"Si, pour la bonne société argentine, le chamamé c'est « la musique des domestiques », pour les Indiens guaranis du sud-est du pays, c'est une musique spontanée, légère, joyeuse, l'expression de leur panthéisme, et la synthèse entre leurs airs traditionnels et les musiques apportées par les immigrants européens (valse, mazurka, polka). « Tout au long de ma vie, j'ai fait des morceaux avec beaucoup de joie, dans la tonalité majeure de mas ancêtres. » Mais pas uniquement. Qu'il pense aux malheurs des hommes, la tonalité devient mineure, le chamamé se fait plus syncopé, à écouter plus qu'à danser. Comme Carlos Gardel avec le tango, Raul Barboza a fait du chamamé une musique de concert."
par Ouest France
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