« La lettre des partitions » par Le Temps

On se souvient de la prestation de Michaël Zuber au Festival de Strasbourg dans ses concertos de Bach, accompagné par Menuhin. Le jeune violoniste alsacien poursuit sa carrière en la construisant pas à pas. Après nous avoir fait plaisir avec les concertos de Mozart et (surtout) après un disque Vierne-Debussy de toute première force, Michaël Zubert affronte aujourd’hui une discographie « bachienne » où les plus grands noms de l’archet se bousculent : Perlmann, Menuhin, Suk, sans compter les innombrables tentatives sur instruments anciens. Zuber se place dans la tradition, tout en respectant la lettre des partitions. J’apprécie particulièrement le style italianisant du soliste ; son style, l’élégance naturelle de son jeu rendent Bach humain et simple. L’accompagnement de l’orchestre de chambre de Prague est pertinent. Une belle version d’un musicien dont nous aurons l’occasion de parler.
P.B. – LE TEMPS