plus rustique, avec de guillerettes guitares (Lisboa-Coimbra), au plus urbain, porté par des arrangements modernisants qui intègrent les cuivres (Fado). Entre les deux, des voix de femmes. Celles, gaies et primesautières, ou âpres et vindicatives, des chanteuses de saudade, enregistrées avant 1945, avec des clins d’œil à l’Espagne ancienne ou au tango argentin (As senhoras do fado). Celle d’Amalia Rodriguez enfin, la grande dame du fado, en une compilation d’enregistrements des années 50, époque où hélas elle se lassait tenter par les grands orchestres. Pour pimenter ce parcours dans des musiques qui, selon Fernando Pessoa, disent la « lassitude d’une âme intense ».
Eliane AZOULAY - TÉLÉRAMA
Eliane AZOULAY - TÉLÉRAMA