"Commençons par la question qui fâche : le jazz est-il une musique de répertoire, au sens on l’entend pour la musique classique ? Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité que l’on parle ici de disque. Si, sur scène, on a assez peu de chance d’entendre aujourd’hui les musiques d’Ellington, Basie ou Parker interprétées par leurs créateurs, il est généralement loisible d’écouter les enregistrements originaux. Un dossier entier dans Jazz Magazine ne suffirait pas à épuiser le sujet… La présente suite possède toutefois plusieurs particularités. D’abord, elle a été peu enregistrée par son auteur. Elle fut conçue comme une œuvre concertante de longue durée, très écrite, se rapprochant par là de la lisière entre jazz et musique classique, domaine dans lequel Claude Bolling est comme un poisson dans l’eau. Celui-ci est en outre un des meilleurs connaisseurs de la musique d’Ellington, qui lui a personnellement fait part de son estime. Si un orchestre possède la légitimité pour interpréter
Black, Brown and Beige, c’est donc bien celui de Bolling. La légitimité, mais aussi le talent. Même sans Hodges et les autres, l’œuvre fait mieux que tenir la route. Brillant et swinguant, ce disque est en soi, toute autre considération mise à part, une réussite." Patrick Pommier Jazz Magazine 2007
Black, Brown and Beige, c’est donc bien celui de Bolling. La légitimité, mais aussi le talent. Même sans Hodges et les autres, l’œuvre fait mieux que tenir la route. Brillant et swinguant, ce disque est en soi, toute autre considération mise à part, une réussite." Patrick Pommier Jazz Magazine 2007